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En Afrique, 23,5% des femmes en âge de procréer ont un besoin non satisfait de
moyens de contraception modernes et en Afrique subsaharienne la prévalence
contraceptive est relativement faible où elle est de l’ordre de 22% [1]. Les raisons de
cette faible utilisation initiale et continue des services de planification familiale sont
multiples et sont majoritairement imputables à la mauvaise qualité des prestations, au
choix limité de méthodes contraceptives disponibles, à la crainte des effets
indésirables des produits contraceptifs, et à l’opposition culturelle, religieuse,
familiale ou du conjoint. Pour pallier cette insuffisance et relever le pari du sommet
de Londres de 2012 qui préconise l’accès universel aux services de santé sexuelle et
reproductive à l’horizon 2030, tel que fixé dans l’Objectif N°3 de Développement
Durable, des efforts louables ont été réalisés dans de nombreux pays en
développement en faveur de l’amélioration des politiques de planification familiale,
et de la promotion d’accès à la contraception [3].
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Objectif général :
Evaluer la connaissance, les attitudes et les pratiques des femmes du canton d’Anfoin
en matière de planning familial
Objectifs spécifiques :
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GENERALITES
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1.2. - LA CONTRACEPTION
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La contraception est l’ensemble des procédés par lesquels un rapport sexuel est rendu
non fécondant et ceci de façon temporaire [9]. Elle est un recours délibéré par des
gens sexuellement actifs, à des produits chimiques (spermicides), des médicaments
(hormones), des dispositifs (condoms, diaphragmes, stérilets) des interventions
chirurgicales ou retrait en vue d’éviter la grossesse. La base fondamentale d’une
contraception de qualité est qu’elle doit utiliser des méthodes sûres, efficaces,
abordables et acceptables. Les hommes et les femmes ont le droit d’être informés sur
toutes les méthodes disponibles et d’utiliser celles de leur choix ; ils ont le droit
d’utiliser toute méthode de régulation des naissances qui ne soit pas contraire à la loi.
La contraception est souvent associée aux femmes, cependant il existe des
contraceptions masculines (contraception hormonale, thermique ou chirurgicale) qui
restent moins connues.
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L’indice de PEARL (ou taux d’échec pratique) est une mesure de l’efficacité de la
contraception, qui exprime le taux des échecs en fonction du nombre de grossesses
pour 100 années-femmes à risque. Plus cet indice est proche de zéro, plus la
méthode contraceptive est efficace. Cette mesure est proportionnelle au rapport,
chez les couples concepteurs, du nombre de conceptions accidentelles durant une
période, au nombre de mois d’exposition au risque de concevoir durant cette
période. Cet indice R s’exprime par la formule.
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représente une source de main d’œuvre pour leurs parents, pour les aider dans les
travaux agricoles, ou pour prendre soins d’eux lorsqu’ils deviendront vieux [11].
Dans l'encyclique Humanae Vitae, l'église catholique proclame le lien indissoluble
entre les deux significations de l'acte conjugal que sont l’union et la procréation et
exclut donc l'utilisation de tous moyens de contraception artificiels [12].
1.3.2 - Obstacles relatifs à la perception des produits contraceptifs
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METHODOLOGIE
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Fondé dans les années 1662 par Folly Hémazro de son exode de Glidji, Anfoin est
une localité située dans le district sanitaire des lacs au Sud-Est de la région maritime
à 45 km de Lomé la capitale du Togo. Erigé en canton, il regroupe douze villages
avec une superficie totale de 52,7 km2 et une population de 26735 habitants [6].
Tableau I : Répartition de la population du canton d’Anfoin selon des localités et
les objectifs attendus en planification familiale
Villages Population FAP* Femmes attendues PF
Anfoin 7636 3131 1680
Assagba kope 1055 433 232
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Le canton d’Anfoin est une localité rurale placé admirativement sous l’autorité d’un
chef canton qui est aidé dans ses attributions par les chefs des villages et les notables.
Le Conseil de trône est l'organe suprême du village. Il est aidé dans ses attributions
par le comité villageois de développement (CVD) qui dispose d’un Comité de
Gestion (COGES) chargé des affaires liées à la santé et de la gestion de l’USP.
Les groupes ethniques qui se partagent l’aire culturelle d’Anfoin sont en majorité
constitués des Guin, des Ouatchi, des Ewé, des Pédah, et des Mina.
De nombreuses religions monothéistes telles que le Christianisme et l’islam
cohabitent avec l’animisme presque dominant dans la localité. Sur le plan culturel,
plusieurs rites traditionnels avec les cultes dédiés à des divinités sont légion dans le
canton. La scolarisation demeure peu élevée dans le canton et le taux de scolarisation
des jeunes filles sont reste très faible dans le milieu. La majorité des jeunes filles
sont prédestiné aux initiations dans les couvents.
L'agriculture est la première source de subsistance de la population ensuite vient,
l’élevage, l'artisanat et le commerce. Les ressources financières proviennent
essentiellement de la vente des produits agricoles et de certains produits artisanaux de
transformation agroalimentaire tels que le Gari, le Tapioca, l’huile de coco, les
boissons alcoolisées issus du vin de palme.
Le canton d’Anfoin dispose une sur le plan sanitaire d’une Unité de Soins
Périphérique de type II qui est un Centre Médico-Social (CMS). Le CMS dispose de
deux bâtiments destinés, l’un pour les soins infirmiers en médecine générale et l’autre
pour les prestations en santé de reproduction avec une unité de CPN, une salle
d’accouchement et un service de Planification Familiale. Le canton d’Anfoin dispose
en ressource humaine pour santé d’un effectif de personnel réparti comme suit [6] :
Tableau II : Répartition du personnel par effectif et catégories au CMS Anfoin
Effectifs
Assistant Médical 01
Sage-femme d’Etat 02
Infirmiers d’Etat 01
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Technicien de laboratoire 01
Infirmiers auxiliaires 01
Accoucheuse auxiliaires 01
Accoucheuse Permanente 01
Gérant pharmacie 01
Agents de sécurité 01
Total 10
L’analyse des indicateurs de niveau de vie révèle l’existence d’une panoplie de
problèmes en santé de la reproduction notamment un faible taux (5,26%) de
nouvelles acceptantes en planification familiale avec un Couple Année Protection
(CAP) estimé à 393 sur 6280 dans le district.
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La population concernée par l’étude était les femmes en âge de procréer des villages
composants le du canton d’Anfoin.
2.2.4 - Echantillonnage
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Les techniques et outils de collecte des données utilisés pour cette étude étaient :
- L’entretien par questionnaire avec des questions fermées donnant des propositions
de réponses et des questions ouvertes laissant la latitude aux sujets d’émettre leurs
opinions sur le sujet avait été adressé aux femmes.
- La revue documentaire sur les données de planification familiales a permis de
comparer les données obtenues aux normes.
Une pré-enquête a été réalisée le 16 Juin 2018 auprès des femmes du village de
Ganavé une localité située dans le canton de d’Anfoin non retenue notre étude et
disposant d’un USP. Elle a permis de tester et de corriger l’outil de collecte des
données. Une autorisation préalable a été obtenue auprès des autorités administratives
et traditionnelles des villages concernés par l’enquête.
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Six enquêteurs à raison de un par localité ont été choisi parmi les Agents de santé
Communautaire des villages concernés par l’enquête.
Ils ont été formés sur les modalités de déroulement de la collecte et d’administration
des questionnaires. Chaque agent enquêteur dans sa localité a eu à administrer une
centaine de questionnaires à raison d’une vingtaine par jours sous la supervision du
responsable de la formation sanitaire (CMS) d’Anfoin.
Les données ont été collectées lors d'entretiens individuels privés sans la présence du
mari. La collecte de données dans les six villages a été faite à la même période
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RESULTATS
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3.1.2- Religion
Les femmes animistes étaient majoritaires à 59,03% (Tableau IV).
Tableau IV : Répartition des femmes en fonctions de la religion
Effectifs Pourcentage
Animiste 353 59,03
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Effectifs Pourcentage
Effectifs Pourcentage
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3.1.5- Ethnie
L’ethnie mina étaient majoritaire à 67,22% (Tableau VII).
Tableau VII : Répartition des femmes en fonctions de la situation
matrimoniale
Effectifs Pourcentage
Ewé 59 9,87
Fon 3 0,50
Kabyè 3 0,50
Mina 402 67,22
Nago 2 0,33
Ouatchi 118 19,73
Pédah 11 1,84
Total 598 100,00
3.1.6 Profession
Les femmes à 27,09% étaient revendeuses (Tableau VIII).
Tableau VIII : Répartition des femmes en fonctions de la profession
Effectifs Pourcentage
Coiffeuse 32 5,35
Couturière 45 7,53
Cultivatrice 80 13,38
Elève 148 24,75
Fonctionnaire 11 1,84
Ménagère 120 20,07
Revendeuse 162 27,09
Total 598 100,00
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Pourcentag
Effectifs
e
Divorcée 19 3,18
Veuve 19 3,18
3.1.8- Parité
Effectifs Pourcentage
Nullipares
155 25,92
Primipares
59 9,87
Paucipares
171 28,60
Multipares
133 22,24
Grande multipares
80 13,38
Total 598 100,00
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Les femmes à 93,81% avaient entendu parler des méthodes contraceptives et 83,44%
connaissaient les au moins le nom d’une méthode (Figure 2).
100 93,81%
90 83,44%
80
70
60
50 Oui
40 Non
30
20 16,56%
10 6,19%
0
Entendu parlé des méthodes Connaissance des noms des méthodes
Implants 0,2%
Coït interrompu 0,39%
DIU 0,79%
Fémidom 3,94%
Pilules 18,93%
Condoms 25,44%
Injectables 41,22%
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
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Fréquence
60
51.52
50
40 38.15
30
20
10 8.56
1.6 0.18
0
Radio / télé Centre de santé Amies ASC Milieu scolaire
Effectifs Pourcentage
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70 64,72%
63,55% Oui
60,87%
60 58,36%
Non
50
41,64%
40 39,13%
36,45% 35,28%
30
20
10
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28.23 Parents
62.8
60 56,56%
50
40 36,2%
30
20
10
3,62%
1,36% 1,36% 0,9%
0
Insultes Critiques Honte Ignorance Interdit familial Sans avis
3.3.5 Risques liés à l’usage des contraceptives évoqués par les femmes
Les risques liés à l’usage des méthodes contraceptives évoqués par les femmes
étaient à 25,84% l’aménorrhée, et la stérilité à 24,81% (Tableau IX).
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Tableau IX : Répartition des femmes selon leurs opinions les risques liés à
l’usage des méthodes contraceptives
Effectifs Pourcentage
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DIU 4,22%
Implants 6,6%
Pilules 11,87%
Injectables 32,45%
0 5 10 15 20 25 30 35 40
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Total
Préservatif DIU* Implant Injectable MN Pilules
Effectif %
Coiffeuse 3 0 4 9 0 2 18 4,76
Couturière 9 0 0 13 1 3 26 6,88
Cultivatrice 13 9 1 8 0 9 40 10,58
Elève 77 1 1 15 1 9 104 27,51
Fonctionnaire 2 0 0 4 0 2 8 2,12
Ménagère 24 4 13 27 0 9 77 20,37
Revendeuse 38 2 6 47 1 11 105 27,78
Obésité 1,3%
Convenance 2,6%
Amaigrissement 2,6%
Curiosité 19,48%
Saignement 37,66%
0 5 10 15 20 25 30 35 40
Boutique
5,53%
Centre de santé
Marché
69,12% Pharmacie
18,89%
6,45%
Effectifs Pourcentage
CMS Anfoin 157 40,57
USP Hagoumé 103 26,61
USP Ganavé 28 7,23
USP Méli djigbé 82 21,20
USP Afiadégnigban 17 4,39
Total 387 100,00
0 5 10 15 20 25 30 35 40
DISCUSSION
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4.1 - LIMITES
Notre étude a porté sur les femmes en âge de procréer dans six différents villages
dans le canton d’Anfoin. Sur 700 questionnaires, 598 avaient été remplis avec
complétude soit un taux de réponse de 85,46%. Le taux de perte de réponses étaient
dû au refus de certaines femme de répondre à certaines questions pour des raisons de
confidentialité de a contraception considérée comme un sujet tabou, ou de non
autorisation du mari. Aussi parfois nous avons été aussi confrontés à l’interruption
de l’entretien par certains hommes époux des femmes interrogées qui n’étaient
consentant pour l’étude. Beaucoup de femmes étant cultivatrices et revendeuses, elles
étaient abordées par les enquêteurs dans les marchés et elles éprouvaient parfois un
peu de difficultés à répondre aux questionnaires au marché à cause des critiques et
des regards des autres. En outre le caractère transversal et descriptive de cette étude,
ainsi que la sélection non aléatoire de la population de notre étude lui confèrent aussi
quelques limites de représentativité. L’étude avait ciblé les femmes en général et
n’avait pas pris en compte les hommes. En dépit des difficultés nous estimons que
cette étude reste crédible et orientera les réflexions ultérieures car, elle constitue la
première portant sur la thématique de la planification familiale dans le canton
d’Anfoin.
Les résultats auxquels nous sommes parvenus montrent que la population enquêtée
était constituée de femmes dont l’âge moyen de 28 ans. La plupart d’entre elles était
des mariées (62,54%). Sur la totalité des femmes enquêtées 93,81% avaient entendu
parler des méthodes contraceptives et 83,44% connaissaient au moins le nom d’une
méthode. La méthode la plus utilisé par ces femmes était les préservatifs masculin à
34,3% suivi des injectables à 32,45%. Les raisons évoqués par ces femmes pour avoir
changé de méthode étaient les saignements à 37,66% et la curiosité à 19,48%.
39,13% avaient estimé qu’une fille non mariée ne devrait pas avoir accès aux
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Les femmes dans notre série étaient relativement jeunes et 57,9% avaient moins de
30 ans. La moyenne d’âge était de 28 ans. Notre résultat était presque similaire à
celui de DEMBELE M. [13] au Mali en 2009 qui avait retrouvé une majorité de
femme de moins de 30 ans avec un âge moyen de 28 ans. KODJOBE et al. [14]
avaient par contre retrouvé 74,8 % de femmes âgées de plus de 30 ans en 2001 au
Bénin. La pratique contraceptive concerne le plus souvent les femmes de moins de
25 ans (début de la vie féconde) et celles de plus de 40 ans (fin de la vie féconde).
Situation matrimoniale
Il avait été constaté que les femmes à 62,54% étaient mariées dans notre série. Les
célibataires représentaient 31,10%. Notre résultat avoisine celui de DEMBELE M.
[13] au Mali en 2009 qui avait retrouvé que 71,3% des bénéficiaires des services de
planification familiale étaient des femmes mariées, les célibataires avaient
représenté 28,7%. ZALHA S. [15] au Burkina Faso en 2004 avait aussi remarqué
que 66,4% des femmes étaient mariées. La situation matrimoniale a une grande
influence sur la fréquentation des services de planification familiale. Les femmes
marié sont plus susceptibles de recourir à la contraception, les célibataires ont
honte de discuter de la sexualité avec les prestataires qui sont plus âgées qu’elles.
Niveau d’instruction
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Religion
Dans notre étude les femmes pratiquantes de la religion animiste étaient majoritaires
à 59,03% suivi des chrétiennes réprésentées à 40,80%. Contrairement à ces résultats
ADAMA-HONDEGLA et al. [16] au Togo en 2015 avaient trouvé une dominance de
la religion chrétienne à 69,7%. La prégnance des religions dans les sociétés africaines
étant forte, la pratique religieuse influe de façon significative sur la pratique
contraceptive. ADONGO et al. [20] en 1998 au Ghana avait établi un lien positif
entre l'animisme et la tendance à une forte procréation.
Résidence
Les femmes enquêtées à 80,77% résidaient dans les localités distantes de plus de 5
km de la formation sanitaire. Notre résultat diverge de celui de DEMBELE M. [13]
au Mali en 2009 qui avait retrouvé dans sa série 79,4% des clientes qui résidaient à
moins de 5km de la formation sanitaire. La proximité des clientes avec la formation
sanitaire est un facteur de l'efficacité des actions de sensibilisation et de fourniture de
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L'étude des antécédents obstétricaux avait montré que la majorité des femmes
(28,60%) étaient paucipares dans notre étude. ADAMA-HONDEGLA et al. [16] au
Togo en 2015 avaient trouvé 41,93% de paucipares. Il existe une influence
significative entre le choix de méthode de planification familiale et nombre ou le
mode d’accouchement. SANGO S. [21] avait trouvé que 83,1% des femmes avaient
au moins un enfant optaient pour la contraception contre 16,1% qui n’avaient pas
d’enfants de même 66,3% des clientes césarisées lors de leur dernier accouchement
avaient au décours de l’accouchement opté pour une méthode de contraception.
Toutefois les femmes fatalistes qui ne conceptualisent pas l’idée de contrôle de leur
fécondité préfèrent ne pas recourir à la contraception.
Elles affirment souvent qu’elles accoucheront autant que Dieu donnera la grossesse.
Les femmes à 93,81% avaient entendu parler des méthodes contraceptives et 83,44%
connaissaient au moins le nom d’une méthode. Notre constat était similaire de celui
de DEMBELE M. [13] au Mali en 2009 qui avait aussi retrouvé que 100% des
femmes de sa série pouvaient citer au moins une méthode contraceptive. ZALHA S.
[15] au Burkina Faso en 2004, ainsi que KODJOBE et al. [14] en 2001au Bénin
avaient respectivement trouvé que 94,2% et 91% des femmes connaissaient au
moins une méthode contraceptive. La principale source d’information des clientes sur
les méthodes contraceptives demeure le personnel médical (42,2%), les médias
(42,25 %), les amis et voisins (25,6%) [13].
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La méthode connue par les femmes étaient les injectables à 41,22%. Notre résultats
reste presque identique à celui de MAMADOU M. [22] au Sénégal en 2015qui avait
constaté que les méthodes injectables étaient plus connues des femmes dans 84,8%.
Les raisons de la propension des femmes pour cette méthode contraceptive pourraient
être réversibilité, la discrétion et la longue durée d'action qu’elle offre.
4.3.3 - Attitudes vis-à-vis des méthodes contraceptives
Pour 64,72% des femmes, l’utilisation des méthodes contraceptives entraine des
risques. Les risques liés à l’usage des méthodes contraceptives évoqués par les
femmes étaient à 25,84% l’aménorrhée et à 24,81% la stérilité. CASTLE S. [24] en
2014 au Madagascar, avait retrouvé 38% de femmes qui avaient évoqué les effets
secondaires liés aux méthodes hormonales comme prétextes de refus ou d’arrêt à
l'utilisation des méthodes contraceptives. En effet un saignement prolongé ou une
aménorrhée inquiètent effraient les femmes ou leurs partenaires, surtout s’ils sont
inattendus. Dans certains cas, les femmes arrêtent d’utiliser une méthode de
contraception parce que les spotting ou les pertes vaginales légères sont
incompatibles avec certains aspects de la culture traditionnelle qui n’admet pas
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qu’une femme présentant des saignements d’origine génitale assiste à des cérémonies
et rituelles, réalise certaines activités telles que prier, faire la cuisine ou avoir des
relations sexuelles. Ils existent aussi des rumeurs tenaces qui circulent à propos de la
dangerosité des contraceptifs qui seraient une invention des « blancs » pour rendre
infertile les femmes.
L’éducation sexuelle étant absente de notre système éducatif, très peu d’hommes et
de femmes ont connaissance du fonctionnement de leur appareil de reproduction et
certains prestataires de soins ne sont pas certains des effets physiologiques de la
contraception et ne savent pas comment les gérer. Dans notre série 20,37% de
femmes avaient eu à changer de méthode avec pour principales raisons le saignement
inter-menstruel évoqué à 37,66%. CASTLE S. [24] en 2014 à Madagascar, avait
découvert qu’à Madagascar, les professionnels de la santé conseillaient souvent aux
utilisatrices de contraceptifs injectables qui présentaient des saignements inter-
menstruels de passer aux implants plutôt que de les rassurer.
Sur toutes les femmes enquêtées, 380 soit 63,54% avaient affirmé parler des
méthodes contraceptives aux autres et avaient pour allocutaires leurs amies à 62,8%
et leurs époux 28,23%. La proportion de femme discutant des méthodes
contraceptives avec d’autres personnes reste élevée dans notre étude par rapport à
celle de CHAE S. [25] au Bénin en 2015, qui avait retrouvé que malgré l’exposition
de la majorité des femmes aux messages de planification familiale 14% seulement
avait déclaré en avoir parlé avec quelqu’un. L’homme est au centre des décisions
prises dans le foyer et son désir sur le nombre d’enfants à procréer détermine
l’attitude de la femme vis-à-vis de la planification familiale. La discussion au sein du
couple crée une atmosphère de confiance et de complicité entre les conjoints qui
favorise une fécondité responsable. Ainsi, selon VIGNIKIN K. [18], les femmes qui
discutent souvent avec leurs conjoints recourent davantage à la contraception, que les
femmes qui ne discutent pas avec leurs conjoints. AHOVEY C. [26] au Bénin en
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2002 avait remarqué qu’une femme mariée avait plus recourt à la contraception
lorsqu'elle se rend compte que son mari approuve sa démarche de planning familial.
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CONCLUSION
SUGGESTIONS
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5.1 - CONCLUSION
La planification est une intervention à haut impact pour la réduction de la mortalité
maternelle et infantile. La présente étude réalisée dans l’aire sanitaire d’Anfoin avait
pour objectif d’évaluer la connaissance, les attitudes et les pratiques des femmes en
âge de procréer sur les méthodes contraceptives. Les résultats obtenus à l’issu de
cette enquête étaient globalement positifs au regard de la connaissance des
méthodes de planification familiale et de la prévalence contraceptive moderne qui
était à 63,21%. Les méthodes de contraception les plus utilisées par les femmes
étaient le préservatif masculin à 34,3% et les injectables à 32,45%. Toutefois Il
n’en demeure pas moins que la population étudiée se heurtent à plusieurs
difficultés relatives aux préjugés liés à la sexualité des jeunes femmes non marié et
au caractère confidentiel et tabou de la contraception. Une proportion considérable
de femmes refusent encore d’utiliser les méthodes contraceptives malgré
l’information qu’elles ont sur planification familiale. Le désir de maternité dans un
esprit fataliste, l’interdiction par la religion, les fausses intentions, l’opposition du
conjoint, le niveau d’instruction peu élevé, le milieu de socialisation, la
désapprobation de la démarche du planning familial par l’un des partenaires du
couple et la crainte des effets secondaires des produits contraceptifs étaient les
obstacles à l’utilisation les plus évoqués. L’augmentation de l’adhésion des femmes
du canton d’Anfoin aux méthodes de contraception moderne passera donc par
l'élaboration d'un programme adéquat de motivation axé sur la promotion de la
scolarisation des filles, mais aussi des proposition d’activités génératrices de
revenus pour réduire la dépendance financière des femmes. L’absence de
recherche qualitative ne nous a pas permis de nous intéresser aux perceptions
de la qualité des services de PF offerts à celles qui éprouvaient des difficultés liées à
l’aprovisionnement des méthodes contraceptives. En perspective, cette recherche
sur les déterminants de l’utilisation de la contraception moderne mérite d’être
suffisamment approfondie pour identifier les facteurs associés au choix des
méthodes contraceptive chez les femmes en âge de procréer au sein du canton.
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5.2 - SUGGESTIONS
Nous formulons, au terme de cette étude, les suggestions suivantes qui permettront de
contribuer à améliorer l’utilisation des services de planification familiale pour une
meilleure santé génésique de la population de l’aire sanitaire d’Anfoin.
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REFERENCES
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