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VIH : 40 ANS DE RECHERCHE ET

D'ACTIONS
Centre médical

AVERTISSEMENT : Le centre
médical sera fermé les 1er et 11 novembre
2023

FIÈVRES TYPHOÏDE ET
PARATYPHOÏDE

Les fièvres typhoïde et paratyphoïde sont


des maladies infectieuses potentiellement
mortelles en l’absence de traitement. Ces
fièvres surviennent le plus souvent dans des
zones où l’hygiène est précaire et frappent
principalement les pays en voie de
développement. En France, de 100 à 150
cas sont répertoriés chaque année chez des
voyageurs ou des personnes originaires de
zones d’endémie (Afrique, Asie, Amérique
latine).

20 MILLIONS DE CAS ET PLUS DE


200 000 MORTS PAR AN, DANS LE
MONDE.

EN FRANCE, 8000 À 10 000


SOUCHES EXPERTISÉES CHAQUE
ANNÉE PAR LE CENTRE NATIONAL
DE RÉFÉRENCE (QUI EXISTE DEPUIS
1947 À L’INSTITUT PASTEUR À PARIS).

Cause

Les fièvres typhoïdes et paratyphoïdes sont


causées par des bactéries appartenant au
genre Salmonella, mais dont le réservoir est
strictement humain. Ces bactéries
appartiennent au sérotype Typhi ou moins
fréquemment aux sérotypes Paratyphi A, B
ou C. La contamination résulte, le plus
souvent de l’ingestion d’eau ou d’aliments
ayant subi une contamination fécale
d’origine humaine ou d’une transmission
directe de personne-à-personne.

Symptômes

Une à trois semaines après la contamination


survient une fièvre continue accompagnée
de maux de tête, d'anorexie, d'abattement,
de douleurs abdominales avec diarrhée ou
constipation.

Dans les formes bénignes, l’état reste


stationnaire pendant une quinzaine de jours
puis la convalescence dure plusieurs
semaines. Dans les formes plus graves où des
complications peuvent survenir au niveau de
l’intestin, du cœur ou du cerveau, la fièvre
typhoïde peut être fatale en l’absence de
traitement.

Traitement

Le taux de mortalité est de 10% en l’absence


de traitement antibiotique efficace comparé
à moins de 1% pour les autres formes de
salmonellose.

Une antibiothérapie appropriée abaisse le


risque de mortalité à moins de 1%. Les
fluoroquinolones (ciprofloxacine) et les
céphalosporines de troisième génération sont
des antibiotiques de choix pour traiter les
fièvres typhoïdes et paratyphoïdes.
Cependant de plus en plus de souches
résistantes aux antibiotiques sont isolées, en
particulier en Asie du Sud- et dans le sous-
continent Indien. Ainsi plus de 90 % des
souches isolées dans ces régions sont de
sensibilité diminuée aux fluoroquinolones (1).
Depuis 2018, des souches résistantes à la fois
à la ciprofloxacine et aux céphalosporines de
troisième génération ont été isolées en
France métropolitaine (1). Ces souches
originaires d’Asie du Sud sont sous étroite
surveillance au CNR.

Epidémiologie

Les fièvres typhoïde et paratyphoïdes sont


causées par des sérotypes de Salmonella
strictement adaptés à l'homme,
majoritairement Typhi, puis par ordre de
fréquence décroissante, Paratyphi A,
certaines souches de Paratyphi B et
Paratyphi C. La contamination se fait par
ingestion d’eau ou d’aliments ayant subi une
contamination fécale d’origine humaine.
Comme toutes les maladies à transmission
oro-fécale, ces fièvres surviennent le plus
souvent dans des zones où l’hygiène est
précaire, et frappent principalement les pays
en développement en Asie, en Afrique ou en
Amérique Latine.

Les données mondiales les plus récentes font


état de plus de 20 millions de cas annuels de
fièvre typhoïde et paratyphoïdes, et de plus
de 200 000 morts (2).

La maladie, bien que beaucoup plus rare


actuellement, reste toujours présente dans
les pays industrialisés.

En France, les fièvres typhoïde et


paratyphoïdes sont des maladies à
déclaration obligatoire (DO) auprès des
instances sanitaires depuis 1903
(https://www.santepubliquefrance.fr).
Depuis 2003, 100 à 250 cas d’infections à
Salmonella Typhi, isolées en France
métropolitaine sont répertoriés chaque
année au CNR (1). Ces souches proviennent
quasi-exclusivement de cas importés
(Afrique et sous-continent Indien).
Cependant, deux petites épidémies (7 à 10
cas) en lien avec des lieux de restauration ont
été identifiées à Paris en 2003 et 2006. La
source de la contamination était à chaque
fois liée à la présence dans ces lieux de
restauration d’employés porteurs sains de
l’infection. L’existence de porteurs sains est
une particularité de ces infections. Après
guérison d'une fièvre typhoïde, 2 à 5% des
individus continuent d’héberger l’agent
pathogène (essentiellement au niveau de la
vésicule biliaire) et sans signe clinique. A
partir de ce réservoir, les bactéries sont
excrétées épisodiquement dans les selles et
peuvent être donc à l’origine de nouvelles
infections de l’entourage. La fièvre typhoïde
reste une maladie endémique sur le territoire
national à Mayotte. En 2019, 53 cas de
fièvre typhoïde confirmés au laboratoire ont
été signalés dans ce département français
(3).

Prévention

La prévention repose sur la surveillance


épidémiologique et la lutte contre le « péril
fécal ». La dissémination des bactéries peut
être enrayée par : une distribution d’eau de
qualité, bactériologiquement contrôlée, le
traitement des eaux usées, la généralisation
du tout-à-l’égout, le contrôle des zones de
récolte des coquillages, la pasteurisation des
aliments, beurre et lait en particulier et le
respect strict des règles d’hygiène pour tous
les travailleurs du milieu de la restauration.

Un vaccin anti typhoïdique bien toléré, ne


nécessitant qu’une seule injection, peut être
administré aux voyageurs se rendant dans des
régions à risque. L’effet protecteur dure 3
ans et le taux de protection en zone
d’endémie est de 60%.

Juin 2021

CONTENUS LIÉS

DOCUMENT DE PRESSE 24.09.2013

Fièvres typhoïde et paratyphoïde

Evolution de la bactérie de la fièvre


typhoïde : une partie de cache-
cache depuis la préhistoire…

Des équipes internationales menées par des


chercheurs du Max Planck Institute, de l'Institut
Pasteur et du Wellcome Trust Sanger Institute
viennent...

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