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USTHB/FSB Année Universitaire 2022-2023

L2SNV Immunologie generale

IMMUNITE INNEE (NATURELLE)

L’immunité est l’ensemble des mécanismes biologiques permettant à un


organisme pluricellulaire de maintenir la cohérence des cellules et tissu qui le
constituent et d’assurer son intégrité en éliminant les substances étrangères et les
agents infectieux (virus, bactéries, parasites…) appelés antigènes, auxquels il est
exposé.

Les mécanismes mis en jeu, spécifique ou non impliquent au niveau moléculaire la


discrimination entre les constituants de l’organisme « le soi » et les autres molécules
« non-soi ». Ils font intervenir des cellules et des molécules qui conduisent à la
neutralisation et à l’élimination du non soi. L’ensemble constitue le système
immunitaire.

Les réponses immunitaires sont diverses et dépendent de l’agent agresseur.


Cela va de la destruction d’agents infectieux par simple phagocytose (immunité innée)
à l’élaboration d’une réponse plus complexe et spécifique comme la production
d’anticorps et l’intervention de cellules tueuses (adaptative).

- L’immunité innée dépend d’effecteurs dont l’activité n’est pas spécifique d’un
antigène. Quel que soit l’agent étranger rencontré, le mode d’action est le
même.

- L’immunité adaptative est activée lors de la reconnaissance de l’antigène par


des cellules spécialisées (lymphocytes). Elles entrent en action quand les
mécanismes de l’immunité naturelle s’avèrent inefficaces ou échouent.

I- LES MOYENS DE DEFENSE INNEE EXTERNE


La peau et les muqueuses jouent le rôle de barrière par 03 mécanismes

I.1 LES BARRIERES PHYSIQUES ET MECANIQUES


La barrière cutanéo-muqueuse constitue la première ligne de défense non
spécifique. La couche cornée de la peau et l'épithélium des muqueuses forment une
enveloppe cellulaire continue séparant l'organisme du milieu extérieur et s'oppose à la
pénétration des micro-organismes.

La peau est normalement imperméable à la plupart des agents infectieux. Le risque


d'infection survient quand cette barrière est lésée (plaie, piqûre, morsure, brûlure).

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La barrière épithéliale muqueuse, plus fine donc a priori plus exposée que la peau,
s'équipe de moyens supplémentaires, ainsi la sécrétion de mucus, les turbulences de
l'air au niveau du nez, les mouvements des cils vibratiles qui tapissent l'arbre
respiratoire, le balayage de la muqueuse oculaire par les paupières ou le lavage sous
pression de la muqueuse urétrale par l'urine s'opposent à l'implantation des micro-
organismes.

I.2 LES BARRIERES CHIMIQUES


Des composés chimiques ayant des activités microbicides ou limitant la
croissance et la division des micro-organismes sont présents à la surface de nombreux
épithéliums. Ils regroupent :
 les acides gras présents sur la peau, les enzymes à activité antibactérienne
comme les lysozymes (salive, larme, transpiration) ou les pepsines (intestin),
 les peptides antimicrobiens comme les α-défensines les ß-défensines sécrétés
par les cellules épithéliales de la peau et des poumons. Ces molécules sont de
petits peptides cationiques dont l’action est de perméabiliser la paroi des
bactéries.

Le sébum sécrété par les glandes sébacées et la sueur sécrétée par les glandes
sudoripares ont une action antifongique et antibactérienne (par l'acide lactique).
Il faut ajouter à ces composés la présence d’un pH acide dans certaines parties du
tube digestif comme l’estomac.

I.3 LES BARRIERES MICROBIOLOGIQUES


Il existe une compétition pour les nutriments ou l’adhésion aux surfaces
cellulaires entre la flore intestinale classique et les pathogènes de l’intestin. De plus
certains types de bactéries commensales sécrètent des peptides antibactériens afin
de limiter la prolifération des bactéries commensales elles-mêmes, ou des bactéries
pathogènes lorsque celles-ci apparaissent.
La flore commensale défend son territoire et s'oppose à l'implantation de bactéries
virulentes. Un traitement antibiotique agressif, en détruisant la flore intestinale
normale, peut favoriser le développement de germes pathogènes (diarrhées post-
antibiothérapiques).

II. LES MOYENS DE DEFENSE INNEE INTERNE

Lorsque que les micro-organismes ont franchi le revêtement cutaneo-muqueux,


ils sont exposées aux éléments cellulaires (cellules phagocytaires) et aux Facteurs
humoraux (Figure 1).

II.1 ELEMENTS CELLULAIRES


Les cellules impliquées dans l’immunité innée sont principalement les cellules
phagocytaires (polynucléaires neutrophiles, monocytes et macrophages), les
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eosinophiles, les basophiles, les mastocytes, les cellules NK (Natural killer) et les
plaquettes (voir TD).

II.1.1. RECEPTEURS DE L’IMMUNITE INNEE


Les monocytes/macrophages et les neutrophiles sont les phagocytes les plus
efficaces. Ils possèdent des récepteurs membranaires de type PRR «pattern
recognition receptors» capables de se lier à des molécules de surface des micro-
organismes tels que le LPS, les peptidoglycanes, les mannanes, les acides teichoïques
mais aussi à l’ADN bactérien. Ces motifs sont appelées PAMP «Pathogen Associated
Molecular Patterns».

Les PAMP sont des structures moléculaires hautement conservées et présentes


dans de larges groupes de micro-organismes.

II.1.2. REACTION INFLAMMATOIRE ET PHAGOCYTOSE:


Un des moyens dont dispose l’organisme pour augmenter sa résistance lors de la
pénétration d’un agent pathogène est l’inflammation :

 INFLAMMATION SYSTEMIQUE
La détection d’un agent pathogène ou d’une lésion par les récepteurs PRR, conduit à
la libération de molécules par les cellules inflammatoires. Les molécules
essentiellement IL-1 et IL-6, passent dans la circulation sanguine pour agir sur le
système nerveux central et induisent la fièvre. Elles agissent également sur le foie
pour induire des molécules qui facilitent l’élimination des pathogènes. Ces protéines,
appelées protéines de la phase aigüe de l’inflammation, passent dans la circulation
sanguine et agissent au niveau local.

 INFLAMMATION LOCALE
La réaction inflammatoire provoque l’apparition au site de l’infection des
effecteurs sérique ainsi qu’un grand nombre de cellules phagocytaires activées par les
produits de la réaction inflammatoire. Le but final consiste à capter et à éliminer les
agents étrangers grâce à un phénomène appelé phagocytose (Figure 2).

Une agression tissulaire, qu’elle soit produite par un traumatisme, par des agents
infectieux, certaines radiations ou l’injection de certaines substances ou autre
entraîne :

1. Une vasodilation des vaisseaux sanguins avec une augmentation du débit local et
une modification de la perméabilité vasculaire. Cette dernière est souvent
associée à une altération des cellules endothéliales des capillaires, à l’origine de
l’adhésion des cellules phagocytaires à l’endothélium : c’est la margination.

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L’augmentation locale du diamètre des capillaires sanguins conduit à une accélération
du flux de leucocytes au site de l’infection qui se traduit par la chaleur et la rougeur
observées de façon caractéristique lors de l’inflammation.

2. Une diapédèse au cours de laquelle les leucocytes s’infiltrent entre les cellules
endothéliales et perforent la membrane basale dont la continuité est ensuite très
vite rétablie. Après avoir adhérée à la paroi vasculaire, les polynucléaires
neutrophiles passent à travers les vaisseaux dans les espaces extravasculaires
(tissu conjonctif avoisinant).

Ce processus met en jeu des interactions entre les neutrophiles et les cellules
endothéliales réalisées grâce à des molécules dites d’adhésion comme ELAM-1
( endothelial leucocyte adhésion molecule-1), VCAM-1 (vascular cell leucocyte
adhésion molecule-1) , ICAM-1 (intercellular adhésion molecule-1) , ce qui va accentuer
les phénomènes d’extravasation et de margination des cellules et des protéines
plasmatiques vers les tissus lésés.

La distension des tissus va induire la formation d’un œdème et provoquer une


hyperpression sur les terminaisons nerveuses locales. Ainsi s’explique les sensations
de tuméfaction et de douleur.

3. Un chimiotactisme
Aux polynucléaires neutrophiles, arrivés par diapédèse à partir des vaisseaux
sanguins, vont se joindre les macrophages. Les cellules phagocytaires seront attirées
ensuite vers le site de l’inflammation : c’est le chimiotactisme.

Cette attraction est due à des molécules d’origine tissulaires (leucotriènes)


libérées par les membranes cellulaires lésées, d’origine microbienne
(lipopolysaccharides, polysaccharides) ou encore d’origine sérique, essentiellement
certaines fractions du complément en particulier les fractions C3a et C5a et
certaines chimiokines comme l’IL-8.

4. La phagocytose
La phagocytose se déroule dans les tissus. Elle est réalisée par les cellules
phagocytaires. Elle comporte quatre étapes

 Une phase de reconnaissance : Les cellules phagocytaires via leurs récepteurs


membranaires PRR reconnaissent les PAMP présents à la surface des micro-
organismes.

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 Une phase d'adhésion, au cours de laquelle les phagocytes adhèrent fortement à
l'agent étranger, se déforment et émettent des prolongements, les pseudopodes,
qui emprisonnent la particule.

La particule étrangère peut être exceptionnellement phagocytée directement. Elle


est recouverte par les opsonines, substances plasmatiques qui facilitent la
phagocytose (CRP, fibronectine et C3b) et pour lesquelles les phagocytes disposent
de récepteurs.

 une phase d'ingestion, pendant laquelle la particule est progressivement incluse


dans le phagocyte. Elle est enfermée à l'intérieur du cytoplasme, dans une
vésicule de phagocytose, le phagosome.

 une phase de digestion, qui correspond à la fusion du phagosome avec des


lysosomes, formant ainsi le phago-lysosome. La digestion sera réalisée par
différents mécanismes : acidification, hydrolyse par des enzymes hydrolytiques
(lysozyme, protéase), production de dérivés toxique de l’oxygène (ions
superoxydes) et de dérivés nitrés.

II.1.2.1 Les MEDIATEURS DE L’INFLAMMATION


La réaction inflammatoire se développe suite à la libération de médiateurs par
différentes cellules. Elles sont déclenchées par le signal « danger ».

II.1.2.1.1 LES MEDIATEURS PREFORMES :


Certains médiateurs, stockés au niveau cellulaires, sont libérés immédiatement en
réponse au signal « danger ». Les médiateurs les plus importants sont :

 L’histamine, stockée dans de nombreuses cellules (basophiles, mastocytes,


monocytes, plaquettes), est libérée après stimulation par les anaphylatoxines (C3a,
C5A) et par certains produits bactériens (LPS). Elle augmente la perméabilité
vasculaire par contraction des cellules endothéliales. Elle a aussi un effet
chimiotactique sur les polynucléaires neutrophiles.
 La sérotonine, stockée dans les plaquettes, au niveau du système nerveux
central, augmente la sensibilité des macrophages aux facteurs chimiotactiques.
 Les kinines interviennent dans les phases précoces de l’inflammation en
induisant une vasodilatation et une augmentation du débit sanguin et de la
perméabilité vasculaire.

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Figure 2 : MECANISME DE LA PHAGOCYTOSE

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 La bradykinine, responsable de douleur par interaction avec les récepteurs
spécifiques sur les neurones sensoriels, agit avec la plasmine en activant la fraction
C2 du complément, ce qui amplifie la réaction inflammatoire.

II.1.2.1.2 LES MEDIATEURS NEOFORMES :

 LES MEDIATEURS LIPIDIQUES DERIVES DES PHOSPHOLIPIDES


Des médiateurs cellulaires d’origine membranaire sont libérés lors des
phénomènes inflammatoires. Sous l’action de la phospholipase A2, les produits du
métabolisme de l’acide arachidonique sont libérés :

- soit par la voie de la cyclo-oxygénase (thromboxane A2 prostacycline


prostaglandines). La synthèse de prostaglandines (PGE2, D2, F2α) va augmenter
la perméabilité vasculaire, la sensibilité à la douleur et la température
corporelle.

- Soit par la voie de la lipo-oxygénase (leucotriènes LTB4). Les leucotriènes


constituent des médiateurs à action chimiotactique puissante.

Un autre médiateur cellulaire le PAF acether ( platelet activating factor) est


produit. Tout en étant le plus puissant des agrégants plaquettaires connus, il a aussi
une action chimiotactiques pour les polynucléaires neutrophiles et active les
phagocytes.

 LES CYTOKINES
Les cytokines sont de petites molécules secrétées par les cellules, en réponses
à un signal d’activation. Elles jouent un rôle dans la communication intercellulaire.
Les cytokines pro-inflammatoires (IL-1, le TNFα et l’IL-6) jouent un rôle
prépondérant dans la régulation des fonctions des cellules phagocytaires. Elles
interviennent en particulier dans les phénomènes d’adhérence à l’endothélium, du
chimiotactisme, de la phagocytose et de l’activation des systèmes lytiques. Elles sont
capables d’induire la production de nombreux facteurs pro-inflammatoires tels que les
prostaglandines, les leucotriènes, le PAF, des protéases et des radicaux libres (anion
superoxyde, Monoxyde d’azote), qui en retour peuvent moduler la production de
cytokines pro-inflammatoires.

 LES CHEMOKINES
Les chemokines (l’IL-8, la MCP-1, MIP-1 et RANTES) interviennent aussi dans la
réponse inflammatoire et essentiellement en attirant des polynucléaires neutrophiles.
L’IL-8 est produite par de nombreuses cellules (épithéliales, endothéliales,

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monocytes, hépatocytes, NK) sous l’action de l’IL-1, du TNFα, du PAF acether ou du
LPS. Elle induit l’adhérence des polynucléaires neutrophiles aux cellules endothéliales
en induisant l’expression des β2 intégrines sur les polynucléaires neutrophiles. L’IL-8
induit aussi la dégranulation des polynucléaires neutrophiles, permettant ainsi une
activité enzymatique amplifiée et un rôle phagocytaire accru. Elle augmente la
perméabilité vasculaire et co-stimule la sécrétion des leucotriènes LTB4. Elle joue
ainsi un rôle clef dans l’inflammation.

II-1.3. LES CELLULES NK ET LA CYTOTOXICITE INNEE


Les cellules NK (Natural Killer) sont capables de détruire spontanément, sans
reconnaissance spécifique, des cellules cancéreuses ou infectées par un virus ou par
une bactérie. Elles ne sont capables ni d’adhérer, ni de phagocyter (à la différence
des polynucléaires et des monocytes/macrophages). Ces cellules n’ont pas de
récepteurs spécifiques de l’antigène, elles ont cependant des récepteurs pour l’IFN,
l’IL1 et l’IL2 et le fragment Fc des IgG. (VOIR TD)

II.2. LES FACTEURS HUMORAUX

II.2.1- LES ANTICORPS DITS NATURELS


Ce sont des anticorps existant dans le sérum d’individus normaux en dehors de
toute immunisation spécifiques d’origine infectieux ou vaccinale. Les anticorps
naturels (IgM) sont produits par l’individu lui-même en nombre et en concentration
croissante pour atteindre un maximum à la fin de la période de croissance. Leur
synthèse peut résulter de la résorption intestinale d’antigène de la flore bactérienne
normale ou des aliments ingérés.

II.2.2 LE COMPLEMENT
Le complément regroupe un grand nombre de protéines plasmatiques (~30)
distinctes réagissant les unes avec les autres en une cascade protéolytique complexe.
Ces protéines médient la protection contre l’infection microbienne. Ce complexe
humoral existe indépendamment de toute stimulation et joue un rôle essentiel dans la
défense de l’organisme, favorisant l’initiation de l’inflammation par l’activation directe
des mastocytes, le chimiotactisme des polynucléaires, l’opsonisation des pathogènes,
la phagocytose. Il intervient surtout dans les phénomènes de cytolyse ou de
bactériolyse (cf. chapitre «complément»).

II.2.3 LES INTERFERONS (IFN)


Ils constituent une famille de glycoprotéines, synthétisés par les cellules
eucaryotes en réponses à une infection virale ou à des inducteurs divers. A l’intérieur
d’une même espèce, il existe une variété d’IFNs. On distingue 02 types d’IFNs : IFN
de type I (IFN-α et IFN-β) et IFN de type II (IFN-γ). Ces protéines sont capables

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de conférer à toutes les cellules d’espèce homologue, une protection contre la
multiplication des virus. Une fois synthétisé, l’IFN est excrété dans le milieu
extracellulaire ou il va interagir avec les cellules non encore infectées et induire chez
celle-ci une résistance à l’infection virale.

II.2.4 LES PROTEINES DE LA PHASE AIGUË DE L’INFLAMMATION


Ce sont des protéines sériques dont la concentration augmente fortement lors
des réactions inflammatoires. Elles jouent un rôle important dans la protection non
spécifique contre les micro-organismes. Les principales protéines de la phase aiguë
sont : La protéine C réactive (CRP), la protéine amyloide A sérique (SAA) et la
mannose Binding Protein (MBP).

Cette production accrue des protéines de la phase aiguë est la conséquence de


la stimulation des hépatocytes par la libération d’IL-1, d’IL-6 et du TNF-α par les
macrophages et les cellules NK. L’IL-6 est la principale cytokine de la production des
protéines de la phase aiguë.

II.2.4.1 LA C REACTIVE PROTEIN(CRP)


La CRP fait partie des PRR solubles. Elle joue le rôle d’opsonine et d'activateur
du complément en se fixant sur les différents germes. Elle est utilisée en tant que
marqueur de l’inflammation aigue. En effet sa concentration augmente de 1000 fois
lors d’une inflammation. Le taux de CRP se normalise dès que le processus
inflammatoire est contrôlé.

II.2.4.2 LA MANNOSE BINDING PROTEIN (MBP)


Elle a aussi un rôle d’opsonine en se fixant sur des résidus mannose présent à la
surface des bactéries, et permet ainsi l’activation du complément.

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