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Demange P6

Mathieu

Compte rendu : TP sur la réponse


immunitaire

Problématique : Comment optimiser les vaccins en exploitant les mécanismes de la


réponse immunitaire ?

La réponse immunitaire est la capacité spécifique du corps à reconnaître et à


combattre les agents pathogènes, tels que les bactéries et les virus, ainsi que
d’autres substances étrangères appelées antigènes. La réponse immunitaire
spécifique est médiée par des cellules appelées lymphocytes, qui jouent un rôle
central dans :
- L’activation où les lymphocytes sont activés lorsqu'ils reconnaissent
spécifiquement un antigène présenté par les cellules présentatrices
d'antigènes (CPA)
- L’amplification où une fois activés, les lymphocytes subissent une phase
d'amplification où leur population augmente en réponse à la présence de
l'antigène.
- La différenciation où les lymphocytes activés se différencient en différentes
sous-populations de cellules effectrices spécialisées dans des fonctions
immunitaires spécifiques.
- L’action de la réponse immunitaire où les lymphocytes T cytotoxiques
détruisent les cellules infectées par le biais de mécanismes comme la
libération de substances cytotoxiques. Les lymphocytes T auxiliaires
fournissent des signaux et des cytokines qui stimulent d'autres cellules
immunitaires et coordonnent la réponse immunitaire. Les plasmocytes
produisent des anticorps spécifiques qui neutralisent les agents pathogènes et
marquent les antigènes pour une destruction ultérieure par d'autres cellules
immunitaires.
Les lymphocytes B, quant à eux, reconnaissent également les antigènes et se
différencient en cellules productrices d'anticorps appelées plasmocytes. Les
anticorps neutralisent les agents pathogènes et marquent les antigènes pour une
destruction ultérieure par d'autres cellules immunitaires.
Il existe 2 types de réponse :
- La réponse immunitaire primaire qui est caractérisée par une période de
latence pendant laquelle les lymphocytes sont activés et se différencient en
cellules effectrices. Cette réponse primaire prend du temps à se développer

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mais génère une mémoire immunitaire qui permet au corps de répondre plus
efficacement à une exposition ultérieure au même antigène. Elle se produit
lors de la première exposition à un antigène.
- La réponse immunitaire secondaire qui est plus rapide et plus vigoureuse
que la réponse primaire en raison de la mémoire immunologique. Les
lymphocytes mémoires, issus de la réponse immunitaire primaire, sont
rapidement activés et se différencient en cellules effectrices, accélérant ainsi
la réponse immunitaire. Elle se produit lors d'une exposition répétée au même
antigène.
Les cellules présentatrices d'antigènes (CPA) sont essentielles pour initier la
réponse immunitaire adaptative en :
- Capturant des antigènes provenant des agents pathogènes ou d'autres
substances étrangères.
- Traitant où les antigènes sont traités à l'intérieur des CPA. Cela implique leur
dégradation en fragments plus petits, qui sont ensuite présentés à la surface
de la CPA.
- Présentant les antigènes aux lymphocytes à la surface de leurs cellules
sous forme de complexes peptide-MHC (complexes majeurs
d'histocompatibilité). Ces complexes sont reconnus par les récepteurs des
lymphocytes T, déclenchant ainsi leur activation.
Ce qui conduit à leur activation et à la coordination de la réponse immunitaire
contre les agents pathogènes et les substances étrangères.

 Réalisation de TP en classe sur le Test Elisa :


Le test ELISA est une méthode utilisée pour détecter la présence et quantifier la
concentration d'anticorps, d'antigènes ou d'autres substances dans un échantillon
biologique. Il implique l'immobilisation de l'antigène cible dans les puits d'une plaque,
suivi de l'incubation avec l'échantillon contenant les molécules à détecter. Après
plusieurs étapes de lavage pour éliminer les substances non liées, un anticorps
secondaire marqué à l'enzyme est ajouté pour détecter les molécules d'intérêt. Enfin,
un substrat est ajouté pour produire un signal mesurable, généralement
colorimétrique ou fluorescent, qui est proportionnel à la quantité de molécules
détectées dans l'échantillon initial. Le test ELISA est largement utilisé dans le
diagnostic médical, la recherche et le contrôle de la qualité.
Matériel :
- Dilutions d’anticorps (X, C1 à C6 et N)
- Micropipette
- Anticorps de détection (Ac2)
- Tampon PBS-tween
- Solution de révélation (tétraméthy ibenzidine, TMB)
- Des puits
- Un pot en verre quoi sert de poubelle

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 Protocole :

- Déposer 80 microlitres des différentes dilutions d’anticorps dans les puits du


même nom. Incuber 15 min à température ambiante.
- Vider les puits par retournement et rincer deux fois en remplissant les puits
avec le tampon PBS-tween et en les vidant par retournement
- Déposer 80 microlitres de la solution d’anticorps de détection dans tous les
puits.
- Incuber 15 min à température ambiante.
- Vider les puits par retournement et rincer deux fois avec le tampon PBS-
tween.
- Déposer 80 microlitres de la solution de révélation et incuber 5 min à
température ambiante.

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Dans ce TP, on cherche à déterminer si un individu doit être vacciné ou non vis à vis
d'une maladie, on teste alors son immunité vis à vis de l'antigène recherché.
L'intensité de la coloration est proportionnelle à la concentration d'anticorps à doser :
plus la concentration d'anticorps est élevée, plus la coloration est intense.
On peut voir à la suite des résultats que le sérum représentant l’individu présente
une intensité de coloration proche de la solution C1.
On sait que l'intensité de la coloration est proportionnelle à la concentration en
anticorps. Plus la couleur est intense, plus il y a présence d'anticorps.
La concentration seuil en-dessous duquel l'individu est considéré comme non
immunisé est C5. Donc dans notre expérience l’individu est bien immunisé vis à vis
de la maladie étudiée et ne nécessite pas d'être vacciné à nouveau.

La vaccination est une méthode préventive visant à renforcer le système


immunitaire contre les maladies infectieuses en introduisant des agents pathogènes
affaiblis, tués ou des composants spécifiques de ceux-ci dans le corps. L'objectif est
de permettre au système immunitaire de reconnaître et de développer une réponse
protectrice contre l'agent pathogène sans causer de maladie grave. La vaccination
est l'une des interventions de santé publique les plus efficaces pour prévenir les
maladies infectieuses et a contribué de manière significative à réduire l'incidence de
nombreuses maladies dans le monde entier.
Le principe de la vaccination remonte à des découvertes historiques importantes.
En 1796, Edward Jenner a réalisé la première vaccination réussie en utilisant le virus
de la variole bovine pour immuniser contre la variole humaine. Ce procédé, appelé
variolisation, a ouvert la voie au développement ultérieur de vaccins modernes. Plus
tard, Louis Pasteur a développé la première vaccination basée sur le principe de
l'atténuation des agents pathogènes. En 1885, il a développé le premier vaccin
contre la rage en atténuant le virus de la rage, ce qui a marqué le début de l'ère des
vaccins modernes.
Le contenu d'un vaccin peut varier en fonction de l'agent pathogène ciblé et de la
méthode de fabrication. Cependant, la plupart des vaccins contiennent des antigènes
spécifiques de l'agent pathogène, tels que des protéines ou des fragments de
protéines, qui déclenchent une réponse immunitaire protectrice.

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Les vaccins peuvent également contenir des additifs qui améliorent leur efficacité
ou leur stabilité. Ces additifs comprennent des adjuvants, des stabilisants, des
conservateurs et d'autres substances. Les adjuvants sont des substances ajoutées
aux vaccins pour stimuler et renforcer la réponse immunitaire, ce qui peut être
particulièrement utile dans le cas de vaccins contenant des antigènes faiblement
immunogènes.
Certains additifs présents dans les vaccins, tels que les adjuvants, peuvent
déclencher une réponse inflammatoire locale au site d'injection. Cela est
généralement une réaction normale et temporaire, qui indique que le système
immunitaire réagit au vaccin et développe une mémoire immunitaire contre l'agent
pathogène.

Conclusion : En exploitant les mécanismes de la réponse immunitaire, il est


possible d'optimiser les vaccins pour améliorer leur efficacité, leur sécurité et leur
pertinence clinique. Cela nécessite une compréhension approfondie des interactions
entre les vaccins et le système immunitaire.
Le Test Elisa offre un excellent exemple de la manière dont les connaissances sur la
réponse immunitaire peuvent être utilisées pour évaluer l'efficacité des vaccins.
Le Test Elisa est une méthode couramment utilisée pour détecter et quantifier la
présence d'anticorps dans un échantillon biologique, comme le sérum sanguin. Le
principe de base du Test Elisa repose sur l'interaction entre les anticorps présents
dans l'échantillon et les antigènes immobilisés sur une plaque de micro-titration. Si
des anticorps spécifiques sont présents dans l'échantillon, ils se lieront aux antigènes
immobilisés.
En exploitant les mécanismes de la réponse immunitaire, le Test Elisa peut être
utilisé pour évaluer l'efficacité des vaccins. Une augmentation significative des
niveaux d'anticorps après la vaccination indique une réponse immunitaire réussie et
suggère une protection contre l'agent pathogène ciblé par le vaccin.

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