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LES MALADIES TRANSMISSIBLES

PALUDISME

Mrs Elbouardi
Définition

Le paludisme appelé aussi malaria (de


l'italien mal'aria, mauvais air), est une
parasitose due à un protozoaire
transmis par la piqûre d'un moustique,
provoquant des fièvres intermittentes
et pouvant être mortelle
Historique
 1880: Alphonse Laveran médecin de
l'armée française découvrit la cause de la
maladie dans un hôpital de Constantine en
Algérie
 1897: Ronald Ross prouva que les
moustiques étaient les vecteurs de la malaria.
Épidémiologie
 Le paludisme tue un enfant toutes les 30
secondes en Afrique
 Deux milliards d'individus, soit 40% de la
population mondiale, sont exposés à la
maladie
 207 millions de cas en 2012 et 627000 décès
 C'est la première cause de mortalité des
enfants de moins de cinq ans en Afrique.
Épidémiologie
1) Agent causal
4 espèces de parasites du genre Plasmodium sont responsables de
la maladie chez l'homme :
- Plasmodium falciparum est l'espèce la plus pathogène et
responsable des cas mortels. Elle est présente dans les zones
tropicales d'Afrique, d'Amérique Latine et d'Asie, et elle est
dominante en Afrique.
- Plasmodium vivax co-existe avec P. falciparum dans de
nombreuses parties du monde,
- Plasmodium ovale, retrouvée principalement en Afrique de
l'ouest, ne tue pas mais peut entraîner des rechutes 4 à 5 ans
après la primo infection.
- Plasmodium malariae a une distribution mondiale.
Elle n'est pas meurtrière mais peut entraîner des rechutes jusqu'à
20 ans après la primo infection.
Épidémiologie

2) Mode de transmission

Le paludisme est transmis à l'homme par la piqûre


d'un moustique femelle, du genre Anophèles,
Les mâles ne piquent pas.

Le seul cas de transmission interhumaine est


celui de la femme enceinte à son enfant par
voie transpalcentaire
Cycle du Parasite

Le cycle de Plasmodium comporte deux étapes


essentielles : un cycle asexué chez l'homme, et un
cycle sexué chez le moustique.
L'anophèle femelle injecte à l'homme le parasite
sous forme de "sporozoïte". Celui-ci migre vers le
foie par voie sanguine, pénètre dans l’hépatocyte
où il se divise très activement pour donner
naissance à des milliers de nouveaux parasites
appelés « mérozoïtes »
Cycle du Parasite

l’hépatocyte éclate en libérant ces parasites dans


le sang: là, ils pénètrent à l'intérieur des hématies
où ils se multiplient et se transforment en
trophozoïtes, les hématies éclatent à leur tours et
libèrent d’autres mérozoïtes qui vont infecter
d’autres hématies
A chaque cycle de réplication des mérozoïtes, des
parasites sexués mâles et femelles (gamétocytes)
sont formés à l'intérieur des globules rouges
Cycle du Parasite
Lorsqu'un moustique pique une personne infectée, il
ingère ces gamétocytes, qui se transforment en gamètes.
Leur fécondation engendre un zygote, qui se différencie
en oocyste dans le tube digestif du moustique. Les
oocystes produisent des sporozoïtes, qui migrent vers
les glandes salivaires du moustique et un nouveau cycle
peut alors commencer.
Les rechutes tardives de paludisme observées lors
d'infections par P.vivax et P. ovale sont dues à la
possibilité pour ces espèces de subsister sous une forme
latente ("hypnozoïte") dans la cellule hépatique de
l'homme.
Physiopathologie
l'éclatement des hématies parasitées
produit une hémolyse avec fièvre,
anémie et ictère.
L'organisme réagit par une hyperplasie
des macrophages se révélant
essentiellement par un hypersplénisme.
Signes cliniques
Accès palustre à P. Falciparum
1.Incubation
10 à 20 jours après la piqûre d’insecte
2.Accès de primo-invasion
L’accès palustre est la succession de 3 phases
 Phase de frisson (T° 39°)
Phase de chaleur (41°C)
Phase de sueur (baisse rapide de la température)
asthénie, anorexie, nausées voire vomissements, diarrhée
L’examen clinique est normal ce qui est un argument diagnostic fort
en faveur du paludisme
 parfois on trouve une anémie avec splénomégalie
Évolution et Complications

Si le diagnostic n’est pas posé, la fièvre


devient irrégulière, en plateau ou
intermittente.
Dans certains cas, les globules rouges
infectés peuvent bloquer les vaisseaux
sanguins irriguant le cerveau : c'est le
neuropaludisme, souvent mortel
Diagnostic
Le diagnostic de certitude repose sur
 frottis sanguin
 ou goutte épaisse.
Le diagnostic doit être effectué devant toute
fièvre, même modérée, au retour d'un séjour,
même ancien, en zone d'endémie palustre, même
sous chimioprophylaxie bien suivie.
En raison de la gravité du paludisme à P.
falciparum et de l'urgence du traitement, un
diagnostic rapide doit être réalisé.
Traitement

1.Anciennes molécules
Ces molécules sont utilisées soit en traitement curatif ou
en traitement préventif se sont:
la chloroquine, la quinine et la sulfadoxine-
pyriméthamine (ou Fansidar) et dans une moindre mesure
la méfloquine, l'amodiaquine et la doxycycline
Ces molécules ne sont plus efficaces aujourd’hui du fait de
l’apparition de plusieurs souches résistantes
Traitement
2. Les ACT (Artemisinin-based combination therap)
Il s’agit de combinaisons à base d'artémisinine,
L'artémésinine, issue d'une plante chinoise, a
largement prouvé son efficacité en Asie.
Aucune résistance n’a été observée à ce jour pour
ce traitement, qui présente en plus l’avantage de
l’absence d’effets secondaires, cependant il reste
encore cher
Prophylaxie
 Tout voyageur vers une zone à haut risque doit être informé des
symptômes de la maladie et de la nécessité de consulter au moindre
symptôme suspect
 Vivre dans des pièces protégées par des grillages aux ouvertures
ou climatisées, utiliser des insecticides et des répulsifs sur les
parties découvertes du corps, dormir sous des moustiquaires
imprégnées de pyréthinoïdes.
 port de vêtements amples et longs après le coucher du soleil ;
 chimioprophylaxie pour tout voyageur à destination d’une zone
d’épidémie
Prophylaxie
des mesures d'assainissement : assèchement des marais,
drainage des eaux stagnantes où se développent les larves des
anophèles ;
 lutte anti-larvaire par épandage de pétrole et utilisation
d'insecticides solubles répandus à la surface des eaux
stagnantes, pour tenter de limiter les naissances d'anophèles. On
peut aussi ensemencer des eaux avec des prédateurs des
anophèles (poissons, mollusques) ;
recours au poisson Guppy qui mange les larves de moustique ;
 dispersion de mâles anophèles stériles dans la nature ;
 déclaration obligatoire de la maladie

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