Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Parasites intracellulaires (la plupart du temps) à endoparasite qui se multiplie à l’intérieur des cellules
Présence d’un complexe apical (enzymatique) permettant une invasion de la cellule hôte
Reproduction :
➢ Asexuée par schizogonie : un protozoaire qui se divise en deux, d’abord le noyau puis le
cytoplasme) à un apicomplexe donne 2 apicomplexes identiques
➢ Sexuée chez les protozoaires seuls les apicomplexes le peuvent par formation de gamètes puis
d’oocystes
Paludisme
I - Généralités
Introduction :
Parasitose à Plasmodium
➢ Apicomplexe
➢ Hématozoaire : vit dans le sang
➢ Maladie vectorielle mortelle : transmission par un vecteur
➢ Moustique hématophage pour la femelle, du genre Anopheles
Données actuelles :
Épidémiologie mondiale :
➢ Première endémie parasitaire mondiale
➢ 3ème cause de mortalité dans le monde
➢ Près de la moitié de la population vit en zone d’endémie ; + 3,5 milliards de personnes sont
concernées par une potentielle contamination
➢ Fait partie des « Objectifs du millénaire » (VIH, tuberculose, paludisme) définis par l’OMS
➢ 200 millions de personnes vivent avec le paludisme
➢ 445 000 morts en 2016 ; 75% de décès dans 55 pays depuis la guerre contre le paludisme par
l’OMS
Épidémiologie en France :
Il n’y a pas de vecteurs du paludisme en France, ni dans aucune autre zone tempérée. Malgré le
réchauffement climatique et les flux migratoires, les zones d’endémie sont restées les mêmes.
➢ Cas d’importation : 4 500 à personnes qui partent en voyage, attrapent le parasite puis rentrent
en France et développement la maladie ; personnes qui vivent dans les zones d’endémies,
viennent en France et développent la maladie
➢ Nombre de décès : 20
➢ Potentiellement mortel pour les sujets non-immuns : les personnes n’ayant jamais été en contact
avec le parasite sont plus sensibles à la maladie
➢ Augmentation des résistances vis-à-vis des traitements de prophylaxie en fonction des pays
URGENCE PARASITAIRE
C’est la seule urgence parasitaire : tue et peut tuer vite
➢ Plasmodium falciparum +++ → le seul capable de provoquer une forme grave (le seul
mortel) (falci: faux)
➢ P. vivax et P. ovale, cousins mais n’occupent pas la même zone ; très graves symptômes
➢ Plasmodium knowlesi : espèces découverte il y a très peu de temps. Transmise des singes à
l’homme. Très très rare.
Chaque espèce à ses propres critères biologiques, cliniques, de répartition et de résistance. Quand on
parle de paludisme, on a plusieurs maladies différentes.
L’analyse microscopique des frottis permet un diagnostic d’espèce même s’il est déjà très orienté par la
clinique à important car la prise en charge thérapeutique et clinique sera différente
Classification
Embranchement : Apicomplexa (parasite qui se développe à l’intérieur d’une autre cellule)
Résistance à certains
ttt
Forme de bague en
MO
Zones tropicales et Zones tropicales et Zones Zones équatoriales - Asie du Sud-Est
subtropicales : humides : intertropicales : et tropicales : (Bornéo,
- Afrique - Amérique du S - Afrique +++ - Afrique ++ Malaisie, …)
- Amérique du S - Maghreb - Asie - Asie
Transmission - Inde - Asie - Amérique centrale Zones forestières
- Indonésie Strictement humain - Amérique du Sud
Strictement humain Lié aux grands
Ne se transmet pas à Chez les humains et singes, macaques
T° < 18°C Nécessite Ag Duffy les primates (+adapté aux singes
pour envahir le GR qu’à l’homme)
Incubation 7-12 j Incubation 11-13 j à 4 Incubation 3-4 Incubation 2-3 Peut-être mortel
ans semaines semaines (car mal adapté à
90% des accès l’homme)
palustres – crise de Non mortel Non mortel Non mortel
paludisme : 2 mois - anémie Fièvre quotidienne
max après le retour - résistance Fièvre tierce bégnine Complications
/avoir été contaminé (tous les 3 jours) rénales Pas de
à n’entraine pas la Paludisme viscéral chimiorésistance
mort évolutif qui n’est pas Rechutes : jusqu’à 5 Fièvre quarte (tous constatée
mortel ans les 4 jours)
Forme Accès palustre
clinique simple : 95% des cas Évolution avec Rechutes : 3 - 20
rechutes : on traite ans ; le plus difficile
Fièvre tierce mais on ne guérit pas à traiter
maligne : accès complètement le
permicieux ou patient. Le traitement
neuropaludisme : est adapté pour
- paludisme viscéral éviter les rechutes.
- fièvre bilieuse
à Prise en charge
immédiate
Pas de rechute
Rappel forme :
- Rings
- Trophozoites : se multiplie de
manière assexuée
- Shizontes : résultat de la
multiplication asexuée
2. Vecteur
a) Classification
Embranchement : Arthropode
Classe : Insecte
Ordre :Diptère
Famille : Culicidae
Genre : Anophèles
b) Mode de vie
1. Europe
IV - Modalités épidémiologiques
● Épidémiologie variable d’une région à l’autre : pas de vecteurs, pas de maladie
○ Conditionnée par de nombreux facteurs
● Taux de mortalité très faible comparé au nb d’accès palustre (même si en lui-même le taux de
mortalité est relativement élevé)
Dans les villes, le palu se distribue beaucoup moins bien que dans les zones rurales.
1. Immunité naturelle
Immunité naturelle partielle chez certains sujets ? On le pense mais ça n’a jamais été prouvé.
● Facteurs érythrocytaires
○ Drépanocytose (le GR est falciforme, l’Hb n’est pas la même à le parasite peut se
développer) : Afrique de l’Ouest ++
○ Ag Duffy : P. virax a besoin de cet Ag pour pénétrer dans le GR
● Facteurs non-erythrocytaires
2. Immunité acquise
La prémunition (= immunité non stérilisante d’acquisition progressive) est quelque chose de très
particulier au paludisme.
Les enfants en zone endémique sont très fragiles, lorsqu’ils passent la barrière des 5 ans, ils seront
protégés
Les sujets qui ne vivent pas en zone de forte transmission sont exposés à un risque de paludisme
grave
Très typique des étudiants qui viennent faire des études en dehors des zones d'endémie, de personnes
venant voir de la famille dans d’autres pays pendant plusieurs mois.
3. Indices épidémiologiques
Outils permettant de mesurer dans une région donnée le niveau d’endémie palustre.
Indice plasmodique : pourcentage de patients avec du Plasmodium dans le sang (inconvénient : avoir à
faire une prise de sang)
Indice splénique : nombre de sujet présentant une splénomégalie pour 100 sujets examinés. On préférera
ce test à l’indice plasmodique.
à L’inconvénient est que ce n’est pas spécifique, la rate peut être augmentée dans de nombreuses
pathologies et pas retrouvé chez tous les patients atteints de paludisme, mais chez la plupart des enfants
atteints.
Indices spléniques & plasmodiques sont utilisés chez les enfants de 2-9 ans pour définir les zones d’endémie
Enquête séro-immunologique : évalue le taux d’Ac par classe d’âge et permet de suivre leur variation
(utilisé uniquement pour les études épidémiologiques)
à L’inconvénient est la prise de sang ; on ne sait pas si le parasite est actuellement dans le corps, on est
sur de l’avoir déjà eu.
Indice sporozoitique et oocystique (pour la culture personnelle – ne tombera pas) : pourcentage des
anophèles femelles comportant soit des sporozoïtes dans leurs glandes salivaires soit des oocystes dans la
paroi stomacale. On dissèque les femelles pour trouver les sporozoïtes.
4. Zones épidémiologiques
Zone de forte transmission : zone d’hyper-endémie ou d’holoendémie
➔ 10 piqûres infectantes par nuit
➔ Prévalence de la parasitémie à P. falciparum > 50% de la majorité du temps
➔ Tous les enfants de plus de 2 ans l’ont !
Zone transmission modérée : zone meso-endémie
➔ Parasitémie à P. falciparum : 11 à 50% chez les enfants de 2 à 9 ans
➔ Prévalence maximale à l’enfance ou à l’adolescence
● Zones d’hypo-endémie on a plus de chance d’avoir des crises d’accès palustre plus violentes
En fonction de l’épidémiologie on saura si la prémunition est plus ou moins grave et si l’on a plus ou moins
de chance d’avoir des accès palustres graves.
V – Cycle
Hôte définitif : qui héberge la forme sexuée du parasite. La reproduction sexuée sera portée par les
anophèles ; l’homme portera la forme asexuée.
a) Transmission
Prise de repas sanguin par l’Anophèle femelle
Injection des formes infestantes du parasite Sporozoïtes (= les seuls pouvant infecter les hépatocytes)
présents dans les glandes salivaires du moustique (le moustique salive lors du repas sanguin pour
éviter la coagulation)
Piqûre-injection
Transit pendant 30 min dans les capillaires sanguins jusqu’au foie, ils vont alors contaminer les cellules
hépatique de manière asexuée à seul moment où le parasite est libre. Ils vont alors se multiplier.
Les macrophages prennent en charge les sporozoïtes et très peu arrivent au foie.
Libération de mérozoïtes dans le sang (10-30 000) → ils vont envahir les GR.
Les sporozoïtes qui atteignent les hépatocytes se transforment en « corps bleu » : formes plurinucléées
Le sporozoïte entre dans l’hépatocyte et multiplie son noyau (schizogonie) : cette cellule qui contient
beaucoup de noyaux est un schizonte hépatique ou corps bleu.
Maturation dans le foie 7-15 jours, éclatement de l’hépatocyte, les corps bleus deviennent des
mérozoïtes. Ces mérozoïtes vont envahir les GR : seuls les sporozoïtes peuvent infecter les hépatocytes.
Pour P.vivax et P.ovale certains mérozoïtes sont quiescents, ils restent dans le fois : on les appelle
hypnozoïtes (hypno = sommeil) à Schizogonie hépatique tardive. C’est la cause de rechutes et
reviviscence
N’existent pas chez P. falciparum, P. malariae et P. knowlesi
Maturation en trophozoïte (en anneau, forme jeune) puis en schizontes dans le GR.
➔ Multiplication asexuée
➔ 24h à 72h pour se multiplier dans le GR suivant l’espèce
➔ Plasmodium se nourrit essentiellement d’hémoglobine
➔ Lorsque le parasite a digéré toute l’Hb du GR
◆ Synthèse d’hémozoïne toxique
◆ Transformation en « corps en rosace »
◆ Responsable de fièvre lorsque le GR éclate à hémolyse rend l’homme malade dû à la
multiplication du parasite
◆ Éclatement de l’hématie
◆ Libération de mérozoïtes dans le sang (8-32) qui infectent d’autres hématies
→ Nouveau cycle
Après un certain nombre de cycle dans le GR : les mérozoïtes se différencient en gamétocytes (cellules
pré-sexuées, attention ce ne sont pas des gamètes : un mérozoïte donne un gamétocyte) mâles et femelles.
Un moustique (différent de celui qui a piqué la 1ère fois) pique l’homme et ingère les gamétocytes. La
fécondation donne un ookinète à enkyste à oocyste contenant les sporozoïtes qui se logent dans les
glandes salivaires du moustique à infectent l’hépatocyte : les cycles sont bouclés.
Maturation en 4 - 12 jours
Circulent 10 - 15 j, il faut que le moustiques prennent son repas sanguin dans ces 10 à 15 jours-là.
2. Chez l’Anophèle
Transformation des gamétocytes en gamètes mâles et femelle dans le tube digestif de l’Anophèle et
fusion pour former un ookinète → Œuf mobile (oo = œuf ; qui bouge = “kinete”)
L’ookinète franchit la paroi du tube digestif du moustique pour y maturer à la fécondation a lieu chez le
moustique : c’est l’hôte définitif.
Sporozoïtes (forme infectieuse pour l’Homme) migrent vers les glandes salivaires du moustique en
attendant d’être injecté à l’homme
VI - Physiopathologie
= mécanismes parasitaires qui vont provoquer les symptômes chez l’homme
1. Au niveau sanguin
Schizogonie entraîne une hémolyse
● Qui dit hémolyse dit Anémie (normochrome, normocytaire)
● Hémoglobine non-digéré libérée dans le sang va surcharger le rein : hémoglobinurie
● L’Hb libérée en excès va être métabolisée par le foie en bilirubine (bilirubinémie) et hémosidérine
à surcharge du mécanisme enzymatique du foie
Après que le parasite ait digéré l’Hb, il rest un composé, toxique pour le parasite mais aussi pour l’homme :
hémozoïne
● Libérée lors de l’éclatement des hématies
● Phagocyté par PNN et macrophages : les macrophages vont perdre leurs fonctions, on les appelle
des leucocytes mélanifères
Le syndrome inflammatoire est dû à l’hémolyse mais aussi à la libération d’Hb : provoque une fièvre.
2. Au niveau splénique
3. Au niveau hépatique
On a des dépôts de pigments issus de la digestion de l’Hb : production de bilirubine et hémozoïne qui
envahissent tous les espaces porte au niveau hépatique.
Anémie et accès pernicieux sont les complications du paludisme à P.falciparum (seule capable de tuer
chez l’homme)
Les GR contaminés dans lesquels on retrouve les formes âgées du parasite – trophozoïtes âgés ou
schizontes – deviennent très adhérents entre eux et aux endothéliums vasculaires.
Il y a une séquestration des formes âgées dans les capillaires des organes profonds qui forment des amas
de GR qui bloquent les vaisseaux et les capillaires cérébraux à fièvre, inflammation et caillot = AVC.
Les GR parasités par P.falciparum sécrètent des cytokines pro-inflammatoires (TNF, IFN, IL) et des
produits métaboliques pro-inflammaoires (NO, Ac lactique) qui créent des agrégats bloquant les
vaisseaux et provoquant une ischémie : augmente le blocage circulatoire.
VII - Clinique
1. Accès palustre (=crise de paludisme) de primo-invasion
Observé chez le sujet naïf (voyageur) ou chez les jeunes enfants nés en zone d’endémie (4 mois - 4 ans)
Manifestations liées à la schizogonie érythrocytaire (=multiplication dans le globule rouge).
a) Incubation
Asymptomatique
Correspond à la période de multiplication dans le fois, entre la piqûre infectante et la fin du cycle
hépatique.
Elle varie selon l’espèce de plasmodium : 1 semaine pour falciparum - 2/3 semaines pour malariae
Puis pics fébriles récurrents : synchronisation de l’éclatement des GR parasités, les mérozoïtes vont tous
envahir les GR en même temps : éclatement massif des GR à pics de fièvre (corps de rosace)
C’est à ce moment qu’on passe en phase chronique OU une mise en jeu du pronostic vital du patient. La
primo invasion reste une URGENCE VITALE : « Toute fièvre chez un patient de retour d’une zone
d’endémie palustre de moins d’un an est un paludisme jusqu’à preuve du contraire. »
Autres plasmodium : il peut se passer 20 ans entre la primo-invasion et les fièvres périodiques. On peut
avoir des rechutes car il y a certaines formes séquestrées dans le foie pouvant ressortir à n’importe quel
moment.
Pour P.vivax, ovale et malariae, on peut avoir un risque de reviviscence possible : on a une primo-invasion,
une fièvre périodique, ensuite on traite le patient, les symptômes disparaissent mais peuvent réapparaitre
des mois voire des années après.
Frissons (1h)
➢ Patient agité, se couvre
➢ Fièvre 39°C
➢ Baisse TA, augmentation de la rate
Chaleur (3-4h)
➢ Fièvre 40-42°C (risque vital)
➢ Peau sèche
➢ Patient se découvre
➢ Rate diminue de volume
P. falciparum : fièvre tous les 2 jours = Fièvre tierce maligne (peut provoquer un neuropaludisme donc
mort du patient)
Pour vivax, ovale et malariae : reviviscence possible (disparition des fièvres qui peuvent ensuite
rapparaître des mois voire des années après).
3. Neuropaludisme
= Accès pernicieux
Forme la plus grave de palu.
P. falciparum en est exclusivement responsable.
a) Physiopathologie et conséquences
➢ Séquestration des GR parasités qui forment des caillots, obstruent les microvaisseaux en
particulier dans le cerveau : souffrance cérébrale
➢ Production de cytokines et métabolites pro-inflammations à Blocage circulatoire
➢ Thrombose à souffrance cérébrale qui à terme se traduit par un encéphalite fébrile aigüe
b) Clinique
Tout le monde est à risque, mais les personnes plus sensibles sont
➢ Enfants car non prémunis
➢ Femme enceinte car SI est légèrement déprimé et qu’elle est dans un état physiologique qui va
favoriser l’infection
➢ Touristes/voyageurs/expatriés car ils ne sont pas habitués
Les signes clinico-biologiques que l’on retrouve dans une crise de neuropaludisme (ne pas apprendre
par cœur mais savoir reconnaitre)
Début
Progressif chez l’enfants
Brutal chez l’adulte (fièvre, coma, convulsion)
+/- détresse respiratoire chez l’enfant en zone d’endémie
Évolution
Sans ttt : décès en 2-3 jours
Prise en charge adaptée : décès 10-30%
Enfants : 5-10% de séquelles définitives à retard de développement du à l’affection méningée
Urgence et rapidité du diagnostic
Bon
Splénomégalie : la rate élimine efficacement les GR parasités mais il faut agir assez vite car elle
peut devenir défaillante.
Retenir que la forme clinique du neuropaludisme est une crise d’accès palustre à laquelle
s’ajoute d’autres symptômes neuroméningés et de défaillance viscérale.
4. Critères de gravités définis par l’OMS
Tableau clinique des marqueurs du paludisme grave pas à apprendre mais comprendre/reconnaître
Le prof attend de nous que s’il donne un cas clinique avec un paludisme et ces signes cliniques (quelques
uns), il faut penser immédiatement à un neuropalu/accès grave.
Il faut reconnaître ces marqueurs de gravité car permet une adaptation de la prise en charge (dans le
temps, du point de vue des molécules…)
Attention : neuropaludisme et paludisme grave est la même chose. Quand on dit neuropaludisme, on se
concentre sur une forme de paludisme grave qui met en jeu le diagnostic vital du patient.
Évolution très positive sous traitement, ce n’est pas une forme grave.
Paludisme chronique chez l’enfant ou l’adulte non prémuni. Elle est due à une infection chronique
répétée (ex : 10 piqûres par nuit), quotidienne. On a les signes d’un paludisme de primo-invasion et
quelques signes du neuro-P (œdème et anémie).
Clinique Biologie
Splénomégalie +++ → ce n’est pas une forme grave Anémie, leucopénie, thrombopénie
Anémie +++ Faible parasitémie
Fièvre, AEG Sérologie élevée
Oedèmes des mb inférieurs
Retard de dvp chez l’enfant
→ Cette forme de complication se soigne bien,
notamment grâce à la splénomégalie.
6. Cas particuliers
a) Paludisme de l’enfant
La crise de paludisme chez l’enfant est la même que chez l’adulte sauf que les symptômes peuvent être
différents. Elle est aussi grave et compliqué.
Fièvre inconstante (mais >90% des cas), déroulement moins net que chez l’adulte
Troubles digestifs +++ souvent confondu avec une gastro-entérite
On retrouve souvent
Anémies graves chez les plus jeunes (< 2ans)
Neuropaludisme (2 - 5ans)
Acidose métabolique et hypoglycémie sont importants
Les autres signes de gravité sont moins fréquents que chez l’adulte.
Toute convulsion fébrile au retour d’une zone endémique doit faire suspecter un accès palustre grave.
Majoration des anémies en cas de crises répétées (elles sont naturellement anémiées)
Traitement en urgence
Quinine à attention à la majoration des hypoglycémies qui sont des marqueurs d’une crise grave
c) Paludisme transfusionnel
Lors d’un diagnostic au frottis, on ne voit pas les GR infectés par falciparum car ils sont adhérents à la
paroi des vaisseaux sanguins à séquestrés dans les organes profonds.
On pourra voir le trophozoïtes (forme jeune) et le gamétocytes qui sera dans le sang circulant.
Pour les autres espèces de plasmodium, les GR parasités ne sont pas adhérents : pas d’accès graves. On
peut retrouver dans le sang circulant toutes les formes parasitaires.
1. Diagnostic d’orientation
On interroge également sur les données thérapeutiques : prise d’une chimioprophylaxie ? Etait-elle
adaptée et/ou correctement suivie ?
Il existe des souches résistantes mais en général en cas de prise de chimioprophylaxie, il y a peu de chance
de développer le palu.
Biologique :
NFS
➢ Thrombopénie (<150 000 plaquettes/mm^3) : VPP +++
➢ Anémie (surtout dans les accès de reviviscence) modérée
➢ Leucopénie
➢ Leucocytes mélanifères (hémozoine)
Biochimie
➢ Syndrome inflammatoire CRP très augmentée
➢ Transaminases et LDH augmentées.
➢ Hyperbilirubinémie suite à la libération d’hémozoïne
➢ Signes de complication : Syndrome de défaillance multiviscérale, IRA, Hypoglycémie
Ponction capillaire
Doigt ou lobe de l’oreille (adulte)
Talon (nourrisson)
b) Techniques de références
Falciparum : le plus simple. On ne voir QUE des GR contaminés par des trophozoïtes (anneau) ou
gamétocytes (forme de faux)
Ovale et vivax : les GR parasités n’ont pas la même couleur que les GR sains.
Falciparum et malariae : même couleur que les sains mais présence de granulations
Formes parasitaires des différentes espèces de plasmodium
en banane arrondis
Goutte épaisse :
➢ On pique le doigt et on étale le sang sur une lame avec un mouvement circulaire
➢ Hémolyse + coloration = on récupère les parasites
➢ Plus sensible que le frottis, mais lecture plus difficile
➢ Long
➢ Pas de diagnostic d’espèce ?
➢ Lecture difficile
MAIS
En France ne doit pas être considérée comme une référence mais associés à un diagnostic microscopique.
De plus HRP2 peut être positif jusqu'à 3 semaines après la mort du parasite (= faux positif). Inconvénient
supplémentaire : on ne voit pas le parasite.
QBC Malaria (quantitative buffy coat)
➢ Très peu pratiquée car complexe à mettre en place et il faut beaucoup de matériels.
➢ Utilisation de capillaire en verre rempli d’un milieu permettant de sédimenter les GR parasités, de
les séparer des GR sains et en fonction de la forme parasitaire
➢ Coloration à l’acridine orange puis résultats au M à fluorescence
➢ Pas de diagnostic d’espèce.
➢ Cher
PCR LAMP
➢ Technique d’amplification isotherme (LAMP)
➢ Détection ADN de plasmodium sp quand il y en a -> permet de dire si on a du plasmodium
➢ Pas de diagnostic d’espèce
➢ Résultat rapide en 40 minutes
➢ VPN = 100% → s’il n’y a pas de plasmodium PCR négative.
Dans la majorité des cas, associer plusieurs technique. La plus commune est couche mince + PCR et/ou un
test de diagnostic rapide
Pourquoi on ne fait pas de sérologie c-à-d Ac dirigé contre le paludisme ? On peut en garder dans le sang
même une fois guéri. De plus, complexe à mettre en place et peu informatif.
IX - Traitement
1. Classification des antipaludiques
Antimétabolites :
Antifoliques : Solfadoxine, Dapsone
Beaucoup utilisés en
Antifoliniques : Proguanil, pyrimethamine prophylaxie et en ttt
ATB : cyclines, clindamycine
Analogues de l’ubiquinone : atovaquone
c) Les gamétocytocides
La chloroquine peut être utilisée pour le traitement du paludisme. Cependant depuis fin 2019, elle est
contre-indiquée chez la femme enceinte ; toute personne prenant de la chloroquine doit prendre une
ttt contraceptif pendant 8 mois (post-ttt) à pour falciparum
/!\ La Méfloquine n’est plus donnée chez l’adulte, uniquement chez l’enfant en 2ème intention car il y a
plus d’effets secondaires chez l’adulte.
En pratique on préfère :
Chez l’adulte :
- Arthémether - luméfantrine
- arténimol - pipéraquine
Chez l’enfant :
- Arthémether - luméfantrine
- arténimol - pipéraquine
- (Méfloquine et atovaquone - proguanil en 2ème intention)
Ces traitements sont pris en ambulatoire. On doit contrôler qu’il n’y ait pas de vomissement dans les 2h
post-prise. On réalise des contrôles cliniques et parasitologique à J3, J7 et J28.
- 1ere intention Artesunate IV +++ (Malacef) ; la Quinine en IV n’est plus donnée en 1ere intention
Arbre décisionnel permettant de choisir le traitement. Si on a des signes de gravité, on passe en paludisme
grave (plusieurs signes). Le traitement s’adapte en fonction des signes cliniques.
4. Traitements associés
5. Traitement de réserve
Le traitement de réserve doit toujours être l’application de la prescription d’un médecin consulté avant le
départ.
6. Suivi de traitement
Clinique
Température en baisse et fonctions vitales ?
Signes neurologiques restant ? + ECG
Biologique
Hématologique (anémie)
Biochimie (régulation électrolytique)
Quininémie : taux de quinine dans le sang ; on la surveille à cause de ses effets toxiques (
Parasitologie ++ sur lame J3, J7, J28
X - Prophylaxie
1. Prophylaxie individuelle
a) Moyens mécaniques
b) Chimioprophylaxie
L’édition 2015 des recommandations pour la prévention du paludisme du voyageur est marquée par :
➢ La suppression de la répartition des pays en 3 groupes
➢ Chaque pays est indiqué dans le BEH. L’inscription en toutes lettres pour chaque pays des
chimioprophylaxies recommandées en fonction des résistances observées
➢ L’intégration de la notion de protection « si soirées ou nuitées » dans certaines zones globalement
à faible risque
Ces 3 médicaments sont les seuls donnés en prophylaxie. Connaitre les posologies (adulte +++) et
indications (4ème colonne)
2. Prophylaxie collective
➢ Utilisation généralisée de moustiquaires imprégnées
➢ Prise en charge rapide et adaptée des accès palustres (TDR +++)
➢ Combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine (CTA)
➢ Lutte anti-vectorielle des pays (destruction des gîtes (eau), insecticides, intra-domiciliaires, …)
➢ Vaccin (Moustiquirix)