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COURS IMMUNOLOGIE
NB : L’étudiant doit compléter ce cours par les connaissances acquises en séance de cours en amphi .
Certains schémas ne figurent pas dans ce cours , l’étudiant doit consulter également le cours en amphi
Prof NAIMI
I/ Introduction à l’immunologie
l’immunité
Immunité innée
Immunité adaptative
Comparaison entre les 2 types d’immunité
VI / l’allergie
Introduction :
Notre organisme se protège constamment contre les agresseurs qui peuvent être extérieurs
(infection bactérienne , parasitaire, virale , traumatisme chimique ou physique , brulures
etc…) ou produits par lui-même au cours de certains dysfonctionnement cellulaires et
tissulaires (cellules tumorales soi modifié, protéines aberrantes , anticorps défaillants non
productifs, marqueurs membranaires erronés etc…)
Dans cette protection, Le système immunitaire occupe la place la plus importante ; Il se
compose d’organes, de tissus , de cellules et de molécules et assure la surveillance et nous
défend contre ces agresseurs.
L’organisme possède 2 types de mécanismes de défense : l'immunité innée, qui entre en
action rapidement, mais qui n'est pas spécifique à un agresseur particulier ; elle s’attaque à
l’agresseur sans aucune discrimination et l'immunité adaptative, une défense acquise au fil
du temps qui, bien qu'elle soit moins rapide, est spécifique de l’antigène et est dotée d'une
mémoire : mémoire immunitaire
Prof . Naimi Dalila cours immunologie S2 / cycle préparatoire / ENSB Mars 2023
L'immunité innée n'est pas toujours suffisante pour éradiquer le pathogène, mais elle est
indispensable. Elle permet à l'organisme de mener à bien une 1re défense en attendant que
l'immunité adaptative prenne le relais (de 5 à 7 jours).
produites par ces tissus (sueur, mucus digestif ou bronchique, larmes, suc
gastrique, bile, etc.).
Une défense interne, qui permet la lutte contre les agresseurs ayant réussi à
pénétrer dans l'organisme. Cela implique une reconnaissance des pathogènes
par les récepteurs portés par certaines cellules immunitaires, les Toll-like
receptors (ou TLR). Cette ligne de défense est déclenchée par des médiateurs
chimiques qui agissent sur différentes cellules ou protéines pour attaquer sans
discrimination les antigènes envahisseurs qui traversent les barrières externes
de l'organisme. Le résultat est une réaction inflammatoire au site de
l'agression, avec ou sans symptômes systémiques comme la fièvre.
Dans les tissus, des cellules comme les mastocytes, les macrophages, les cellules
dendritiques sont présentes en attente d'une rencontre éventuelle avec un pathogène. Ces
cellules font partie des leucocytes (ou globules blancs). Les pathogènes sont détectés par des
récepteurs présents chez ces leucocytes. La détection de ces agents infectieux entraîne la
sécrétion des médiateurs chimiques de l'inflammation par ces leucocytes. Il existe différents
médiateurs chimiques de l'inflammation comme l'histamine, la sérotonine, les cytokines
proinflammatoires (IL-1, IL-6, TNF-α …) et les éicosanoïdes (molécules dérivées de
l'oxydation d'acides gras à 20 atomes de carbone et dont font partie les prostaglandines, le
thromboxane, la prostacycline et les leucotriènes).
capillaires s'écartent, permettant un passage facilité des leucocytes du sang vers les tissus,
mais aussi un passage de la lymphe : cela induit chaleur, rougeur, gonflement. La
stimulation des terminaisons nerveuses provoque une sensation de douleur.
La surface de la lumière des capillaires est modifiée sous l'action des médiateurs chimiques
de l'inflammation : ainsi, des molécules exprimées sur la surface des capillaires accrochent
puis retiennent les leucocytes à l'aplomb du site inflammatoire. Attirés par les médiateurs
chimiques de l'inflammation, les leucocytes passent du sang dans le tissu et progressent
petit à petit vers le lieu de l'inflammation. Les monocytes transformés en macrophages à
leur arrivée dans les tissus et les granulocytes réalisent alors la phagocytose des pathogènes,
c'est-à-dire l'ingestion et l'élimination d'éléments considérés comme étrangers par les
cellules phagocytaires.
Après digestion du pathogène, une partie des molécules restantes est exposée sous forme
de peptides sur des récepteurs membranaires des phagocytes (molécules du CMH ou
Complexe Majeur de Compatibilité). Ces phagocytes, notamment les cellules dendritiques,
quittent le site inflammatoire et migrent jusqu'aux ganglions lymphatiques. Les fragments
protéiques provenant du pathogène détruit, associés aux molécules du CMH du phagocyte
sont alors présentés à d'autres cellules immunitaires, déclenchant ainsi la réponse
immunitaire adaptive, spécifique de l'agent infectieux.
La réaction inflammatoire aiguë peut produire des effets gênants (douleur, gonflement,
fièvre) voire délétères pour certains organes si elle se prolonge plusieurs jours. Il peut être
nécessaire d'utiliser des médicaments qui limitent cette réaction inflammatoire sans pour
autant limiter le déclenchement des réactions immunitaires détruisant les pathogènes . Il
s'agit des médicaments anti-inflammatoires comme par les corticoïdes (la cortisone par
exemple) ou les anti-inflammatoires non stéroïdiens (comme l'aspirine ou l'ibuprofène). Les
anti-inflammatoires agissent en inhibant la synthèse des médiateurs chimiques de
l'inflammation. Ces molécules ont également une action antalgique, qui diminue la sensation
de douleur et certains anti-inflammatoires font également baisser la fièvre.
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Les mécanismes de l'immunité innée, qui existe chez tous les animaux, sont très conservés
au cours de l'évolution. L'immunité innée est un ensemble de réactions qui se mettent en
place très rapidement et se déroulent de manière stéréotypée quelle que soit la situation
initiale l'ayant déclenchée (infection, lésion des tissus, tumeur…). La réaction inflammatoire
aiguë est un des mécanismes essentiel de l'immunité innée. L'immunité innée est
fonctionnelle dès la naissance et ses caractéristiques sont héritées génétiquement. Elle ne
nécessite aucun apprentissage : les réactions de l'immunité innée sont similaires lors de la
première rencontre avec un pathogène et lors des suivantes. Enfin, l'immunité innée
coopère avec l'immunité adaptative, qui n'existe que chez les seuls vertébrés.
Prenons l’exemple d’une blessure faite avec une épine de rosier par exemple (figure ci-dessous )
Étape 1 : Lésion cutanée permettant le passage de la barrière naturelle. Les agents pathogènes
Étape 2 : Contamination conduisant à la pénétration des micro-organismes qui vont débuter leur
Étape 3 : Dilatation locale des capillaires sanguins et diffusion du plasma sanguin dans les
tissus avoisinants. Ce qui conduit au gonflement de la plaie et à sa rougeur (érythème et œdème). Les
Étape 4 : Diapédèse. Les phagocytes circulant dans les vaisseaux sanguins vont traverser leur paroi
Étape 5 : Phagocytose. Les macrophages sont activés et fixent à leur surface les micro-organismes
grâce à des récepteurs et les internalisent. Ils vont ensuite les digérer.
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Si cette réponse immunitaire innée est suffisante, l’infection est enrayée. Sinon, la réponse
adaptative est activée.
L’immunité innée (les PN neutrophiles, macrophages…) reconnaît des PAMPs (pathogen-
associated molecular pattern) qui sont des structures conservées entre différents
pathogènes. Il s’agit donc d’un terme général englobant l’ensemble des structures
bactériennes reconnues par le système de l’immunité innée.
Ces derniers peuvent être des lipopeptides, des fragments du génome, des ARN, des ARN
viraux, des flagelins, des molécules LPS…
Il est à rappeler que rappelle que ces PAMPs sont reconnus par les TLR (Tool like receptor)
qui sont des récepteurs à la surface des cellules participant à la réponse innée. Ces
récepteurs peuvent être des monomères comme des dimères et même s’associer à d’autres
molécules. Leur liaison avec les PAMPS activent la voie NFkb qui induit la transcription de
cytokines (voir explication illustrée dans le cours en amphi)
il peut être soit membranaire localisé sur la membrane du lymphocyte B, soit libre dans le
sérum
A gauche : Schéma du BCR immunoglobuline sous forme membranaire localisée sur la membrane
du lymphocyte B , avec ses co-récepteurs Ig 79 alpha et Ig 79 beta et ces Ig qui comportent les
motifs ITAM ( Immunoreceptor Tyrosine-based Activation Motif) où se feront les phosphorylations
nécessaires à l’activation du BCR une fois que ce récepteur BCR reconnait l’antigène comme étranger
et non soi
A droite schéma des structure composant des chaines lourdes (H pour Heavy) et des chaines légères
(L pour light) du BCR ou anticorps ou encore immunoglobuline libre se trouvant dans le sang (on peut
avoir ces formes libres après centrifugation du sang complet sans anticoagulant , pour avoir le sérum)
C pour les parties constantes des chaines H et L et V pour les parties variables des chaines H et L
Le TCR
c’est le récepteur localisé sur les lymphocytes T CD8 + et CD4+ avec un corécepteur CD3 et un
marqueur de sélection positive CD8+ soit CD4+ ( en A et B) (acquis lors de la sélection dans le
thymus : voir cours sur le PowerPoint des organes lymphoïdes)
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Le CD3 comporte des sous structures (2ε , 2 ζ , 1γ , 1α , 1δ et 1 β), les structures ζ contiennent les
ITAMs ( immunoreceptor tyrosine-based activation motif . ce sont des motifs de tyrosine où se fait
la phosphorylation par des kinases et cette phosphorylation active et démarre la transduction du
signal , le même mécanisme que les lymphocytes B
Les CD4 et les CD8 interviennent dans la présentation de l’antigène dans les 2 contextes CMH1 (pour
l’Ag endogène) et CMH2 (pour l’antigène exogène) (comme c’était expliqué dans le cours en amphi)
Voir plus loin la présentation de l’antigène exogène et endogène par une cellule CPA
CMH1 CMH2
les domaines α1 et α2 forment une cavité dans laquelle ira se loger le peptide antigénique. lors de la
présentation par une CPA c’est la région PBR (pour Peptide Binding Region)
La région immunoglobuline-like est formée par les domaines β2m et α3 et est la région qui fixe
le CD8. la chaîne β2m ne présentant pas de segment transmembranaire.
Le gène codant pour la beta2 microglobuline est localisé sur le chromosome 15 chez l’homme et non
sur le chromosome 6 comme pour les 3autres structures α1 α2 et α3
Ces molécules de classe 2 sont également composées de deux chaînes polypeptidiques α et β, qui
présentent toutes deux des domaines « immunoglobuline-like », qui sont associées de manière non
covalente et qui sont cette fois-ci codées toutes les deux par le CMH :
La région de liaison au peptide antigénique ou région PBR (pour Peptide Binding Region)
est formée par les domaines α1 et β1 qui forment une cavité dans laquelle ira se loger le
peptide antigénique.
La région immunoglobuline like est formée par les domaines α2 et β2 est la région qui fixe
le CD4.
La région transmembranaire constituée de deux segments, un provenant de la chaîne α et
l’autre de la chaîne β.
La région intra-cytoplasmique est également constituée de deux segments pour les même
raisons que la région transmembranaire.
Les molécules du CMH II codées par ces gènes sont présentes sur un nombre de cellules beaucoup
plus restreint : les monocytes, les macrophages, les cellules dendritiques, les lymphocytes B et les
cellules épithéliales du thymus. On appelle ces cellules les cellules présentatrices
d’antigènes (ou CPAG) qui ont pour fonction de présenter les molécules d’Ag à une série de
lymphocytes T, les LT-CD4 qui deviendront des LT helpers (ou LT auxiliaire).
Les molécules du CMH de type I présentes sur toutes les cellules nucléées et les plaquettes sanguines,
les molécules de CMH de type II, présentes sur certaines cellules du système
immunitaire : macrophages, monocytes, lymphocytes B, cellules présentatrices d'antigènes...
Les molécules de CMH de type III sont des molécules variées dont certaines font partie du complément ou
des cytokines. Le CMH III n’intervient pas dans la présentation de l’Ag
Les molécules du CMH I et II sont codées par des gènes du locus HLA (Human Leucocyte Antigen)
localisé au niveau du bras court du chromosome 6 locus en (6p2l.3), chez l’homme
Les produits de classe III sont les molécules du complément fraction C2, Bf ou facteur B et est
également appelé C3 proactivateur.et fraction C4 du système du complément. Les fractions du
complément sont des fractions libres dans le sang (voir plus loin le chapitre sur le complément)
a/Les cytokines
Les cytokines correspondent à des glycoprotéines, comparables aux hormones, qui peuvent être
membranaires, ou sécrétées suite à une stimulation. Elles sont une centaine et classées par classes
suivant l’homologie de structures. Parmi elles on trouve le TNF-α, les interleukines,
les chimiokines et les interférons.
Chaque cytokine peut être synthétisée par plusieurs types de cellules et agir sur un grand nombre de
cellules cibles sur lesquelles elle aura des actions variées. Les cytokines agissent selon différents
modes d’action : autocrine, juxtacrine, paracrine et endocrine.
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De leur équilibre dépendra notre activité immunitaire qui stimulera nos défenses immunitaires ou les
déprimer
Exemples de cytokines
Les chimiokines sont de toutes petites cytokines de faible poids moléculaire, dont la
plupart sont produites lors d’une réponse inflammatoire et qui ont pour rôle d’activer
les cellules immunitaires, ainsi que de les recruter au site de l’inflammation (déjà vu
lors du cours sur l’inflammation aigue) Parmi elles on compte IL-8 qui recrute les
polynucléaires neutrophiles.
Le TNF-α
est la plus importante des cytokines pro-inflammatoires. Elle agit au niveau du foie lors d’une
infection en induisant la synthèse de molécules de la phase aigue de l’inflammation, et agit
également au niveau de l’endothélium vasculaire en induisant la synthèse de protéines
membranaires qui seront indispensable à la diapédèse des cellules immunitaires.
Les interleukines
L’IL-4 est une cytokine produite par la cellule NKT. Elle permet la différenciation des lymphocytes
T-CD4 en lymphocytes T auxiliaire 2 (LTH2) et aide à la différenciation des LB en plasmocytes
producteurs d’immunoglobulines libres dans le sang qui capter l’Ag.
L’IL-12 est une cytokine pro-inflammatoire qui module l’activation des lymphocytes T. Elle
permet la différenciation des lymphocytes T-CD4 en lymphocytes T auxiliaire 1 (LTH1).
Les interférons
Les interférons de type 2 : interférons γ qui sont produits uniquement par les cellules immunitaires
(LB, LT, cellules NKT) lors de la réaction immunitaire adaptative.
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b//les immunoglobulines IgM, Ig D , Ig G, Ig A et IgE (voir les détails du cours sur le poerpoint
intitulé : les Lymphocytes B et les réarrangements VDJ des immunoglobulines
Lorsque l'agent pathogène réussit à déjouer les défenses naturelles non spécifiques que sont
les barrières cutanées ou muqueuses et les mécanismes de phagocytose, l'immunité
adaptative entre en action dans les tissus lymphoïdes, en particulier dans la rate et les
ganglions. Deux situations peuvent se présenter :
- L'antigène peut activer directement les lymphocytes B qui possèdent des récepteurs
spécifiques. Les lymphocytes B activés deviennent alors des plasmocytes et
sécréteront des anticorps spécifiques visant la destruction de l'antigène.
- L'antigène peut aussi être présenté à des lymphocytes T par des cellules
présentatrices d'antigènes CPA. Sous l'influence de signaux inflammatoires locaux, les
cellules présentatrices d'antigènes activeront les lymphocytes T effecteurs, qui sont
de 2 grandes catégories :
– les lymphocytes T cytotoxiques (CD8+), qui détruisent les cellules infectées et les
cellules cancéreuses;
– les cellules T auxiliaires (CD4+) T helper (ou Th), qui jouent un rôle clé dans la
coordination de l'immunité humorale ou cellulaire et qui stimuleront les
lymphocytes B à produire une plus grande quantité de plasmocytes, d'anticorps et de
cellules mémoire qui iront se loger dans la moelle. La maturation des cellules
mémoire se poursuit pendant une période de 4 à 6 mois. Ces lymphocytes
interviennent aussi dans la régulation des lymphocytes T cytotoxiques (CD8+).
Deux types de cellules T auxiliaires sont décrits : les cellules régulatrices de l'immunité de
type Th1 et celles de type Th2. La principale substance sécrétée par les cellules Th1 est
l'interféron, qui stimule la phagocytose, favorise la destruction intracellulaire des micro-
organismes, facilite la présentation de l'antigène aux cellules T et participe à la réaction
inflammatoire. Les cellules Th2 stimulent les lymphocytes B par le biais surtout de certaines
interleukines et favorisent la production d'anticorps. Cette immunité de type Th2 est
associée aux réactions allergiques en raison notamment de la production d'éosinophiles, de
basophiles et d'IgE.
Les antigènes qui stimulent directement les lymphocytes B sans la participation des
lymphocytes T déclenchent des réactions immunitaires humorales et sont
appelés antigènes T indépendants. Les antigènes qui ont besoin de l'aide des cellules T pour
stimuler les lymphocytes B et produire des anticorps sont appelés antigènes T
dépendants. En plus d'une réponse humorale, ces antigènes induisent une réponse
cellulaire. La réaction en anticorps obtenue à la suite de la stimulation par des
antigènes T indépendants est généralement plus faible et sans cellules mémoire. Le vaccin
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Si la réponse immunitaire réussit à vaincre l'agent agresseur, elle se traduira soit par
neutralisation de ce dernier, soit par lyse des cellules infectées par cet agent, soit par
phagocytose.
Les cellules mémoire ne sont réactivées que lorsqu'elles sont de nouveau mises en contact
avec l'antigène auquel elles sont spécifiques. En réponse à une exposition vaccinale (rappel)
ou infectieuse (maladie), les cellules mémoire prolifèrent très rapidement et se
différencient, en l'espace de 3 à 5 jours, en plasmocytes producteurs de taux élevés
d'anticorps ou en lymphocytes T cytotoxiques capables d'éliminer les antigènes ou les
cellules infectées. Contrairement aux plasmocytes qui ne se divisent plus et dont la durée de
vie est limitée, les cellules mémoire auraient une survie particulièrement prolongée,
indépendamment de l'exposition antigénique.
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L'immunité adaptative active naturelle résulte d'une infection. Le degré et la durée de la protection
sont variables d'une maladie à l'autre. Cela explique pourquoi on doit vacciner les personnes qui ont
eu certaines infections dans le passé (ex. : typhoïde).
L'immunité adaptative active artificielle résulte de l'immunisation provoquée par la vaccination sans
les complications possibles de la maladie. Cette immunité exploite les caractéristiques du système
immunitaire à des fins préventives.
L'immunité adaptative passive naturelle se rencontre chez les bébés pendant les 1ers mois de la vie,
alors qu'ils bénéficient des anticorps que leur mère leur a transmis par le placenta ou le lait maternel.
C'est une immunité qui disparaît pendant la 1re année de vie.
L'immunité humorale est assurée par la production d'anticorps par les lymphocytes B du système
immunitaire. Les anticorps peuvent être présents dans plusieurs liquides biologiques de l'organisme.
Cette immunité est principalement dirigée contre les agents pathogènes extracellulaires tels que les
bactéries.
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Les principaux anticorps sont les IgG (qui sont un composant sérique important, que l'on trouve dans
le sang et les tissus), les IgM (qui sont les 1res Ig à être fabriquées), les IgA (qui sont dominantes dans
les sécrétions extracellulaires), les IgD (qui se trouvent en faible quantité dans le sérum, mais qui
sont des marqueurs de surface importants des lymphocytes B) et les IgE (qui sont impliquées dans les
réactions anaphylactiques). Les anticorps se lient aux antigènes spécifiques, et leur action se produit
par neutralisation (capacité de neutraliser le pouvoir infectant du virus), par agglutination (capacité
de se coller sur l'hémagglutinine responsable de la fixation du virus aux cellules) ou par activation du
système du complément. Les analyses sérologiques utilisées pour rechercher la présence d'anticorps
sont multiples : neutralisation ou microneutralisation, inhibition de l'hémagglutination, fixation du
complément, immunofluorescence, enzyme linked immunoassay (ou EIA), etc. L'avidité des anticorps
est la mesure de la solidité du lien entre l'antigène et les IgG. Les anticorps sont généralement faciles
à mesurer en laboratoire, et leur mesure est utilisée pour connaître la réponse immunitaire aux
vaccins. Toutefois, les anticorps ne représentent qu'une partie de la réponse immunitaire.
L'immunité cellulaire est surtout assurée par l'intermédiaire des cellules lymphoïdes ou
lymphocytes T du système immunitaire. Cette immunité est principalement dirigée contre les agents
pathogènes intracellulaires tels que les virus, certaines cellules cancéreuses et les greffons. Elle est
beaucoup plus difficile à mesurer en laboratoire. Elle peut protéger l'individu même en l'absence
d'anticorps décelables.
La division de l'immunité en 2 entités (cellulaire et humorale) est didactique parce qu'il est
clairement prouvé que la plupart des antigènes et des vaccins stimulent les lymphocytes B et T, et
que ces 2 réponses sont intimement liées. Néanmoins, elle demeure utile pour l'évaluation de la
réponse immunitaire après la vaccination.
Ceci concorde avec les injections répétées de ce qu’on est en train de faire avec les souris ; on les a
soumis déjà à 2 injections pour stimuler le taux d’anticorps et activer la commutation des classes
(voir TP)
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Immunité anti-infectieuse
Dans cette partie nous allons voir la réponse vis-à-vis des bactéries extracellulaires, des
bactéries intracellulaires et des virus :
a)bactéries extracellulaires
Elles sont pathogènes car elles détruisent les tissus par des mécanismes d’invasion ou ont des
mécanismes toxiniques. La réponse immunitaire peut provoquer de la fièvre, des frissons et
une importante réaction inflammatoire qui certes est indispensable mais qui peut également
avoir des effets néfastes dans certaines situations. C’est par exemple le cas des chocs
septiques dus à la libération de toxines en quantité importante.
La réponse est essentiellement innée (+++) et donc immédiate face à ce type d’invasion.
Cette dernière va aboutir à une réaction inflammatoire importante (avec vasodilatation,
ralentissement du flux sanguin, migration des phagocytes) couplée à une conséquente
sécrétion de cytokines (ex : Il6 important dans l’inflammation) et une activation du système
du complément.
Quant à elle, la réponse adaptative est majoritairement humorale. Cette réponse humorale
se fait par la sécrétion des anticorps au niveau des plasmocytes. Pour avoir cette réponse il
faut qu’il y ait eu une rencontre au préalable entre les LB naïfs et l’antigène.
Questions :
1/ cherchez pourquoi chez ces malades la commutation isotopique ne se fait pas ? quelles
sont les complications qui pourraient survenir chez ces malades ??
2/ les lymphocytes TCD4+ de ces malades pourront ils assurer la polarisation Th1 /Th2 ?
3/ pourquoi les lymphocytes B mémoires possèdent une vie prolongée ?
la commutation des classes des immunoglobulines donnera des anticorps ; chaque plasmocyte
est producteur d’une seule immunoglobuline qui commute à partir de l’Ig M , un plasmocyte
ne donnera jamais deux Globulines différentes
Les anticorps vont recouvrir la bactérie, ce qui favorise sa capture et sa destruction par des
cellules phagocytaires (au niveau des lysosomes). (voir schéma donné en cours)
4) activation du complément
Le complément est un système de protéines sériques qui comporte une trentaine de constituants,
solubles et membranaires. Il est impliqué dans la réponse innée aux infections, dans l’élimination des
complexes immuns et dans la régulation de la réponse spécifique.
Les protéines du complément sont des enzymes, et sont inactivées par un chauffage du sérum
pendant une heure à 56°C (sérum décomplémenté).
Le système du complément est une cascade enzymatique qui peut être activée selon trois voies
distinctes :
la voie classique, la voie alterne, et la voie des lectines. Ces trois voies aboutissent à la voie
finale commune, ou formation du complexe d’attaque membranaire (MAC).
Le complément
1 La voie classique
1.1 Activation
Activée par les complexes immuns.
Implique les composants C1 à C9,
et n’est active qu’en présence de Ca2+ et de Mg2+.
La première étape est la reconnaissance du complexe immun par la molécule C1q, au niveau de l’Ig.
Toutes les Ig n’activent pas le complément de la même façon :
les IgM sont les plus fortement activatrices, (une seule molécule suffit),
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les IgG 1,2 et 3 sont activatrices (mais 2 molécules au moins sont nécessaires),
les IgG4, les IgA et les IgE ne sont pas activatrices.
La molécule C1q, grâce à sa conformation particulière (dite en bouquet de tulipe) peut fixer plusieurs
Ig en même temps.
2 La voie alterne
La voie alterne est un système de défense anti-microbien appartenant à l’immunité innée.
Elle met en jeu les facteurs B, D, C3, et la properdine.
A la différence de la voie classique, elle est uniquement magnésium dépendante.
2.1 Activation
La voie alterne nécessite une surface activatrice ( peu sialilée, des lipopolysaccharides bactériens,
certains
composants de membrane de levure, etc.. )
La première étape est un clivage spontané du C3 ( qui existe à bas bruit physiologiquement ).
qui conduit à l’association du fragment C3b avec le facteur B.
Ce complexe se fixe alors sur la membrane activatrice (sinon il est dégradé très rapidement), où le
facteur
D va venir cliver le facteur B en Ba et Bb.
Ba est relargué, et sur la membrane se forme le complexe C3bBb ou C3 convertase alterne.
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La voie classique rejoint alors la voie alterne dans la voie finale commune.
4 Régulation du complément
Le système du complément est un système destiné à une activation locale et transitoire ; aussi il
existe de
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nombreux systèmes pour limiter son action dans le temps et dans l’espace.
4.1 Régulation spécifique de la voie classique
Le C1 inhibiteur (C1inh) :
Cette molécule dissocie C1r et C1s de C1q
empêche son interaction avec les complexes immuns.
La C4 binding protein (C4bp) :
Elle permet la lyse du C4b par le facteur I.
4.2 Régulation spécifique de la voie alterne
Facteur H et I :
Le facteur H se fixe sur le C3b à la place du facteur B de façon compétitive, ce qui inactive la C3
convertase alterne.
De plus, une fois lié à H, le C3b peut être clivé par le facteur I en C3Bi, qui est définitivement
inactivé.
5.3 Cytolyse
La formation du MAC est capable de provoquer la lyse de la cellule-cible ( bactérie ou virus ) ,à
enveloppe lipidique.
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1/ Antigène exogène
Apprêtement des antigènes exogènes en vue de leur présentation par les molécules du
CMH de classe II.
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2/ Antigène endogène
CLIP : class II associated invariant chain peptid elle évite au CMH2 de se lier aux Ag
endogène dans la chaine Li
Exep 1 : un tel antigène pourrait provenir d’une protéine virale (le génome viral
s’intègre dans la cellule) synthétisé dans une cellule infectée.
Exep 2 : l’antigène peut provenir d’une protéine endogène modifiée (antigène tumoral)
ou une protéine endogène défectueuse (immunoglobuline non productive)
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1 exemples de trafic et d’interaction moléculaire lors de la reconnaissance d’un antigène par le BCR ;
notez les voies de signalisation intracellulaires qui peuvent s’engager pour mener à la prolifération
et la différenciation cellulaire du lymphocyte B
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Les IgE vont rapidement passer dans le sang et aller se fixer par leur fragment Fc au niveau
de leurs recepteurs R-Fc situés sur des cellules appelées mastocytes qui siègent notamment
au niveau de la peau et des muqueuses (localisations où les allergènes sont susceptibles de
pénétrer).
Ainsi, chez un individu allergique, les mastocytes sont recouverts d'IgE spécifiques du ou
des antigènes /allergénes auxquels il est allergique.
Dans les poumons, elle agit en provoquant une broncho constriction (diminution et
rétrécissement du calibre des bronches et bronchioles)
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Immunobiologie : ed De Boeck