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Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du Diplô me d’Etat d’Infirmier

D’INFIRMIER.

INTRODUCTION
Le paludisme est une maladie parasitaire des érythrocytes, fébrile et
hémolysante due à la présence et à la multiplication dans le foie puis dans
les hématies d’un hématozoaire du genre plasmodium transmis par la
piqure infectante d’un moustique anophèle femelle de la famille des
culicidae [1]. Selon l’organisation mondiale de la santé (OMS), en 2020 on
estimait à 241 millions le nombre de cas de paludisme dans le monde. La
région africaine supporte une part importante et disproportionnée de la
charge mondiale du paludisme car elle abrite à elle seule 95% de cas et 96%
des décès dus à la maladie [2,3,4]. Les enfants de moins de 5 ans
représentent la couche la plus vulnérable avec 80% de l’ensemble de décès
dus au paludisme [5].
Au Tchad comme dans les autres pays tropicaux, environ 70% de la
population vit en zone de paludisme stable et 29% en zone de paludisme
instable. Le paludisme demeure une endémie majeure et est la première
cause de morbidité et de mortalité dans les groupes les plus vulnérables
notamment les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes [6,
7,8]. Selon les données de la Division du Système d’informations Sanitaires
(DSIS), le nombre de cas de paludisme notifiés au Tchad est en constante
augmentation. En 2012, les centres de santé ont enregistré 507 927 cas de
paludisme simple et 89 634 cas de paludisme grave tandis que les hô pitaux
ont notifié 22 301 cas de paludisme simple et 12 462 cas de paludisme
grave. Au total 632 324 cas de paludisme ont été pris en charge dont 16%
de formes graves. Le pic est observé en juillet, aoû t, septembre et octobre.
Ces mois correspondent à la période de haute transmission de la maladie.
Le paludisme est responsable de 14 000 décès annuels. Les enfants â gés de
moins de 5 ans et les femmes enceintes sont particulièrement vulnérables à
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cette maladie. Ainsi, à cause de sa mortalité élevée, le paludisme constitue


une préoccupation première pour les décideurs politiques et les agents de
santé. C’est pour cette raison que les autorités tchadiennes à l’instar
d’autres pays subsahariens [6], ont pris plusieurs initiatives dont la gratuité
des soins des enfants de moins de 5 ans, la distribution saisonnière des
moustiquaires imprégnées à longues durées d’action et la chimio
prophylaxie saisonnière anti palustre [7].

JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET


 Raisons scientifiques
Le paludisme étant un problème de santé publique majeur et considérant
les données des études scientifiques menées dans le monde plus
particulièrement au Tchad, nous nous sommes intéressés à ce thematique
qui décime la population tchadienne. Selon le dernier rapport de comité
technique national de lutte contre les épidémies sur 943040 tests de
paludisme réalisés entre le 1ere janvier et le 13 septembre 2020 un total de
571.258 cas a été confirmé avec 1280 décès dans tout le pays. Vu ces
chiffres alarmants il vaut mieux prévenir que guérir, d’où le choix de ce
thème.
 Raisons personnels
Nos propres familles ont souvent été victimes de ce mal de siècle, nous nous
sommes intéressées à ce sujet afin de mieux cerner les obstacles à la
prévention de cette maladie.
 Raison académique

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PROBLEMATIQUE
Le Tchad est l’un des pays d’Afrique sub-saharienne où la situation sanitaire
est la plus préoccupante surtout celle des femmes enceintes et les enfants
de moins de 5 ans.
Les différentes études menées à travers le territoire national montrent que
les indicateurs sanitaires, notamment ceux relatifs au décès maternels et
infantiles liés au paludisme sont les plus élevés.
Selon le dernier rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé sur le
paludisme dans le monde, publié en décembre 2020, il Ya eu 229 millions
de cas de paludisme en 2019, contre 228 millions en 2018.
On estime à 409000 le nombre de décès due à la maladie en 2019,
comparés aux 411000 décès enregistrés en 2018 [2].
Le paludisme demeure une maladie préoccupante dans le monde. Plus de
41% de la population mondiale est exposée au risque de contracter le
paludisme, et ce chiffre augmente chaque année en raison de la
détérioration des systèmes de santé, de la résistance accrue aux
médicaments et aux insecticides, du changement de climat et des guerres.
Il est l’une des principales causes de morbidité et de mortalité dans les pays
en développement [1].
Selon l’OMS, on dénombre, chaque année, entre 300 et 500 millions de cas
de paludisme. Cette maladie cause la mort de 1,5 à 2 ,7 millions de
personnes par an [2].
Parmi les groupes à haut risque, on trouve les enfants, les femmes
enceintes, les voyageurs, les réfugiés, les personnes déplacées et le
travailleur arrivant dans des zones endémiques [9].

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Pour y faire face, plusieurs stratégies de lutte sont proposées, allant de la


prise en charge des cas à la mise en œuvre des méthodes préventives
individuelles telle que la moustiquaire imprégnée [10].
Au total, le paludisme a fait quelques 409.000 morts en 2019, contre
411000 en 2018.
En 2019 quatre pays ont concentré près de la moitié de tous les cas dans le
monde : le Nigeria (27%), la République démocratique du Congo (12 %),
Ouganda (5%) et le Mozambique (4 %). De ce fait, la région Africaine a
supporté, comme les années précédentes, plus de 90 % de la charge
de morbidité globale. Mais depuis 2000, la région a réduit de 44 % le
nombre de décès due au paludisme, qui est passé d’environ 680. 000 à 384.
000 par an [5].
« Il est temps que les dirigeants de toute l’Afrique et du reste du monde de
se mobilisé une fois de plus pour lutter contre le défi du paludisme » [5]
L’organisation Mondiale de la Santé recommande que tous les enfants
vivants dans une zone impaludée dorment sous une moustiquaire
imprégnée d’insecticide.
En 2018 ,61 % des enfants de moins de cinq ans vivant en Afrique
subsaharienne dormaient sous une moustiquaire imprégnée d’insecticide,
contre 26 % en 2010.
L’organisation Mondiale de la Santé recommande d’utiliser des
moustiquaire imprégnées d’insecticide pour toutes les femmes enceintes
vivant dans des zones impaludées d’Afrique subsaharienne. En 2018, 61 %
des femmes enceintes vivant dans cette région dormaient sous une
moustiquaire imprègnes d’insecticide après les estimations, contre 26% en
2010 [5].

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Au Tchad, Selon les derniers rapports du comité technique national de lutte


contre les épidémies (CTNLE), sur 943040 tests de paludisme réalises entre
le 1 ère janvier et le 13 septembre 2020, un total de 571258 cas ont été
confirmés (60,5%), avec 1280 décès dans tout le pays.
A ces chiffres, s’ajoutent près de 1140 .000 d’autres cas suspectés sur la
base des signes cliniques, mais qui n’ont pas fait l’objet de test. De ces cas
suspectés, 1368 personnes sont décédées [6].
Selon le dernier rapport de la délégation sanitaire provinciale de Ndjamena
de 2019,
Sur plus de 1091089 de population, 992 décès dus au paludisme a été
enregistré [7,8].
Face aux multiples dégâts (mortalité maternelle néonatale et
infantile) que cause le paludisme, quelles mesures pouvons-nous
entreprendre pour contrecarrer ce fléau ?

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OBJECTIFS

 Objectif général

Etudier la PEC du neuropaludisme chez les enfants de 0 à 5 ans dans le


service de pédiatrie du CHU-ME de Ndjamena.

 Objectifs spécifiques
 Déterminer la fréquence du neuropaludisme chez les enfants de 0 à 5
ans dans le service de pédiatrie du CHU-ME de Ndjamena ;
 Décrire les caractéristiques sociodémographiques, cliniques
thérapeutiques et pronostiques des enfants souffrant du
neuropaludisme,
 Mesurer la morbidité palustre à Plasmodium falciparum au niveau de
la consultation du premier échelon chez les enfants de 0 à 5 ans,
 Déterminer la composition de la faune anopholienne et leur infection
éventuelle pendant la période d’étude,
 Evaluer le niveau de prévention du paludisme dans la population
d’étude,
 Calculer les densités parasitaires pendant la période d’étude.

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I. GENERALITES
1.1 Historique
Le paludisme est l’une de plus vieille maladie de l’humanité, son histoire
peut être résumée en trois étapes :
o Etape clinique : HIPPOCRATE dans son traité : « des airs, des eaux,
et des lieux » opposa fièvre périodique et fièvre intermittente. La
notion de fièvre intermittente se dégageait dans la région où l’on
trouvait des eaux stagnantes marécageuses (Palus) et les zones où
l’air était vicié (Malaria) d’où le nom du paludisme ou malaria ;
o Période des découvertes thérapeutiques : En 1630, DON
FRANSISCO LOPEZ apprend des Indiens du Pérou, les vertus de
l’écorce du Quinquina. A l’aube de cette époque, les fièvres ont été
divisées selon leur sensibilité à cette drogue ;
o Etape des découvertes Biologiques : En 1820, PELLETRA et
COUWENTON isolent du Quinquina l’alcaloïde actif : la quinine que
MAILLET utilisera au cours de la campagne d’Algérie en 1830. En
1880, l’agent pathogène est découvert à Constantine par LAVERAN.
Peu de temps après MARCHIAFANA et GOGLU décrivent trois espèces de
Plasmodium ; Parasites de l’Homme :
 P. Falciparum ;
 P. Malariae ;
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 P. Vivax.
De toutes les maladies tropicales, le paludisme est certainement le plus
ancien.
De 1895 à 1897 ROOS soupçonne la transmission de la maladie par un
moustique du genre anophèle avant que la confirmation ne soit faite par
GRASSI en 1898. En 1922, une quatrième espèce (P. Ovale) a été découverte
par STEPHANS. En 1948, SHORT et GRAHAM mettent en évidence
l’existence des formes exo – érythrocytaires tissulaires dans le foie, ce qui a
permis d’expliquer la phase latente de la maladie et le phénomène de
reviviscence Schizogonique.
Peu de temps avant la 2ème guerre mondiale, la chloroquine, premier
antipaludique de synthèse fut obtenu ouvrant la voie aux dérivés amino– 4
quinoléines.
Le DDT est apparu à partir de 1942 ; son utilisation à l’échelle mondiale
avait suscité
Beaucoup d’espoir quant à l’éradication de la maladie. Mais, la découverte
de souches de P. falciparum résistantes aux amino – 4 quinoléines et la
résistance des anophèles au DDT dont les premiers cas signalés en
Colombie en 1960 par YOUNG et MOORE [11] atténuent les ardeurs.
En 1968, l’OMS a redéfini le programme d’éradication mondiale du
paludisme en un programme de contrô le de la maladie.
Actuellement, les efforts sont axés sur la recherche de vaccins utilisables
dans les Programmes de santé publique.
1.2 Profils Epidémiologiques

Le paludisme est une affection présente dans la majeure partie du monde


tropical et intertropical, l’impact de la maladie en terme de santé publique

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(Mortalité, morbidité et impact socioéconomique) varie considérablement


d’une région à l’autre.
Dans le monde : Le paludisme par sa fréquence et sa gravité, demeure de
nos jours l’un des problèmes de santé publique les plus importants des pays
du monde tropical [12].
Sur une population mondiale d’environ 5,4 milliards, 2,2 milliards
d’individus sont exposés à des infections palustres dans 90 pays. L’OMS
estime 300 – 500 million le nombre annuel de cas de paludisme dans le
monde dont plus de 90% en Afrique [13].
Elle concerne 35% de la population mondiale. Plus de 90% des cas de décès
sont concentrés en Afrique subsaharienne [14].
Au Tchad : Environ 70% de la population tchadienne vit en zone de
paludisme stable et 29% en zone de paludisme instable. Selon les données
de la Division du Système d’informations Sanitaires (DSIS), le nombre de
cas de paludisme notifiés au Tchad est en constante augmentation. En 2012,
les centres de santé ont enregistré 507 927 cas de paludisme simple et 89
634 cas de paludisme grave tandis que les hô pitaux ont notifié 22 301 cas
de paludisme simple et 12 462 cas de paludisme grave. Au total 632 324 cas
de paludisme ont été pris en charge dont 16% de formes graves. Le pic est
observé en juillet, aoû t, septembre et octobre. Ces mois correspondent à la
période de haute transmission de la maladie. Le paludisme est responsable
de 14 000 décès annuels. Les enfants â gés de moins de 5 ans et les femmes
enceintes sont particulièrement vulnérables à cette maladie [15].

1.3 PHYSIOPATHOLOGIE

1.3.1 Définition

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C’est une encéphalopathie aigue fébrile due à la multiplication intense du


plasmodium falciparum (parasite hématozoaire) au sein du capillaire
profond du cerveau. C’est un accès pernicieux ou paludisme grave et
compliqué ou état palustre avec défaillance viscérale [16].
Cette malaria cérébrale, appelée ainsi à cause de l’obstruction du capillaire
du cerveau par les débris d’hématies éclatées, associe une élévation
importante de la température (40°c) et des convulsions généralisées suivies
par une perte de conscience persistante (pour au moins 30minutes) en
dehors de toute hypoglycémie ou prise de sédatifs. Elle est de mauvais
pronostic malgré le traitement, la mortalité s’élève parfois à 20% chez les
enfants. L’apparition d’une telle malaria sévère peut être soit progressive
ou soit brutale.
Elle débute après des convulsions instantanées et passagères d’un ou
plusieurs musèles, suivies de décentration. Ces convulsions sont localisées
ou généralisées à l’ensemble du corps. Elles surviennent essentiellement
chez les enfants et les femmes enceintes et dans seulement 50% des cas
chez les autres adultes. Cela est dû à un mauvais fonctionnement du foie et
à une consommation exagérée de sucre par le parasite. Les femmes
enceintes sont particulièrement prédisposées à l’hypoglycémie et à la sur
production d’acide lactique entrainant une augmentation de l’acidité du
sang [17].
1.3.2 Etiopathogenie
Le parasite responsable du neuropaludisme est le plasmodium falciparum
(PF) dont le vecteur est l’anophèle. La virulence du FP est liée aux facteurs
suivants :
 Courte durée de la schizogonie à la reproduction asexuée (plus au
moins 48heures) avec capacité de coloniser les GR de tous les â ges
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(jeune, adulte, comme vieux) et il peut pénétrer dans plusieurs GR à la


fois, au nombre de 2 ou 3
 Capacité pour le PF de provoquer le phénomène de cytoadhérence
(facteur très important dans la pathogénie du neuropaludisme).
NB : La cyto-adhérence est le phénomène par lequel des GR parasites,
acquièrent la capacité d’adhérer à des hématies saines ou aux cellules
endothéliales des capillaires profonds. Les adhérences au niveau des
cellules endothéliales des vaisseaux se fait par l’intermédiaire de plusieurs
molécules protéiques [18].

 L’adhérence aux GR :
L’adhérence au GR serait négociée au moyen des protéines produites par le
Plasmodium falciparum entre la 24ème et 30ème heure de son
développement. Lorsque cette protéine se lie au GR, elle apparait comme
une protubérance au niveau de ce GR qui porte le nom de KNOBS.
 L’adhérence des hématies parasitées aux cellules endothéliales
Il existe au niveau des cellules endothéliales des glycoprotéines qui
favorisent la cyto-adhérence, les glycoprotéines CD36 ou thrombospondine.
Le phénomène de cyto-adhérence des globules rouges infectés à
l’endothélium vasculaire est dû à la présence d’un complexe d’adhésines
secrétées par le parasite à la surface du GRHô te. Ces adhésines formant des
protubérances (KNOBS) sont favorisées par des glycoprotéines des cellules
endothéliales permettant au parasite de s’accrocher dans la micro
circulatoire capillaire profonde pour accomplir sa schizogonie. C’est la
raison pour laquelle les trophozoïtes â gés (ayant séjourne plus de 20

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heures dans les GR), ainsi que les schizontes du Plasmodium falciparum ne
sont généralement
Jamais n’aperçus en circulation périphérique. C’est un avantage sélectif qui
permet au Plasmodium falciparum d’éviter le piège splénique à l’instar des
autres plasmodiums qui utilisent eux, d’autres stratégies de camouflage
encore mal élucides [18].
 L’Adhérence aux GR sains (non parasités)
La cyto-adhérence au niveau du GR non parasité donne le phénomène des
rosettes, c’est-à -dire plusieurs GR parasites s’accolent à ceux non parasités.
De deux phénomènes créent au parasite un bon environnement pour le
développement. Les PF ne se développe que quand il est en position fixe
quelque part (exemple : capillaire profonds) et non quand il est en
circulation.
1.3.3 Prévalence
La prévalence du paludisme a considérablement augmenté au cours de
dernières années, surtout dans les pays les plus démunis.
Une de ses complications, la plus meurtrière, est l’atteinte cérébrale, qui est
présente dans 8% à 30% des cas selon les études [19, 20,21]. Même si la
plupart des enfants avec atteinte cérébrale ne présentent pas de séquelles
évidentes, au moins 10% d’entre eux ont présenté des troubles
neurologiques lors de leur sortie de l’hô pital [22,23]. Des séquelles
neurologiques majeures ont été rapportées au Sénégal [18,23] au Malawi
(16,15) en Gambie et au Kenya [24].
Des séquelles mineures pourraient probablement être plus fréquentes. Des
études prospectives, avec contrô les adéquats, sont indispensables pour
définir la véritable fréquence et la sévérité de ces complications [25].
1.3.4 Conséquences cérébrales
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Il a été décrit une importante souffrance cérébrale qui résulte de plusieurs


mécanismes
Anoxie : les GR parasités sont détruits avec perte de leur capacité
oxyphorique (de transport de l’O2) avec 3 types d’anoxie :
 Anoxie anémique : due à la perte des GR
 Anoxie cytotoxique : due aux toxines produites par le parasite
 Anoxie circulatoire : par obstruction des capillaires liés aux
phénomènes de rosette et à la cyto-adhérence
L’hypoglycémie : la cellule nerveuse a besoin du glucose pour ses besoins
métaboliques. Or, le GR et le parasite utilisent le même glucose.
En outre, le traitement à la quinine est hypoglycémiant par la stimulation de
l’insuline qu’il entraîne au niveau du pancréas.

Œdème cérébral : est lié à deux facteurs :


 Œdème vasogénique dû à l’inflammation qui entraine une libération
des médiateurs chimiques, phénomène associée à la stase au niveau
des capillaires qui entraine une vasodilatation et par la suite une
extravasation.
 Œdème inflammatoire
Les désordres hydro électrolytiques ou acido-basique peuvent provenir de :
 Transpiration profuse (régions chaudes)
 Troubles gastro-intestinaux (vomissements, diarrhée).
 Atteintes rénales
Il s’ensuit une hyponatrémie ainsi qu’une hypokaliémie
Processus immunitaires ou auto-immunitaire : il y a
 Dépô t des complexes immuns au niveau des vaisseaux entrainant des
phénomènes inflammatoires des parois vasculaires (vascularites)
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 Auto-immunité : il y aurait une communauté antigénique avec la


myéline et s’en suit une myélinopathie ;
 Les protéines inflammatoires telles que les cytokines peuvent être
produites en excès et devenir nocives pour l’organisme.
1.4 Tableau clinique
Le premier symptô me de neuropaludisme chez l’enfant est en général la
fièvre élevée (37,5-42°c) ; ensuite, l’enfant ne prend plus d’aliments, ni de
solides, ni liquides. Les vomissements et la toux sont fréquents, la diarrhée
est rare [26].
Les symptô mes précédents le coma peuvent être de très courte durée : 1 à
2 jours en général.
Chez l’enfant, la perte de conscience après convulsions fébriles ne doit pas
être considérée comme un neuropaludisme si le coma dure moins d’une
heure après les convulsions, le traitement antipaludique ne doit pas être
retardé.
Les convulsions sont fréquentes soit avant, soit après le début du coma
[24]. La profondeur du coma peut être évaluée avec l’échelle pédiatrique
des états comateux. Les manifestations des convulsions peuvent être
discrètes, les signes importants sont notamment :
 Nystagmus intermittent
 Salivation
 Contracture musculaire mineure d’un seul doigt on d’un coin de la
bouche, parfois une forte contracture de mâ choires et des
grincements des dents (bruxisme) peuvent être observés. [27]
 Respiration irrégulière
L’examen du malade peut révéler :

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Une respiration profonde et silencieuse à l’auscultation. C’est un signe


sensible et spécifique de la présence d’une acidose métabolique.
Un petit nombre d’enfants ont la peau froide et moitie, avec un écart de
10°C entre la température centrale et la température périphérique, certains
de ces patients sont en
É tat de choc, avec une tension systolique inférieure à 50mmHg. Chez les
sujets très anémiés, les signes d’intolérance peuvent apparaitre. Une
hépato-splénomégalie est habituelle dès le début ou au cours de l’évolution.
Les réflexes pupillaires à la lumière sont maintenus, il n’y a pas d’œdème
papillaire.
En cas de coma profond, les réflexes cornéens peuvent évoquer un
diagnostic erroné de tétanos ou de méningite.
La clinique du neuropaludisme est en rapport avec une encéphalopathie
aigue et fébrile. Tous les signes de souffrance cérébrale aigue peuvent s’y
retrouver. Il s’agit de :
 Les troubles de conscience ou de vigilance (confusion mentale, coma,
etc.)
 Le délire
 Les troubles du tonus et des réflexes,
 Les crises convulsives, les déficits moteurs, plus rarement on peut
avoir :
- Les signes de la focalisation
- Les signes méningés surtout en cas d’œdème cérébral.
En effet, il faudra savoir que le neuropaludisme est l’apanage des jeunes
enfants, des femmes enceintes, des personnes immunodéprimées, des
sujets adultes vivant en zone endémiques et soumis à une chimio-
prophylaxie radicale ainsi que des sujets vivant en zone dépourvues du
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paludisme. La pression du LCR à la ponction lombaire (PL) est


généralement augmentée.
L’hyperleucocytose n’est pas rare dans les formes sévères et ne signifie pas
obligatoirement la présence d’une infection bactérienne associée.
Un certain nombre d’enfants (10%) environ qui survivent au
neuropaludisme gardent des séquelles neurologiques tout au long de la
convalescence. Les séquelles peuvent prendre la forme d’une ataxie
cérébrale, d’une hémiparésie, de troubles de la parole, d’une cécité
corticale, de troubles de comportement, d’une hypotonie ou d’une spasticité
généralisée [16,26].
1.5 Complications
Elles sont nombreuses : Hémorragie avec CIVD, insuffisance rénale aigue,
œdème pulmonaire, infection surtout broncho-pulmonaire, collapsus, etc.
1.6 Evolution
Elle se fait rapidement vers la mort en absence de traitement.
Après un traitement bien conduit, l’évolution peut se faire vers la guérison
avec ou sans séquelle. Ces séquelles surviennent particulièrement dans les
cas compliqués par une hypoglycémie. Elles sont nombreuses : hémiplégie,
cécité corticale, ataxie cérébelleuse, une hypotonie sévère, un retard
mental, une spasticité généralisée, une aphasie, des troubles de
comportement et d’autres troubles neurologiques focalisés ont été
également rapportés [21, 28].
Un certain nombre d’enfants, 5 à 10% environ, qui survivent au paludisme
garde les séquelles neurologiques à long terme [29]
1.7 Facteurs de mauvais pronostic [29]
Ce sont entre autres :
 La grossesse, la splénectomie ou autres états d’immunodépression
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D’INFIRMIER.

 La fièvre très élevée, les signes neuropsychiques ;


 L’ hépatomégalie
 La Parasitémie > 10%
 Les Perturbations métaboliques ou en rapport avec l’hémolyse ;
 L’hyperleucocytose > 12000/mm3
 L’hypoglycorachie et l’élévation des lactates
 L’hématocrite < 20%, l’hémoglobine <6g/dl
 Bilirubine totale > 50μm
 L’oligo anurie avec créatinemie >260μm
 La détresse respiratoire
 L’â ge < 3ans
1.8 Diagnostic
Se pose dans un contexte épidémiologique précis :
 Chez les sujets non immunise entre 4 mois et 4 ans dans une zone
impaludée
 Chez les sujets venant de zones non impaludées
 Isolement du parasite dans le sang périphérique du patient
 Souffrance cérébrale aigue dans un contexte fébrile
 Faire un diagnostic d’exclusion
1.9 Les examens paracliniques
Il ya des examens pour confirmer le diagnostic du paludisme notamment la
goutte épaisse, le test de diagnostic rapide, le frottis mince et certains
examens complémentaires. [21, 28,30]
1.9.1 La goutte épaisse (GE)
Cette technique très ancienne reste la méthode de référence.
Elle consiste à examiner quelques μl de sang après hémolyse des globules
rouges et coloration selon la méthode de Giemsa, C’est une excellente
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D’INFIRMIER.

technique mais de réalisation un peu délicate et qui nécessite une bonne


expérience pour la lecture. [20]
N.B : la goutte épaisse peut être négative alors que la personne présente un
neuropaludisme. Cela étant, il faudra répéter cet examen 6 et 12 heures car
le parasite a un tropisme pour les vaisseaux profonds.
1.9.2 Les tests de diagnostic rapide du paludisme (TDR)
 La goutte de sang est déposée sur un kit de TDR, et la lecture est faite
sur le kit d’analyse
 Le résultat se présente sur trait : un trait de contrô le, et un trait de
résultat
 Un seul trait rose (le trait de contrô le) indique le résultat négatif
 Deux traits roses (trait de contrô le et de résultat) indiquent le
résultat positif
 L’absence de trait des deux cô tés indique un test INVALIDE (à
reprendre). [21, 28,30]
1.9.3 Frottis mince
La lame est colorée selon la méthode de May-Grunwald- Giemsa après
fixation à l’alcool. Les parasites, colorés en rouge (noyau) et bleu
(cytoplasme) sont retrouvés à l’intérieur des globules rouges (pas
d’hémolyse dans cette technique). Il permet de mieux déterminer l’espèce
parasitaire présente, le stade observé et également le nombre des parasites
en comparant ce chiffre a celui des globules blancs [28]
1.9.4 Examens complémentaires
Ces examens permettent de rechercher les différentes complications liées
au paludisme et d’autres maladies associées. Nous pouvons citer :
-Glycémie, GB, VS, Widal, Ht, Hb, les transmaminases.

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D’INFIRMIER.

-Bilan rénal : présence d’une insuffisance rénale fonctionnelle (urée,


créatinine), la ponction lombaire (PL) n’a aucune justification, mais on peut
la faire car l’analyse du LCR étant très importante, elle permet non
seulement d’exclure une origine infectieuse (exemple en cas de méningite),
mais aussi servir d’appréciation du taux de lactate (si dosage de lactates est
> 4,5 m mol/ l=mauvais pronostic) Le taux de lactate dans le LCR est aussi
augmenté en cas d’hypoglycémie.
1.10. Conduite à tenir
Elle consiste à faire le bilan de toutes les souffrances cérébrales ou
viscérales possibles, à recherche les différents éléments de gravité en
rapport avec la fonction rénale et cardiaque, etc.
Il faut donner sans délai un traitement adjuvant pour corriger tous les
facteurs qui peuvent influencer sur le SNC (fièvre, convulsion,
Anémie, Hypoglycémie ; des hydratations…etc.) ainsi que les mesures de
nursing (sonde naso-gastrique, sonde urinaire,…..etc.). .En plus, il assurer
une surveillance régulière.
1.11. Prise en charge
Les modalités de prise en charge du paludisme grave reposent sur les
principes suivants :
- Identification des signes de gravité : face à un accès palustre cliniquement
suspecté ou déjà confirme biologiquement ; il est important de rechercher
les critères de gravité.
Tout paludisme grave doit être hospitalisé en urgence dans une
Unité de réanimation.
 Le traitement de choix dans le paludisme grave de l’enfant est
l’artesunate en IV (2,4mg/kg en 2 prises chez l’adulte et inférieur à
20mg/kg chez les enfants). Cette molécule est aujourd’hui préférée à
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D’INFIRMIER.

la quinine en raison de ses bénéfices (administration facile, pas des


bourdonnements d’oreille) qui sont plus importants que la quinine
tant en ce qui concerne son efficacité et ses effets indésirables.
Néanmoins, la quinine intraveineuse continue dans notre pays jusqu’
à ce que l’artesunate soit disponible sur toute l’étendue du pays.
 Pour la quinine :
 Dose de charge
20mg de quinine par kilo de poids corporel dans 5-10ml de solution glucosé
isotonique (5%) par Kilo de poids corporel, pendant 4 heures, puis
observes une période de repos de 8 heures.
 Dose d’entretien
12 heures après le début de la dose d’attaque donner 10mg/Kg de poids
corporel dans 5-10ml de solution glucosée par Kilo de poids corporel
pendant 4 heures. Le jour suivant, si l’état clinique le demande, la perfusion
de quinine continue avec 10mg/Kg dans le glucose 5% 10CC/Kg/J 2x/jour à
l’intervalle de 8 heures. La dose se répète jusqu’à ce que le malade soit
capable de prendre les médicaments oralement. Les jours suivants, faire le
relais avec la quinine comprimée en raison de 20-30mg/Kg en 2 ou 3 prises
pendant 7 jours.
- Pour la Quinine en goutte chez les nourrissons 1 goutte/Kg 3x/j pendant 7
jours
- Pour le Quinine en Sirop chez les nourrissons 30 mg/Kg en 3 prises
pendant 7 jours
NB. : Si le patient avait pris 48 heures avant la Quinine ou 7 jours avant la
Méfloquine, on éviterait de donner la dose de charge et on passerait
immédiatement aux doses d’entretien de 10mg/Kg dans 10ml/Kg de soluté
glucose 5% ou 10% toutes les 12 heures. R/ La Quinine intra rectale (IR) se
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D’INFIRMIER.

donne 10mg/Kg de dichlochydrate à diluer dans 2ml d’eau distillée 12


heures après la 1ère perfusion.
NB. : Ne pas dépasser 2 jours de traitement : nécessité de relayer par
d’autres voies.
En cas d’hémoglobinurie due à l’administration de la Quinine, celle-ci est
remplacée par l’Arteméther en raison de 3,2 mg/Kg de dose de charge en
IM le 1èr jour, suivi de 1,6mg/Kg/J pendant 3 jours jusqu'à la prise orale.
En cas d’hypoglycémie, une infection IV rapide de glucose à 50% (une dose
de 1ml/Kg) ou du glucose à 10% (une dose de 5ml/Kg), suivie
immédiatement d’une perfusion de glucose à 10%. Et on vérifiera la
glycémie fréquemment (toutes les 30 minutes), il est à noter que les
nouveau-nés et les enfants â gés de moins de 3 ans ont une capacité limitée
d’utilises des lipides et protéines pour la synthèse du glucose. Ainsi, ils
courent plus le risque d’hypoglycémie.
1.12. Traitement symptomatiques
S’adresse aux différentes complications :
 En cas de fièvre très élevée : il faut lutter contre l’hyperthermie en
Donnant les antipyrétiques surtout par voie parentérale ou par voie orale :
- Paracétamol à une dose de 15-20mg/Kg par prise ou les salicylés à une
dose de 10-15mg/Kg/prise
- Perdolan suppositoire nourrisson et l’enfant
- Dipyrone et temperine 20mg/Kg IM
- Moyens physiques tel que l’enveloppement humide(froid)
- Si on a une anémie sévère (Hb < 5g/dl à Ht <5%), on procédera à la
transfusion initiale de 10-15 ml/Kg de culot ou concentré globulaire ou de
20ml/Kg de sang complet

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D’INFIRMIER.

- Les anticonvulsions : on administre le Diazepam à raison de 0,2-


0,5mg/Kg/prise en IV. Mais cela peut être douloureux et provoquer une
dépression respiratoire. En cas de persistance de crises convulsives, on
administre le phénobarbital à raison de 5-10mg/Kg en IM
- Si l’infection bactérienne : donner des antibiotiques si l’infection est
suspectée ou documentée,
- Si l’insuffisance rénale : corriger l’hypovolémie, puis relancer la diurèse
par le furosémide ; si échec épuration extra-rénale,
- Hémorragie par CIVD : plasma frais congelé (ne pas traiter une CIVD infra
clinique),
- Collapsus : remplissage vasculaire prudent (risque d’œdème pulmonaire)
- Coma : nursing, ventilation mécanique si score de Glasgow est inférieur à 8
ou score Blantyre inférieur à 3,
- Hypertension intra crâ nienne, oxygénation et corriger les facteurs
d’aggravation. Le mannitol est déconseillé.
- Acidose métabolique : oxygénothérapie et correction de la cause :
hypoglycémie, anémie, déshydrations, collapsus, septicémie.
 En cas de pertes hydro-électrolytiques (déshydrations), on réhydrate
selon le degré de déshydrations et selon le besoin et la perte.
 En cas d’insuffisance respiratoire : on dégage les voies respiratoires
par positionnement de sécurité, par aspiration des mucosités et
autres ; ventiler et/ou oxygène si SaO2 < 90%, + cyanose.
On administre 1-2l/min (si < 2 mois, 0-1l/min)
Administration d’un anti-inflammatoire
NB : Dès que les premiers soins sont mis en route, les signes vitaux et le
débit des liquides doivent être surveillés. On féra particulièrement

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attention à la surcharge liquidienne, à l’hématocrite, à la parasitémie, à la


glycémie et autres paramètres si possible.
1.13. Prévention
La lutte anti vectorielle reste le principal moyen de réduire la transmission
du paludisme au niveau communautaire par :
 L’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticides ; chaque
enfant doit dormir toutes les nuits sous une moustiquaire imprégnée
d’insecticide
 Les pulvérisations d’insecticides à effet rémanent à l’intérieur des
habitations sont conseillées dans certaines situations particulières.
 L’installation des moustiquaires aux portes et aux fenêtres
 A défaut de moustiquaire de lit (qui assure incontestablement la
protection mécanique la plus efficace), on peut si on dispose d’une
climatisation, associer climatisation et insecticides.
 A l’extérieur des maisons : porter des vêtements longs et en soie, si
possible imprégnés de répulsifs, mettre des répulsifs sur les parties
découvertes (attention au choix des produits chez l’enfant et la
femme enceinte), les effets indésirables graves sont très rares et sont
liés à une mauvaise utilisation des répulsifs comme une ingestion
accidentelle pas l’enfant.
 L’OMS recommande en outre le traitement préventif intermittent par
la sulfadoxine-pyriméthamine pour les femmes enceintes vivant dans
des zones de forte transmission à chaque consultation prénatale,
programmé après le premier trimestre. [31,32]

1.14. Vaccin contre le paludisme


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D’INFIRMIER.

Il existe actuellement aucun vaccin homologue contre le paludisme. Un


vaccin expérimental contre le plasmodium falciparum, connu sous le nom
de RTS, S|ASO1 est le plus avancé. Ce vaccin est actuellement évalué dans le
cadre d’un vaste essai clinique dans sept pays d’Afrique.

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II. METHODOLOGIE :

2.1. CADRE D’ETUDE :

Le service de la pédiatrie II du CHU-ME de la mère et de l’enfant de


N’Djamena qui nous a servi comme cadre d’étude.

2.1.1 Historique et la Présentation du CHU-ME


Le CHU-ME a été inauguré le 28 novembre 2010 par le président de la
République du Tchad et a ouvert ses portes le 15 avril 2011. C’est un
établissement de référence national en matière de la sante de la
reproduction. C’est un hô pital public hospitalier a statut particulier doté de
la responsabilité juridique, de l’autonomie financière et de gestion. A ce
titre il est créé pour :

 Assurer les soins de référence dans les urgences gynéco-obstétricales


et de pédiatrie,
 Assurer la prévention de la sante de la reproduction,
 Contribuer à l’enseignement à la formation et promouvoir la
recherche.

2.1.2 Situation géographique


Le CHU-ME est situé dans le quartier Gardolé et à une superficie de 1500
mètre carre. Il est limité :

 Au Nord par l’avenue Charles de Gaulle ;


 Au Sud a environ 150 mètre par le CHU-RN et la bibliothèque
municipale ;
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 A l’Est par le ministère des affaires étrangères et de l’intégration


Africaine et le marché central ;
 A l’Ouest par l’avenue le canal saint Martin et le centre Al mouna.
2. 1.3 Service pédiatrique II :

Le service pédiatrique II comporte 49 lits qui sont repartis dans 21 salles


d’hospitalisation. Il comporte 36 berceaux ,44 potences, 40
étagères ,17toilettes ,21 armoires, 2 vestiaires, une salle d’accueil, 2
bureaux de médecin, 1 bureau pour le surveillant général de service, 2
salles de garde.

2.1.4 Le personnel de pédiatrie II :


 5 Pédiatres ;
 6 Médecins généralistes ;
 11 Techniciens supérieurs ;
 4 Nutritionnistes ;
 23 Infirmiers diplô mé d’état ;
 8 Agents technique de la sante ;
 3CPS : Conseiller psycho social ;
 12 Techniciens de surface ;
 Organisation du personnel.

2.1.5 Organisation administrative


Le CHU-ME est érigé en Direction Générale ; Structurée en quatre (4)
directions qui sont :

 La Direction Administrative et Financière ;


 La Direction des Explorations para cliniques et de la pharmacie ;
 La Direction de la pédiatrie ;
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D’INFIRMIER.

 La Direction de la Gynécologie et d’obstétrique.

2.1.6 Les activités dans le service de la pédiatrie II


Le personnel assure :

 Une visite générale quotidienne avec le chef de service ou le


médecin généraliste du service du lundi au vendredi.
 Une garde quotidienne.
 Les consultations externes du lundi au vendredi.
 Les mises à jour des dossiers médicaux sont l’œuvre des étudiants
en médecine en stage dans le service.

2.2 TYPE ET PERIODE D’ETUDE

Il s’agit d’une étude rétrospective et descriptive de 60 cas de d’enfants de 0


à 5 ans recensés au service de pédiatrie II du CHU-ME de Ndjamena, dans la
période d’étude allant du 20 Novembre 2022 au 20 Décembre 2022.

2.3 POPULATIONS D’ETUDE 

Notre population d’étude été constitué par tous les enfants de 0 à 5 ans
admis pour neuropaludisme au service de pédiatrie du Centre Hospitalier
Universitaire de la Mère et de l’Enfant de N’Djamena.

2.4 CRITERE D’INCLUSION

Ont été inclus dans notre étude tout enfant â gé de 0-5 ans reçu ou référé au
CHU-ME et présentant des signes en faveur du neuropaludisme au moment
de notre enquête.

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D’INFIRMIER.

2.5 CRITERES DE NON-INCLUSION

 Ont été exclu de notre étude tous dossiers ne présentant pas des
signes du neuropaludisme,
 Les dossiers des Enfants de plus de 5ans et présentant les signes de
neuropaludisme.

2.6 COLLECTE DES DONNEES :

Les données ont été collectées à l’aide des dossiers cliniques des patients
sur des fiches comportant un questionnaire.

2.7 LES VARIABLES D’ETUDE


 L’â ge
 Sexe ;
 L’â ge de la mère;
 Le niveau d’instruction de la mère
 La profession de la mère ;
 Le statut matrimonial de la mère ;
 La provenance de la mère ;
 La durée d’hospitalisation ;
 Les antécédents :
 Personnel : Médicaux et chirurgicaux
 Familiaux.

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Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du Diplô me d’Etat d’Infirmier

D’INFIRMIER.

 Les caractéristiques cliniques :


 les signes généraux : état general, conjonctives, état de
conscience, température, FC et poids.
 Signes fonctionnels : convulsion, frisson, agitation, vomissement,
céphalée, diarrhée et coma.
 Les caractéristiques paracliniques : GE, TDR, NFS, PL, GS/Rh et
l’hémoculture
 Les caractéristiques thérapeutiques : l’utilisation de la MILD,
Antipaludéens, antipyrétiques, anticonvulsivants et antibiotiques.
 L’évolution : favorable, complications et décès.
2.8. L’ANALYSE DES DONNEES

L’analyse de nos données était, faite par le Logiciel Microsoft Word 2007
pour la saisie des textes et la conception des tableaux. Le Logiciel Microsoft
Excel 2007 pour la conception des graphiques. Nos résultats ont été
présentés sous forme de tableau et de figures, commentés puis comparés
aux données de la littérature.

2.9. CONSIDERATIONS ÉTHIQUE ET DEONTOLOGIE

Pour commencer ce travail, nous avons respecté l’éthique et la déontologie,


c’est pourquoi nous avons obtenu au préalable :

 Une autorisation de recherche délivrée par la direction de l’Ecole de


Formation des Agents de Santé la Référence (EFAS/R) ;

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D’INFIRMIER.

 Une autorisation délivrée par la direction CH-ME ;

2.10. LES DIFFICULTES RENCONTREES

Durant notre étude, nous avons rencontré les difficultés suivantes :

 Le manque d’information vis-à -vis des personnels de CHU-ME ;

 Le non-report des résultats des examens sur les dossiers cliniques ;

 Les difficultés financières.

III. RESULTATS

3.1 Fréquence 

Pendant la période de l’étude, nous avons recensé 700 dossiers d’enfants


qui avaient été hospitalisés dans le service de pédiatrie pour diverses
pathologies, dont 60 cas de neuropaludisme, soit une fréquence de 11,66%.

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3.2 Caractéristiques sociodémographiques

3.2.1 Tranches d’âge

Tableau I : Répartition des enfants selon la tranche d’â ge

Tranche d'â ge Effectif Pourcentage

≥ 2mois 1 1,66
3mois -12 mois 16 26,66
13 mois - 22mois 3 5
23 mois - 32 mois 15 25
33 mois - 42 mois 13 21,66
43 mois - 52 mois 6 10
≤ 59 mois 6 10

Total 60 100

Dans ce tableau, il ressort que les tranches d’â ge comprises entre 3mois -12
mois et 23 mois - 32 mois étaient les plus représentées soit respectivement
26,66% et 25%

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3.2.2 Sexe

Sexe
5%

Masculin
35% Feminin
Non précisé

60%

Figure 1: Distribution des enfants selon le sexe

De ce tableau, il ressort que les enfants de sexe féminin étaient les plus
représentés soit 60%, avec un ratio de 1,71.

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3.2.3 Age de la mère

Tableau II : Répartition des mères selon les tranches d’â ge

Age Effectif Pourcentage

≥ 18 ans 1 1,66
19 - 23 ans 14 23,33
24 - 28 ans 15 25
29 - 33 ans 11 18,33
34 - 38 ans 7 11,66
39 - 43 ans 0 0
≤ 44 1 1,66
Non précisé 11 18,33
Total 60 100

De ce tableau, il ressort que les tranches d’â ge des mères comprises entre
24 - 28 ans et 19 - 23 ans étaient plus représentées, soit respectivement
25% et 23,33%.

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3.2.4 Niveau d’instruction

Tableau III: Répartition selon le niveau d'instruction de la mère

Niveau d'instruction Effectif Pourcentage

Primaire 37 61,66
Secondaire 10 16,66
Universitaire 2 3,33
Non précisé 11 18,33
Total 60 100

De ce tableau, il ressort que les femmes de niveau d’instruction primaire


étaient majoritaires avec 61,66%.

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3.2.5 Profession de la mère

Profession de la mere
20%

5%
Menagere
Commercante
Non précisé

74,
99
%

Figure 2: Distribution selon la profession de la mère


Dans notre étude, les mères avaient pour profession ménagère, soit 74,99%

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3.2.6 Statut matrimonial des mères

Tableau IV: Répartition selon le statut matrimonial des mères

Statut matrimonial Effectif Pourcentage

Mariée 50 83,33
Célibataire 0 0
Divorcée 2 3,33
Veuve 0 0
Non précisé 8 13,33
Total 60 100

De ce tableau, il ressort que 83,33% des mères étaient mariées.

EPIDEMIOLOGIQUE, CLINIQUE, THERAPEUTIQUE ET EVOLUTIF DU NEUROPALUDISME CHEZ LES ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS
AU SERVICE DE PEDIATRIE DU CHU-ME DE NDJAMENA, A PROPOS DE 60 CAS 36
Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du Diplô me d’Etat d’Infirmier

D’INFIRMIER.

3.2.7 Provenance

Provenance

6,66%

16,66%
Urbaine
Rurale
Non précisé

76,66%

Figure 3: Distribution selon la provenance


De ce tableau, il ressort que 76,66% de nos patients provenaient des zones
urbaines.
EPIDEMIOLOGIQUE, CLINIQUE, THERAPEUTIQUE ET EVOLUTIF DU NEUROPALUDISME CHEZ LES ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS
AU SERVICE DE PEDIATRIE DU CHU-ME DE NDJAMENA, A PROPOS DE 60 CAS 37
Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du Diplô me d’Etat d’Infirmier

D’INFIRMIER.

3.2.8 Durée Moyenne de Séjour d’Hospitalisation

Dans notre étude, la durée d’hospitalisation comprise entre 1 à 5 jours était


la plus représentée avec 71,66% contre 13,33% de durée d’hospitalisation
de 6 à 10 jours

3.3 Antécédents

Dans notre étude la quasi-totalité des enfants ne présentaient pas


d’antécédents médicaux et chirurgicaux, par contre on a noté 2 enfants
avec pour antécédents familiaux le diabète et l’ HTA soit 3,33%.

3.4 Caractéristiques cliniques, paracliniques et thérapeutiques

3.4.1 Signes cliniques

3.4.1.1Signes généraux

 Etat général

Tableau V : Répartition selon l’état général

Etat général Effectif Pourcentage

BEG 5 8,33
ABEG 5 8,33
AEG 33 55
Non précisé 17 28,33
Total 60 100

EPIDEMIOLOGIQUE, CLINIQUE, THERAPEUTIQUE ET EVOLUTIF DU NEUROPALUDISME CHEZ LES ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS
AU SERVICE DE PEDIATRIE DU CHU-ME DE NDJAMENA, A PROPOS DE 60 CAS 38
Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du Diplô me d’Etat d’Infirmier

D’INFIRMIER.

De ce tableau, il ressort que 55% de nos patients présentaient une


altération de l’état général

 Etat de la conscience

Tableau VI : Répartition selon l’état de la conscience 

Conscience Effectif Pourcentage

Claire 39 65
Obnubilation 9 15
Coma 1 1,66
Non précisé 11 18,33
Total 60 100

De ce tableau, il ressort que 65% de nos patients avaient une conscience


claire.

EPIDEMIOLOGIQUE, CLINIQUE, THERAPEUTIQUE ET EVOLUTIF DU NEUROPALUDISME CHEZ LES ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS
AU SERVICE DE PEDIATRIE DU CHU-ME DE NDJAMENA, A PROPOS DE 60 CAS 39
Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du Diplô me d’Etat d’Infirmier

D’INFIRMIER.

 Poids

Tableau VII : Répartition selon le poids 

Poids Effectif Pourcentage

2 - 4 kg 5 8,33
5 - 7 kg 15 25
8 - 10 kg 12 20
11 - 13 kg 13 21,66
14 - 16 kg 2 3,33
17 - 19 kg 2 3,33
≥ 20 kg 2 3,33
Non précisé 9 15
EPIDEMIOLOGIQUE, CLINIQUE, THERAPEUTIQUE ET EVOLUTIF DU NEUROPALUDISME CHEZ LES ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS
AU SERVICE DE PEDIATRIE DU CHU-ME DE NDJAMENA, A PROPOS DE 60 CAS 40
Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du Diplô me d’Etat d’Infirmier

D’INFIRMIER.

Total 60 100

De ce tableau, il ressort que les enfants de poids compris entre 5 - 7 kg et 11


– 13 kg étaient les plus représentés avec respectivement 25% et 21,66%.

 Température

Tableau VIII : Répartition selon la température 

Température Effectif Pourcentage

35 - 36 °C 4 6,66
37 - 39°C 44 73,33
40 - 42°C 4 6,66
Non précisé 8 13,33
Total 60 100

EPIDEMIOLOGIQUE, CLINIQUE, THERAPEUTIQUE ET EVOLUTIF DU NEUROPALUDISME CHEZ LES ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS
AU SERVICE DE PEDIATRIE DU CHU-ME DE NDJAMENA, A PROPOS DE 60 CAS 41
Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du Diplô me d’Etat d’Infirmier

D’INFIRMIER.

De ce tableau, il ressort que les patients avec une température comprise


entre 37- 39°C étaient plus représentés, soit 73,33%.

 Fréquence cardiaque

Tableau IX : Répartition selon la fréquence

FC Effectif Pourcentage

≥ 80 bpm 4 6,66
90 - 110 bpm 5 8,33
111 - 130 bpm 10 16,66
131 - 150 bpm 7 11,66

EPIDEMIOLOGIQUE, CLINIQUE, THERAPEUTIQUE ET EVOLUTIF DU NEUROPALUDISME CHEZ LES ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS
AU SERVICE DE PEDIATRIE DU CHU-ME DE NDJAMENA, A PROPOS DE 60 CAS 42
Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du Diplô me d’Etat d’Infirmier

D’INFIRMIER.

151 - 171 bpm 2 3,33


172 - 192 bpm 1 1,66
≤ 200 bpm 1 1,66
Non précisé 30 50
Total 60 100

De ce tableau, il ressort que les fréquences cardiaques comprises entre 111-


130 bpm étaient plus représentées, soit 16,66%.

 Fréquence cardiaque

Tableau X : Répartition selon les fréquences

Fréquence Effectif Pourcentage

18 cpm 2 3,33
20cpm 1 1,66
22 cpm 1 1,66
EPIDEMIOLOGIQUE, CLINIQUE, THERAPEUTIQUE ET EVOLUTIF DU NEUROPALUDISME CHEZ LES ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS
AU SERVICE DE PEDIATRIE DU CHU-ME DE NDJAMENA, A PROPOS DE 60 CAS 43
Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du Diplô me d’Etat d’Infirmier

D’INFIRMIER.

23cpm 1 1,66
30 cpm 4 6,66
40 cpm 1 1,66
45 cpm 1 1,66
Non précisé 49 81,66
Total 60 100

De ce tableau, il ressort que la majorité de nos patients avaient des valeurs


de la fréquence imprécise, soit 81,66% contre 6,66% qui avaient une
pulsation à 30 cpm.

3.4.1.2 Signes fonctionnels

Tableau XI : Répartition selon les signes fonctionnels

signes fonctionnels Effectif Pourcentage


Convulsion 22 36,66
Frisson 1 1,66
Agitation 3 5
EPIDEMIOLOGIQUE, CLINIQUE, THERAPEUTIQUE ET EVOLUTIF DU NEUROPALUDISME CHEZ LES ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS
AU SERVICE DE PEDIATRIE DU CHU-ME DE NDJAMENA, A PROPOS DE 60 CAS 44
Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du Diplô me d’Etat d’Infirmier

D’INFIRMIER.

Vomissement 14 23,33
Céphalée 4 6,66
Diarrhée 14 23,33
Coma 2 3,33
Non précisé 17 28,33
Total 60 100

De ce tableau, il ressort que les signes fonctionnels les plus présents étaient
les convulsions, les vomissements et la diarrhée soit respectivement
36,66%, 23,33% et 23,33%.

3.4.2 Signes cliniques paracliniques

Tableau XII : Répartition selon les examens complémentaires

Examen Effectif Pourcentage

GE 44 73,33
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AU SERVICE DE PEDIATRIE DU CHU-ME DE NDJAMENA, A PROPOS DE 60 CAS 45
Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du Diplô me d’Etat d’Infirmier

D’INFIRMIER.

TDR 4 6,66
NFS 45 74,99
PL 2 3,33
GS/Rh 16 26,66
Hémoculture 1 1,66
Non précisé 5 8,33
Total 60 100

De ce tableau, il ressort que les examens les plus fréquemment réalisés


étaient la GE, la NFS et GS/Rh, soit respectivement 73,33%, 74,99 et
26,66%.

3.4.3 Traitement
3.4.3.1 Utilisation de la MILD

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AU SERVICE DE PEDIATRIE DU CHU-ME DE NDJAMENA, A PROPOS DE 60 CAS 46
Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du Diplô me d’Etat d’Infirmier

D’INFIRMIER.

Utilisation de la MILDA

20%

13,33
% Oui
Non
Non précisé
66,66
%

Figure 4 : Distribution selon l’utilisation de la MILDA

De ce tableau, il ressort que 66,66% affirment utiliser la MILD contre


13,33%.

3.4.3.2 Traitement médical


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AU SERVICE DE PEDIATRIE DU CHU-ME DE NDJAMENA, A PROPOS DE 60 CAS 47
Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du Diplô me d’Etat d’Infirmier

D’INFIRMIER.

Tableau XIII : Répartition selon le traitement médical

Traitement médical Effectif Pourcentage

Antipaludéen 55 91,66
Antipyrétique 49 81,66
Anticonvulsivant 21 35
Antibiotique 41 68,33
Non précisé 1 1,66

Dans notre série, nos patients ont bénéficié d’antipaludéen à 91,66%,


d’antipyrétique à 81,66%, d’anticonvulsivant à 35% et d’antibiotique à
68,33%.

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AU SERVICE DE PEDIATRIE DU CHU-ME DE NDJAMENA, A PROPOS DE 60 CAS 48
Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du Diplô me d’Etat d’Infirmier

D’INFIRMIER.

3.4.3.1 Evolution

Tableau XIV : Répartition selon l’évolution

Evolution Effectif Pourcentage

Favorable 56 93,33
Défavorable
Décès 1 1,66

De ce tableau, il ressort que l’évolution était favorable à 93,33% avec un cas


de décès, soit 1,66%.

 Complications :

Dans notre série, nous avons noté deux complications à type de séquelle
neurologique et une anémie drépanocytaire, soit 1,66% de chaque.

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AU SERVICE DE PEDIATRIE DU CHU-ME DE NDJAMENA, A PROPOS DE 60 CAS 49
Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du Diplô me d’Etat d’Infirmier

D’INFIRMIER.

IV COMMENTAIRE ET DISCUSSION

4.1 Fréquence 

Pendant la période de l’étude, nous avons recensé 700 dossiers d’enfants


qui avaient été hospitalisés dans le service de pédiatrie pour diverses
pathologies, dont 60 cas de neuropaludisme, soit une fréquence de
11,66%.Notre résultat est inferieur au résultat de Keita et al. [33] au Mali
en 2022 qui avait retrouvé 32,05%.

4.2 Caractéristiques sociodémographiques

4.2.1 Age

Dans notre étude, la tranche d’â ge la plus représentée était comprise entre
3mois -32 mois soit 51,66%. La vulnérabilité de cette tranche d’â ge a été
fréquemment rapportée dans la littérature africaine [33, 34]. L’immaturité
de leur système immunitaire était mise en cause par plusieurs études [34]
qui soutenaient que l’immunité contre les formes asexuées du plasmodium
s’acquiert autour de la 5ème année de vie.

4.2.2 Sexe

Le sex ratio était de 1,71 en faveur du sexe féminin dans notre série. Des
auteurs ivoiriens [35] avaient rapporté une prédominance du sexe féminin
dans leur étude. Cependant plusieurs séries [33, 36] avaient rapporté que
le sexe masculin était plus affecté au paludisme.

4.2.3 Niveau d’instruction

Le Tchad étant un pays en développement avec un niveau d’instruction des


populations qui reste encore faible, notamment en ce qui concerne les
femmes.
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AU SERVICE DE PEDIATRIE DU CHU-ME DE NDJAMENA, A PROPOS DE 60 CAS 50
Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du Diplô me d’Etat d’Infirmier

D’INFIRMIER.

Dans notre étude, les femmes de niveau d’instruction primaire étaient


majoritaires avec 61,66%.Ce résultat est presque similaire au résultat de
KONE MT [37] au Mali en 2009 qui a retrouvé 73%. Cela montre le rô le
déterminant de l’instruction qui est un facteur de survie des enfants.
4.2.4 Profession de la mère
Dans notre etude, les mères ménagères représentaient 74,99.

4.2.5 Statut matrimonial des mères

Dans notre étude, il ressort que 83,33% des mères étaient mariées et 3,33%
étaient divorcées. Ces résultats se rapprochent de ceux trouvés par J. P.
DIARRA [38] en 2006 qui a retrouvé 89,20% des mariées et supérieur au
0,17% des divorcées.
4.2.6 Provenance

Dans notre étude, il ressort que 76,66% de nos patients provenaient des
zones urbaines

4.2.7 Durée d’hospitalisation

Dans notre étude, la durée d’hospitalisation comprise entre 1 à 5 jours était


la plus représentée avec 71,66% contre 13,33% de durée d’hospitalisation
de 6 à 10 jours

4.3 Caractéristiques cliniques

4.3.1 Signes généraux

 Etat général

Dans notre étude, il ressort que 55% de nos patients présentaient une
altération de l’état général.
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AU SERVICE DE PEDIATRIE DU CHU-ME DE NDJAMENA, A PROPOS DE 60 CAS 51
Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du Diplô me d’Etat d’Infirmier

D’INFIRMIER.

 Etat de la conscience

De notre étude, il ressort que 65% de nos patients avaient une


conscience claire contre 15% d’état d’obnubilation et 1,66% d’état
comateux.

 Température

La fièvre était l’un des principaux motifs de consultation. Dans notre


étude, il ressort que les patients avec une température comprise entre
37- 39°C étaient plus représentés, soit 73,33%. Plusieurs séries
africaines avaient rapporté la prédominance de la fièvre comme motif de
consultation [33, 36,39].Bien que la fièvre ne soit pas que l’apanage du
paludisme [34], il est important en médecine tropicale d’écarter cette
hypothèse devant chaque cas de fièvre.

4.3.2 Signes fonctionnels

Dans notre étude, il ressort que les signes fonctionnels les plus présents
étaient les convulsions avec 36,66%.Ce résultat est inferieur à celui de J.P.
DIARRA [38] en 2006 qui a trouvé 96,4%. Les vomissements étaient
présents à 23,33%, inferieur à celui rapporté par Maiga B [40] en 2019 au
Mali qui a rapporté 40,90% et la diarrhée a été retrouvée à 23,33%,
supérieur au résultat de BOUREE P [41] en 2013 qui a retrouvé 13,56%

4.4 Signes cliniques paracliniques

Dans notre étude, il ressort que les examens les plus fréquemment réalisés
étaient la GE, la NFS et GS/Rh, soit respectivement 73,33%, 74,99 et
26,66%.

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Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du Diplô me d’Etat d’Infirmier

D’INFIRMIER.

4.5 Utilisation de la MILD

Quarante enfants dormaient sous MILD soit, 66,66%.Ce résultat est


supérieur à celui rapporté par DIASSANA M. [42] en 2006 à Bamako qui a
trouvé que 23,7% des enfants dormaient sous la MII.

4.6 Traitement médical

L’artesunate était essentiellement la molécule de référence dans le


traitement para-entérale du paludisme de nos patients (91,66%) en
conformité des recommandations 2011 de l’OMS.

D’ailleurs, une étude comparative artesunate versus quinine menée dans 11


pays africains a prouvé que l’artesunate réduit de façon significative
l’hypoglycémie, les convulsions et le coma [19]. A l’opposé, dans une série
malienne [17], les auteurs rapportent que 90% de leurs patients ont été
traités à base d’arthémeter injectable. Néanmoins, ils avaient expliqué ce
choix par une rupture de stock de l’artesunate pendant la période de leur
étude.

L’antipyrétique le plus utilisé a été le Perfalgan (81,66%), injectable


(20mg/kg/prise
en IV) relayée paracétamol associé à la vitamine C per os.
Les cas de neuropaludisme associé à l’anémie sévère ont bénéficié de la
transfusion de 15ml/Kg de culot globulaire.
Le Diazepam et phénobarbital ont été utilisés à 35% pour combattre et
prévenir les convulsions.
L’antibiotique le plus utilisé était la ceftriaxone à 68,33%.

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D’INFIRMIER.

4.7 Evolution

Dans notre étude, l’évolution était favorable à 93,33% avec un cas de décès,
soit 1,66%.

 Complications :

Dans notre série, nous avons noté deux complications à type de séquelle
neurologique et une anémie drépanocytaire, soit 1,66% de chaque.

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Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du Diplô me d’Etat d’Infirmier

D’INFIRMIER.

CONCLUSION
En somme, ce stage d’une durée d’un mois a été très bénéfique pour nous et
aussi instructif dans le cadre professionnel. Ce stage académique que nous
avons passé au CHU-ME s’est présenté comme un moment fort de notre
cursus académique, car il nous a permis de couronner notre cycle qui est
Infirmier Diplô mé d’Etat. Ce fut une vraie initiation à la profession noble
d’un IDE et grâ ce à cela nous avions découvert la réalité du terrain médical.
Le paludisme est une maladie infectieuse du globule rouge provoquée par le
développement dans les hématies humaines d’un parasite appelé
plasmodium. Il est transmis à l’homme sain par la piqure de l’anophèle
femelle infectée.
Il reste une préoccupation majeure de santé de l’enfant africain vivant dans
la zone subsaharienne malgré les efforts consentis.
Le diagnostic ne pose pas de problème, mais le retard à la consultation
et/ou au démarrage du traitement sont à la base de formes graves au
pronostic redoutable.
Rappelons qu’il est nécessaire d’assurer une formation continue des
personnels de santé afin de lutter efficacement contre les maladies. Toute
personne voulant intégrer le métier d’infirmier doit avoir une connaissance
suffisante en soins infirmiers, car la vie d’un Homme n’est pas un objet de
jeu. Mais ne peut-on pas dire que le retard ou le refus de se rendre à
l’hô pital en cas de maladie est source des complications de la prise en
charge des soins dans nos milieux hospitaliers ?
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D’INFIRMIER.

SUGGESTIONS
Comme toute œuvre humaine n’est jamais parfaite, cependant il va de
la part de chacun de donner sa pierre de contribution. Soucieux de
l’amélioration du fonctionnement des deux institutions qui ont
contribué à notre formation, nous suggérons ce qui suit à l’endroit
de :
 L’EFAS/R : 
- D’insérer les filières pour la formation des Techniciens Supérieurs en
Soins Infirmiers, laborantins et pharmaciens ;
- Transformer l’EFAS/R en UFAS/R (Université des Formations des
Agents de Santé la Référence) ;
- Renforcer la bibliothèque avec des documents,
- Mettre en place l’internet accessible aux élèves,
Pour finir, nous demandons à l’administration de l’EFAS/R de délivrer nos
diplô mes dans une période raisonnable pour permettre aux élèves d’aller
poursuivre les études pendant l’année académique consécutive.
 Au MSPP : 
 De prendre des mesures accordant une large autonomie à CHU-ME,
afin qu’elle puisse remplir les missions qui lui sont assignées ;
 Continuer la politique de la sensibilisation sur la prévention du
paludisme basée sur les moustiquaires imprégnées d’insecticides
efficaces et du traitement préventif intermittent ;
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D’INFIRMIER.

 A la mairie de lutter contre la nuisance culcidienne en


ville et urbaniser de façon saine les périphéries ;
 Au programme National de Lutte contre le
Paludisme de :
 Poursuivre l’utilisation de TDR dans le diagnostic du paludisme, au
niveau de consultation de premier échelon pour ce faire bien former
les agents en charge sur la matière de la technique ;
 Persuader le personnel soignant de la nécessité de ne traiter que le
cas confirmé afin d’éviter la sélection des germes résistants ;
 Faire en sorte que les moustiquaires imprégnés d’insecticides soient
distribuées à toute la population avec une moustiquaire pour au plus
deux personnes ;
 Au personnel soignant ;
 Avoir à l’esprit que toute fièvre n’est pas égale au paludisme ;
 Réaliser un TDR avant de mettre un malade sous antipaludique,
 Accepter le TDR comme moyen de diagnostic fiable et rapide.
 A la population de :
 dormir obligatoirement sous moustiquaire imprégné d’insecticide
recommandé par le PNLP,
 utiliser d’autres méthodes de lutte anti vectoriel tels que répulsifs
pendant le moment de veille,
 éliminer les eaux stagnantes gites de larves des anophèles et d’autres
moustiques,
 se rendre dans les structures sanitaires en cas de fièvre pour la
confirmation du paludisme avant de prendre des antipaludiques,
 éviter la consommation des produits vendus de manière illicite ;

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D’INFIRMIER.

 d’utiliser les médicaments vendus dans les hô pitaux et les pharmacies


sous avis médical.

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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du paludisme chez l’enfant à Dakar. Arch ped. 2010 ; 17 :1107-1108.
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dans le District de Bamako : Aspects Clinicobiologiques et Thérapeutiques.
Health Sci. 2022 Avr ; 23 (4) : 30-33.
3. Losimba LJ, D’Alessandro U, Donnenc P, Wilmet MD. Clinical aspects
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(2012)315-320.
4. Saadou I, Eric K, Michel AM, et al. Differences in Presentation of Severe
Malaria in Urban and Rural Gabon. Med. Hyg.2007 ; 77(6): 1015–1019.
5. OMS rapport 2021 sur le paludisme dans le monde.
https://cdn.who.int/media/docs/default-source/malaria/world-malaria-
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6. Bobossi S G, Ndoyo J, Longo JDD, Bezzo ME, Ouilibona SF. les aspects
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centrafricain. Rev Int Sci Med.2003;5 (2) : 76-83.

EPIDEMIOLOGIQUE, CLINIQUE, THERAPEUTIQUE ET EVOLUTIF DU NEUROPALUDISME CHEZ LES ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS
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Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du Diplô me d’Etat d’Infirmier

D’INFIRMIER.

7. Ministère des Finances, Institut national de statistique. EDSN MICS


IV, 2012. Niger. Rapport definitif.pdf page: 139.
8. Ibrahim A, Mahamane M L, Aboubacar M, Halima Z, Ibrahim M L.
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au Niger. Rev. CAMES SANTE.2017; 5 (1):42-48.
9. Rapport sur le paludisme> dans le monde (enligne).[cite le 01/ 02 /
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11. Prise en charge et prévention du paludisme d’importation. Mise à


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12. World Health Organization. World malaria report 2016.Geneva:
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13. OMS rapport 2021 sur le paludisme dans le monde.
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ANNEXES

EPIDEMIOLOGIQUE, CLINIQUE, THERAPEUTIQUE ET EVOLUTIF DU NEUROPALUDISME CHEZ LES ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS
AU SERVICE DE PEDIATRIE DU CHU-ME DE NDJAMENA, A PROPOS DE 60 CAS 62

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