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SVT – 3AC – L’immunologie – Jaouad Fchatli

Chapitre2: L’immunité naturelle


Problématique:
L’organisme humain a un contact permanent avec les microbes qui occupent tous les milieux qui l’entoure. Mais il ne
tombe malade que rarement, comme il peut guérir (avec ou sans traitement) de la plupart des maladies.
Donc notre organisme est doté d’un système qui lui protège des agents pathogènes. C’est le système immunitaire.
+ De quoi est-il constitué ce système immunitaire?
+ Comment intervient ce système pour protéger l’organisme?
+ Comment peut-on renforcer notre immunité ?
I- Les barrières anatomiques :

Malgré que nous sommes entourés de micro-organismes, voire même que nous en absorbions avec notre nourriture, nous
ne soyons pas tout le temps malades, ceci est dû au fait que notre corps oppose des barrières à ces microbes :

barrière importance
Les barrières mécaniques La peau, les muqueuses et les mucus qui emprisonnent les poussières et microbes de
manière à les rejeter.

Les barrières chimiques Ce sont les sécrétions salées (sueur, larmes...) ou acides (salive, sucs gastriques...), qui
détruisent les micro-organismes.

Les barrières biologiques Par exemple les bactéries non pathogènes contenues dans notre intestin, et qui empêchent
l'installation d'éléments pathogènes.
II- La réaction inflammatoire :
1-Que se passe-t-il lors d’une plaie (lésion de la peau):
Lors d’une lésion de la peau, par exemple, les barrières anatomiques seront dépassées. Cela permet aux microbes de
pénétrer à l’intérieur de la peau, ce qui déclenche une réaction inflammatoire.

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La réaction inflammatoire se caractérise par 4 signes cliniques : rougeur ; gonflement ; chaleur ; douleur.

symptôme Cause
Rougeur et chaleur Dilatation des capillaires sanguins (vasodilatation)
Gonflement Sortie du plasma et de certains globules blancs des capillaires sanguins vers la partie
infectée = La diapédèse
Douleur Excitation des terminaisons nerveuses
2- La phagocytose :

Après la diapédèse, certains leucocytes appelés phagocytes s’oriente vers le microbe, adhère à celui-ci et l’absorbe.
C’est la phagocytose.
Après son ingestion le microbe se trouve à l’intérieur d’un phagosome contenant des ENZYMES. Trois cas sont
possibles :
+ Le microbe est digéré, les déchets issus de la digestion du micro-organisme seront expulsés. Réussie de la
phagocytose.
+ Le microbe peut persister à l’intérieur du phagocyte : cas latent.
+ Le microbe peut subir une multiplication intracytoplasmique, L’infection se poursuit. La cellule phagocytaire meurt
(formation de pus)
3- Les propriétés de la phagocytose :
La phagocytose est une réponse immunitaire :
+Innée (naturelle) : active dès la naissance
+Immédiate : les phagocytes responsables de cette réaction circulent en permanence dans le sang, et interviennent
directement lors de la pénétration d’un microbe.
+Non spécifique : orienté contre tous les microbes (ou agents pathogènes) sans distinction.

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Chapitre3 : L’immunité spécifique


Problématique : (Observation)
Lorsqu’un antigène (virus, bactérie …) réussie à franchir la première barrière de défense de
l’organisme (immunité naturelle), il peut contribuer à un renflement des ganglions lymphatiques ce
qui témoigne la multiplication d’un type de globules blancs appelé lymphocytes; il s’agit d’une
réponse immunitaire qui intervient après la phagocytose ou immunité naturelle. C’est la réponse
immunitaire spécifique
➢ Comment l’organisme détecte les éléments étrangers et les distingue de ses propres éléments ?
➢ Quels sont les types de l’immunité spécifique ?
➢ Quels sont les mécanismes de chaque type ?
➢ Quels sont les caractéristiques de ce type d’immunité ?
I- La réponse immunitaire spécifique :
1-L’immunité à médiation cellulaire :
A-Expériences et résultats :

B-Interprétation :
+Le cobaye A, injecté par BK, survie car il est immunisé contre BK. C'est-à-dire qu'il a acquis une immunité efficace contre BK.
+Le cobaye C, injecté par le sérum du cobaye B et par BK, meurt ce qui prouve que ce sérum ne contient pas des substances efficaces
contre BK.
+Le cobaye D, injecté par les lymphocytes du cobaye B et par BK, survie ce qui prouve que les lymphocytes du cobaye B sont capables de
neutraliser BK.
+Le cobaye E, injecté par les lymphocytes B du cobaye B et par BK, meurt ce qui prouve que les lymphocytes B ne neutralisent pas BK.
+Le cobaye F, injecté par les lymphocytes T du cobaye B et par BK, survit, ce qui prouve que ce sont les lymphocytes T qui neutralisent BK.
C- Bilan :
Le système immunitaire réagit contre les bacilles de Koch en développant des lymphocytes T (LT) capables de les neutraliser.
C’est la réponse immunitaire acquise à médiation cellulaire.
2-L’immunité à médiation humorale :
A-Expériences et résultats :

B-Interprétation :
+Le cobaye A, injecté par la toxine tétanique, survie car il est immunisé contre cette toxine. C'est-à-dire qu'il a acquis une
immunité efficace contre cette toxine.
+Le cobaye C, injecté par le sérum du cobaye B et par la toxine tétanique, survie ce qui prouve que ce sérum contient des
substances chimiques antitétaniques. Ce sont des anticorps.
+Le cobaye D injecté par les lymphocytes du cobaye B et par la toxine tétanique meurt, ce qui prouve que les lymphocytes
du cobaye B ne sont pas capables de neutraliser la toxine tétanique.
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C- Bilan :
Le système immunitaire réagit contre le toxine tétanique en produisant des substances chimiques, appelées anticorps,
capables de neutraliser ce toxine.
C’est la réponse immunitaire acquise à médiation humorale.
3-La mise en évidence de rôles des leucocytes dans la réponse immunitaire spécifique :
A- La mise en évidence des rôles des lymphocytes :
A1-Expériences et résultats :

A2-Bilan :
- La sécrétion des anticorps nécessite la coexistence des lymphocytes T4 et des lymphocytes B (LT4 et LB).
- La différenciation des lymphocytes T8 cytotoxique (LTC) nécessite la coexistence des lymphocytes T4 et des
lymphocytes T8 (LT4 et LT8).
NB :
Les LT4 sont responsables de :
+ L’induction (activation) des LB qui sécrètent les anticorps.
+ L’induction (activation) des LT8 qui se différencient en LTC.
B- La mise en évidence du rôle des phagocytes :
B1-Expériences et résultats :
Des cellules de rat en suspension sont mises en contact avec un virus (Ag). Après quelques jours, on constate la présence ou
l’absence d’anticorps anti-virus.

B2-Bilan :
La sécrétion des anticorps nécessite la présence des lymphocytes et des macrophages (LT4 et LB et macrophages).

NB : Les macrophages sont responsables de la sensibilisation des LT4 par la présentation de l’antigène.
Pour cela on les qualifie de CPA : Cellules Présentatrices d’Antigène.

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4-Les propriétés de l’immunité spécifique :
A-Expériences et résultats (1):

Interprétation:
- Le greffon la souris A est rejeté par la souris B. donc ce greffon (issu de la souris A) est un antigène pour la souris B.
- Après la 1ère greffe, la souris B rejette le greffon dans 15 jours. Il s’agit d’une réponse immunitaire acquise.
- Après la 2ème greffe, la souris B rejette le greffon dans 3 jours plus rapidement que dans la 1ère. Ce qui témoigne que la
réponse immunitaire qui a intervenu lors du rejet de 1 er greffon reste utile et plus efficace dans le rejet du second greffon.
Il s’agit d’une réponse immunitaire à mémoire.
B-Expériences et résultats (2) :

Interprétation :
- La souris S1 meurt suite à son injection par la toxine tétanique, ce qui prouve qu’elle n’est pas immunisée contre la toxine
tétanique mortelle.
- La souris S2 injectée préalablement par l’anatoxine tétanique, survit après son injection par la toxine tétanique, ce qui
prouve qu’elle a acquis une immunité efficace contre celui-ci lors de après son injection par l’anatoxine tétanique. Elle est,
alors, immunisée contre la toxine tétanique.
- La souri S4 est injecté par le sérum de S3 et par la toxine tétanique. Elle survit, ce qui prouve que le sérum de S3 contient
des anticorps antitétaniques qui neutralisent la toxine de tétanos.
Il s'agit d'une réponse immunitaire à médiation humorale (anticorps).
- La souris S5 est injectée par le sérum de S3 immunisée contre le tétanos, et par la toxine diphtérique. Elle meurt, ce qui
prouve que les anticorps antitétaniques contenus dans le sérum de S3 ne neutralisent pas la toxine de diphtérique.
Il s'agit d'une réponse immunitaire spécifique.
C- Bilan :
L’immunité acquise, spécifique ou adaptative se caractérise par trois propriétés essentielles : il s'agit d'une réponse
immunitaire :
+ Spécifique : car les anticorps, les lymphocytes LT4, LT8 et LB différenciés n'interviennent que pour un seul antigène. Ils sont
spécifiques pour un antigène.
+ Acquise : car les anticorps et les lymphocytes spécifiques à un antigène ne sont produits qu'après la pénétration de cet
antigène à l'organisme et sa reconnaissance par les lymphocytes (sensibilisation).
+ À mémoire : car les anticorps et une partie des lymphocytes sont conservés et restent utiles et efficaces pour des
contaminations ultérieures. C'est la propriété sur laquelle se base de la vaccination
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5-Le mécanisme de l’immunité spécifique : (schéma explicatif)

II-Origine des cellules immunitaires (leucocytes) et leurs rôles :

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