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MISE AU POINT

Leishmaniose viscérale :
épidémiologie, diagnostic
et traitement
Visceral leishmaniasis: epidemiology, diagnosis
and treatment
P. Marty*

L
es leishmanioses sont des maladies parasitaires En fait, il faut distinguer 2 formes de leishmaniose
dues à un protozoaire flagellé du genre Leish- viscérale (LV) :
mania, transmis de mammifère à mammifère – la LV anthroponotique (LVA), avec l’homme
par piqûre d’un diptère vecteur, le phlébotome comme seul réservoir de Leishmania donovani. Elle
femelle. Elles sont répandues sur tous les continents sévit sous forme d’épidémies au Soudan, en Éthiopie,
à l’exception de l’Océanie, sous la forme de foyers en Inde, au Népal et au Bangladesh ;
plus ou moins étendus. On recense dans le monde – la LV zoonotique (LVZ) due à L. infantum (syno-
environ 2 millions de nouveaux cas humains par an, nyme : L. chagasi en Amérique latine), avec comme
d’expressions cliniques variées, depuis la leishma- réservoir de parasites le chien, qui peut développer
niose cutanée localisée bénigne jusqu’à la leishma- une maladie mortelle. Elle est décrite en Chine, au
niose viscérale avec dissémination du protozoaire Pakistan, en Amérique latine et dans le bassin médi-
dans tout l’organisme, qui peut, en l’absence de terranéen. C’est la forme observée en France.
traitement, entraîner la mort (1).

Épidémiologie
Parasitologie
Situation dans le monde
À chaque aire géographique d’endémie correspon-
dent généralement un cycle biologique, une espèce On décrit la LV dans 61 pays sur 4 continents, où
de parasite et un réservoir particuliers. environ 200 millions de personnes sont exposées
Il existe une vingtaine d’espèces de leishmanies au risque. Son incidence à l’échelle mondiale est
pathogènes pour l’homme. En France, les leish- de 500 000 cas par an, dont 90 % sont recensés
manioses sont endémiques sur un territoire d’une dans seulement 5 pays : Inde (près de 90 % des
vingtaine de départements du sud, et le parasite cas mondiaux dans le seul état du Bihar), Népal,
responsable est exclusivement Leishmania infantum. Bangladesh, Soudan, Brésil (environ 4 000 cas par an,
La leishmaniose est principalement une maladie surtout dans le nord-est du pays, en relation avec la
du chien, qui constitue le réservoir du parasite. La malnutrition infantile). De grandes épidémies meur-
transmission des parasites de chien à chien se fait trières sont survenues en Inde (300 000 cas entre
par la piqûre du phlébotome. L’homme, comme 1977 et 1980 dans l’état du Bihar ; 2 % de morta-
d’autres mammifères, est aussi contaminé par ce lité) et au Soudan (100 000 morts entre 1989 et
vecteur, mais il semble beaucoup plus résistant que 1994). La leishmaniose se contracte dans tous les
* Service de parasitologie-mycologie, le chien au développement de la maladie. Plusieurs pays et les îles de la mer Méditerranée. Dans les
hôpital l’Archet et faculté de méde-
cine, Nice. études récentes confirment que l’homme demeure 3 pays du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie), elle
souvent porteur asymptomatique (2). est observée dans 95 % des cas chez des enfants

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Résumé
La leishmaniose viscérale zoonotique à Leishmania infantum, une maladie du chien potentiellement mortelle Mots-clés
chez l’homme, est présente dans le sud de la France. Des humains sont porteurs sains, et les cas-patients
Leishmaniose
chez les patients adultes sont devenus majoritaires. Néanmoins, la forme du jeune enfant est toujours
viscérale
observée. La triade clinique fièvre, pâleur, splénomégalie est parfois accompagnée d’une hépatomégalie.
Les signes biologiques associent une pancytopénie et un syndrome inflammatoire à une sérologie positive. France
La détection du parasite, dans la moelle osseuse ou le sang, affirme le diagnostic. Les tests de biologie Diagnostic
moléculaire sont surtout utiles pour le suivi post-thérapeutique. Le traitement de première intention est Traitement
l’amphotéricine B liposomale, dont la dose totale cumulée doit être de 20 mg/kg.

de moins de 5 ans. Depuis les années 1980, la LV avec presque un doublement entre chacune d’elles : Summary
est une infection opportuniste émergente, sur la 10, 16 et 26 cas respectivement. La moyenne d’âge Zoonotic visceral leishmaniasis
rive nord-méditerranéenne, dans le sud-ouest de au moment du diagnostic est de 3 ans et 4 mois, due to Leishmania infantum, a
l’Europe (Portugal, Espagne, France, Italie), où plus avec des extrêmes de 4 mois à 15 ans ; 77 % des parasite of dogs, is a potentially
de 2 000 cas de co-infections VIH-Leishmania ont enfants sont âgés de 4 ans ou moins. Le sex-ratio letal disease in the south of
été rapportés. C’est dans ce cadre que le rôle de est de 2 garçons pour 3 filles. La proportion des cas France. Human asymptomatic
réservoir potentiel de l’homme, en particulier du pédiatriques (un tiers des cas) semble plus impor- carriers have been described.
fait de l’échange de seringues chez les toxicomanes, tante que dans l’ensemble du pays, où elle représente Cases in adults are now
a été établi (3, 4). seulement un cinquième des cas pour la période the majority but the typical
disease, in young children, is
1999-2003. Par ailleurs, l’incidence annuelle a été
still observed. The clinical triad
évaluée récemment à 2,74 cas/100 000 enfants de fever, pallor, splenomegaly is
Importance de la leishmaniose viscérale moins de 15 ans, contre 0,6 cas/100 000 dans le sometimes associated to hepa-
en France département voisin des Bouches-du-Rhône. La carac- tomegaly. The biological signs
térisation isoenzymatique des 32 souches isolées de are low blood cells counts and
Des dépistages de sujets asymptomatiques ont été LV de l’enfant ne révèle aucune différence avec les an inflammatory syndrome
réalisés, à partir de 1989, dans différentes localités souches isolées de 25 cas canins autochtones ou associated with positive sero-
des Alpes-Maritimes sélectionnées sur l’existence de avec celles provenant des cas pédiatriques français. logical tests. The diagnosis
cas récents humains ou canins. Ces dépistages ont été Il s’agit toujours de L. infantum zymodème MON-1 relies on the detection of the
parasite in a bone marrow
réalisés par intradermoréaction à la leishmanine dite (9, 10).
or a blood sample. Molecular
de Montenegro et/ou par la technique sérologique biology is particularly useful
Western-Blot. Cette dernière permet de mettre en
évidence un profil sérologique particulier chez les Formes cliniques de l’infection for the follow-up. The first line
treatment is liposomal ampho-
individus ayant eu un contact avec les leishmanies à L. infantum : principalement tericin B and the total cumu-
sans développer de maladie. Les positivités varient de
10 à 55 % selon les localités. Dans un travail complé-
viscérales lated dose has to be 20 mg/kg.

mentaire effectué chez les donneurs de sang vivant Plusieurs facteurs de risque liés à l’hôte ou au para- Keywords
autour de la principauté de Monaco, le parasite était site favoriseraient le développement de la maladie en Visceral leishmaniasis
présent transitoirement dans le sang d’environ 20 % intervenant de façon isolée ou concomitante chez un
France
des sujets séropositifs en Western-Blot (5). homme contaminé après piqûre de phlébotome : une
Depuis 1999, le Centre national de référence des prédisposition génétique, une immuno­dépression Diagnosis
Leishmania, situé à Montpellier, recense les cas acquise ou iatrogène, la malnutrition, la quantité Treatment
de LV autochtones. La synthèse des publications de parasites inoculée, la virulence de la souche, le
sur ce sujet (6-8) permet d’identifier 118 cas de rôle de la salive du phlébotome, etc.
LV acquises en France métropolitaine en 5 ans, de L. infantum est aussi responsable de leishmanioses
1999 à 2003, avec des variations de 18 à 30 cas cutanées, mais ces formes sont rarement diagnos-
par an. Parmi ces cas, 40 % concernent des sujets tiquées, peut-être parce qu’elles passent inaperçues
co-infectés par le VIH et 22 % (26 cas) des enfants lorsqu’elles siègent sur certaines parties du corps
de moins de 6 ans. Au cours de cette période, 30 % (à l’exception du visage) et qu’elles guérissent très
des cas de LV recensés au plan national, tous âges souvent spontanément (11). Des formes muqueuses
confondus, sont originaires des Alpes-Maritimes, ce ont aussi été décrites chez l’immunodéprimé. Les
qui confirme que ce département constitue une des formes viscérales patentes, mortelles si elles ne sont
principales régions françaises de contamination. La pas traitées, ne représentent en fait que la partie
LV demeure sporadique dans les Alpes-Maritimes ; émergée de l’iceberg. Les sujets contacts, voire
sa fréquence est actuellement de 6 cas par an dont porteurs asymptomatiques de leishmanies, sont
2 sont pédiatriques. Concernant ces cas pédiatriques, nombreux, et la maladie peut survenir dès la primo-
en comparant les décennies 1975-1984, 1985-1994 infection ou à la suite d’une réactivation, plusieurs
et 1995-2004, on observe une progression régulière, années après la contamination (12, 13).

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et traitement

Le diagnostic clinique de LV est difficile à établir. La rencier les sujets malades des porteurs asympto-
LVA atteint des patients de toutes les tranches d’âge. matiques, est le test de confirmation réservé aux
La triade clinique (fièvre, pâleur, splénomégalie) est laboratoires spécialisés (15).
fréquente. Une hépatomégalie et des adénopathies
peuvent être présentes. Des manifestations cuta-
nées sous forme de taches noirâtres ou bistres sont Arguments directs
souvent associées dans les formes à L. donovani, d’où
le nom de “kala azar” (signifiant “maladie noire” en Classiquement, le diagnostic de certitude néces-
sanscrit) donné en Inde à cette maladie. site un prélèvement de moelle osseuse (sternum
Dans la LVZ méditerranéenne classique du jeune chez l’adulte, crête iliaque chez l’enfant). Mais la
enfant, nous avons observé dans quasiment tous leucocentrifugation à partir d’un prélèvement de
les cas la triade classique. La splénomégalie homo- sang périphérique peut permettre le diagnostic de
gène fébrile évoluant depuis une semaine à un mois certitude, avec toutefois plus de chances de visua-
constitue l’unique motif d’hospitalisation. Une liser des parasites si le malade est particulièrement
pâleur “vieille cire”, témoin clinique de l’anémie y immunodéprimé. Enfin, des biopsies digestives ou
est associée. Une hépatomégalie est présente dans cutanées ainsi que des lavages broncho-alvéolaires
1 cas sur 2, témoignant le plus souvent d’une forme sont à l’origine d’un diagnostic fortuit ou de locali-
évoluée. Dans les LVZ de l’adulte, de plus en plus sations inhabituelles chez 30 % des malades séro-
fréquentes en Europe méditerranéenne (environ positifs pour le VIH (16).
deux tiers de l’ensemble des cas humains), cette Le diagnostic moléculaire est fondé sur la détection
triade est moins constante. Dans la moitié de ces et l’analyse des acides nucléiques du parasite dans
cas de l’adulte, on retrouve une immuno­dépression la moelle osseuse ou, plus facilement, le sang. Il
permanente (co-infection avec le VIH ou thérapie complète les approches parasitologiques et séro-
immunosuppressive). logiques dans le cadre du diagnostic initial, mais il
est surtout utile pour le suivi post-thérapeutique et
pour l’étude des sujets porteurs asymptomatiques
Diagnostic biologique du parasite (17).

Arguments d’orientation

Les signes biologiques d’orientation sont une Traitement


pancytopénie plus ou moins prononcée associant
anémie, leuconeutropénie et thrombopénie ainsi Des progrès considérables ont été réalisés grâce
qu’un syndrome inflammatoire : vitesse de sédimen- à l’utilisation en première ligne, depuis 1994, de
tation globulaire très accélérée, hyperprotidémie et l’amphotéricine B liposomale (AmBisome®). On
hypergammaglobulinémie polyclonale. Dans notre peut regretter le coût élevé de ce produit, mais il
expérience, la pancytopénie est retrouvée dans 90 % est compensé par la réduction des journées d’hos-
des formes pédiatriques. pitalisation par rapport au traitement classique par
La positivité de la sérologie induit une très forte antimoniate de méglumine, qui n’est, en pratique,
présomption diagnostique. La technique de référence plus utilisé en France.
reste l’immunofluorescence indirecte sur formes Le posologie initiale de l’amphotéricine B liposomale
promastigotes de culture, qui est de plus en plus proposée par R.N. Davidson et al. est de 6 perfusions
supplantée par les tests ELISA, dont la spécificité et de 3 mg/kg/j de J1 à J5 puis à J10, avec une efficacité
la sensibilité varient beaucoup selon les antigènes remarquable (18). À la suite d’une récente réunion
utilisés. Le DAT (Direct Agglutination Test) [test d’ag- d’experts (19), l’OMS a édicté des recommandations
glutination directe de promastigotes formolés], qui sur son utilisation dans le traitement de la LV.
est peu coûteux et qui ne nécessite pas de maté- Pour la LVZ, les recommandations sont les suivantes :
riel sophistiqué, est de plus en plus utilisé sur le – une dose totale cumulée de 20 mg/kg est suffi-
terrain, tout comme les tests rapides immunochro- sante pour traiter les enfants et les adultes immuno­
matographiques (dipstick) utilisant des bandelettes compétents ;
sensibilisées par une protéine antigénique recombi- – le schéma de répartition des doses n’est pas établi.
nante (14). L’immunoempreinte, ou Western-Blot, Le traitement peut être administré à raison de 10 mg/
très sensible et très spécifique, permettant de diffé- kg sur 2 jours consécutifs (20) ou fractionné en doses

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MISE AU POINT

plus petites, mais la pharmaco­cinétique suggère font qu’il est rarement remarqué. Dans le sud de la
qu’une posologie initiale supérieure à 5 mg/­k g France, l’activité du phlébotome est essentiellement
permet d’atteindre des taux tissulaires plus élevés ; estivale et crépusculaire. Il se déplace grâce à un vol
– le schéma thérapeutique à 10 mg/kg/j sur 2 jours sautillant et saccadé. Seule la femelle est héma-
doit être validé chez l’adulte ; tophage, et plusieurs repas sanguins sont parfois
– l’usage vétérinaire de l’amphotéricine B liposo- nécessaires à la maturation des œufs. La femelle
male ainsi que celui d’autres nouveaux traitements pond 1 par 1 une cinquantaine d’œufs qui mesurent
(paromomycine, miltéfosine) devraient être évités 300 à 400 µm et ne sont pas déposés dans l’eau,
afin de prévenir le développement de résistances. mais dans des microhabitats riches en matières orga-
niques (qui serviront de nourriture aux larves), avec
un bon degré d’hygrométrie, comme les terriers
Prévention de rongeurs et les fissures des murs, mais aussi les
poulaillers et les clapiers. En hiver, les phlébotomes
Chez le chien, l’infection à Leishmania peut rester n’hibernent qu’au stade larvaire.
longtemps silencieuse. Les manifestations cliniques Dans le sud de la France, Phlebotomus perniciosus
peuvent apparaître rapidement, mais elles se font et Phlebotomus ariasi sont les 2 espèces vectrices.
jour le plus souvent de façon progressive. On note Il a été démontré que les densités de phlébotomes
au niveau de la peau des dépilations, notamment dans les zones périurbaines, en particulier de Nice
autour de la truffe, des yeux en “lunettes”, des et Monaco, sont peu élevées, mais que l’infesta-
oreilles, des pattes, avec parfois des ulcérations tion d’origine vectorielle y est fréquente (4 % en
dans les mêmes zones et très souvent un “état moyenne). P. perniciosus représente le vecteur prin-
pelliculaire” généralisé qui doit attirer l’attention. cipal de la leishmaniose en zone périurbaine. Son
Au niveau des muqueuses, des manifestations abondance autour des clapiers a permis de suspecter
hémorragiques peuvent survenir (saignement de ceux-ci d’être l’un des gîtes principaux de reproduc-
nez, sang dans les selles ou dans les urines). Des tion des phlébotomes. Les clapiers situés à proxi-
troubles oculaires ou articulaires sont possibles. Sur mité de chiens porteurs de leishmanies semblent
le plan général, l’animal maigrit, accuse un état de constituer un facteur de risque dans la transmission
fatigue de plus en plus prononcé qui se répercute sur de la leishmaniose. P. ariasi est le principal vecteur
son activité. Cette diminution d’activité entraîne un en zone rurale (5).
allongement anormal des griffes (onychogryphose).
L’examen clinique permet de retrouver des ganglions
palpables au niveau des creux poplités et sus-clavi- Conclusion
culaires. La ponction de ceux-ci permet d’identifier
les parasites. À noter que les chiens séropositifs La prévention de la LVZ repose essentiellement sur
ne sont pas tous malades – ils peuvent le devenir les mesures de réduction de la densité des popu-
– mais, même asymptomatiques, ils constituent lations de phlébotomes vecteurs au voisinage des
généralement des réservoirs car ils sont souvent chiens parasités, grâce à l’utilisation d’insecticides
parasitémiques. dans les gîtes de reproduction et à l’usage de colliers
Un autre acteur principal de l’épidémiologie de la insectifuges pour protéger les chiens. Il s’agit de
LVZ est le phlébotome. C’est un diptère de petite mesures individuelles qui auraient pour conséquence
taille (moins de 5 mm de long), jaune pâle, velu, la diminution de la proportion d’humains porteurs
bossu, avec de gros yeux noirs. Il présente des ailes asymptomatiques de L. infantum, un parasite oppor-
lancéolées dressées en V en position de repos. Sa tuniste à part entière, qui n’attend… qu’un terrain
faible dimension, sa pâleur et son vol silencieux favorable pour exprimer sa pathogénicité. ■

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et traitement

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2008

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