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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE


Archidiocèse de Kinshasa
INSTITUT FACULTAIRE DE DEVELOPPEMENT
DEPARTEMENT DES SCIENCES DE SANTE

B.P 15 KINSHASA VII


AV. SAÏO° 2317, KASA-VUBU/KINSHASA

IMPACT DE LA DISCRIMINATION ET LA STIGMATISATION


SUR LA SURVENUE
FACULTE DES ETDES ECHECS THERAPEUTIQUES
TECHNIQUES DES
SCIENCES DE SANTE
PATIENTS SOUS ANTIRETROVIRAUX AU CENTRE
HOSPITALIER DE KABINDA DANS LA COMMUNE DE
LINGWALA


NTUMBA NGALU NAOMIE

Mémoire présenté et défendu en vue de l’obtention de


grade de licenciée en Sciences de Santé.

Option : Santé Publique


Directrice : PROFESSEUR Dr. KALENGA TSHIALA
MARIE JEANNE

ANNEE ACADEMIQUE 2021- 2022


IN MEMORIUM

A toi mon feu beau-père François Badibanga , qui était toujours prêt à
nous encourager à nous perfectionner , puisse le gardiennage des
anges du ciel sécuriser le repos de ton âme .

DEDICACE

A toi mon tendre époux JEAN DE DIEU CIBANGU ,le père de mes
enfants ,sans toi ,je ne serai pas arrivée ici ,trouve à travers ces
mots ,ma gratitude pour ton soutien et motivation .

A tous mes enfants : Deborah Mbuyamba ,Shekinah Ndaya ,Priscille


Mushiya ,Manassée Badibanga et Nathan Mwanza ,que ce travail
vienne enrichir notre bibliothèque du savoir familial .

A mon cher père ,JEAN MWANZA ,pour l’encouragement et le soutient


moral ,
Que ce travail soit pour nous une inspiration au gout de la science et
de la connaissance .
A tous , nous dédions ce travail .

REMERCIEMENT

A l’issu de notre formation à l’institut facultaire de developpement


(IFAD) ,nous tenons à exprimer notre grattitude d’abord à DIEU tout
puissant qui nous a comblé de sa grace ,de l’intelligence et la sagesse
tout au long de ce parcours .

Ce travail n’étant pas l’ouevre de nos propres éfforts , mais le résultat


d’une association d’éffort de plusieurs personnes qui ont pu assister à
sa réussite ,il se dégage un devoir de les remercier .
D’où nos sincères remerciements s’adressent en premier lieu au
professeur docteur KALENGA TSHIALA MARIE JEANNE qui , en dépit
de ses multiples occupations a donné une attention particulière à ce
travail en guidant nos recherches pour un meilleur résultat .
Nos remerciements à l’assistant MINTA BIBINA pour son assistance à
la rédaction de ce dit mémoire en vue de sa réussite,
Nous exprimons notre profonde gratitude au comité de gestion de
l’institut facultaire de développement (IFAD en sigle), en commençant
par Monsieur l’abbé Prof JEAN RENE DIMBASI, au secrétaire
académique Mr l’abbé JULIEN YUNGA, notre administratif abbé
VICTOR NTAMBWE , et aussi monsieur EMMANUEL SHINDI pour le
mérite et le savoir qu’ils nous ont montré afin de relever notre niveau .

Mes remerciements à mon superviseur JEANNINE MANDAR pour son


soutien moral et encouragement
Nous pensons également à nos compagnons de lutte : Eliane
Kamwanya, Tyna Ngindu, Luyindula Grezhy , Essongola ESSO ,
Madeleine Nzau ,Betty Kateta ,Bijoux Olela …….

Enfin, que tous ceux qui , de près ou de loin ont contribué à cette
perfection mais que les noms ne figurent pas sur cette page ,nous
tenons à les remercier de tout cœur .
INTRODUCTION GENERALE
0.1. Présentation, motivation et intérêts de l’étude.

Les conséquences de l’infection par le VIH en termes de qualité de vie


et de coût de santé, font du VIH un problème de santé publique depuis trois
décennies. Selon l’OMS, l’Afrique subsaharienne est la région du monde la plus
touchée par cette pandémie, regroupant près de 69% des personnes vivant avec
le virus (PVVIH), protocoles de prise en charge médicale des PPVIH au
Burkina Faso,( 2008, P54-2002).

Malgré que le traitement antirétroviral vise à rendre la charge virale


indétectable, restaurer l’immunité et augmenter l’espérance de vie, son succès
est fonction de réponses immuno--virologiques d’un patient à l’autre. Dès lors
trois issus sont possibles : un succès ou un échec immuno--virologique ou
encore une discordance immuno-virologique (DIV) ,Borsa Lf,(2009). C’est
pourquoi Pollak (1998) et Lascoumes (1994) pensent que le VIH/SIDA a généré
trois types d’épidémies : une épidémie de nature médicale, une épidémie liée à
la santé publique et une « épidémie sociale ».
Les PVVIH sont confrontées à la stigmatisation et à la discrimination ;
ces réactions sociales négatives deviennent des défis sociaux majeurs de notre
temps. En effet, Le Sida se caractérise par une persistance des réactions sociales
dont une diversité de personne en est déjà victimes (Perrault, M,(1994,p. 197-
221)

Pourtant l’analyse de la stigmatisation et de la discrimination liée au


VIH/SIDA n’est généralement portée que sur les prostituées, les utilisateurs de
drogues et les homosexuels mais jamais sur la population générale qui pourtant
est également victime de ce fléau Pollak, M, (1988, p I).

Ces analyses restreignent le SIDA à certains groupes sociaux spécifiques


tandis que l’épidémie s’étend à toutes les sociétés devenant une de premières
causes de mortalité sur certains continents dont l’Afrique. C’est pourquoi le but
de cette étude est de démontrer, l’impact négatif de la stigmatisation et la
discrimination des PVVIH comme l’une des causes des échecs thérapeutiques au
TARV et de proposer des solutions pour les combattre dans la société.

En effet, la stigmatisation associée au VIH est provoquée par divers facteurs,


notamment une mauvaise compréhension de la maladie (particulièrement des
modes de transmission du VIH), le mythe concernant la transmission du VIH,
l’insuffisance de l’accès au traitement, la manière irresponsable dont certains
medias parlent de l’épidémie, le fait que le SIDA soit incurable, ainsi que les
préjugés et les craintes liés à un certain nombre de question d’ordre social
comme la sexualité, la maladie et la mort, ainsi que la consommation de drogue.

Le choix de cette étude s’avère donc judicieux d’autant plus que nous sommes
témoins du constat des échecs thérapeutiques qui surviennent chez les patients
sous TARV au centre hospitalier de Kabinda (CHK), ce qui a conduit à initier
cette réflexion, dont nous pensons qu’elle portera les intérêts suivants :

 Sur le plan scientifique : cette étude offre une base de données aux futurs
chercheurs qui voudraient approfondir la question de la discrimination et
la stigmatisation. Ce travail est un instrument d’éveil de conscience sur
les méfaits de la discrimination et stigmatisation des PVVIH surtout en
ce qui concernent l’observance du traitement, qui est un gage du maintien
d’une bonne charge virale (CV) ;
 Sur le plan personnel ; ce travail nous permet de mettre en pratique, nos
connaissances et compétences d’agent de santé communautaire pour
participer à la lutte contre ce fléau ;
 Sur le plan social : le présent travail est un instrument d’éveil de
conscience sur les méfaits de la discrimination et stigmatisation des
PVVIH, surtout en ce qui concerne l’observance du traitement, gage du
maintien d’une bonne charge virale.
0.2. État de la question

L’état de la question est une orientation qui vise à établir le parallélisme entre
l’esprit de la recherche présente et celui des recherches antérieures (Kitaba KYA
Ghoanys, 2006).
Il existe plusieurs études réalisées dans le cadre ou milieux différents, afin
d’étayer la pertinence de notre étude, nous présentons un condamnée des
quelques études ayant trait avec notre sujet.

Dans le monde, Evelyne Micollier en 2012 observe que dans la société


chinoise, il existe des tensions se manifestant par des phénomènes de
stigmatisation vis-à-vis des personnes infectées par le VIH de la part de leur
famille ou groupe d’appartenance.

En Belgique, charlotte Pezil (2017), rapport que malgré les progrès


thérapeutiques et les décennies de compagnes médiatiques exhortant la
population à être solidaire des PVVIH, les discriminations liées au VIH
perdurent en Belgique, comme dans la plupart des autres pays européens. Cette
enquête montre que les conséquences matérielles, symbolique et corporelle sur
la vie des discriminés restent sous-estimées.

D’après un rapport de l’O.N.U/SIDA de 2016, les progrès thérapeutiques


ont permis l’amélioration de l’état de santé des PVVIH. Cependant, les
discriminations demeurent nombreuses pour les populations séropositives et
celles qui sont les plus exposées au risque de contamination.

Selon un rapport de l’USAID en 2017, les discriminations peuvent


être multiformes : refus d’un service, refus d’un droit, évitement, mise à l’écart,
attitude humiliants, jugement moraux, etc.… Elles entrainent alors des
phénomènes de désocialisation et ont un impact majeur sur la santé, la vie
quotidienne, professionnelle et affective des PVVIH.

Plusieurs études, soulignent l’impact négatif de la discrimination et la


stigmatisation du VIH, notamment celui de Mahojan A.P et al (2008), qui
rapportent que la stigmatisation à trois impacts principaux :

L’augmentation des comportements à risque, les patients exposés à la


stigmatisation tendant à ne pas révéler leur séropositivité à leur partenaire ; un
déficit de prévention, les hommes diminuant, par crainte de stigmatisation, le
recours à la circoncision et les mères évitant de faire un test sérologique en cour
de grossesse ; ainsi que le déficit de diagnostic précoce et de traitement, la
majorité des patients traites ayant retardé le test sérologique de plus de 12 mois
par peur de stigmatisation ultérieure.

Selon Erving Goffman (1975), la stigmatisation et la discrimination


entretiennent une relation étroite pour la société, la personne stigmatisée est
affaiblie dans son humanité. Ceci entraine la perpétuation de de divers type de
discrimination. Parfois, stigmatisé à parler d’une seule caractéristique, l’individu
disparait derrière le stigmate. Le stigmate influe de façon importante sur
l’individu, il se trouve alors dans une situation d’infériorité.

Pour Freidson, E (1984), le rejet associé au stigmate est permanent,


celui-ci révèle aussi que la stigmatisation a un caractère désobligeant qui renvoie
la victime dans un retranchement sans la possibilité d’exprimer ses besoins ou
préoccupation.

François Cuchet (2011), aborde la stigmatisation et la discrimination du


VIH, comme une indigence qu’il considère comme la situation d’une personne
dont les revenus ne suffisent pas à assurer le minimum nécessaire au maintien
de sa capacité physique. Cette indigence cumule la notion de pauvreté mais
aussi d’exclusion sociale. Dans le secteur de la santé, l’indigence se manifeste
par l’incapacité à payer le minimum des frais médicaux sur le long terme.

Descloux (2002) affirme que l’explication de la discrimination en regard


du VIH/SIDA a plusieurs sources. En effet, certains voient la maladie comme
une sanction et considèrent les victimes comme étant responsables de leur
infection, ou comme si elles étaient coupables d’une faute.
S’appuyant sur des explications de nature traditionnelle ou morale, cette logique
retient que la maladie résulte de la transgression des tabous qui doit être
sanctionnée.
Certains auteurs vont jusqu’à considérer la crainte de la contagion comme
substrat de la stigmatisation et de la discrimination. C’est-à-dire que le
VIH/SIDA est une maladie contagieuse et on propose l’isolement des victimes
pour éviter toute transmission. Souvent, les personnes atteintes participent à
cette exclusion en n’osant pas affirmer qu’elles ne sont pas contagieuses.

Tandis que d’autres, expliquent la discrimination par l’impuissance de la


recherche médicale à trouver un remède efficace ou encore en raison des
inégalités économiques, sociopolitiques et culturelles. Ces différentes logiques
sont complexes, elles peuvent se situer autant au niveau micro sociologique
qu’au niveau macro sociologique

Binet (1997) explique que la forte stigmatisation dont génère le


VIH/SIDA, sont plus marquées que d’autres maladies épidémies et le référent
traditionnels étant donné que le SIDA n’à pas le même statut que les autres
maladies, ses victimes ne sont pas des malades ordinaires, elles sont stigmatisées

Quant à Zocks, S et al, la stigmatisation des personnes atteintes de


certaines maladies n’est pas un phénomène nouveau, l’histoire nous apprend que
l’apparition d’une maladie est toujours le plus souvent accompagnée de
sentiment de rejet des malades au sein de la société. Ce fut le cas pour la variole,
la lèpre, épilepsie et aujourd’hui, le SIDA. Ce sentiment qui est aussi ressenti
par les malades eux-mêmes et cela entrave le traitement et la prévention de
nouvelles infections.

Une étude psychiatrique réalisée par Green, G et al (1995) prouve


qu’une bonne adhérence aux traitements était associée à une faible
stigmatisation des patients dépressifs. Des études menées auprès des
épileptiques révèlent que la stigmatisation dont sont victimes ces malades
seraient un obstacle majeur à leur adhérence aux traitements antiépileptique.
Utilisant aussi une approche ethnographique, Rébecca et al. (2004)
trouvent que la stigmatisation empêche les femmes séropositives au VIH de
rechercher des soins ou de l’aide, ces dernières préfèrent garder leur statut de
peur d’être stigmatisées, où d’être chassées de leur emploi. Le fait d’être
stigmatisé ou de se percevoir stigmatisé peut empêcher des malades de chercher
des soins ou de demander de l’aide qui pourrait contribuer à l’amélioration de
leur qualité de vie.

Dans son étude qualitative auprès des personnes Afro-Américaines


souffrant de SIDA, Edward (1996) met à l’évidence que la peur d’être
stigmatisées est la cause principale de la mon adhérence aux traitements.

De plus une l’association entre la stigmatisation et l’adhérence est


possible, cependant, le chemin causal par lequel la stigmatisation influence
l’adhérence est encore peur exploré. La plupart des études utilisent une approche
descriptive, ce qui n’apporte pas la preuve d’une association causale, elles
mettent plutôt en évidence des corrélations.

En Afrique, André Ngamini (2006), relève dans son étude que les
personnes les plus victimes de la stigmatisation sont les PVVIH: jeunes,
personnes désavouées sur le plan matériel ou celles ayant une mauvaise
perception de leur santé. La stigmatisation est plus ressentie chez les couches de
population les plus vulnérables. De plus, la stigmatisation apparaît comme un
obstacle majeur à une bonne adhérence aux traitements ARV chez les PVVIH à
Ouagadougou.

Ousmane Attacher (2005) relate que les personnes atteintes du


VIH/SIDA dont le statut sérologique est connu du public, sont victimes de
stigmatisation et de discrimination dans tous les milieux. Ces réactions négatives
sont générées par la peur et les fausses connaissances sur l’épidémie. Elles se
manifestent principalement dans les rapports interpersonnels et s’expriment à
travers les discours, les attitudes et les gestes.

En RDC un rapport d‘enquête sur « Index de stigmatisation et de


discrimination des personnes vivant avec le VIH ». indique que la
stigmatisation et la discrimination liées au VIH sont prévalent, et font partie du
lot quotidien de la vie des congolaises et des congolais vivant avec le VIH.
Ce rapport a relevé que l’exclusion des activités sociales, familiales, et
religieuses, a été rapportée par respectivement, 25% des répondants. Alors que
l’exclusion des activités familiales est, elle, significativement plus fréquente en
milieu Rural. Les personnes enquêtées signalent que de la part des proches, les
expériences d’exclusion les plus fréquentes ont été : le rejet sexuel (33,8%), la
pression psychologique ou la manipulation de la part du conjoint avec mention
du statut sérologique (26,8%), et la discrimination de la part d’autres personnes
vivant avec le VIH (8%).

La revue du cadre juridique congolais de la riposte au VIH/SIDA en


2013 renseigne que dans l’arsenal juridique congolais, l’on compte une loi
spécifique au VIH qui est la Loi n° 08/011 du 14 juillet 2008 portant protection
des droits des personnes vivant avec le VIH/SIDA.

Cette loi reconnaissait aussi le fait que la lutte contre l’ostracisme et la


discrimination est aussi un élément clef de la riposte au
VIH/sida.

Selon l’étude de l’index de stigmatisation aux populations clé menée en


RD.Congo, 2/3 des personnes faisant partie des populations clé ont déjà été
victimes des actes discriminatoires de leurs communautés ou des services
Etatique censés respecter, protéger et promouvoir les droits de tous les citoyen
sans aucune discrimination en dépit des conventions souscrites et constitution de
la RD.Congo

Caritas Congo en 2018 a sensibilisé les leaders religieux et prestataires


des soins de santé contre la stigmatisation et la discrimination envers les
personnes vivantes avec le VIH/Sida, en insistant sur le fait que « Les personnes
vivantes avec cette maladie sont donc nos frères ; ce n’est qu’en luttant contre
cette stigmatisation qu’elle sera vaincue», notamment à propos de craintes des
travailleurs de la santé « de faire le VIH par le biais de contacts occasionnels
non désirés »

Tenant compte de la littérature présentée, il parait clairement que la


stigmatisation et la discrimination ont un impact négatif sur le VIH/SIDA. Notre
étude s’aligne dans le combat contre ce fléau avec comme particularité de mettre
en évidence l’impact négatif de la discrimination et stigmatisation sur la
survenue des échecs thérapeutique des patients sous TARV au centre hospitalier
de Kabinda dans la commune de Lingwala.

De ce qui précède il parait clairement que la stigmatisation et la discrimination


ont un impact négatif sur le VIH / SIDA, notre étude s’aligne dans le combat
contre ce fléau avec comme particularité de mettre en évidence l’impact négatif
de la discrimination et stigmatisation sur la survenue des échecs thérapeutique
des patients sous TARV au Centre Hospitalier Kabinda de la ville de Kinshasa.

0.3 Enoncé du problème

L’infection à VIH demeure un problème majeur de santé publique. C’est


une infection due à un virus de la famille des rétroviral qui agit sur la destruction
du système immunitaire de l’organisme hôte. Il en résulte un syndrome dit
syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA). (ONU/AIDS, PNUD, UCOP+
PNMLS, Rapport d’enquête 2016).

L’avènement de la trithérapie anti rétrovirale a permis de réduire


considérablement la morbidité et la mortalité liées au VIH. Elle a permis aux
personnes au stade avancé de la maladie d’obtenir une restauration de leur
système immunitaire et une meilleure protection contre les infections
opportuniste, telles que la pneumonie, l’infection à Mycobactérium
tuberculoses. (ONU/AIDS, PNUD, UCOP+ PNMLS, Rapport d’enquête 2016).

Cependant malgré un traitement anti rétroviral (TARV) bien conduit, les


réponses immunes sérologiques peuvent varier d’un patient à l’autre. Ils peuvent
se traduire par un succès ou un échec immun sérologique ou encore une
discordance immun sérologique (DIV). (ONU/AIDS, PNUD, UCOP+ PNMLS,
Rapport d’enquête 2016).
Par ailleurs, la prise en charge psychosociale se réduit au counseling
mené auprès des personnes candidates à un test de dépistage VIH. Les réactions
sociales négatives et les notions de solidarité à l’endroit des PVVIH demeurent
encore très peu abordées ou ne le sont qu’à l’occasion de certaines activités de
mobilisation populaire. La faible place accordée à la lutte contre la
stigmatisation et la discrimination dans les priorités nationales au point de vue
de la dimension éthique et juridique (OMS, 2006)

Les autres auteurs soulignent certes que les PVVIH gardent silence de
la nature et les formes de la discrimination. Ils n’évoquent pas, par ailleurs,
l’existence de la stigmatisation. Le silence constaté autour des réactions sociales
et particulièrement, autour de la stigmatisation et la discrimination accentue, à
notre sens, l’ignorance de la gravité de celles-ci et constitue une limite
importante à une prise en charge globale des personnes atteintes par le
VIH/SIDA dans le contexte congolais (OMS, 2006).

Dans un continent comme l’Afrique où le SIDA est encore entouré


d’idées précoces, le découragement de suivre toute thérapie apparait donc une
urgence du faite que la stigmatisation des PVVIH a un impact sur l’adhésion aux
TARV. Sans compté le contexte où le déficit mondial en matière de traitement
de SIDA constitue une urgence sanitaire (Ngamimi Ngui Andre 2006)

Si au départ, le scepticisme entourant la question de l’accès aux TARV,


en Afrique était lié à la question financière, aujourd’hui la question scientifique
majeure n’est plus tant économique mais, est centrée plutôt sur l’adhésion où
l’observance aux traitements ARV (Ngamimi Ngui Andre 2006).

En effet, dans une perspective d’optimisation des stratégies


thérapeutique et de lutte contre l’échec thérapeutique, les recherches et les
actions visant à améliorer l’observance des traitements de l’infection par le VIH
connaissent de plus en plus un développement important en particulier depuis
l’émergence des multi thérapie (Ngamimi Ngui Andre 2006).

Bien que des progrès notables aient été enregistrés dans les traitements
du VIH, des barrières pour le succès à long termes persistent. Aujourd’hui, on
est unanime sur le fait qu’une adhésion des patients au traitement est nécessaire
pour le développement de la maladie (Delpière, C.et al, 2003).
Malheureusement, on constate que m’adhérence aux traitements ARV reste
inachevable pour certaines PVVIH (Valentin,G, 2005). Les médecins sont
régulièrement confrontés à la difficulté du suivi de leurs prescriptions ou
adhésion au traitement (Owfong, et al, 2003).

L’ONU SIDA rappelle que les enquêtes censées mesurer la


discrimination ont tendance à se concerter sur des questions de l’existence des
lois pour la protection des personnes ou si ces lois sont appliquées. Ces
informations sont susceptibles d’aider les planifications de programmes à
combler des carences importantes, mais elles seront d’une utilité limitée pour le
suivi régulier des programmes nationaux de lutte contre le SIDA (Valberding,
P.A et al, 1998)

L’intensification de la recherche est encouragée par plusieurs sources


dont l’assemblée générale des Nations Unies qui exhorte les pays à adapter et à
faire appliquer des lois et d’autres mesures pour lutter contre le stigmate et
éliminer la discrimination à l’encontre des PVVIH, leurs proches et autres
groupes vulnérables. Dans cette optique, l’ONU/SIDA a lancé une campagne de
2002 à 2003 pour l’appui des stratégies nationales, régionales et internationales.

Au Mali, durant deux campagnes, la stigmatisation et la discrimination


ont fait l’objet de messages généraux et d’articles dans la presse parfois
inaccessibles à la majorité de la population, soit parce que non scolarisée ou peu
intéressée par ce type de lecture. Alors que ces différents messages et articles
invitent les acteurs à combattre la stigmatisation et la discrimination en raison de
leur caractère néfaste (Doumbia. B, 2003)

Pour lutter contre ce fléau, un engagement a été pris à l’échelle


mondiale pour élargir et intensifié accès à la prévention au traitement, aux soins
et à l’appui en matière de VIH. Ce mouvement, consigné dans la déclaration
politique des Nations Unies sur le VIH/SIDA de 2006, est mené par le pays du
monde entier avec le soutien de l’ONUSIDA et d’autres partenaires du
développement, y compris la société Civile. La réalisation de l’accès universel
constitue une étape intermédiaire critique de l’accomplissement de l’objectif du
Millénaire pour le développement : « Stopper la propagation du VIH et inverser
la tendance de l’épidémie de SIDA » (ONUSIDA, 2008)

Cependant, depuis le début de l’épidémie de SIDA, la stigmatisation et la


discrimination associée à l’infection à VIH ont largement aggravé les
répercussions négatives de l’épidémie. La stigmatisation peut conduire à la
discrimination et à d’autre violation de droits humains, ce qui affecte
fondamentalement le bien-être des personnes vivant avec le VIH. Ainsi partout
dans le monde, où on a observé de cas bien documentés de personnes vivant
avec le VIH qui se voient refuser, entre autres, le droit aux soins de santé, à
l’emploi, à l’éducation et à la libre circulation (Zukoski, sheryl thorburn, 2008)

Les personnes vivant avec le VIH et le SIDA doivent pouvoir vivre selon
la santé positive, dignité et prévention, au sein de leur communautés, un tel
contexte favoriserait à coup sûr une vie positive et d’acceptation, le ressentir
d’une dignité conservée auprès de soi-même et d’autrui, et la participation
active à des activités de prévention pour épargner les dangers aux autres et à soi-
même. Leur exemple d’ouverture peut donner aux autres une perception de
risques et de leur expérience, contribuant ainsi aux efforts de prévention, de
prise en charge et de traitement (ONUSIDA 2005)

La déclaration d’engagement, adoptée en Juin 2001 lors de la


session extraordinaire de l’assemblée générale des Nations Unies sur le
VIH/SIDA, stipule que le combat contre la stigmatisation et la discrimination
est une condition préalable à l’efficacité de la prévention et de la prise en
charge, et réaffirme que la discrimination liée au statut sérologique d’une
personne constitue une violation des droits de l’Homme. La lutte contre la
stigmatisation et la discrimination fait partie des objectifs et engagement de la
déclaration politique de 2011 et la stratégie objectif, 3 zéro de l’ONU/SIDA :
« zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination, zéro décès lié au SIDA »
(Rapport, Genève, ONUSIDA, 2011)

Au niveau mondial, un outil a été développé pour mener des enquêtes sur
la stigmatisation et les discriminations. Ils s’agit de l’index mesurant la
stigmatisation et les discriminations subies par les personnes vivant avec le VIH
à travers le monde, développé par the global Network oj people ling with
HIV/AIDS (GNP+) en collaboration avec l’ONUSIDA, the international
community oj Women Ling With HIV/AIDS (IWC) et the international Planned
Parenthood Fédération (IPPF) (Ministère britannique du développement
International)

RDC, à ce jour, le bureau des Nations Unies pour les droits de l’Homme
(BNIDH) a mené des enquêtes sur la stigmatisation et la discrimination des
PVVIH dans les provinces du Bas-Congo et du Katanga. Les résultats de ces
enquêtes n’ont cependant pas produits les effets escomptés.
L’UCOP+, sur le financement du fond mondial et avec l’appui de la
faculté de science sociale de l’UNIKIN et PNMLS, a utilisé le même protocole
de recherche pour poursuivre ces enquêtes en Kinshasa. Ces enquêtes
parcellaires n’ont pas pu établir des évidences globales sur stigmatisation et les
discriminations associée au VIH en RDC, mais ont de même permis de collecter
des informations préliminaires indiquant que les institutions de santé, les
milieux de travail , les foyers, les communautés de foi et les milieux de la justice
sont les plus concernés par la stigmatisation et les discriminations des PVVIH
(MSP/PNMLS : RDC, 2012)

Ainsi, diverses actions sont menées pour lutter contre ce fléau notamment
l’atelier organisé par la fondation Mzée Laurent Kabila en Décembre 2009 en
vue de renforcement des capacités des leaders religieux. Sur la lutte contre le
SIDA. L’une des recommandations de cet atelier était la réalisation des enquêtes
sur les discriminations notamment en milieux religieux. Cependant, le problème
du non que l’évidence pour asseoir les stratégies et activités de lutte contre la
stigmatisation et les discriminations à l’endroit des PVVIH et PAVIH en RDC
persistant (MSP/PNMLS : RDC, 2012)

De ce qui précède, une question attire notre attention dans cette étude de savoir :
Quel est impact de la discrimination et de stigmatisation des PVVIH sur la
survenue des échecs thérapeutique aux ARV ?

0.4. HYPOTHESE DE L’ETUDE

Par définition, une hypothèse est une proposition anticipé une relation entre
deux termes qui selon le cas, peuvent être des concepts ou des phénomènes.
Une hypothèse est ce l’on suppose, ce que l’on admet pour vrai présomption qui
demande d’être vérifié (G Gratwiltz,1973)
En ce qui concerne notre étude, nous formulons l’hypothèse suivante : la
discrimination et la stigmatisation entraineraient le manque de soutien
communautaire et l’inobservance des traitements chez les PVVIH lesquelles
seraient sources des échecs thérapeutique.

0.5. Objectifs de l’étude


0.5.1. Objectif générale
L’objectif général de cette étude est de contribuer à l’élimination de la
discrimination et stigmatisation des PVVIH.
0.5.2. Objectifs Spécifiques
D’une manière spécifique, notre étude vise à :
 Présenter une revue de la littérature actualisée sur la discrimination
et stigmatisation en matière du VIH ;
 Décrire les caractéristiques sociodémographiques des PVVIH
victimes de discrimination ou de stigmatisation ;
 Identifier les formes de stigmatisation et discriminations dont sont
victimes les PVVIH ;
 Déterminer l’impact de la discrimination et stigmatisation sur la
survenue des échecs thérapeutiques au CHK ;
 Proposer un projet de développement pour lutter contre la
stigmatisation et la discrimination.

0.6. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES

Un travail scientifique n’a de fondement logique que s’il est de pourvue des
méthodes qui proposent des orientations générale quant aux façons d’aborder
l’Objet d’étude, et de techniques qui spécifient comment accéder aux
informations, constituant aussi la méthodologie (G Gratwiltz, 1973)

Dans notre présent travail, les méthodes suivantes seront mises en œuvre pour
attendre les objectifs fixés :

0.6.1. A Méthode Descriptive


Elle consiste à décrire, nommer ou caractériser un phénomène de sorte qu’il
apparaisse familier.

Elle vise à recueillir les données numériques comparables en mesurant une ou


plusieurs variables dans un Univers données. Essentiellement, elle recueille des
constatations très précises sans être en mesure de les replacés dans leur contexte
plus large ou de les expliqués (Bakenga shafoli, 2011)
Cette Méthode a été nécessaire pour mieux appréhender les différentes réalités
du terrain, nous l’avons utilisée dans la description du champ de travail de notre
Unité d’enquête.

0.6.1. B Méthode statistique

Elle consiste à globaliser les données en un ensemble cohérent et intelligible.


Elle a été choisi parce qu’elle permet de rédiger le rapport des résultats. Nous
l’avons utilisée dans la présentation et la synthèse des données observés sous
forme de tableau ainsi que dans la rédaction des rapports des résultats de leur
niveau de contenu.

0.6.1. C Méthode Analytique


Elle permet de décomposer et analyser l’objet de l’étude en allant du plus
complexe ou plus simple.
L’analyse comporte des objectifs multiples que l’on retrouve dans toute étude et
qui constituent, en quelque sorte, un modèle qui inspire le chercheur dans ses
efforts pour décomposer et interpréter la réalité.

On peut les énumérer de la manière suivante :


a) Identifier les facteurs pertinents ;
b) Montrer leur interdépendance ;
c) Evoluer leur importance relative ;
d) Elaborer des schémas d’explication ;
e) Construire une théorie particulière.
Nous avons recouru à cette méthode parce qu’elle permet d’améliorer
profondément les données recueillies relatives à notre sujet d’étude. Nous
l’avons utilisée dans l’interprétation des données recueillies sur terrain.

0.6.2. Techniques utilisées


Les techniques sont des moyens précis et transmissibles que l’on utilise en vue
d’un résultat déterminé et pour collecter les données.
Nous avons utilisé les techniques suivantes :

0.6.2. 1 La Technique d’observation

Ici, le chercheur effectue un effort systématique pour enregistrer aussi


fidèlement et complètement que possible les faits qu’il voit et entend dans des
situations concrètes déterminées d’avancer et reliées à la question centrale.
L’observation découle donc d’un but précis et se déroule habituellement selon
un plan d’ensemble préétabli : le chercheur a en tête des questions précises sur
ce qu’il a observé.
Cette technique nous a permis de nous rapprocher le plus possibles des
expériences reçues de ceux que nous avons étudié et de partager, dans une large
mesure, leurs attitude, leurs attentes, leurs aspirations.

0.6.2. 2 La Technique documentaire

Elle consiste à récolter les données existant déjà dans la littérature antérieure,
nous l’avons chaisier parce que la documentation joue un rôle primordiale pour
une idée générale du sujet et comparer la réalité sur terrain à notre conception
surtout ici, en matière de recrutement.
C’est ainsi que nous avons été dans diverses bibliothèques, consulter des livres.

0.6.2. 3 La Technique d’échantillonnage

Il construit un modèle d’échantillon dans lequel il spécifie les caractéristiques


obligatoires des interrogés chaque unité d’observation est alors chaisier parce
qu’elle représente un aspect particulier de l’Univers plus large l’interrogé au
nom d’un certain nombre d’individus, qui possèdent sensiblement les mêmes
caractéristiques que lui et qui donneraient des autres à peu près la même image.

Elle nous a permis d’obtenir des informations strictement comparables,


quantifiables et généralisables.

0.6.2. 4 La Technique d’enquête par questionnaire


Elle consiste en une conversation entre l’enquêteur et l’enquêté sur base d’un
questionnaire reprenant comme indique que le qualificatif, elle décrit une
situation en y introduisant des précisions Uniformes.1

Reprenant diverses questions préétablies d’avance, la fonction principale du


chercheur se servant d’un questionnaire est l’utiliser tel quel et d’emmotter avec
précision les réponses obtenues. Son jugement doit s’exercer dans le but de
déceler toute tentative de ranger, ou toute autre situation qui invaliderait les
résultats. Il doit demeurer observateur et n’influencer l’enquêté d’aucune façon.

Nous l’avons choisi parce qu’elle permet de faciliter l’expression libre des
enquêtés sur diverses questions posées pour les approfondir le plus complément
possible.

0.7. Délimitation spatio-temporelle


Vu l’immensité de ce sujet, il est très important de le délimiter dans le temps et
dans l’espace.
Ainsi, notre recherche s’effectuera en République Démocratique du Congo,
Province de Kinshasa, au centre Hospitalier de Kabinda.
Elle se déroule durant la période allant du 01/09/2022 au 30/09/2022

0.8. Subdivison du travail


Outre, l’introduction et la Conclusion, le présent travail comprend Quatre
Chapitres :
 Le premier Chapitre, s’occupera de la revue de littérature.
 Le deuxième Chapitre, qui sera consacré à la Méthodologie et Matériels
Utilisés dans l’étude.
 Le troisième Chapitre, présente l’interprétation et l’analyse des résultats
de l’étude.
 Le quatrième Chapitre, aborde notre Dossier Projet.

1
CHAPITRE PREMIER : CADRE THEORIQUE

Le cadre théorique possède une double utilité, sur le plan théorique, il


permet de fournir une explication à un grand nombre des faits étudiés, pose de
nouvelles questions, s’oriente vers des pistes de recherches alors que sur le plan
pratique, le cadre théorique devient un outil pouvant aider à solutionner le
problème étudié par application des connaissances acquises via les lectures
préalables DORSELAER, J., (1984).
I.1. Définition opérationnelle des concepts
 Discriminer :
Pour l’ONU/SIDA (2016), elle désigne le traitement injuste à une personne au
motif de son statut sérologique réel ou supposé. Il s’agit de traiter une personne
différemment en raison de ses caractéristiques personnelles et l’empêcher
d’exercer ses droits.
Pour nous ; C’est traiter une personne différemment en raison de ses
caractéristiques personnelles et l’empêcher.
 Stigmatisation
Selon l’ONU/SIDA (2016), la stigmatisation est un processus de dévaluation des
personnes vivants avec le VIH ou associés au VIH.
Pour nous il s’agit d’ un processus qui, à terme, marque l’individu ou le groupe.
les stigmatisés sont ceux et celles qui subissent une réprobation sociale parce
qu’ils auraient contrevenu à une loi ou une norme sociale.
 Echec thérapeutique
D’une manière générale, l’échec thérapeutique est une situation dans laquelle se
trouve un patient dont le traitement est devenu inefficace
 Impact
Selon le petit Larousse 2007 illustré, c’est l’influence de quelqu’un ou des
quelques choses sur le déroulement de l’histoire, des événements. C’est l’effet
produit par quelque chose ; l’influence qu’en résulte
Pour nous, l’impact c’est l’effet, l’influence ou le changement observable opéré
par la discrimination et la stigmatisation sur le PVVIH.

I.2. Généralités sur la discrimination


I.2.1. Mieux comprendre la stigmatisation et la discrimination

On peut définir la stigmatisation comme une marque de honte, de


disgrâce, de désapprobation conduisant un individu à être évité et rejeté par les
autres. La stigmatisation accompagne toutes les formes de maladie mentale,
mais elle est en général d’autant plus marquée que le comportement de
l’individu diffère davantage de ce qui est commun.

Il existe dans la littérature scientifique une variété de définitions des


termes « stigma (te) » ou « stigmatisation ». Il est généralement convenu que la
stigmatisation relève de l’attitude des personnes par rapport à un groupe
particulier et que la discrimination relève du comportement des personnes
envers ce groupe.

On note l’existence de différents types de stigmatisation, dont la stigmatisation


sociale, qui fait référence aux réactions des gens vis-à-vis des personnes vivant
ou ayant vécu avec un problème de santé mentale (Loi n°08/011 du 14 Juillet
2008)
La stigmatisation sociale entraine des effets importants : en plus de
diminuer l’estime de soi des personnes qui en sont l’objet, elle nuit à leur
intégration sociale et réduit leur possibilité de trouver un emploi ou un
logement.
De plus, elle représente un des principaux freins à la quête de soins : « les
préjugés incitent près de 2/3 des personnes atteintes à ne pas chercher l’aide
dont elles ont tant besoin (Loi n°08/011 du 14 Juillet 2008).

La stigmatisation sociale touche aussi les membres de l’entourage de la


personne qui vit avec un problème de santé mentale, soit la famille, les amis et
même les professionnels de la santé mentale. On parle alors
de « stigmatisation de courtoisie » ou de « stigmatisation par association «Cette
stigmatisation peut retarder la demande de soins d’un parent pour son enfant par
exemple Corrigan, P.W et A. Wassel. (2008).

Les personnes qui vivent avec un problème de santé mentale (et les
membres de leur entourage) font face à d’autres formes de stigmatisation.
L’auto-stigmatisation est la réaction de la personne appartenant à un groupe de
stigmatisé qui retourne l’attitude stigmatisant contre elle-même.
L’auto-stigmatisation est en fait une conséquence directe de la
stigmatisation. En ce sens, la lutte contre la stigmatisation sociale peut avoir
pour effet de diminuer l’auto-stigmatisation. Toutefois, cette dernière mérite
une attention particulière, car elle entraine chez la personne une perte d’estime
d’elle-même, de confiance, d’espoir et un phénomène de discrimination
anticipée, c’est-à-dire que la personne s’abstient de faire certaines démarches
comme trouver un emploi, parce qu’elle s’attend à un échec en raison de la
discrimination.

Il est donc important de lutter spécifiquement contre l’auto-


stigmatisation. Finalement, la stigmatisation structurelle fait référence aux
pratiques institutionnelles et aux barrières qui limitent la pleine participation
citoyenne des personnes vivant ou ayant vécu avec un problème de santé
mentale. Les pratiques d’embauche qui excluent ces personnes sont un exemple
de stigmatisation structurelle Goffman, E (1963).

I.2.2. Composante de la lutte contre la stigmatisation et la discrimination

Le schéma de la page suivante présente les composantes à considérer en matière


de lutte contre la stigmatisation.

A l’échelle régionale au locale, il permet de définir une initiative de lutte contre


la stigmatisation en la situant dans un cadre proposant de grandes orientations. Il
consiste en trois axes différents à partir desquels on peut aborder la lutte contre
la stigmatisation :
 le plan sociétal,
 b) Le plan des personnes vivant ou ayant vécu avec un problème de santé
mentale (et les membres de leur entourage) et
 c) le plan structure.

Le schéma illustre aussi des approches transversales qui sont en quelque sorte
des lignes directrices à suivre pour optimiser les chances de réussir un projet ou
une action de lutte contre la stigmatisation.
Finalement, le schéma propose des exemples de cibles qui peuvent être
spécifiquement visées par le projet ou l’action de lutte contre la stigmatisation
Goffman, E (1963).

Tableau n°1

Sur le plan sociétal Sur le plan des Sur le plan structurel


personnes
Réduire la Réduire l’auto- Identifier et réduire
stigmatisation stigmatisation vécue les pratiques
sociale afin de par les personnes et systématiques
favoriser l’inclusion les membres de discriminatoires
sociale et la l’entourage. envers les personnes
participation
citoyenne des
personnes.
Favoriser les
pratiques et les
politiques visant
l’embauche des
personnes,
particulièrement au
sein du réseau de la
santé

I.2.2.c. Approches transversales


Participation des Utilisation des Accent sur l’espoir, le Mobilisation des
personnes et des meilleures stratégies, rétablissement milieux et transfert
membres de en l’occurrence le l’approbation du des connaissances
l’entourage contact avec ou sans pouvoir,
l’éducation l’actualisation du
potentiel, la
participation
citoyenne et
l’inclusion sociale
Evaluation des actions
Viser au-delà du changement
D’attitude, soit le changement de comportement

I.2.2.1. But de la lutte


Réduire la stigmatisation et la discrimination auxquelles font face les personnes
vivantes ou ayant vécu avec un problème de santé mentale ainsi que les
membres de leur entourage.
I.2.2.2. Axe de lutte
Sur le plan sociétal
Réduire la stigmatisation sociale afin de favoriser l’inclusion sociale et la
participation citoyenne des personnes.

Sur le plan des personnes


Réduire l’autre stigmatisation vécue par les personnes et les membres de
l’entourage
Sur le plan structurel
Identifier et réduire les pratiques systématiques discriminatoires envers les
personnes. Favoriser les pratiques et les politiques visant l’embauche des
personnes, particulièrement au sein du réseau de la santé (Groupe Provincial sur
la stigmatisation et la discrimination, Québec 2012)

I.2.2.3. Cibles
 Les travailleurs de la santé, incluant les milieux de formation ;
 Les jeunes de 12 à 18 ans ;
 Les médias incluant les milieux de formation ;
 Les milieux de travail ;
 Les intervenants premiers répondants (exemple : policiers), incluant les
milieux de formation ;
 Les personnes et les membres de l’entourage ;
 La population locale et régionale .

I.2.3. L’évaluation des initiatives

L’évaluation de toute initiative de lutte contre la stigmatisation et la


discrimination associées aux problèmes de santé mentale est un point important.
Nous voulons effectivement savoir si nos actions donnent des résultats tangibles,
si elles sont efficaces.

Idéalement, une initiative valable doit viser à une diminution des


comportements discriminatoires, car ce sont ces derniers qui font que la
personne est stigmatisée. Son évaluation devrait donc être basée sur des études
menées auprès des personnes qui subissent le stigmate social et des membres de
leur famille afin de mesurer s’ils sont maintenant moins atteints par les préjugés.

Elle peut aussi être faite en mesurant les effets : par exemple,
combien de personnes vivant avec un problème de santé mentale ont été
embauchées dans l’entreprise à la suite d’un programme de lutte contre la
stigmatisation ?
Selon les contextes, les types de collectes de données peuvent toutefois se
révéler complexes, mais cela ne devrait pas constituer un frein à l’évaluation.
L’important est de rester critique par rapport aux effets de nos actions. Ainsi,
certaines techniques plus simples peuvent tout de même donner des pistes pour
mieux comprendre la portée de nos initiatives.

I.2.4. Historique de la lutte contre la stigmatisation

Depuis le début de l’épidémie de SIDA, la stigmatisation et la


discrimination ont alimenté la transmission du VIH et ont largement aggravé les
répercussions négatives de l’épidémie. La stigmatisation et la discrimination
associées au VIH contiennent à se manifester dans tous les pays et dans toutes
les régions du monde et constituent des obstacles majeurs à la prévention de
nouvelles injections, à l’atténuation de l’impact et à la fourniture d’une prise en
charge, d’un soutien et d’un traitement adéquat (Groupe Provincial sur la
stigmatisation et la discrimination, Québec 2012)

La stigmatisation associée au VIH a coupé court aux débats concernant


tant ses causes que les réponses à donner. La visibilité et l’ouverture sur le
problème du SIDA sont des conditions préalables à la mobilisation efficace des
ressources gouvernementales, communautaires et individuelles pour riposter à
l’épidémie .Le fait d’occulter le problème peut conduire à nier l’existence d’un
tel problème et à refuser de reconnaitre que des mesures doivent être prises
rapidement. Cela peut conduire à considérer à tort les personnes vivant avec le
VIH comme une sorte de problème plutôt qu’une solution pour contenir et à
gérer l’épidémie (Groupe Provincial sur la stigmatisation et la discrimination,
Québec 2012)

La stigmatisation associée au Sida est provoquée par toutes sortes de


facteurs, notamment une mauvaise compréhension de la maladie, les mythes
concernant la transmission du VIH, l’insuffisance de l’accès au traitement, la
manière irresponsable dont les médias parlent de l’épidémie, le fait que le Sida
soit incurable, ainsi que les préjugés et les craintes liés à un certain nombre de
questions sensibles d’ordre social comme la sexualité, la maladie et la mort, et la
consommation de drogues (Groupe Provincial sur la stigmatisation et la
discrimination, Québec 2012).

La stigmatisation peut conduire à la discrimination et à d’autres


violations des droits de l’être humain, ce qui affecte fondamentalement le bien
être des personnes vivant avec le VIH. Partout dans le monde, on a observé des
cas bien documentés de personnes vivant avec le VIH qui se voient refuser,
entre autres, le droit aux soins de santé, à l’emploi, à l’éducation et à la libre
circulation.
La déclaration d’engagement, adoptée en Juin 2001 lors de la session
extraordinaire de l’Assemblée Générale des Nations Unies sur le VIH/SIDA,
souligne le consensus mondial sur la nécessité de lutter contre la stigmatisation
et la discrimination liées au SIDA.

La Déclaration stipule que le combat contre la stigmatisation et la


discrimination est une condition préalable à l’efficacité de la prévention et la
prise en charge, et réaffirme que la discrimination liée au statut sérologique
d’une personne constitue une violation des droits de l’homme (Stuart et Coll.
2012).

La discrimination liée au VIH est non seulement une violation des


droits de l’homme, mais il est également nécessaire de contrer la stigmatisation
et la discrimination pour atteindre les buts en matière de Santé Publique et
vaincre l’épidémie. Les ripostes au VIH et au SIDA constituent un continuum,
allant de la prévention à la prise en charge et au traitement, et les effets négatifs
de la stigmatisation et la discrimination peuvent être perçue dans tous ces
éléments de la riposte.
Dans l’idéal, chacun devrait pouvoir librement solliciter et recevoir
le conseil et le test volontaires et confidentiels pour connaitre son statut VIH
sans en craindre les répercussions. Les personnes dont le test VIH est négatif
doivent bénéficier de conseil sur la prévention afin de pouvoir rester négatives.
Celles dont le test VIH est positif doivent être traitées et prises en charge, et
recevoir des conseils sur la prévention afin de protéger les autres de l’infection
et de se protéger elles-mêmes d’une réinfection.

Les personnes vivant avec le VIH et le SIDA, doivent pourvoir vivre


ouvertement et recevoir compassion et soutient au sein de leurs communautés.
Leur exemple d’ouverture donne aux autres une perception du risque et de leur
expérience, contribuant aussi aux efforts de prévention, de prise en charge et de
traitement (ONUSIDA., 2005).
I.2.5. Mesures de préventions et de prise en charge des personnes vivants
dans la discrimination et la stigmatisation

Pour pouvoir identifier les mesures potentielles afin de lutter contre la


stigmatisation et la discrimination associées au VIH, il faut d’abord comprendre
ce que recouvrent ces concepts, faire état de la manière dont ils se manifestent et
analyser les relations existantes entre eux.

Qu’est-ce que la stigmatisation ?

La stigmatisation a été décrite comme un processus dynamique de


dévaluation qui discrédite significativement un individu aux yeux des autres.
Les caractéristiques sur lesquelles se portent la stigmatisation, par exemple la
couleur de la peau, la manière de parler et la préférence sexuelle, peuvent être
totalement arbitraires. Dans une culture ou une situation particulière, certains
attributs sont choisis et définis par d’autres personnes comme peu honorables ou
sans valeur (ONUSIDA., 2005).

La stigmatisation associée au VIH s’observe à plusieurs niveaux, et


tend à s’appuyer sur des pensées négatives déjà implantées et les renforce, en
associant le VIH et le SIDA à des comportements d’ores et déjà marginalisés
comme le commerce du sexe, la consommation de drogues, l’homosexualité et
la transsexualité. La stigmatisation renforce également le sentiment de peur face
aux exclus et aux autres groupes vulnérables, par exemple les détenus et les
migrants. On dit souvent que les personnes vivant avec le VIH ont mérité ce qui
leur arrive car elles ont fait quelque chose de mal.

En blâmant des personnes ou des groupes en particulier qui sont


différents. Les autres peuvent se dispenser de reconnaitre leur propre risque,
d’affronter le problème et de prendre en charge les personnes affectées. Les
représentations des personnes vivants avec le VIH dans les médias et à la
télévision, qui suggèrent qu’il s’agit d’une maladie de femme, d’une maladie de
Junkie, d’une maladie de noir ou de la peste gay, peuvent renforcer la
stigmatisation. La conception du péché, dans la croyance religieuse, soutient et
renforce aussi l’idée selon laquelle l’infection à VIH vient punir un
comportement déviant (ONUSIDA., 2005).
La stigmatisation se manifeste par le langage. Depuis le début de l’épidémie, les
métaphores puissantes associant le VIH à la mort, à la culpabilité et à la
punition, au crime, à l’honneur et à autrui ont construit et légitimé la
stigmatisation. L’emploi de ce langage s’explique par un autre aspect sous-
tendant et renforçant le processus de stigmatisation.

Les gens ont peur de maladie mortelle. La stigmatisation se fonde en


partie sur la peur des gens face aux conséquences de l’injection à VIH, en
particulier concernant les taux élevés de létalité (surtout lorsque les traitements
ne sont pas largement accessibles), la peur de la transmission ou de voir une
personne atteinte du SIDA avancé décliner à vue d’œil (Parker R. et Aggleton P.
2003)

La stigmatisation plonge ses racines dans le passé et se manifeste dans


les valeurs de la vie quotidienne. Bien que les représentations associées au SIDA
varient, elles sont schématisées de manière à faire en sorte que la stigmatisation
associée au SIDA s’intègre dans les inégalités sociales existantes et les renforce.
Ces inégalités, ce sont par exemple les inégalités entre les sexes, les inégalités
fondées sur la race et l’ethnicité, et les inégalités liées à la sexualité en général.

Par conséquent, les hommes et les femmes sont souvent traités différemment
lorsque l’un ou l’autre est infecté par le Virus ou supposé l’être : on blâmera
probablement davantage une femme, quand bien même aurait-elle été infectée
par son mari, et les femmes infectées sont probablement moins bien acceptées
par leurs communautés (Parker R. et Aggleton P. 2003)

Ce phénomène est lié aux inégalités entre les sexes existant depuis
longtemps, fondées sur les idéologies concernant la masculinité et la féminité
qui ont fait porter depuis toujours aux femmes la responsabilité de la
transmission des infections sexuellement transmissibles de toutes sortes, et la
culpabilité d’une supposée promiscuité sexuelle. De la même manière, les
accusations portées contre les homosexuels et les transsexuels se fondent sur la
stigmatisation de longue date liée à leur style de vie et à leurs pratiques
sexuelles.
Les stéréotypes fondés sur la race et l’ethnicité sous-tendent également
la stigmatisation associée au SIDA. Par exemple, on a associé à l’épidémie des
suppositions racistes concernant la sexualité africaine et une vision des pays en
développement de comportement immoral en occident. Enfin, la vulnérabilité au
VIH des communautés vivant dans la pauvreté a renforcé la stigmatisation
existante des personnes économiquement marginalisées (Maluwa M, Aggleton
P. et Parker R. 2002)

La stigmatisation est par ces associations d’idées, liée à la puissance et


à la domination dans l’ensemble de la société, créant et renforçant les inégalités,
et fait que certains groupes se sentent supérieurs alors que d’autres se sentent
dévalorisés. L’association du VIH aux groupes pratiques déjà stigmatisés
aggrave les inégalités existantes, renforce l’instauration et la reproduction de
rapports de pouvoir inéquitables. La stigmatisation préexistante accentue la
stigmatisation liée au VIH, non seulement parce que les groupes déjà stigmatises
le sont encore plus lorsque le VIH y est associé, mais aussi parce que les
personnes vivants avec le VIH sont censées appartenir à des groupes
marginalisés. (Maluwa M, Aggleton P. et Parker R. 2002)
Figure n°1 : Le cycle de la stigmatisation et de la marginalisation

Source : Adapté de Parker R. et Aggleton P. (2002)

La stigmatisation associée au VIH est donc un processus par lequel les


personnes vivant avec le VIH sont discréditées. Ce phénomène peut affecter à la
fois les personnes infectées ou supposées l’être et celles affectées par le SIDA
par association, telles que les orphelins ou les enfants et la famille des personnes
vivants avec le VIH.
I.2.6. Répercussion ou Impact de la stigmatisation et discrimination associée
au VIH SIDA

La stigmatisation peut apparaitre à un autre niveau. Les personnes


vivant avec le VIH peuvent intérioriser les réactions négatives des autres et
résulter en une auto-stigmatisation ou une stigmatisation ¨intériorisée¨ comme
certains l’ont appelée. L’auto-stigmatisation est associée à ce que certains
auteurs ont parfois appelé la stigmatisation ¨ressentie¨ par opposition à la
stigmatisation ¨effective¨, en ce qu’elle touche principalement aux sentiments de
dignité et de valeur d’un individu ou d’une communauté affectée.

Chez les personnes vivant avec le VIH, ce phénomène peut se


manifester par un sentiment de honte, de culpabilité et de dévalorisation qui,
associé au sentiment d’être en retrait de la société, peut conduire à la dépression,
au repli, voire au désir de suicide (Goffman E.1963)

Qu’est-ce que la discrimination ?

La discrimination est la conséquence de la stigmatisation. La discrimination


consiste à faire des choses ou à oublier de faire des choses découlant de la
stigmatisation dirigée à l’encontre des personnes qui sont stigmatisées.

La discrimination telle que définie par l’ONUS/SIDA (2001) dans le


protocole pour l’identification de la discrimination à l’égard des personnes
vivant avec le VIH, renvoie à toute forme de distinction, d’exclusion ou de
restriction arbitraires à l’égard d’une personne, généralement mais pas
exclusivement, en fonction d’une caractéristique inhérente à cette personne ou
perçue comme appartenant à un groupe particulier, par exemple dans le cas du
VIH et du SIDA ,une personne dont le statut VIH est confirmé ou supposé
positif, que ces mesures aient ou non une quelconque justification (ONUSIDA,
2000)

I.2.7. Formes et contexte de discrimination

La discrimination associée au VIH peut apparaitre à plusieurs niveaux. La


discrimination peut survenir dans le contexte familial ou communautaire, ce qui
est parfois décrit comme la stigmatisation effective. Il s’agit d’actes qui
poussent les individus à faire des choses, ou à oublier de faire des choses, qui
mettent les autres en danger ou à leur refuser des services ou des droits.

A titre d’exemple de cette forme de discrimination envers les personnes vivants


avec le VIH, on peut citer : l’Ostracisme conduisant par exemple à obliger les
femmes testées positives au VIH à retourner dans leur famille lorsqu’elles
présentent les premiers signes de la maladie, ou lorsque leur partenaire est
décédé du SIDA, le fait de fuir la personne ou d’éviter d’être à son contact
quotidiennement, le harcèlement verbal, la violence physique, la déconsidération
et les reproches verbaux, le commérage, le déni des rites funéraires traditionnels
sont également des formes de discrimination (ONUSIDA, 2000)

La discrimination existe également dans le milieu institutionnel, en particulier


sur le lieu de travail, dans les services de soins de santé, les prisons, les
établissements d’enseignement et les centres sociaux. Cette discrimination
concrétise la stigmatisation effective en des politiques et des pratiques
institutionnelles discriminatoires ou des procédures de réparation.

Les exemples de cette forme de discrimination à l’égard des personnes vivants


avec le VIH sont entre autres :

 Services de soins de santé :

Soins de qualité inférieure déni d’accès aux soins et au traitement, dépistage du


VIH sans consentement, violations de la confidentialité, notamment parler de la
séropositivité d’une personne à ses proches ou à des organismes extérieurs,
attitudes négatives et pratiques dégradantes de la part des professionnels de la
santé.

 Lieu de travail :
Refus d’accorder un emploi en raison du statut sérologique, dépistage du VIH
obligatoire, exclusion des personnes séropositives des régimes de prévoyance ou
des prestations médicales.

 Ecoles :
Refus d’inscrire des enfants affectés par le VIH, ou renvoi des enseignants
séropositifs

 Prisons :
Ségrégation obligatoire des personnes séropositives et exclusion de ces dernières
des activités collectives (Malcolm A. et al 1998)

Au niveau national, la discrimination peut refléter la stigmatisation ayant été


officiellement sanctionnée ou légitimée par des lois et des politiques déjà mises
en place, et promulguées sous forme de pratiques et de procédures. Ceci peut
renforcer d’autant la stigmatisation de personnes vivantes avec le VIH et
légitimer par voie de conséquence la discrimination.

Dans de nombreux pays, des lois ont été promulguées en vue restreindre les
droits des personnes et des groupes affectés par le VIH. Il s’agit entre autres des
éléments suivants :
 Dépistage et test obligatoires de groupes et individus ;
 Interdiction de recruter des personnes vivant avec le VIH pour certains
postes et certains types d’emploi ;
 Isolement, détention et examen médical, et traitement des personnes
infectées obligatoires ;
 Restrictions concernant les voyages à l’étranger et les migrations,
notamment le test VIH pour les personnes demandant un permis de travail
et expulsion des étrangers séropositifs.

La discrimination peut survenir par omission, par exemple les lois, les politiques
et les procédures visant à redresser et à sauvegarder les droits des personnes
vivant avec le VIH ne sont pas appliquées ou font défaut (Malcolm A. et al
1998)

I.2.8. Lien entre discrimination et stigmatisation

La stigmatisation et la discrimination sont étroitement liées, se renforçant et se


légitimant mutuellement. La stigmatisation est à l’origine d’actes
discriminatoires, et conduit les individus à des actions, ou à des omissions, qui
mettent les autres en danger ou à leur refuser des services ou des droits. La
discrimination est définie comme l’application de la stigmatisation.
A son tour, la discrimination encourage et renforce la stigmatisation
(ONUSIDA/UIP, 1999)

La discrimination est une violation des droits de la personne. Le


principe de non-discrimination, au cœur de la nation de reconnaissance de
l’égalité pour tous, est consacré par la Déclaration Universelle des droits de
l’homme et par d’autres instruments fondamentaux relatifs aux droits de
l’homme et de la personne. Ces instruments interdisent, entre autres, la
discrimination fondée sur la race, la couleur, le sexe, la langue, la religion,
l’opinion politique ou autre, la propriété, la naissance, ou tout autre statut.

Par ailleurs, la commission des droits de l’homme des nations unies,


dans ses résolutions, a déclaré que le terme ou tout autre statut devrait être
interprété comme couvrant également l’état de santé, y compris le VIH et le
SIDA, et que la discrimination fondée sur une séropositivité au VIH (réelle ou
présumée) est prohibée par les normes existantes relatives aux droits de
l’homme ONUSIDA/UIP (1999)

La stigmatisation et les actes discriminatoires violent, à leur tour, le


droit humain fondamental d’être à l’abri de la discrimination. Outre le fait de
constituer une violation des droits de la personne en elle-même, la
discrimination à l’égard des personnes vivant avec le VIH ou de celles dont on
pense qu’elles sont infectées par le VIH, violé également d’autres droits
fondamentaux de la personne, comme le droit à la santé, à la dignité, à la vie
privée, à l’égalité devant la loi, et de ne pas subir de traitement ou de châtiment
inhumain et dégradant. Un environnement social qui favorise les violations des
droits de la personne peut légitimer, à son tour, la stigmatisation et la
discrimination ONUSIDA/UIP (1999)

Figure n°2 : Le cycle de la stigmatisation, de la discrimination et des violations


des droits de la personne
Source : Diagramme élaboré par Miriam Maluwa et Peter Aggleton.
Puisqu’il existe un lien entre stigmatisation, discrimination et violations des
droits de l’homme, et que les personnes vivant avec le VIH font l’objet de
stigmatisation et de discrimination dans différents contextes, des initiatives à
volets multiples doivent être prises simultanément et maintenues dans le temps.

Pour pouvoir créer un environnement où la stigmatisation, la discrimination et la


violation des droits de l’homme ne seront plus tolérées ni pratiquées, il faut
prendre les mesures suivantes :

 Mettre en œuvre des programmes abordant la stigmatisation aux niveaux


de la collectivité et de la communauté.
Les programmes doivent donc agir en amont et s’attaquer à la stigmatisation
avant que celle-ci ne se manifeste ou ne prenne la forme de différents actes
discriminatoires, plutôt que d’y faire face une fois qu’elle est apparue.

 Elaborer et appliquer des lois et des politiques visant à protéger les


personnes vivant avec le VIH de la discrimination afin que celles-ci
puissent exercer leurs droits.

Ces approches sont interdépendantes et se renforcent mutuellement. Les ripostes


apportées dans un certain milieu (Par exemple dans les services de soins de
santé ou sur le lieu de travail) peuvent se répercuter sur la manière dont les
personnes réagissent les unes envers les autres (Par exemple à la maison). Une
réforme juridique et politique, en tant qu’outil de lutte contre la stigmatisation et
la discrimination, aura un impact limité si elle ne s’appuie pas sur les valeurs et
les attentes des communautés et de la société en général.
Si l’on réglemente les actes discriminatoires résultant de la stigmatisation sans
s’interroger pour autant sur les conceptions et les attitudes qui ont généré ces
actes, la riposte apportée au problème sera inévitablement inadéquate. La
stigmatisation survient fréquemment dans les contextes et des milieux où il n’y a
pas de législation, par exemple dans les familles et dans l’environnement social
quotidien, et il faut rapidement prendre des mesures pour combattre ce
phénomène dans de telles situations (Unaids-org/ Humains Rights-E, 2022)

Une réforme juridique et politique est importante si l’on veut faire


changer les valeurs sociales au sens large et établir certaines normes qui
affaibliront probablement la stigmatisation et discrimination dans les
communautés et les milieux institutionnels. Une réforme juridique et politique
qui protège les droits de l’homme offre à son tour un contexte favorable pour
l’élaboration et la mise en œuvre de programmes efficaces de prévention de VIH
et de prise en charge du SIDA.

Dans l’ensemble, en l’absence de discrimination, les personnes et les


communautés peuvent mobiliser leurs ressources et riposter de manière
collective et positive à l’épidémie de SIDA.
Enfin la stigmatisation, la discrimination et les droits de la personne offrent trois
points d’entrée pour mener une action réussie.
 Prévenir la stigmatisation
 S’opposer à la discrimination lorsqu’elle apparait, et
 Promouvoir et protéger les droits de la personne, notamment surveiller et
séparer les violations des droits de la personne.

I.2.9. Interventions pour réussir à la lutte

Les projets, les programmes et les activités menés dans un éventail de


pays se sont opposés de manière innovante à la stigmatisation, à la
discrimination et aux violations des droits de l’homme associées au VIH. Si
certaines activités étaient destinées à s’attaquer de front à la stigmatisation et à
la discrimination, d’autres approches ont agi de manière plus holistique et
indirecte, en créant un environnement favorable et habitant (Unaids-org/
Humains Rights-E, 2022)
La réussite des programmes et des activités menés dans les pays
s’illustre dans toute une gamme de travaux, par exemple dans des documents
publiés, des rapports de projets non publiés, des évaluations externes et des
examens de programmes. Etant donné le succès de certaines activités ou de
certains programmes dont il est question ici, ceux-ci sont actuellement
intensifiés.

Il importe de reconnaitre que de nombreux programmes n’ont encore


pas été officiellement évalués. Les effets positifs des programmes visant à
s’opposer à la stigmatisation et à la discrimination et à promouvoir les droits de
l’homme mettent du temps à se manifester, et de nombreux facteurs peuvent
influencer le résultat final. Néanmoins, parmi les différents projets, programmes
et activités, certains impacts sont souvent observés et peuvent servir
d’indicateurs d’un bon rapport entre les activités des programmes et leurs
résultats (Unaids-org/ Humains Rights-E, 2022)

Dans un contexte communautaire, il peut s’agir notamment de :


 Volonté accrue des proches et des membres de la communauté de prendre
soin des personnes séropositives ;
 Amélioration des soins pour une meilleure qualité de vie des personnes
vivant avec le VIH ;
 Volonté accrue des membres de la communauté de participer aux
programmes de prévention et de prise en charge du SIDA ;
 Plus grand nombre de personnes vivant avec le VIH révélant leur
séropositivité et participation et leadership accrus dans les domaines de la
prévention, des soins et du plaidoyer ;
 Atténuation de l’auto-stigmatisation et plus forte estime de soi parmi les
personnes vivant avec le VIH, et
 Expression plus ouverte des comportements positifs dans les
communautés à l’égard des personnes vivant avec et affectées par le VIH
et le SIDA.
Par ailleurs, dans les établissements de santé, les indicateurs de réussite peuvent
être notamment les suivants :
 Intérêt accru pour le conseil et le test VIH ;
 Accès élargi et meilleure acceptation en matière de traitement ;
 Réduction du nombre de plaintes pour discrimination de la part des
personnes vivant avec le VIH et de leur famille ;
 Amélioration de la qualité des soins dispensés aux patients séropositifs
entrainant une meilleure qualité de vie ;
 Volonté accrue de la part des professionnels de la santé de s’occuper des
personnes vivant avec le VIH de manière constructive, et
 attitude plus positive de la part des professionnels de la santé à l’égard
des personnes vivant avec le VIH dans les établissements n’étant pas
spécialisés dans la santé (Unaids-org/ Humains Rights-E, 2022) .

Dans le domaine du travail et sur le lieu de travail, les indicateurs de succès


peuvent être notamment les suivants :

 Baisse du nombre de plaintes liées à la discrimination ;


 Hausse du nombre de personnes participant volontairement à des
programmes spécifiques au SIDA sur le lieu de travail ;
 Davantage de franchise concernant la séropositivité des employés ;
 Volonté accrue des employés de travailler aux côtés de personnes dont on
sait qu’elles vivent avec le VIH ;
 Intérêt accru pour le conseil et le test volontaire ;
 Davantage d’intérêt pour les services de traitement mis en place sur le lieu
de travail, et
 Politiques et pratiques favorables en matière de VIH sur le lieu de travail

Plusieurs programmes locaux décrits dans les présentes études de cas sont en
train d’être intensifiés du fait des bénéfices qu’ils apportent aux personnes
vivant avec le VIH et aux communautés dans lesquelles elles vivent (Brown L,
Trujillo L, Macintyre K., 2001)

Les mesures visant à s’opposer à la stigmatisation et à la discrimination associée


au VIH peuvent être divisées en trois grandes catégories.
Approches visant à atténuer la stigmatisation
Ces mesures sont plutôt fondées ou orientées sur les communautés, et se
déclinent sous la forme d’un éventail d’activités de prévention et de prise en
charge. Celles-ci comprennent des actions médiatiques visant à davantage de
tolérance à l’égard des personnes vivant avec le VIH et à davantage de
compréhension des conditions dans lesquelles elles vivent.

Nombre de ces initiatives visaient à atténuer la stigmatisation en recouvrant à


des stratégies multiples, par exemple (Brown L, Trujillo L, Macintyre K., 2001)
:
 Améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH par le biais
de sois intégrés y compris les soins à domicile ;
 Mobiliser les chefs religieux pour favoriser respect et compassion à
l’égard des personnes vivant avec le VIH ;
 Remédier aux inégalités au sens large par le biais de l’éducation
participative ;
 Créer un espace favorable et confidentiel pour pouvoir parler de sujets
sensibles ;
 Fournir un traitement contre le VIH et une prise en charge du SIDA
complets, y compris l’accès à la thérapie antirétrovirale ;
 Habiliter les personnes vivant avec le VIH à prendre en mains diverses
activités de soutien et de plaidoyer ;
 Mobiliser les responsables communautaires afin d’encourager une plus
grande ouverture sur les questions liées à la sexualité et au VIH dans les
communautés, en tirant partie des normes sociales positives ; et
 Sensibiliser davantage le public par le biais des médias

1.2.10. Mesures contre la discrimination

Des mesures contre la discrimination ont généralement été mises en place dans
les contextes institutionnels, en particulier sur le lieu de travail ou dans les
services de santé, et visent à désinstitutionnaliser la stigmatisation et la
discrimination (BUSZA J. (1999)

Les stratégies employées pour s’attaquer à la stigmatisation et à la


discrimination dans le cadre institutionnel sont entre autres les suivantes :
Mobiliser le secteur privé pour appliquer des politiques antidiscriminatoires,
favoriser l’acquisition de connaissances sur le SIDA en formant les cadres
dirigeants et les employés ; améliorer ; la qualité de vie des employés vivant
avec le VIH en leur permettant d’accéder à des soins intégrés et en appliquant
des politiques antidiscriminatoires sur le lieu de travail , veiller à ce que les cas
de discrimination avérée soient séparés, et améliorer la qualité des soins
dispensés aux patients vivant avec le VIH dans les services de santé, en
travaillant de manière participative avec les responsables des soins de santé et
ceux qui les dispensent (BUSZA J. (1999)

 Approches juridiques et fondées sur les droits de l’homme

Les approches fondées sur les droits de l’homme sont notamment les suivantes :
Instituer une action juridique pour s’opposer à la discrimination et autres
violations des droit de l’homme dans divers contextes, organiser des campagnes
de sensibilisation en matière de droits de l’homme, en particulier promouvoir la
compréhension de leurs droits parmi les personnes vivant avec le VIH
(BOSWELL D et Banda I. 2002).

I.2.11. Disposition contre la discrimination en RDC

Les premiers cas du VIH/SIDA ont été diagnostiqués en République


Démocratique du Congo en 1984. Depuis lors, la RDC continue à payer un lourd
tribut suite à cette pandémie.

En effet, les pertes en vies humaines, spécifiquement dans la


population active, le nombre de plus en plus élevé de personnes vivant avec le
VIH, d’orphelins et d’enfants vulnérables dont la prise en charge globale reste
précaire, amenuisent les efforts déployés par le gouvernement pour la
reconstruction de la Nation et pour la réalisation des objectifs du millénaire
(MSP/RDC/PNMLS 2010-2014)

Face à cette situation et dans le souci d’assurer un bien être meilleur


pour chaque fils et fille de ce pays, la RDC a souscrit à plusieurs engagements
régionaux et internationaux notamment les déclarations de l’UNGASS,
d’ABUJA I, d’ABUJA II, de Brazzaville, de Maseru dans le cadre de la SADC,
pour ainsi assurer un accès universel à la prévention, aux soins et au traitement
du VIH/SIDA.

Au niveau national, la lutte contre le SIDA en RDC constitue aujourd’hui l’un


des cinq piliers du DSCRP intégrés dans les cinq chantiers de la République. En
dépit de l’évolution considérable du contexte de la réponse au VIH, le pays ne
disposait pas d’un plan stratégique à moyen terme pour orienter et catalyser les
efforts de lutte contre la pauvreté, l’une des causes principales de la propagation
du VIH. En l’absence d’un plan stratégique, un plan de mise en œuvre de la
feuille de route pour l’accès universel à la prévention, aux soins et traitements
du VIH/SIDA a servi de document cadre intérimaire pour la période de 2006 à
2010 (MSP/RDC/PNMLS 2010-2014)
Age de l’enquêtée
Figure 2 : schéma conceptuel de l’étude Niveau de scolarité
Occupation professionnelle
PROFIL DEMOGRAPHIQUE DES
Statut du PVVIH dans le ménage
PVVIH
Source de financement des soins
Durée de suivi
Charge virale

Exclusion d’une manifestation sociale, religieuse ou


IMPACT DE LA Etre objet du commérage
DISCRIMINATION ET LA FORMES DES Etre victime des insultes ou menaces
STIGMATISATION SUR LA DISCRIMINATIONS ET Subir de violences physiques
SURVENUE DES ECHECS STIGMATISATIONS SUBIES Subir le rejet sexuel
THERAPEUTIQUES DES Exclusion du travail
PATIENTS SOUS ARV
. Apport de la famille auprès du PVVIH
Soutien psychologique reçu
SOUTIENS DE LA COMMUNAUTE Soutien ou aide alimentaire reçu
Soutien spirituel de l’Eglise
Aide financière
Accompagnement vers les soins

Prise du tabac et alcool


Manque ou espacement de rendez-vous
ASPECT DE L’OBSERVANCE DU
Non réalisation des examens de control
TRAITEMENT
Oublie de la prise des médicaments
Interruption des médicaments suites aux effets sec
Evolution du poids corporel
Explication du schéma conceptuel

Nous tirons de ce schéma conceptuel que la discrimination et la stigmatisation


chez les PVVIH peut être influencé par ces quatre éléments suivants : Le profil
du PVVIH, la forme de discrimination et stigmatisation subit, le soutient
communautaire et l’aspect de l’observance du traitement.

En effet, la stigmatisation par une tierce personne est l’une des formes
de stigmatisations les plus retrouvés chez les PVVIH et peut impacter
négativement la prise en charge du VIH. Elles se manifestaient principalement
par des difficultés d’accès au logement, à l’emploie et par des exclusions
d’activités familiales ou encore des agressions verbales et physiques. Ces
différentes formes de stigmatisation exercées par une tierce personne entrainent
chez les PVVIH un repli sur soi, des sentiments de honte et l’apparition des
symptômes de dépression.

Conclusion partielle

La stigmatisation et la discrimination envers les personnes avec le VIH


(PVVIH) empêchent ou retardent l’accès aux services de prévention et de
traitement. L’objectif de cette étude était de décrire les aspects de la
stigmatisation et de la discrimination vécues par les PVVIH au Congo et
d’identifier leurs impacts associés aux échecs. D’où la présentation du schéma
conceptuel ci-haut regroupant l’ensemble des variables nécessaires pour
atteindre les objectifs assignés à ce travail. Lequel sera exploité dans les
chapitres suivants.
CHAPITRE DEUXIEME : CADRE METHODOLOGIQUE DE L’ETUDE

Il est impossible d’analyser la réalité au sein du milieu sans faire recours


à une démarche méthodologique nécessaire pour favoriser une bonne
compréhension et une explication des faits à étudier. Voilà pourquoi ce chapitre
aborde les aspects liés à la méthodologie utilisée, la description des variables et
les matériels de l’étude.

2.1. Méthodologie
2.1.1. Description du terrain d’étude
SITUATION GEOGRAPHIQUE
Le centre hospitalier de Kabinda est situé sur l’avenue Kabinda au numero
243, quartier la voix dans la commune de Lingwala , borné au nord par le centre
hospitalier de Kalembelembe ,au sud par la RTNC ,à l’ est par le camp
Kokolo ,à l’ouest par la boulangerie pain victoire .
HISTORIQUE DU CHK

Le centre hospitalier de Kabinda (CHK) a ouvert le projet Sida à Kinshasa le


20/ MAI/2002 sur l’avenue Kabinda au numéro 243 quartier la voix, commune
de Lingwala, référence en face de la radiotélévision nationale congolaise
(RTNC) en sigle.
BUT
La création du projet Sida RDC était une urgence parce que les patients atteints
de VIH/sida devenaient de plus en plus pauvres à cause des maladies
opportunistes au VIH.
Ils s’en allaient d’un hôpital à l’autre, beaucoup d’examens à faire et
médicaments à prendre mais cela sans succès, les prestataires des soins dans les
structures sanitaires n’étaient pas formés en la matière VIH, les antirétroviraux
coutaient chers chez Amo-congo, une boite de TRIOMINE (D4/3TC/NEV)
coutait 49$, il fallait payer la boite chaque moi. C’est dans ce contexte que
le MSF/B a mis en place le projet Sida dans le but de :
1. Former les prestataires des soins (médecins, infirmiers, conseillers etc.)
2. Administrer gratuitement les soins aux patients atteints du VIH/Sida
3. Intégrer les patients atteints de VIH dans les centres de santé pour la
visibilité et pour obtenir les statistiques
4. Devenir à la longue un centre de formation et de recherche opérationnelle.
EVOLUTION DU PROJET
DE 2002 à nos jours le projet a évolué de manière ci-après :
 2002 : Centre de traitement ambulatoire (CTA) : il n’avait que le service
de réception, consultation, la pharmacie et l’hôpital du jour qui avait 10
lits
 Le 22 OCTOBRE 2003 : début des traitements anti rétroviraux (ARV)
 2005 : début de la décentralisation et mise en place du modèle simplifié
avec les infirmiers au service de dépistage et initiation des ARV de
première ligne
 2008 : révision des critères sur la mise sous ARV (supérieur ou égal à 350
CD4)
 12 MAI 2008 : début du service d’hospitalisation, le CTA devient CHK
(centre d’hospitalisation de Kinshasa)
 01 DECEMBRE 2010 : début des postes de distribution
 2015 : Ouverture du grand Hôpital
 Juillet 2018 : démarrage de EMR
 2019 : Ouverture de la grande pharmacie
 16 MARS 2020 : Ouverture du service de triage en IPD (hospitalisation)

2.1.2. Population de l’étude


Notre Population d’étude est constituée par les PVVIH suivis au CHK ayant
déjà connu un échec thérapeutique.

2.1.3. Critères d’Inclusion et d’Exclusion

Nos critères d’inclusion et d’exclusion sont les suivants ;


• Etre PVVIH présentant un échec thérapeutique aux ARV ;
• Etre en échec thérapeutique et suivit au centre ;
• Consentir à répondre à nos questions .
Sont exclus, toutes les personnes ne répondant pas aux critères ci-haut
mentionnés.

2.1.4. Echantillonnage et Taille de l’échantillon

Selon G. Delanshkeere (1963- p.163) « Faire un choix de l’échantillon, c’est


choisir un nombre limité d’individus, d’objets ou d’événements dont
l’observation permet de tirer des conclusions ou inférences applicables à la
population entière à l’intérieur de laquelle le choix ».
Pour arriver à déterminer l’échantillon, nous avons adopté la méthode du
sondage non aléatoire, cette méthode s’intéresse à une population sans autre
préoccupation statique.

En effet, l’étude d’échantillonnage utilisé, était occasionnelle ou circonstancielle


c’est-à dire à partir de la liste de suivi des PVVIH pour échec thérapeutique, au
Centre Hospitalier de Kabinda, nous avons répertorié les cas et les jours de leurs
rendez-vous pour discuter avec eux et les présenter notre questionnaire. Ainsi
nous avons reçu à atteindre une taille d’échantillon équivalent à 100 durant la
période de notre étude.
2.1.5. Méthode d’Analyse
2.1.5.1. Outil d’analyse

Pour l’exploitation de nos données nous avons recourus aux différents types des
logiciels EPI data 3 ; 1 ; SPSS 20 ont été utiles pour les analyses statistiques ;
tandis que les logiciels Microsoft Excel 2010 et Microsoft Word 2010 permis
respectivement de présenter les résultats sous forme des tableaux et des
graphiques ainsi que la rédaction de ce travail.

2.1.5.2. Techniques d’analyse

L’analyse de nos données a été effectuée en deux plans. Après l’enquête,


l’ensemble des données collectées ont été codifiées et traitées au niveau
descriptif et inférentiel.
 Au niveau descriptif
Les données ont été décrites à l’aide des paramètres statistiques de tendance
centrale et de dispersion dont la fréquence observée, pourcentage, moyenne, et
écart type.
 Au niveau Inférentiel
Le test d’indépendance de KHi- Carré a été utilisé pour démontrer le lien entre
les différents éléments de la discrimination et la survenue des échecs
thérapeutique dont le seuil (P. Value) était fixé à 0,05%.
En outre, le test de régression logistique multiple, des éléments ayant impacter la
survenue des échecs thérapeutiques.
2.1.5.3. Critères de validation de l’étude
Pour juger de nos résultats, nous nous sommes référés aux critères suivants :
 Au niveau descriptif :
Il y a discrimination ou stigmatisation si et seulement si, l’une de formes
décrites ci-haut est observée. L’échec thérapeutique est défini par une charge à
1000 copies
 Au niveau inférentiel :
Il y a impact de la discrimination et stigmatisation sur la survenue des échecs
thérapeutiques si et seulement si, le P Value est inférieur ou égale à 0,05 après,
le test croisé de khi-carré entre d’une part les types de discrimination ou
stigmatisation observés et d’autre part les variables en rapport avec l’observance
du traitement et le soutien communautaire.

2.1.6. Etude des variables


2.1.6.1. Variable dépendante

Notre variable dépendante est l’existence d’ un ou plusieurs formes de


discrimination ou stigmatisation chez les PVVIH. Elle est traduite par la
question : Avez-vous été sujet de l’un ou l’autre des événements suivants ? et
dont les modalités étaient les suivantes :
1. Non, pas victimes ;
2. Avoir été exclue d’une manifestation sociale, religieuse ou familiale ;
3. Avoir fait l’objet de commérage ;
4. Avoir été insulté ou menacer verbalement ;
5. Avoir été physiquement harceler, menacer ou agresser ;
6. Avoir été soumis à une pression psychologique ;
7. Avoir fait l’expérience du rejet sexuel ;
8. Avoir connu un refus d’engagement ;
9. Avoir connu un refus de partage de l’alimentation .

2.1.6. 2. Les variables Indépendantes

Les variables indépendantes ont été regroupées en trois catégories dont : les
données sociodémographiques des enquêtés, les aspects liés à l’observation du
traitement ainsi que ceux liés au soutien communautaire.
 En rapport avec les données sociodémographiques
1. L’âge ;
2. Le niveau de scolarité ;
3. L’occupation professionnelle ;
4. Le statut du PVVIH dans le ménage ;
5. La durée de suivie ;
6. Les sources de financement ;
7. La charge virale .
 En rapport avec les aspects liés à l’observance du traitement
1. La prise du tabac et alcool ;
2. Le manque ou espacement des rendez-vous ;
3. La non-réalisation des examens de contrôle ;
4. L’oublie de prise des médicaments ;
5. L’interruption des médicaments suite aux effets secondaires .

 En rapport au soutien communautaire

1 Apport de la famille auprès du PVVIH ;


2 Soutien psychologique reçu ;
3 Soutien ou aide alimentaire reçu ;
4 Soutien spirituel de l’Eglise ;
5 Aide financière ;
6 Accompagnement vers les soins .

2.2. Matériels de l’étude


2.2.1. Description du questionnaire
Notre outil de l’enquête, est un questionnaire de type semi-fermé composé de
quatre rubriques. Conformément à la répartition de nos variables.
2.2.2. Processus de collecte des données
2.2.2.1. Démarche préliminaire
Pendant cette phase, notre démarche avait consisté à obtenir l’accord de
recherche auprès du service académique de l’IFAD, ensuite de la présenter aux
autorités du centre hospitalier de Kabinda pour validation avant le début de notre
enquête.
Cette période était également profitable pour que nous repérions les différents
cas de l’échec thérapeutique et la date de leur rendez-vous.

2.2.2.2. Déroulement de l’enquête


2.2.3. Difficultés rencontrées
2.2.4. Considération d’ordre éthique
Pour réaliser cette recherche, nous avons sollicité et obtenir l’approbation des
autorités compétentes à différent niveau.
En outre, les participants à notre étude, ont volontairement donné leur accord et
leurs réponses étaient préservées par l’anonymat.

CHAPITRE TROISIEME ANALYSE ET INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS DE


L’ÉTUDE

Ce chapitre concerne la présentation, l'analyse et la discussion des résultats.

En effet, pour matérialiser notre étude, la méthode d'enquête par


questionnaire auto administré était choisi comme méthode pur réaliser ce
travail. D'une manière didactique, ce chapitre est subdivisé en trois parties ,la
première présente les résultats des analyses descriptives, la seconde décrit les
résultats des analyses différentielles et la troisième partie , compare les
résultats obtenues par cette recherche avec ceux des autres auteurs afin de
confirmer sa validité externe .

3.1 LES RESULTATS DES ANALYSES DESCRIPTIVES

3.1.1 Situation de la discrimination et stigmatisation des PVVIH au centre


hospitalier de kabinda

GRAPHIQUE N° 1: Fréquence de discrimination et de stigmatisation


50 47 47
45
40
35
30 28 28
25
20
16 16
15
10 9 09

5
0
aucune une fois quelques fois souvent

Frequency Percent

Il ressort de ce graphique que 16%des enquêtés rapportent qu'ils sont souvent


victime de stigmatisation ou discrimination, par contre 47 % confirment que
des temps en temps, ils étaient victimes d'une discrimination ou stigmatisation.

GRAPHIQUE N° 2 : Répartition des enquêtés selon les causes présumées de la


discrimination ou stigmatisation.

70

60 58 58

50

40

30
22 22 20 20
20

10

0
a cause de mon statut pour d'autres raisons ne sais pas pourquoi
sérologique

Frequency Percent

L’analyse de ce graphique indique que 58% de la discrimination ou


stigmatisation étaient due à la connaissance du statut sérologique des PVVIH,
par contre 20% rapportent qu'ils ne connaissaient pas les causes de
discriminations ou stigmatisations.
GRAPHIQUE N° 3 : Répartition des enquêtés selon la tranche d’age .

20
18 18
18
16 15 15
14 13 13 13 13
12
10 9 09
8 08 8 08
8 7 07
6 06
6
4 3 03
2
0
15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54 55-59 60 et
ans ans ans ans ans ans ans ans ans plus

Frequency Percent

Une prédominance masculine de 66%, la majorité des PVVIH appartenait à la


tranche d’âge de 45- 49 ans ,mais on pouvait compter 13% des adolescents de
13-19 ans et 8% des jeunes de 20 à 24 ans ,les personnes de plus de 60 ans
constituaient 9% de l'effectif .

GRAPHIQUE N° 4 : Répartition des enquêtés selon la durée de suivi .

25

20 20
20 19 19
18 18
15 15
15 13 13

10 9 09
6 06
5

0
0-6 mois 6-12 mois 1-2 ans 2-4 ans 5-7 ans 8-10 ans plus de
10ans

Frequency Percent

Il ressort de ce graphique que 20% des enquêtés étaient suivi depuis 5 à 7


ans,19% fréquentaient le centre hospitalier depuis plus de 10 ans, alors que
9% et 6% ont constitué les cohortes suivies respectivement depuis 0 à 6 mois et
6 à 12 mois .

TABLEAU N° 1 : Formes de discrimination rencontrés par les enquêtés.


VARIABLES MODALITES Effectif Pourcentage
Avoir été exclu d’une Oui 23 23%
manifestation sociale ,religieuse
ou familliale.
non 77 77%
Avoir fait l’objet de commerage oui 36 36%
Non 64 64 %
Avoir été physiquement Oui 18 18%
harcelée ,ménacée ou agressée
Non 82 82%
Avoir été soumis à une pression Oui 52 52%
psychologique
Non 48 48%
Avoir fait l’expérience du rejet Oui 13 13%
sexuel
Non 87 87%
Avoir connu un refus Oui 08 8%
d’engagement
Non 92 92%
Avoir connu un refus de partage Oui 24 24%
d’aliment
Non 75 75%

Ces tableaux permettent de dégager les différentes formes de discriminations


et stigmatisations dont ont été victimes les PVVIH.

Il s’agit entre autre de : - d'exclusion d'une manifestation sociale, religieuse ou


familiale signalé à 29% .Par ailleurs ,36% affirment être objet de commérage et
18% ont été menacé ou agresser physiquement. 52% ont rapporté avoir subi
des pressions psychologiques. Le refus de l'acte sexuelle était indiqué à
13%mais le refus d'être recruté pour un emploi à cause de son statut n'a été
relevé que par une minorité soit 8% des enquêtés. C’est le cas aussi du refus de
partager la nourriture avec les PVVIH. (24%)

TABLEAU N° 2
Effectif Pourcentage
sexe de l'enquêté Masculin 66 66%
Féminin 34 34%
Niveau de scolarité Non scolarisé 9 9%
Etude arrêté au primaire 10 10%
Etude arrêté au secondaire 39 39%
ou humanitaire
Diplôme d’ état 25 25%
gradué 15 15%
licencié 2 2%
Occupation professionnelle Sans emploi 38 38%
Fonctionnaire de l’état 6 6%
Employé d’un privé 13 13%
Activité commerciale 26 26%
Elève ou étudiant 10 10%
Personnel millitaire 4 4%
Professionnel de sexe 3 3%
Statut de l’enquêté dans le Chef de famille 27 27%
ménage Epouse du chef de famille 20 20%
Enfant biologique 29 29%
Frère du chef de ménage 7 7%
Belle famille 4 4%
Petit fils 5 5%
Amis et connaissance 5 5%
Frère de l’ église 2 2%
Fonctionnaire d’un ong 1 1%
Sources de financement Personnel 30 30%
Salaire de l’état 13 13%
Salaire privé 15 15%
Ong 4 4%
Famille 35 35%
Eglise 3 3%
Appartenance au groupe Professionnel de sexe 4 4%
particulier du VIH Aucune de ses cathégories 96 96%
Il ressort de ce tableau que les caractéristiques sociaux démographique les plus
marquants parmi nos enquêtés étaient les suivantes.

Une prédominance masculine de 66%, la majorité des PVVIH appartenaient à la


tranche d’âge de 45-49 ans, mais on pouvait 13% des adolescents de 130 à
19ans et 8% des jeunes de 20 à 24 ans, les personnes de plus de 60 ans
constituaient 9% de l’effectif.

Le niveau de scolarité le plus remarqué est le niveau secondaire avec 39% ,


suivie de 25% qui avaient obtenu leurs diplôme d' état . Les enquêtés de niveau
universitaire représentaient 18% .

Sagissant de l'occupation professionnelle, la plupart soit 27% avaient une


activité commerciale, 13% étaient employé d'un privé. Par contre 38% soit la
majorité n'avait pas d’emploi.

Parmi nos enquêtés, on distinguait 29% de ceux qui étaient les enfants
biologiques du chef de ménage, suivi de 27%qui étaient les chefs de ménage et
20%, les épouses du chef de ménage.

Quant aux sources de financement des soins ,33%payaient les soins hospitalier
par leur propre moyen, 28%, leur financement des soins provenait soit de la
fonction publique ,soit d’une société privée . La famille intervenait à35% dans
le financement de soins. Par ailleurs, on identifiait, 4% des professionnelles de
sexe dans notre échantillon.

III.2 RESULTATS DES ANALYSES INFERENTIELLES

III.2.1 Impact de la discrimination et stigmatisation sur l’observance du


traitement

Graphique n°5 : impact de la discrimination sur les échecs thérapeutiques

100%
92%
90%
80%
70% 66%
60%
50%
40% 34%
30%
20%
10% 09%

00%
charges virales suspect charges virales resistantes

aucun probleme sigmentisé etdistriminé

Chi-Square Tests

Value df Asymp. Sig. (2- Exact Sig. (2- Exact Sig. (1-
sided) sided) sided)

Pearson Chi-Square 10,359a 1 ,001


b
Continuity Correction 8,758 1 ,003
Likelihood Ratio 10,356 1 ,001
Fisher's Exact Test ,002 ,002
Linear-by-Linear Association 10,255 1 ,001
N of Valid Cases 100
De ce résultat il s’observe que 92% des PVVIH qui étaient discriminés ou
stigmatisés présentaient une charge virale résistante. A l’opposé de 0,9% des
sujets qui n’avaient connue aucune discrimination ni stigmatisation et dont la
charge virale était dans les limites de la normale ou suspect avec une différence
statistique significative entre les deux groupes. ( P value = 0,002 )

GRAPHIQUE N° 6 : Influence de la discrimination et stigmatisation sur les


comportements non favorable à un bon traitement.

0.644
soucie de l'avenir

0.254
culpabilité

perte de l'espoir de la vie


44%

alimentation non nutritif


07%

rapport sexuel fréquent


22%

prise d'alcool
24%

prise de tabac ou drogue


02%
00% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%

sigmentisé etdistriminé aucun probleme

Chi-Square Tests

Value df Asymp. Sig. (2-


sided)

Pearson Chi-Square 81,397a 6 ,000


Likelihood Ratio 108,380 6 ,000
Linear-by-Linear Association 66,601 1 ,000
N of Valid Cases 100

Ce résultat établit que la stigmatisation ou la discrimination avait une influence


sur les comportements non favorables à l’observance du traitement (P VALUE =
0,00), ainsi les patients en échecs thérapeutiques qui se culpabilisaient (25%) se
souciaient de l’avenir et qui avait perdu toute espoir (64%), la majorité était
victime de la discrimination . A l’opposé, aucun de ses comportements était
noté parmi les patients qui n’étaient pas discriminés.

III.2.2 Impact de discrimination et stigmatisation des PVVIH sur le soutien


financier de l’entourage (Absence de soutien communautaire)

GRAPHIQUE N° 7 : Influence de la discrimination et la stigmatisation en matière


de suivi des soins
80% 68%
60% 51%
40% 32%
21% 17% 20%
20% 13% 12% 7%
00%
re nd en
t
VI
H
cu
n
nt oi
ce p m au au
au oi ica ts
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su u les
s he er
de el
le é app
p r
r ap

aucun probleme sigmentisé etdistriminé

Chi-Square Tests

Value df Asymp. Sig. (2-


sided)

Pearson Chi-Square 81,724a 4 ,000


Likelihood Ratio 110,364 4 ,000
Linear-by-Linear Association 74,839 1 ,000
N of Valid Cases 100

Ces résultats permet de constater que sur 100% des personnes stigmatisées
avaient signalés de bénéficier d’aucun soutient en matière de suivi de soins
(68%), bien que dans ses groupes ,(20%) avaient bénéficier du rappel de l’heure
de prise de médicament, (21% avaient bénéficiés de l’accompagnement au
centre, 13% avaient bénéficiés du suivi de l’évolution du poids par contre (51%)
de non stigmatisés ont été accompagné au centre. (P. Value 0,00).

GRAPHIQUE N°8 : Influence de la discrimination et stigmatisation sur le soutien


financier de l’entourage.
80%
70% 68%
60% 54%
50%
40% 37%
32%
30% 22%
20% 15%
10%
10%
00%
rt nt re cu
n
spo r ge r itu au
n a r
tra d' ou
de on al n
en ati
n de
oy do hat
m
e ac
éd
ilit
b
oni
sp
di

aucun probleme sigmentisé etdistriminé

Chi-Square Tests

Value df Asymp. Sig. (2-


sided)
a
Pearson Chi-Square 86,340 3 ,000
Likelihood Ratio 114,118 3 ,000
Linear-by-Linear Association 76,998 1 ,000
N of Valid Cases 100

Ces résultats démontrent que, la majorité des PVVIH soit 68% de ceux qui ont
déclarés ne bénéficiaient d’aucun soutien financier, appartenaient au groupe
des personnes stigmatisées et discriminées , alors que dans le groupe des
personnes qui ont bénéficiées des moyens de transport (22%) et d’octroyé
d’argent (15%) et 32% achat nourriture.Ce résultat est à noter avec une
différence statiquement significative entre les deux groupes .(P VALUE=0,00)

GRAPHIQUE N° 9 : Influence de la discrimination et stigmatisation sur le soutien


psychologique de l’entourage

70% 61%
60%
50% 46%
39%
40%
30% 25% 22%
20% 17%
9% 9% 7%
10%
0%
r t t
ille oi n
eille en tatu
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l'is m u ier
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r et té
o
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d' un
r de m
ga om
lac
er
ilis
ib
ns
se

aucun probleme sigmentisé etdistriminé

Chi-Square Tests

Value df Asymp. Sig. (2-


sided)
a
Pearson Chi-Square 87,943 5 ,000
Likelihood Ratio 119,071 5 ,000
Linear-by-Linear Association 80,949 1 ,000
N of Valid Cases 100

Il ressort de ces résultats, que 41% des personnes stigmatisées et discriminées


n’ont reçu d’aucun soutien psychologique, 39% ont bénéficiées de la prière,
25% ont bénéficiées des conseils par contre à l’oppose des personnes qui
n’étaient pas stigmatisées et discriminées 61% ont bénéficiées des conseils.

GRAPHIQUE N° 10 : Influence de la discrimination et stigmatisation sur les


apports familiaux envers les PVVIH.

60% 56%

50%
44%
39% 37%
40%

30%
23% 24%
20% 18%

10%

00%
r té e ts n
ou en r iér en cu
am
lim ap m au
sa l ica
à ns ed
gé da m
ra
n en
t
e les
u uti dr
co so n
en re
é ap
aid

aucun probleme sigmentisé etdistriminé

Chi-Square Tests

Value df Asymp. Sig. (2-


sided)

Pearson Chi-Square 100,000a 4 ,000


Likelihood Ratio 135,372 4 ,000
Linear-by-Linear Association 73,235 1 ,000
N of Valid Cases 100

Une différence statistiquement significative était constatée entre les deux


groupes de PVVIH qui n’ont connu aucun problème de stigmatisation et
discrimination par rapport à ceux qui ont été victimes de ce malheur. (P.VALUE
0,000).

Dans les groupes de ceux qui était stigmatisés, 37,3% n’ont reçu aucun soutien
par contre 39% ont reçu un soutien familial et peu ont reçu l’encouragement à
s’alimenté.

III.2 .3 IMPACT DE LA DISCRIMINATION ET STIGMATISATION SUR LES


DIFFERENTES FORMES DE DISCRIMINATION SUBIE.

GRAPHIQUE N°11 : Echecs thérapeutiques et raison avancée sur la


stigmatisation et discrimination

02%
03%
03%
olement et mise en quarantaine
05%
19%
j'ai l'apparence d'un malade a cause du VIH
32%
03%
les gents desapprouvent mon comportement
05%
11%
croyance religieuse ou jugement moraux
19%
les gents pensent qu'il est anti d'avoir le VIH d’où ils evitent de 17%
s'assoiciée ) moi 29%
les gents ne complennent pas le mode de transmission du VIH et 07%
craint le simple contact 34%
27%
les gents ont peur que je leur transmette le VIH
66%
00% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%

sigmentisé et distriminé aucun probleme

Chi-Square Tests

Value df Asymp. Sig. (2-


sided)

Pearson Chi-Square 87,139a 7 ,000


Likelihood Ratio 116,302 7 ,000
Linear-by-Linear Association 60,153 1 ,000
N of Valid Cases 100

De ce résultats, il ressort que parmi les groupes des enquêtés victimes de


stigmatisation et discrimination, les gens ont peur que je leur transmette le
VIHH(27%), j’ai l’apparence d’un malade à cause du VIH(19%) et les gens
pensent que qu’il est honteux d’avoir le VIH (17%).
III .3 DISCUTION DES RESULTATS

III .3.1 Situation de la discrimination et stigmatisation des PVVIH

Fréquence de discrimination et stigmatisation

Par rapport à nos résultats ,16% des enquêtés rapportent qu’ils sont souvent
victimes de stigmatisation ou discrimination, par contre 47% confirment que de
temps en temps, ils étaient victimes d’ une discrimination ou stigmatisation .En
effet ,pour qu’il y ait stigmatisation ,il faut d’après Link et AL .(2006) une série
de cinq composantes se suivant dans un réseau en cascade et inter reliées .Ces
composantes sont :

1 Une composante liée à une étiquette sociale de différenciation facilement


identifiable par une population ou un groupe d’individus (orientation sexuelle,
race, état de santé …).

2 Un processus de stéréotypé qui permet d’étiquetage de l’individu ayant les


caractéristiques indésirées .

3 La troisième composante est marquée par la distinction qui apparait quand


les personnes qui stigmatisent font la différence entre « eux. » et « nous. »

4 Dans la quatrième composante, les personnes stigmatisées se rendent à


l’évidence de la discrimination dont elles sont victimes et par conséquent,
commencent à perdre leur propre estime de soi .

5 Lorsque toutes les quatre composantes sont réunies, les personnes


étiquetées se sentent indésirables et mises au banc de la société.

Causes présumées de la discrimination et stigmatisation

Sagissant des causes de la stigmatisation et discrimination, 58% des


discriminations ou stigmatisation étaient due à la connaissance du statut
sérologique du PVVIH,par contre 20% rapportent qu’ils ne connaissaient pas les
causes de discrimination et stigmatisation.

Dans l’étude d’Akossi Yves ehouo(2008),100% des PVVIH interrogées classe en


première position la culture et la religion comme étant les principales causes
de leur stigmatisation .Selon eux ,la culture sénégalaise retient comme
personne victime du VIH , toute personne ayant en frein aux lois divines .

III .3.2 : Caractéristiques sociodémographiques des enquêtés

Age des enquêtés

Il se dégage de nos résultats que la majorité des PVVIH appartenait à la tranche


d’âge de 45-49 ans et 8% des jeunes de 20 à 24 ans ,les personnes de plus de
60 ans constituaient 9% de l’effectif .

D’après les données de la littérature, les personnes âgées seraient plus


adhérentes aux traitements par rapport aux jeunes (Nemes et AL.2004 ;Orrel et
AL 2003).

Dans une étude de cohorte prospective, auprès de 148 PVVIH âgées entre 25 et
69 ans, Hinkin et Al (2004) montrent que les personnes de moins de 50ans
étaient moins observances que celles âgées de plus de 50 ans au sein de la
cohorte en général.

Durée de suivi

Nos résultats indiquent que 20% des enquêtés étaient suivi depuis 5 à 7
ans,19% fréquentaient le centre hospitalier depuis plus de 10 ans, alors que 9%
et 6% ont constitué les cohortes suivies respectivement depuis 0 à 6 mois et 6 à
12 mois .Rose Mandefu en 2021 avait constaté que parmi les patients qui
avaient connu un échec thérapeutique 23 ,3% des enquêtés étaient suivi
pendant 6 à 12 mois,25% soit de 0 à 6 mois, soit 24 mois plus tandis que 17,5%
et 6,3% étaient suivis respectivement pendant 12 à 18 mois et 12 à 14 mois .

Sexe des enquêtés

Nous avons notés une prédominance masculine .Ce résultats est contraire à
celui du rapport 2008 de l’ ONUSIDA qui montre une proportion des femmes de
60% en Afrique subsaharienne ,Haidara dans son étude sur l’évolution de la
charge virale et du TCD4 dans une population des malades traités par
l’association 3TC+d4T+NVP trouve que 72,44% des patients infectés et sous
traitement étaient des femmes .

Niveau de scolarité

Le niveau de scolarité le plus remarqué est le niveau secondaire avec


39%,suivie de 25% qui avaient obtenu leur diplôme d’état .Les enquêtés de
niveau universitaire représentaient 18% .Contrairement aux résultats trouvé
par LEMEGNE MVUKAP (2011) faisait état de 49% des patients qui étaient non
scolarisés et de TAMBOURA KADIDIATOU (2019 ) ou les patients avec un niveau
primaire sont dans 40% des cas ,soit huit (8) patients .Ceci s’explique par le
taux d’alphabétisation faible en Afrique en général et en Afrique sub-
saharienne en particulier mais aussi que les personnes qui sont scolarisées ont
plus de suivi biologique que les non scolarisées .

Occupation professionnelle

Il ressort de cette étude que 27%des enquêtés avaient une activité


commerciale, 13% étaient employé d’un privé, par contre38% soit la majorité
n’avait pas d’emploi .Une étude menée en Ouganda montre que le risque
d’inobservance chez les personnes ayant un revenu mensuel inférieur à 50$
était de 2,42 (IC 95%=1,42-4,00) et après ajustement, l’association persistait et
le risque devenait de 2,77 avec IC 95%=1 ,46-4(BYAKIKA-TUSIIME et al.2005).

III.3.3FORME DE STIGMATISATION ET DISCRIMINATION RENCONTRES

Exclusion des manifestations sociales, religieuses ou familiales

Dans l’ensemble de nos résultats, il se dégage les formes de discrimination et


stigmatisation suivantes ; il s’agit entre autre :

D’exclusion d’une manifestation sociale ,religieuse ,ou familiale signalée à


23%.Par ailleurs,36% affirment être objet de commérage et 18% ont été
menacé ou agresser physiquement.52%ont rapporté avoir subi des pressions
psychologiques .Le refus de l’acte sexuel était indiqué à 13% mais le refus
d’être recruté pour un emploi à cause de son statut n’a été relevé que par une
minorité soit 8% des enquêtés .C’est le cas aussi du refus de partager la
nourriture avec les PVVIH(24%).

Nos résultats peuvent être comparable à celui de EHOUO AKOSSI (2008)qui


avait souligné que la stigmatisation et la discrimination des personnes vivant
avec le VIH ont des conséquences tant au niveau individuel que social .Au sein
même de l’association des PVVIH ,l’impossibilité des membres (notamment
ceux du bureau ) à parler ouvertement de leur statut sérologique .

Dans le cercle familial, elles se traduisent par des velléille de mise en


quarantaine des PVVIH, un refus de partager des toilettes et aussi certains
ustensiles de cuisine (assiettes, cuillères et autres).

Dans la communauté, les témoignages marquent la perception encore négative


qu’une frangede la communauté éprouve vis-à-vis des personnes vivant avec le
VIH et qui très souvent
prend forme sur la base de simples présomptions (rencontre dans certaines
structures des soins, amaigrissement et autres).

Ignorance des populations quant à la situation des PVVIH et au VIH/sida.

Certains décideurs le savent et des textes de lois existent ,mais


malheureusement ,ces textes ne sont appliqués dans leur totalité .C’est pour
cela que certaines PVVIH rencontrent souvent des situations difficiles
caractérisées par des économiques, un manque d’affections ,un manque de
soins , des discriminations dans les écoles ,des abus ,des violences ,des
maladies et la malnutrition .Il existe cependant des textes mais leur
application ,ne pas utiliser des textes religieuses et des croyances pour justifier
des pratiques néfastes .

III.3.4 IMPACT DE LA DISCRIMINATION ET STIGMATISATION SUR L’OBSRVANCE


DE TRAITEMENT

Impact de la discrimination sur les échecs thérapeutiques

En rapport avec l’échec thérapeutique 66,7% des PVVIH qui étaient discriminé
ou stigmatisés présentaient une charge virale résistante. A l’opposé de 73,3%
des sujets qui n’avaient connu aucune discrimination ni stigmatisation et dont
la charge virale était dans les limites de la normal ou suspect avec une
différence statistique significative entre les 2groupes (P Value= 0,002)

A Ouagadougou, les facteurs associés à l’adhérence sont liés à la façon dont les
traitements sont gérés et dont ce contexte, la gestion est assurée par des
organismes communautaires, les personnes peu impliqué ou moyennement
impliqué dans les associations de PVVIH sont moins adhérentes. Il faut
souligner qu’Ouagadougou les associations communautaires jouent un rôle très
important dans la distribution des médicaments antirétroviraux.

Impact de la discrimination et stigmatisation sur le comportement favorable à u


bon traitement

En dépit du comportement non favorable, la stigmatisation ou la discrimination


avait une influence à l’observance des traitements (P Value 0,00), ainsi les
patients en échecs thérapeutique qui se culpabilisaient, se souciaient de
l’avenir et avaient perdu tout espoir, d’où la majorité était victime de la
discrimination. A l’époque, aucun de ses comportements n’était noté parmi les
patients qui n’étaient pas discriminés.

L’observance peut se définir comme étant le degré auquel le comportement du


patient coïncide avec les recommandations du médecin.( et al.2002).ou
encore la disposition du patient à suivre les prescription médicale nécessaires à
la maitrise individuelle de la maladie (chrétien,1995).

III.3.5 IMPACT DE LA DISCRIMINATION ET STIGMATISATION DES PVVIH SUR


L’ABSENCE DE SOUTIENT COMMUNAUTAIRE

IMPACT DE LA DISCRIMINATION ET STIGMATISATION EN MATIÈRE DE SUIVIS DE


SOINS

En rapport avec la stigmatisation en matière de suivis de soins, 100% des


personnes stigmatisées avaient signalées de bénéficier d’aucun soutient en
matière de suivis de soins, bien que dans ses groupes 63,2% avaient bénéficiés
du rappel de l’heure de prise du médicament, par ailleurs, les PVVIH qui
n’avaient pas était victimes de la stigmatisation et discrimination, se
retrouvaient soit parmi ceux qui ont bénéficiés du suivis de l’évolution du poids
par les membres de famille.

Nos résultats concordent avec ceux des plusieurs autres auteurs (Cooke et
al.1988), Fiihrer et al.1986), qui suggère que moins on a du soutien, plus on est
stigmatisé.

Le soutien reçu de la part de ses proches peut permettre à la personne de


continuer une vie active, de parler à son médecin pendant la visite. Cette
personne bien entourée par ses proches pourrait ne pas sentir le besoin de
fréquenter un organisme communautaire pour les personnes VIH. Par contre,
une personne rejetée par sa famille ou qui éprouve des difficultés dans son
entourage immédiat peut entrer en contact avec les organismes
communautaire pour chercher le soutien que son entourage ne lui donne pas.

IMPACT DE LA DISCRIMINATIONE ET STIGMATISATION SUR LE SOUTIENT


FINANCIER DE L’ENTOURAGE

En rapport avec la discrimination et stigmatisation sur le soutien financier de


l’entourage, 100% de ceux qui ont déclarés ne bénéficiaient d’aucun soutien
financier, appartenaient au groupe des personnes stigmatisés et discriminés,
alors que dans le groupe des personnes qui ont bénéficié des moyens de
transport et octroyé d’argent, on ne comptait que les PVVIH non stigmatisés.

Ces résultats est à noter avec une différence statistiquement significative entre
les deux groupes. (P Value=0,00). Selon Barrera 1986, il existe plusieurs types
des soutiens :

1. Le soutient émotif fait référence au sentiment d’être aimé, les


préoccupations affectives, la confiance et l’intimité.

2. Les soutient instrumental qui est l’aide concrète, matérielle et


financière ;

3. Le soutient normatif c’est-à-dire, le renforcement par autrui de l’identité


sociale, reconnaissance de sa valeur, estime, communication des
attentes et normes comportementales, similitude des valeurs,
sentiments d’appartenance à la collectivité ou en groupe

4. Le soutient informatif qui caractérise l’analyse cognitive d’une situation,


d’un conseil, la référence et la localisation des ressources dans
l’environnement

5. Le soutient socialisant qui englobe l’accès à de nouveaux contacts


sociaux, les activités récréatives, les accompagnements et les
distractions.

III.3.6 IMPACT DE LA DISCRIMINATIONE ET STIGMATISATION SUR LES


DIFFERENTES FORMES DES DISCRIMINATION SUBIES

ECHECS THERAPEUTIQUE ET RAISON AVANCEE SUR LA STIGMATISATION

En rapport avec les échecs thérapeutique et les raisons avancées sur la


stigmatisation et discrimination que 100% des enquêtés ont avancé comme
raison de l stigmatisation, la honte d’être avec une personne PVVIH, le
jugement moraux, la désapprouvassions du comportement PVVIH et le masque
d’apparence des signes des PVVIH.

Ngamini 2006 rapporte que dans le domaine du VIH/SIDA, la stigmatisation est


l’un des principaux thèmes soulevés dans la littérature qui font obstacle au
traitement de cette maladie. L’ONUSIDA déclarait en 2002 que la stigmatisation
et la discrimination associées au VIH et au SIDA constituent les plus importants
obstacles à la prévention des nouvelles infections, à la fourniture d’une prise en
charge, d’un soutien de l’impact. Que la stigmatisation et la discrimination sont
provoqués par toutes sortes des facteurs, notamment une mauvaise
compréhension de la maladie, les mythes concernant la transmission du VIH,
les préjugés, l’insuffisance des traitements, la manière irresponsable dont les
médias parlent de l’épidémie, l’idée répandue selon laquelle le SIDA est une
maladie incurable, les craintes sociales concernant la sexualité et les peurs liées
à la maladie et à la mort.

CONCLUSION PARTIELLE

Par ici se termine le troisième chapitre concernant la présentation,


interprétation et discussion des résultats.

En effet, durant la période allant du au /09/2022, nous avons réalisé une


enquêtes sur L’OE discrimination et stigmatisation l’une des raisons de l’échec
thérapeutique chez les PVVIH au centre hospitalier de KABINDA. Les données
collectés étaient ensuite traiter au moyen le, logiciel EPIDATA…1 pour le
dépouillement, SPSS.20 pour les analyses statistiques et le Microsoft Excel pour
la réalisations des tableaux et graphique.
Nos principaux résultats sont les suivants :

 La fréquence de stigmatisation et discrimination se répartisse comme


suit : 16% était fréquemment victimes de la stigmatisation et 47%
signalent de temps en temps divers formes de stigmatisation et
discrimination

 Les causes avancées de la discrimination et stigmatisation étaient à 58%


la connaissance du statut sérologique du PVVIH.

 En rapport avec les échecs thérapeutiques dus à la discrimination et


stigmatisation, 66,7% présentaient un cv résistant dans les limites.

 L’impact de la discrimination et stigmatisation des PVVIH était manifeste


sur la survenue.

 L’étude a démontré que la stigmatisation et la discrimination avait un


impact sur la survenue des échecs thérapeutiques à travers une
mauvaise observance du traitement et un manque de soutien
communautaire aux PVVIH.

En ce qui concerne l’influence sur la non observance du traitement, le


sentiment de culpabilité, de souciance de désespoir était associé à 100% des
survenues des échecs thérapeutiques (PV =0,00)

En rapport avec le manque de soutien communautaire, la discrimination et la


stigmatisation avait une influence sur l’absence de suivis de soins du PVVIH
(PV = 0,00) ; au manque de soutien financier de l’entourage (PV= 0,00) ;
manque de soutien psychologique de l’entourage et aux apports familiaux
insuffisant. Toutes avec une signification statistique inférieure à 0,05.

Validation de l’hypothèse

La démarche pour démontrer l’impact de la stigmatisation et discrimination


dans les suivis des échecs était soumise aux conditions ci-après.

Au niveau descriptif

Il ya discrimination ou stigmatisation si et seulement si l’une de formes décrites


ci-haut est observé. L’échec thérapeutique est défini par une charge à
1000copies.
Au niveau différentiel

Il ya impact de la discrimination et stigmatisation sur la survenue des échecs


thérapeutiques si et seulement si le P value est inférieur ou égale à 0,05 après
le test croisé de khi-carré entre d’une part les types de discrimination ou
stigmatisation observée et d’autre part les variables en rapport avec
l’observance du traitement et le soutien communautaire.

Après une observation minutieuse de ces critères ci-haut, il se dégage que :


l’hypothèse émise est confirmé. Autrement dit : la discrimination et
stigmatisation entraine le manque de soutien communautaire et l’inobservance
des traitements chez les PVVIH lesquelles sont sources des échecs
thérapeutiques.

CHAPITRE 4 : Dossier projet de développement

4.1. RESUME DU PROJET


Ce projet se concentre sur l’impact de la discrimination et stigmatisation
des PVV/VIH sida sur les survenus des échecs. Les PVV/VIH sida sont victime des
discriminations et stigmatisation dans leurs familles, et cela influence les échecs sur
résultat après la prise des médicaments.
C’est pourquoi le projet de sensibilisation de la communauté et/ou les
membres des familles des PVV/VIH sida va permettre d’atténuer les
discriminations et stigmatisations chez les PVV/VIH sida.

4.2. DESCRIPTION CONTEXTUELLE


a) Situation géographique
Le centre hospitalier de Kabinda est situé sur l’avenue Kabinda au numero
243, quartier la voix dans la commune de Lingwala, borné au nord par le centre
hospitalier de Kalembelembe, au sud par la RTNC, à l’est par le camp Kokolo, à
l’ouest par la boulangerie pain victoire.

b) Problèmes

 Discrimination et stigmatisation ;
 Insuffisance des centres de prise en charge ;
 Vente des médicaments.

c) Problème prioritaire
Discrimination et stigmatisation chez les PVV/VIH Sida.

d) Variables
 Engagement des bailleurs des fonds ;
 Disponibilité d’ARV ;
 Disponibilité des structures charges;
 Prise de conscience des PVV/VIH Sida ;
e) Contraintes
- Insécurité dans le milieu ;
- Dépression monétaire ;
- Rupture d’ARV sur les marchés ;
- Climat politique non favorable ;
f) Alternatives
1. La Sensibilisation de la communauté et/ou des membres de familles ;
2. Organiser les campagnes de dépistage volontaire dans les centres de santé ;
3. Une prise en charge intégrale de PVV/HIV Sida.
g) Analyse des alternatives
Critère Alternative Alternative Alternative Décision
1 2 3
Faisabilité X X - La première
alternative est retenue
car elle est faisable,
Validité X - X valide et viable.
Celle qui consiste à
Viabilité X X - sensibiliser la
communauté et/ou
Total 3/3 2/3 1/3 des membres de
familles

h) Titre projet
Projet de sensibilisation des membres de famille de PVV/VIH Sida sur la
discrimination et stigmatisation.
4.3. Justification du projet
Si ce projet n’est pas réalisé, les PVV/VIH Sida subiront toujours des
discriminations et stigmatisations. Si les PVV/VIH Sida n’arrivent plus à prendre
les médicaments à cause des discriminations, le taux de la mortalité dû au VIH/Sida
sera élevé.
4.4. Hiérarchie des objectifs du projet
4.4.1. Objectif général
Contribuer dans la lutte contre la propagation du VIH/SIDA.
4.4.2. Objectif spécifique
 Sensibiliser 1500 membres de famille des PVV/VIH Sida sur la
discrimination et stigmatisation pendant 3 mois.

4.4.3. Résultats Attendus (au bout de 3 mois)


 1500 membres de la famille sont sensibilisés sur les problèmes de la
discrimination faite aux PVV/VIH Sida ;
 Au moins 60% membres de la famille de PVV/VIH sida considèrent leurs
frères et sœurs atteint du VIH/Sida 3 mois de la grossesse ;
 Réduction de 40% de la mortalité dû au VIH/ SIDA ;
 Positivité sur les résultats des PVV/VIH Sida.
4.4.4. Activités
 Accréditer le projet ;
 Mobiliser les fonds ;
 Recruter les personnels ;
 Identifier les PVV/VIH ;
 Sélectionner les PVV/VIH ;
 Sensibiliser les membres de la famille ;
 Suivre et contrôler ;
 Evaluer.
4.5. Indicateurs de suivi
 Nombre de membres sensibilisés ;
 Résultats de PVV/VIH ;
 Taux de la mortalité.
4.6. Stratégies du projet

Titre du projet : Projet de sensibilisation des membres de famille de PVV/VIH Sida sur la discrimination et stigmatisation.

Objectif global : Contribuer dans la lutte contre la propagation du VIH/SIDA.

Objectif spécifique : Sensibiliser 1500 membres de famille des PVV/VIH Sida sur la discrimination et stigmatisation pendant 3
mois.

Résultats Activités Indicateurs Moyen de Cout estimatif Responsables


vérification

R1. 1500 membres  R1. A.1. Identifier ;  Nombre de PVV  Rapport du



R1. A.2. Sélectionner ; identifié ; projet ; A compléter Sensibilisateurs/
de la famille sont

R1. A.3. Descendre sur  Nombre de membre  Rapport de psychologue
sensibilisés sur les le terrain ; conscientisé ; suivi ;

R1.A.4. Conscientiser
problèmes de la
les membres ;  Nombre de descente.
discrimination  R1. A.5. Suivre et
contrôler les activités
faite aux
du projet
PVV/VIH Sida

 R2. A.1. Organiser les  Nombre de séance par  Rapport des A compléter Superviseur et
R.2. Au moins séances de descente ; mois ; activités du sensibilisateurs
 R2. A.2. Rédiger les  Nombre de modules projet ;
60% membres de
modules de multipliés ;  PV réunion ;
la famille de conscientisation ;   Liste de
 R2. A.3. Multiplier les présence
PVV/VIH sida
modules ;
considèrent leurs  R2. A.4. Faire les
descentes ;
frères et sœurs
 R2. A.6. Suivre et
atteint du contrôler les activités
du projet.
VIH/Sida 3 mois
de la grossesse

R.3. Réduction de  R.3.A.1 Sensibiliser la  Nombre de personnes  Rapport A compléter Superviseur


population ; sensibilisées d’activités du
40% de la
 R.3.A.2. Distribuer les  Les méthodes projet ;
mortalité dû au méthodes de lutte distribuées.  PV réunion ;
contre le VIH/Sida ;  Rapport de suivi
VIH/ SIDA
 R.3. A.3. Mettre en  Rapport
place le mesure d’évaluation ;
d’application 
 Suivre et contrôler

R.4. Positivité sur  R.4. A.1. Programmer  Médicaments  Rapport du


les jours pour prendre distribués ; ministère de la Infirmiers
les résultats des
les médicaments ;  Le nom des santé ; A compléter
PVV/VIH Sida.  R.4. A.2.Donner les médicaments donnés.  Rapport de la
médicaments ; zone de santé ;
 R4.A3. Préparer les  Rapport
documents de d’enquête ;
distribution ;
 R.4. A.5. Suivre et
contrôler
4.7. Organigramme du projet

Conseil
d’administration

Coordonnateur du
projet

Comptable/ caissier

Superviseur du projet

Infirmiers Psychologues

Sensibilisateurs
4.8. Diagramme de Gantt
Durée en mois
N° Activités Responsables
Janvier Février Avril
1 Accréditer le projet Coordonnateur
2 Mobiliser les fonds Coordonnateur
Recruter les Equipe du projet
3
personnels
Identifier les Infirmiers
4
PVV/VIH
Sélectionner les Psychologues
5 PVV/VIH
Sensibiliser les Sensibilisateurs
6
membres de la famille ;
7 Suivre et contrôler ; Superviseur
8 Evaluer. Evaluateur

4.9. Budget du projet


4.9.1. Analyse des besoins
a) Besoins en ressources humaines
N° Fonction Unité Nbre Normes J de T T /JT
01 Accréditer le projet Semaine 1 1j=1jt 1s=6jt 6
02 Mobiliser les fonds Semaine 2 1j=1jt 1s=6jt 12
03 Recruter les personnels Semaine 2 1j=1jt 1s=6jt 12
04 Identifier les PVV/VIH Semaine 1 1j=1jt 1s=6jt 6
05 Sélectionner les PVV/VIH Semaine 1 1j=1jt 1s=6jt 6
Sensibiliser les membres de Mois 1 1j=1jt 1m=26jt 26
06
la famille ;
07 Suivre et contrôler ; Mois 3 1j=1jt 1m=26jt 78
08 Evaluer. Semaine 1 1j=1jt 1s=6jt 6
Total - 90 152
Conformément aux normes du BIT (Bureau International du Travail), un individu
doit travailler 220 jours par an.
Notre projet est de 3 mois donc 220/12 =18,3. D’où, nous devons
procéder de la manière suivante pour avoir le nombre de jours de travail pour un
individu 18,3x3 = 55jours. Pour trouver le nombre de personnes qui devront
travailler dans ce projet nous faisons 152/55= 2,7 ≈ 3 personnes engagées à temps
plein. Compte tenu de nos objectifs, nous allons faire recours à d’autres personnes.
4.9.2. Budget proprement dit
a) Besoins en salaires
Coût unitaire
Libellé nombre Durée Coût total en $
en $
Gestionnaire 1 3 1 800,0 5 400,0
Caissier 1 3 1 400,0 4 200,0
superviseur 1 3 1 400,0 4 200,0
Infirmiers 10 1 300,0 3 000,0
Psychologues 3 1 300,0 900,0
Sensibilisateur 50 1 200,0 10 000,0
Total 27 700,0

b) Besoins en formation

Unité Coût unitaire


Libellé Nombre Coût total en $
comptable en $
Papier
Rame 2 6 12
duplicateur
Flip-Sharp Carton 5 23 115
Bloc note A5 Carton 2 18 36
Vidéo
Pièce 1 800 800
projecteur
Papier bristol Carton 3 17 51
Autres forfait 1 1500 1500
Total 2514

c) Besoins en frais généraux

Unité Coût unitaire en


Libellé Nombre Coût total en $
comptable $
Internet Mois 3 100 300
Consommation
Mois 3 120 360
informatique
Fournitures
Mois 3 250 750
bureau
Loyer Mois 3 1500 4500
Eau et
Mois 6 70 420
électricité
Autres services Mois 6 500 3000
Total 9330
d) Besoins en équipement
Unité Coût unitaire
Libellé Nombre Coût total en $
comptable en $
Ordinateur Kit 5 500 2500
Photocopieuse
Pièce 2 600 1200
imprimante
Table Pièce 5 240 1200
Chaise Pièce 4 180 720
Chaise
Pièce 3 240 720
réception
Total 6340

e) Besoins en déplacement
Unité Coût unitaire Coût total en
Libellé Nombre
comptable en $ $
Déplacement forfait 1 1400 1400
Total 1400

f) Besoins en Evaluation

Coût
Libellé durée Coût total
unitaire
Evaluateur 6 200 1200
Total 1200

g) BUDGET RECAPITULATIF
1. RECETTES 2. DEPENSES
2.1. Dépenses
1.1. Apport local 4993,852 d'investissement
1.2. Apport extérieur Equipements 6 340,00
Fonds mondial 44 944,67 Sensibilisation 2 514,00
S/total1 8 854,00
2.2. Dépenses de
fonctionnement
Salaire 27 700,00
Frais généraux 9 330,00
Déplacement 1 400,00
Evaluation 1 200,00
S/total2 39 630,00
S/total3 48 484,00
Frais bancaire 3% 1 454,52
Total général 49 938,52 Total général 49 938,52

4.10. PLAN DE TRESORERIE


Libelles Budget en $ 1 er mois 2 ème mois 4 e mois
Plan d’encaissement -
solde reporté 28479,83 14494,84
Apport local 4993,852 4993,852
Apport extérieur 44 944,67 44944,67
Total recettes 49938,52 44944,7 33473,68 14494,84
Plan de décaissement -
Salaire 27 700,00 9233,333 9233,333 9233,3333
Frais généraux 9 330,00 3110 3110 3110
Formation 2 514,00 2 514,00
Déplacement 1 400,00 466,6667 466,6667 466,66667
Equipement 6 340,00 3170 3170
Evaluation 1 200,00 1 200,00
Frais bancaire 1 454,52 484,84 484,84 484,84
Total dépenses 49938,52 16464,8 18978,84 14494,84
Solde à reporter 0 28479,8 14494,84 0

4.11. LA VIABILITE DU PROJET

A l’issue de l’intervention, toutes les activités devront se maintenir ou se


poursuivre, compte tenu des facteurs suivants qui vont en assurer la pérennisation
ou la durabilité du projet.

a) L’appropriation

L’implication des bénéficiaires dans toutes les étapes de l’exécution du


projet devrait garantir son appropriation par eux-mêmes. Elle est déterminante dans
le processus de développement endogène qui devrait aboutir à résolution de ses
problèmes par la communauté elle-même.
b) Validité
L’intervention proposée répond au besoin de la réduction de la mortalité
des PVV/VIH Sida sur la discrimination et stigmatisation.

c) Caution Politique
Ce projet intègre les préoccupations des politiques nationales en matière de
santé de la protection des populations dont la finalité est de considérer les
PVV/VIH Sida
.
d) Technologie adoptée
Le projet lié à la sensibilisation de la population, la technologie à utiliser ne
pose aucun problème sur l’environnement.

e) Respect de la culture
Le projet de sensibilisation respecte les principes culturels dans la mise en
œuvre des activités du projet.

f) Respect de l’environnement
L’exécution de ce projet ne présente aucun danger environnemental.
g) L’implication de la Femme et enfant
Le projet tient au respect de l’implication de la femme à tous les niveaux,
étant donné que la femme est la cible de ce virus. On ne peut pas aborder ce sujet
sans toutefois qu’elle ne soit intéressée.

4.12. Plan de suivi et évaluation

Janvier 2023 Février 2023 Mars 2023


4.13. Gestion des risques

No Risques Impact négatif Niveau de Mesure Responsables Durée Observation


possible risque d’atténuation
1 Insécurité dans la Arrêt immédiate Faible Collaborer avec les
zone d’intervention des activités du autorités locales Coordonnateur 3 mois ------------
du projet projet pour assurer la du projet
sécurité
2 Mauvaise gestion Détournement de Moyen Mise en place d’une Caissier 3 mois
du financement fonds bonne gestion ----------
3 Message mal Refus de Faible Bien préparé les
transmis participation par les modules de la Psychologue 3 mois ------------
membres de la conscientisation
famille
4.14. Cadre logique
Logique d’intervention Indicateurs objectivement Sources de Hypothèses
vérifiables vérification

Objectif Contribuer dans la lutte contre la  Nombre de personnes  Rapport du


global propagation du VIH/SIDA. sensibilisées ; ministère de la
 Nombre de cas du VIH par an santé ;
 Rapport de
l’OMS

Objectif Sensibiliser 1500 membres de  Nombre de membres  Rapport de la Les autorités


spécifique famille des PVV/VIH Sida sur la sensibilisés ; zone de santé ; politico-
 Prévalence de résultat ;  Rapport du administrative
discrimination et stigmatisation
 Système de lutte mis en place. projet ; contribuent lors de
pendant 3 mois.  Rapport l’exécution du
d’évaluation projet

Résultats  1500 membres de la famille  Nombre des PVV qui sont  Rapport de Les autorités
attendus (au sont sensibilisés sur les considérés ; suivi ; communales
bout de 3  Taux de la mortalité;  Rapport de contribuent et
problèmes de la discrimination
mois) l’hôpital ; s’impliquent dans
faite aux PVV/VIH Sida ;  Témoignage des le projet
 Au moins 60% membres de la membres

famille de PVV/VIH sida


considèrent leurs frères et
sœurs atteint du VIH/Sida 3
mois de la grossesse ;
 Réduction de 40% de la
mortalité dû au VIH/ SIDA ;
 Positivité sur les résultats des
PVV/VIH Sida.
Activités 4.4.4. Activités Moyens Couts en $ Implication
 Accréditer le projet ; massive des
 Besoin en salaire ; 49.938,52
 Mobiliser les fonds ; membres de la
 Besoins en sensibilisation ;
 Recruter les personnels ; famille pendant la
 Besoins en équipement ;
 Identifier les PVV/VIH ; mise en œuvre du
 Besoins en déplacement ;
 Sélectionner les projet
 TOTAL
PVV/VIH ;
 Sensibiliser les membres
de la famille ;
 Suivre et contrôler ;
 Evaluer.
Le financement est
accordé
CONCLUSION GENERALE

Le tabou du SIDA reste vivace en raison de la stigmatisation qu’il peut


provoquer à l’intérieur de la famille surtout si la famille est polygame et au sein
de la communauté les impacts de la stigmatisation et la discrimination associé
aux VIH/SIDA sont cependant très nuisible à la réussite du traitement chez les
PVVIH.

Cette situation a réveillé notre curiosité en tant qu’infirmier prenant en charge


cette catégorie de patients, pour rechercher l’impact de la discrimination et
stigmatisation sur les échecs thérapeutiques observés au centre hospitalier de
KABINDA.

L’objectif générale de cette étude est de contribuer à l’élimination de la


discrimination et stigmatisation des PVVIH.

Cette étude a porté le choix sur la méthode d’enquête prospective des cas des
échecs thérapeutiques en cours de suivis au sein du centre hospitalier durant la
période de…. Ces données collectées ont fait l’objet d’un traitement minicieux
pour y ressortir les résultats principaux suivants :

 La fréquence de stigmatisation et discrimination se repartisse comme


suit : 16%était fréquemment victimes de la stigmatisation et 47%
signalent de temps en temps divers formes de stigmatisation.

 Les causes avancées de la discrimination et stigmatisation étaient à 58%.


La connaissance du statut sérologique du PVVIH.

 En rapport avec les échecs thérapeutiques dus à la discrimination et


stigmatisation, 66,7% présentaient une CV résistante.

 L’impact de la discrimination et stigmatisation des PVVIH était manifeste


sur la survenue.

 L’étude a démontré que la stigmatisation et la discrimination avait un


impact sur la survenue des échecs thérapeutiques à travers une
mauvaise observance du traitement et un manque de soutien
communautaire aux PVVIH.
Tenant compte des résultats ci-haut, l’hypothèse avancée est confirmé en
occurrence que la discrimination et la stigmatisation entraine le manque de
soutien communautaire et l’inobservance des traitements chez les PVVIH
lesquelles sont sources des échecs thérapeutiques.

RECOMMANDATIONS

 Aux autorités gouvernementales de promouvoir des lois pour garantir la


sécurité et la vie paisible aux PVVIH pour combattre la discrimination et
la stigmatisation.

 Aux ONG travaillant dans le domaine de VIH d’user tous les canaux
nécessaires ( médias, relais communautaire, centre de dépistage de VIH
pour sensibiliser la communauté congolaise et en particulier à Kinshasa
pour leur soutien apporter aux PVVIH.

 Aux membres de la famille d’avoir la considération des PVVIH comme


une personne normal qui doit évoluer en famille et lui apporter toutes
aide nécessaire afin de facilité le vaincu de sa maladie.

 Aux PVVIH de prendre courage pour mener jusqu’à terme en luttant de


toutes force contre leurs maladie qui exige d’autre dimensions que
médical notamment psychologique et alimentaire.

 Aux personnels soignants d’encourager les PVVIH de prendre les


antirétroviraux et de respecter le rendez-vous ainsi qu’à changer leurs
mode de vie pour éviter la surinfection.

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