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Génétique médicale
Enseignement thématique
Chez le même éditeur
Génétique médicale
Enseignement thématique
Sous l'égide du Collège national des enseignants
et praticiens de génétique médicale
Coordonné par :
Martin Krahn
MCU-PH en génétique médicale
INSERM UMRS910, faculté de médecine, Aix-Marseille Université
Département de génétique médicale, hôpital d'enfants La Timone
Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille
Damien Sanlaville
PU-PH en génétique médicale
Hospices Civils de Lyon, GHE, HFME, service de génétique
CRNL, équipe TIGER, INSERM U1028, CNRS UMR5292, université Claude-Bernard, Lyon 1
Tous droits de traduction, d'adaptation et de reproduction par tous procédés, réservés pour tous pays.
Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans le présent ouvrage,
faite sans l'autorisation de l'éditeur est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d'une part, les reproductions stricte-
ment réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d'autre part, les courtes citations justifiées par
le caractère scientifique ou d'information de l'œuvre dans laquelle elles sont incorporées (art. L. 122-4, L. 122-5 et L. 335-2 du Code de la
propriété intellectuelle).
Ce livre a été rédigé sous l'égide du Collège national – maladies de transmission monogénique : dominantes,
des enseignants et praticiens de génétique médicale récessives, liées au sexe,
(CNEPGM), avec le soutien de la Fédération française de – anomalies chromosomiques et leurs mécanismes,
génétique humaine (FFGH) et coordonné par le Dr Martin – maladies complexes : malformations, diabète, cancers,
Krahn (Marseille) et le Pr Damien Sanlaville (Lyon). etc.,
Le sommaire a été établi sur la base des thématiques de – conseil génétique et calcul de risque en génétique,
génétique médicale spécifiées pour l'enseignement du – diagnostic prénatal et préimplantatoire,
diplôme de formation générale en sciences médicales (Bul- – diagnostic présymptomatique et médecine pré
letin officiel du ministère de l'Enseignement supérieur et de la dictive,
Recherche n° 17 du 28 avril 2011) : – considérations éthiques, juridiques et psychologiques,
objectifs généraux : – perspectives thérapeutiques.
– connaître les bases essentielles de l'hérédité humaine, Le sommaire a été enrichi d'un complément abordant
savoir appréhender l'influence du génome en pathologie les principales thématiques de génétique médicale pour
humaine, l'examen national classant (Bulletin officiel du ministère de
– permettre à l'étudiant, quelle que soit sa future spécia l'Enseignement supérieur et de la Recherche n° 20 du 16
lité, d'acquérir les notions essentielles au diagnostic et à mai 2013).
la prise en charge des patients atteints de maladies géné Chaque chapitre a été rédigé par un ou plusieurs auteurs,
tiques et de leur famille ; spécialistes des thématiques respectives et invités par le
principaux items : CNEPGM, avec une relecture collégiale effectuée par des
– bases moléculaires des modes de transmission hérédi membres du CNEPGM.
taire (hérédité : mode de transmission, hérédité multifac Le CNEPGM remercie très sincèrement l'ensemble des
torielle (événements épigénétiques), notion de génétique collaborateurs ayant permis la finalisation de cet ouvrage
formelle, notion de génétique des populations), national.
V
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Liste des collaborateurs
Pr Benoît Arveiler, Laboratoire Maladies rares, génétique INSERM UMR 1078 Génétique, génomique, biotechnologies
et métabolisme (EA 4576), université de Bordeaux Pr Thierry Frebourg, Département de génétique, CHU de
Service de génétique médicale, hôpital Pellegrin, CHU de Rouen
Bordeaux INSERM U1079, faculté de médecine et de pharmacie, uni-
Dr Nathalie Auger, Laboratoire de cytogénétique, service versité de Rouen
de pathologie moléculaire, CLCC institut de cancérologie Dr Bénédicte de Fréminville, Service de génétique clinique,
Gustave-Roussy, Villejuif chromosomique et moléculaire, CHU de Saint-Étienne
Pr Laurent Becquemont, Faculté de médecine Paris Sud, Pr David Geneviève, Centre de référence Anomalies du
hôpital Bicêtre, Paris développement et syndromes malformatifs
Réseau national de pharmacogénétique Département de génétique, CHRU de Montpellier
Pr Christophe Béroud, INSERM UMR S910, faculté de Pr Cyril Goizet, Laboratoire Maladies rares – Génétique et
médecine, Aix-Marseille Université Métabolisme (EA4576), université de Bordeaux
Département de génétique médicale, hôpital d'enfants La Service de génétique médicale, hôpital Pellegrin, CHU de
Timone, AP-HM, Marseille Bordeaux, Bordeaux
Dr Valérie Biancalana, Laboratoire de diagnostic géné- Dr Delphine Héron, Unité fonctionnelle de génétique
tique, CHU et faculté de médecine de Strasbourg médicale AP-HP, département de génétique
Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire Centre de référence Déficiences intellectuelles de causes
(IGBMC), UMR 7104-U964 CNRS, INSERM et université rares
de Strasbourg
GRC-UPMC Génétique des déficiences intellectuelles
Dr Chrystèle Bilhou-Nabéra, Laboratoire d'hématologie
Groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière et hôpital Trousseau,
et d'immunologie biologiques (Pr Luc Douay), hôpital
Paris
Saint-Antoine, Paris
Dr Martin Krahn, INSERM UMR S910, faculté de méde-
Pr Dominique Bonneau, Département de biochimie et
cine, Aix-Marseille Université
génétique, CHU d'Angers
Département de génétique médicale, hôpital d'enfants La
Pr Martine Doco-Fenzy, Service de génétique, SFR CAP-
Timone, AP-HM, Marseille
santé, EA 3801, CHU de Reims
Pr Didier Lacombe, Service de génétique, CHU de
Pr Patrick Edery, Service de génétique, groupement hos-
Bordeaux, Laboratoire MRGM, université de Bordeaux
pitalier Est, hôpital Femme-Mère-Enfant, Bron, Hospices
Civils de Lyon Centre de référence Anomalies du développement et syn-
dromes malformatifs Sud-Ouest, Bordeaux
INSERM U1028, UMR CNRS 5292, CRNL, université-
Claude-Bernard-Lyon 1 Pr Cédric Le Caignec, Service de génétique médicale, CHU
de Nantes
Pr Josué Feingold, Institut Imagine, université Paris-
Descartes, hôpital Necker-Enfants malades, Paris Pr Bruno Leheup, CHU de Nancy, université de Lorraine
Pr Claude Férec, Laboratoire de génétique moléculaire Dr Gaëtan Lesca, Faculté de médecine Lyon-Est, université
CHU de Brest Claude-Bernard-Lyon 1
VII
Liste des collaborateurs
Service de génétique médicale, Hospices Civils de Lyon EA7331, université Paris-Descartes, Sorbonne-Paris-Cité,
Pr Nicolas Lévy, INSERM UMR S910, faculté de médecine, faculté de pharmacie de Paris
Aix-Marseille Université Pr Nicole Philip, Centre de référence Anomalies du déve-
Département de génétique médicale, hôpital d'enfants La loppement et syndromes malformatifs PACA
Timone, AP-HM, Marseille Département de génétique médicale, hôpital d'enfants La
Pr Marie-Anne Loriot, Faculté de médecine Paris- Timone, AP-HM, Marseille
Descartes, hôpital européen Georges-Pompidou, Paris Faculté de médecine, Aix-Marseille Université
Réseau national de pharmacogénétique Pr Serge Romana, Service d'histologie-embryologie-cyto-
Pr Stanislas Lyonnet, Institut Imagine, université Paris- génétique, hôpital Necker-Enfants malades, Paris
Descartes, hôpital Necker-Enfants malades, Paris Dr Agnès Rötig, INSERM U1163, université Paris-Descartes,
Dr Valérie Malan, Service d'histologie, embryologie Sorbonne-Paris-Cité
et cytogénétique, hôpital Necker-Enfants malades, Institut Imagine, hôpital Necker-Enfants malades, Paris
Paris Pr Michel Roussey, CHU de Rennes, université de Rennes
Dr Perrine Malzac, Département de génétique médicale Président de l'Association française pour le dépistage et la
et Espace éthique méditerranéen/ERERI-PACA Corse, prévention des handicaps de l'enfant (AFDPHE)
AP-HM, Marseille
Dr David Salgado, INSERM UMR S910, faculté de méde-
UMR 7268 ADES, Aix-Marseille Université-EFS-CNRS cine, Aix-Marseille Université
Pr Jean-Louis Mandel, Laboratoire de diagnostic géné- Département de génétique médicale, hôpital d'enfants La
tique, CHU et faculté de médecine de Strasbourg Timone, AP-HM, Marseille
Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire Pr Damien Sanlaville, Hospices Civils de Lyon, GHE, HFME,
(IGBMC), UMR 7104-U964 CNRS, INSERM et université service de génétique
de Strasbourg
CRNL, équipe TIGER, INSERM U1028, CNRS UMR5292,
Collège de France, chaire de génétique humaine université Claude-Bernard, Lyon 1
Pr Jean-François Mattei, Professeur émérite de pédiatrie Pr Jean Pierre Siffroi, Service de génétique et d'embryologie
et génétique médicale médicales, hôpital d'enfants Armand-Trousseau, CHU Paris-Est
Membre de l'Institut de France et de l'Académie nationale Dr Renaud Touraine, Service de génétique clinique, chro-
de médecine mosomique et moléculaire, CHU de Saint-Étienne
Ancien ministre de la Santé, de la Famille et des Personnes Dr Dominique Vidaud, Service de biochimie et génétique
handicapées moléculaire, hôpital Cochin, AP-HP, Paris
Pr Arnold Munnich, Institut Imagine et université Paris- EA7331, université Paris-Descartes, Sorbonne-Paris-Cité,
Descartes, hôpital Necker-Enfants malades, Paris faculté de pharmacie de Paris
Membre de l'Académie des sciences Pr Michel Vidaud, Service de biochimie et génétique
Pr Véronique Paquis-Flucklinger, Service de génétique moléculaire, hôpital Cochin, AP-HP, Paris
médicale, CHU de Nice, hôpital l'Archet 2, Nice EA7331, université Paris-Descartes, Sorbonne-Paris-Cité,
IRCAN UMR CNRS 7284, INSERM U1081, UNS, faculté de faculté de pharmacie de Paris
médecine, Nice
Dr Béatrice Parfait, Service de biochimie et génétique
moléculaire, hôpital Cochin, AP-HP, Paris
Relecteurs
EA7331, université Paris-Descartes, Sorbonne-Paris-Cité, Pr Benoit Arveiler, Laboratoire Maladies rares, génétique
faculté de pharmacie de Paris et métabolisme (EA 4576), université de Bordeaux
Dr Éric Pasmant, Service de biochimie et génétique molé- Service de génétique médicale, hôpital Pellegrin, CHU de
culaire, hôpital Cochin, AP-HP, Paris Bordeaux
VIII
Liste des collaborateurs
Pr Brigitte Gilbert Dussardier, Service de génétique Pr Stanislas Lyonnet, Institut Imagine, université Paris-
médicale, EA 3808, Université de Poitiers Descartes, hôpital Necker-Enfants malades, Paris
Dr Isabelle Coupier, Service de génétique, unité d'oncogé- Pr Sylvie Manouvrier, Clinique de génétique médicale
nétique, CHRU de Montpellier Guy-Fontaine, CHRU de Lille
Pr David Geneviève, Centre de référence Anomalies du Département universitaire de génétique, faculté de méde-
développement et syndromes malformatifs cine, université de Lille 2
Département de génétique, CHRU de Montpellier Dr Sandrine Marlin, Département de génétique, hôpital
Dr Delphine Héron, Unité fonctionnelle de génétique Necker-Enfants malades, CHU de Paris
médicale AP-HP, département de génétique INSERM UMRS 587, Institut Pasteur
Centre de référence Déficiences intellectuelles de causes rares Dr Sandra Mercier, Service de génétique médicale, CHU
GRC-UPMC Génétique des déficiences intellectuelles de Nantes
Groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière et hôpital Trousseau, Paris Dr Karine Nguyen, INSERM UMRS910, faculté de méde-
cine, Aix-Marseille Université
Dr Martin Krahn, INSERM UMR S910, faculté de méde-
cine, Aix-Marseille Université Département de génétique médicale, AP-HM, Marseille
Département de génétique médicale, hôpital d'enfants La Pr Damien Sanlaville, Hospices Civils de Lyon, GHE,
Timone, AP-HM,Marseille HFME, service de génétique
Pr Anne-Sophie Lebre, Service de génétique et biologie de CRNL, équipe TIGER, INSERM U1028, CNRS UMR5292,
la reproduction, CHU de Reims université Claude-Bernard, Lyon 1
UMR CNRS/URCA n° 7369, faculté de médecine, université Dr Caroline Schluth-Bolard, Hospices Civils de Lyon,
de Reims GHE, HFME, service de génétique CRNL, équipe TIGER,
INSERM U1028, CNRS UMR5292, université Claude-
Pr Bruno Leheup, CHU de Nancy, université de Lorraine
Bernard, Lyon 1
Dr Gaëtan Lesca, Faculté de médecine Lyon-Est, université
Pr Alain Verloes, Département de génétique, hôpital
Claude-Bernard-Lyon 1
Robert-Debré, AP-HP, Paris
Service de génétique médicale, Hospices Civils de Lyon
IX
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Préface
La génétique médicale
entre rêve et réalité
Au siècle dernier, la génétique nous a enchantés et terrifiés Mais si le diagnostic est une chose, le pronostic en est une
à la fois. Monstrueusement utilisée dans les années 1940, autre. Le gène responsable de la maladie fait le diagnos-
elle a été ensuite investie d'immenses espérances. Elle a été tic, mais ce sont les milliers d'autres gènes du sujet et son
considérée comme capable de tout prédire, de tout préve- environnement qui conditionnent l'expression de ce gène
nir, de tout guérir. malade et donc le pronostic. C'est bien ce qui rend chimé-
Mais qu'en est-il au juste ? La génétique a-t-elle révolu- rique le rêve prométhéen de tout prédire. C'est ce qui inter-
tionné les soins comme on nous l'avait promis ? La réponse dit la généralisation du séquençage aux allures de «boule
est tout en nuances, en demi-teinte. de cristal». En effet, comment prendre le risque d'une
L'essor de la génétique a assurément simplifié, accéléré et prédiction, si on n'est pas en mesure d'interpréter ce qu'on
étendu nos capacités à porter des diagnostics, dans les lit (je devrais dire ce qu'on ânonne…) ni d'affirmer quand,
maladies génétiques comme dans les cancers. J'ai connu comment et avec quelle intensité une éventuelle maladie
l'époque où il fallait beaucoup de temps, de souffrances et peut se déclarer dans le futur ? Là est la limite de ce qu'il
de journées d'hospitalisation pour porter un diagnostic de était convenu d'appeler la médecine prédictive. L'ignorer,
myopathie ou de mucoviscidose. c'est s'exposer à d'innombrables erreurs par excès ou par
Aujourd'hui, un examen génétique se fait sur une simple défaut, à d'interminables poursuites judiciaires et à des pro-
prise de sang. Le test lui-même est beaucoup plus rapide cès sans fins. «Ne vas pas colportant le mal parmi les tiens»,
que la consultation médicale qui précède. Plus rapide que nous dit l'Écriture.
les longues explications dues aux patients et aux familles. L'essor de la génétique a aussi, et c'est heureux, gommé
Car il s'agit de bien se faire comprendre avant d'obtenir un la notion de «race» ou de «tare génétique» en nous
consentement éclairé. apprenant que nous sommes tous porteurs d'une bonne
Notre refus de banaliser ces tests et le respect scrupuleux trentaine de mutations, héritées ou accidentelles, plus ou
des bonnes pratiques protègent nos concitoyens contre les moins expressives. Et habituellement totalement muettes.
risques de dérives eugéniques de toutes natures. Ils sont à Mais pour le traitement des patients, quels sont les bénéfices
l'honneur de la médecine française comme du législateur. réels de l'essor de la génétique ? Si vous posez la question à
Aujourd'hui, presque tous nos gènes sont connus. Et la sortie d'une classe de terminale, ou d'un amphithéâtre de
bientôt seront connus les gènes de toutes les maladies. La faculté, la réponse qui vous sera faite sera invariablement
prouesse qu'a constitué, il y a près de dix ans, le séquençage «la thérapie génique et le clonage»… Fascinés, non sans
de notre génome s'est simplifié au point de devenir bientôt raison, par ces perspectives, nos contemporains tendent
un outil diagnostique de routine, à la portée de presque à ignorer tout à la fois l'essor des thérapeutiques conven-
toutes les bourses. Il n'est pas impossible que le séquen- tionnelles aujourd'hui disponibles et l'impact de la prise en
çage du génome d'un patient devienne bientôt nettement charge symptomatique sur la qualité et l'espérance de vie
moins onéreux qu'un scanner, une IRM ou une endoscopie. des personnes atteintes de maladies génétiques.
XI
Préface
Ce n'est pas de l'ingratitude. C'est un problème d'infor- de la génétique moléculaire, ont, sans aucun doute, fait
mation dans un contexte médiatique simplificateur où bien davantage pour ces enfants que toute la communauté
les rêves l'emportent sur la réalité et le sensationnel sur le des généticiens réunie.
concret. Alors, tentons de rendre à César ce qui lui appar- Rendre à César ce qui lui appartient, c'est enfin se souve-
tient et de faire loyalement l'inventaire de ce qui est d'ores nir que l'industrie pharmaceutique a su transformer nos
et déjà du domaine du possible. À la lumière de quelques connaissances en des protéines et des enzymes, médica-
exemples, demandons-nous si le remplacement d'un gène, ments sûrs et efficaces : l'insuline, l'hormone de croissance
dont l'identification est si nécessaire à la compréhension pour le traitement des nanismes héréditaires, le facteur VIII
d'une maladie, est véritablement la panacée pour le traite- pour celui de l'hémophilie et l'enzymothérapie des maladies
ment des maladies génétiques… lysosomales (maladies de Gaucher, Hurler, Fabry, Pompe).
Rendre à César ce qui lui appartient, c'est déjà se souvenir Loin de moi de penser que les thérapies géniques et cel-
qu'on n'a pas attendu l'ère de la génétique moléculaire pour lulaires n'auront pas un jour leur place dans l'arsenal des
traiter des maladies génétiques. thérapeutiques. Mais, pour le patient comme pour le
On n'a pas attendu le clonage du gène de la phénylalanine médecin confrontés à la réalité de la maladie génétique
hydroxylase pour traiter la phénylcétonurie par un régime. aujourd'hui, il faut trouver des astuces pour tenir, pour
Ainsi, depuis les années 1970, près de 25 millions de Fran- durer : il faut ruser.
çais ont été testés à la naissance, sans même le savoir, et Ruser, c'est par exemple obtenir la réexpression d'un gène
10-15 000 d'entre eux, dépistés et traités tôt, ont échappé d'hémoglobine fœtale par l'hydroxyurée lorsque le gène
à une arriération mentale certaine. Ce sont aujourd'hui des adulte est muté : voilà que les enfants thalassémiques et
adultes bien-portants et des parents à leur tour. drépanocytaires se passent de transfusion…
Et il ne se passe pas d'année sans que l'élucidation du méca- Ruser, c'est épurer un toxique au moyen d'une drogue
nisme d'une maladie ne suggère une riposte thérapeu- comme la cystéamine dans la cystinose. Ruser, c'est savoir
tique. À preuve, les spectaculaires formes de maladies de verrouiller le catabolisme de la tyrosine par le NTBC et
la glycosylation curables par le mannose et les déficiences transformer l'effroyable tyrosinémie de type 1 en une tyro-
intellectuelles et syndromes autistiques curables par l'admi- sinémie de type 2 pratiquement bénigne : 90 % des enfants
nistration orale de créatine. On voit bien que le véritable sont guéris.
défi d'aujourd'hui n'est pas de traiter tant de maladies si Ruser, c'est découvrir, un peu par hasard, que la colchicine
différentes mais plutôt d'identifier, parmi tous ces enfants, transforme, on ne sait ni pourquoi ni comment, l'expres-
celles et ceux qu'on peut soigner… Pour ceux-là, la vie va sion de la fièvre méditerranéenne familiale.
changer… Ruser, c'est savoir inhiber une fonction normale si cette
Rendre à César ce qui lui appartient, c'est aussi se souvenir dernière majore les conséquences d'une mutation. Ainsi,
que ce n'est pas notre génération, mais bien celle de nos les bisphosphonates, en inhibant l'activité ostéoclastique,
Maîtres qui, la première, a traité les néphropathies héré- limitent la résorption osseuse et réduisent les conséquences
ditaires par la transplantation rénale (syndrome d'Alport, des mutations du collagène du type 1 dans l'ostéogenèse
néphronophtise et polykystose), les atrésies biliaires par imparfaite. La mutation est toujours là, mais les fractures
transplantation hépatique, les cardiopathies congénitales multiples et les douleurs osseuses sont considérablement
par la transplantation cardiaque et les déficits immunitaires réduites.
par les greffes de moelle. Ruser, enfin, c'est savoir protéger une fonction menacée au
Souvenons-nous des orthopédistes et des réanimateurs moyen d'un médicament, comme les quinones à courte
qui, les premiers, ont eu l'audace d'opérer le rachis des chaîne ou des chélateurs du fer qui protègent la chaîne
enfants myopathes. Souvenons-nous des pionniers de respiratoire contre le stress oxydatif dans la maladie de
la chirurgie viscérale qui ont guéri la maladie de Hirschs- Friedreich : la myocardiopathie est jugulée chez 85 % des
prung, les hernies diaphragmatiques, les malformations enfants.
gastro-œsophagiennes. Souvenons-nous des noms de ces On le voit bien, les faits sont têtus ! Nos malades ne
pionniers en France : Hamburger, Royer, Broyer, Alagille, souffrent pas de leurs mutations mais des conséquences
Carpentier, Cabrol, Dubousset, Barois, Griscelli… fonctionnelles de ces mutations.
Mais notre génération n'est pas en reste : comment ne pas Alors, ne nous trompons pas d'ennemi. La compréhension
admirer les résultats fascinants de l'électrostimulation dans du mécanisme d'une maladie génétique se révèle souvent
les dystonies de torsion, les chorées de Huntington et tant plus utile pour circonvenir le problème que le remplace-
d'autres dystonies. Ces neurochirurgiens, fort peu familiers ment du gène muté, techniquement si complexe.
XII
Préface
La compréhension du mécanisme exact des maladies : voilà Alors, de grâce, ne mettons pas tous nos œufs dans le
l'information dont nous avons réellement besoin pour ima- même panier… Sachons innover mais assurons-nous que
giner des trucs, des astuces qui changeront la vie des gens. nos innovations restent économiquement et éthiquement
Et pas seulement celle des personnes atteintes de maladies acceptables. Et, surtout, sachons préserver nos valeurs de
rares. Il y a gros à parier que l'étude attentive de ces cas frugalité et de solidarité qui sont le socle de notre système
extrêmes que sont les maladies rares finira par éclairer notre de protection sociale français.
compréhension des maladies communes et leur traitement. Pr Arnold Munnich
Gardons-nous donc du dogmatisme et de la pensée unique.
Institut Imagine et université Paris-Descartes,
Le traitement des maladies génétiques est une affaire trop hôpital Necker-Enfants malades, Paris
sérieuse pour qu'il en soit fait une question de mode. Membre de l'Académie des sciences
XIII
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Avant-propos
Les maladies rares
Une maladie est dite rare lorsqu’elle atteint moins d’une Un défi pour la prise en charge
personne sur 2 000. Plus de 8 000 maladies rares sont
aujourd’hui décrites, de fait on estime que 3 millions de thérapeutique
personnes sont concernées en France. Ce nombre se situe Aujourd'hui, seuls 250 à 300 médicaments spécifiques
entre 27 et 36 millions de personnes en Europe, touchant sont indiqués pour des maladies rares. Mis en perspec-
entre 6 et 8 % de la population au cours de sa vie. tive des milliers de maladies et des millions de malades
Bien que la notion de maladies rares soit indissociable atteints, on mesure le chemin restant à parcourir. Les
de la génétique médicale, dans la mesure où plus de 80 % patients doivent le plus souvent faire face à la mala-
d'entre elles ont une origine génétique déterminante, il faut die avec, au mieux, des traitements symptomatiques.
souligner d'une part l'importance des maladies rares non Concernant les maladies rares génétiques pour les-
génétiques ou du moins non monogéniques, et, d’autre quelles les gènes responsables ont été mis en évidence,
part, que toutes les maladies génétiques ne sont pas des la fonction de ceux-ci ainsi que les mécanismes physio-
maladies rares (par exemple la polykystose rénale autoso- pathologiques associés ne sont à ce jour que très incom-
mique dominante, dont la prévalence est de 1/1 000)1. plètement élucidés, limitant ainsi les développements
Nombreux et difficiles sont les défis qui restent à relever dans thérapeutiques ciblés.
le domaine des maladies rares pour lesquelles, pour la majorité
d'entre elles, aucun traitement spécifique n'est disponible.
Un enjeu de santé publique
Un défi pour le diagnostic Depuis le milieu des années 1980, la France a développé
une véritable dynamique médicale, scientifique et sociale
Les maladies rares sont généralement sévères, chroniques, inva- autour des maladies rares, en devenant un pays pionnier
lidantes et engagent souvent le pronostic vital. Dans plus de la du domaine à l’échelle européenne. La France a en parti-
moitié des cas, elles se développent dès l’enfance et on estime culier été le premier pays en Europe à se doter d'un Plan
qu’elles sont responsables de plus de 30 % de la mortalité infan- National de Santé Publique Maladies Rares (2004–2008)
tile. Pourtant, bien que majoritairement «monogéniques», les qui a permis des avancées significatives notamment pour
mutations et les gènes responsables ont été identifiés dans envi- l’accès au diagnostic et à la prise en charge des personnes
ron la moitié des maladies rares, laissant un nombre au moins malades, notamment avec la mise en place de centres
équivalent sans identification des bases génétiques. de référence et de centres de compétences. Le deuxième
Plan National Maladies Rares, initié en 2011 dans la conti-
1
Indépendamment du seuil théorique de prévalence fixé comme nuité du premier plan, a eu pour objectifs de soutenir
étant en dessous de 1/2 000, certaines pathologies non rares a priori, trois axes stratégiques : améliorer la qualité de la prise en
telle la polykystose rénale autosomique dominante et d'autres mala- charge des malades, développer la recherche et ampli-
dies génétiques, partagent cependant les mêmes problématiques
que les maladies rares en termes de mécanisme, difficulté de prise
fier les coopérations européennes et internationales. La
en charge et/ou recherche thérapeutique. Il est d'ailleurs notable que création de la Fondation maladies rares est intervenue
le premier médicament indiqué dans la PKD1 ait reçu un statut de dans ce deuxième plan comme mesure phare de l'axe
médicament orphelin. recherche.
XV
Avant-propos
Dans ce paysage, évoqué ici de façon succincte et certai- nueront à produire la connaissance indispensable au plus
nement incomplète, des éléments essentiels doivent cepen- grand nombre des malades qui nous sont confiés.
dant être soulignés. Certes le chemin restant à parcourir sera Pour autant, l'apport technologique, aussi considérable
encore long et difficile, mais chaque jour qui passe apporte soit-il, et les avancées thérapeutiques, aussi porteuses d'es-
son cortège de découvertes et d'avancées significatives poir soient-elles, ne doivent pas faire oublier la nécessaire
pour les malades. Ce constat s'applique à la connaissance prise en considération immédiate des besoins et la modifi-
des causes et des mécanismes, comme à l'identification de cation tout aussi indispensable de nos pratiques médicales
preuves de concept thérapeutiques précliniques voire dans et scientifiques.
le cadre de phases précoces d'essais cliniques. Bien que peu Les grands enjeux de la médecine et de la recherche
de malades ne puissent encore bénéficier de traitements autour des maladies rares doivent ainsi s'inscrire dans
spécifiques, nombreux sont les essais permettant de tes- un décloisonnement indispensable des pratiques et des
ter l'efficacité de nouveaux traitements et il ne fait aucun équipes, basé sur des approches et des compétences par-
doute que les résultats les plus prometteurs seront trans- tagées et autour d'axes majeurs à soutenir en priorité tels
posés sans tarder en clinique. que l'identification et le rapprochement de problématiques
Par ailleurs, la révolution technologique à laquelle nous communes, la transition enfants-adultes, la valorisation et
assistons depuis plusieurs années dans le domaine des le transfert de technologies, mais surtout le développement
OMICs et en particulier le développement d'outils permet- de traitements spécifiques innovants ou repositionnés.
tant le séquençage d'exomes, de génomes, du transcriptome
Pr Nicolas Lévy
ou encore l'analyse complète du protéome, a permis des
AMU-Inserm UMR_910, Faculté de Médecine, Aix-Marseille
avancées considérables dans le contexte de la découverte Université, Marseille.
de gènes et de mécanismes associés aux maladies rares. Département de Génétique Médicale, Hôpital d’enfants La Timone,
N'en doutons pas, bien utilisées dans le cadre d'une réflexion Assistance Publique -Hôpitaux de Marseille.
profonde autour de nos pratiques médicales, scientifiques Directeur de la Fondation maladies rares
et éthiques, ces technologies en évolution constante, conti- (www.fondation-maladiesrares.org)
XVI
Sommaire
Chapitre 11
Partie IV Le séquençage de nouvelle génération : principe,
applications en diagnostic et perspectives. . . . . . . . . . . . 133
Génétique moléculaire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134
Chapitre 9 Principe du séquençage de nouvelle génération. . . . . . 134
Anomalies génétiques à l'échelle du gène . . . . . . . . . . . 103 Principales étapes du processus
de séquençage de nouvelle génération permettant
Les différents types de mutations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 la génération de données de séquençage . . . . . . . . . . . . . . 134
Substitution nucléotidique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 Principales étapes d'analyse associées
Petites délétions ou insertions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 au séquençage de nouvelle génération . . . . . . . . . . . . . . . . . 135
Grandes délétions, duplications ou inversions . . . . . . . . . . 104 Principales stratégies du séquençage
de nouvelle génération . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137
Expansion des triplets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
Mécanismes rares (insertions, conversions géniques, Principaux domaines d'application du séquençage
anomalies chromosomiques). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105 de nouvelle génération en génétique médicale. . . . . . . 138
Mutations de novo, mosaïques germinales Analyse ciblée d'un ensemble de gènes
et mosaïques somatiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106 (approche «panel de gènes») . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138
Conséquences des mutations. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 Séquençage de l'exome . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139
Perte de fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 Séquençage du génome . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140
Gain de fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111 Séquençage à très haut niveau de profondeur de lecture . . . 140
Le gain et la perte de fonction du même gène Perspectives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141
induisent des phénotypes différents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112 � Liste des compléments en ligne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143
XIX
Sommaire
Les maladies dépistées, leur prise en charge, Partage de l'information au sein de la famille . . . . . . . . . . . 199
leur conseil génétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181 Droit à l'information . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 199
La phénylcétonurie (PCU) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181 Recueil du consentement par écrit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 199
L'hypothyroïdie congénitale (HC) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 182 Protection des personnes incapables
L'hyperplasie congénitale des surrénales (HCS) de consentir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 199
par déficit en 21-hydroxylase . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 183 Droit de ne pas savoir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200
La mucoviscidose . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 183 Utilité clinique et qualité des tests . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200
La drépanocytose . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184 Droit à un suivi médical individualisé
Le dépistage des surdités permanentes et au conseil génétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200
néonatales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185 Respect de la confidentialité et de la vie privée . . . . . . . . . 200
Organisation du dépistage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185 L'égalité d'accès aux soins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200
Le test . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185 Encadrements spécifiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 201
La prise en charge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186 En raison de la dimension familiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 201
Conseil génétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186 En raison de la dimension prédictive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 201
Les problèmes éthiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186 En médecine fœtale et reproductive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 202
Les évolutions possibles en France . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 202
Les programmes de dépistage de l'Union
européenne et des autres pays . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186 Chapitre 19
Enjeux éthiques, juridiques et psychologiques
en génétique médicale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 205
Chapitre 17 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 206
Le diagnostic présymptomatique À propos de la génétique appliquée
dans les maladies neurodégénératives au diagnostic prénatal et préimplantatoire. . . . . . . . . . . 206
héréditaires à début tardif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 206
Diagnostic présymptomatique La question de l'eugénisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 206
et médecine prédictive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190 Les centres pluridisciplinaires de diagnostic
Règles éthiques et recommandations . . . . . . . . . . . . . . . 190 prénatal (CPDPN) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 207
Structure et objectifs de la démarche . . . . . . . . . . . . . . . 191 À propos des approches d'exploration
Expérience dans la MH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 192 globale du génome . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 208
Attitudes des sujets à risque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 192 Du bon usage des techniques d'exploration
du génome en situation de diagnostic : limiter
Caractéristiques des candidats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 192
l'incertitude et informer au mieux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 208
Risque a priori des candidats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 192
Tout ce qui est faisable doit-il nécessairement
Données sociodémographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 192 être fait, dans quels buts et avec quels
Motivations des candidats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 193 «effets secondaires collatéraux» pour l'individu
Résultats et conséquences du DPS. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 193 et pour la société ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 209
Extension aux autres maladies Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 210
neurodégénératives héréditaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 193
Maladies de sévérité comparable à la MH . . . . . . . . . . . . . . 193 Chapitre 20
Maladies moins sévères que la MH Maladies génétiques fréquentes
ou avec bénéfice médical . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 194 de transmission non mendélienne :
Particularités du DPS chez les mineurs . . . . . . . . . . . . . . . . . 194 les maladies mitochondriales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 211
Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 194 La mitochondrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 212
La chaîne respiratoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 212
Chapitre 18 Le génome mitochondrial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 212
Dispositions législatives entourant Les maladies mitochondriales. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 213
la pratique des tests génétiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 197 Présentations cliniques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 214
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 198 Investigation métabolique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 215
À propos des droits de la personne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 198 Investigation enzymologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 215
À propos de la génétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 198 Investigation histologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 215
Principes généraux pour la pratique Génétique des maladies mitochondriales . . . . . . . . . . . . 215
des tests génétiques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 199 Mutations de l'ADN mitochondrial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 215
Primauté de l'individu sur la société . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 199 Mutations de gènes nucléaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 216
XXI
Sommaire
XXII
Sommaire
XXIII
Sommaire
XXIV
Abréviations
CNV copy number variation (variabilité du FGF fibroblast growth factor (facteur de
nombre de copies) croissance des fibroblastes)
CP Code pénal FISH fluorescence in situ hybridization
CPDPN centre pluridisciplinaire de diagnostic (hybridation in situ fluorescente)
prénatal FITC fluorescein isothiocyanate (isothiocyanate
CR chaîne respiratoire de fluorescéine)
CRA centre de ressources autisme FIV fécondation in vitro
CRCM centre de ressources et de compétences FMR1 fragile X mental retardation 1
de la mucoviscidose FMRP fragile X mental retardation protein
CSP Code de la santé publique FO fond d'œil
CSPi cellules-souches pluripotentes induites FoSTeS fork stalling and template switching
CT cancer-testis (réplication et commutation de la matrice)
Ct threshold cycle FRDA Friedreich's ataxia (ataxie de Friedreich)
CYP cytochrome P450 FRET fluorescence resonance energy transfer
DAPI 4',6-diamidino-2-phenylindole (transfert d'énergie entre molécules
DCI dénomination commune internationale fluorescentes)
DD developmental delay (retard de FSH follicle-stimulating hormone (hormone
développement) folliculo-stimulante)
ddNTP didésoxyribonucléotides triphosphates FXPOI fragile X-associated primary ovarian
DFT démence frontotemporale insufficiency (insuffisance ovarienne
DGGE denaturing gradient gel electrophoresis prématurée liée à l'X fragile)
(électrophorèse sur gel en gradient FXS fragile X syndrome (syndrome de l'X
dénaturant) fragile)
DHPLC denaturing high performance liquid FXTAS fragile X associated tremor ataxia syndrome
chromatography (chromatographie liquide (syndrome tremblement-ataxie associé à
haute performance dénaturante) l'X fragile)
DI déficience intellectuelle G6PD glucose-6-phosphate déshydrogénase
DLX hérédité dominante liée à l'X GRACIL E growth retardation, amino aciduria,
DM1 dystrophie myotonique type 1 cholestasis, iron overload, lactic acidosis,
DM2 dystrophie myotonique type 2 and early death (retard de croissance
DNase désoxyribonucléase intra-utérin, aminoacidurie, cholestase,
DNN dépistage néonatal surcharge en fer, acidose lactique et décès
DPD dihydropyrimidine déshydrogénase précoce)
DPI diagnostic préimplantatoire GWAS Genome Wide Association Studies
DPN diagnostic prénatal HbS hémoglobine anormale
DPNI dépistage prénatal non invasif HC hypothyroïdie congénitale
DPS diagnostic présymptomatique HCNE highly conserved non-coding elements
DS duplications segmentaires (éléments non codants très conservés)
DUP disomies uniparentales HCS hyperplasie congénitale des surrénales
EEG électroencéphalographie HGMD Human Gene Mutation Database
EGFR epidermal growth factor receptor HGNC HUGO Gene Nomenclature Committee
(récepteur de l'epidermal growth factor) HGVS Human Genome Variation Society
EIG effet indésirable grave HLA human leukocyte antigen (antigènes des
EMM enzymes du métabolisme des leucocytes humains)
médicaments HPST loi «Hôpital, patients, santé et territoires»
ENaC (canal) epithelial Na channel HR homologous recombination
ENCODE Encyclopedia of DNA elements (recombinaison homologue)
Enh enhancer HRDSB homologous recombination of double
ESE exonic splicing enhancers strand DNA breaks repair (réparation
ESS exonic splicing silencers des cassures d'ADN double brin par
FADH2 1,5-dihydro-flavine-adénine dinucléotide recombinaison homologue)
FAIRE Seq formaldehyde-assisted isolation of HSF human splicing finder
regulatory elements and sequencing HSR homogeneously staining region
FFGH Fédération française de génétique HUGO Human Genome Organisation
humaine
XXVI
Abréviations