Vous êtes sur la page 1sur 72

https://lib.uliege.be https://matheo.uliege.

be

Mémoire, y compris stage professionnalisant[BR]- Séminaires


méthodologiques intégratifs[BR]- Mémoire : L'impact d'une séance de
"discharge education" sur les patients atteints de Broncho-Pneumopathie
Chronique Obstructive au CHU de Liège. Une étude de faisabilité randomisée

Auteur : RAEDTS, Emilie


Promoteur(s) : Guiot, Julien; Pétré, Benoît
Faculté : Faculté de Médecine
Diplôme : Master en sciences de la santé publique, à finalité spécialisée en pratiques avancées en
sciences infirmières
Année académique : 2018-2019
URI/URL : http://hdl.handle.net/2268.2/8523

Avertissement à l'attention des usagers :

Tous les documents placés en accès ouvert sur le site le site MatheO sont protégés par le droit d'auteur. Conformément
aux principes énoncés par la "Budapest Open Access Initiative"(BOAI, 2002), l'utilisateur du site peut lire, télécharger,
copier, transmettre, imprimer, chercher ou faire un lien vers le texte intégral de ces documents, les disséquer pour les
indexer, s'en servir de données pour un logiciel, ou s'en servir à toute autre fin légale (ou prévue par la réglementation
relative au droit d'auteur). Toute utilisation du document à des fins commerciales est strictement interdite.

Par ailleurs, l'utilisateur s'engage à respecter les droits moraux de l'auteur, principalement le droit à l'intégrité de l'oeuvre
et le droit de paternité et ce dans toute utilisation que l'utilisateur entreprend. Ainsi, à titre d'exemple, lorsqu'il reproduira
un document par extrait ou dans son intégralité, l'utilisateur citera de manière complète les sources telles que
mentionnées ci-dessus. Toute utilisation non explicitement autorisée ci-avant (telle que par exemple, la modification du
document ou son résumé) nécessite l'autorisation préalable et expresse des auteurs ou de leurs ayants droit.
!

L’IMPACT D’UNE SÉANCE DE « DISCHARGE EDUCATION » SUR LES


PATIENTS ATTEINTS DE BRONCHO-PNEUMOPATHIE CHRONIQUE
OBSTRUCTIVE AU CHU DE LIÈGE. UNE ÉTUDE DE FAISABILITÉ
RANDOMISÉE.

Mémoire présenté par Emilie RAEDTS


en vue de l’obten4on du grade de
Master en Sciences de la Santé publique
Finalité spécialisée en pra4que avancée en sciences infirmière
Année académique 2018-2019
!

L’IMPACT D’UNE SÉANCE DE « DISCHARGE EDUCATION » SUR LES


PATIENTS ATTEINTS DE BRONCHO-PNEUMOPATHIE CHRONIQUE
OBSTRUCTIVE AU CHU DE LIÈGE. UNE ÉTUDE PILOTE
RANDOMISÉE.

Mémoire présenté par Emilie RAEDTS


en vue de l’obten4on du grade de
Master en Sciences de la Santé publique
Finalité spécialisée en pra4que avancée en sciences infirmière
Année académique 2018-2019
Promoteur: Guiot Julien, MD PhD
Co-promoteur: Pétré Benoit, Ph D
Remerciements

Je 4ens à remercier très sincèrement mon


promoteur, M. Julien Guiot, et copromoteur, M.
Benoît Pétré, pour m’avoir soutenu et réorienté
dans les difficultés rencontrées lors de la
rédac4on de ce mémoire.

Je souhaite remercier Mme Nadia Dardenne pour


ses conseils avisés en ma4ère de sta4s4ques et
Mme Sylvie Streel pour la construc4on de
l’échan4llon randomisé.

Je remercie par4culièrement ma soeur pour


avoir relu mes innombrables travaux.

Merci à mon compagnon pour son aide, mes


parents et mes amis sans lequel je n’aurais pu
finir.
Liste d’abréviaKons

BPCO: broncho-pneumopathie chronique obstruc4ve


CAT : COPD Assesment Test (ques4onnaire de qualité de vie)
DLCO: test de diffusion du CO
ETP: éduca4on thérapeu4que du pa4ent
GC : groupe contrôle
GI: groupe interven4on
GOLD : Global Ini4a4ve for Chronic Obstruc4ve Lung Disease
VEMS: volume expiratoire maximum par seconde
VQ11: ques4onnaire de l’état BPCO
1. Préambule: ...................................................................................................................1
2. Introduc4on: .................................................................................................................2
2.1. La Broncho-Pneumopathie Chronique Obstruc4ve: .........................................2
a. La défini4on .........................................................................................................2
b. É4ologie ...............................................................................................................3
c. Épidémiologie ......................................................................................................4
d. Impact économique ............................................................................................5
2.2. Prises en charge de la BPCO ...................................................................................... 5
a. Recommanda4ons (de la préven4on primaire à quaternaire) ...........................5
b. Place de l’ETP .....................................................................................................6
c. L’ETP en BPCO ......................................................................................................6
d. Intérêt de la discharge educa4on ........................................................................7
2.3. Les expériences existantes de l’interven4on: ............................................................ 8
a. À l’étranger : .......................................................................................................8
b. En Belgique : ......................................................................................................9
2.4. Le cadre théorique: ..................................................................................................10
3. Ques4ons de recherche/objec4fs/hypothèses: .......................................................... 10
4. Matériel et méthodes: ................................................................................................11
4.1. Type d’étude: ..................................................................................................11
4.2. Popula4on étudiée: ........................................................................................11
4.3.1. Méthode d’échan4llonnage et échan4llon: ................................................12
4.3.2. Recrutement et procédure: ........................................................................13
4.4 Descrip4on de la prise en charge classique et de l’interven4on: ...................14
4.5. Paramètres étudiés et ou4ls de collecte de données: ....................................16
4.6. Analyse et traitement des données: ...............................................................20
4.7 Aspects éthiques et RGPD: ..............................................................................20
5. Résultats .....................................................................................................................21
5.1. Descrip4on de l’échan4llon ............................................................................21
5.2. Présenta4on des résultats ..............................................................................22
6. Discussion et perspec4ves .......................................................................................... 28
6.1. Principaux résultats ........................................................................................28
a. Rappel de l’objec4f et du design d’étude ..........................................................28
b. Caractéris4ques de l’échan4llon .......................................................................29
c. Évolu4on des variables dépendantes ................................................................30
d. Limites et forces de l’étude ...............................................................................31
e. Perspec4ves d’avenir .........................................................................................33
7. Conclusion ..................................................................................................................34
Bibliographie: ..................................................................................................................36
Annexes: ......................................................................................................................... 40
Annexe 1: ques4onnaire de qualité (VQ11) ..........................................................40
Annexe 2 : ques4onnaire de l’état de santé BPCO (CAT) .......................................41
Annexe 3: le ques4onnaire de connaissance de Nguyen ......................................42
Annexe 4: la déclara4on des étapes du puff .........................................................43
Annexe 5: ques4onnaire d’ajtude .......................................................................44
Annexe 6: ques4onnaire d’adhérence thérapeu4que (échelle de MARS) .............45
Annexe 7 : La demande au comité d’éthique avec accepta4on du comité des
enseignants .....................................................................................................................46
Annexe 8 : lekre d’informa4on et de consentement à des4na4on du pa4ent .....47
Annexe 9 : document d’assurance pour l’étude ....................................................54
Annexe 10 : lekre d’accepta4on du comité d’éthique ...........................................55
Annexe 11: anamnèse réalisé auprès du pa4ent ..................................................56
Annexe 12: Document du 4tre provisoire du mémoire 2017-2018 ......................59
Résumé
IntroducKon: les pa4ents akeints de bronchopneumopathie chronique obstruc4ve ont un
risque élevé de réadmissions précoce suite aux exacerba4ons. Outre l’impact significa4f sur
le budget des soins de santé, ces réadmissions ont un effet néga4f sur la qualité de vie des
pa4ents. La discharge educa,on permet des bénéfices importants : des études es4ment une
diminu4on d’environ 40% du taux de réhospitalisa4on (Bourbeau, 2003 & Osterlund
Efraimsson, 2009). La discharge educa,on est une opportunité pour le pa4ent de vérifier ou
renforcer les compétences en ma4ère d’éduca4on thérapeu4que.
Matériel et méthode: l’objec4f principal de ceke étude est d’évaluer l’influence d’une
proposi4on de discharge educa,on sur le taux de réadmission afin de réduire au maximum
ce retour prématuré à l’hôpital. L’objec4f secondaire est également d’évaluer l’influence de
l’interven4on sur la qualité de vie, l’état de santé, les connaissances sur la maladie, le savoir-
faire, le savoir-être et l’adhérence thérapeu4que. La technique d’évalua4on se porte
principalement sur des ques4onnaires qui mesurent chaque variable telle que le CAT, VQ11,
Ques4onnaire de connaissance de Nguyen, Déclara4on des étapes des puffs, ajtude et
MARS, ils seront expliqués dans le mémoire. Ceke étude longitudinale et randomisée,
réalisée entre le 1er mars et le 16 juin 2019, inclut 30 pa4ents (17 hommes, 13 femmes, agés
d’environ 70 ans, 5 pa4ents en stade II, 21 pa4ents en stade III, 4 pa4ents en stade IV)
hospitalisés pour une exacerba4on au CHU de Liège (site Sart-Tilman). Les données ont été
collectées par ques4onnaire avec présence de l’enquêteur. L’étude est longitudinale avec un
T1 (2-3 jours avant la sor4e) et T2 (à 30 jours ± 7 jours près). Une présenta4on des données
est montrée sous forme de tableau via des tests de T-student, Mann-withney et tri croisé.
Une présenta4on de l’évolu4on des intergroupes et intragroupes est montrée en fonc4on
des tests de Mann-Withney et des rangs signés de Willcoxon. Les analyses sta4s4ques ont
été faites avec le logiciel R (v. 3.4.4.).
Résultats: l’échan4llon est non homogène entre les deux groupes, le groupe contrôle a 18
pa4ents et le groupe interven4on 12 au T1. Le groupe interven4on est plus touché par la
maladie, ils ont plus de comorbidités, un stade III et IV plus important, plus
oxygénodépendant et plus d’exacerba4on par an. Trois personnes ont été réadmises dans le
groupe contrôle et cinq dans le groupe interven4on. Une évolu4on des connaissances (p-
value>0.05), de l’ajtude (p-value<0.05), de l’adhérence thérapeu4que (p-value>0.05) et de
l’u4lisa4on du puff (p-value>0.05) ont été observées avec une tendance qui se dessinent.
Aucune différence d’évolu4on n’a été montrée en intergroupe.
Discussion: au vu des principales limites méthodologiques rencontrées dans ce mémoire
(taille d’échan4llon réduite, critère d’homogénéité des groupes non rencontrés), il n’est pas
possible de 4rer de conclusion sur l’intérêt de la discharge educa,on des pa4ents BPCO
hospitalisés pour exacerba4on. Ceke étude doit être considérée comme une étude de
faisabilité, montrant qu’une telle étude (interven4on et design évalua4f) peut-être menée à
plus large échelle en améliorant le design, en prenant en considéra4on les difficultés
rencontrées.
Mots-clés: BPCO; Discharge educa4on ; infirmière; pra4que avancée; GOLD; réadmission
Abstract

IntroducKon: Pa4ents with Chronic Obstruc4ve Pulmonary Disease have a high risk of early
readmissions following exacerba4ons. In addi4on to the significant impact on health care
budget, these readmissions have a nega4ve effect on the quality pa4ents’ life. The discharge
educa4on allows significant benefits, studies es4ma4ng a decrease of approximately 40% in
readmission rates (Bourbeau, 2003 & Osterlund Efraimsson, 2009). This is an opportunity for
the pa4ent to take advantage of it to verify or reinforce therapeu4c educa4on skills.
Material and method: The main objec4ve of this study is to evaluate the influence of the
discharge educa4on proposal on the readmission rate in order to minimize this premature
return to hospital. The seconde purpose is to evaluate the influence of the interven4on on
the quality of life, the state of health, the desease’s knowledge, the know-how, the well-
being and the therapeu4c adherence. The evalua4on technique focuses mainly on
ques4onnaires that measure each variable such as CAT, VQ11, Nguyen Knowledge
Ques4onnaire, Statement of puff stages, ajtude and MARS, they will be explained in the
brief. This longitudinal and randomized study, conducted between March 1 and June 16,
2019, includes 30 pa4ents (17 men, 13 women, ± 70 years old, 5 stage II, 21 stage III, 4 stage
IV) hospitalized for an exacerba4on at the CHU of Liège (Sart-Tilman site). The data were
collected by ques4onnaire with the inves4gator’s presence. The study is longitudinal with a
T1 (2-3 days before the exit) and T2 (to 30J ± 7j). A data presenta4on is shown in tabular
form through T-student, Mann-withney and cross-sor4ng tests. A presenta4on of the
evolu4on of intergroups and intragroups is shown based on the Mann-Withney tests and
Willcoxon's signed ranks. Sta4s4cal analyzes were done with the R so{ware (see 3.4.4.).
Results: the sample is non-homogeneous between the two groups, the control group has 18
pa4ents and the interven4on group 12 with T1. The interven4on group is more affected by
the disease, they have more comorbidi4es, a higher stage III and IV, more oxygenated and
more exacerba4on per year. Three people were readmiked to the control group and five to
the interven4on group. An evolu4on of knowledge (Pvalue> 0.05), ajtude (Pvalue <0.05),
therapeu4c adherence (Pvalue> 0.05) and puff (Pvalue> 0.05) were observed with a trend
that emerging. No difference in evolu4on was shown in intergroup.
Discussion: in view of the main methodological limita4ons encountered in this thesis
(reduced sample size, homogeneity criterion of groups not met), this is not possible to draw
conclusions on the interest of the discharge educa4on of COPD pa4ents hospitalized for
exacerba4on. This study should be considered as a feasibility study, showing that such a
study (interven4on and evalua4ve design) can be carried out on a larger scale by improving
the design, taking into account the difficul4es encountered.
Keywords: COPD; Discharge educa4on; nurse; advanced prac4ce; GOLD; readmission
1. Préambule:

Dans le monde, près de 251 millions de personnes souffrent de broncho-pneumopathie


chronique obstruc4ve appelée BPCO (OMS,2017). Selon le dernier rapport de l’ins4tut de
santé publique de Belgique, la popula4on adulte ayant des maladies respiratoires
obstruc4ves chroniques est es4mée à environ 4% (asthme non inclus) et reste stable depuis
2008. La prévalence augmente jusqu’à 9,5% après 75 ans. La Wallonie semble la région belge
la plus touchée avec 5.2% (Ins4tut de Santé publique, 2013). Le nombre de nouveaux cas
dans le monde devrait doubler voire tripler d’ici 10 ans (OMS,2017). L’affec4on si non
contrôlée provoque des exacerba4ons, c’est-à-dire une aggrava4on des symptômes existants
pendant plus de 24h, celles-ci entrainent des hospitalisa4ons plus fréquentes et rapprochées
(Debrus, 2017). Les exacerba4ons entrainent une altéra4on plus rapide de la fonc4on
respiratoire, la qualité de vie des pa4ents s’en ressent diminuée par une diminu4on dans
l’ac4vité quo4dienne (Corhay, 2019). Il est es4mé selon une étude française que 40% des
personnes développent un congé d’invalidité ou de maladie de longue durée (Soriano, 2017).
Selon une étude du KCE, les maladies chroniques respiratoires ont un coût de 100 milliards
d’euros en Europe (KCE, 2012). Selon une étude des mutualités libres, les dépenses de la
BPCO ont augmenté de 126 millions en 3 ans, c’est-à-dire une hausse de 44%. La dépense
moyenne par an d’un BPCO est de 9057€, une hausse de 25% en 3ans entre 2010 et 2013
(Karakya, 2013). À l’heure actuelle de l’accrédita4on et de la diminu4on du budget accordé
aux soins de santé, les réadmissions précoces ont un coût pour l’hôpital et altère l’indicateur
de qualité. Ces différents constats font clairement entrer la prise en charge des pa4ents
akeints de BPCO comme une ques4on majeure de santé publique. Différentes ini4a4ves de
prise en charge interna4onales des pa4ents BPCO existent. En terme de préven4on
secondaire, il y a un problème dans le dépistage, car environ 2/3 des cas sont non
diagnos4qué dû essen4ellement aux personnes fumeuses qui banalisent leur toux et leur
expectora4on (Soriano, 2017; Darmon, 2014 & Debrus, 2017). Il en résulte une majorité de
pa4ents qui se présente à un stade avancé lorsqu’il consulte pour ce problème de santé pour
la première fois chez le médecin traitant ou le pneumologue. En Belgique, l’offre de
préven4on se situe principalement au niveau ter4aire par un traitement pharmacologique et
non pharmacologique reconnu (Debrus, 2017).

1
Diverses études interna4onales ont montré l’intérêt d’un programme d’éduca4on
thérapeu4que du pa4ent BPCO permekant de réduire la longueur de séjour hospitalier sur le
risque de réadmission après la sor4e d’hospitalisa4on, des coûts et une améliora4on de la
qualité de vie. (Burgel, 2012; OMS, 2019; Soriano, 2017 & Santé publique France, 2017).
Dans ce mémoire, il est proposé une étude pilote Liégeoise originale qui consiste à intégrer
l’éduca4on thérapeu4que au pa4ent BPCO à certains moments clés de sa prise en charge en
charge à savoir avant la sor4e d’hospitalisa4on pour cause d’exacerba4on. Il s’agit de saisir
l’opportunité pour les pa4ents hospitalisés de vérifier/consolider leur acquis en ma4ère
d’éduca4on thérapeu4que du pa4ent.

2. IntroducKon:

2.1. La Broncho-Pneumopathie Chronique ObstrucKve:

a. La définiKon

Selon la société américaine Global Ini4a4ve for chronic Lung Disease (GOLD) : « La
bronchopneumopathie chronique obstruc4ve (BPCO) est une maladie fréquente, qui peut
être pré- venue et guérie, caractérisée par la persistance de symptômes respiratoires et une
gêne à l’écoule- ment de l’air secondaires à des anomalies des voies aériennes et/ou des
alvéoles résultant d’une ex- posi4on importante à des par4cules ou des gaz nocifs. La gêne
chronique à l’écoulement de l’air caractéris4que de la BPCO est due à un mélange de
pathologies affectant les pe4tes voies aériennes (par ex., une bronchiolite obstruc4ve) et de
destruc4on du parenchyme (emphysème), dont la part rela4ve varie d’un sujet à l’autre
» (GOLD, 2017). L’ou4l d’analyse GOLD (ou Global ini4a4ve for chronic Obstruc4ve Lung
Disease) ABCD (image 1) catégorise le pa4ent selon le mMRC, CAT, antécédents
d’exacerba4ons et exacerba4ons avec hospitalisa4on ou non. La spirométrie sert au
diagnos4c, au pronos4c et à la mise en place du traitement. L’ancienne classifica4on allant de
0 à IV (image 2) se basait uniquement sur le VEMS, les symptômes et l’insuffisance cardiaque
(GOLD, 2017). Plusieurs phénotypes de la BPCO sont iden4fiés tels que le phénotype BPCO -
exacerba4ons fréquentes, le phénotype BPCO-emphysème et le phénotype BPCO-asthme en
fonc4on du type de BPCO les symptômes, le diagnos4c, le traitement et le pronos4c ne
seront pas les mêmes (Nguyen, 2015). La bronchite chronique est un des symptômes où il y a
une sécré4on importante de mucus et de la toux pendant plus de 3 mois par an pendant
deux années consécu4ves, entrainant une hyperplasie de la paroi bronchique.

!2
Image 1 : Classifica4on GOLD ABCD Image 2: Ancienne classifica4on GOLD de
(GOLD, 2017) 2011 (Chabot, 2014)

Un autre symptôme est l’emphysème qui est un élargissement anormal des espaces aériens
au-delà de la bronchiole terminale et une destruc4on des parois alvéolaires sans avoir de
fibrose. Elle est lié à un déséquilibre entre facteurs destructeurs et protecteurs du
parenchyme pulmonaire (khairi, 2015). Le symptôme principal est la dyspnée ou difficulté à
respirer. La défini4on de l’exacerba4on est : « une augmenta4on du volume des
expectora4ons, un changement de couleur et/ou une aggrava4on de la dyspnée » (Debrus,
2017). Lors d’un consensus, une autre défini4on a été proposée se rapportant plutôt sur les
faits : une aggrava4on de l’état respiratoire par rapport à l’état habituel du pa4ent tel que la
toux, l’expectora4on, la dyspnée, avec une obliga4on d’adapter le traitement (Rodrigez-
Roisin, 2000).

b. ÉKologie

Les différentes causes de la BPCO sont des inhala4ons de fumées dont la plus incidente qui
est le tabac mais également : la pollu4on atmosphérique, les infec4ons respiratoires et les
risques professionnels (Khairi, 2015 & Corhay, 2006). En Belgique, il n’a pas été prouvé que le
niveau d’urbanisa4on avait une influence sur l’affec4on (Ins4tut de Santé Publique, 2013).
Quant aux causes de l’exacerba4on infec4euse, cela peut-être dû à des bactéries telles que
l’Haemophilius influenza, le streptococcus pneumoniae et le moraxella catarrhalis. Les
exacerba4ons non infec4euses sont akribuées aux mul4comorbidités des pa4ents ou
d’origine idiopathique ou à un pic de pollu4on (Corhay, 2006). D’autres facteurs de risques
tels que vivre dans un pays à faible revenu, l’exposi4on à la pollu4on intérieure de l’habitat,

!3
le statut socio-économique (comprenant le revenu, le niveau d’éduca4on et le nombre de
personnes sous le même toit), l’âge(+ de 60 ans), le sexe (homme), le régime alimentaire, la
charge de par4cule dans l’air, le pic d’ozone et les infec4ons respiratoires durant l’enfance
sont des facteurs favorisants la BPCO (Lamprecht, 2011). L’hypothèse épigéné4que de la
pathogenèse de Barker (Developmental Origin of Health and diseases ou DOHaD) explique
que durant tout le développement de l’embryon au bambin, l’environnement l’entourant va
influencer la santé en prédisposant le futur adulte à certaines maladies comme la BPCO ou le
diabète par exemple (Barker, 1986 & Stern, 2007).

c. Épidémiologie

Dans le monde, environ 251 millions de personnes souffrent de Bronchopneumopathie


chronique obstruc4ve. Les pays en voie de développement sont les plus touchés (OMS,
2017). L’incidence de la maladie risque de doubler voir tripler dans les 10 années à venir à
l’échelle mondiale (OMS,2017). En Europe, 23 millions de personnes sont concernées. Ceke
affec4on touche environ 4% de la popula4on adulte belge (ISP,2013). La prévalence semble
rester stable en Belgique depuis 2008 selon les rapports de l’ins4tut de santé publique (ISP,
2013).
Le nombre moyen d’exacerba4ons par pa4ent BPCO est de 2,2 ± 2,2 par année (Chabot,
2014). Ce nombre signifie que le pa4ent est dans la possibilité de les gérer au domicile, les
exacerba4ons nécessitant une hospitalisa4on sont en moyenne de 0,6 par personne
(Karakaya, 2013).
En Belgique, le nombre d’hospitalisa4ons pour BPCO a augmenté entre 2010 et 2013 passant
de 20944 à 28426. La durée moyenne de séjour a également augmenté passant de 10,9 à
13,4 jours (Karakaya, 2013). Selon une étude anglaise, le taux de réadmission précoce est aux
alentours de 33% à 30 jours après la sor4e (Johnson-Warrington, 2016).

Quant au nombre de personnes akeintes de BPCO décédées en 2015, il était de 3,51 millions
dans le monde (OMS,2017). Elle est actuellement la 4e cause mondiale de décès (Debrus,
2017). Au sein de l’Union européenne, le nombre de décès est de 230000 en 2008 (BPCO-
asso, 2019).Lors d’une hospitalisa4on pour exacerba4on, le taux de mortalité se situe entre 8
et 23% (Corhay, 2006). La sévérité de l’exacerba4on va impacter le taux de survie (Corhay,
2006).

!4
Les conséquences pour l’individu sont une diminu4on de sa qualité de vie, du bien-être,
diminu4on de l’ac4vité physique, une augmenta4on du taux de mortalité et morbidité
(Debrus, 2017).

d. Impact économique

En ce qui concerne la collec4vité, le coût direct et indirect de la pathologie est de 100


milliards d’euros pour tous les pays en Europe (KCE,2012;Global ini4a4ve for chronic
obstruc4ve long disease, 2018 & Wong, 2008). Selon une étude belge, les dépenses
consacrées à la BPCO sont de 414 millions € en 2013, c’est la 4e plus grande dépense avant
celle du cancer. La dépense moyenne par an d’un BPCO est de 9057€, une hausse de 25% en
3ans entre 2010 et 2013 (Karakya, 2013). En effet, l’évolu4on de la maladie entraine une
augmenta4on du budget de santé dû aux hospitalisa4ons, aux consulta4ons, aux
médicaments, à la revalida4on, aux soins à domicile, aux jours de travail perdus et aux
congés maladies voir à la mise en invalidité professionnelle (Chabot, 2014 & Soriano, 2015).
La BPCO peut être considérée comme un enjeu majeur de santé publique au vu d’ampleur du
problème actuel et à venir et des conséquences socio-économiques sanitaires individuelles
et collec4ves.

2.2. Prises en charge de la BPCO

a. RecommandaKons (de la prévenKon primaire à quaternaire)

La préven4on primaire consiste en plusieurs ac4ons comme la vaccina4on contre la grippe et


le pneumocoque, mais aussi l’arrêt du tabac précoce et l’ac4vité physique régulière (GOLD,
2017).
La préven4on secondaire est un dépistage précoce des fumeurs ou anciens gros fumeurs via
la spirométrie (l’examen de référence) pour diagnos4quer. Selon une étude française, la
BPCO est sous-diagnos4quée par un manque de connaissances globales du public ou
d’accessibilité à la spirométrie (Chambellan, 2014). Une fois diagnos4qué, l’individu est pris
en charge par le médecin.
La préven4on ter4aire a pour but d’agir sur les symptômes via le traitement médicamenteux
et non médicamenteux. Le traitement non médicamenteux est avoir une hygiène de vie
correcte (ac4vité physique régulière, arrêt du tabac, alimenta4on riche en fruits et légumes),
la revalida4on pulmonaire et l’éduca4on thérapeu4que du pa4ent. Tandis que les

!5
traitements médicamenteux sont basés sur des puffs de cor4costéroïde inhalé,
bronchodilatateur (SABA, LAMA, LABA) , an4bio4ques, cor4sone et la chirurgie réductrice de
l’emphysème (GOLD, 2017 & Debrus, 2017).
La prise en charge quaternaire est un support de soins pallia4fs, soins de fin de vie et soins
hospitaliers, oxygénothérapie (GOLD, 2017). L’appari4on de nouveaux traitements comme la
trithérapie permet de diminuer le nombre d’exacerba4ons et de donner plus d’espoir vers
une améliora4on de la qualité de vie (Corhay, 2019). En ce qui concerne le niveau de preuve
du GOLD, le traitement pharmacologique est de niveau de preuve A (bronchodilatateur,
médicament pour le sevrage tabagique, glucocor4costéroides, an4bio4ques, vaccin contre la
grippe, la revalida4on pulmonaire, l’oxygène à la maison) ainsi que la cessa4on tabagique,
l’éduca4on de la ges4on des exacerba4ons et le vaccin contre le pneumocoque est de
niveau B. Les an4tussifs et les mucoly4ques sont de preuves D (Leuenberger, 2002).
Toutefois, forcé de constater un problème de taux d’observance thérapeu4que qui est de
50% pour les pa4ents BPCO, il est nécessaire de trouver des idées novatrices (Bender, 2006 &
WHO, 2010).

b. Place de l’ETP

D’après l’O.M.S., « l’éduca4on thérapeu4que du pa4ent (ou ETP) vise à aider les pa4ents à
acquérir ou maintenir les compétences dont ils ont besoin pour gérer au mieux leur vie avec
une maladie chronique ». Celle-ci se fait durant la prise en charge du pa4ent et con4nue,
des ac4vités conçues pour conscien4ser, informer sur les comportements adaptés pour eux
(O.M.S., 1998). L’objec4f est d’établir des connaissances, de développer l’autosoins et des
compétences d’adapta4ons (HAS, 2007). L’objec4f est de créer un partenariat soignant/
soigné centré sur les besoins du pa4ent. L’op4que est que le pa4ent devienne expert de sa
maladie en renforçant ses capacités à prendre en charge sa maladie au jour le jour (self-
management). L’ETP fait par4e intégrante des recommanda4ons du GOLD (GOLD,2018).

c. L’ETP en BPCO

L’ETP dans la BPCO permet de comprendre sa maladie et son traitement, d’apprendre


différentes techniques d’inhala4on, de respira4on ou de toux, la ges4on de l’ac4vité
physique, du sevrage tabagique, mais aussi le sou4en émo4onnel, ges4on de l’anxiété, du
stress et de l’environnement (Pauwels, 2001). Les ac4ons mises en place dans différentes

!6
études sont : apprendre à expectorer et respirer, l’exercice physique, des exercices de
relaxa4on et des muscles thoraciques, l’arrêt du tabac, l’augmenta4on des connaissances sur
la maladie, les traitements et les effets secondaires, les symptômes de la maladie (Osterlund
Efraimsson, 2008 & Rootmensen, 2007). Les critères de qualité de l’éduca4on sont : un
partenariat soignant/soigné, être centré sur la personne et son entourage avec des objec4fs
spécifiques, des faits scien4fiques fondé sur la likérature, inclus dans le traitement et la
prise en charge, faire par4e de la vie quo4dienne du pa4ent, processus con4nu, définir les
besoins et l’environnement du pa4ent, se construire avec le pa4ent et les proches, le faire en
fonc4on du profil culturel et de son niveau d’éduca4on du pa4ent, mul4professionnelle et
mul4disciplinaire, évaluée le processus de l’ETP individuellement et un personnel formé
(HAS, 2007). Le programme est personnalisé, il peut consisté en différentes ac4ons
personnalisées comme des conseils d’ac4vité physique, promouvoir un comportement posi4f
de santé et un sou4en pour la ges4on de leur maladie (Johnson-Warrington, 2016 &
Lainscak, 2013). Ceke approche permet des bénéfices importants, des études es4ment une
diminu4on d’environ 40% du taux de réhospitalisa4on (Bourbeau, 2003 & Osterlund
Efraimsson, 2009). Il est akendu que le pa4ent comprenne l’u4lisa4on de ses médicaments
(Pauwels, 2011). Les obstacles mis en évidence par l’OMS en ce qui concerne les
programmes d’ETP sont le manque de ressources humaines, la tradi4on et cultures des
professions soignantes, le travail d’équipe insuffisant, la mo4va4on insuffisante au sein des
ins4tu4ons et parmi les responsables poli4ques et les professionnels de la santé, la difficulté
à assurer une évalua4on valide, le manque de centres de forma4on et le manque de
ressources financières (OMS, 1998). L’ETP peut-être considéré comme de la préven4on
ter4aire par le chercheur, car la maladie est déjà présente. Il faut apprendre aux personnes à
mieux vivre avec leur maladie pour en améliorer la qualité. L’éduca4on thérapeu4que
semble le meilleur choix, car elle fait par4e intégrante de la préven4on ter4aire et éduque
des personnes akeintes par la pathologie qui en ont besoin.

d. Intérêt de la discharge educa,on

Compte tenu de nombreuses hospitalisa4ons et réhospitalisa4ons des pa4ents BPCO pour


exacerba4on, il s’agit d’une opportunité de profiter de ce passage pour vérifier ou renforcer
les acquis en ma4ère d’éduca4on thérapeu4que du pa4ent. Dans ce sens, la discharge
educa4on prend tout son sens. On entend par « discharge educa4on » l’éduca4on proposée
au pa4ent avant sa sor4e de l’hôpital (d’Ivernois, 2017). Il s’agit de moments d’opportunité

!7
pour le pa4ent, courts, mais qui permekent d’avoir des bénéfices poten4els importants sur
la santé de l’individu et les risques de réhospitalisa4on précoce. Des études récentes ont
montré une réduc4on des réadmissions précoces. Ils permekent d’augmenter le nombre de
jours à la maison entre deux admissions à l’hôpital, des effets bénéfiques sur la qualité de vie
et réduire toutes les causes d’hospitalisa4ons des pa4ents chroniques (Johnson-Warrington,
2016, Lawlor, 2009 & Lainscak, 2013). La personne responsable de la discharge devient une
personne de référence pour le malade. Ceke personne est un contact ressource pour le
pa4ent et peut-être contacté pour des conseils ou ques4ons (Lainscak, 2013, Lawlor, 2009 &
Johnson-Warrington, 2016).

2.3. Les expériences existantes de l’intervenKon:

a. À l’étranger :

Les expériences de discharge educa4on sont peu connues et réalisées en Belgique, mais
certains pays comme les Pays-Bas ou le Royaume-Uni sont plus avancés. Ils ont développé
des postes d’infirmiers de liaison ou de pra4que avancée qui ont dans leurs fonc4ons, ceke
charge ou mission d’éduca4on thérapeu4que à la discharge du pa4ent.(Vrijhoef, 2007 &
Fletcher, 2013). Elles ont une reconnaissance légale via des forma4ons. Ces infirmières ont
plusieurs missions auprès de la personne comme amplifier les compétences du pa4ent,
ges4on des exacerba4ons légères à modérées via des protocoles, l’adapta4on du traitement,
la détec4on de problèmes de santé poten4els ou réels ou encore pour les effets secondaires
de médicaments, con4nuité des soins, conseils de vie (Fletcher, 2013; Vrijhoef, 2000 &
Vrijhoef 2007). Les plans de soins sont individualisés pour chaque personne en fonc4on de
ses besoins (Fletcher, 2013 & Spencer, 2013). Les études ont montré une diminu4on du taux
de réadmission et d’exacerba4on ainsi qu’une diminu4on du coût des soins de santé (De
Haan, 2008; Fletcher, 2013; Spencer, 2013; Vrijhoef, 2000 & Vrijhoef 2007). En Belgique,
ceke fonc4on n’existe pas officiellement. L’éduca4on thérapeu4que du pa4ent n’est pas
formalisée et est laissée au bon vouloir des équipes qui sont déjà surchargés, en perpétuelle
recherche de temps et en sous-effec4f. Cela laisse imaginer que la place de l’ETP est difficile
à intégrer auprès du personnel déjà existant en salle.

!8
b. En Belgique :

En Belgique, ce qui se rapproche le plus de l’ETP actuellement est la revalida4on pulmonaire.


Selon Nici et son équipe, elle est définie comme suit : « la réhabilita4on pulmonaire est un
ensemble de soins personnalisés, basés sur des évidences scien4ques, dispensés par une
équipe mul4disciplinaire à des pa4ents akeints d’une maladie respiratoire chronique, qui
sont symptoma4ques et ont souvent des ac4vités de la vie quo4dienne diminuées. […] a
pour objec4f de réduire les symptômes respiratoires, améliorer l’intégra4on sociale et
réduire les coûts de santé en stabilisant ou en réduisant les manifesta4ons de la maladie
» (Nici, 2006). Elle est indiquée pour les BPCO du stade 2 si le VEMS est < 80% et un rapport
de VEMS/CV < 70%. Les contre-indica4ons sont le manque de mo4va4on, les troubles
psychiatriques et une incapacité à réaliser les exercices (Katsura, 2004). L’équipe de
revalida4on d’Esneux est composée d’un médecin pneumologue spécialisé en réhabilita4on
pulmonaire, de plusieurs kinésithérapeutes, un ergothérapeute, un nutri4onniste, un
psychologue et un assistant social (Corhay, 2008). Ce qui est réalisé en revalida4on est le
réentraînement à l’effort, le renforcement des muscles spécifiques, gymnas4que et
assouplissement, kinésithérapie respiratoire, mesures diété4ques, sevrage tabagique et
l’éduca4on thérapeu4que. En terme d’éduca4on thérapeu4que, il est écrit que cela permet
d’augmenter les connaissances de la personne pour gérer sa maladie, des sessions sont
données de manière individuelle ou collec4ve. Les thèmes abordés sont le traitement, la
ges4on de l’oxygène, des techniques d’économie d’énergie, de relaxa4on, de respira4on, de
nutri4on, de voyage, de nutri4on, ges4on du stress, sexualité, conduite en cas d’urgence et la
fin de vie. Le VEMS n’est pas amélioré, mais différents tests sont posi4fs avec une
améliora4on de la distance parcourue, score de dyspnée et de qualité de vie (Corhay, 2008).
Elle se passe en 2x 3mois par an à raison de 2-3H par séance, 2 à 3 fois par semaine.
Toutefois, force est de constater que bon nombre de pa4ents remplissant les critères
d’admission ne profitent pas de ceke offre de revalida4on (seulement 13 personnes sur 30
de l’étude y ont été) et un certain pourcentage l’arrête en cours de route (sur ces 13
personnes, 5 ont arrêté d’y aller). Développer une offre de préven4on basée sur une
discharge pour les pa4ents BPCO hospitalisés pour exacerba4on semble un projet per4nent
dans le contexte belge, car permekrait d’être proposé systéma4quement et de profiter dans
la mesure du possible.

!9
2.4. Le cadre théorique:

Le cadre théorique pour la discharge educa,on prend des principes de l’aken4on cogni4ve,
de la ges4on d’émo4on durant l’appren4ssage et la mise en place en fonc4on des besoins
propres au pa4ent (d’Ivernois, 2017). Les critères de qualité de l’éduca4on thérapeu4que en
générale sont les suivants: structurer et formalisé l’interven4on, la créa4on d’un partenariat
entre soigné/soignant, un personnel formé, évaluer le processus et les effets, être centré sur
la personne ainsi que l’entourage en fonc4on du processus et de l’adapta4on de la maladie,
mais aussi des besoins objec4fs et subjec4fs personnels, être con4nue dans le temps, être
intégré aux soins et mul4professionnelle/mul4disciplinaire (HAS, 2007). Les critères de
qualité de la discharge educa4on sont: un diagnos4c éduca4f pour le retour à domicile en
prenant compte des essen4els du pa4ent en fonc4on de ses capacités à lui ou de l’entourage
tel que la prise de médicaments, réfec4on de pansements, régime, manipula4on d’appareils,
lui apprendre un minimum de compétences lui assurant sa sécurité en fonc4on de ses
capacités, un échange entre les personnes en vérifiant l’informa4on reçue via la
reformalu4on, l’u4lisa4on ou4l pédagogique adapté, un accompagnement régulier pour
évaluer l’applica4on des acquis au domicile afin de les réajuster si nécessaire et évaluer la
discharge educa4on sur un plan clinique et psychologique par le pa4ent et le soignant
(d’Ivernois, 2017, Johnson-Warrington, 2016 & Lainscak, 2013).
Quant au cadre d’évalua4on, il a été créé en se basant sur une série d’étude permekant la
meilleure méthodologie d’évalua4on et d’enquête tout en y incluant les paramètres
(Bourbeau, 2003; Johnson-Warrington, 2016; Lawlor, 2009; Vrijhoef, 2007). L’interven4on
est évaluée selon les 4 niveaux d’évalua4on d’une forma4on de D. Kirkpatrick: sa4sfac4on
interprétée par ce qu’il a aimé apprendre lors de l’interven4on, acquit ce qui comprend les
connaissances et la mo4va4on, la mise en place des nouvelles connaissances dans la vie
quo4dienne et les résultats qu’il soit dans la ges4on quo4dienne ou clinique (Leclerq, 2014).

3. QuesKons de recherche/objecKfs/hypothèses:

Les ques4ons de recherche sont les suivantes :


« Quel est l’effet de l’ajout d’une séance de discharge educa,on par rapport à la prise en
charge classique sur le taux de réadmission hospitalière des pa4ents BPCO admis pour
exacerba4on BPCO réalisé par un discharge coordinator au sein du CHU de Liège ? Quels sont
les effets sur l’état de la BPCO, l’ajtude, le savoir-faire, la compliance, la qualité de vie et les
connaissances sur la maladie chez le pa4ent ? »

!10
L’étude se basera sur un raisonnement déduc4f permekant de réfuter ou non les
hypothèses. L’hypothèse principale est que la discharge educa,on diminue le taux de
réadmission précoce pour exacerba4on des pa4ents BPCO. La seconde hypothèse de la
recherche est que l’ETP améliore les connaissances du pa4ent sur sa pathologie et le
traitement, le savoir-faire, le savoir-être, il y aura une meilleure compliance.

4. Matériel et méthodes:

4.1. Type d’étude:

Ceke étude est un projet pilote de type quan4ta4f expérimental. L’étude est expérimentale,
car il y a une interven4on d’éduca4on thérapeu4que directement sur le pa4ent avec une
scission de l’étude en deux groupes dis4ncts (contrôle et interven4onnel). L’étude est
longitudinale répar4e en deux temps où T1 est la première prise de contact et l’interven4on
pour le groupe interven4onnel. Le T2 est la reprise de contact à 30 jours après à +/- 7 jours
près pour effectuer le suivi et les mesures de l’impact de l’interven4on.

4.2. PopulaKon étudiée:

La popula4on étudiée est les pa4ents BPCO de stade II à IV selon la classifica4on GOLD au
sein du CHU de Liège et qui est hospitalisée pour exacerba4on. Le diagnos4c d’exacerba4on
a été établi par le médecin selon des critères de difficulté respiratoire, de condi4on
d’infec4on et déclin de la qualité de vie au quo4dien. Le choix de prendre les stades II à IV
dans le GOLD a été fait pour avoir des personnes qui ont des exacerba4ons et dont il est
possible d’avoir une améliora4on de la qualité de vie (Vrijhoef, 2008).

Critères d’inclusion:
• Stade II à IV dans l’ancien classement GOLD ou C à D dans le nouveau classement GOLD
• + 18 ans
• Mo4f d’hospitalisa4on est exacerba4on
• Parler français

Critères d’exclusion:
• Avoir un trouble mentale empêchant la collecte de données et/ou de pouvoir donner
l’informa4on (ex: démence, Alzheimer, problème d’addic4on à l’alcool ou la drogue,

!11
trouble de la mémoire à court terme, … ) (Osterlund Efraimsson, 2008; Vrijhoef, 2007;
Bourbeau, 2003 & De Haan, 2007).

4.3.1. Méthode d’échanKllonnage et échanKllon:

La méthode d’échan4llonnage est non probabiliste avec un échan4llonnage de commodité


où la sélec4on de la popula4on accessible est basée sur les critères d’inclusion ainsi que
l’accepta4on de l’étude. L’u4lisa4on non probabiliste, car il n’y a pas de liste représenta4ve
de qui est BPCO en Belgique et le chercheur aura à disposi4on les pa4ents répondant aux
critères au sein du CHU de Liège. Le chercheur s’est rendu dans les différents services 1 à 2x/
semaine pour collecter un maximum de personnes durant la période d’étude du 1 Mars au
16 juin 2019.

La randomisa4on a été réalisée par bloc de 5 pa4ents. Une liste de 120 chiffres a été créé et
a fait l’objet d’une randomisa4on par la fonc4on « aléa » ensuite les 5 premiers de ceke liste
seront dans le groupe contrôle (=GC) et les 5 suivants dans le groupe d’interven4on (=GI)
ainsi de suite, jusqu’au dernier chiffre. Le chiffre que les personnes auront eu sera donné par
ordre d’arrivée, c’est-à-dire que le 10e qui se présente et accepte l’étude aura le chiffre 10. Le
chiffre 10 sera son numéro d’étude. En fonc4on de ceke randomisa4on, il sera dans le GI ou
GC.

Le recrutement s’est déroulé de la manière suivante : prise de contact avec les médecins de
salle, l’inves4gateur est renseigné par les médecins des pa4ents présents pour exacerba4on
BPCO et sortants dans les deux jours, rencontre des pa4ents pouvant être inclus, explica4on
de l’étude et décision des personnes d’accepter ou non l’étude. Toutes les personnes
refusant sont répertoriées ainsi que le mo4f de refus.

!12
4.3.2. Recrutement et procédure:

T1: 0 à 3 jours
avant la sortie Pour chaque groupe, le chercheur va rencontrer les pa4ents BPCO qui
sont présents dans le service de cardiologie-pneumologie et
radiothérapie (-4AB), en infec4ologie (-1C) et en oncologie-pneumologie (+3B) du CHU au
Sart-Tilman. Ils ont été choisis, car ils sont les services premières lignes pour les
exacerba4ons BPCO lors du dispatching des urgences vers l’unité d’hospitalisa4on. Les
assistants informent des personnes correspondantes aux critères d’inclusion et exclusion. Le
pa4ent est sortant dans un ou deux jours. L’étude est expliquée au pa4ent. Selon l’adhésion
du pa4ent ou non, l’inves4gateur lui transmet une enveloppe avec un numéro qui
déterminera dans lequel groupe il sera. Dans ceke enveloppe se trouvent les documents à
signer pour l’étude acceptée par le comité d’éthique du CHU. Au même moment,
l’inves4gateur complète les différents ques4onnaires en face à-face avec le pa4ent: le
ques4onnaire de qualité de vie (VQ11) (Ninot, 2010), le ques4onnaire d’état de la BPCO
(CAT) (Glaxosmithkline group, 2012), le ques4onnaire de connaissances (Nguyen, 2005), la
déclara4on des étapes du puff (IPCEM,2007), le ques4onnaire d’adhésion thérapeu4que
(UPB-AVB,2017), le ques4onnaire d’ajtude face à la maladie (Renaud, 2011) et compléter
l’anamnèse.
S’il y a refus d’un pa4ent ou désistement lors de l’étude, le pa4ent l’expliquera en une
phrase.

T2: 30 jours après


l’hospitalisation

Deuxième prise de contact téléphonique avec le pa4ent pour remplir les ques4onnaires : le
ques4onnaire de qualité de vie (VQ11), le ques4onnaire d’état de la BPCO (CAT), le
ques4onnaire de connaissances, la déclara4on des étapes du puff, le ques4onnaire
d’adhésion thérapeu4que, le ques4onnaire d’ajtude face à la maladie et voir s’ils ont été
réadmis dans les 30 jours. Si c’est le cas, il faut récolter des données supplémentaires comme
durée avant de retourner à l’hôpital, durée de séjour, le mo4f.

!13
4.4 DescripKon de la prise en charge classique et de l’intervenKon:

La prise en charge classique:

Pour le moment, il n’y a personne de charger d’éduca4on thérapeu4que du pa4ent avant la


sor4e d’hospitalisa4on, cela est au bon vouloir des équipes de s’en occuper. Certaines
infirmières vont vérifier la prise des puffs, une forma4on a été réalisée auprès des personnes
concernées. Tout dépend du service dans lequel les pa4ents sont dispatchés dans un service
de pneumologie ou un autre, la charge de travail, l’appren4ssage et l’intérêt de l’agent à
comprendre le retour précoce de la personne. L’ETP est peu développée dans les services,
car il relève du choix du chef de salle. Certains médecins ou infirmières montrent l’u4lisa4on
correcte du puff lors de leur consulta4on ou de l’hospitalisa4on. Le kinésithérapeute leur
apprend une technique pour pouvoir expectorer plus facilement. Actuellement, aucune
ac4vité de discharge n’est faite avant la sor4e. Par la suite, au sein de la revalida4on
pulmonaire, ils mekent en place des séances d’ETP sur des sujets comme l’acquisi4on de
connaissances sur leur maladie, les techniques de relaxa4on, le traitement de la BPCO, la
nutri4on et les techniques de respira4on (Corhay, 2009).

L’intervention:

La prise en charge réalisée par le chercheur complèterait la classique en rajoutant une


séance d’éduca4on thérapeu4que avant la sor4e de l’hôpital afin d’autonomiser le pa4ent.
Celle-ci était composée de différents points à aborder comme mis dans le tableau n°1 . Une
séance dure 30 à 40 min par personne. Chaque séance est individualisée en fonc4on du
profil du pa4ent et de ses akentes.

Tableau n°1 - Contenu, objectif et ressources utilisées dans l’intervention dans le groupe intervention
au T1.

Le contenu L’objectif Ressources ou activités

1. Information sur le patient - Compléter l’anamnèse avec Anamnèse (annexe 11) +


les comorbidités, la situation rubrique paramètres
tabagique du patient, la
situation sociale et le
traitement.

- La prise de paramètres:
pulsation, saturation en
oxygène, prise de la tension
artérielle, poids et taille.

!14
Tableau n°1 - Contenu, objectif et ressources utilisées dans l’intervention dans le groupe intervention
au T1.

Le contenu L’objectif Ressources ou activités

2. Connaissance - Poser des questions sur les Test de connaissances (annexe


connaissances du patient puis n°3)
ajustement des connaissances
en expliquant les réponses
erronées et les fausses
croyances.

3. Utilisation du puff - Démonstration par le patient Grille d’utilisation du puff


de l’utilisation du puff où le (annexe n°)
chercheur observe les étapes
réalisées.

4. Démonstration du puff - Démonstration de l’utilisation L’application « my puff »


correcte du puff via une vidéo
sur une application en fonction
du puff utilisé par la personne
et correction du patient.

5. Oxygène à la maison - Si le patient a de l’oxygène à Roue de la décision


la maison, permettre au patient
de réagir face à différentes
situations complexes en lien
avec l’oxygénothérapie
(nombre de litre, symptômes
carbonarcose, que faire avec
les lunettes, quand il y a un
soucis avec l'appareil, en cas
de rougeur si port d'un
masque, ... )

6. Prévention et contrôle des - Démonstration de techniques - Technique des lèvres pincées


symptômes de respiration pour et techniques du carré.

apprendre à gérer son stress,


sa dyspnée et reprendre le
contrôle de sa respiration

- Démonstration d'une - Technique du "A" et des


technique pour faciliter respirations profondes et
l’expectoration courtes

7. Plan d'action en cas de crise - Explication du plan d'action - Plan d'action (annexe n°)
en fonction de l'état du patient :
je vais bien, je me sens mal et
je me sens très mal. En
fonction de l'état, il est expliqué
que faire (utilisation majoré de
puff), qui appelé, ce qu'il faut
observer.

8. Information sur l'activité - Donner de l'information sur - Livret «  comprendre la


physique l'activité physique: faire en BPCO »
fonction de ses capacités, les
effets positifs sur la maladie, le
type d’activité, la fréquence et
le temps accordé

!15
Tableau n°1 - Contenu, objectif et ressources utilisées dans l’intervention dans le groupe intervention
au T1.

Le contenu L’objectif Ressources ou activités

9. Conseil sur l’arrêt tabagique - Donner de l'information sur - Cours de tabacologie du


l’intérêt d’arrêter de fumer la FARES
cigarette et la BPCO (les
effets positifs) en fonction de
l’état du patient s’il se sent
prêt à arrêter.

- Si patient ambivalent essayer


de trouver les raisons de
l’envie d’arrêter

- Les moyens mis en place


pour arrêter (substituts
nicotiniques, cigarette
électronique, champix,
tabacologue, stop tabac)

10. Questions - Réponses aux différentes


questions que les patients ont à
la fin.

4.5. Paramètres étudiés et ouKls de collecte de données:

Les différents ques4onnaires sont remplis par le chercheur en face à face. Des ques4onnaires
ont été construits sur base de travaux précédents et adaptés pour les besoins de l’étude.
Pour répondre aux objec4fs de ceke recherche, les paramètres étudiés sont expliqués ci-
dessous dans le tableau n°2:

Tableau n°2 - Tableau des paramètres, des ouKls de collecte, l’explicaKon, le moment et la source
uKlisée.

Paramètres OuKl de collecte ExplicaKon Temps Source

Réadmissio Ques4ons : - Permet de voir l’efficacité T2 - Pa4ent par


n Réadmission O-N ? de manière objec4ve et téléphone
Durée avant séjour ? quan4ta4ve - Données
Longueur séjour ? - Le nombre de jour entre complétés/
Mo4f réadmission ? le départ de l’hôpital et confirmés par
l’arrivée aux urgences le SIMÉ

!16
Tableau n°2 - Tableau des paramètres, des ouKls de collecte, l’explicaKon, le moment et la source
uKlisée.

Paramètres OuKl de collecte ExplicaKon Temps Source

Qualité de VQ 11, un ques4onnaire de - 11 ques4ons divisé en 3 T1 et


vie qualité de vie spécifique à catégories : fonc4onnel, T2
la BPCO évalue l’état psychologique et
d’essoufflement, rela4onnel
l’inquiétude de son état, la - Un score bas = mauvaise
vie sociale, l’état affec4f, qualité de vie
l’état physique par la
personne. (annexe 1) -Pa4ent pour le
Ninot, G , Préfaut, C & T0
Soyez, F 2010 - Pa4ent via
contact
État BPCO COPD Assesment Test ou - Évalua4on de l’impact/ T1 et téléphonique
CAT évalue l’état physique, l’état de la BPCO T2 pour T2
la toux, les glaires, - Valida4on par le GOLD, le
l’oppression thoracique, FARES. t le CHU de
l’essoufflement et l’énergie. Bordeaux.
- 8 items sur une échelle
de Likert
- subdivisé en 4 catégories
GlaxoSmithKline group, en fonc4on du niveau
2012 d’impact de la maladie:
(annexe 2) <10 (bas), 10-20
(Moyen), >20 (haut), >30
(très haut)

Connaissanc QuesKonnaire de - Ques4onnaire de T1 et


e connaissance de Nguyen connaissances : V/F ou ne T2
évalue les connaissances sait pas
sur la pathologie, la - 15 ques4ons prises hors
préven4on de la maladie et des 41, un score sur 15.
sur l’observa4on de Au delà connaissance à
certains symptômes approfondir ou enrichir.
typiques. - Savoir les connaissances
(Annexe 3) du pa4ent sur la maladie
Nguyen, 2005 - Observer les leviers/
freins/croyances -Pa4ent pour le
T0
Savoir-faire - DéclaraKon des étapes -Vérifier la prise correcte T1 et - Téléphone
du puff évalue la du puff T2 pour T2
réalisa4on d’étape clé tel - 6 items correspondant
que l’ouverture, le clic, la aux étapes clés, no4fié si
recharge, l’expira4on, l’étape est réalisé ou non
l’inspira4on, la retenue
du souffle et l’expira4on.
Inspiré par les grilles de
puffs de l’IPCEM, 2007
(Annexe 4)

!17
Tableau n°2 - Tableau des paramètres, des ouKls de collecte, l’explicaKon, le moment et la source
uKlisée.

Paramètres OuKl de collecte ExplicaKon Temps Source

Aitude QuesKonnaire d’aitude - Adapté pour la BPCO T1 et


évalue l’ajtude face à la - Confronta4on du pa4ent T2
maladie et au tabac, à à la bonne ajtude à
l’ac4vité physique, si la adopter face à la maladie
maladie rend malade. - Voir une discordance
(Annexe 5) entre la théorie et la
Inspiré par l’ar4cle de réalité
Renaud, L , Sauvé, L & - 5 proposi4ons avec
Kaufman, D 2011. Échelle de Likert.

Compliance Échelle MARS évalue si le - Validé par la société T1 et


traitement est modifié, belge de pharmacien T2
pris, dosage ou fréquence - Permet de voir si le
modifié, arrêté si se sent traitement est pris/
mieux. oublier/ modifier par le
(Annexe 6) pa4ent
UPB-AVB, 2017 - 5 ques4ons sur 5 points
chacune sur une échelle
de Likert
- Si score > 21: compliance
du pa4ent.

Les facteurs confondants ont été choisi parmi différents ar4cles qui ont montré que ces
facteurs influençaient la maladie (Vrijhoef, 2007; Wong, 2008; Bourbeau, 2003; GOLD, 2018 ;
Osterlund Efraimsson, 2009; Nguyen, 2005).

Tableau n°3 - PrésentaKon des facteurs de contrôle de l’homogénéité de ses modalités


de réponses, de l’ouKl, le temps et la source uKlisé.
Facteurs de contrôle de modalité de réponses OuKl / temps / source
l’homogénéité

BMI en kg/m2 2 types : cachec4ques <19


kg/M2 (pink puffer) et
obèses > 30 kg/m2 (blue
boater)
Âge en années

Genre H /F Au temps 1, le tout est


rempli dans l’anamnèse via
Oxygénodépendance Oui ou non le pa4ent

!18
Tableau n°3 - PrésentaKon des facteurs de contrôle de l’homogénéité de ses modalités
de réponses, de l’ouKl, le temps et la source uKlisé.
Facteurs de contrôle de modalité de réponses OuKl / temps / source
l’homogénéité

Stade GOLD II-III-IV

Niveau éducaKon -Primaire


-Secondaire inférieur
-Secondaire supérieur
-Supérieur
-Universitaire Au temps 1, le tout est
rempli dans l’anamnèse via
Nombre et type de - Diabète O/N le pa4ent
comorbidité - Hypertension O/N
- Dépression O/N
- Arthrose O/N
- Obésité O/N
- Anxiété O/N
- Artériopathie O/N
- Insuffisance cardiaque O/N
- Insuffisance rénale O/N
- Coronaropathie O/N
- Dyslipidémie O/N
- Trouble du sommeil O/N
- Anémie O/N
- Dénutri4on O/N
- Cancer O/N
Niveau de difficulté pour - Très difficile
joindre les deux bouts au - Difficile
sein du ménage - Plutôt difficilement
- Plutôt facilement
- Facilement
- Très facilement
SituaKon à domicile vit seule/ en famille / aide à
domicile ?
Tabac ? Si oui, nombre de
cigarekes ? Si non, arrêt
depuis quand et comment ?
RevalidaKon pulmonaire O/N et leur vécu

AcKvité physique Temps et fréquence

!19
Tableau n°3 - PrésentaKon des facteurs de contrôle de l’homogénéité de ses modalités
de réponses, de l’ouKl, le temps et la source uKlisé.
Facteurs de contrôle de modalité de réponses OuKl / temps / source
l’homogénéité

MédicaKon - Prise de cor4sone O/N


- Prise d’an4bio4que O/N
- U4lisa4on d’un puff O/N
- Nombre total de
médicament pris par jour
- Nombre de médicaments
différents pris par jour

4.6. Analyse et traitement des données:

Les résultats sont exprimés sous forme de moyennes et d’écarts types pour les variables
quan4ta4ves présentant une distribu4on normale et sous forme de médiane et d’écart
interquar4le (P25-P75) pour celles qui ne suivent pas une distribu4on normale. Les variables
qualita4ves sont résumées à l’aide de nombres et de fréquences (%). Les résultats ont été
considérés comme significa4fs avec un niveau d’incer4tude de 5% (p-value < 0.05). Le logiciel
sta4s4que u4lisé est R (version 3.4.4.).
L’homogénéité entre les deux groupes a été testée via un test T-student lorsque les variables
suivaient une loi Normale et via un test de Mann Whitney lorsqu’elles ne suivaient pas une
loi Normale.
L’évolu4on des variables dépendantes (intergroupes et intragroupes) entre le T1 et le T2 a
été testée via le test des rangs signés de Wilcoxon.
Une régression de cox en univarié et mul4varié ont été u4lisé pour observer l’impact de
chaque variable entre les groupes et sur la réadmission.
Une régression mul4ple a été réalisée pour tenir compte des facteurs confondants.

4.7 Aspects éthiques et RGPD:

Pour ceke étude, une demande a été introduite au collège des enseignants du Département
des Sciences de la Santé publique de l’Université de Liège (annexe n°) puis au Comité
d’Éthique hospitalier du CHU de Liège fin Août 2018, ayant reçu l’accepta4on le 12 février
2019 (annexe n° 7). Le 4tre ayant été réadapté en cours d’étude, « l’impact d’une séance de

!20
discharge educa4on sur les pa4ents akeints de Bronchopneumopathie chronique obstruc4ve
au CHU de Liège. Une étude pilote randomisée. »
Une lekre d’informa4on et de consentement a été donnée à chaque pa4ent ayant accepté
l’étude (annexe n° 8).

Pour se faire, une assurance a couvert l’étude en responsabilité civile souscrite via le
département des Sciences de la Santé publique de l’Université de Liège pour la réalisa4on du
mémoire (annexe n° 9). Ce document comporte le 4tre original de la recherche lors de la
première soumission au comité d’éthique.

En ce qui concerne le règlement général sur la protec4on des données, les pa4ents reçoivent
un formulaire d’informa4on et de consentement éclairé sur la ges4on de leurs données et
leur anonymat est préservé. La personne acceptant l’étude le signe et dispose de droits sur
ces données comme expliquées dans l’annexe n° 8. Ce formulaire est approuvé par le comité
d’éthique du CHU de Liège. La conserva4on des données ne se fera que durant l’analyse de la
collecte de données et seront détruits lors de la remise du mémoire.

5. Résultats

5.1. DescripKon de l’échanKllon

Une liste de 46 personnes a été renseignée par les médecins, dont 30 personnes (environ
65%) ont accepté l’étude. La période d’étude était du 1er Mars au 16 juin. Dix personnes ont
refusé de par4ciper à l’étude pour cause de fa4gue, de ne pas trouver l’interven4on
intéressante et d’avoir bientôt un examen. Six personnes ont été exclues, car elles ne
parlaient pas français. La taille de l’échan4llon, au T1, était de 30 personnes dont 18
personnes étaient dans le groupe contrôle et 12 personnes dans le groupe interven4on. Au
T2, il restait 28 personnes après la perte de vue d’une personne dans le GI et un décès dans
le GC. La flow chart est présentée dans la figure n°1 ci-dessous, cela permet de visualiser la
répar44on de l’échan4llon. Sur les 30 personnes au T1, 14 personnes viennent de la
pneumologie dont 9 dans le groupe contrôle et 5 dans le groupe interven4onnel. Le service
d’infec4ologie comptabilise 14 personnes avec 7 personnes dans chaque groupe. Quant à
l’oncopneumologie, 2 personnes sont dans le groupe contrôle.

!21
Figure n° 1 : flow chart de randomisa4on des pa4ents éligibles jusqu’à akeindre l’échan4llon
final
Patients éligibles
randomisés
n = 46
Patients exclus et
refus
n= 16

Dans le groupe Dans le groupe T 1


intervention contrôle
n= 12 n= 18

T2 après perte de
GI GC vue d’une
n= 11 n= 17 personne et un
décès

5.2. PrésentaKon des résultats

Le tableau n° 4, situé page 23 et 24, présente les caractéris4ques de l’échan4llon de l’étude


en fonc4on de critères sociodémographiques, de santé, des variables dépendantes étudiées
et la réadmission. Au niveau des caractéris4ques de l’échan4llon, l’âge est similaire dans les
alentours de 70 ans, 69.11 ans pour le GC (ou groupe contrôle) et 72.58 pour le GI (ou
groupe interven4on) (p-value: 0.33). En ce qui concerne le sexe, il y a plus d’hommes (66.7%,
n=12) dans le groupe contrôle à l’inverse du groupe interven4on qui a légèrement plus de
femmes (58.7%, n=7) (p-value: 0.17). Le GI a un niveau d’étude élevé à 66,7% (n=8), c’est-à-
dire qu’ils ont fait soit le secondaire supérieur ou le supérieur, tandis que le GC a un niveau
bas et élevé à 50% (p-value: 0.37). Pour les difficultés financières, le GC se trouve dans la
catégorie « plutôt facile » pour 38.9% (n=7) du groupe, tandis que le GI se retrouve à parts
égales de 33% dans ces catégories « plutôt difficiles », « plutôt facilement », « facilement
» (p-value: 0.15). Le stade GOLD est majoritairement de stade III avec 66,7% (n=8) dans le GC
et de 75%(n=9) dans le GI et celui-ci a 25% (n=3) de pa4ent au stade IV contrairement au

!22
groupe contrôle qui a 5,6% (n=1)(p-value:0.066). L’oxygénodépendance avant
l’hospitalisa4on dans le GI est de 66,7% (n=8) contre 38,9% (n=7) dans le GC (p-value: 0.13).
Le nombre médian de comorbidités est moins élevé dans le groupe contrôle avec 2,5 par
personne contre 5 dans le groupe interven4on (p-value: 0.027). Le nombre d’exacerba4ons
par année est de 2.25 pour le GI et de 1.35 pour le GC (p-value: 0.094). Le nombre de non-
fumeurs est de 75% (n=9) dans le groupe interven4on comparée à 66,7% (n=12) dans le GC
(p-value: 0.63). Concernant l’ac4vité physique, la fréquence et le temps consacré sont
différents à savoir que le GI est inac4f et ne pra4que pas d’ac4vité tandis que le groupe
témoin en pra4que 1.61 fois pendant 86 minutes par semaine (p-value: <0.0001). Au niveau
des médicaments, le nombre total pris par jour est supérieur dans le GI avec 12,91
comprimés par jour contre 8,89 dans le GC (p-value: 0.037) et le nombre différent de
médicaments pris est également plus élevé pour le GI avec 8,83 contre 6,27 pour le GC (p-
value: 0.023).

Dans les variables dépendantes, la comparaison de l’homogénéité montre peu de différences


entre les deux groupes pour la qualité de vie, le score est de 31 dans le GC contre 33 dans le
GI (p-value: 0.48). L’état BPCO est de 21 pour le GC et 23 pour le GI avec un p-value de 0.93.
Au T1, les personnes appartenant au GI ont de meilleures connaissances avec un score à 12
et de 10 pour le GC (p-value:0.30). L’ajtude (p-value:0.53) et l’adhérence thérapeu4que (p-
value:0.604) sont quasi similaires entre les deux groupes. Pour la déclara4on des étapes du
puff au T1, le score médian est de 4 dans chaque groupe (p-value: 0.61). L’étape 5 à savoir «
retenir son souffle 10 secondes » est l’étape la plus oubliée dans chaque groupe à hauteur de
65% au temps 1 (p-value: 0.51).

Le tableau n° 5 représente, situé page 24, les réadmissions entre les deux groupes ainsi que
la durée médiane entre deux hospitalisa4ons en jours. Concernant le taux de réadmission, il
est plus élevé dans le GI avec 41.7% (n=5) que le GC avec 16.7% (n=3) à 30 jours (p-value:
0.26). La durée médiane entre deux hospitalisa4ons est de 28 jours pour le GI et de 30.75
jours pour le GC (p-value: 0.906). Cependant les tests en univariés ont montré différentes
variables influençant de manières significa4ves la réadmission tel que le pa4ent fumeur (p-
value: 0.028), le nombre de cigarekes (p-value:0.044), l’anxiété (p-value: 0.049) et le nombre
de comprimés pris au total (p-value: 0.044). En moyenne dans les deux groupes, la
réadmission se fait vers 28 jours.

!23
!24
!25
Le tableau n° 6 représente l’évolu4on des paramètres étudiés en inter-groupe et intra-groupe
au T1 et T2. Dans ce tableau, les paramètres n’ont pas pu montré d’évolu4on significa4ve
entre les deux groupes à l’excep4on du ques4onnaire d’ajtude qui a augmenté dans les
deux groupes, passant de 22 à 23 pour le GC (P-value: 0.027) et de 23 à 25 pour le GI (p-
value: 0.034). Cependant, la comparaison de l’évolu4on entre les deux groupes n’est pas
significa4f. Il y a une tendance dans les résultats sur certaines variables comme les
connaissances (p-value: GC: 0.061 et GI: 0.85), la déclara4on des étapes du puff (p-value: GC:
0.088 et GI: 0.097) et l’adhérence thérapeu4que (p-value: pour GC:0.053 et GI: 0.054) qui
montre un effet faible voire modéré de l’interven4on à défaut d’un nombre de sujet
suffisant. Le delta mesurant la fluctua4on moyenne entre deux temps (ici, T2 - T1) dans
chacun des groupes ne montrent pas de résultats significa4fs.

Une analyse sta4s4que mul4varié sous forme de régression a été u4lisé pour prendre en
compte les facteurs confondants dans la comparaison des groupes et de leur évolu4on. Les
résultats de ces analyses mul4variées ne modifient en rien le tableau des résultats observés
précédemment.

!26
!27
6. Discussion et perspecKves

6.1. Principaux résultats

a. Rappel de l’objec,f et du design d’étude

L’objec4f principal de ceke recherche est d’évaluer l’effet de l’ajout d’une séance de
discharge educa4on chez les pa4ents hospitalisés pour exacerba4on BPCO sur le risque de
réadmission précoce pour le même mo4f réalisé par un discharge coordinator au sein du
CHU de Liège. Le deuxième objec4f est de voir l’influence de l’interven4on sur la qualité de
vie (VQ11), l’état BPCO (CAT), les connaissances sur la maladie selon la méthode d’évalua4on
de Nguyen, l’u4lisa4on du puff, l’ajtude face à la maladie et l’adhérence thérapeu4que
(MARS). Pour répondre à ces objec4fs, l’interven4on de discharge educa4on a été mise en
place via un ques4onnaire de connaissances qui dissociera le vrai du faux, la démonstra4on
de l’u4lisa4on du puff par le pa4ent suivi d’un réajustement si nécessaire grâce aux vidéos de
my puff©, un jeu sur l’u4lisa4on de l’oxygène au domicile, une démonstra4on des
techniques de respira4on et d’expectora4on, un plan d’ac4on pour savoir que faire en cas de
crise faible à forte, mise au point de l’ac4vité physique avec le pa4ent et informa4on sur
l’intérêt posi4f sur la santé, des conseils sur l’arrêt du tabac et réponse aux ques4ons du
pa4ent. Toutes ces ac4ons ont été mises en place suite à la lecture de plusieurs ar4cles qui
ont u4lisé ce type d’interven4on, néanmoins il a été adapté à la législa4on belge (Bourbeau,
2003, Lainscak, 2013, Johnson-Warrington, 2016, Lawlor, 2009 & Vrijhoef, 2007).

Le design de l’étude est longitudinal avec un T1(entre 0 et 3 jours avant la sor4e) où sont
collectés les données et l’applica4on de l’interven4on pour le GI et le T2 (30 jours ± 7 jours
près après la sor4e) où sont évaluer tous les sujets sur la qualité de vie (VQ11), l’état BPCO
(CAT), les connaissances sur la maladie de Nguyen, l’u4lisa4on du puff, l’ajtude face à la
maladie et l’adhérence thérapeu4que (MARS). Un groupe témoin a été créé où est mesuré
au même moment les mêmes variables que le GI afin de mieux comparer et observer des
résultats. Afin de ne pas sélec4onner les pa4ents au gré du chercheur, une randomisa4on a
été faite par bloc de 5 personnes dans chaque groupe et mélangé via la fonc4on aléa sur une
liste de 120 pa4ents pour obtenir une puissance de 80%. La période d’étude s’étendait du
1er mars au 16 juin.

!28
L’étude ne permet pas de conclure à une plus value de la discharge educa,on sur la
réadmission des pa4ents BPCO admis pour exacerba4on, ni sur l’évolu4on des paramètres
étudiés. Toutefois, une évolu4on des connaissances et ajtudes a été observée dans les 2
groupes. Une discordance entre les caractéris4ques de l’échan4llon du GI et GC sont
marqués (l’oxygénodépendance, le statut GOLD, le nombre d’exacerba4on par an, le nombre
de comorbidités). La déclara4on des étapes du puffs sont similaires dans les deux groupes
au T1 puis s’améliore au T2. Le ques4onnaire d’adhérence thérapeu4que est également
amélioré au T2. Bien que les tests ne soient pas significa4fs, une tendance est dessinée vers
une améliora4on de certains paramètres avec une p-value entre 0.1 et 0.05.

b. Caractéris,ques de l’échan,llon

Les caractéris4ques générales de l’échan4llon sont : un âge moyen est de 70,5 ans, 17
hommes pour 13 femmes, un niveau d’éduca4on élevé (n=17), le revenu du ménage ne
permet, le nombre de comorbidités est de 3.5 par personne, la majorité est de stade GOLD III
selon l’ancienne classifica4on, l’oxygénodépendance est présente pour un pa4ent sur 2 avant
son hospitalisa4on, avec une moyenne de 2 exacerba4ons par an. Dans le cadre de
l’insuffisance respiratoire, la pra4que d’ac4vité physique est de 0 min (0-55). Tout le monde
ne peut bénéficier de la revalida4on pulmonaire, il faut avoir un VEMS < 50% et/ou une
DLCO < 50%, 43.33% (n=13) pra4que la revalida4on pulmonaire. Comme l’étude n’a pas pris
en compte le DLCO et VEMS, il n’est pas possible de savoir si les pa4ents refusent ou ne
rentrent pas dans les critères. Comme décrit plus haut dans les résultats, les scores de l’état
de santé et de la qualité de vie signifient que les personnes ne se trouvent pas en bonne
santé. Le score d’ajtude montre une bonne ajtude face à la maladie. Le score de
l’adhérence thérapeu4que montre que les pa4ents sont compliants. Selon la nouvelle
classifica4on, les pa4ents de l’échan4llon sont de stade C ou D. L’u4lisa4on de l’ancienne
classifica4on dans ceke étude est faite pour mieux classer les pa4ents. Les 3 comorbidités,
les plus présentes, dans l’échan4llon sont l’insuffisance cardiaque, l’hypertension et
l’arthrose.
Les sta4s4ques n’ont pas montré de différences significa4ves entre les deux groupes, des
hypothèses émises avec prudence étant donné la pe4te taille de l’échan4llon sont émises.
Lorsque l’échan4llon est comparé avec des popula4ons d’autres pays trouvé dans des ar4cles
avec une interven4on similaire, il est observé qu’ils ont le même nombre d’ancien fumeur,
l’âge se situe entre 67 et 69 ans, avec une popula4on majoritairement masculine et de stade

!29
GOLD III, ils ne pra4quent pas d’ac4vité physique et présentent tous des comorbidités
(Lainscak, 2013; Johnson-Warrington, 2016 & Lawlor, 2009). Une comparaison entre les
échan4llons réalisés au CHU de Liège montre une différence entre les caractéris4ques
comme le taux d’exacerba4on se situe entre 1.35 et 2.25 dans ceke étude et est plus
important dans l’autre étude entre 2.5 et 3 exacerba4ons par an (corhay, 2006).
Une comparaison des caractéris4ques socio-démographiques et de santé avec un échan4llon
issu d’un ar4cle sur la revalida4on pulmonaire au CHU de Liège montre que l’âge moyen est
de 65 ans, c’est-à-dire 5 ans plus jeune. Concernant le genre, il y a 2.18 fois plus d’hommes
que de femmes alors que dans ceke étude il y a légèrement plus d’homme que de femme. Il
y a environ 17% d’abandon de la revalida4on pulmonaire contrairement à ceke étude où il y
a 38.46% qui ont arrêté (Corhay, 2007). L’échan4llon de l’étude n’est pas représenta4f des
pa4ents akeints de BPCO au CHU de Liège. Les GC et GI ont été comparés au T0. Ils
présentaient des différences sur les paramètres suivants: Le GC présentait 2.25
d’exacerba4ons par an, un statut GOLD de C et D, ils sont oxygénodépendant avant
l’hospitalisa4on pour 66.7% (n=8), le niveau d’ac4vité physique est inexistant et le nombre
de comorbidités est de 5 par personne avec une prédominance cardio-vasculaire ce qui
renforce le niveau de sévérité de la maladie. Une étude montre qu’il y a de meilleures
avantages de l’éduca4on thérapeu4que pour les BPCO akeints de manière modéré (Lainscak,
2013). Les deux groupes ne répondent donc pas au critère d’homogénéité au T0 de l’étude.
La condi4on de départ pour l’étude n’est donc pas rencontrée, ce qui va contaminer les
résultats observés par la suite.

c. Évolu,on des variables dépendantes

Réadmission

L’étude n’a pas su démontrer de plus value de la discharge éduca,on sur la réadmission
(résultat non significa4f), contrairement aux ar4cles qui démontre une diminu4on de
l’admission aux urgences et d’hospitalisa4ons dans leur GI de 11 à 40% en fonc4on de la
longueur de l’étude et du nombre de pa4ents inclus dans leur étude (Bourbeau, 2003;
Osterlund Effraimson, 2009, Lawlor, 2009). Ce résultat pourrait être expliqué par un
échan4llon de pe4te taille et la longueur de l’étude sur 30 jours. La différence de sévérité de
la maladie entre les deux groupes est également un élément explica4f, l’inves4gateur a voulu
prendre en compte ce facteur confondant mais vu le n réduit, les sta4s4ques ont été

!30
impra4cable. Le chercheur a été obligé d’écourter la période d’étude et la taille d’échan4llon
étant donné qu’il est tenu à rendre dans un délai court par obliga4on scolaire. La taille de
l’échan4llon a dû être réadapter en cours d’étude à cause du manque de par4cipants dû à la
fin du pic saisonnier d’exacerba4on BPCO.

Connaissance, ajtude et adhésion thérapeu4que

La variable «ajtude» a montré une évolu4on significa4ve respec4vement dans chaque


groupe. Toutefois la comparaison de l’évolu4on entre les deux groupes est non significa4ve.
Certaines variables montrent une tendance posi4ve sur les résultats comme pour les
connaissances (p-value: GC:0.061 & GI: 0.85), la déclara4on des étapes du puff (p-value: GC:
0.088 & GI: 0.097) et l’adhérence thérapeu4que (p-value: GC: 0.053 & GI: 0.054) mais ces
évolu4ons ne sont pas sta4s4quement significa4ves. Un ar4cle montre également le bien fait
de la discharge éduca,on en terme d’adhésion thérapeu4que, l’ajtude face à sa maladie, la
ges4on de sa maladie sont améliorés de manière significa4ves (p-value < 0.05) (Johnson-
warrington, 2016).
Au contraire, des variables étudiées comme l’état de santé ou la qualité de vie sont difficiles
à modifier avec une interven4on éduca4ve seule comme montre l’étude de Lainscak (2013)
malgré l’u4lisa4on du Ques4onnaire de Saint-George pour évaluer la qualité de vie à
7-10jours et 180 jours, le score reste inchangé. Pour pouvoir observer un changement de
comportement, il faut du temps sur du long terme pour modifier de tels paramètres et ceke
étude est réalisé sur 30 jours (Lainscak, 2013). Une autre étude a pris des pa4ents avec un
stade très évolué de la maladie et montre également des résultats différents entre les deux
groupes (Lainscak, 2013).

d. Limites et forces de l’étude

Pour finir, peu de conclusion ont pu être faite sur la discharge educa,on. Au vu des
principales limites méthodologiques observées (taille d’échan4llon faible et absence
d’homogénéité des groupes), ceke étude doit être considérée comme une étude de
faisabilité. Le tableau n°7 ci-dessous décrit les forces et faiblesses pointées dans l’étude, qui
devraient permekre de proposer la révision du design d’étude avant de la porter sur un plus
large échan4llon.

!31
Tableau n°7 - Les limites et les forces de l’étude
Les limites Les forces

- Le biais d’échan4llonnage est de - Le chercheur a rempli les ques4onnaires


commodité car les personnes ont été en face à face afin d’obtenir un meilleur
sélec4onnées à un seul endroit. taux de réponse et de compréhension du
ques4onnaire.
- Une limite est la non homogénéité de - Le délai est de 30 jours a été respecté.
l’échan4llon.
- Le taux de non-réponse au T2 est un biais Le recrutement :
car il y a un manque de données sur un - Il a été choisi des patients ayant pour motif
échan4llon déjà pe4t. Il a été limité à d’hospitalisation « exacerbation BPCO ».
cause d’une approche changée pour - Les patients ont été randomisé.
mieux coller au profil du pa4ent BPCO en - Lorsque les personnes refusent, il est
téléphonant aux par4cipants et en notifié la raison.
essayant de les joindre à plusieurs reprises
et en insistant sur l’anonymat des
par4cipants.
- Le biais saisonnier est présent car la - Le respect de la saisie informa4que via un
code-book
période est pendant la redescende du pic
- Codifica4on des valeurs manquantes par
d’exacerba4on des pa4ents akeints de « NA »
- Unité de mesure conservé
BPCO.

- Le biais de posi4on du chercheur car il se La méthodologie :


- Longitudinale
trouve à la fois un acteur de la forma4on
- Prise des mêmes mesures à 2 temps
auprès du public cible et adopte en même
temps le rôle d’évaluateur. Afin de rester
neutre, le chercheur a posé les mêmes
ques4ons avec les mêmes modalités de
réponses avec des ques4onnaires validés
ou inspirés.

!32
- Non prise en compte de certaines variables
importantes comme le volume expiré
maximum par seconde (VEMS), le test de
diffusion du CO, sur quoi se base le
diagnos4c de la BPCO, le grade de la
dyspnée, la durée de la maladie, la ges4on
de la maladie (béta-2-agoniste à court
terme, béta-2-agoniste à long terme,
cor4coïde inhalé, théophylline, oxygène à
long terme) (Lawlor, 2009 & Jonhson-
Warrington, 2016).
- Les critères d’inclusion non pris en compte
comme la longueur de séjour > 4 jours, le Ph
artériel et le diagnos4c BPCO (Johnson-
Warrington, 2016).
- U4lisa4on de l’ancienne classifica4on
GOLD allant de O à IV au lieu du GOLD A à D
(version récente de 2013) car c’est la version
u4lisée de manière courante dans les
services.
- Parfois u4lisa4on de sources > 5 ans

e. Perspec,ves d’avenir

Ce qui est à garder pour une étude future au niveau de l’interven4on est l’u4lisa4on des
puffs, la ges4on de l’oxygène, le ques4onnaire sur les connaissances, les techniques
d’expectora4on et de respira4on. Ce sont les par4es de l’interven4on les plus u4lisées et
appréciés par les pa4ents. Le plan de soin pour le management des exacerba4ons est plus
difficilement réalisable et serait à u4liser dans d’autres condi4ons plutôt avec un médecin
pour pouvoir conseiller au niveau de la médica4on et sa ges4on en cas de crise. Cela sort du
cadre infirmier auquel fait par4 le chercheur. Une évolu4on plus formelle de la sa4sfac4on
du pa4ent avec un ques4onnaire ou une échelle de sa4sfac4on serait à ajouter pour avoir un
retour objec4f sur l’interven4on et pouvoir l’améliorer. Il faudrait élargir la période d’étude à

!33
12 mois minimum comprenant le pic hivernal des exacerba4ons, faire un échan4llon pairé
entre les deux groupes pour être homogène dans les facteurs confondants et voir la
réadmission à 90 jours au lieu de 30 jours pour avoir un meilleur aperçu de la probabilité de
réadmission.

7. Conclusion

L’objec4f principal de ceke recherche consistait à voir l’influence de la discharge educa,on


sur le taux de réadmission. La seconde était de voir l’influence de l’interven4on sur l’état de
la BPCO, l’ajtude, le savoir-faire, la compliance, la qualité de vie et les connaissances sur la
maladie. Ceke étude randomisée est longitudinale avec 2 temps de mesures à 30 jours
d’intervalle où sont mesurés les paramètres étudiés. Malheureusement, les résultats n’ont
pas permis de 4rer des résultats concluants. Les limites de ceke étude devront être pris en
compte pour une étude future à savoir la taille de l’échan4llon qui doit être plus grande et
pairer les groupes pour assurer l’homogénéité sur des critères majeurs tels que la sévérité de
la maladie. Le temps a été une contrainte importante pour finir la collecte, car celle-ci se
faisait dans le cadre d’un mémoire. Ceke étude devrait être élargie à plus grande échelle et
sur une plus longue période, car elle est promekeuse selon les ar4cles lus et des résultats
intéressants avaient tendance à se profiler. Dans le contexte de poli4que de santé, il est
intéressant de diminuer la réadmission précoce via ce type d’interven4on.

!34
!35
Bibliographie:

1. Barker DJ & Osmond C. 1986, « Infant mortality, childhood nutri4on, and ischaemic heart
disease in England and Wales. », Lancet London England, Vol.1, N° 8489, pp 1077-81.
2. Bender, BG, Pedan, A & Varasteh, LT 2010, « adherence and persistence with flu4casone
propionate/salmeterol combina4on therapy », J allergy clin immunol, Vol. 118, pp 899-904
3. BPCO-associa4on (bpco-asso) 2019, La BPCO en chiffres, viewed 31 May 2019 <hkps://
bpco-asso.com/bpco-2/la-bpco-en-chiffres/>
4. Burgel, Pr et al 2010, « Clinical COPD phenotypes iden4fied by cluster analysis: valida4on
with mortality », European respiratory Journal. N°40, pp2.
5. Centre Fédéral d’Exper4se des Soins de Santé (ou KCE), 2012. Posi4on paper: organisa4on
des soins pour les malades chroniques en Belgique. Viewed 7 march 2018 < hkps://
k c e . f g o v. b e / s i t e s / d e f a u l t / fi l e s / a t o m s / fi l e s /
KCE_190B_organisa4on_soin_malades_chroniques_Posi4on%20Paper_0_0.pdf>
6. Chambellan, A & Housset, B 2014, « Dépistage et diagnos4c précoce de la BPCO en
médecine générale », revue des maladies respiratoires, Vol. 31, N° 5, pp 391-393.
7. Corhay, J-L, Nguyen Dang, D & Louis, R 2006 « Les exacerba4ons dans la BPCO: un fardeau
à réduire », Revue médicale Liège, Vol.61, N°10, pp 691-696.
8. Corhay, J-L, Nguyen Dang, D, Schees, P, Salamun, I, Bury, T, Pirnay, F, & Louis, R 2008 « la
rehabilita4on pulmonaire dans la broncho-pneumopathie chronique obstruc4ve », revue
médicale de Liège, Vol. 68, N°11, pp 677-683
9. Corhay, J-L 2019, « L’étude IMPACT dans la bronchopneumopathie chronique
obstruc4ve », revue médicale de Liège, Vol. 74, pp 54-60.
10. Darmon ,D, Roche, N , Ghasarossian, C, Stach, B , Cikée, J & Housset, B 2014, Détec4on
de la BPCO en médecine générale: quelle perspec4ve?, France, Viewed 7 april 2018
<hkp://www.em-consulte.com/rmr/ar4cle/960462>
11. Debrus, C , Bonhomme, O & Corhay, J-L 2017, « Réduc4on des exacerba4ons dans la
bronchopneumopathie chronique obstruc4ve: défi en 2017 » revue médicale de Liège,
Vol. 72, pp 74-80
12. D’Ivernois, J-F. & al 2017 « l’ETP précédant la sor4e du pa4ent, une nouvelle fron4ère
pour l’ETP », viewed 1 June 2019 on website <hkps://www.etp-journal.org/ar4cles/tpe/
pdf/2017/01/tpe170020.pdf>
13. Dubé-Linteau, A, 2017, « Mesures de l'expérience pa4ent par enquête: des concepts aux
bonnes pra4ques », ins4tut de la sta4s4que du Québec, Québec, 37p.

!36
14. Echevarria, C ,Steer, J , Heslop-Marshall, K , Stenton, S C , Hickey, P M , Hughes, R ,
Wijesinghe, M , Harrison, R N , Steen, N , Simpson, A J , Gibson, G J & Bourke, S C 2017,
« The PEARL score predicts 90-day readmission or death a{er hospitalisa4on for acute
exacerba4on of COPD », chronic obstruc4ve pulmonary disease, Vol.72 N°8 pp 686-693.
15. Fonds des affec4ons respiratoires A.S.B.L. (n.d.). Généralités: qu’est-ce que la BPCO.
Retrieved from hkps://www.fares.be/fr/autres-bpco/
16. For4n, M.-F., & Gagnon, J. (2016), ‘Fondements et étapes du processus de la recherche :
méthodes quan4ta4ves et qualita4ves (3e éd.)’, Montréal, QC : Chenelière Éduca4on,
Québec, Canada, 518p.
17. GlaxoSmithKline group of compagnies 2012, « COPD Assessment Test « , viewed 12
October 2018 <hkps://www.catestonline.org/hcp-homepage/clinical-prac4ce.html>
18. Global Ini4a4ve for Chronic Obstruc4ve Lung Disease 2017, « Guide de poche pour le
diagnos4c, le traitement et la préven4on : guide pour les professionnels de santé . »,
viewed 12 October 2018 on hkps://goldcopd.org/wp-content/uploads/2016/04/wms-
GOLD-2017-Pocket-Guide-Final-French.pdf
19. Hanquet, O 2016 « BPOC: nouvelle classifica4on, nouveaux traitements », viewed 12
J a n u a r y 2 0 1 9 < h k p s : / / w w w . b v p v - s b i p . b e / w p - c o n t e n t / u p l o a d s /
2016/12/2016_01_O_Hanquet.pdf>
20. Haute autorité de santé (HAS) 2007, « structura4on d’un programme d’éduca4on
thérapeu4que du pa4ent dans le champ des maladies chroniques » viewed 1 June 2019
o n < hk ps : / / w w w. h a s - s a nte .f r / p o r ta i l / u p l o a d / d o c s /a p p l i ca4 o n / p d f /et p _ -
_guide_version_finale_2_pdf.pdf>
21. IPCEM 2007 ,« Recueil d’ou4ls et de supports éduca4fs pour l’éduca4on thérapeu4que »,
Viewed 25 april 2018 <hkps://fr.calameo.com/read/0000568883ec56100a314>
22. Johnson-Warrington, V, Rees, K, Gelder, C, Morgan, M & Singh, s 2016, « Can a supported
self-management program for COPD upon hospital discharge reduce readmissions? A
randomized controlled trial. », interna4onal journal of COPD, N°11, pp 1161-1169
23. Karakaya, G., Vanrillaer, V. et Van Tielen, R. (2013). “Concentra4on des dépenses en soins
de santé. Analyse des remboursements de l’assurance maladie“. Etude des Mutualités
Libres, 60 pages, retrievewed 12 Augustus 2019 on hkp://www.mloz.be/files/
etude_soins_de_santefr.pdf
24. Khairi, S 2015, manuels de médecine clinique: asthme et BPCO, le point sur les
connaissances médicales. Leipzig, Germany : Amazon distribu4on.

!37
25. Lainscak, M, Kadivec, S, Kosnik, M, Benedik, B, Bratkovic, M, Jakhel, T, Marcun, R,
Miklosa, P, Stalc, B & Farkas, J 2013, « Discharge coordinator interven4on prevents
hospitaliza4ons in pa4ents with COPD: a randomized controlled trial » JAMDA, N° 14, pp
450.e1-450.e6
26. Lamprecht, B, McBurnie, MA, Vollmer, WM, Gudmundsson, G, Welte T, Nizankowska-
Mogilnicka E, & al. 2011, «COPD in Never Smokers. » Chest., Vol. 139, n° 4, pp 752-63.
27. Lawlor, M, Kealy, S, Agnew, M, Korn, B, Cassidy, C, Quinn, J, Silke, B, O’Connell, F &
O’Donnell, R 2009, « Early discharge care with ongoing follow-up support may reduce
hospital readmissions in COPD », interna4onal journal of COPD, n°4, pp 55-60.
28. Leclerq, D 2014, « Le modèle 4x4 d’évalua4on de l’impact de l’ETP », viewed 5 August
2 0 1 8 o n w e b s i t e <hkps://orbi.uliege.be/
bitstream2268/168895/1/2014%20le%20modèle%204%20x%204%20de%20l%27%20éval
ua4on%20d%27impacts%20de%20l%27ETP.pdf>
29. Leuenberger, P & Rochat, T 2002, « Pneumologie Bronchopneumopathie chronique
obstruc4ve: l’ini4a4ve GOLD », rev med Suisse, Vol. 2, N° 21861, pp non cités
30. Molinari, N, Chanez, P, Roche, N, Ahmed, E, Vachier, I, & Bourdin, A 2016, « Rising total
costs and mortality rates associated with admissions due to COPD exacerba4ons », Respir
Res, Vol. 19, N° 149, pp 1-11
31. Nguyen, M-S, Nguyen Dang, D., Schleich, F., Manise, M, Corhay, J-L. & Louis, R 2015.
« Étude du péhnotype mixte BPCO-asthme dans une série de pa4ents BPCO », revue
médicale de Liège, Vol. 70, N°1, pp 37-43.
32. Nici, L, Donner, C, Wouters, E, et al 2006, « Society statement on pulmonary
rehabilita4on », Am J respir crit care med, Vol. 173, pp 1390-1413
33. Organisa4on Mondiale de la Santé (OMS) 2017, La Broncho-Pneumopathie Chronique
Obstruc4ve, Viewed 20 April 2018, <hkp://www.who.int/respiratory/copd/fr/>
34. Organisa4on mondiale de la santé (oms) 1998, « éduca4on thérapeu4que du pa4ent :
programmes de forma4on con4nue pour professionnels de soins dans le domaine de la
préven4on des maladies chroniques.» organisa4on mondiale de la santé. Viewed 1 June
2019 on <hkp://www.euro.who.int/__data/assets/pdf_file/0009/145296/E93849.pdf>
35. Pauwels, R, Buist, AS, Calverley, PMA, Jenkins, CR & Hurd, SS 2001, « Global strategy for
the diagnosis, management, and preven4on of chronic obstruc4ve pulmonary disease. »
Am J Respir Crit Care Med, Vol. 163, pp. 1256-76

!38
36. Renaud, L , Sauvé, L & Kaufman, D 2011, « Asthme: 1, 2,3… Respirez! Efficacité du jeu
éduca4f sur les ajtudes à l’égard de l’asthme. » Communiquer, Vol 6, pp 71-86
37. Rodrigez-Roisin, R 2000, « Toward a Consensus Defini4on for COPD Exacerba4ons »,
chest, N° 117, pp 398S-401S
38. Santé Publique France 2017, « Surveillance épidémiologique de la broncho-
pneumopathie chronique obstruc4ve et de l’insuffisance respiratoire chronique en
France », viewed 18 february 2019 <hkp://invs.santepubliquefrance.fr/Dossiers-
thema4ques/maladies-chroniques-et-trauma4smes/broncho-pneumopathie-chronique-
obstruc4ve-et-insuffisance-respiratoire-chronique>
39. Selleron, B & Billet, D 2013, « Parcours de soins BPCO: les guides et ou4ls de la HAS »,
kinésithérapeute, la revue, Vol. 13, N° 135, pp 16- 21
40. Soriano, JB and Al 2017, « Global, regional and na4onal deaths, prevalence, disability-
adjusted life years, and years lived with disability for chronic obstruc4ve pulmonary
disease and asthma 1990-2015: a systema4c analysis for the global burden of disease
study 2015 » Lancet Respiratory Medicine, Vol. 166
41. Stern, DA, Morgan, WJ, Wright, AL, Guerra, S & Mar4nez, FD 2007, « Poor airway func4on
in early infancy and lung func4on by age 22 years: a non-selec4ve longitudinal cohort
study », The Lancet. , Vol. 370, n° 9589, pp 758-64.
42. UPB- AVB 2017, » Entre4en d ‘accompagnement de bon usage des médicaments (BUM)»,
viewed 25 October 2018 <hkps://upb-avb.be/assets/ENM-dossier-a9b266c6.pdf>
43. World Health Organiza4on (WHO) 2010, « Adherence to long-term therapies: evidence
for ac4on » Viewed 31 May 2019 on < hkp://www.who.int/chp/knowledge/publica4ons/
adherence_full_report.pdf>

!39
Annexes:

Annexe 1: ques4onnaire de qualité (VQ11)


!40
Annexe 2 : ques4onnaire de l’état de santé BPCO (CAT)

!41
Annexe 3: le ques4onnaire de connaissance de Nguyen
Annexe 4: la déclara4on des étapes du puff

Expliquez-moi le plus fidèlement possible, comment vous faites votre puff?

1. Ôter/dévisser/re4rer le capuchon
2. Tourner la molleke/ charger avec une gélule et fermer/ agiter le flacon
3. Expire
4. Embout dans la bouche et inspira4on lente et longue
5. Apnée de plus de 5 secondes
6. Expira4on

!43
Annexe 5: ques4onnaire d’ajtude

Inspiré de Renaud, L. 2011

Parmi les proposi4ons suivantes, lesquelles sont les plus justes pour vous selon l’échelle suivante 1
pas du tout d’accord et 5 tout à fait d’accord. Il n’y a pas de réponses justes.

1. Pas du tout d’accord


2. Pas vraiment d’accord
3. Indifférent
4. Plutôt d’accord
5. Tout à fait d’accord

- Je serais capable de suivre des recommanda4ons médicales, si cela me permet de vivre une vie
normale.
1 2 3 4 5

- Je sais reconnaitre et éviter les facteurs déclenchants comme le tabac qui me permet d’éviter des
crises de BPCO.
1 2 3 4 5

- Je crois que la BPCO peut rendre une personne très malade, surtout si j’ai un comportement
inadéquat.
1 2 3 4 5

- Je crois que je serais capable de suivre mon traitement et de le respecter au fil des jours.
1 2 3 4 5

- Par rapport à ma santé, je sais reconnaitre que le tabac me rend malade (difficultés à respirer) et je
sais que l’ac4vité physique adapté à ma santé peut m’aider à améliorer ma capacité respiratoire.
1 2 3 4 5
Annexe 6: ques4onnaire d’adhérence thérapeu4que (échelle de MARS)

Ques4onnaire d’adhérence thérapeu4que: Union des Pharmaciens de Bruxelles; 2017

Test de MARS

Les phrases suivantes expriment des ac4ons sur la prise de médicaments. Pour chacune,
cochez la fréquence qui vous correspond le mieux. Aucune réponse n’est juste, elle est
personnelle.

!45
Annexe 7 : La demande au comité d’éthique avec accepta4on du comité des enseignants

!46
Annexe 8 : lekre d’informa4on et de consentement à des4na4on du pa4ent

!47

!48

!49

!50

!51

!52

!53
Annexe 9 : document d’assurance pour l’étude

ETHIAS ASSURANCE
Rue des Croisiers, 24
4000 Liège
www.ethias.be
Tel : 04/220.31.11
Fax : 04/249.64.80

2018 – GUIOT Julien

ATTESTATION D’ASSURANCE

Ethias SA, rue des Croisiers n° 24 à Liège, certifie que par la police n° 45.119.577 souscrite par l’Université de
Liège, place du XX Août 7 à 4000 Liège, elle garantit, dans les limites des conditions générales et spéciales du
contrat, conformément aux dispositions de la loi du 7 mai 2004 relative aux expérimentations sur la personne
humaine telle que modifiée par la loi du 27 décembre 2005 et tous arrêtés royaux d’exécution qui seraient
adoptés en application des dispositions précitées, la responsabilité civile qui pourrait incomber à GUIOT Julien
en sa qualité de promoteur du chef de dommages causés aux participants et/ou à leurs ayants droit dans le
cadre de l’étude clinique suivante :

« Consultations infirmières de suivi chez les patients BPCD »

Lieu de l’expérimentation : ULg


Nombre de participants : 120 maximum
Etude monocentrique :
Durée de l’expérimentation : de septembre 2018 à juin 2019
Classe : Ia

Montants de Garantie :

La garantie est acquise à raison de 2.500.000 € par sinistre, tous dommages corporels, matériels et immatériels
consécutifs confondus. Ce montant constitue également la limite de la garantie pour toute la durée de l’essai.

Par ailleurs, la garantie est limitée à 500.000 € par victime.

Fait en double à Liège


Le 17 octobre 2018

Pour le Comité de direction,

Florian Pirard
Head of Motor, Property & Liability
Underwriting Public & Corporate South

Ethias SA, rue des Croisiers 24 à 4000 Liège www.ethias.be ou info.assurance@ethias.be


Entreprise d’assurances agréée sous le n° 0196 (AR des 4 et 13 juillet 1979, MB du 14 juillet 1979)
RPM Liège TVA BE0404.484.654 Compte Belfius Banque : BE72 0910 0078 4416 BIC : GKCCBEBB

!54
Annexe 10 : lekre d’accepta4on du comité d’éthique

!55
Annexe 11: anamnèse réalisé auprès du pa4ent

Réalisée par Raedts Emilie date:

N° tel: Vit : seul - en famille (nbre de personnes sous le même toit? )


Email: Etat civil:

MOTIF de la dernière hospitalisa4on:

Antécédents/comorbidités (Brinchault, G ,2015):


- Diabéte I ou II - HTA - dépression -arthrose -obésité - anxiété - insuffisance cardiaque- IRC -
artériopathie -coronaropathie
- dyslipidémies - trouble du sommeil -anémie - dénutri4on -cancer

Âge: Sexe: F- H Oxygénodépendant: oui - non

Statut GOLD: B-C-D Exacerba4on (Nombre auto-rapporté sur la dernière année):

Tabac: Oui - Non Nombre de cigareke par jour:


Délai pour fumer au réveil: <5 min - 5 à 30 min - >30min
En arrêt depuis : / /
avec de l’aide (tabacologue, patch, médicament, …) ?

* Avez-vous besoin de l’aide de quelqu’un quand vous lisez des instruc4ons, dépliants ou
autres documents écrits de votre médecin ou pharmacien? Jamais-rarement- parfois -
souvent - toujours

* En tenant compte de votre revenu, votre ménage est-il en mesure de joindre les deux
bouts ? - très difficilement - difficilement - plutôt difficilement - difficilement - plutôt
facilement - facilement - très facilement

Suivi à domicile (aide-infirmière-kiné - aide familial- fréquence):

Niveau d’ac4vité physique: (nombre de x/sem, temps ) :


0= < 30 min par semaine (sédentaire)

1= 30 à 60 min activité modérée par jour (faiblement actif)

2= + 60 min activité modéré par jour (actif)

Niveau de diplôme: primaire- secondaire inf - secondaire sup -supérieur - universitaire

Paramètres:

Poids : TA: Satura4on O2: FC: T°:

!56
taille: BMI:

Respira4on:
- 4rage ? Dyspnée ? (effort- au repos)
- Toux ? fréquence ? le ma4n ?
- Expectora4on ? aspect ? habituel ? couleur ?
- aérosols?
- Puffs? lequel ? dosage ? fréquence ?

Feuille de traitement:

Type ? Oui/ Non


Antibiotique

Cortisone

Aérosol/ puff
Comprimés

Sous cutanée ou injection intramusculaire


total du nombre de gélule/comprimés pris par jour:

Nombre de médicaments différents pris :

Réhabilita4on pulmonaire:
Oui/non ?
type ac4vité:
fréquence:
durée:
Son point de vue sur le sujet:

Trouve t’il des améliora4ons ?

Suivi dans un centre de jour ou de revalida4on?

Au niveau alimenta4on:

-Conseil diété4que :

- Régime:
- appé4t: faible- normal- important

!57
- score NRS 2002:
- Perte de poids au cours des 3 derniers mois ? Oui - Non
- BMI < 20.5 ? Oui - Non
- Le pa4ent a t’il réduit son alimenta4on au cours de la dernière semaine ? Oui - Non
- Le pa4ent est-il akeint d’une pathologie grave (par ex soins intensifs) ? Oui - Non
Si un Oui =>

!58
Annexe 12: Document du 4tre provisoire du mémoire 2017-2018


!59
!60
!61

Vous aimerez peut-être aussi