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23/01/2023 UE1 LAURENT Hugo

Pr Flori Infectiologie GUILLERMIN Colin

FC 4 : LE MONDE DES PARASITES


OBJECTIFS :
Savoir différencier une bactérie, un champignon, un parasite.
Connaître les principales catégories de parasites (classification).
Connaître les définitions : parasite et parasitisme.
Connaître les caractéristiques principales d’un parasite.
Connaître les différentes approches diagnostiques d’une parasitose .

Les parties barrées ne sont plus à apprendre d’après le prof mais nous vous les laissons pour les gros malades qui se
flinguent au travail. Bon courage les biboo

Moins évolutive que la bactériologie et la virologie. Les parasites émergents ne peuvent pas naître tous les jours comme un
virus peut naître toutes les années.

Déf :
spp = veut dire qu’on parle de toutes les espèces. Ex : Ascaris spp PED = pays en développement
HD ou HP = hôte définitif ou hôte principal (c’est pareil) HI = hôte intermédiaire

I. Généralités : les agents infectieux :


Les virus - Ils ne possèdent pas de noyau ni de métabolisme propre et utilisent l’arsenal des cellules
humaines pour se multiplier
(Virologie) - Ils possèdent un seul type d’acide nucléique : ADN ou ARN
- Ils sont visibles uniquement au microscope électronique
ACARYOTES
- Ils possèdent une capsule protéique en général

Les bactéries - Structure cellulaire simple 🡪 pas de noyau.


- Présence d’ADN et d’ARN : 1 chromosome intra cytoplasmique, il est libre dans le
PROCARYOTES cytoplasme.
- Elles se multiplient rapidement et peuvent réaliser une division en 20 minutes facilitant
ainsi des infections rapides.
- Grace à une grande plasticité, elle peut devenir très résistante aux traitements.
Les parasites
(Parasitologie)/

Les
champignons
(Mycologie) - Structure cellulaire complexe avec un noyau (ou plusieurs) et N chromosomes
intranucléaires (parfois jusqu’à 50 = plus que chez l’homme)
EUCARYOTES
- On a la même organisation eucaryote chez les parasites et les champignons :
→ Cellule avec flagelle ou non (Si présence = parasite/si absence = champignon). Il a donc
un organe de mobilité qui lui permet de se déplacer.
→ Noyau avec N chromosomes et enveloppe nucléaire autour.
→ Appareil de Golgi + Mitochondries + REG + RER + ribosomes + cytosquelette.
La structure semblable des cellules du parasite aux cellules humaines rend difficile la conception
d’un antiparasitaire dans la mesure où il faut tuer les cellules du parasite sans tuer les cellules
humaines. Ces médicaments sont souvent trouvés de façon accidentelle.

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On distingue parmi les parasites :

Les protozoaires Les métazoaires


Unicellulaires : Pluricellulaires (structuré) :

On voit ici des globules rouges avec l’agent On voit ici des ascaris (vers digestif) possédant
responsable du Paludisme (hématozoaire). peau et muscles e🡪 organisation complexe.

II. Nomenclature et classification : (Toujours questions qcm+++)


La différence majeure entre le champignon et le parasite est leur mécanisme de nutrition. Le Champignon est
hétérotrophe, il se nourrit par absorption. Le parasite se nourrit de manière active.
On peut distinguer 3 classes différentes dans le monde des parasites :

⚫ Les protozoaires : ce sont des parasites unicellulaires de l’ordre de quelque µm de diamètre. Ils ont la capacité de
se mouvoir légèrement et de pénétrer de manière active dans une cellule, observable qu’au microscope.
Exemple : le Plasmodium spp à l’origine du paludisme.

⚫ Les verminoses : ce sont des vers plats et ronds pluricellulaires de l’ordre du cm au m. Ils sont exclusivement
exotiques sauf Tenia (vers solitaire) et Oxyurose.
Exemple : le ver Ascaris spp, vers digestifs ou tissulaires.

⚫ Les ectoparasites arthropodes : de l’ordre du mm. Se sont soit des insectes soit des
acariens.
Exemple : poux, gale, morpion.

Le genre du parasite est cité avec une majuscule. Ce dernier est suivi de l’espèce du parasite en
minuscule.
Par exemple : Plasmodium vivax qui appartient au genre PLASMODIUM et à l’espèce vivax.

Le paludisme et le toxoplasme sont des protozoaires eucaryotes.

1. Protozoaires (parasites unicellulaires microscopiques) QCM***

On doit retenir tous ces protozoaires, il faudra savoir les reclasser ! Donc à connaitre par cœur !

Embranchement Parasite Maladie

Sporozoaires Plasmodium falciparum Le Paludisme dans les PED (Pays En


Plasmodium vivax Développement), touche les enfants et est
(forme résultante Plasmodium malariae associé à de nombreux décès.
d’une multiplication Plasmodium ovale
sexuée) Plasmodium knowlesi

Toxoplasma gondii Toxoplasmose (Femmes enceintes, patient ID)


Rhizoflagellés 1.Classe Entamoeba histolytica Amoebose intestinale et hépatique (=Amibiase)
(rhizopodes ou Des dans les PED et lors de voyage, présence de
flagelles) Rhizopodes diarrhées.
Entamoeba coli Amibes non pathogènes.
Endolimax nana
2.Classe Trichomonas vaginalis Trichomonose urogénitale (IST)
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Des Giarda intestinalis Giardiose intestinale (PED+voyage+diarhées)
Flagellés Trypanosomas spp Trypanosomoses africaines humaines (maladie
du sommeil) et Trypanosomoses américaines
(Maladie de Chagas).
(PED : maladie rare et grave)
Leishmania spp Leishmaniose viscérale cutanée et
cutanéomuqueuse 🡪rare mais grave

Ex de question : « quels sont les types de sporozoaires existants ? »

2. Verminoses (vers ronds et plats pluricellulaires) QCM***

On classe les vers en vers ronds et en vers plats, car leurs modes d’actions, leurs cycles, leur métabolisme et donc leurs
traitements vont être différents. Ensuite, il y a deux classes, certains sont digestifs et d’autres tissulaires (plus graves).

Embranchement Parasite Maladie

Némathelminthes 1.Nématodes Oxyure (1/2 enfant), présent en Infections digestives très fréquentes dans
france les PED (Guinée, Mali, Éthiopie…).
(Vers ronds) intestinaux Ascaris (le + fréquent en occident)
Trichocéphale
Anguillule
Ankylostomes (induit anémie)
Trichine (phase d’invasion)
2.Nématodes Trichine (phase d’état)
Toxocara canis Toxocarose ou larva migrans tissulaire.
tissulaires
Ancylostomabrasiliensis Larva migrans cutanée.
Plathelminthes 1.Trématodes Douves : Fasciolahepatica Distomatoses hépatobiliaires (infections
(pas à retenir car très rare) rares mais graves)
(Vers plats) Schistosomes : Schistosoma spp Schistosomoses ou Bilharzioses
(très important) (synonyme) intestinales ou urinaires
(infections graves présentes surtout dans
les PED).
2.Cestodes Taenia spp Taeniasis (infection fréquente ; c’est le
vers solitaire et peut mesurer jusqu’à plus
de 5m)

Echinococcus granulosus Echinococcose Hépatique


(taenia nain) Kyste Idatique
(Infection grave car tissulaire)
Echinococcus multilocularis Echinococcose alvéolaire
(taenia nain) (Infection grave car tissulaire)
Transmissible par baies crus (myrtille…).

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3. Ectoparasites arthropodes QCM***:

Ils donnent des parasitoses dites superficielles qui ne tuent jamais.


Classe Parasite Maladie

Insectes Pediculus spp Pédiculose (poux) de tête et corps.


Phtirius pubis Phtiriose Pédiculose pubienne (infections fréquentes et
superficielles). =Morpions
Punaise des lits Transmission facile (Hotels de passage).
Acariens Sarcoptes scabiei Gale humaine. (Fréquent dans les lieux de collectivités, maladie
nosocomiale transmise du patient aux soignants)

4. D – Champignons : cf. chapitre mycologie

5. Conclusion

Les parasitoses sont des infections des pays en développement et sont donc fréquentes et très graves. En France, en général
c’est peu ou pas grave (toxoplasmose, taenia, oxyure, poux, gale). Mais attention les parasites opportunistes ou mycoses
opportunistes peuvent devenir très grave chez un patient immunodéprimé (ex : Leucémie, SIDA, greffes, cancer…) et par
conséquence tue beaucoup à l’hôpital.

III. Caractérisation des infections parasitaires :


Parasite (nom) Être vivant en partie ou toute son existence aux dépens d’un autre organisme (= hôte).

Parasitisme Croissance et adaptation nuisible aux dépens de l’hôte parasité. Il peut être de deux types :
Facultatif Obligatoire
On peut être contaminé par le parasite sans Symptomatique dans tous les cas.
être malade. Exemple :
Exemple : Plasmodium falciparum (=paludisme)
Toxoplasma gondii (=Toxmoplasmose)
Degrés du Superficiel Ectoparasites cutanés Gale, Poux, Morpions
parasitisme (- grave) Lésions de grattages, ne tuent
jamais.
Parasites digestifs Ver solitaire
Peuvent modifier le transit. Taenia
(+ grave) Ascaris (1 milliard de personnes sont
Profond touchées)
Parasites sanguins et viscéraux Paludisme
Peut tuer.

Hôte Organisme vivant qui héberge un agent pathogène. Il peut être :


Définitif (HD ou HP) Intermédiaire (HI)
L’hôte héberge la forme sexuée ou adulte de l’agent L’hôte héberge la forme asexuée ou larvaire de
pathogène. l’agent pathogène.
On parle d’hôte D ou Principal (P). On parle d’hôte I. L’hôte peut être malade ou non.
Exemples : Exemples :
L’Homme est un hôte définitif pour le pou, la gale et le L’Homme est un hôte intermédiaire pour le
ver solitaire. paludisme et le toxoplasme.
Le renard pour l’Echinococcose alvéolaire

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Globule rouge infecté par parasite

Le cycle Ensemble des transformations que doit subir un parasite pour assurer la pérennité de son espèce et se
évolutif multiplier.
Cycle monoxène Cycle hétéroxène
Se réalise chez un seul hôte. Se réalise chez plusieurs hôtes.
Exemple : Exemple :
Oxyure : uniquement chez l’homme. Paludisme : moustique et homme
Poux

Parasitologie/mycologie = infection opportuniste


Exemple de cycle hétéroxène : cycle hétéroxène du paludisme
L’homme est l’hôte intermédiaire et l’anophèle femelle est l’hôte principal. Le mode de transmission est la piqure de
moustique. Le cycle chez l’anophèle est un cycle sexué (sporogonie) et chez l’homme c’est une multiplication asexuée
(schizogonie) avec une multiplication d’abord hépatique puis érythrocytaire (cycle exponentielle). (Voir exemple partie VII)

4 cycles évolutifs très importants à bien connaître, celui du paludisme, de la toxoplasmose, de l’Echinococcose alvéolaire, du
kyste hydatique. Les 3 en gras sont abordés à la fin du cours.

IV. Réaction locale et sanguine de l’hôte :


Dès lors que l’agent infectieux pénètre dans l’hôte, plusieurs réactions peuvent être observées :

→ Réaction sclérofibreuse excessive (filariose éléphantiasis) :

C’est une réaction non spécifique de l’hôte à la suite de l’agression du parasite. Elle a aussi lieu suite aux infections virales et
bactériennes. On peut par exemple avoir des filarioses des membres inférieurs ou sur la partie pelvienne (génitale). (Le but
de cette réaction est d’isoler l’agent infectieux via les cellules d’immunités).
Pouvant être responsable d’une lymphangite aiguë puis chronique.

Granulome (œuf) de bilharzie développé au centre du tissu. Quand ils sont petits et non développés les Polynucléaires
neutrophiles vont les phagocyter, dans le cas contraire les polynucléaires éosinophiles vont libérer des agents cytotoxiques
pour les détruire et arrêter leur développement. Cette action est valable pour tous les mécanismes parasitaires (ex :
verminose). Tout cela sera lisible sur la NFS.

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→ Réaction locale = granulome parasitaire :

C’est une réaction spécifique à l’infection par un parasite (pas suite à une infection bactérienne ou virale). Le parasite pénètre
dans l’organisme ce qui entraine l’immunité innée. Le parasite ou œuf se trouve alors bloqué par celle-ci. Plusieurs couches
de cellules s’accumulent et forment ainsi ce que l’on appelle des granulomes éosinophiles. Ceux-ci sont associés aux signes
cliniques que l’on peut observer chez le patient. Par exemple, si cette réaction se produit pour des centaines d’œufs cela peut
entrainer une fibrose vésicale et donc des problèmes d’incontinence (peut aussi aboutir à un cancer). Cette réaction protège
mais peut aussi donner des signes cliniques.

→ Réaction sanguine = hyperéosinophilie sanguine (HES) :

On la retrouve seulement dans les verminoses et la gale. Il est rare d’avoir cette réaction dans le sang physiologique
mais elle est très présente lors de pathologie, surtout chez les parasites et plus particulièrement les vers. Surtout lorsque ça
touche les tissus.
• Quand le parasite passe dans les tissues : HES

• Quand le parasite est présent seulement dans le tube digestif : HES

HES marque une verminose avec tropisme tissulaire

Courbe d’évolution de Lavier (cycle monoxène de l’ascaris) et hyperéosinophilie :

L’individu mange une salade qui malheureusement La courbe se normalise alors. L’Ascaris grandit jusqu’à 20 cm sans trop de
est contaminée par des œufs de L’ascaris. Ces œufs complications et peut entrainer une occlusion suivie d’une perforation à partir
passent donc dans la bouche. Ils ne deviennent pas de 50 cm.
adultes dans le tube digestif mais en traversent
l’épithélium. La larve passe dans les vaisseaux et va
droit au cœur. Par la circulation pulmonaire elle
gagne alors le poumon. Dans ce dernier elle grandit,
elle prend plusieurs centimètres par mois et en
sortant dans les alvéoles pulmonaires, elle crée des
lésions et l’individu tousse. Elle repasse dans le tube
digestif et devient adulte. Le parasite adulte va
s’accoupler pondre des œufs et pourra provoquer une
occlusion.

V. Réactions immunologiques :
A l’heure actuelle, il n’existe pas de vaccin commercialisé antiparasitaire.

Vaccins Une bactérie ou un virus possède quelques antigènes protéiques alors qu’un parasite peut
en posséder 5000 à 10 000 : il est alors plus compliqué de trouver LA protéine pathogène
chez un parasite (mosaïque antigénique très complexe).
On en déduit qu’il n’existe pas encore de vaccin commercialisé antiparasitaire chez l’homme
(recherche en cours : vaccin contre le paludisme qui permet une protection partielle et
labile (50% des vaccinés sont protégés, pas suffisant). Les vaccins sont juste pour les
bactéries et les virus
Acquisition de Prémunition → Lors de l’exposition chronique à l’agent infectieux (paludisme)
l’immunité (Immunité acquisition d’une immunité que l’on perd si arrêt de l’exposition
concomitante) (immunité pendant la période d’exposition).
Immunité vraie → Rarement observée sauf pour de rares parasitoses comme la
toxoplasmose qui permet au sujet d’être immunisé à vie. (Mieux vaut
attraper la toxoplasmose avant d’être enceinte)
Réaction immunitaire Les Gammaglobulines totales augmentent :
humorale IgG : Marqueur positif : on l’utilise comme marqueur dans le sérodiagnostic
(sérologie) dans la mesure où le parasite n’est pas visible en imagerie.

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(mais aussi cellulaire) IgM : Marqueur d’infection aigue qui est récente si large augmentation.
IgE : Augmentée dans le cas des verminoses (mais on ne s’en sert pas pour le
diagnostic → réaction immunoallergique)
De type TH1 ou TH2

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VI. Autres particularités des maladies parasitaires *** :

A - Parasitoses et Très fréquent dans les zones tropicales dites en développement : lors de vacances exotiques ou de
voyages séjours professionnels ou militaires, il y a plus de chance d’être en proie à certaines parasitoses.

Exemple : géographiquement, le Paludisme est présent au niveau des tropiques, là où il y a pauvreté,


chaleur, humidité et beaucoup d’enfants (le facteur clé étant la pauvreté, qui empêche de lutter
contre cette infection parasitaire). Cette maladie peut se présenter chez les personnes vivant dans
ces conditions ou chez des personnes de passage (en voyage). Le plasmodium falciparum, à l’origine
du paludisme, est l’agent infectieux qui a le plus tué (proportionnellement au nombre d’habitants
dans le monde).
B - Parasitoses Ces parasitoses contaminent les habitants les plus pauvres des pays les plus pauvres, donc pas le
dans les PED voyageur. Ils développent des maladies tropicales négligées (d’après l’OMS).
uniquement
Exemples : Maladie du sommeil, maladie de chaggas, Filiaires, verminoses. Il est simple d’éradiquer
(Ne concernent ces maladies comme elles touchent moins de monde, donc il faut le faire.
pas le voyageur)
Il est possible de se protéger avant de partir quand on est voyageur alors que les habitants n’ont pas
les mêmes mesures d’hygiènes et de protections.
C - Vecteurs et Pour distinguer les vecteurs des ectoparasites, prenons l’exemple de la mouche :
ectoparasites Mouche Cordylobia Mouche Glossine (tsé-tsé)
Elle pond des œufs sur le linge et ces Elle pique et TRANSMET le
œufs vont devenir des larves qui vont se parasite de la maladie du
développer dans notre peau (myases) sommeil
🡪ECTOPARASITE 🡪VECTEUR
Les maladies vectorielles
sont donc transmises par
des insectes piqueurs.

Larve

(c’est une jambe)


Certains peuvent être à la fois vecteur ET parasite, comme la tique (ectoparasite + vecteur de Lyme).
D - Zoonose - Infection naturellement transmissible de l’animal à l’homme et vice versa. On en déduit
qu’une personne ayant un vers solitaire (taenia) n’est pas contagieuse car la transmission ne
peut se faire qu’entre l’animal et l’homme et pas entre l’homme et l’homme.

- Exemples de zoonoses : toxoplasmose (excrément de chat), kyste hydatique, échinococcose


alvéolaire ou échinococcose du renard, trichinellose, taenia (en mangeant de la viande
insuffisamment cuite)

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La plupart du temps ces maladies sont transmises de l’animal à l’homme mais ne reviennent pas à
l’animal. Les baies peuvent être un intermédiaire entre l’animal et l’homme, contamination par voies
fécale des baies puis par voie orale de l’homme (si non lavage des baies).
E – Spécificités → Maladies qui sont rares en France pour la plupart (sauf le paludisme).
diagnostiques des → Il faut savoir y penser si la personne a réalisé un séjour tropical
maladies (Attention à ne pas confondre le paludisme avec une fausse grippe
parasitaires : (fièvre) : toute personne revenant d’un voyage en pays tropical avec
avoir certains fièvre, courbatures et nausées est considérée comme atteinte de
paludisme jusqu’à preuve du contraire).
réflexes
Importance de l’hyperéosinophilie sanguine (HES) pour rechercher un parasite.

Réflexe du diagnostic direct : parasitologie des selles = on ne diagnostic pas les vers mais leurs œufs
ou leurs larves dans les selles.

Existence d’un sérodiagnostic pour ne nombreuses parasitoses = diagnostic indirect : pour les
diagnostics les plus profonds. Par exemple pour la toxoplasmose où on met en évidence la réponse
humorale de l’hôte.
(HES + Voyage tropicale = parasite ++)
3 types de Diagnostic de - Prurit annal vespéral (= qui se produit le soir, enfant qui
diagnostics présomption (0€) n’arrive pas à s’endormir) 🡪 oxyurose.
- Perte de poids avec présence d’appétit 🡪 tænias (le ver
QCM*** solitaire mange une partie du bol alimentaire et grandi) =>
recherche de parasites (formes adultes, œufs, larves)
(Cycle clinique ou dans les selles (diagnostic microscopique)
biologique - HES, retour de voyage 🡪 verminoses digestives ou
pathognomonique) tissulaires.

Diagnostic direct - Culture microbiologique de champignon


- PCR (100€)(« ne fait pas des PCR pour rien ») : mettre en
(si accessible : en évidence, par amplification, le génome du parasite, son
priorité) = mettre en ADN, ou quelque chose lui appartenant (plus sensible).
évidence l’agent - Antigénémie (10€) (à partir d’une goutte de sang =
pathogène piqure) : mise en évidence d’une partie du parasite = test
de diagnostic rapide (TDR).

Diagnostic Diagnostic microscopique


macroscopique (2€)
(5 à 10€)
Taenia, asticot, galle, poux. Œufs, larves, kystes dans les
selles et les urines,
hématozoaires et
microfilaires dans le sang.
Diagnostic indirect Sérologie spécifique = recherche d’Ac spécifique (ex :
(si direct inaccessible pour diagnostiquer le sida ou la toxoplasmose dans le cas
ou difficile) donc en d’une primo-infection) :
2ème intention - 1 technique de dépistage (ELISA, IFI) (10€)
- 1 technique de confirmation (Western blot ou
immunoélectrophorèse) (30€)
Bonne technique si :
- Localisation tissulaire du parasite (car il y aura
production d’anticorps)
- Localisation profonde et sanguine du parasite.
Mauvaise technique si :
- Localisation digestive ou superficielle du parasite.

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VII. Cycles parasitaires importants :
L’anophèle femelle est le moustique du paludisme.

1. Le paludisme (le plus important à connaitre***) :

Dans un premier temps, on a le plasmodium qui possède un


cycle hétéroxène : c’est-à-dire un cycle chez l’anophèle = sporogonie
qui est un cycle sexué et un cycle chez l’homme = schizogonie qui
correspond à une multiplication asexuée. Ces deux cycles sont
différents.
Le cycle dépend de la température (chaleur, vitesse du cycle)

L’anophèle femelle infectée possède donc le plasmodium qui a réalisé


le cycle sporogonie. Au moment où elle pique l’individu, elle injecte un
agent anti-coagulant et lui transmet les sporozocytes responsables du
paludisme. Les parasites se dirigent vers le foie et à ce niveau on observe
la phase d’incubation hépatique : durant plus de 6 jours (peut durer
jusqu’à 2 mois), le nombre d’agents infectieux augmente par incubation
dans les hépatocytes. À la suite de cette prolifération, il y a plusieurs
milliards de parasites au niveau du foie. Cette phase hépatique est
asymptomatique.

Une fois que la charge pathogène est suffisante, les parasites


sont relargués au niveau sanguin et s’en suit une infection des globules
rouges de la circulation sanguine. On observe alors une réponse immunitaire et inflammatoire avec un début de signes
cliniques surtout représentés par une fièvre de 40°C. Une hématie est infectée par 1 parasite qui va se multiplier, il y a alors
16 parasites dans l’hématie puis éclatement de l’hématie avec une contamination amplifiée pouvant aller jusqu’au décès du
patient. Les montées de fièvre ont lieues toutes les 48h/72h en lien avec le cycle érythrocytaire.
Chez les enfants, le neuro-paludisme du nourrisson peut être mortel : il cause 0.7 millions de décès/an (alors que le
paludisme adulte est en général jamais grave). Le traitement coûte 1€ mais le diagnostic reste inaccessible dans 1 cas sur 2 à
cause du manque de médecins, d’infirmiers et de la rareté des infrastructures médicales dans les pays endémiques.
Cette maladie est donc un fléau mondial (qui tue de moins en moins quand même) avec 700 000 décès par an (1,2 à
2.4 millions de décès par an il y a 20 ans). Le paludisme est retrouvé dans les zones intertropicales : l’Afrique représente 90%
des décès par le paludisme, c’est une zone d’hyperendémicité avec 5 piqûres infectantes par nuit le paludisme re-augmente
depuis 1970 (due à l’augmentation de la population Africaine).

Pour le prévenir, on peut utiliser des moustiquaires et du Malarone (traitement à prendre chaque jour).

Il y a peu d’amélioration depuis 30 ans à cause de :

Ecueil : résistance plasmodiale et vectorielle.


Densité et qualité vectorielle exceptionnelle : E. gambiae, A. funestus.
Conditions climatiques extrêmement favorables : précipitations à 4000-6000 mm/an, chaleur nocturne.
Pauvreté, habitat vétuste, urbanisation archaïque.
Problèmes d’accès au diagnostic et au traitement.
Présence importante de réservoirs humains (forte natalité).

On en déduit que : endémicité importante + nombreux gites larvaires en Afrique (eau) + habitat peu protégé + chaleur
+ moustiques + résistance + présence importante de réservoirs (enfants) + pauvreté = difficultés d’éradication .

Représentation simplifiée du cycle de vie


du parasite impliqué dans le paludisme

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2. La toxoplasmose congénitale : un exemple de zoonose

Le 1er vecteur est la viande mal cuite (le chat contamine les animaux
herbivores que l’on mange : porcs, moutons, bœufs, ...). La femme l’attrape et sera
immunisée mais si elle est enceinte, elle peut le transmettre au fœtus (importance
de la prévention pour le futur gynéco). Pour se protéger, il faut changer la litière du
chat toutes les 48h et laver ses fruits et légumes.
La connaissance du cycle évolutif permet de mettre en place des :

Mesures préventives : si femme enceinte non contrôlée positive à la


toxoplasmose, elle doit mettre le chat de côté, éviter le contact avec la
terre (fécès du chat), éviter la viande insuffisamment cuite, bien laver les
crudités, respecter les règles d’hygiène.
Mesures prophylactiques : Rovamycine qui va permettre de limiter la
transmission au fœtus.
Mesures thérapeutiques : trithérapie avec Adiazine et Malocide.

Les toxoplasmoses graves congénitales sont au nombre de 10 cas/an en France (5000 au Brésil).

3. Echinococcose multilocularis = échinococcose alvéolaire : un second exemple de zoonose

C’est une sorte de petit ténia


Cycles d’évolution complexe chez un ou plusieurs hôtes, c’est une maladie médiatique et rarissime : 20 cas/an.

Transmis dans un premier temps par le renard (d’où l’appellation d’échinococcose du renard possible) dans ses fèces. Il émet
des œufs résistants qui contaminent fraises des bois, myrtilles, pissenlits… Il s’en suit une transmission orale aux campagnols
ou ramasseurs. La larve va se développer et petit à petit manger le foie de ces derniers : d’abord 300g puis 1kg. Au début
nous ne sommes pas ou peu malade, nous ne sommes pas tous égaux face à la maladie. Pendant environ 10 ans, c’est une
évolution progressive où on n’a pas de signe clinique. Au bout de la moitié ou des 2/3 du foie on a chez l’individu une
insuffisance hépatique (survient une dizaine d’années après la contamination). Les renards mangent les campagnols, donc
sont de nouveau contaminés, ce qui entretient le cycle.

C’est une maladie grave mais peu fréquente (moins de 100 cas par an).

Schéma d’un Echinococcose multilocularis

Des études épidémiologiques ont été réalisées afin de mettre en évidence les FDR, par le biais d'un questionnaire :

→Voie orale (manger pissenlits, fruits des bois) → environ 2 fois plus de
risque de développer la maladie
→Voie orale et manque d'hygiène → Beaucoup chez les chasseurs car en
contact fréquent avec des renards
→ Agriculteur (OR = 6,4), jardinier (OR=2.5).
→ Propriétaire de chien (OR=18) (de chasse plus particulièrement), qui en
zone d'endémicité, multiplie le risque par 18, la contamination passant du
campagnol aux chiens, puis à l'Homme par ex.

Conduite à tenir pour éviter l’échinococcose alvéolaire :


Déparasiter son chien.
Ne pas toucher les renards.
Manger les fruits récoltés après passage sous l’eau.
Protection des agriculteurs (gants, etc) ;
Éviter les possibles contacts.

Les zones les plus touchées s’étendent, parce qu’il y a de plus en plus de renards
en France, ceux-ci s’étendant de plus en plus vers les villes.

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4. Oxyurose :

Cycle simple et monoxène. Touche 3 à 5 millions d’enfants. Le parasite femelle, qui se retrouve au niveau du côlon (du caecum
à l’anus) pond ses œufs vers la marge annale et les fixe grâce à une salive collante. Cela entraine un prurit anal 🡪l’enfant se
gratte recontamination de soi-même et de son entourage. Seule verminose directement infestante (contagieuse d’homme
à homme).
Verminose fréquent mais peu grave.

5. Le teniasis ou ver solitaire

Il s’agit d’un agent pathogène composé :


D’un scolex (tête) : très petit (1 à 2 mm), constitué de 4 ventouses
D’un corps : 5 à 10 mètres de long, formé d’une chaîne d’anneaux blanchâtres successivement mâle puis femelle
D’anneaux matures femelles : plus long que large (2 x 0,7 cm) = nouille dans les sous-vêtements
Tableau du teniasis (cycle amphixénique) :
- Perte de poids
- Modification de l’appétit : boulimie ou au contraire anorexie
- Douleurs abdominales
- Troubles extra-intestinaux, observés surtout chez l’enfant
Réflexe : recherche de parasites (formes adultes, œufs, larves) dans les selles : Examen
Parasitologique des Selles (EPS)

6. Bilharziose urinaire

C’est un vers profond et systémique comme le kyste hydatique dont le seul moyen de guérir
est la chirurgie.
Il s’agit d’un parasite d’environ 1 cm, très fréquent en zone africaine, responsable
d’hématuries car présent dans les vaisseaux sanguins. La femelle vit dans le canal gynécophore
du mâle et l’ensemble se retrouve au niveau des plexus sanguins vésicaux ou digestifs. Ce ver
va pondre plein d’œufs (responsables de la maladie) qui auront la particularité d’être mobiles
(mais très lents) et de passer l’endothélium puis l’épithélium digestif ou vésical avant de
basculer dans les selles ou les urines. Dans le cas de la bilharziose urinaire, le passage de
l’épithélium vésical va créer des micro- ou macro-hématuries responsables de sang dans les
urines.
Attention à ne pas confondre avec la cystite (infection urinaire à bactérie) :
- En France : penser à une cystite
- En Afrique : penser à une bilharziose urinaire

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La bilharziose urinaire touche 100 millions de personnes avec un foyer
localisé au niveau des pays africains francophones (Guinée, Sénégal,
Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Mauritanie, …)
Pour se développer, ce parasite doit trouver un escargot d’eau douce
(l’être humain doit donc uriner dans les rivières) afin de se multiplier et
de ressortir sous une autre forme (la forme furcocercaire) capable
d’infecter notre peau. Cette maladie touche surtout les enfants (car ce
sont eux qui se baignent dans des rivières contaminées en Afrique).
Développement de cette maladie en France à cause du nombre
grandissant de migrants qui peuvent contaminer.

Glossaire QCM***:
GLOSSAIRE *** (des questions peuvent tomber)
- Parasitisme = action de nuire
- Parasite = vivre au dépend de…
- Zoonose
- Différence Parasite / Champignon
● Règne animal / Règne végétal
- Ectoparasite (poux et gale)
- Vecteur : action de transmettre activement une infection (Anophèle pour le paludisme)
- Cycle biologique : succession d’étapes indispensables à la survie de l’agent infectieux chez l’hôte
- Cycle Monoxène et Hétéroxène = 1 seul hôte / 2 hôtes
- Hôte intermédiaire et hôte principal = Forme larvaire ou asexuée/ forme adulte ou sexuée
- Réservoir : Espèce-réservoir qui sera à l’origine de nouvelles infections qui va permettre le maintien en vie de l’agent
infectieux (paludisme : anophèles + hommes)

GLOSSAIRE SEROLOGIE VACCINATION


- Vaccination : AUCUNE en parasitologie en France
- Sérologie : Recherche d’Ac (IgG IgM principalement) fabriqué par le système immunitaire à la suite d’une infection.
- Statut sérologique : Positif (a été en contact) Négatif (n’a pas été en contact)
- Immunisé : protégé d’une nouvelle infection car a été en contact avec l’agent infectieux et production d’une réponse
protectrice
- Séroconversion : (=primo-infection) passage d’une sérologie négative à positive à la suite d’une première infection :
sert au diagnostic quand le diagnostic est difficile ou cher.
- Séroprévalence : Pourcentage de la population qui a une sérologie positive.
- Prévalence : Pour une infection donnée, elle est calculée en rapportant à la population totale, le nombre de cas de
maladies présents à un moment donné dans une population.
- Incidence : nombre de nouveau cas.

➔ EXEMPLE DE LA TOXOPLASMOSE :

● Il n’existe pas de vaccin


● La séroprévalence est en baisse chez les femmes enceintes = 37% en 2010
● Statut sérologique = Positif dans 37% des cas et négatif dans 63% des cas.
● Immunisé = 37% de la population
● Séroconversion de 1 à 2/ 1000 grossesses. Environ 1500 cas/ans en France ce qui donne 1500cas/ans sur 800000
grossesses (incidence de la primo infection).
● Transmission materno-foetale (TMF) dans 20-30% des cas, environ 300 cas /ans en France (incidence de la Toxo
congénitale)

→ C’est l’infection congénitale la plus fréquente en France !

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QCM cours :

Question 1 :
A. Les Ascaris sont des vers ronds
B. Les Schistosomes sont des vers ronds
C. Les Echinococcus granulosus sont des vers ronds
D. Les Trématodes sont des vers plats
E. Les Trichocéphales sont des vers plats

Question 2 :
A. Il y a 2 classes de Rhizopodes : les Rhizoflagellées ou les Rhizopodes
B. Une maladie vectorielle est une maladie transmise par les insectes pondeurs
C. Dans le paludisme, la phase d’incubation hépatique est immédiate
D. La pédiculose et la gale humaine sont issues des ectoparasites arthropodes
E. La structure différente des cellules du parasite aux cellules humaines rend facile la conception d’un parasitaire

Correction question 1 : AD
A. Vrai
B. Faux
C. Faux
D. Vrai
E. Faux

Question 2 : D
A. Faux : 2 classes de Rhizoflagellées : Rhizopodes et flagellés
B. Faux : maladie vectorielle : insectes piqueurs
C. Faux : longue (>6j jusqu’à 2 mois)
D. Vrai
E. Faux : Structure semblable donc conception difficile

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