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MODULE 3 : LES MOYENS DE DÉFENSE DE L’ORGANISME

L’organisme peut se défendre contre des microorganismes lors d’une contamination bactérienne, virale
ou autre : on parle de réponse immunitaire. Il existe deux types de réponses immunitaires mises en
place par le système immunitaire de l’organisme :

L’immunité innée. Première à intervenir, elle joue un rôle essentiel dans les primo-infections car
elle est rapide. Néanmoins, ses armes sont généralistes et donc non spécifiques à un pathogène
en particulier. Elle comprend les barrières naturelles du corps (peau, mucus,…) et des défenses
internes comme la réaction inflammatoire et la fièvre.

L’immunité adaptative. Si l’immunité innée n’a pas été suffisante pour arrêter le pathogène,
l’immunité adaptative débute. Bien que plus lent, c’est un système de défense élaboré contre
un agresseur particulier, et donc parfaitement ciblé et efficace. Cette réponse fait intervenir des
cellules immunitaires spécialisées comme des lymphocytes B et T.

LA RÉPONSE IMMUNITAIRE INNÉE – PREMIÈRE LIGNE DE


DÉFENSE CONTRE TOUT AGRESSEUR

INTRODUCTION
La greffe d’excrément est-elle porteuse d’espoir ?

La bactérie, Clostridium difficile, peut se développer après un traitement antibiotique


intense. Dans 5% des cas, l’infection peut entrainer des diarrhées graves voire la mort.
Face au C. difficile, il est possible de réaliser une greffe de matière fécale. Mais en quoi
cela consiste-t-il exactement ? Le principe est simple : les excréments d’un donneur
(qui doit être ultra sain) sont prélevés et introduits dans l’estomac du malade via une
sonde ou une coloscopie. Le but de cette opération est de transplanter des bactéries
saines et de reconstituer le microbiote intestinal. Mais en quoi introduire des bactéries
peut-il aider contre ce pathogène ? Qu’entend-t-on par « barrières naturelles » de
notre corps ?

1) LES BARRIÈRES NATURELLES DE L’ORGANISME


La première ligne défensive est constituée d'un ensemble de barrières naturelles qui vont empêcher
l’introduction de microorganismes pathogènes.

Il existe trois types de barrières

Les barrières physiques qui empêchent les microbes de rentrer par des moyens physiques.
Les barrières chimiques qui contiennent des substances antimicrobiennes qui attaquent la paroi
des bactéries.
Les barrières biologiques qui sont des bactéries qui éliminent les organismes pathogènes.

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A l’aide du document ci-dessous, réalise un tableau afin de trier les différentes barrières selon leur appartenance
aux 3 catégories. Attention, une barrière peut appartenir à plusieurs catégories différentes.

Doc 1 : Les différentes barrières de l’organisme

11. Sur la peau de nos mains, on dénombre 150 espèces de bactéries non pathogènes différentes. Ces
bactéries forment la flore bactérienne normale de la peau et empêchent la prolifération de la majorité des
microorganismes pathogènes.

2) LA RÉACTION INFLAMMATOIRE
La réaction inflammatoire constitue la deuxième ligne de défense contre les pathogènes qui ont réussi à
traverser les barrières naturelles. Ils vont déclencher une réaction inflammatoire locale et brève, mais
qui peut se généraliser.
Lorsque des microbes pénètrent dans l’organisme, par
exemple, par une plaie, ils vont d’abord rencontrer un premier
type de défense. Dans les «zones frontières », c-à-d les tissus
près des barrières naturelles (peau et muqueuses), des
globules blancs (notamment des macrophages) patrouillent
constamment et sont chargés de faire rempart et de donner
d’alerte. Ils vont reconnaitre l’agresseur grâce à leurs
nombreux récepteurs membranaires qui peuvent se lier à des
molécules du « non soi » communes à un groupe de bactéries
ou d’autres microorganismes pathogènes ⬚𝟏 (𝒑𝒈𝟒). Ces
globules blancs sécrètent alors des médiateurs chimiques
(signaux chimiques) signalant la présence d’un corps2étranger.
En réponse aux signaux chimiques, les Des leucocytes (dont les monocytes Arrivés au lieu de la
vaisseaux qui se trouvent à l'endroit de et les granulocytes) répondent eux contamination, des globules
l'inflammation se dilatent. Ceci provoque une aussi aux signaux chimiques et blancs dont notamment des
sortie de plasma sanguin et de facteurs de gagnent le lieu de la contamination macrophages, ingèrent les
coagulation dans les tissus ce qui va être à en traversant la paroi des pathogènes et les débris
l’origine du gonflement. Le flux sanguin est capillaires. Une fois dans les tissus, cellulaires par le processus de
également accru causant une rougeur locale les monocytes se différencient en phagocytose. Progressivement,
et de la chaleur. Le gonflement appuie sur les macrophages. Les facteurs de les cellules de l’épiderme se
terminaisons nerveuses avoisinantes qui sont coagulation et les plaquettes multiplient et la croute
alors à l’origine des sensations de douleur. permettent la formation d’un régresse.
caillot (croute) pour colmater la
brèche de l’épiderme.

a) La première réponse immunitaire de l’organisme est-elle spécifique ? Justifie ta réponse.


b) Cite les 4 symptômes de l’inflammation et explique brièvement à quoi ils sont dus.

Gros plan sur la phagocytose


La phagocytose désigne le processus d'ingestion et de destruction des microbes ou de toute particule
étrangère par des cellules (macrophages, …) appelées phagocytes (du grec phagein « manger » et cytos
« cellule »).
a) Attribue à chaque étape la légende qui lui
correspond parmi les termes suivants :
- Excrétion
- Adhésion
- Digestion
- Ingestion

b) Rédige une petite phrase explicative pour


chacune des étapes.

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La première réponse immunitaire de l’organisme est-elle spécifique ? Justifie ta réponse.

Non, car le globule blanc peut s’attaquer à plusieurs microorganismes pathogènes différents et que la
méthode utilisée reste la même.

Cite les 4 symptômes de l’inflammation et explique brièvement à quoi ils sont dus.

Rougeur et chaleur : due à l’afflux sanguin lors de la dilatation du vaisseau sanguin

Gonflement : échappement et accumulation de plasma

Douleur : Compressions des terminaisons nerveuses à cause de l’accumulation de plasma.

Les étapes de la réaction inflammatoire

Etape 1 : Des microorganismes pathogènes traversent une barrière du corps (ex : la peau, les
muqueuses). C’est la contamination.

Etape 2 : Des globules blancs (des macrophages) qui surveillent près des zones d’entrée, reconnaissent
les microorganismes et donnent l’alerte en produisant des molécules chimiques (des signaux chimiques).

Etape 3 : Ces molécules chimiques vont provoquer la dilation des vaisseaux sanguins à proximité du lieu
de la contamination. Cette dilatation permet aux globules blancs (des granulocytes et des monocytes) de
sortir pour aller aider à combattre les microorganismes. Une fois, les monocytes sortis du vaisseau
sanguin, ils se transforment en macrophages. Du plasma va également sortir ce qui va provoquer le
gonflement de la zone.

Etape 4 : Les globules blancs dont les macrophages (macro = grand, phage = mangeur) détruisent les
microorganismes pathogènes par phagocytose.

Les étapes de la phagocytose

1) Adhésion : Reconnaissance du microorganisme par le macrophage

2) Ingestion : Le macrophage englobe le microorganisme

3) Digestion : Des vésicules (petits sacs membranaires) remplis d’enzymes digestives vont venir
dégrader le microorganisme

4) Expulsion : Rejet des déchets de la digestion hors du macrophage

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Une lésion mineure cause une inflammation localisée. Toutefois, le corps peut déclencher une réaction
généralisée dans le cas d’une lésion importante ou d’une infection. Les cellules endommagées lancent un
appel à l’aide et sont alors secrétées des molécules qui stimulent la production de globules blancs
supplémentaires par la moelle osseuse. Dans le cas d’une infection grave comme la méningite ou
l’appendicite, le nombre de leucocytes dans le sang peut s’élever considérablement en quelques heures
après le début de la réaction inflammatoire.

3) LA FIÈVRE
Lors d’une réaction inflammatoire importante, les macrophages libèrent des substances chimiques qui
vont atteindre le cerveau. Lorsque celui-ci en reçoit beaucoup cela signifie que l’infection a pris une
ampleur inquiétante. Le cerveau déclenche alors l’état d’urgence en augmentant la température
corporelle. Si la température est supérieure à 38°C, on parle de fièvre. Une fièvre modérée diminue la
prolifération (multiplication rapide) de certains microorganismes pathogènes et permettrait de favoriser
la phagocytose et d’augmenter la réparation des tissus en accélérant les réactions dans l’organisme.

Cependant, toutes les fièvres ne sont bénéfiques à l’organisme. En général, les fièvres élevées (41°C) ou
prolongées sont nocives pour l'organisme : cette chaleur excessive désactive certaines enzymes
(molécules) utiles au bon fonctionnement du corps.

LA RÉPONSE IMMUNITAIRE ADAPTATIVE


INTRODUCTION
Attention, tu as l’âge idéal pour contracter la mononucléose ! Cette maladie due à un
virus (virus d’Epstein-Barr) est également appelée « maladie du baiser » car elle se
transmet essentiellement par la salive. Caractérisée par une grande fatigue, elle passe
généralement inaperçue. La bonne nouvelle, c’est qu’une fois que ton organisme a
été en contact avec le virus d’Epstein-Barr, il développe une réponse immunitaire
adaptative qui te protège à vie contre cette maladie.

Parallèlement à la réponse immunitaire innée, les vertébrés ont développé une


deuxième stratégie de défense : la réponse immunitaire adaptative qui cible un
envahisseur spécifique !

Les trois étapes de l’infection


Dans le cas d’une infection, cela commence toujours avec l’entrée de microorganismes pathogènes dans
l’organisme. Ils profitent des nombreuses ressources de notre corps pour se multiplier. Comme nous
l’avons vu précédemment, un premier rideau défensif se met en place : c’est l’immunité innée. Son
avantage est d’être rapide. Mais dans certains cas, elle peut ne pas être assez efficace.

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C’est pourquoi, une fois que la quantité de
microbes dépasse un certain seuil, s’active
l’immunité adaptative (1). Celle-ci est très lente à
se mettre en place, si bien que dans un premier
temps, l’infection va progresser comme si de rien
n’était (2). Mais au bout d’environ une semaine, la
réponse immunitaire adaptative très efficace,
capable de reconnaitre et de viser avec une grande
précision l’envahisseur, va réduire la population de
pathogènes à néant (3).

La réponse immunitaire adaptative va faire intervenir des globules blancs spécialisés, des lymphocytes B
et des lymphocytes T. Dans le cadre de ce cours, nous ne verrons que la réponse adaptative avec des
lymphocytes B.

Quand l’antigène est une toxine (molécule toxique produite par une bactérie) ou est une
molécule exposée à la surface d’un microorganisme pathogène (bactérie, virus,…) circulant dans
le sang et la lymphe, la réaction immunitaire fera intervenir les lymphocytes B qui produiront des
anticorps. C’est la réponse adaptative humorale. On l’appelle ainsi car auparavant la lymphe et
le sang étaient appelés humeurs (liquides).
.

1. LA RÉPONSE ADAPTATIVE HUMORALE – INTERVENTION DES


LYMPHOCYTES B
A : reconnaissance de
l’antigène

Les lymphocytes B détectent les antigènes


grâce à leurs anticorps membranaires
(ancrés à la surface de leur membrane
cytoplasmique). Un anticorps est une
molécule en forme de Y qui possède une
partie différente, la région variable, avec
laquelle il peut reconnaitre un antigène
spécifique. 6
Car comme une clé qui s’insère dans une seule serrure, la partie variable de l’anticorps ne va reconnaitre qu’un seul
antigène. On dit qu’un récepteur d’antigène est spécifique à un antigène.

Les anticorps portés par un LB sont tous identiques entre eux, capables de reconnaître un seul type
d’antigène. Il existe donc dans l’organisme des millions de LB différents par leurs anticorps
membranaires pouvant reconnaître chacun un antigène donné. Ces lymphocytes B sont stockés dans les
ganglions lymphatiques en attendant leur rencontre avec l’envahisseur spécifique (c-à-d un anitgène
donné).

On compare souvent la liaison antigène- anticorps à une clé qui s’insère dans une serrure. Explique
pourquoi on fait cette analogie (comparaison) ? réponse ci-dessus

B : Les 4 étapes de la réponse adaptative humorale


A l’aide de la vidéo de la vidéo et du schéma suivant, explique les différentes étapes de réponse
humorale : https://www.youtube.com/watch?v=u9XdIKnauCs Un anticorps est aussi appelé
immunoglobuline

Un plasmocyte actif peut secréter jusqu’à 5000


molécules d’anticorps par seconde ! 7
B : Les étapes de la réponse adaptative humorale
1 : Sélection du lymphocyte B

Un lymphocyte B va reconnaitre l’antigène grâce à la présence d’anticorps spécifiques ancrés dans sa


membrane (principe clé-serrure).

2 : Activation et prolifération (=multiplication)

Suite à la stimulation de l’antigène, le LB s’active, c’est-à-dire qu’il se multiplie par mitose (division
cellulaire). Le lymphocyte B donne lieu à un de nombreux clones (=lymphocytes B identiques entre eux).

3 : Différenciation (transformation)

Une partie des clones se différencient (se transforment) en :

plasmocytes. Ce sont de gros lymphocytes spécialisés dans la synthèse d’anticorps circulants.

lymphocytes B mémoire : Cellules à longue durée de vie mises en réserve s’il y a un deuxième
contact avec le même antigène ultérieurement (plus tard). Ceux-ci vont être stockés dans les
ganglions lymphatiques.

4 : Production d’anticorps circulants par les plasmocytes.

Ce sont les anticorps circulants qui vont permettre la neutralisation des antigènes et mettre fin à
l’infection.

a) Pourquoi dit-on que la production d’anticorps par les plasmocytes est spécifique ?
b) La rougeole, la varicelle ou la coqueluche sont des maladies infantiles. En général, l’individu qui a
contracté ces maladies pendant son enfance ne les refera plus : on dit qu’il est immunisé. Comment
expliques-tu cette immunisation ?

C : Les anticorps, moyen d’attaque spécifique

La neutralisation : formation de complexes immuns


L’assemblage spécifique d’un anticorps et de son antigène est appelé
complexe immun. Chaque anticorps possède 2 sites de liaisons pour son
antigène spécifique, ce qui peut conduire à la formation d’un complexe
immun de grande taille. En effet, les anticorps peuvent lier ensemble, par
exemple, plusieurs bactéries. Ce qui permet de neutraliser plusieurs
pathogènes en même temps.

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Les macrophages se chargent d’éliminer les
complexes immuns par phagocytose.

Schéma bilan : la réponse adaptative humorale

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LES VACCINS
A : La découverte de la vaccination et son principe
Une seule fois dans toute l’histoire de l’humanité, l’Homme est parvenu à faire disparaitre un microbe de
la surface de la Terre. Son nom ne te dit sûrement pas grand-chose : le virus de la variole. Pourtant, il y a
plus de deux siècles, plus de la moitié d’entre vous auraient eu le visage constellé de cicatrices à cause de
lui. Sans parler de ceux devenus aveugles, sourds ou handicapés, ni de tous les autres qui n’auraient
jamais atteint l’âge adulte. Mais depuis 1980, date officielle de l’éradication de la variole, plus aucun
spécimen de ce virus se promène dans la nature ! Cette victoire, on la doit à un médecin de campagne
anglais, Edward Jenner, qui a mis au point en 1796 le tout premier vaccin de l’histoire.

Lis les documents ci-dessous et réponds aux questions.

Document 2 : Bref
historique de la
vaccination

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Document 3 : Evolution
du taux plasmique
d’anticorps spécifiques :
a - à la suite de deux
injections successives du
même antigène ; b – cas
concret du taux
d’anticorps anti-HBs lors
d’une vaccination contre
l’hépatite B

a) Compare les caractéristiques de la réponse primaire et la réponse secondaire.


b) Sur quel principe se base la vaccination ? Pourquoi est-il nécessaire de faire plusieurs
injections et des rappels ?

En résumé
En général, un premier contact avec un antigène permet une production d’anticorps après environ une
semaine. Lors d’un deuxième contact ultérieur, le même antigène provoquera une réaction plus rapide
grâce à la mémoire immunitaire (lymphocytes mémoires). Des vaccins ont été mis au point et
constituent une aide au système immunitaire. On les prépare à base de microbes tués, de microbes
vivants, de toxines, tous atténués par des traitements physiques (ex chaleur) ou chimiques. La
vaccination provoque la production d’anticorps par les lymphocytes et des cellules mémoires
(lymphocytes B) spécifiques au microorganisme pathogène. Cependant les taux d’anticorps diminuent
progressivement ; les rappels entretiennent donc la mémoire immunitaire et permettent le maintien
d’un taux d’anticorps suffisant pour être immunisé.

Exemples de vaccins :

BCG (des microbes vivants rendus inoffensifs) contre la tuberculose. Cette maladie qui infecte
avec prédilection l’appareil respiratoire est due à une bactérie dénommée Mycobactérium
tuberculosis ou bacille de Koch ;

Vaccin antityphoïde (des bactéries tuées). Le typhus est une maladie contagieuse et grave,
provoquée par des bactéries (rickettsies).

Vaccin antitétanique (une toxine atténuée, càd une anatoxine).

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Le premier contact avec l’antigène présent dans le vaccin induit la réponse primaire qui doit alors être
renforcée par un (ou des) rappel(s). Voici ci-dessous le calendrier de vaccination recommandé la FWB en
2016 :

Les vaccins exigés pour la vie en communauté : la poliomyélite (seul vaccin obligatoire, infection virale très contagieuse
provoquant de la fièvre, de la fatigue, des céphalées, des vomissements, une raideur de la nuque et des douleurs dans les
membres. Elle se transmet par l’eau ou des aliments contaminés), la diphtérie (le bacille diphtérique induit, sur les amygdales la
formation d’une « fausse membrane » et sécrète une toxine responsable de paralysie), la coqueluche (infection respiratoire
bactérienne), l’Haemophilus influenzae de type b (bacille de Pfeiffer, peut provoquer des infections graves comme des méningites.
Environ 95% de celles-ci surviennent avant l’âge de 5 ans. Certaines peuvent être mortelles ou laisser de lourdes séquelles), la
rougeole (est une infection virale éruptive aiguë. Elle atteint essentiellement les enfants à partir de l’âge de 5-6 mois et les jeunes
adultes), la rubéole (C'est une maladie virale également éruptive généralement bénigne qui touche essentiellement les enfants
mais qui peut provoquer de graves malformations congénitales lorsque les femmes sont infectées au début de leur grossesse), les
oreillons (une maladie virale atteignant principalement les glandes salivaires situées en avant des oreilles ainsi que le tissu
nerveux. Cette maladie est bénigne chez l’enfant peut entrainer des complications graves chez l’adulte).

B : Importance de la vaccination dans une population


La pratique de la vaccination dans une collectivité ou une population permet le contrôle sinon
l’élimination de certaines infections contagieuses : les vaccinations constituent un instrument essentiel
en santé publique.

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Les oppositions aux vaccins ont un développement préoccupant dans tous les pays occidentaux. Elles
vont de l’opposition totale aux hésitations, négligences ou oublis et ont pour conséquence l’insuffisance
de la couverture vaccinale. La crainte des effets adverses des vaccins a remplacé la peur des maladies. La
société occidentale remet en question la justification de certains vaccins de routine, n’en percevant plus
le bénéfice pour les maladies disparues (i.e. polio, diphtérie). Ces refus sont aggravés par les peurs du
vaccin, les informations erronées sur Internet ou dans les médias, la perte de confiance dans les experts,
certaines croyances.

L’insuffisance de la couverture vaccinale est le résultat des refus de vaccination et elle conduit à la
persistance des maladies et parfois à des épidémies. Elle fut la cause de la persistance de la coqueluche
en Europe par arrêt de la vaccination, et de la réapparition de la diphtérie en 1990 en Russie. Depuis
2008, la rougeole sévit en Europe car certains pays, dont la France, après de longues années de
stagnation de leur couverture vaccinale sont le siège de foyers épidémiques, avec des complications
graves touchant les nourrissons mais aussi des adolescents et des adultes.

Il ne faut donc pas oublier que nos vaccinations servent également à protéger... les autres !!! C'est ce
que les spécialistes appellent une immunité de groupe.

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MIND MAPPING : L’IMMUNITÉ

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