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!
IntroducKon: Pa4ents with Chronic Obstruc4ve Pulmonary Disease have a high risk of early
readmissions following exacerba4ons. In addi4on to the significant impact on health care
budget, these readmissions have a nega4ve effect on the quality pa4ents’ life. The discharge
educa4on allows significant benefits, studies es4ma4ng a decrease of approximately 40% in
readmission rates (Bourbeau, 2003 & Osterlund Efraimsson, 2009). This is an opportunity for
the pa4ent to take advantage of it to verify or reinforce therapeu4c educa4on skills.
Material and method: The main objec4ve of this study is to evaluate the influence of the
discharge educa4on proposal on the readmission rate in order to minimize this premature
return to hospital. The seconde purpose is to evaluate the influence of the interven4on on
the quality of life, the state of health, the desease’s knowledge, the know-how, the well-
being and the therapeu4c adherence. The evalua4on technique focuses mainly on
ques4onnaires that measure each variable such as CAT, VQ11, Nguyen Knowledge
Ques4onnaire, Statement of puff stages, ajtude and MARS, they will be explained in the
brief. This longitudinal and randomized study, conducted between March 1 and June 16,
2019, includes 30 pa4ents (17 men, 13 women, ± 70 years old, 5 stage II, 21 stage III, 4 stage
IV) hospitalized for an exacerba4on at the CHU of Liège (Sart-Tilman site). The data were
collected by ques4onnaire with the inves4gator’s presence. The study is longitudinal with a
T1 (2-3 days before the exit) and T2 (to 30J ± 7j). A data presenta4on is shown in tabular
form through T-student, Mann-withney and cross-sor4ng tests. A presenta4on of the
evolu4on of intergroups and intragroups is shown based on the Mann-Withney tests and
Willcoxon's signed ranks. Sta4s4cal analyzes were done with the R so{ware (see 3.4.4.).
Results: the sample is non-homogeneous between the two groups, the control group has 18
pa4ents and the interven4on group 12 with T1. The interven4on group is more affected by
the disease, they have more comorbidi4es, a higher stage III and IV, more oxygenated and
more exacerba4on per year. Three people were readmiked to the control group and five to
the interven4on group. An evolu4on of knowledge (Pvalue> 0.05), ajtude (Pvalue <0.05),
therapeu4c adherence (Pvalue> 0.05) and puff (Pvalue> 0.05) were observed with a trend
that emerging. No difference in evolu4on was shown in intergroup.
Discussion: in view of the main methodological limita4ons encountered in this thesis
(reduced sample size, homogeneity criterion of groups not met), this is not possible to draw
conclusions on the interest of the discharge educa4on of COPD pa4ents hospitalized for
exacerba4on. This study should be considered as a feasibility study, showing that such a
study (interven4on and evalua4ve design) can be carried out on a larger scale by improving
the design, taking into account the difficul4es encountered.
Keywords: COPD; Discharge educa4on; nurse; advanced prac4ce; GOLD; readmission
1. Préambule:
1
Diverses études interna4onales ont montré l’intérêt d’un programme d’éduca4on
thérapeu4que du pa4ent BPCO permekant de réduire la longueur de séjour hospitalier sur le
risque de réadmission après la sor4e d’hospitalisa4on, des coûts et une améliora4on de la
qualité de vie. (Burgel, 2012; OMS, 2019; Soriano, 2017 & Santé publique France, 2017).
Dans ce mémoire, il est proposé une étude pilote Liégeoise originale qui consiste à intégrer
l’éduca4on thérapeu4que au pa4ent BPCO à certains moments clés de sa prise en charge en
charge à savoir avant la sor4e d’hospitalisa4on pour cause d’exacerba4on. Il s’agit de saisir
l’opportunité pour les pa4ents hospitalisés de vérifier/consolider leur acquis en ma4ère
d’éduca4on thérapeu4que du pa4ent.
2. IntroducKon:
a. La définiKon
Selon la société américaine Global Ini4a4ve for chronic Lung Disease (GOLD) : « La
bronchopneumopathie chronique obstruc4ve (BPCO) est une maladie fréquente, qui peut
être pré- venue et guérie, caractérisée par la persistance de symptômes respiratoires et une
gêne à l’écoule- ment de l’air secondaires à des anomalies des voies aériennes et/ou des
alvéoles résultant d’une ex- posi4on importante à des par4cules ou des gaz nocifs. La gêne
chronique à l’écoulement de l’air caractéris4que de la BPCO est due à un mélange de
pathologies affectant les pe4tes voies aériennes (par ex., une bronchiolite obstruc4ve) et de
destruc4on du parenchyme (emphysème), dont la part rela4ve varie d’un sujet à l’autre
» (GOLD, 2017). L’ou4l d’analyse GOLD (ou Global ini4a4ve for chronic Obstruc4ve Lung
Disease) ABCD (image 1) catégorise le pa4ent selon le mMRC, CAT, antécédents
d’exacerba4ons et exacerba4ons avec hospitalisa4on ou non. La spirométrie sert au
diagnos4c, au pronos4c et à la mise en place du traitement. L’ancienne classifica4on allant de
0 à IV (image 2) se basait uniquement sur le VEMS, les symptômes et l’insuffisance cardiaque
(GOLD, 2017). Plusieurs phénotypes de la BPCO sont iden4fiés tels que le phénotype BPCO -
exacerba4ons fréquentes, le phénotype BPCO-emphysème et le phénotype BPCO-asthme en
fonc4on du type de BPCO les symptômes, le diagnos4c, le traitement et le pronos4c ne
seront pas les mêmes (Nguyen, 2015). La bronchite chronique est un des symptômes où il y a
une sécré4on importante de mucus et de la toux pendant plus de 3 mois par an pendant
deux années consécu4ves, entrainant une hyperplasie de la paroi bronchique.
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Image 1 : Classifica4on GOLD ABCD Image 2: Ancienne classifica4on GOLD de
(GOLD, 2017) 2011 (Chabot, 2014)
Un autre symptôme est l’emphysème qui est un élargissement anormal des espaces aériens
au-delà de la bronchiole terminale et une destruc4on des parois alvéolaires sans avoir de
fibrose. Elle est lié à un déséquilibre entre facteurs destructeurs et protecteurs du
parenchyme pulmonaire (khairi, 2015). Le symptôme principal est la dyspnée ou difficulté à
respirer. La défini4on de l’exacerba4on est : « une augmenta4on du volume des
expectora4ons, un changement de couleur et/ou une aggrava4on de la dyspnée » (Debrus,
2017). Lors d’un consensus, une autre défini4on a été proposée se rapportant plutôt sur les
faits : une aggrava4on de l’état respiratoire par rapport à l’état habituel du pa4ent tel que la
toux, l’expectora4on, la dyspnée, avec une obliga4on d’adapter le traitement (Rodrigez-
Roisin, 2000).
b. ÉKologie
Les différentes causes de la BPCO sont des inhala4ons de fumées dont la plus incidente qui
est le tabac mais également : la pollu4on atmosphérique, les infec4ons respiratoires et les
risques professionnels (Khairi, 2015 & Corhay, 2006). En Belgique, il n’a pas été prouvé que le
niveau d’urbanisa4on avait une influence sur l’affec4on (Ins4tut de Santé Publique, 2013).
Quant aux causes de l’exacerba4on infec4euse, cela peut-être dû à des bactéries telles que
l’Haemophilius influenza, le streptococcus pneumoniae et le moraxella catarrhalis. Les
exacerba4ons non infec4euses sont akribuées aux mul4comorbidités des pa4ents ou
d’origine idiopathique ou à un pic de pollu4on (Corhay, 2006). D’autres facteurs de risques
tels que vivre dans un pays à faible revenu, l’exposi4on à la pollu4on intérieure de l’habitat,
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le statut socio-économique (comprenant le revenu, le niveau d’éduca4on et le nombre de
personnes sous le même toit), l’âge(+ de 60 ans), le sexe (homme), le régime alimentaire, la
charge de par4cule dans l’air, le pic d’ozone et les infec4ons respiratoires durant l’enfance
sont des facteurs favorisants la BPCO (Lamprecht, 2011). L’hypothèse épigéné4que de la
pathogenèse de Barker (Developmental Origin of Health and diseases ou DOHaD) explique
que durant tout le développement de l’embryon au bambin, l’environnement l’entourant va
influencer la santé en prédisposant le futur adulte à certaines maladies comme la BPCO ou le
diabète par exemple (Barker, 1986 & Stern, 2007).
c. Épidémiologie
Quant au nombre de personnes akeintes de BPCO décédées en 2015, il était de 3,51 millions
dans le monde (OMS,2017). Elle est actuellement la 4e cause mondiale de décès (Debrus,
2017). Au sein de l’Union européenne, le nombre de décès est de 230000 en 2008 (BPCO-
asso, 2019).Lors d’une hospitalisa4on pour exacerba4on, le taux de mortalité se situe entre 8
et 23% (Corhay, 2006). La sévérité de l’exacerba4on va impacter le taux de survie (Corhay,
2006).
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Les conséquences pour l’individu sont une diminu4on de sa qualité de vie, du bien-être,
diminu4on de l’ac4vité physique, une augmenta4on du taux de mortalité et morbidité
(Debrus, 2017).
d. Impact économique
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traitements médicamenteux sont basés sur des puffs de cor4costéroïde inhalé,
bronchodilatateur (SABA, LAMA, LABA) , an4bio4ques, cor4sone et la chirurgie réductrice de
l’emphysème (GOLD, 2017 & Debrus, 2017).
La prise en charge quaternaire est un support de soins pallia4fs, soins de fin de vie et soins
hospitaliers, oxygénothérapie (GOLD, 2017). L’appari4on de nouveaux traitements comme la
trithérapie permet de diminuer le nombre d’exacerba4ons et de donner plus d’espoir vers
une améliora4on de la qualité de vie (Corhay, 2019). En ce qui concerne le niveau de preuve
du GOLD, le traitement pharmacologique est de niveau de preuve A (bronchodilatateur,
médicament pour le sevrage tabagique, glucocor4costéroides, an4bio4ques, vaccin contre la
grippe, la revalida4on pulmonaire, l’oxygène à la maison) ainsi que la cessa4on tabagique,
l’éduca4on de la ges4on des exacerba4ons et le vaccin contre le pneumocoque est de
niveau B. Les an4tussifs et les mucoly4ques sont de preuves D (Leuenberger, 2002).
Toutefois, forcé de constater un problème de taux d’observance thérapeu4que qui est de
50% pour les pa4ents BPCO, il est nécessaire de trouver des idées novatrices (Bender, 2006 &
WHO, 2010).
b. Place de l’ETP
D’après l’O.M.S., « l’éduca4on thérapeu4que du pa4ent (ou ETP) vise à aider les pa4ents à
acquérir ou maintenir les compétences dont ils ont besoin pour gérer au mieux leur vie avec
une maladie chronique ». Celle-ci se fait durant la prise en charge du pa4ent et con4nue,
des ac4vités conçues pour conscien4ser, informer sur les comportements adaptés pour eux
(O.M.S., 1998). L’objec4f est d’établir des connaissances, de développer l’autosoins et des
compétences d’adapta4ons (HAS, 2007). L’objec4f est de créer un partenariat soignant/
soigné centré sur les besoins du pa4ent. L’op4que est que le pa4ent devienne expert de sa
maladie en renforçant ses capacités à prendre en charge sa maladie au jour le jour (self-
management). L’ETP fait par4e intégrante des recommanda4ons du GOLD (GOLD,2018).
c. L’ETP en BPCO
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études sont : apprendre à expectorer et respirer, l’exercice physique, des exercices de
relaxa4on et des muscles thoraciques, l’arrêt du tabac, l’augmenta4on des connaissances sur
la maladie, les traitements et les effets secondaires, les symptômes de la maladie (Osterlund
Efraimsson, 2008 & Rootmensen, 2007). Les critères de qualité de l’éduca4on sont : un
partenariat soignant/soigné, être centré sur la personne et son entourage avec des objec4fs
spécifiques, des faits scien4fiques fondé sur la likérature, inclus dans le traitement et la
prise en charge, faire par4e de la vie quo4dienne du pa4ent, processus con4nu, définir les
besoins et l’environnement du pa4ent, se construire avec le pa4ent et les proches, le faire en
fonc4on du profil culturel et de son niveau d’éduca4on du pa4ent, mul4professionnelle et
mul4disciplinaire, évaluée le processus de l’ETP individuellement et un personnel formé
(HAS, 2007). Le programme est personnalisé, il peut consisté en différentes ac4ons
personnalisées comme des conseils d’ac4vité physique, promouvoir un comportement posi4f
de santé et un sou4en pour la ges4on de leur maladie (Johnson-Warrington, 2016 &
Lainscak, 2013). Ceke approche permet des bénéfices importants, des études es4ment une
diminu4on d’environ 40% du taux de réhospitalisa4on (Bourbeau, 2003 & Osterlund
Efraimsson, 2009). Il est akendu que le pa4ent comprenne l’u4lisa4on de ses médicaments
(Pauwels, 2011). Les obstacles mis en évidence par l’OMS en ce qui concerne les
programmes d’ETP sont le manque de ressources humaines, la tradi4on et cultures des
professions soignantes, le travail d’équipe insuffisant, la mo4va4on insuffisante au sein des
ins4tu4ons et parmi les responsables poli4ques et les professionnels de la santé, la difficulté
à assurer une évalua4on valide, le manque de centres de forma4on et le manque de
ressources financières (OMS, 1998). L’ETP peut-être considéré comme de la préven4on
ter4aire par le chercheur, car la maladie est déjà présente. Il faut apprendre aux personnes à
mieux vivre avec leur maladie pour en améliorer la qualité. L’éduca4on thérapeu4que
semble le meilleur choix, car elle fait par4e intégrante de la préven4on ter4aire et éduque
des personnes akeintes par la pathologie qui en ont besoin.
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pour le pa4ent, courts, mais qui permekent d’avoir des bénéfices poten4els importants sur
la santé de l’individu et les risques de réhospitalisa4on précoce. Des études récentes ont
montré une réduc4on des réadmissions précoces. Ils permekent d’augmenter le nombre de
jours à la maison entre deux admissions à l’hôpital, des effets bénéfiques sur la qualité de vie
et réduire toutes les causes d’hospitalisa4ons des pa4ents chroniques (Johnson-Warrington,
2016, Lawlor, 2009 & Lainscak, 2013). La personne responsable de la discharge devient une
personne de référence pour le malade. Ceke personne est un contact ressource pour le
pa4ent et peut-être contacté pour des conseils ou ques4ons (Lainscak, 2013, Lawlor, 2009 &
Johnson-Warrington, 2016).
a. À l’étranger :
Les expériences de discharge educa4on sont peu connues et réalisées en Belgique, mais
certains pays comme les Pays-Bas ou le Royaume-Uni sont plus avancés. Ils ont développé
des postes d’infirmiers de liaison ou de pra4que avancée qui ont dans leurs fonc4ons, ceke
charge ou mission d’éduca4on thérapeu4que à la discharge du pa4ent.(Vrijhoef, 2007 &
Fletcher, 2013). Elles ont une reconnaissance légale via des forma4ons. Ces infirmières ont
plusieurs missions auprès de la personne comme amplifier les compétences du pa4ent,
ges4on des exacerba4ons légères à modérées via des protocoles, l’adapta4on du traitement,
la détec4on de problèmes de santé poten4els ou réels ou encore pour les effets secondaires
de médicaments, con4nuité des soins, conseils de vie (Fletcher, 2013; Vrijhoef, 2000 &
Vrijhoef 2007). Les plans de soins sont individualisés pour chaque personne en fonc4on de
ses besoins (Fletcher, 2013 & Spencer, 2013). Les études ont montré une diminu4on du taux
de réadmission et d’exacerba4on ainsi qu’une diminu4on du coût des soins de santé (De
Haan, 2008; Fletcher, 2013; Spencer, 2013; Vrijhoef, 2000 & Vrijhoef 2007). En Belgique,
ceke fonc4on n’existe pas officiellement. L’éduca4on thérapeu4que du pa4ent n’est pas
formalisée et est laissée au bon vouloir des équipes qui sont déjà surchargés, en perpétuelle
recherche de temps et en sous-effec4f. Cela laisse imaginer que la place de l’ETP est difficile
à intégrer auprès du personnel déjà existant en salle.
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b. En Belgique :
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2.4. Le cadre théorique:
Le cadre théorique pour la discharge educa,on prend des principes de l’aken4on cogni4ve,
de la ges4on d’émo4on durant l’appren4ssage et la mise en place en fonc4on des besoins
propres au pa4ent (d’Ivernois, 2017). Les critères de qualité de l’éduca4on thérapeu4que en
générale sont les suivants: structurer et formalisé l’interven4on, la créa4on d’un partenariat
entre soigné/soignant, un personnel formé, évaluer le processus et les effets, être centré sur
la personne ainsi que l’entourage en fonc4on du processus et de l’adapta4on de la maladie,
mais aussi des besoins objec4fs et subjec4fs personnels, être con4nue dans le temps, être
intégré aux soins et mul4professionnelle/mul4disciplinaire (HAS, 2007). Les critères de
qualité de la discharge educa4on sont: un diagnos4c éduca4f pour le retour à domicile en
prenant compte des essen4els du pa4ent en fonc4on de ses capacités à lui ou de l’entourage
tel que la prise de médicaments, réfec4on de pansements, régime, manipula4on d’appareils,
lui apprendre un minimum de compétences lui assurant sa sécurité en fonc4on de ses
capacités, un échange entre les personnes en vérifiant l’informa4on reçue via la
reformalu4on, l’u4lisa4on ou4l pédagogique adapté, un accompagnement régulier pour
évaluer l’applica4on des acquis au domicile afin de les réajuster si nécessaire et évaluer la
discharge educa4on sur un plan clinique et psychologique par le pa4ent et le soignant
(d’Ivernois, 2017, Johnson-Warrington, 2016 & Lainscak, 2013).
Quant au cadre d’évalua4on, il a été créé en se basant sur une série d’étude permekant la
meilleure méthodologie d’évalua4on et d’enquête tout en y incluant les paramètres
(Bourbeau, 2003; Johnson-Warrington, 2016; Lawlor, 2009; Vrijhoef, 2007). L’interven4on
est évaluée selon les 4 niveaux d’évalua4on d’une forma4on de D. Kirkpatrick: sa4sfac4on
interprétée par ce qu’il a aimé apprendre lors de l’interven4on, acquit ce qui comprend les
connaissances et la mo4va4on, la mise en place des nouvelles connaissances dans la vie
quo4dienne et les résultats qu’il soit dans la ges4on quo4dienne ou clinique (Leclerq, 2014).
3. QuesKons de recherche/objecKfs/hypothèses:
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L’étude se basera sur un raisonnement déduc4f permekant de réfuter ou non les
hypothèses. L’hypothèse principale est que la discharge educa,on diminue le taux de
réadmission précoce pour exacerba4on des pa4ents BPCO. La seconde hypothèse de la
recherche est que l’ETP améliore les connaissances du pa4ent sur sa pathologie et le
traitement, le savoir-faire, le savoir-être, il y aura une meilleure compliance.
4. Matériel et méthodes:
Ceke étude est un projet pilote de type quan4ta4f expérimental. L’étude est expérimentale,
car il y a une interven4on d’éduca4on thérapeu4que directement sur le pa4ent avec une
scission de l’étude en deux groupes dis4ncts (contrôle et interven4onnel). L’étude est
longitudinale répar4e en deux temps où T1 est la première prise de contact et l’interven4on
pour le groupe interven4onnel. Le T2 est la reprise de contact à 30 jours après à +/- 7 jours
près pour effectuer le suivi et les mesures de l’impact de l’interven4on.
La popula4on étudiée est les pa4ents BPCO de stade II à IV selon la classifica4on GOLD au
sein du CHU de Liège et qui est hospitalisée pour exacerba4on. Le diagnos4c d’exacerba4on
a été établi par le médecin selon des critères de difficulté respiratoire, de condi4on
d’infec4on et déclin de la qualité de vie au quo4dien. Le choix de prendre les stades II à IV
dans le GOLD a été fait pour avoir des personnes qui ont des exacerba4ons et dont il est
possible d’avoir une améliora4on de la qualité de vie (Vrijhoef, 2008).
Critères d’inclusion:
• Stade II à IV dans l’ancien classement GOLD ou C à D dans le nouveau classement GOLD
• + 18 ans
• Mo4f d’hospitalisa4on est exacerba4on
• Parler français
Critères d’exclusion:
• Avoir un trouble mentale empêchant la collecte de données et/ou de pouvoir donner
l’informa4on (ex: démence, Alzheimer, problème d’addic4on à l’alcool ou la drogue,
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trouble de la mémoire à court terme, … ) (Osterlund Efraimsson, 2008; Vrijhoef, 2007;
Bourbeau, 2003 & De Haan, 2007).
La randomisa4on a été réalisée par bloc de 5 pa4ents. Une liste de 120 chiffres a été créé et
a fait l’objet d’une randomisa4on par la fonc4on « aléa » ensuite les 5 premiers de ceke liste
seront dans le groupe contrôle (=GC) et les 5 suivants dans le groupe d’interven4on (=GI)
ainsi de suite, jusqu’au dernier chiffre. Le chiffre que les personnes auront eu sera donné par
ordre d’arrivée, c’est-à-dire que le 10e qui se présente et accepte l’étude aura le chiffre 10. Le
chiffre 10 sera son numéro d’étude. En fonc4on de ceke randomisa4on, il sera dans le GI ou
GC.
Le recrutement s’est déroulé de la manière suivante : prise de contact avec les médecins de
salle, l’inves4gateur est renseigné par les médecins des pa4ents présents pour exacerba4on
BPCO et sortants dans les deux jours, rencontre des pa4ents pouvant être inclus, explica4on
de l’étude et décision des personnes d’accepter ou non l’étude. Toutes les personnes
refusant sont répertoriées ainsi que le mo4f de refus.
!12
4.3.2. Recrutement et procédure:
T1: 0 à 3 jours
avant la sortie Pour chaque groupe, le chercheur va rencontrer les pa4ents BPCO qui
sont présents dans le service de cardiologie-pneumologie et
radiothérapie (-4AB), en infec4ologie (-1C) et en oncologie-pneumologie (+3B) du CHU au
Sart-Tilman. Ils ont été choisis, car ils sont les services premières lignes pour les
exacerba4ons BPCO lors du dispatching des urgences vers l’unité d’hospitalisa4on. Les
assistants informent des personnes correspondantes aux critères d’inclusion et exclusion. Le
pa4ent est sortant dans un ou deux jours. L’étude est expliquée au pa4ent. Selon l’adhésion
du pa4ent ou non, l’inves4gateur lui transmet une enveloppe avec un numéro qui
déterminera dans lequel groupe il sera. Dans ceke enveloppe se trouvent les documents à
signer pour l’étude acceptée par le comité d’éthique du CHU. Au même moment,
l’inves4gateur complète les différents ques4onnaires en face à-face avec le pa4ent: le
ques4onnaire de qualité de vie (VQ11) (Ninot, 2010), le ques4onnaire d’état de la BPCO
(CAT) (Glaxosmithkline group, 2012), le ques4onnaire de connaissances (Nguyen, 2005), la
déclara4on des étapes du puff (IPCEM,2007), le ques4onnaire d’adhésion thérapeu4que
(UPB-AVB,2017), le ques4onnaire d’ajtude face à la maladie (Renaud, 2011) et compléter
l’anamnèse.
S’il y a refus d’un pa4ent ou désistement lors de l’étude, le pa4ent l’expliquera en une
phrase.
Deuxième prise de contact téléphonique avec le pa4ent pour remplir les ques4onnaires : le
ques4onnaire de qualité de vie (VQ11), le ques4onnaire d’état de la BPCO (CAT), le
ques4onnaire de connaissances, la déclara4on des étapes du puff, le ques4onnaire
d’adhésion thérapeu4que, le ques4onnaire d’ajtude face à la maladie et voir s’ils ont été
réadmis dans les 30 jours. Si c’est le cas, il faut récolter des données supplémentaires comme
durée avant de retourner à l’hôpital, durée de séjour, le mo4f.
!13
4.4 DescripKon de la prise en charge classique et de l’intervenKon:
L’intervention:
Tableau n°1 - Contenu, objectif et ressources utilisées dans l’intervention dans le groupe intervention
au T1.
- La prise de paramètres:
pulsation, saturation en
oxygène, prise de la tension
artérielle, poids et taille.
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Tableau n°1 - Contenu, objectif et ressources utilisées dans l’intervention dans le groupe intervention
au T1.
7. Plan d'action en cas de crise - Explication du plan d'action - Plan d'action (annexe n°)
en fonction de l'état du patient :
je vais bien, je me sens mal et
je me sens très mal. En
fonction de l'état, il est expliqué
que faire (utilisation majoré de
puff), qui appelé, ce qu'il faut
observer.
!15
Tableau n°1 - Contenu, objectif et ressources utilisées dans l’intervention dans le groupe intervention
au T1.
Les différents ques4onnaires sont remplis par le chercheur en face à face. Des ques4onnaires
ont été construits sur base de travaux précédents et adaptés pour les besoins de l’étude.
Pour répondre aux objec4fs de ceke recherche, les paramètres étudiés sont expliqués ci-
dessous dans le tableau n°2:
Tableau n°2 - Tableau des paramètres, des ouKls de collecte, l’explicaKon, le moment et la source
uKlisée.
!16
Tableau n°2 - Tableau des paramètres, des ouKls de collecte, l’explicaKon, le moment et la source
uKlisée.
!17
Tableau n°2 - Tableau des paramètres, des ouKls de collecte, l’explicaKon, le moment et la source
uKlisée.
Les facteurs confondants ont été choisi parmi différents ar4cles qui ont montré que ces
facteurs influençaient la maladie (Vrijhoef, 2007; Wong, 2008; Bourbeau, 2003; GOLD, 2018 ;
Osterlund Efraimsson, 2009; Nguyen, 2005).
!18
Tableau n°3 - PrésentaKon des facteurs de contrôle de l’homogénéité de ses modalités
de réponses, de l’ouKl, le temps et la source uKlisé.
Facteurs de contrôle de modalité de réponses OuKl / temps / source
l’homogénéité
!19
Tableau n°3 - PrésentaKon des facteurs de contrôle de l’homogénéité de ses modalités
de réponses, de l’ouKl, le temps et la source uKlisé.
Facteurs de contrôle de modalité de réponses OuKl / temps / source
l’homogénéité
Les résultats sont exprimés sous forme de moyennes et d’écarts types pour les variables
quan4ta4ves présentant une distribu4on normale et sous forme de médiane et d’écart
interquar4le (P25-P75) pour celles qui ne suivent pas une distribu4on normale. Les variables
qualita4ves sont résumées à l’aide de nombres et de fréquences (%). Les résultats ont été
considérés comme significa4fs avec un niveau d’incer4tude de 5% (p-value < 0.05). Le logiciel
sta4s4que u4lisé est R (version 3.4.4.).
L’homogénéité entre les deux groupes a été testée via un test T-student lorsque les variables
suivaient une loi Normale et via un test de Mann Whitney lorsqu’elles ne suivaient pas une
loi Normale.
L’évolu4on des variables dépendantes (intergroupes et intragroupes) entre le T1 et le T2 a
été testée via le test des rangs signés de Wilcoxon.
Une régression de cox en univarié et mul4varié ont été u4lisé pour observer l’impact de
chaque variable entre les groupes et sur la réadmission.
Une régression mul4ple a été réalisée pour tenir compte des facteurs confondants.
Pour ceke étude, une demande a été introduite au collège des enseignants du Département
des Sciences de la Santé publique de l’Université de Liège (annexe n°) puis au Comité
d’Éthique hospitalier du CHU de Liège fin Août 2018, ayant reçu l’accepta4on le 12 février
2019 (annexe n° 7). Le 4tre ayant été réadapté en cours d’étude, « l’impact d’une séance de
!20
discharge educa4on sur les pa4ents akeints de Bronchopneumopathie chronique obstruc4ve
au CHU de Liège. Une étude pilote randomisée. »
Une lekre d’informa4on et de consentement a été donnée à chaque pa4ent ayant accepté
l’étude (annexe n° 8).
Pour se faire, une assurance a couvert l’étude en responsabilité civile souscrite via le
département des Sciences de la Santé publique de l’Université de Liège pour la réalisa4on du
mémoire (annexe n° 9). Ce document comporte le 4tre original de la recherche lors de la
première soumission au comité d’éthique.
En ce qui concerne le règlement général sur la protec4on des données, les pa4ents reçoivent
un formulaire d’informa4on et de consentement éclairé sur la ges4on de leurs données et
leur anonymat est préservé. La personne acceptant l’étude le signe et dispose de droits sur
ces données comme expliquées dans l’annexe n° 8. Ce formulaire est approuvé par le comité
d’éthique du CHU de Liège. La conserva4on des données ne se fera que durant l’analyse de la
collecte de données et seront détruits lors de la remise du mémoire.
5. Résultats
Une liste de 46 personnes a été renseignée par les médecins, dont 30 personnes (environ
65%) ont accepté l’étude. La période d’étude était du 1er Mars au 16 juin. Dix personnes ont
refusé de par4ciper à l’étude pour cause de fa4gue, de ne pas trouver l’interven4on
intéressante et d’avoir bientôt un examen. Six personnes ont été exclues, car elles ne
parlaient pas français. La taille de l’échan4llon, au T1, était de 30 personnes dont 18
personnes étaient dans le groupe contrôle et 12 personnes dans le groupe interven4on. Au
T2, il restait 28 personnes après la perte de vue d’une personne dans le GI et un décès dans
le GC. La flow chart est présentée dans la figure n°1 ci-dessous, cela permet de visualiser la
répar44on de l’échan4llon. Sur les 30 personnes au T1, 14 personnes viennent de la
pneumologie dont 9 dans le groupe contrôle et 5 dans le groupe interven4onnel. Le service
d’infec4ologie comptabilise 14 personnes avec 7 personnes dans chaque groupe. Quant à
l’oncopneumologie, 2 personnes sont dans le groupe contrôle.
!21
Figure n° 1 : flow chart de randomisa4on des pa4ents éligibles jusqu’à akeindre l’échan4llon
final
Patients éligibles
randomisés
n = 46
Patients exclus et
refus
n= 16
T2 après perte de
GI GC vue d’une
n= 11 n= 17 personne et un
décès
!22
groupe contrôle qui a 5,6% (n=1)(p-value:0.066). L’oxygénodépendance avant
l’hospitalisa4on dans le GI est de 66,7% (n=8) contre 38,9% (n=7) dans le GC (p-value: 0.13).
Le nombre médian de comorbidités est moins élevé dans le groupe contrôle avec 2,5 par
personne contre 5 dans le groupe interven4on (p-value: 0.027). Le nombre d’exacerba4ons
par année est de 2.25 pour le GI et de 1.35 pour le GC (p-value: 0.094). Le nombre de non-
fumeurs est de 75% (n=9) dans le groupe interven4on comparée à 66,7% (n=12) dans le GC
(p-value: 0.63). Concernant l’ac4vité physique, la fréquence et le temps consacré sont
différents à savoir que le GI est inac4f et ne pra4que pas d’ac4vité tandis que le groupe
témoin en pra4que 1.61 fois pendant 86 minutes par semaine (p-value: <0.0001). Au niveau
des médicaments, le nombre total pris par jour est supérieur dans le GI avec 12,91
comprimés par jour contre 8,89 dans le GC (p-value: 0.037) et le nombre différent de
médicaments pris est également plus élevé pour le GI avec 8,83 contre 6,27 pour le GC (p-
value: 0.023).
Le tableau n° 5 représente, situé page 24, les réadmissions entre les deux groupes ainsi que
la durée médiane entre deux hospitalisa4ons en jours. Concernant le taux de réadmission, il
est plus élevé dans le GI avec 41.7% (n=5) que le GC avec 16.7% (n=3) à 30 jours (p-value:
0.26). La durée médiane entre deux hospitalisa4ons est de 28 jours pour le GI et de 30.75
jours pour le GC (p-value: 0.906). Cependant les tests en univariés ont montré différentes
variables influençant de manières significa4ves la réadmission tel que le pa4ent fumeur (p-
value: 0.028), le nombre de cigarekes (p-value:0.044), l’anxiété (p-value: 0.049) et le nombre
de comprimés pris au total (p-value: 0.044). En moyenne dans les deux groupes, la
réadmission se fait vers 28 jours.
!23
!24
!25
Le tableau n° 6 représente l’évolu4on des paramètres étudiés en inter-groupe et intra-groupe
au T1 et T2. Dans ce tableau, les paramètres n’ont pas pu montré d’évolu4on significa4ve
entre les deux groupes à l’excep4on du ques4onnaire d’ajtude qui a augmenté dans les
deux groupes, passant de 22 à 23 pour le GC (P-value: 0.027) et de 23 à 25 pour le GI (p-
value: 0.034). Cependant, la comparaison de l’évolu4on entre les deux groupes n’est pas
significa4f. Il y a une tendance dans les résultats sur certaines variables comme les
connaissances (p-value: GC: 0.061 et GI: 0.85), la déclara4on des étapes du puff (p-value: GC:
0.088 et GI: 0.097) et l’adhérence thérapeu4que (p-value: pour GC:0.053 et GI: 0.054) qui
montre un effet faible voire modéré de l’interven4on à défaut d’un nombre de sujet
suffisant. Le delta mesurant la fluctua4on moyenne entre deux temps (ici, T2 - T1) dans
chacun des groupes ne montrent pas de résultats significa4fs.
Une analyse sta4s4que mul4varié sous forme de régression a été u4lisé pour prendre en
compte les facteurs confondants dans la comparaison des groupes et de leur évolu4on. Les
résultats de ces analyses mul4variées ne modifient en rien le tableau des résultats observés
précédemment.
!26
!27
6. Discussion et perspecKves
L’objec4f principal de ceke recherche est d’évaluer l’effet de l’ajout d’une séance de
discharge educa4on chez les pa4ents hospitalisés pour exacerba4on BPCO sur le risque de
réadmission précoce pour le même mo4f réalisé par un discharge coordinator au sein du
CHU de Liège. Le deuxième objec4f est de voir l’influence de l’interven4on sur la qualité de
vie (VQ11), l’état BPCO (CAT), les connaissances sur la maladie selon la méthode d’évalua4on
de Nguyen, l’u4lisa4on du puff, l’ajtude face à la maladie et l’adhérence thérapeu4que
(MARS). Pour répondre à ces objec4fs, l’interven4on de discharge educa4on a été mise en
place via un ques4onnaire de connaissances qui dissociera le vrai du faux, la démonstra4on
de l’u4lisa4on du puff par le pa4ent suivi d’un réajustement si nécessaire grâce aux vidéos de
my puff©, un jeu sur l’u4lisa4on de l’oxygène au domicile, une démonstra4on des
techniques de respira4on et d’expectora4on, un plan d’ac4on pour savoir que faire en cas de
crise faible à forte, mise au point de l’ac4vité physique avec le pa4ent et informa4on sur
l’intérêt posi4f sur la santé, des conseils sur l’arrêt du tabac et réponse aux ques4ons du
pa4ent. Toutes ces ac4ons ont été mises en place suite à la lecture de plusieurs ar4cles qui
ont u4lisé ce type d’interven4on, néanmoins il a été adapté à la législa4on belge (Bourbeau,
2003, Lainscak, 2013, Johnson-Warrington, 2016, Lawlor, 2009 & Vrijhoef, 2007).
Le design de l’étude est longitudinal avec un T1(entre 0 et 3 jours avant la sor4e) où sont
collectés les données et l’applica4on de l’interven4on pour le GI et le T2 (30 jours ± 7 jours
près après la sor4e) où sont évaluer tous les sujets sur la qualité de vie (VQ11), l’état BPCO
(CAT), les connaissances sur la maladie de Nguyen, l’u4lisa4on du puff, l’ajtude face à la
maladie et l’adhérence thérapeu4que (MARS). Un groupe témoin a été créé où est mesuré
au même moment les mêmes variables que le GI afin de mieux comparer et observer des
résultats. Afin de ne pas sélec4onner les pa4ents au gré du chercheur, une randomisa4on a
été faite par bloc de 5 personnes dans chaque groupe et mélangé via la fonc4on aléa sur une
liste de 120 pa4ents pour obtenir une puissance de 80%. La période d’étude s’étendait du
1er mars au 16 juin.
!28
L’étude ne permet pas de conclure à une plus value de la discharge educa,on sur la
réadmission des pa4ents BPCO admis pour exacerba4on, ni sur l’évolu4on des paramètres
étudiés. Toutefois, une évolu4on des connaissances et ajtudes a été observée dans les 2
groupes. Une discordance entre les caractéris4ques de l’échan4llon du GI et GC sont
marqués (l’oxygénodépendance, le statut GOLD, le nombre d’exacerba4on par an, le nombre
de comorbidités). La déclara4on des étapes du puffs sont similaires dans les deux groupes
au T1 puis s’améliore au T2. Le ques4onnaire d’adhérence thérapeu4que est également
amélioré au T2. Bien que les tests ne soient pas significa4fs, une tendance est dessinée vers
une améliora4on de certains paramètres avec une p-value entre 0.1 et 0.05.
b. Caractéris,ques de l’échan,llon
Les caractéris4ques générales de l’échan4llon sont : un âge moyen est de 70,5 ans, 17
hommes pour 13 femmes, un niveau d’éduca4on élevé (n=17), le revenu du ménage ne
permet, le nombre de comorbidités est de 3.5 par personne, la majorité est de stade GOLD III
selon l’ancienne classifica4on, l’oxygénodépendance est présente pour un pa4ent sur 2 avant
son hospitalisa4on, avec une moyenne de 2 exacerba4ons par an. Dans le cadre de
l’insuffisance respiratoire, la pra4que d’ac4vité physique est de 0 min (0-55). Tout le monde
ne peut bénéficier de la revalida4on pulmonaire, il faut avoir un VEMS < 50% et/ou une
DLCO < 50%, 43.33% (n=13) pra4que la revalida4on pulmonaire. Comme l’étude n’a pas pris
en compte le DLCO et VEMS, il n’est pas possible de savoir si les pa4ents refusent ou ne
rentrent pas dans les critères. Comme décrit plus haut dans les résultats, les scores de l’état
de santé et de la qualité de vie signifient que les personnes ne se trouvent pas en bonne
santé. Le score d’ajtude montre une bonne ajtude face à la maladie. Le score de
l’adhérence thérapeu4que montre que les pa4ents sont compliants. Selon la nouvelle
classifica4on, les pa4ents de l’échan4llon sont de stade C ou D. L’u4lisa4on de l’ancienne
classifica4on dans ceke étude est faite pour mieux classer les pa4ents. Les 3 comorbidités,
les plus présentes, dans l’échan4llon sont l’insuffisance cardiaque, l’hypertension et
l’arthrose.
Les sta4s4ques n’ont pas montré de différences significa4ves entre les deux groupes, des
hypothèses émises avec prudence étant donné la pe4te taille de l’échan4llon sont émises.
Lorsque l’échan4llon est comparé avec des popula4ons d’autres pays trouvé dans des ar4cles
avec une interven4on similaire, il est observé qu’ils ont le même nombre d’ancien fumeur,
l’âge se situe entre 67 et 69 ans, avec une popula4on majoritairement masculine et de stade
!29
GOLD III, ils ne pra4quent pas d’ac4vité physique et présentent tous des comorbidités
(Lainscak, 2013; Johnson-Warrington, 2016 & Lawlor, 2009). Une comparaison entre les
échan4llons réalisés au CHU de Liège montre une différence entre les caractéris4ques
comme le taux d’exacerba4on se situe entre 1.35 et 2.25 dans ceke étude et est plus
important dans l’autre étude entre 2.5 et 3 exacerba4ons par an (corhay, 2006).
Une comparaison des caractéris4ques socio-démographiques et de santé avec un échan4llon
issu d’un ar4cle sur la revalida4on pulmonaire au CHU de Liège montre que l’âge moyen est
de 65 ans, c’est-à-dire 5 ans plus jeune. Concernant le genre, il y a 2.18 fois plus d’hommes
que de femmes alors que dans ceke étude il y a légèrement plus d’homme que de femme. Il
y a environ 17% d’abandon de la revalida4on pulmonaire contrairement à ceke étude où il y
a 38.46% qui ont arrêté (Corhay, 2007). L’échan4llon de l’étude n’est pas représenta4f des
pa4ents akeints de BPCO au CHU de Liège. Les GC et GI ont été comparés au T0. Ils
présentaient des différences sur les paramètres suivants: Le GC présentait 2.25
d’exacerba4ons par an, un statut GOLD de C et D, ils sont oxygénodépendant avant
l’hospitalisa4on pour 66.7% (n=8), le niveau d’ac4vité physique est inexistant et le nombre
de comorbidités est de 5 par personne avec une prédominance cardio-vasculaire ce qui
renforce le niveau de sévérité de la maladie. Une étude montre qu’il y a de meilleures
avantages de l’éduca4on thérapeu4que pour les BPCO akeints de manière modéré (Lainscak,
2013). Les deux groupes ne répondent donc pas au critère d’homogénéité au T0 de l’étude.
La condi4on de départ pour l’étude n’est donc pas rencontrée, ce qui va contaminer les
résultats observés par la suite.
Réadmission
L’étude n’a pas su démontrer de plus value de la discharge éduca,on sur la réadmission
(résultat non significa4f), contrairement aux ar4cles qui démontre une diminu4on de
l’admission aux urgences et d’hospitalisa4ons dans leur GI de 11 à 40% en fonc4on de la
longueur de l’étude et du nombre de pa4ents inclus dans leur étude (Bourbeau, 2003;
Osterlund Effraimson, 2009, Lawlor, 2009). Ce résultat pourrait être expliqué par un
échan4llon de pe4te taille et la longueur de l’étude sur 30 jours. La différence de sévérité de
la maladie entre les deux groupes est également un élément explica4f, l’inves4gateur a voulu
prendre en compte ce facteur confondant mais vu le n réduit, les sta4s4ques ont été
!30
impra4cable. Le chercheur a été obligé d’écourter la période d’étude et la taille d’échan4llon
étant donné qu’il est tenu à rendre dans un délai court par obliga4on scolaire. La taille de
l’échan4llon a dû être réadapter en cours d’étude à cause du manque de par4cipants dû à la
fin du pic saisonnier d’exacerba4on BPCO.
Pour finir, peu de conclusion ont pu être faite sur la discharge educa,on. Au vu des
principales limites méthodologiques observées (taille d’échan4llon faible et absence
d’homogénéité des groupes), ceke étude doit être considérée comme une étude de
faisabilité. Le tableau n°7 ci-dessous décrit les forces et faiblesses pointées dans l’étude, qui
devraient permekre de proposer la révision du design d’étude avant de la porter sur un plus
large échan4llon.
!31
Tableau n°7 - Les limites et les forces de l’étude
Les limites Les forces
!32
- Non prise en compte de certaines variables
importantes comme le volume expiré
maximum par seconde (VEMS), le test de
diffusion du CO, sur quoi se base le
diagnos4c de la BPCO, le grade de la
dyspnée, la durée de la maladie, la ges4on
de la maladie (béta-2-agoniste à court
terme, béta-2-agoniste à long terme,
cor4coïde inhalé, théophylline, oxygène à
long terme) (Lawlor, 2009 & Jonhson-
Warrington, 2016).
- Les critères d’inclusion non pris en compte
comme la longueur de séjour > 4 jours, le Ph
artériel et le diagnos4c BPCO (Johnson-
Warrington, 2016).
- U4lisa4on de l’ancienne classifica4on
GOLD allant de O à IV au lieu du GOLD A à D
(version récente de 2013) car c’est la version
u4lisée de manière courante dans les
services.
- Parfois u4lisa4on de sources > 5 ans
e. Perspec,ves d’avenir
Ce qui est à garder pour une étude future au niveau de l’interven4on est l’u4lisa4on des
puffs, la ges4on de l’oxygène, le ques4onnaire sur les connaissances, les techniques
d’expectora4on et de respira4on. Ce sont les par4es de l’interven4on les plus u4lisées et
appréciés par les pa4ents. Le plan de soin pour le management des exacerba4ons est plus
difficilement réalisable et serait à u4liser dans d’autres condi4ons plutôt avec un médecin
pour pouvoir conseiller au niveau de la médica4on et sa ges4on en cas de crise. Cela sort du
cadre infirmier auquel fait par4 le chercheur. Une évolu4on plus formelle de la sa4sfac4on
du pa4ent avec un ques4onnaire ou une échelle de sa4sfac4on serait à ajouter pour avoir un
retour objec4f sur l’interven4on et pouvoir l’améliorer. Il faudrait élargir la période d’étude à
!33
12 mois minimum comprenant le pic hivernal des exacerba4ons, faire un échan4llon pairé
entre les deux groupes pour être homogène dans les facteurs confondants et voir la
réadmission à 90 jours au lieu de 30 jours pour avoir un meilleur aperçu de la probabilité de
réadmission.
7. Conclusion
!34
!35
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!39
Annexes:
!40
Annexe 2 : ques4onnaire de l’état de santé BPCO (CAT)
!41
Annexe 3: le ques4onnaire de connaissance de Nguyen
Annexe 4: la déclara4on des étapes du puff
1. Ôter/dévisser/re4rer le capuchon
2. Tourner la molleke/ charger avec une gélule et fermer/ agiter le flacon
3. Expire
4. Embout dans la bouche et inspira4on lente et longue
5. Apnée de plus de 5 secondes
6. Expira4on
!43
Annexe 5: ques4onnaire d’ajtude
Parmi les proposi4ons suivantes, lesquelles sont les plus justes pour vous selon l’échelle suivante 1
pas du tout d’accord et 5 tout à fait d’accord. Il n’y a pas de réponses justes.
- Je serais capable de suivre des recommanda4ons médicales, si cela me permet de vivre une vie
normale.
1 2 3 4 5
- Je sais reconnaitre et éviter les facteurs déclenchants comme le tabac qui me permet d’éviter des
crises de BPCO.
1 2 3 4 5
- Je crois que la BPCO peut rendre une personne très malade, surtout si j’ai un comportement
inadéquat.
1 2 3 4 5
- Je crois que je serais capable de suivre mon traitement et de le respecter au fil des jours.
1 2 3 4 5
- Par rapport à ma santé, je sais reconnaitre que le tabac me rend malade (difficultés à respirer) et je
sais que l’ac4vité physique adapté à ma santé peut m’aider à améliorer ma capacité respiratoire.
1 2 3 4 5
Annexe 6: ques4onnaire d’adhérence thérapeu4que (échelle de MARS)
Test de MARS
Les phrases suivantes expriment des ac4ons sur la prise de médicaments. Pour chacune,
cochez la fréquence qui vous correspond le mieux. Aucune réponse n’est juste, elle est
personnelle.
!45
Annexe 7 : La demande au comité d’éthique avec accepta4on du comité des enseignants
!46
Annexe 8 : lekre d’informa4on et de consentement à des4na4on du pa4ent
!47
!48
!49
!50
!51
!52
!53
Annexe 9 : document d’assurance pour l’étude
ETHIAS ASSURANCE
Rue des Croisiers, 24
4000 Liège
www.ethias.be
Tel : 04/220.31.11
Fax : 04/249.64.80
ATTESTATION D’ASSURANCE
Ethias SA, rue des Croisiers n° 24 à Liège, certifie que par la police n° 45.119.577 souscrite par l’Université de
Liège, place du XX Août 7 à 4000 Liège, elle garantit, dans les limites des conditions générales et spéciales du
contrat, conformément aux dispositions de la loi du 7 mai 2004 relative aux expérimentations sur la personne
humaine telle que modifiée par la loi du 27 décembre 2005 et tous arrêtés royaux d’exécution qui seraient
adoptés en application des dispositions précitées, la responsabilité civile qui pourrait incomber à GUIOT Julien
en sa qualité de promoteur du chef de dommages causés aux participants et/ou à leurs ayants droit dans le
cadre de l’étude clinique suivante :
Montants de Garantie :
La garantie est acquise à raison de 2.500.000 € par sinistre, tous dommages corporels, matériels et immatériels
consécutifs confondus. Ce montant constitue également la limite de la garantie pour toute la durée de l’essai.
Florian Pirard
Head of Motor, Property & Liability
Underwriting Public & Corporate South
!54
Annexe 10 : lekre d’accepta4on du comité d’éthique
!55
Annexe 11: anamnèse réalisé auprès du pa4ent
* Avez-vous besoin de l’aide de quelqu’un quand vous lisez des instruc4ons, dépliants ou
autres documents écrits de votre médecin ou pharmacien? Jamais-rarement- parfois -
souvent - toujours
* En tenant compte de votre revenu, votre ménage est-il en mesure de joindre les deux
bouts ? - très difficilement - difficilement - plutôt difficilement - difficilement - plutôt
facilement - facilement - très facilement
Suivi à domicile (aide-infirmière-kiné - aide familial- fréquence):
Paramètres:
!56
taille: BMI:
Respira4on:
- 4rage ? Dyspnée ? (effort- au repos)
- Toux ? fréquence ? le ma4n ?
- Expectora4on ? aspect ? habituel ? couleur ?
- aérosols?
- Puffs? lequel ? dosage ? fréquence ?
Feuille de traitement:
Cortisone
Aérosol/ puff
Comprimés
Réhabilita4on pulmonaire:
Oui/non ?
type ac4vité:
fréquence:
durée:
Son point de vue sur le sujet:
Au niveau alimenta4on:
-Conseil diété4que :
- Régime:
- appé4t: faible- normal- important
!57
- score NRS 2002:
- Perte de poids au cours des 3 derniers mois ? Oui - Non
- BMI < 20.5 ? Oui - Non
- Le pa4ent a t’il réduit son alimenta4on au cours de la dernière semaine ? Oui - Non
- Le pa4ent est-il akeint d’une pathologie grave (par ex soins intensifs) ? Oui - Non
Si un Oui =>
!58
Annexe 12: Document du 4tre provisoire du mémoire 2017-2018
!59
!60
!61