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CONNAISSANCE ATTITUDE ET PRATIQUE DES FEMMES D’ANFOIN SUR LES METHODES

MEMOIRE SFE 2018 CONTRACEPTIVES

La planification familiale est définie comme l'utilisation de différentes méthodes de


contrôle de la fécondité par un individu ou un couple pour espacer les naissances ou
promouvoir les grossesses souhaitées [1]. Considérée comme une composante
essentielle de la santé de la reproduction, elle joue un rôle primordial dans la
réduction des taux de morbidité et de mortalité maternelle et néonatale, ainsi que de
la transmission du VIH/SIDA [2]. Les besoins en matière de planification familiale
non satisfaits demeurent très élevés de par le monde et l’Organisation Mondiale de la
Santé (OMS) estime à 214 millions le nombre de femmes dans les pays en
développement qui souhaiteraient retarder le moment d’avoir un enfant ou ne plus
avoir d’enfants mais qui n’utilisent aucun moyen de planification familiale [1].

En Afrique, 23,5% des femmes en âge de procréer ont un besoin non satisfait de
moyens de contraception modernes et en Afrique subsaharienne la prévalence
contraceptive est relativement faible où elle est de l’ordre de 22% [1]. Les raisons de
cette faible utilisation initiale et continue des services de planification familiale sont
multiples et sont majoritairement imputables à la mauvaise qualité des prestations, au
choix limité de méthodes contraceptives disponibles, à la crainte des effets
indésirables des produits contraceptifs, et à l’opposition culturelle, religieuse,
familiale ou du conjoint. Pour pallier cette insuffisance et relever le pari du sommet
de Londres de 2012 qui préconise l’accès universel aux services de santé sexuelle et
reproductive à l’horizon 2030, tel que fixé dans l’Objectif N°3 de Développement
Durable, des efforts louables ont été réalisés dans de nombreux pays en
développement en faveur de l’amélioration des politiques de planification familiale,
et de la promotion d’accès à la contraception [3].

Au Togo, malgré de multiples efforts réalisés dans le secteur de la santé de


reproduction, beaucoup d’indicateurs restent encore en deçà des attentes. Le rapport
d’étude du partenariat de Ouagadougou sur la planification familiale en 2016 avait
estimé à 35,8%, les besoins non satisfaits en planification familiale [4]. La prévalence
contraceptive pour les méthodes modernes est estimée à 18,7% et environ 58,4% des
femmes en âge de procréer n’utilisent aucune méthode contraceptive pour espacer
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ou limiter les naissances [4]. Plusieurs mesures et initiatives de renforcement de la


planification familiale ont été entreprises durant ces quatre dernières années en vue
d’améliorer les indicateurs de santé maternelle et néonatale. Dans le secteur de la
Planification Familiale, les actions d’amélioration ont été axées sur la promotion des
politiques innovantes telles que la distribution à base communautaire des services
Planification Familiale, l’organisation des journées porte ouverte, des stratégies
mobiles et avancée de distribution des produits contraceptifs et récemment
l’introduction de la contraception du post-partum. En outre un plan national du
repositionnement de la Planification Familiale a été mis en œuvre et prévoit 141 000
femmes, additionnelles, utilisatrices de méthodes modernes de planification familiale
à l’échéance 2020 [5].
Parvenir aux résultats attendus suite à l’ensemble des projections faites pour une
optimalisation des prestations relatives à la planification familiale, nécessite de
surmonter les obstacles sociaux qui inhibent les efforts consentis dans le domaine à
tous les niveaux de la pyramide sanitaire.
Dans le canton d’Anfoin, localité rurale située dans le district sanitaire des Lacs de la
région maritime au Togo, l’analyse des données relatives à la planification familiale
révèle dans le document du Plan d’Action Opérationnel (PAO) de 2017, une
insuffisance au niveau des indicateurs de couverture de l’offre et de la demande avec
prévalence contraceptive estimé à 4,10% en 2017 [6].
Les causes majeures des écueils identifiés comme goulot d’étranglement à l’atteinte
des rendements en planification familiale découlent en grande partie du manque de
connaissances de nombreuses femmes sur les avantages de la contraception mais
aussi à l’opposition de leur partenaire, de leur famille ou de leur communauté à toute
démarche en matière de planification familiale. Les préjugés et les rumeurs sur les
offres de service de planification familiale étant plus accentués en milieu rural du fait
de la tendance non occidentaliste des populations rurales, nous nous sommes
interrogé sur les déterminants d’ordre éducationnel, social et comportemental qui

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influenceraient le faible taux de couverture en matière de planification familiale dans


le canton d’Anfoin au Togo.
La présente étude a pour but d’améliorer l’accès des femmes à la planification
familiale à travers une approche explicative des réticences pour une élimination des
obstacles multiformes à l’utilisation de méthodes contraceptives en milieu rural. Les
objectifs assignés à ce travail étaient :

 Objectif général :
Evaluer la connaissance, les attitudes et les pratiques des femmes du canton d’Anfoin
en matière de planning familial

Objectifs spécifiques :

- Identifier le profil des femmes utilisatrices des méthodes contraceptives modernes


- Apprécier le niveau de connaissance et de pratique des femmes en matière de
contraception
- Déterminer la perception des femmes face à la contraception

Le plan de ce travail s’articulera autour des quatre parties suivantes :


- les généralités ;
- la méthodologie ;
- les résultats et la discussion.
Nous achèverons ce travail par une conclusion et la formulation des suggestions.

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GENERALITES

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1.1 - APERCU GENERAL SUR LA PLANIFICATION FAMILIALE

1.1.1 - Raisons de la planification familiale

Le terme « planification familiale » vient de l'anglais « family planning » introduit


pour la première fois dans les années 1930 par le British National Birth Control
Association (association britannique pour le contrôle des naissances) [7]. Elle est une
mesure sanitaire préventive qui non seulement aide les couples ou les individus à
espacer les naissances à lutter contre l’infécondité et les IST/VIH/SIDA, mais elle
contribue aussi directement à l’amélioration de la sécurité économique pour les
familles et les communautés [8]. La planification familiale est une composante
essentielle de la santé génésique et elle offre un large éventail de méthodes
orthogéniques à travers une kyrielle de produits contraceptifs et de dispositifs
médicaux. Le niveau d'utilisation de la contraception est l'un des indicateurs qui
permet de juger de la réussite des programmes de planification familiale

1.1.2 - Avantages de la planification familiale

La planification familiale permet d’apporter des solutions aux problèmes


démographiques des pays, d’informer et d’éduquer la masse dans le domaine social
d’améliorer les conditions de vie des populations dans le domaine économique et
sanitaire. La promotion de la planification familiale et la garantie de l’accès aux
méthodes de contraception de leur choix pour les femmes et pour les couples est
essentielle si l’on veut assurer le bien-être et l’autonomie des femmes tout en
soutenant la santé et le développement des communautés. Elle est essentielle pour
ralentir une croissance de la population qui n’est pas viable à long terme et les
conséquences négatives qui en résultent pour l’économie, l’environnement et les
efforts de développement aux niveaux national et régional [9].

1.2. - LA CONTRACEPTION
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La contraception est l’ensemble des procédés par lesquels un rapport sexuel est rendu
non fécondant et ceci de façon temporaire [9]. Elle est un recours délibéré par des
gens sexuellement actifs, à des produits chimiques (spermicides), des médicaments
(hormones), des dispositifs (condoms, diaphragmes, stérilets) des interventions
chirurgicales ou retrait en vue d’éviter la grossesse. La base fondamentale d’une
contraception de qualité est qu’elle doit utiliser des méthodes sûres, efficaces,
abordables et acceptables. Les hommes et les femmes ont le droit d’être informés sur
toutes les méthodes disponibles et d’utiliser celles de leur choix ; ils ont le droit
d’utiliser toute méthode de régulation des naissances qui ne soit pas contraire à la loi.
La contraception est souvent associée aux femmes, cependant il existe des
contraceptions masculines (contraception hormonale, thermique ou chirurgicale) qui
restent moins connues.

1.2.1 - Méthodes contraceptives

Il existe de nombreux moyens de contraception et le choix d’une méthode


contraceptive est une décision personnelle qui peut varier en fonction des
préférences, des besoins, des habitudes de vie et des valeurs des bénéficiaires [10].

 Méthodes barrières : Elles regroupent l’ensemble des moyens de contraception


agissent en formant une barrière qui empêche les spermatozoïdes de pénétrer dans
le canal cervicale et donc de féconder un ovule. Elles sont souvent associées ou
utilisées conjointement avec des spermicides qui agissent principalement en
détruisant les spermatozoïdes ou en les rendant inactifs. Les méthodes barrières
comprennent le condom masculin, le condom féminin, le diaphragme, le stérilet de
cuivre (DIU) l’éponge contraceptive et les spermicides.

 Méthodes hormonales : les méthodes contraceptives hormonales ont un effet


systémique et utilisent soit la combinaison d’un œstrogène et d’un progestatif ou
soit un progestatif seul. On distingue les contraceptifs oraux dont les contraceptifs
oraux combinés (COC), les pilules séquentielles et les contraceptifs oraux aux
progestatifs seuls (COP), les contraceptifs injectables dont les contraceptifs
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injectables aux progestatifs seuls (CIP) et les contraceptifs injectables combinés


(CIC), l’anneau vaginal oestroprogestatifs (Nuvaring®) et les implants sous-cutanés.

 Méthodes naturelles : Les méthodes de contraception naturelles sont basées sur la


connaissance du corps de la femme et des différentes phases du cycle menstruel.
Ces méthodes ne font appel à aucun agent chimique ou dispositif. Elles regroupent
les méthodes de continence périodique basées sur l’absence de rapports sexuels
pendant la période propice à la fécondation. Plusieurs moyens sont utilisés pour
déterminer à l’aide d’observation ou de calculs, les périodes de fertilité et
d’infertilité de la femme tels que le décompte des jours du cycle menstruel à l’aide
du calendrier ou du collier de cycle, l’observation des modifications de la glaire
cervicale (méthode Billings), de la température basale du corps (méthode
« thermique), la combinaison de la prise de température et de l’observation des
modifications de la glaire cervicale (méthode de sympto-thermique) et la méthode
de l’allaitement maternel et de l’aménorrhée (MAMA) utilisée par les femmes
après l’accouchement.

 Méthodes de stérilisation chirurgicale : Les méthodes de stérilisation chirurgicale


comprennent la ligature des trompes chez la femme ainsi que la vasectomie chez
l’homme. Ces deux méthodes consistent en une intervention chirurgicale mineure
qui vise à empêcher la fécondation. La ligature des trompes permet d’obstruer les
trompes de Fallope de la femme tandis que la vasectomie permet de sceller les
canaux déférents de l’homme. Les méthodes de stérilisation ont un taux d’efficacité
très élevé et sont permanentes et irréversibles.

 Méthodes d’urgence : La contraception d’urgence encore dénommée


contraception post-coïtale, ou pilule du lendemain désigne une contraception
occasionnelle qui permet de diminuer le risque de grossesse en cas de rapports
sexuels non ou mal protégés. Elle une méthode de rattrapage, conçue pour être
utilisée en situation d’urgence dans les 5 jours qui suivent le rapport sexuel, basée

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sur l’utilisation d’hormones stéroïdiennes administrées par voie orale ou


l’insertion d’un dispositif intra-utérin(DIU).

1.1.2 - Critères d’évaluation d’une méthode contraceptive.

Les critères d’évaluation d’une méthode contraceptive sont l’efficacité, acceptabilité,


l’innocuité et la réversibilité [10].

 Efficacité : L’efficacité se mesure par la proportion dans laquelle la fécondité


naturelle se trouve réduite par l’emploi d’une méthode contraceptive donnée en
utilisant l’indice de Pearl ou la méthode des tables de mortalités. L’efficacité est
théorique et pratique. L’efficacité théorique est synonyme de l’efficacité technique
de la contraception ; elle implique l’utilisation d’une méthode de contraception de
façon continue suivant les instructions données. Elle se mesure par le pourcentage
de femmes qui, théoriquement, tomberont enceinte en un an, même si chaque
femme utilise la méthode correctement et régulièrement. L’efficacité pratique est
synonyme d’usage de la contraception ; elle est liée à l’acceptabilité du procédé et à
la motivation des couples qui l’utilisent. Elle se mesure par le pourcentage de
femmes qui sont tombées enceintes parce que certaines n’utilisent pas correctement
et régulièrement la méthode.

L’indice de PEARL (ou taux d’échec pratique) est une mesure de l’efficacité de la
contraception, qui exprime le taux des échecs en fonction du nombre de grossesses
pour 100 années-femmes à risque. Plus cet indice est proche de zéro, plus la
méthode contraceptive est efficace. Cette mesure est proportionnelle au rapport,
chez les couples concepteurs, du nombre de conceptions accidentelles durant une
période, au nombre de mois d’exposition au risque de concevoir durant cette
période. Cet indice R s’exprime par la formule.

Nombre de conceptions accidentelles


R= --------------------------------------------------------- ×1200

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Nombre de mois d’exposition au risque de concevoir

 Acceptabilité : L’’acceptabilité de la méthode contraceptive par l’utilisateur


dépend aussi bien du prescripteur que de la méthode contraceptive elle-même. Les
principaux critères d’acceptabilité d’une méthode sont l’attitude des prescripteurs
vis-à-vis de la méthode, les effets secondaires et leur prise en charge, les questions
sociales, culturelles et religieuses liées à la méthode, la facilité d’utilisation, les
répercussions sur les relations du couple.

 Innocuité : L’innocuité est l’absence de risque ou d’effets néfastes sur la femme,


sur sa fertilité ultérieure et sur le fœtus en cas d’échec de la méthode ; elle doit être
locale ou générale, immédiate ou ultérieure.

 Réversibilité : La réversibilité d’une méthode se mesure par la capacité à revenir à


l’état initial à l’arrêt de la prise de la méthode. Elle peut être immédiate ou
ultérieure

1.3 - OBSTACLES A LA PRATIQUE CONTRACEPTIVE

1.3.1 - Obstacles socioculturels


Les freins à la contraception sont plus marqués en milieu rural et sont entre autres
liés au manque d’éducation et d’information des femmes. Au contrôle des
naissances s’oppose en général au poids des coutumes et des religions. Les relations
sexuelles hors mariage sont très mal perçues et la plupart des jeunes femmes
célibataires ont honte d’aller consulter en planning familial. Certains hommes
craignent que la contraception rende leurs femmes infidèles car pour eux, le risque de
grossesse permet de garder la maitrise de la sexualité de leur femme. La pratique de
la polygamie entraine parfois une rivalité entre coépouses et avoir plus d’enfants
permet d’obtenir des faveurs du mari. Aussi le prestige social d’une femme se mesure
au nombre d’enfant qu’elle a eu et plus une femme a d’enfants, plus elle gagne en
charisme. En outre, l’influence des religions pro-natalistes et la valorisation sociale
des familles nombreuses, sont un frein à la régulation des naissances et rend les
femmes peu enclines à utiliser la contraception car avoir beaucoup d’enfants
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représente une source de main d’œuvre pour leurs parents, pour les aider dans les
travaux agricoles, ou pour prendre soins d’eux lorsqu’ils deviendront vieux [11].
Dans l'encyclique Humanae Vitae, l'église catholique proclame le lien indissoluble
entre les deux significations de l'acte conjugal que sont l’union et la procréation et
exclut donc l'utilisation de tous moyens de contraception artificiels [12].
1.3.2 - Obstacles relatifs à la perception des produits contraceptifs

Plusieurs rumeurs circulantes à propos d’effets néfastes des contraceptifs sont


vivaces et sont souvent relayées par des hommes, qui assurent à leurs femmes,
détenir des preuves sur des amies qui ont connus des problèmes de santé en utilisant
les méthodes contraceptives afin de dissuader leur épouses d’utiliser la
contraception. Beaucoup de fausses croyances se propagent également sur les
méthodes contraceptives hormonales du fait de certains de leurs effets secondaires.
Ces produits rendraient les femmes stériles, créeraient des complications lors des
accouchements, rendraient les enfants malades ou malformés ou seraient
responsables de cancer 11].

1.3.3 - Obstacles structurels et organisationnels


Les produits contraceptifs, bien que largement subventionnés et donc
disponibles à très bas coût, ne sont pas gratuits et cela reste un frein pour les
femmes les plus défavorisées. En plus l’éloignement des centres de santé, la rareté
des moyens de locomotion et les ruptures parfois fréquentes de stock de produits
contraceptifs empêchant parfois les femmes d’obtenir la méthode de leur choix et
constituent des conditions non optimales d’adhésion des femmes la planification
familiale. A cela s’ajoute la pénurie de personnel qualifié pour mettre en place les
contraceptions dites de longue durée, implant et DIU et un manque de moyens
matériels, surtout en zone rurale [11].

1.4 - POLITIQUE DE PLANIFICATION FAMILIALE AU TOGO

Le gouvernement Togolais mobilise d’énormes moyens pour promouvoir la


planification familiale et l’engagement de l’Etat en faveur de la Planification
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Familiale a été porté au haut niveau lors de la conférence de Ouagadougou où le


Ministre de la Santé a affirmé que apportera un appui conséquent au processus de
repositionnement de la Planification Familiale. Nombreuses sont les organisations
multilatérales comme l’UNFPA, l’OMS, l’UNICEF et bilatérales à l’instar de
l’ATBEF, AGIR PF, qui se sont engagées dans ce domaine pour faire passer des
messages de promotion de la planification familiale.
Plusieurs mesures de renforcement de la planification Familiale ont été entreprises à
travers l’adoption d’une loi relative à la santé de la reproduction, la mise en œuvre
d’un plan stratégique de sécurisation des produits en santé de la reproduction.
Dans le souci d’améliorer l’offre des services de planification familiale et les
indicateurs sanitaires y afférant, le Togo s’est activement engagé depuis 2015 dans le
processus repositionnement de la Planification Familiale décliné en quatre (4) axes
prioritaire à savoir :
- Augmenter la demande pour la planification familiale au Togo,
- Améliorer l’offre en quantité et en qualité,
- Améliorer l’environnement habilitant y compris l’augmentation de
l’engagement politique et du financement de la planification familiale,
- Assurer une coordination, gestion et suivi constant des interventions.
Afin de contribuer à l’atteinte du premier axe prioritaire du plan national du
repositionnement de la Planification Familiale au Togo qui est d’augmenter la
demande pour la Planification Familiale, une campagne sur la communication pour le
changement social et comportemental a été récemment initiée pour briser les
barrières culturelles et faire accroitre l’utilisation des méthodes contraceptives en
impliquant mieux la population et en particuliers les hommes, les leaders
communautaires et religieux [5].

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METHODOLOGIE

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2.1 - CADRE DE L’ETUDE

2.1.1- LE CANTON D’ANFOIN

Fondé dans les années 1662 par Folly Hémazro de son exode de Glidji, Anfoin est
une localité située dans le district sanitaire des lacs au Sud-Est de la région maritime
à 45 km de Lomé la capitale du Togo. Erigé en canton, il regroupe douze villages
avec une superficie totale de 52,7 km2 et une population de 26735 habitants [6].
Tableau I : Répartition de la population du canton d’Anfoin selon des localités et
les objectifs attendus en planification familiale
Villages Population FAP* Femmes attendues PF
Anfoin 7636 3131 1680
Assagba kope 1055 433 232

Localités Game kope 729 299 160


situées à Koliafo/tota 1828 749 402
moins de 5 Apeto kondji 1066 437 235
km Koutigbe 2082 854 458
Follyvie joe 1713 702 377
Adoukoe 1407 577 310
Gabiam kondji 1164 477 256
Localités
Aname 3151 1292 693
situées à
Tokpo 2365 970 520
plus de 5 km
Adjove 2539 1040 558
Total 26 735 10 961 5 881
*FAP : Femme en Age de Procréer

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Le canton d’Anfoin est une localité rurale placé admirativement sous l’autorité d’un
chef canton qui est aidé dans ses attributions par les chefs des villages et les notables.
Le Conseil de trône est l'organe suprême du village. Il est aidé dans ses attributions
par le comité villageois de développement (CVD) qui dispose d’un Comité de
Gestion (COGES) chargé des affaires liées à la santé et de la gestion de l’USP.
Les groupes ethniques qui se partagent l’aire culturelle d’Anfoin sont en majorité
constitués des Guin, des Ouatchi, des Ewé, des Pédah, et des Mina.
De nombreuses religions monothéistes telles que le Christianisme et l’islam
cohabitent avec l’animisme presque dominant dans la localité. Sur le plan culturel,
plusieurs rites traditionnels avec les cultes dédiés à des divinités sont légion dans le
canton. La scolarisation demeure peu élevée dans le canton et le taux de scolarisation
des jeunes filles sont reste très faible dans le milieu. La majorité des jeunes filles
sont prédestiné aux initiations dans les couvents.
L'agriculture est la première source de subsistance de la population ensuite vient,
l’élevage, l'artisanat et le commerce. Les ressources financières proviennent
essentiellement de la vente des produits agricoles et de certains produits artisanaux de
transformation agroalimentaire tels que le Gari, le Tapioca, l’huile de coco, les
boissons alcoolisées issus du vin de palme.

Le canton d’Anfoin dispose une sur le plan sanitaire d’une Unité de Soins
Périphérique de type II qui est un Centre Médico-Social (CMS). Le CMS dispose de
deux bâtiments destinés, l’un pour les soins infirmiers en médecine générale et l’autre
pour les prestations en santé de reproduction avec une unité de CPN, une salle
d’accouchement et un service de Planification Familiale. Le canton d’Anfoin dispose
en ressource humaine pour santé d’un effectif de personnel réparti comme suit [6] :
Tableau II : Répartition du personnel par effectif et catégories au CMS Anfoin

Effectifs
Assistant Médical 01
Sage-femme d’Etat 02
Infirmiers d’Etat 01
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Technicien de laboratoire 01
Infirmiers auxiliaires 01
Accoucheuse auxiliaires 01
Accoucheuse Permanente 01
Gérant pharmacie 01
Agents de sécurité 01
Total 10
L’analyse des indicateurs de niveau de vie révèle l’existence d’une panoplie de
problèmes en santé de la reproduction notamment un faible taux (5,26%) de
nouvelles acceptantes en planification familiale avec un Couple Année Protection
(CAP) estimé à 393 sur 6280 dans le district.

2.1.2- AIRE SANITAIRE DU CANTON D’ANFOIN

Figure 1 : Carte de l’aire sanitaire du canton d’Anfoin [6]

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2.2 - METHODE D’ETUDE

2.2.1 - Type d’étude


Il s’est agi d’une étude transversale descriptive portant sur les femmes du canton
d’Anfoin dans le district sanitaire des Lacs de la région maritime au Togo.

2.2.2 - Période d’étude


La collecte des données s’est étalée sur la période allant du 28 Juin au 15 Juillet 2018.

2.2.3 - Population d’étude

La population concernée par l’étude était les femmes en âge de procréer des villages
composants le du canton d’Anfoin.

2.2.4 - Echantillonnage

Les méthodes d’échantillonnage probabilistes et non probabilistes ont été utilisées


pour sélectionner les sites d’enquête et les individus de la population d’étude :
La base de sondage utilisée était constituée de la liste de nomenclature des villages du
canton d’Anfoin. Un choix aléatoire simple avait permis de sélecter parmi les
localités du canton trois (3) villages situés à plus de 5km de la formation sanitaire
(Tokpo, Anamé, Adjové) et trois (3) autres situés à moins de 5km (Koliafo,
Adoukpoé, Koutigbé).
La sélection des femmes a été faite par commodité sur la base de celles qui étaient
présentes dans les ménages au moment de l’enquête.

2.2.5 - Taille de l’échantillon

La taille minimale théorique de l’échantillon déterminée par la formule de


SCHWARTZ sur la base de prévalence contraceptive estimée à 18 % était de 227
femmes. Elle a été triplée et portée à 681 par effet grappe du 3ème degré.
N = Taille minimale de l'échantillon
Z² x P x (1-P)
Z = 1.96 pour un seuil de confiance de 95%
N=
E² P = la proportion estimée (34%)
E = la marge d'erreur (E= 5%)

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2.2.6 - Critères d'inclusion


Etaient incluses dans l’étude, les filles et femmes âgées de 15 à 49 ans résidentes
dans les villages du canton d’Anfoin concernés par l’enquête.

2.2.7 - Critères de non inclusion


N’étaient pas incluses dans l’étude, les filles et femmes âgées de 15 à 49 ans non
résidentes dans les villages concernés par l’enquête, ainsi que celles ayant refusé de
participer à l’étude.

2.2.8 - Technique et outils de collecte de données

Les techniques et outils de collecte des données utilisés pour cette étude étaient :
- L’entretien par questionnaire avec des questions fermées donnant des propositions
de réponses et des questions ouvertes laissant la latitude aux sujets d’émettre leurs
opinions sur le sujet avait été adressé aux femmes.
- La revue documentaire sur les données de planification familiales a permis de
comparer les données obtenues aux normes.

2.2.9 - Paramètres d’étude

La collecte des données avait concerné les paramètres suivants :


- le profil social des adolescentes et jeunes filles
- la perception des femmes face à la contraception
- le degré de connaissance des femmes sur la contraception

2.2.10 - Déroulement de l’enquête

Une pré-enquête a été réalisée le 16 Juin 2018 auprès des femmes du village de
Ganavé une localité située dans le canton de d’Anfoin non retenue notre étude et
disposant d’un USP. Elle a permis de tester et de corriger l’outil de collecte des
données. Une autorisation préalable a été obtenue auprès des autorités administratives
et traditionnelles des villages concernés par l’enquête.

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Six enquêteurs à raison de un par localité ont été choisi parmi les Agents de santé
Communautaire des villages concernés par l’enquête.
Ils ont été formés sur les modalités de déroulement de la collecte et d’administration
des questionnaires. Chaque agent enquêteur dans sa localité a eu à administrer une
centaine de questionnaires à raison d’une vingtaine par jours sous la supervision du
responsable de la formation sanitaire (CMS) d’Anfoin.
Les données ont été collectées lors d'entretiens individuels privés sans la présence du
mari. La collecte de données dans les six villages a été faite à la même période

2.2.11- Traitement et analyse des données


La saisie, le traitement et l’analyse des données ont été faits à l’aide des logiciels
Word, Epi info version7.2, SPSS et Excel.

2.2.12 - Aspects éthiques et déontologiques


Le respect de la vie privée des clients et leurs choix ont été régulièrement sollicités
par un consentement éclairé oral obtenu auprès des femmes enquêtées qui ont été
rassurées sur la confidentialité des informations recueillies.

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RESULTATS

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3.1- PROFIL SOCIODEMOGRAPHIQUE

3.1.1- Quartiers de résidence


Les femmes enquêtées à 80,77% résidaient dans les localités distantes de plus de 5
km de la formation sanitaire.

Tableau III : Répartition de la population enquêtée selon leur résidence

Résidences Population enquêtée Pourcentage

Tokpo 126 21,07


Anamé, 149 24,92
Adjové 24 4,01
Localité à plus de 5 km
Apéto condji 22 3,68
Adoukoé 122 20,40
Koutigbé 40 6,69
Gabiam kondji 26 4,35
Assagba kopé 31 5,18
Localité à moins de 5 km Gamé kopé 8 1,34
Follydjoe 26 4,35
Koliafo 24 4,01
Total 598 100,00

3.1.2- Religion
Les femmes animistes étaient majoritaires à 59,03% (Tableau IV).
Tableau IV : Répartition des femmes en fonctions de la religion

Effectifs Pourcentage
Animiste 353 59,03

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Chrétienne 244 40,80


Musulmane 01 0,17
Total 598 100,00

3.1.3- Tranches d’âges

La moyenne d’âge était de 28 ans, avec une étendue comprise entre 15 et 46


ans, écart-type + 8,7 (Tableau V).

Tableau V : Répartition des femmes en fonctions des tranches d’âges

Effectifs Pourcentage

[15 - 19] 148 24,7


[20 - 24] 90 15,1
[25 - 29] 108 18,1
[30 - 34] 81 13,5
[35 - 39] 92 15,4
[40 - 44] 66 11,0
[45 - 49] 13 2,2
Total 598 100 ,00

3.1.4- Niveau d’instruction

Les femmes à 37,96% avaient un niveau d’étude primaire (Tableau VI).

Tableau VI : Répartition des femmes en fonctions du niveau d’instruction

Effectifs Pourcentage

Pas été école 179 29,93


Niveau primaire 227 37,96
Niveau secondaire 186 31,10
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Niveau supérieur 6 1,00


Total 598 100 ,00

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3.1.5- Ethnie
L’ethnie mina étaient majoritaire à 67,22% (Tableau VII).
Tableau VII : Répartition des femmes en fonctions de la situation
matrimoniale

Effectifs Pourcentage

Ewé 59 9,87
Fon 3 0,50
Kabyè 3 0,50
Mina 402 67,22
Nago 2 0,33
Ouatchi 118 19,73
Pédah 11 1,84
Total 598 100,00

3.1.6 Profession
Les femmes à 27,09% étaient revendeuses (Tableau VIII).
Tableau VIII : Répartition des femmes en fonctions de la profession

Effectifs Pourcentage
Coiffeuse 32 5,35
Couturière 45 7,53
Cultivatrice 80 13,38
Elève 148 24,75
Fonctionnaire 11 1,84
Ménagère 120 20,07
Revendeuse 162 27,09
Total 598 100,00

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3.1.7- Situation matrimoniale

Les femmes à 62,54% étaient mariées (Tableau IX).

Tableau IX : Répartition des femmes selon la situation matrimoniale

Pourcentag
Effectifs
e

Célibataire 186 31,10

Divorcée 19 3,18

Mariée 374 62,54

Veuve 19 3,18

Total 598 100,00

3.1.8- Parité

Les femmes à 28,60% étaient paucipares (Tableau X).

Tableau X : Répartition des femmes en fonctions de la parité

Effectifs Pourcentage

Nullipares
155 25,92
Primipares
59 9,87
Paucipares
171 28,60
Multipares
133 22,24
Grande multipares
80 13,38
Total 598 100,00

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3.2 - CONNAISSANCE SUR LES METHODES CONTRACEPTIVES

3.2.1- Informations sur les méthodes contraceptives

Les femmes à 93,81% avaient entendu parler des méthodes contraceptives et 83,44%
connaissaient les au moins le nom d’une méthode (Figure 2).
100 93,81%
90 83,44%
80
70
60
50 Oui
40 Non
30
20 16,56%
10 6,19%
0
Entendu parlé des méthodes Connaissance des noms des méthodes

Figure 2 : Répartition des femmes en fonctions des informations sur les


méthodes contraceptives

3.2.2- Typologie des méthodes connues


Les méthodes connues par les femmes étaient les injectables à 41,22% et le
préservatif masculin à 25,44% (Figure 3).

Implants 0,2%
Coït interrompu 0,39%

DIU 0,79%

Fémidom 3,94%

Colier du cycle 9,07%

Pilules 18,93%

Condoms 25,44%

Injectables 41,22%

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45

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Figure 3 : Répartition des femmes en fonctions des types de méthodes


contraceptives qu’elles connaissent (n = 99)
3.2.3- Sources d’informations sur les méthodes contraceptives
La source d’information des femmes sur les contraceptives était les médias à 51,52%
(Figure 4).

Fréquence
60
51.52
50

40 38.15

30

20

10 8.56
1.6 0.18
0
Radio / télé Centre de santé Amies ASC Milieu scolaire

Figure 4 : Répartition des femmes en fonctions des sources d’informations sur


les méthodes contraceptives (n = 561)

3.3 - ATTITUDES VIS-A-VIS DES METHODES CONTRACEPTIVES

3.3.1- Age du début d’utilisation des méthodes contraceptives


Les femmes à 97,16 % avaient estimé que l’âge idéal de début d’utilisation
des méthodes contraceptives était au moins de 15 ans. (Tableau XI).
Tableau XI : Répartition des femmes selon leurs opinions sur l’âge de
début d’utilisation d’une méthode contraceptive

Effectifs Pourcentage

Moins de 15 ans 17 2,84

[15-19] 337 56,35

20 et plus 244 40,80

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Total 598 100,00

3.3.2- Perception sur les méthodes contraceptives


Les femmes avaient estimé à 39,13% que filles non mariées ne devraient pas
avoir accès aux méthodes contraceptives. Pour 64,72% des femmes
l’utilisation des méthodes contraceptives entraine des risques (Figure 5).

70 64,72%
63,55% Oui
60,87%
60 58,36%
Non
50
41,64%
40 39,13%
36,45% 35,28%
30

20

10

Figure 5 : Répartition des femmes en fonctions de leurs perceptions sur les


méthodes contraceptives.

3.3.3 Allocutaires des femmes sur les méthodes contraceptives


Sur toutes les femmes enquêtées, 380 avaient affirmé parler des méthodes
contraceptives aux autres avaient pour allocutaires leurs amies à 62,8% et leurs époux
28,23% (Figure 6).

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8.97 Amies Epoux

28.23 Parents
62.8

Figure 6 : Répartition des femmes en fonctions de leurs allocutaires sur les


méthodes contraceptives.
3.3.4 Raisons du refus des femmes de parler des méthodes contraceptives
Sur les l’ensemble des femmes, 218 avaient affirmé qu’elles ne parlaient pas des
méthodes contraceptives aux autres et avaient évoqué pour raisons principales les
insultes 56,56% et les critiques malveillantes à 36,2% (Figure 7).

60 56,56%

50

40 36,2%

30

20

10
3,62%
1,36% 1,36% 0,9%
0
Insultes Critiques Honte Ignorance Interdit familial Sans avis

Figure 7 : Répartition des femmes en fonctions des raisons du refus de parler


des méthodes contraceptives à d’autres personnes

3.3.5 Risques liés à l’usage des contraceptives évoqués par les femmes
Les risques liés à l’usage des méthodes contraceptives évoqués par les femmes
étaient à 25,84% l’aménorrhée, et la stérilité à 24,81% (Tableau IX).

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Tableau IX : Répartition des femmes selon leurs opinions les risques liés à
l’usage des méthodes contraceptives

Effectifs Pourcentage

Absence des règles 100 25,84


Amaigrissement 91 23,51
Obésité 95 24,55
Saignement 05 1,29
stérilité 96 24,81
Total 387 100,00

3.4 UTILISATION DES METHODES CONTRACEPTIVES

3.4.1- Prévalence d’utilisation des méthodes contraceptives


Sur les 598 femmes enquêtées, 378 utilisaient une méthode contraceptive, soit une
prévalence de 63, 21%.

3.4.2- Méthodes contraceptives utilisées par les femmes enquêtées


Les méthodes de contraception les plus utilisées par les femmes (n= 378)
étaient le préservatif masculin à 34,3% et les injectables à 32,45% (Figure 8).

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Collier du cycle 0,79%

DIU 4,22%

Implants 6,6%

Préservatifs féminin 9,76%

Pilules 11,87%

Injectables 32,45%

Préservatifs masculin 34,3%

0 5 10 15 20 25 30 35 40

Figure 8 : Répartition des femmes utilisatrices de méthode PF en fonctions des


méthodes contraceptives utilisées

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3.4.3- Relation entre les méthodes contraceptives utilisées et la profession


des femmes enquêtées
Les élèves et les revendeuses étaient celles qui utilisaient le plus les méthodes
contraceptives

Tableau X : Répartition des clientes selon la profession et la méthode utilisée

Total
Préservatif DIU* Implant Injectable MN Pilules
Effectif %

Coiffeuse 3 0 4 9 0 2 18 4,76
Couturière 9 0 0 13 1 3 26 6,88
Cultivatrice 13 9 1 8 0 9 40 10,58
Elève 77 1 1 15 1 9 104 27,51
Fonctionnaire 2 0 0 4 0 2 8 2,12
Ménagère 24 4 13 27 0 9 77 20,37
Revendeuse 38 2 6 47 1 11 105 27,78

Total 166 16 25 123 3 45 378 100


* Dispositif Intra Utérin (Stérilet)

3.4.4- Effets secondaires liés aux méthodes contraceptives


Les femmes utilisatrices de méthode PF à 31,22% soit 118 sur 378 avaient affirmé
avoir des effets secondaires liés à l’usage des méthodes contraceptives. Les effets
secondaires évoqués étaient essentiellement les saignements à 37,66% (Figure 9).
40.00 37,61%
35.00 32,48%
29,91%
30.00
25.00
20.00
15.00
10.00
5.00
0.00
Saignements Bouffées de chaleur Abscence de règles

Figure 9 : Répartition des femmes utilisatrices de méthode PF en fonctions des


effets secondaires liés à l’utilisation des méthodes contraceptives
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3.4.5- Changement de méthodes contraceptives


Sur les 378 femmes utilisant une méthode contraceptive, 77 avaient à changer de
méthode soit 20,37%. Les raisons évoquées pour avoir changé de méthode étaient
essentiellement les saignements à 37,66% (Figure 10).

Obésité 1,3%

Convenance 2,6%

Amaigrissement 2,6%

Effets secondaires gênant 9,09%

Absence des règles 10,39%

Durée trop longue/courte 16,88%

Curiosité 19,48%

Saignement 37,66%

0 5 10 15 20 25 30 35 40

Figure 19 : Répartition des femmes utilisatrices de méthode PF en fonctions des


raisons de changement de méthodes contraceptives

3.4.6- Sources d’approvisionnement des méthodes contraceptives


La source principale d’approvisionnement en contraceptif des femmes
utilisatrices de méthode PF étaient à 69,12% le centre de santé (Figure 11).

Boutique
5,53%
Centre de santé
Marché
69,12% Pharmacie
18,89%

6,45%

Figure11 : Répartition des femmes utilisatrices de méthode PF en fonctions des


sources d’approvisionnement en méthodes contraceptives
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3.4.7 - Formations sanitaires d’approvisionnement des femmes


Sur les 378 femmes utilisant une méthode contraceptive, 230 soit 59,43% ne
s’approvisionnaient pas au centre de santé de leur aire sanitaire

Tableau XI : Répartition des femmes utilisatrices de méthode PF selon la


formation sanitaire d’approvisionnement en contraceptifs

Effectifs Pourcentage
CMS Anfoin 157 40,57
USP Hagoumé 103 26,61
USP Ganavé 28 7,23
USP Méli djigbé 82 21,20
USP Afiadégnigban 17 4,39
Total 387 100,00

3.4.8 - Difficultés liées à l’approvisionnement


Les Femmes utilisatrices de méthode PF à 28,31% avaient évoqué une
difficulté liée à l’approvisionnement en contraceptifs. Les raisons de cette
difficulté étaient liées à 31,82% à l’insuffisance de revenu financier et à
33,64% à l’éloignement du centre de santé (Figure 12).

Refus du consentement du mari 2,73%

Mauvais accueil 6,36%

Coût élevé des contraceptifs 7,27%

Rupture de contraceptif 18,18%

Manque d'argent 31,82%

Centre éloigné 33,64%

0 5 10 15 20 25 30 35 40

Figure 12 : Répartition des femmes en selon les difficultés d’approvisionnement


en contraceptifs.
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DISCUSSION

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4.1 - LIMITES
Notre étude a porté sur les femmes en âge de procréer dans six différents villages
dans le canton d’Anfoin. Sur 700 questionnaires, 598 avaient été remplis avec
complétude soit un taux de réponse de 85,46%. Le taux de perte de réponses étaient
dû au refus de certaines femme de répondre à certaines questions pour des raisons de
confidentialité de a contraception considérée comme un sujet tabou, ou de non
autorisation du mari. Aussi parfois nous avons été aussi confrontés à l’interruption
de l’entretien par certains hommes époux des femmes interrogées qui n’étaient
consentant pour l’étude. Beaucoup de femmes étant cultivatrices et revendeuses, elles
étaient abordées par les enquêteurs dans les marchés et elles éprouvaient parfois un
peu de difficultés à répondre aux questionnaires au marché à cause des critiques et
des regards des autres. En outre le caractère transversal et descriptive de cette étude,
ainsi que la sélection non aléatoire de la population de notre étude lui confèrent aussi
quelques limites de représentativité. L’étude avait ciblé les femmes en général et
n’avait pas pris en compte les hommes. En dépit des difficultés nous estimons que
cette étude reste crédible et orientera les réflexions ultérieures car, elle constitue la
première portant sur la thématique de la planification familiale dans le canton
d’Anfoin.

4.2 - PRINCIPAUX RESULTATS

Les résultats auxquels nous sommes parvenus montrent que la population enquêtée
était constituée de femmes dont l’âge moyen de 28 ans. La plupart d’entre elles était
des mariées (62,54%). Sur la totalité des femmes enquêtées 93,81% avaient entendu
parler des méthodes contraceptives et 83,44% connaissaient au moins le nom d’une
méthode. La méthode la plus utilisé par ces femmes était les préservatifs masculin à
34,3% suivi des injectables à 32,45%. Les raisons évoqués par ces femmes pour avoir
changé de méthode étaient les saignements à 37,66% et la curiosité à 19,48%.
39,13% avaient estimé qu’une fille non mariée ne devrait pas avoir accès aux

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méthodes. Leurs difficultés liées à l’approvisionnement étaient l’éloignement du


centre à 33,64% et l’accessibilité financière à 31,64%.
4.3- ANALYSE DES RESULTATS

4.3.1- Profil de la population d’étude


 Age

Les femmes dans notre série étaient relativement jeunes et 57,9% avaient moins de
30 ans. La moyenne d’âge était de 28 ans. Notre résultat était presque similaire à
celui de DEMBELE M. [13] au Mali en 2009 qui avait retrouvé une majorité de
femme de moins de 30 ans avec un âge moyen de 28 ans. KODJOBE et al. [14]
avaient par contre retrouvé 74,8 % de femmes âgées de plus de 30 ans en 2001 au
Bénin. La pratique contraceptive concerne le plus souvent les femmes de moins de
25 ans (début de la vie féconde) et celles de plus de 40 ans (fin de la vie féconde).

 Situation matrimoniale

Il avait été constaté que les femmes à 62,54% étaient mariées dans notre série. Les
célibataires représentaient 31,10%. Notre résultat avoisine celui de DEMBELE M.
[13] au Mali en 2009 qui avait retrouvé que 71,3% des bénéficiaires des services de
planification familiale étaient des femmes mariées, les célibataires avaient
représenté 28,7%. ZALHA S. [15] au Burkina Faso en 2004 avait aussi remarqué
que 66,4% des femmes étaient mariées. La situation matrimoniale a une grande
influence sur la fréquentation des services de planification familiale. Les femmes
marié sont plus susceptibles de recourir à la contraception, les célibataires ont
honte de discuter de la sexualité avec les prestataires qui sont plus âgées qu’elles.

 Niveau d’instruction

Les femmes à 37,96% avaient un niveau d’étude primaire et 29,93% étaient


analphabètes.Ceci concorde avec les résultats retrouvés par ADAMA-HONDEGLA
et al. [16] au Togo en 2015 qui avaient remarqué que 39,22% de clientes en
planification familiale avaient un niveau d’étude primaire et 4,9% des clients étaient

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analphabètes. De même, DEMBELE M. [13] au Mali en 2009 avaient notifié que


28,1% de clientes avaient au moins un niveau d’étude primaire contre 28,6%
d’analphabètes.
La forte proportion de femme ayant un niveau d’instruction relativement bas dans
notre série réflète les donnée de l’enquête QUIBB [17] au Togo, qui avait noté en
2011 que 72,6,% de la population togolaise avait un niveau d’instruction inférieur ou
égal au niveau primaire et 46,6% de cette couche peu instruite était retrouvée en
milieu rural. Le niveau d'éducation d'une population influence grandement les
habitudes socioculturelles et le niveau d’instruction élevé influe globalement et
positivement sur la pratique contraceptive. VIGNIKIN K. [18] avait au Togo en 1998
retrouvé que les femmes moyennement instruites, ayant atteint le niveau secondaire
(Collège, lycée) étaient celles qui utilisaient de façon préférentielle la contraception.
RUTENBERG et al. [19] avaient montré que la pratique contraceptive augmente
de façon significative avec le niveau d'instruction des femmes.

 Religion

Dans notre étude les femmes pratiquantes de la religion animiste étaient majoritaires
à 59,03% suivi des chrétiennes réprésentées à 40,80%. Contrairement à ces résultats
ADAMA-HONDEGLA et al. [16] au Togo en 2015 avaient trouvé une dominance de
la religion chrétienne à 69,7%. La prégnance des religions dans les sociétés africaines
étant forte, la pratique religieuse influe de façon significative sur la pratique
contraceptive. ADONGO et al. [20] en 1998 au Ghana avait établi un lien positif
entre l'animisme et la tendance à une forte procréation.

 Résidence

Les femmes enquêtées à 80,77% résidaient dans les localités distantes de plus de 5
km de la formation sanitaire. Notre résultat diverge de celui de DEMBELE M. [13]
au Mali en 2009 qui avait retrouvé dans sa série 79,4% des clientes qui résidaient à
moins de 5km de la formation sanitaire. La proximité des clientes avec la formation
sanitaire est un facteur de l'efficacité des actions de sensibilisation et de fourniture de

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services de planification familiale. L’accessibilité aux infrastructures de santé est


tributaire de la distance qui sépare le logement des ménages des infrastructures
sanitaires les plus proches et du temps mis par les populations pour y accéder, selon
le mode de locomotion régulièrement emprunté.
 Parité

L'étude des antécédents obstétricaux avait montré que la majorité des femmes
(28,60%) étaient paucipares dans notre étude. ADAMA-HONDEGLA et al. [16] au
Togo en 2015 avaient trouvé 41,93% de paucipares. Il existe une influence
significative entre le choix de méthode de planification familiale et nombre ou le
mode d’accouchement. SANGO S. [21] avait trouvé que 83,1% des femmes avaient
au moins un enfant optaient pour la contraception contre 16,1% qui n’avaient pas
d’enfants de même 66,3% des clientes césarisées lors de leur dernier accouchement
avaient au décours de l’accouchement opté pour une méthode de contraception.
Toutefois les femmes fatalistes qui ne conceptualisent pas l’idée de contrôle de leur
fécondité préfèrent ne pas recourir à la contraception.
Elles affirment souvent qu’elles accoucheront autant que Dieu donnera la grossesse.

4.3.2 - Connaissance sur les méthodes contraceptives

 Informations sur les méthodes contraceptives

Les femmes à 93,81% avaient entendu parler des méthodes contraceptives et 83,44%
connaissaient au moins le nom d’une méthode. Notre constat était similaire de celui
de DEMBELE M. [13] au Mali en 2009 qui avait aussi retrouvé que 100% des
femmes de sa série pouvaient citer au moins une méthode contraceptive. ZALHA S.
[15] au Burkina Faso en 2004, ainsi que KODJOBE et al. [14] en 2001au Bénin
avaient respectivement trouvé que 94,2% et 91% des femmes connaissaient au
moins une méthode contraceptive. La principale source d’information des clientes sur
les méthodes contraceptives demeure le personnel médical (42,2%), les médias
(42,25 %), les amis et voisins (25,6%) [13].

 Typologie des méthodes connues

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La méthode connue par les femmes étaient les injectables à 41,22%. Notre résultats
reste presque identique à celui de MAMADOU M. [22] au Sénégal en 2015qui avait
constaté que les méthodes injectables étaient plus connues des femmes dans 84,8%.
Les raisons de la propension des femmes pour cette méthode contraceptive pourraient
être réversibilité, la discrétion et la longue durée d'action qu’elle offre.
4.3.3 - Attitudes vis-à-vis des méthodes contraceptives

 Stigmatisation sociale des adolescentes et filles non mariées


Plusieurs obstacles et freins à la pratique contraceptive avaient été identifié auprès
des femmes ayant constitué notre population d’enquête. Les femmes à 97,16 %
avaient estimé que l’âge idéal de début d’utilisation des méthodes contraceptives était
au moins de 15 ans et 39,13% avaient estimé que filles non mariées ne devraient pas
avoir accès aux méthodes contraceptives. La société impose régulièrement une
restriction d’âge minimum à l’offre de la contraception. Le mariage ou l'union
conjugale constitue pour la société traditionnelle le cadre privilégié de la sexualité et
de la procréation et selon LANKOANDE J. [23] au Burkina Faso en 1992, les
hommes dans une majorité absolue pensent que la contraception d’une fille en dehors
de la nuptialité encouragera les femmes à avoir des mœurs légères et conduit à
l’adultère.

 Préjugés liés aux effets secondaires des méthodes contraceptives

Pour 64,72% des femmes, l’utilisation des méthodes contraceptives entraine des
risques. Les risques liés à l’usage des méthodes contraceptives évoqués par les
femmes étaient à 25,84% l’aménorrhée et à 24,81% la stérilité. CASTLE S. [24] en
2014 au Madagascar, avait retrouvé 38% de femmes qui avaient évoqué les effets
secondaires liés aux méthodes hormonales comme prétextes de refus ou d’arrêt à
l'utilisation des méthodes contraceptives. En effet un saignement prolongé ou une
aménorrhée inquiètent effraient les femmes ou leurs partenaires, surtout s’ils sont
inattendus. Dans certains cas, les femmes arrêtent d’utiliser une méthode de
contraception parce que les spotting ou les pertes vaginales légères sont
incompatibles avec certains aspects de la culture traditionnelle qui n’admet pas
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qu’une femme présentant des saignements d’origine génitale assiste à des cérémonies
et rituelles, réalise certaines activités telles que prier, faire la cuisine ou avoir des
relations sexuelles. Ils existent aussi des rumeurs tenaces qui circulent à propos de la
dangerosité des contraceptifs qui seraient une invention des « blancs » pour rendre
infertile les femmes.
L’éducation sexuelle étant absente de notre système éducatif, très peu d’hommes et
de femmes ont connaissance du fonctionnement de leur appareil de reproduction et
certains prestataires de soins ne sont pas certains des effets physiologiques de la
contraception et ne savent pas comment les gérer. Dans notre série 20,37% de
femmes avaient eu à changer de méthode avec pour principales raisons le saignement
inter-menstruel évoqué à 37,66%. CASTLE S. [24] en 2014 à Madagascar, avait
découvert qu’à Madagascar, les professionnels de la santé conseillaient souvent aux
utilisatrices de contraceptifs injectables qui présentaient des saignements inter-
menstruels de passer aux implants plutôt que de les rassurer.

 Allocutaires des femmes sur les méthodes contraceptives

Sur toutes les femmes enquêtées, 380 soit 63,54% avaient affirmé parler des
méthodes contraceptives aux autres et avaient pour allocutaires leurs amies à 62,8%
et leurs époux 28,23%. La proportion de femme discutant des méthodes
contraceptives avec d’autres personnes reste élevée dans notre étude par rapport à
celle de CHAE S. [25] au Bénin en 2015, qui avait retrouvé que malgré l’exposition
de la majorité des femmes aux messages de planification familiale 14% seulement
avait déclaré en avoir parlé avec quelqu’un. L’homme est au centre des décisions
prises dans le foyer et son désir sur le nombre d’enfants à procréer détermine
l’attitude de la femme vis-à-vis de la planification familiale. La discussion au sein du
couple crée une atmosphère de confiance et de complicité entre les conjoints qui
favorise une fécondité responsable. Ainsi, selon VIGNIKIN K. [18], les femmes qui
discutent souvent avec leurs conjoints recourent davantage à la contraception, que les
femmes qui ne discutent pas avec leurs conjoints. AHOVEY C. [26] au Bénin en

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2002 avait remarqué qu’une femme mariée avait plus recourt à la contraception
lorsqu'elle se rend compte que son mari approuve sa démarche de planning familial.

4.3.4 - Utilisation des méthodes contraceptives

La prévalence contraceptive dans notre série était de 63,21%. Les méthodes de


contraception les plus utilisées par les femmes étaient le préservatif masculin à 34,3%
et les injectables à 32,45.
Cette forte prévalence contraceptive retrouvée dans notre résultat, avoisine celui de
KODJOBE et al. [14] en 2001 au Bénin qui avait trouvé que 68% des femmes
utilisaient une méthode contraceptive moderne. Notre résultat est supérieur à celui de
MBACKE L. [27] au Sénégal en 2015 qui avaient un taux d’utilisation de la
contraception de 19 % dans sa série avec la prédominance des méthodes injectables
dans 54,2 %, et des pilules (29,4 %). La mise en place d’une stratégie communautaire
de proximité avec la distribution à base communautaire des méthodes de planification
familiale à travers les Agents de Santé Communautaire (ASC) pourrait expliquer
l’augmentation du nombre d’utilisatrice des services de planification familiale dans
notre série. L’évaluation du tableau synoptique des méthodes contraceptives offertes
par les ASC au Togo avait montré que l'utilisation des services de planification
familiale avait augmenté de manière rapide et les ASC avaient atteint en moyenne
huit (8) fois plus de femmes nouvelles acceptrices au niveau communautaire. Les
tâches réalisées ont été la mobilisation communautaire, l’injection de Depo-provera,
la distribution de pilules, de préservatifs masculins ou féminins, ainsi que la
référence des femmes qui désiraient les méthodes invasives critiques telles que les
implants, le Dispositif Intra Utérin (DIU) ou la stérilisation chirurgicale [28].
De même plusieurs femmes (59,43%) parmi celles résidant dans les villages distants
de plus de 5km dans l’aire sanitaire se référaient à d’autres unités de soins de
proximité pour s’approvisionner en contraceptifs.

4.3.4 - Approvisionnement en contraceptifs

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La source principale d’approvisionnement en contraceptif des femmes était à 69,12%


le centre de santé. Toutefois, 28,31% de femmes avaient évoqué une difficulté liée à
l’approvisionnement en contraceptifs. Les raisons de cette difficulté étaient liées à
31,82% à l’insuffisance de revenu financier et à 33,64% à l’éloignement du centre de
santé. CONGO Z. [29] en 2005 au Burkina Faso avait trouvé que 53% des
utilisatrices s’approvisionnent de leur méthode d’un centre médical. Le fait de
pouvoir accéder aisément à une source d'approvisionnement en produits
contraceptifs constitue un puissant levier pour la pratique contraceptive.
BOUTTER MC. [30] en 2015 au Burkina Faso avait constaté que le premier frein à
l’utilisation des méthodes de planification familiale en milieu rural etait d’ordre
financier pour 71,7 % des femmes.
Bien que les produit contraceptifs soient largement subventionnés, ils ne sont pas
gratuits. L’éloignement est un autre obstacle et 43,6 % des femmes avaient déclaré ne
pas avoir de temps et manque de moyens de locomotion pour parcourir aisément les
dizaines de kilomètres qui sépare leur résidence de centre d’approvisionnement en
contraceptifs [30].

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CONCLUSION
SUGGESTIONS

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5.1 - CONCLUSION
La planification est une intervention à haut impact pour la réduction de la mortalité
maternelle et infantile. La présente étude réalisée dans l’aire sanitaire d’Anfoin avait
pour objectif d’évaluer la connaissance, les attitudes et les pratiques des femmes en
âge de procréer sur les méthodes contraceptives. Les résultats obtenus à l’issu de
cette enquête étaient globalement positifs au regard de la connaissance des
méthodes de planification familiale et de la prévalence contraceptive moderne qui
était à 63,21%. Les méthodes de contraception les plus utilisées par les femmes
étaient le préservatif masculin à 34,3% et les injectables à 32,45%. Toutefois Il
n’en demeure pas moins que la population étudiée se heurtent à plusieurs
difficultés relatives aux préjugés liés à la sexualité des jeunes femmes non marié et
au caractère confidentiel et tabou de la contraception. Une proportion considérable
de femmes refusent encore d’utiliser les méthodes contraceptives malgré
l’information qu’elles ont sur planification familiale. Le désir de maternité dans un
esprit fataliste, l’interdiction par la religion, les fausses intentions, l’opposition du
conjoint, le niveau d’instruction peu élevé, le milieu de socialisation, la
désapprobation de la démarche du planning familial par l’un des partenaires du
couple et la crainte des effets secondaires des produits contraceptifs étaient les
obstacles à l’utilisation les plus évoqués. L’augmentation de l’adhésion des femmes
du canton d’Anfoin aux méthodes de contraception moderne passera donc par
l'élaboration d'un programme adéquat de motivation axé sur la promotion de la
scolarisation des filles, mais aussi des proposition d’activités génératrices de
revenus pour réduire la dépendance financière des femmes. L’absence de
recherche qualitative ne nous a pas permis de nous intéresser aux perceptions
de la qualité des services de PF offerts à celles qui éprouvaient des difficultés liées à
l’aprovisionnement des méthodes contraceptives. En perspective, cette recherche
sur les déterminants de l’utilisation de la contraception moderne mérite d’être
suffisamment approfondie pour identifier les facteurs associés au choix des
méthodes contraceptive chez les femmes en âge de procréer au sein du canton.

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5.2 - SUGGESTIONS
Nous formulons, au terme de cette étude, les suggestions suivantes qui permettront de
contribuer à améliorer l’utilisation des services de planification familiale pour une
meilleure santé génésique de la population de l’aire sanitaire d’Anfoin.

5.2.1 - A l’endroit des prestataires de santé


- Renforcer la sensibilisation sur les méthodes contraceptives dans l’aire sanitaire
en organisant des campagnes de d’éducation de masse à travers les média et les
activités folkloriques.
- Assurer une plus grande offre de services PF dans les zones hors couverture
sanitaire et l'intensification des stratégies avancées et mobiles
- Intégrer les hommes dans les programmes de planification familiale et de Santé de
la reproduction.
- Projeter des films en rapport avec la santé de reproduction dans les lieux publics et
particulièrement dans l’aire sanitaire

5.2.2 - A l’endroit des autorités administratives et traditionnelles


- Assurer l’autonomisation des femmes en faisant de leur éducation une priorité
- Mener des études spécifiques sur les besoins en planification familiale comportant
une approche à la fois quantitative et qualitative pour une compréhension des
déterminants des besoins non satisfaits en planification familiale.
-

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REFERENCES

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