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UOB
BP.570 BUKAVU
FACULTE DE MEDECINE
A mes très chers parents, MUSAFIRI MUGABO Musa et NABAHAVU MAGUGE Noëlla,
pour l’amour sans pareil et sans précèdent dont ils ont toujours fait preuve envers moi depuis
mon enfance jusqu’à ce jour
A mon très cher frère CIZA BARONGOZI Apollinaire et sa compagne ACIZA RUTAHA
Tendresse, pour l’assistance incommensurable qu’ils ont toujours manifestés dans ma vie
entant que bons et vrais parents
Je dédie ce travail !
REMERCIEMENTS
Je ne saurais introduire ce travail sans toutefois remercier le Bon Dieu, pour le souffle de vie
donné par sa grâce et pour tous les atouts qu’il m’a accordé afin d’arriver à la fin de ce cycle
de graduat.
Un sens de gratuite à vous mes parents pour vos efforts immenses consentis durant ma vie et
mon cursus scientifique, puisse Dieu vous garder longtemps au milieu de nous pour que vous
en savourerez les délices
Des sincères remerciements à mes frères, sœurs, cousins, cousines, amis et camarades pour
votre soutiens et amour
En fin que tout ceux-là qui contribuent de près ou de loin à notre formation, puissent trouver
ce travail l’expression profonde de notre gratitude !
RESUME
Introduction : L’hépatite virale est une inflammation du foie causée par une infection à l’un
des cinq types de virus de l’hépatite (A, B, C, D et E). La plupart du temps, les infections
provoquées par ces virus restent asymptomatiques ou se résolvent après manifestation de
quelques signes cliniques au cours de la phase aigüe. Le diagnostic précoce est une
opportunité majeure pour les personnes affectées, en particulier par le virus de l’hépatite B
(VHB) et le virus de l’hépatite C (VHC).Dans le monde 257 millions de personnes vivent
avec une infection chronique par le VHB (une prévalence estimée à 3,5%). L’Afrique est la
zone géographique avec la deuxième prévalence la plus élevée au monde (6,1%) après l’Asie
(6,2%). Le VHC se retrouve à travers le monde entier avec une prévalence moyenne de 3%
(soit 170 millions de personnes infectées), dont 20% des cas d’hépatites aiguës et 70% des cas
d’hépatites chroniques.
Méthodologie : Cette étude a pris en compte toute étude prospective, rétrospective, cas-
témoin, transversale analytique ou dans laquelle les hépatites virales B et C sont
rapportées. La recherche a été basée sur la littérature publiée en utilisant les mots-clés
suivants : hépatites, VHB, VHC et Afrique. La recherche a été effectuée dans les
moteurs de recherche suivants : PUDMED, Google et Google Scholar sur une période de
20ans.
Résultats : Malgré que les études concernent des sous-groupes variés de populations, les
prévalences varient entre 5,9%-18,6% pour HVB et 1,5%- 4,1% pour HVC chez les femmes
enceintes, entre 3,6%-16% pour HVB et 2,8%-15,5% pour HVC chez les enfants, 1,6%-7%
pour le HVB et 0,6-16% pour HVC chez les adultes et chez les PVVIH une prévalence
respective de 4% et 16% pour le HVB et HVC. Les principaux facteurs de risque rapportés
dans ces études sont représentés par l’antécédent de transfusion ainsi que les scarifications et
tatouages.
Conclusion : L’infection par les virus des hépatites virales B et C demeure un problème
majeur de santé publique en Afrique subsaharienne, à l’instar des autres régions des
autres parties du monde. La prévention demeure la stratégie la plus efficace pour
contrôler avec succès ces infections et devra nécessairement passer par le contrôle de
tous ces facteurs de risque.
SIGLES ET ABREVIATIONS
Ig : Immunoglobuline
REMERCIEMMENTS.............................................................................................................2
ABREVIATIONS......................................................................................................................3
TABLE DE MATIERES..........................................................................................................4
I. INTRODUCTION.............................................................................................................6
1. PROBLEMATIQUE.........................................................................................................6
2. OBJECTIFS.......................................................................................................................8
II. GENERALITE...............................................................................................................9
1. Les hépatites...................................................................................................................9
III. METHODOLOGIE.....................................................................................................22
1. Stratégie de recherche.....................................................................................................22
2. Sélection d’étude..............................................................................................................22
IV. RESULTATS................................................................................................................24
V. DISCUSSION...............................................................................................................26
1. PROBLEMATIQUE
L’hépatite virale est une inflammation du foie causée par une infection à l’un des cinq types
de virus de l’hépatite (A, B, C, D et E) [1]. La plupart du temps, les infections provoquées par
ces virus restent asymptomatiques ou se résolvent après manifestation de quelques signes
cliniques au cours de la phase aigüe. Le diagnostic précoce est une opportunité majeure pour
les personnes affectées, en particulier par le virus de l’hépatite B (VHB) et le virus de
l’hépatite C (VHC). En effet, l’hépatite B et C représentent un lourd fardeau à la fois en
termes de morbidité et de mortalité pour les individus, mais aussi en termes économiques, du
fait des coûts importants qu’elles engendrent pour le système de santé d’une part, et d’autre
part la perte de productivité et la mortalité précoce associées à l’infection [3,4]. Ces
pathologies sont des contributeurs majeurs de la mortalité liée aux maladies infectieuses dans
le monde [3] avec une mortalité croissante au cours de ces dernières années qui est
comparable à celle liée à la tuberculose et surpassant celle liée à l’infection due au virus de
l’immunodéficience acquise (VIH) [1].
Cependant, la grande part de la mortalité liée à l’hépatite virale est imputable au VHB et au
VHC ; soit 96% des 1,34 millions de décès liés à l’hépatite virale en 2015 dans le monde
avec 257 millions et 71 millions d’infections chroniques, respectivement [2, 3]. Les infections
causées par ces deux virus peuvent devenir chroniques et entrainer des lésions hépatiques
progressives conduisant à la cirrhose du foie ou au carcinome hépatocellulaire, à des
incapacités ou au décès lorsqu’elles ne sont pas diagnostiquées et traitées à temps [2]. Malgré
ce lourd fardeau, les hépatites virales ont longtemps été négligées par la communauté
internationale et sa gestion n’a pas longtemps figuré parmi les priorités de santé publique
mondiale. Un fait récent marquant est l’adoption de la résolution de 2016 sur le Programme
de développement durable à l’horizon 2030 par l’Assemblée Mondiale de la Santé visant
l’élimination de l’hépatite virale en tant que menace grave de santé publique à l’horizon 2030
[2]. Celle-ci vise précisément une réduction de 65 % de la mortalité, une réduction de 90 % de
l'incidence et une mise sous traitement d’au moins 80% de patients éligibles en 2030 (par
rapport à la référence 2015). La région Africaine est très touchée par les hépatites B et C.
L’infection chronique par le VHB y est hautement endémique et pourrait affecter jusqu’à plus
de 8% de la population dans certaines zones, notamment en Afrique subsaharienne où vivent
60 millions de porteurs chroniques du VHB [2]. Quant à l’hépatite C, elle serait responsable
d’environ 19 millions d’infections chroniques parmi les adultes sur le continent et possède le
pays le plus touché au monde (l’Egypte) qui totalise à lui seul 5,6 millions de porteurs
chroniques [4].
En 2015, environ 257 millions de personnes dans le monde vivaient avec une infection
chronique par le VHB (une prévalence estimée à 3,5%) (2). L’Afrique est la zone
géographique avec la deuxième prévalence la plus élevée au monde (6,1%) après l’Asie
(6,2%), on compte 116 millions dans la région pacifique occidentale, 60 millions dans la
méditerranée orientale, 14 millions dans la région européenne et 5 millions dans des régions
de l’Amérique [3]. L'Afrique subsaharienne est particulièrement touchée, avec des
prévalences de plus de 8% dans de nombreux pays représentant dans l'ensemble 60 millions
de personnes vivant avec une infection chronique par le VHB. Sur l'ensemble des 1,34
millions de décès liés aux hépatites virales dans le monde, 66% étaient attribuables à l'hépatite
B, soit environ 900 000 décès [2,6].
Le VHC se retrouve à travers le monde entier avec une prévalence moyenne de 3% (soit
170 millions de personnes infectées), dont 20% des cas d’hépatites aiguës et 70% des cas
d’hépatites chroniques. On sait aujourd’hui que le virus est ubiquitaire, présent sur tous
les continents avec cependant une prédominance dans les pays Occidentaux et d’autres
pays industrialisés comme le Japon (1%) [13].
2. OBJECTIFS
Recueillir le maximum des données publiées sur la prévalence des hépatites virales
B et C
Décrire les tendances ainsi que les caractéristiques épidémiologiques selon les
différences régions d’Afrique
Une hépatite virale est une infection provoquée par les virus se développant aux dépends du
tissus hépatiques
Les virus une fois inoculés à l’organisme, infectent alors préférentiellement les cellules du
foie aussi appelés hépatocytes [7]
1. Structure
Ce virus appartient à la famille des hépadnavirus (virus hépatoptoses à ADN). Son
génome est un ADN de 3200 nucléotides, circulaire, double brin comportant un brin long
et brin court de longueur variable. Ce génome contient quatre phases de lecture appelées
S, C, P et X. L’antigène HBe n’est pas détecté dans le sérum bien qu’il existe une
multiplication virale et l’anticorps anti-HBe en excès est détectable. La contamination est
suivie d’une incubation de 50 à 180 jours en moyenne mais le virus peut déjà être détecté
dans le sang. Le VHB peut survivre dans l'environnement pendant plus de 7 jours, En
particulier sur des surfaces ou objets inertes et n’est pas inactivé par l’alcool ni l’éther
[12]. Le VHB est résistant au refroidissement jusqu’à moins 20°C pendant plusieurs
années, au chauffage jusqu’à 56°C durant 24 heures, chauffé à 85-100°C, il perd ses
propriétés antigéniques (ce qui ne correspond pas à la perte de la virulence) au cours de
plusieurs minutes. Le virus perd son activité sous l’action du phénol à 3 ou 5 % et de la
chloramine à 3%. Trois génotypes circulent en Afrique : les génotypes A, D et E [8].
2. Modes de transmission
1. Transmission périnatale :
2. Transmission parentérale
Il s’agit d’une transmission par voie injectable, celle-ci pouvant être soit iatrogène soit au
décours des actes invasifs médicaux d’injection par voie intraveineuse ou cathétérisme
par voie centrale, lors de pose de transfusions, des thérapies de réanimation
hémodynamique chez des patients en état de choc, de pose de voies veineuses
périphériques lors des actes de réhydratation, soit lors d’injection de drogues chez des
toxicomanes, etc. Selon certaines études, cette pratique aurait une fréquence d’environ
28,1% [11].
3. Transmission sexuelle :
Les infections à VHB chez les enfants de mères séronégatives pour le VHB sont
courantes dans de nombreuses régions du monde. Chez l’adulte comme chez l’enfant,
bien qu’une transmission parentérale par partage d’objets usuels (rasoir, brosse à dents,
couteau, etc.) soit possible, le contact étroit par échange de liquides organiques comme la
salive peut jouer un rôle important avec une proportion de 0,2% [11].
5. Groupes à risque :
La connaissance des modes de transmission du VHB permet d’identifier les sujets ayant un
risque élevé d’être infectés par ce virus. Les populations à risque sont :
- le personnel de santé,
- les toxicomanes,
Lorsqu'un sujet entre en contact avec le virus de l'hépatite B, il est soumis à un double
risque, celui de survenue d'une hépatite fulminante et celui d'évolution vers la chronicité.
[15]
Figure 1 : histoire naturelle de l’infection par le VHB
Après une incubation variant de 10 semaines à 6 mois l’infection par le VHB entraîne
une hépatite aiguë, les formes asymptomatiques de l’infection à VHB sont les plus
fréquentes et représentent 70 % des hépatites B. Cependant l’absence de symptômes ne
signifie pas que le virus ne s’attaquer au foie.
Le portage chronique évolue sur plusieurs décennies, trois phases distinctes ont été
décrites :
3. Une première phase dite d'immuno-tolérance (le virus est toléré par l’organisme),
caractérisée par une réplication intense du virus, une normalité ou la quasi-
normalité des transaminases et des lésions histologiques hépatiques de nécrose et
d’inflammation absentes ou minimes.
4. Une seconde phase dite de « clairance immunitaire » caractérisée par une
réplication moins importante du virus mais des lésions histologiques importantes,
actives, s'accompagnant d'une élévation importante et chronique des
transaminases.
5. Une troisième phase dite « faible réplication » correspond au statut de « porteur
inactif de l’Ag HBs ». Elle se détermine par la présence de l’Ag HBs, et par la
survenue d'une rémission spontanée avec une réplication virale faible ou absente
suivie dans le cas du virus «sauvage» de la perte de I'AgHBe, de l'apparition de
l'anti-HBe et de la normalisation des transaminases, aboutissant à un portage
inactif du virus avec des anomalies des lésions histologiques caractérisées le plus
souvent par une cirrhose non active.[8]
Chez les sujets contaminés cinq à dix pour cent deviennent des porteurs chroniques du
virus de l’hépatite B. L'infection chronique du VHB est définie par une élévation
chronique des transaminases; observée classiquement 6 mois après l'épisode d'hépatite
aiguë, par une persistance de l'antigène HBs et d'ADN viral détectable dans le sérum
avec présence d'antigène HBe, ainsi que par des données histologiques. Le portage
chronique évolue sur plusieurs décennies, trois phases distinctes ont été décrites :
Une première phase dite d'immuno-tolérance (le virus est toléré par
l’organisme), caractérisée par une réplication intense du virus, une normalité
ou la quasi-normalité des transaminases et des lésions histologiques
hépatiques de nécrose et d’inflammation absentes ou minimes.
Marqueurs viraux
Les tests de dépistage des hépatites virales sont les tests diagnostiques utilisés en
situation de dépistage, sérologique diverse (Ac anti-BBs, Ag HBs et Ac anti-BHs [1].
5. Traitement
Prévention
1. Les mesures d’hygiène et de prophylaxie générale
• L’usage du matériel à usage unique lors des soins médicaux, dentaires, des
pratiques traditionnelles comme le perçage d’oreilles.la circoncision, la
saignée, le tatouage… [31]
2. Immunisation passive
La protection n’étant obtenue par la seule vaccination qu’après au moins deux mois, il
peut s’avérer nécessaire de procéder à une immunisation plus rapide dans le cas d’un
risque de contamination : entourage familial d’un malade ayant une hépatite aiguë B,
nouveau-né de mère ayant une hépatite aiguë B ou porteuse chronique de l’antigène HBs
personnes victimes d’une possible inoculation du virus (blessure avec une aiguille
souillée par exemple). Dans ce cas, la vaccination doit être associée à une immunisation
passive par une injection intra –musculaire d’immunoglobulines spécifique anti-HBs. Il
est prudent de faire aussitôt que possible après la contamination (ou là la naissance) un
prélèvement pour rechercher les marqueurs du virus B et sans attendre les résultats faire
simultanément une première injection de vaccin et une injection d’immunoglobulines
spécifique anti-HBs (5 ml maximum pour l’adulte, 0,3ml/kg pour le nouveau-né) en
deux point d’injection différents [17].
3. Vaccination
1. Indications
L’IFN alpha est contre indiqué en raison du risque d’aggravation et des effets
indésirables. La durée optimale de traitement n’est pas connue, mais il est recommandé
de poursuivre le traitement au moins trois mois après la séroconversion anti-HBs et au
moins douze mois après la séroconversion anti HBe si l’AgHBs reste détectable. Dans
certains cas, il est difficile de faire la part entre une hépatite aiguë fulminante ou sévère
et une réactivation virale sévère survenant au cours d’une hépatite chronique ; une
biopsie hépatique peut alors être nécessaire [15,16].
- Séroconversion Ag HBe
1. Indication du traitement :
Le traitement de l’infection par le VHB est indiqué lorsque l’infection est associée à une
hépatite chronique caractérisée par des lésions d’activité et de fibrose significative
L’indication du traitement de l’hépatite chronique B doit prendre en considération que
les traitements actuels ne permettent pas une élimination virale complète, mais seulement
une inhibition de la réplication virale. Trois critères sont essentiels pour poser
l’indication du traitement : le taux d’ADN sérique, le taux sérique de l’ALAT et la
sévérité de la maladie hépatique. Le traitement commence pour plus de 2000copies/ml
Dans une situation générale l’indication du traitement doit aussi tenir compte de l’âge, du
sexe, de l’état général, des antécédents familiaux de cirrhose ou de CHC, des capacités
d’observance, de la probabilité de réponse au traitement et des éventuelles manifestations
extra-hépatiques associées [15].
2. Molécules:
Les principaux modes de transmission du VHC sont Les produits sanguins, La toxicomanie,
La transmission sexuelle, La transmission mère enfant, La transmission intra familiale.
La phase aiguë de l’infection dure six mois après le début de l’infection et est souvent
asymptomatique dans au moins 70% des cas. Environs 20% des patients infectés
développent en phase aiguë, certains symptômes tels que l’anorexie, des nausées, un état
de fatigue générale et de l’ictère. Il y a 4 phases ; une phase d’incubation, une phase
prodromique ou pré-ictérique, une phase ictérique et une phase de récupération [13,15].
b. Hépatite virale chronique C :
L’hépatite C chronique est définie comme une élévation chronique des transaminases et
signes d’inflammation hépatique suivie d’une persistance de l’ARN viral, c'est-à-dire de la
présence du virus, au-delà de six mois après l’épisode aiguë de la maladie.
Cette phase est cliniquement asymptomatique et son évolution naturelle varie
considérablement d’une personne à une autre. Cette phase est aussi caractérisée par une
élévation des transaminases et des signes d’inflammation hépatique. L’évolution de cette
phase se fera pour un tiers des personnes infectées vers une hépatite chronique
modérément active, qui aboutira en dix ou vingt ans à une cirrhose puis à un cancer
primitif du foie. Cette phase peut également évoluer pour certains patients vers une
hépatite chronique peu active qui peut soit ne pas évoluer ou soit aboutir à une cirrhose
en trente ans [13]. La chronicité de l’hépatite C serait liée à certains facteurs tels que
l’âge au moment de l’infection, le sexe et la race de la personne infectée ainsi que
l’apparition des symptômes pendant la phase aiguë. En effet selon certaines études
antérieurement menées, les personnes âgées de moins de 25 ans et infectées par le VHC
seraient moins susceptibles d’évoluer vers la phase chronique que celles ayant contracté
le virus à un âge supérieur à 25 ans. [17,20]
2. Diagnostic positif
1 .Hépatite aiguë C
Lorsque le virus est introduit par voie sanguine dans l’organisme il va gagner le foie. IL
provoque alors après une période d’incubation moyenne de 6 semaines une hépatite
aiguë. Il s’agit d’une période totalement silencieuse ou la quantité du virus n’est pas
suffisante pour provoquer des signes cliniques
Neuf fois sur dix, il n’y a pas de signes cliniques (totalement asymptomatiques), une fois sur
dix, on a:
La persistance de l’ARN DU VHC au-delà de six mois définit l’infection chronique par
le VHC. L’hépatite chronique C est caractérisée par la présence simultanée d’anticorps
anti-VHC et de l’ARN viral (recherché par une technique sensible avec un seuil de
détection de 10-15IU /ml). Chez des sujets ayant des signes cliniques et/ou biologiques
d’hépatopathie chronique. Les anticorps anti- VHC peuvent, rarement, être indétectables
chez des sujets hémodialysés ou des malades ayant une immunodépression sévère [13].
3. Traitement
L’indication du traitement est posée en fonction du degré hépatique et non sur des
critères virologiques. Le traitement doit être débuté rapidement chez les patient ayant des
lésions de fibrose classées > F2.En revanche, chez les patients ayant une fibrose classée
F0-F1, la décision est prise au cas par cas, en fonction de l’existence ou non de
cofacteurs d’aggravation [10].
2.2. Molécules :
2. Transplantation hépatique
La transplantation hépatique est indiquée en cas de cirrhose sévère. L’infection par le virus C
semble pouvoir récidiver sur le greffon. La réinfection ne semble pas entrainer d’hépatite
aiguë mais pourrait être responsable d’hépatite chronique [14].
III. METHODOLOGIE
Le présent travail est une revue de littérature sur les hépatites virales B et C en Afrique via les
moteurs de recherche Pubmed, Google et sur Google Scholar.
2. Stratégie de recherche
La recherche a été basée sur la littérature publiée en utilisant les mots-clés suivants :
hépatites, VHB, VHC et Afrique
La recherche a été effectuée dans les moteurs de recherche suivants : PUDMED, Google
et Google Scholar sur une période de 20ans
3. Sélection d’études
Nous avons inclus les études publiées en Français et Anglais. Il a été exclu les études
expérimentales, animales ou avis d’expert. Les études sont ensuite retenues ou exclues
sur base de la pertinence de leurs titres et du contenu de leurs résumés.
Les données extraites ont été saisies dans Microsoft Excel avant d’être groupé par
années, auteurs et pays. Les données sont ensuite globalement décrites et discutées en
fonction des paramètres d’intérêt : fréquence, paramètres sociodémographiques et
facteurs de risques.
Données recueillies après
recherche
Total n=1010
La sélection a retenu un total de 10 études dont 2 effectuées chez les enfants. Des études
effectuées chez les adultes, 3 ont concerné les femmes enceintes. 7 études proviennent de
la région d’Afrique Centrale, 2 de l’Afrique de l’Ouest et 1 de la région sud de l’Afrique.
Malgré que les études concernent des sous-groupes variés de populations, les prévalences
varient entre 5,9%-18,6% pour HVB et 1,5%- 4,1% pour HVC chez les femmes enceintes,
entre 3,6%-16% pour HVB et 2,8%-15,5% pour HVC chez les enfants, 1,6%-7% pour le
HVB et 0,6-16% pour HVC chez les adultes et chez les PVVIH une prévalence de 4% et 16%
pour le HVB et HVC.
Les principaux facteurs de risque rapportés dans ces études sont représentés par l’antécédent
de transfusion ainsi que les scarifications et tatouages.
V. DISCUSSION
Le présent travail est une revue de littérature sur la prévalence et facteurs de risques des
hépatites virales B et C en Afrique subsaharienne.
Globalement, la sélection a retenu un total de 10 études dont 7 études proviennent de la
région d’Afrique Centrale, 2 de l’Afrique de l’Ouest et 1 de la région sud de l’Afrique.
Une étude menée par Mongo-Onkouo sur la séroprévalence des hépatites chez les étudiants au
Congo-Brazza a trouvé une prévalence de l’antigène HBs de 6% et celle de l’anticorps HVC
de 3,7% [43]. Le risque de transmission de l’HVB comparativement à l’HVC serait différent
en fonction de la constitution physiologique, ce qui fait que les plus jeunes sont plus sujets à
cette transmission, mais aussi, il y a des variations de transmissions intra-âges. Une autre
étude menée par Djieukam Toko D. [19] a trouvé une fréquence très haute chez les patients
âgés de 51 à 60 ans soit 39,4% pour l’hépatite B et 65,5% pour l’hépatite C.
2. Facteurs de risque
En ce qui concerne les facteurs de risque de transmission de HVB et HVC, Rahamane A et al
[33] ont trouvé que le rapport sexuel avec partenaires sexuels multiples représentait à lui seul
40%. Apendi C et al dans une étude menée sur les séroprévalences des hépatites chez les
forces armées congolaises [34] ont trouvé une prédominance masculine avec un sex ratio de
23,5 mais aussi un risque sexuel plus représenté, suivi des scarifications. Ces résultats
corroborent d’autres études trouvées dans la littérature. Notons que les militaires sont sujets à
de multiples tatouages, et cela constitue bien un mode de transmission de l’HVB. Ce facteur
de risque (tatouage) a également été retrouvé dans des études au Mali et en Ethiopie [44,45].
Le tatouage implique parfois l’utilisation des instruments tranchants, non stérilisés et parfois
les personnes avec ce mode de vie utilisent les mêmes instruments non stérilisés pourtant
pouvant être contaminés par les liquides biologiques, en l’occurrence par du sang.
Les donneurs de sang réguliers avec moins de dons seraient aussi exposés. Dans une étude
menée par Maucler CP et al [38] à Bangui sur l’évolution de l’incidence de l’hépatite B chez
les donneurs de sang régulier, l’incidence des HVB et HVC était croissante de 2015 à 2019. Il
a aussi trouvé une prédominance masculine (95% d’hommes) et un jeune âge comme facteur
de risque [40, 41,42].
L’alcool a été aussi signalé comme facteur de risque, selon l’étude menée par Andrew
Scheibe et al sur la prévalence des hépatites B, C et HIV parmi des populations qui
consomment de substances stupéfiantes dans 7 villes d’Afrique du Sud (36). Ils ont trouvé que
82 % ont déclaré avoir consommé de la drogue au cours du dernier mois, notamment l'alcool
était la substance consommée la plus fréquemment signalée (46 %) et l'héroïne venait en
second lieu (33 %). Ceci corrobore de nombreuses autres études antérieures sur la thématique.
La consommation de substances est donc un comportement à risque car les risques de VIH et
d'hépatite virale liés à l'héroïne sont largement liés à l'injection, les personnes héroïnomanes
s'injectant en moyenne quatre fois par jour. Ce comportement expose au partage de matériel
d’injection contaminé, et l’héroïne a été signalée comme la drogue la plus couramment
injectée selon de nombreuses études au monde [46, 47].
En RDC et dans beaucoup d’autres études africaines, il a encore été souligné la présence du
risque lié aux transfusions non sécurisées et aux scarifications.
Le risque transfusionnel est lié à l’insuffisance du circuit de sécurisation du don de sang par
manque de banques de sang, la multiplication des donneurs occasionnels mais aussi du
manque d’approvisionnement des tests précédant le don de sang. Aussi, la scarification sont
malheureusement liées aux pratiques traditionnelles encore fréquentes en Afrique noire.
CONCLUSION
En somme, l’infection par les virus des hépatites virales B et C demeure un problème majeur
de santé publique en Afrique subsaharienne, à l’instar des autres régions des autres parties du
monde. Les prévalences des hépatites virales B et C varient respectivement entre 1,6%-18,4%
et 0,6%-16% selon les auteurs et les régions.
Les principaux facteurs de risque en Afrique subsaharienne sont représentés par les rapports
sexuels non protégés, la transfusion non sécurisée ainsi que les scarification et tatouages.
La prévention demeure la stratégie la plus efficace pour contrôler avec succès ces infections
et devra nécessairement passer par le contrôle de tous ces facteurs de risque.
Plus particulièrement, pour le VHB, il faudra en plus renforcer les mesures de prévention
contre la transmission materno-infantile par le screening systématique des femmes enceintes
ainsi que la vaccination de tous les enfants à la naissance.
RECOMMANDATIONS.
- Approvisionner les structures des soins des vaccins monovalents pour les enfants
des mères atteintes d’hépatite B
2) Au personnel de santé.
3) Aux populations
3. Prévention et lutte contre l’hépatite virale : Cadre pour l’action mondiale. [cited 2021
Jan26];Availablefrom:https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/130013/
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5. Karoney MJ, Siika AM. Hepatitis C virus (HCV) infection in Africa: a review. Pan Afr
Med J [Internet]. 2013 Jan 31 [cited 2021 Jan 28];14.Available
from:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3612901/
13. Diallo Ali H. Séroprévalence de la co-infection par les virus B et C de l’hépatite chez les
donneurs de sang à Bamako. [Thèse]. Bamako : Université des Sciences, des Techniques
et des Technologies de Bamako, 2006 ; N°55.
14. Zarski JP. Influence du traitement sur l’évolution à long terme de l’hépatite chronique
B.Gastroentérol Clin Biol. 2010 ; 34 : 109-11.
15. Pol S. «Epidémiologie et histoire naturelle de l’hépatite B». Rev Prat. 2005; 55: 599-605.
16. Zarski JP, Leroy V. Le patient atteint d'hépatite chronique B non contrôlé. Gastroentérol
Clin Biol, 2008 ; 32 : 7–11.
17. Lemoine M, Thursz MR. Battlefield against hepatitis B infection and HCC in Africa. J
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