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Cours n° :1 d’immunologie 2LSP Assurée par Mme BENZITOUNI.

A PEPM INFSPMB

INTITULÉ DE LA MATIÈRE : Immunologie


SEMESTRE : III

Plan :

1. Définition d’immunologie

2. L’immunité

3. Les organes lymphoïdes

4. Cellules

5. Les différents types d’immunité

6. Immunité Innée ou naturelle

7. Immunité Acquise ou adaptative

8. Les Antigènes

8.1. Origine des Ag

8.2. Taille et organisation

8.3. Utilisation pratique des Ag

8.4. Immunogénicité / Antigénicité

Les haptènes et Les adjuvants

9. Les molécules

9.1. Les immunoglobulines

L’immunologie :

1. DEFINITIONS :

Spécialité de la biologie qui étudie la structure et le fonctionnement d’un système physiologique


appelé « Système Immunitaire » qui joue un rôle essentiel dans la protection de l’organisme contre
les agents extérieurs par la mise en place d’un état d’immunité.

2. L’immunité :

L’ensemble des mécanismes biologiques permettant à un organisme:

Reconnaître et de tolérer ce qui lui appartient en propre : le soi.

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Reconnaître et de rejeter ce qui lui est étranger : le non soi (Antigène Ag : les substances
étrangères ou les agents infectieux, les propres constituants altérés (cellules tumorales).

2. ORGANISATION DU SYSTÈME IMMUNITAIRE :

Le système immunitaire est constitué des organes lymphoïdes, des cellules et les molécules

(Immunoglobulines, systèmes du complément, interférons, interleukines).

2.1. Les organes lymphoïdes :

2.1.1 Les organes lymphoïdes primaires :

Représentés par LA MOELLE OSSEUSE ET LE THYMUS :

Apparaissent tôt dans la vie embryonnaire.

- Leur développement est donc indépendant de toutes stimulations antigéniques.

Ils sont le site de différentiation et maturation des cellules immunocompétentes (LT, LB) et
d’élimination des lymphocytes auto-réactifs.

Chez les mammifères, les cellules T viennent à maturité dans le thymus et les cellules B dans le foie
fœtal et dans la moelle osseuse après la naissance.

2.1.2 Les organes lymphoïdes secondaires :

Représentés par LES GANGLIONS LYMPHATIQUES, LA RATE, LES TISSUS


LYMPHOÏDES ASSOCIENT AUX MUQUEUSES. Leur développement est plus tardif.

Figure n°1: les organes


Lymphoïdes

- N’atteignent leur vrai développement qu’après la naissance: après stimulations antigéniques.

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- Lieu de rencontre et de contact entre antigène et cellules

Effectrices : Siège de la réponse immunitaire

Ils sont le site de la réponse adaptée des lymphocytes matures à l’Ag étranger.

Réparties dans toutes les zones par lesquelles peut pénétrer un antigène

La rate, les ganglions lymphatiques, les amygdales et les amas de cellules lymphoïdes situés sur les
muqueuses des voies digestives, respiratoires, génitales et urinaires.

C’est habituellement dans ces organes périphériques que les cellules sont appelées à réagir RI
3. Les cellules impliquées dans la défense de l’organisme :

Les cellules de l’immunité innée :

Les cellules phagocytaires

Les cellules NK

Les cellules de l’immunité adaptative:

Les cellules dendritiques

Les lymphocytes T

Les lymphocytes B

3.1. LES CELLULES PHAGOCYTAIRES :

La Phagocytose: Mot grec, phagein « manger » et kytos « cellule », c’est un mode défense de
l’organisme réalisé par certaines cellules spécialisées du système immunitaire innée : les
phagocytes :

Les polynucléaires neutrophiles

Les Macrophages.

a. Le polynucléaire neutrophile

C’est une cellule phagocytaire de fin de lignée, matures, non proliférantes à courte durée de vie en
dehors de la MO, représente 60 – 70% des leucocytes sanguins.

Elle mesure entre 10 - 12m, contient un noyau segmenté, cytoplasme abondant en granules
(Enzymes : Myélopéroxydase, Collagénaes, Elastase).
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Rôle:

Phagocytose

Libération de médiateurs de l’inflammation

3.1.2. Répartition des polynucléaires neutrophiles

Les PNN se répartissent en :

Le secteur de réserve : Au niveau de la Moelle osseuse.

Le secteur circulant : le seul mesuré directement lors de la prise de sang pour numération sanguine.

Le secteur marginal : les PNN sont plaqués contre les parois des vaisseaux surtout dans la rate, le
foie et les poumons. Ces PNN sont fonctionnels et immédiatement mobilisables.

Ce secteur n'est pas mesurable alors qu'il représente une quantité égale au secteur circulant.

Devenir du polynucléaire neutrophile:

En absence de stimulus inflammatoire : Apoptose en 6 à 10 h

En présence de Stimulus inflammatoire : Les PNN sont les premières cellules qui arrivent au
niveau d’un foyer inflammatoire. Leur recrutement se fait par des facteurs chimio

attractants.

Les Polynucléaire (granulocytes)

Les Polynucléaire Basophiles sont les moins nombreux et jouent un rôle essentiel dans
l’allergie. En effet, lorsqu’ils rentrent en contact d’allergènes ils déversent le contenu de
leurs granulations, ont l’histamine qui active la réaction inflammatoire.

Les Polynucléaire (granulocytes) :

Les Polynucléaire éosinophiles ou acidophiles

Ont une action antiparasitaire en déversant sur eux le contenu de leurs granules, et jouent
un rôle mineur dans l’allergie

b. Les macrophages

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Les monocytes : Sont exclusivement sanguins, mesure entre 9 - 15 mm de diamètre

• Dérivent de la cellule souche hématopoïétique.

• 500 à 1000 par mm3 de sang.

• Contient un noyau réniforme et homogène

• Circulent dans le sang pendant 8h puis migrent dans les tissus pour se différencier en
macrophages

• Les monocytes comme les autres globules blancs participent aux défenses spécifiques de
l’organisme

• Ils ont le rôle de protéger et de défendre l’organisme contre les bactéries, les substances
étrangères, les virus, les parasites, toxines et les cellules tumorales

Les macrophages :

• Ils ont une morphologie variée en fonction de leur tissu de résidence 20 – 25 µm de diamètre
(parfois jusqu’à 70 µm)

• Présentent un plus grand nombre d’organites par rapport aux monocytes

• Expriment des récepteurs pour les micro-organismes(TLR), pour les cytokines, pour les
immunoglobulines, les fractions du complément et pour les molécules CMH classe I et II.

• Elles produisent des enzymes protéolytiques : Collagénaes, élastase, des facteurs


chimiotactiques, des métabolites de l’acide arachidonique , des radicaux libres, des facteurs
de croissance, des facteurs de coagulation, et des cytokines (IL-1, IL6, TNF).

Fonction principale : la phagocytose et la présentation de l’antigène.

La phagocytose:

• -Reconnaissance et Adhésion:

• L’opsonisation : Facilitation de la phagocytose via :

• Récepteur du fragment Fc des immunoglobulines (RFc des Ig).

• Récepteur pour les fragments du complément (C3b et C4b).

• -Ingestion et formation des phagosomes :

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• Formation de pseudopodes, formation d’un phagosome puis d’un phagolysosome.

• Le microorganisme est détruit par les enzymes hydrolytiques apportées par les lysosomes.

• Les débris cellulaires sont libérés par exocytose.

Figure n°5 : Les étapes de la phagocytose

Présentation des antigènes par les macrophages

• -Les peptides issus de la dégradation de l’Ag sont présentés aux LT par les molécules du
CMH.

• - Les AC produits facilitent la phagocytose : opsonisation.

• - L’IFNγ produit active les macrophages :

• * Augmente l’expression des molécules HLA I et II

• * Accroît le métabolisme oxydatif.

• * Potentialise la production des cytokines par les macrophages.

LYMPHOCYTES NK:

- Elle provient de la moelle osseuse et font partie du système immunitaire inné. Les cellules
NK constituent le troisième type de lymphocytes (Précurseur médullaire commun aux LT et
LB). Et sont essentiellement circulantes

- Ce sont des grands lymphocytes contenant des granules riches en perforines et granzymes,
libérées lors de la phase effectrice de la cytotoxicité.

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- Ils n’expriment pas le récepteur spécifique de l’antigène des LT (TCR/CD3), ni
l’immunoglobuline membranaire des LB.

- Les cellules NK sont prêtes à protéger le corps avec une réponse immunitaire rapide :

- De cytotoxicité (d’où leur nom de NK).

- De production de cytokines/chimiokines recrutant /activant cellules non spécifiques (PNN,


Macrophage) et LT.

a. Cytotoxicité : Ce mécanisme se déroule en 2 étapes :

-Reconnaissance des cellules ciblent.

-Destruction des cellules ciblent.

Reconnaissance des cellules cibles :

Les cellules NK reconnaissent leur cible de façon non restreinte au CMH, contrairement
aux lymphocytes T CD8+ cytotoxiques.

L’activation des NK répond à une Notion d’équilibre : Balance entre

• Récepteurs inhibiteurs (tolérance au soi)« KIR » ligand = CMH-I.

• Récepteurs activateurs (lyse cible).

Ce n'est pas l'absence de molécules du CMH de classe I qui déclenche l'activation des
lymphocytes NK mais la présence de ligands activateurs non compensée par des signaux
inhibiteurs suffisants.

Fig. Cellules tueuses


Naturelles NK

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b. Mécanismes effecteurs

* Lyse de la cible selon 4 systèmes :

- ADCC : cytotoxicité cellulaire dépendante des Ac

• La cible est reconnue par Ac.

• Complexe cellule cible / Ac reconnu via la partie Fc par un Fc-R de la NK.

• Déclenchement de la lyse / dégranulation.

• - Perforine-granzyme.

• - Récepteur de mort cellulaire Fas/FasL.

• * Synthèse de cytokines :

• - Activation MΦ et des DC.

• * Synthèse de chimiokines inflammatoires

c) Les cellules dendritiques:

• Font partie du système immunitaire. On les trouve dans le sang, les muqueuses et les
organes lymphaoides, à savoir la moelle osseuse et le thymus.

• Ce sont des cellules présentatrices d'antigènes dites professionnelles car ce sont les seules
cellules capables d’activer un lymphocyte T naïf.
• Elles sont impliquées dans l’initiation, l’orientation et le maintien de la réponse immunitaire,
occupant une place charnière entre la réponse immunitaire innée et adaptative.
• Elles sont dérivées de la cellule souche hématopoïétique.
• La localisation des cellules dendritiques : permet une capture et une présentation antigénique
optimale.
Fonctions des cellules dendritiques :
• Capture de l’Ag : des agents infectieux tumeurs, nécrose tissulaire
• Maturation : La CD internalise l'antigène et commence sa maturation, qui se caractérise par
des :
• *MODIFICATIONS MORPHOLOGIQUES : apparition de dendrites.

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*MODIFICATIONS PHÉNOTYPIQUES : expression de différents récepteurs de chimio
kinés comme le CCR7 qui permet leur migration vers les zones lymphoïdes, expression des
molécules du HLA de classe I et II et les molécules de co-stimulation (CD80, CD86, CD40).
- Migration des cellules dendritiques : Les DC gagnent les ganglions via les lymphatiques
afférents et portent alors le nom de cellule voilée. Arrivées au niveau du ganglion
lymphatique, elles se localisent au niveau du para cortex ou elles se transforment en DC
interdigitée.
-Présentation de l’antigène : Les lymphocytes T reconnaissent l’Ag sous forme de peptides
*Etape de dégradation de l’Ag : Processing ou apprêtement. Il existe principalement 2
voies :
-La voie des antigènes endogènes : Les molécules HLA de classe I présentent le plus
souvent des peptides dérivés
Par protéolyse de protéines endogènes synthétisées par la cellule présentatrice d'antigène,
qu'il s'agisse de
Constituants naturels de la cellule ou de protéines virales ou encore d'antigènes tumoraux.
La présentation de ces peptides se fait aux lymphocytes TCD8+.
-La voie des antigènes exogènes : les Ag endocytés par la CPA (Ag Exogènes), s'associent,
après dégradation enzymatique aux molécules HLA II. Le complexe molécule HLA II –
peptide sera présentée aux lymphocytes T CD4+.
-Activation des lymphocytes Th : La cellule dendritique interagit avec le lymphocyte T pour
induire le développement d'une réponse immunitaire spécifique. Elle joue également un rôle
important dans l'orientation de la réponse immune vers la voie TH1 ou TH2.

Les lymphocytes B:

Chez l’homme les lymphocytes B arrivent à maturité dans la moelle osseuse ils sont
caractérisés par la présence d’un BCR qui leurs permettent de reconnaitre des fragments
antigéniques

Le lymphocyte B est responsable de l’immunité humorale, qui vise à produire les


anticorps spécifiques de l’agent pathogène.

Les lymphocytes T : est responsable de l’immunité cellulaire, qui vise à détruire les
cellules pathogènes, que ça soit des bactéries ou cellules cancéreuses Les lymphocytes T sont
des cellules lymphoïdes qui dérivent de la cellule souche hématopoïétique (CSH), et se
développent au niveau du thymus à partir d’une progéniture lymphoïde. C’est dans le thymus

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que les lymphocytes T acquièrent un récepteur de surface spécifique de l’antigène (TCR), et
sont éduqués à reconnaitre le soi et le tolérer et le non soi et le rejeter.

On distingue plusieurs types des lymphocytes T :

Les LT CD8 qui ont comme destinée leur évolution en LT cytotoxique

Les LT CD4 qui donneront des LT helper (ou auxiliaires) qui ont un rôle de régulation de
la réponse immunitaire adaptative par activation d’autres cellules immunitaires

Elles reconnaissent l’Ag dans le cadre d’une présentation par les CPA et en association avec les
molécules du CMH.

Développement, maturation des LT : Les progénitures thymiques migrent de la MO vers le thymus


et pénètrent via les HEV au niveau de la jonction cortico-médullaire et migrent vers le cortex.

Parallèlement à l’évolution phénotypique les thymocytes synthétisent par réarrangement des gènes
les chaînes du TCR.

En fonction du degré de maturation on distingue plusieurs stades de maturation thymocytaire :

Une phase de Thymocytes Doubles Négatifs(DN) :

DN1 : CD3-, CD4-, CD8-, les Gènes du TCR sont en configuration germinale

DN2 : CD3-, CD4-, CD8-, début des réarrangements δ et γ, les gènes β sont en configuration
germinale.

DN3 : CD3-, CD4-, CD8-, les réarrangements δ et γ sont achevés et les réarrangements des gènes β
entamés

Une phase de Thymocytes Doubles Positifs (DP) : Expression du TCR (αβ) CD3+, CD4 +,
CD8+, avec arrêt des réarrangements des gènes du TCR. à ce stade de maturation un processus
fondamental survient : c’est la sélection positive (au niveau du cortex)

Des antigènes du soi sont présentés par les cellules épithéliales corticales aux thymocytes DP via les
molécules HLA :

Les cellules sauvegardées seront simples positives pour le CD4 ou pour le CD8, Elles
poursuivent leurs maturation et passent dans la médullaire.

Cellules circulantes

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Nom Site de production Principales fonction

Polynucléaires : Moelle osseuse PNN :


-Neutrophiles Phagocytose
-Libération de médiateurs de
-Basophiles l’inflammation
PNB :
-Eosinophiles -Participation des
réactionsd’hypersensibilité type
I
PNE :
-Destruction des parasites
-Participation des réactions
d’hypersensibilité type I

Lymphocytes : Moelle osseuse • LB :


• LB MO puis Thymus -Reconnaissance spécifique de
• LT auxiliaires(Th) MO puis Thymus l’AG par le BCR
• LT -Présentation de l’Ag aux LTh
cytotoxiques(CTL) par les molécules HLA
-Différenciation en plasmocytes
sécréteurs d’AC
• Th :
• -Sécrétion de cytokines
(après activation).
• CTL :
-Destruction directe et
spécifique des cellules infectées
ou tumorales (restriction par le
CMH)
• Lymphocytes Moelle osseuse Lyse non spécifique des
NK cellules infectées par les virus
ou des cellules tumorales

• Monocytes Moelle osseuse Même fonction que les


macrophages tissulaires

Cellules non circulantes

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5. LES DIFFERENTS TYPES D’IMMUNITE:

L’organisme dispose classiquement de deux systèmes de défense

Non spécifique: de l’antigène, c’est-à-dire qu’une même cellule ou une même molécule peut
indifféremment agir sur plusieurs antigènes différents : immunité non spécifique ou naturelle ou
innée

Spécifique: de l’antigène, fait intervenir un système de reconnaissance précis entre l’antigène, les
cellules et les molécules impliquées : immunité spécifique ou acquise ou adaptative

6. Immunité Innée ou naturelle:

L’immunité innée constitue le seul moyen de défense chez 95% des êtres vivants et les 5% restant
dispose des deux systèmes.

L'immunité innée: constitue la première ligne de défense et fournit une réponse immédiatement
recru table en attendant que l'immunité acquise devienne opérationnelle.

Cette immunité est particulièrement efficace car elle protège à 99,9% du risque infectieux.
Cependant, parfois, elle est débordée et ne suffit plus à éliminer l’agent infectieux, c’est alors
l’immunité adaptative: qui prendra le relais

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En outre, ces deux composantes réunies, débarrassent l’organisme de 99.99%.

C’est une immunité conservée entre les espèces. Elle doit distinguer entre le « soi » et le « non-soi »
infectieux. Elle est caractérisée par l’absence de mémoire immunologique

Les moyens de défense de L’immunité innée : Défenses de la peau et des muqueuses :

-Barrière physique :

Élimination des bactéries avec mucus par cils vibratiles (muqueuse respiratoire)

Flux urinaire, sécrétion lacrymale

-Barrière chimique :

Le PH acide du milieu inhibe la multiplication bactérienne au niveau de l’estomac, de l’urine

…. Sécrétion de produits antibactériens dans les mucus : lysozyme, lactoferrine (fer, prive la
bactérie de ce nutriment essentiel à sa multiplication)

-Barrière biologique : Existence de flores microbiennes commensales

S’oppose à l’implantation de bactéries pathogènes

La barrière cutanéo-muqueuse : une protection physique assurée par la peau : comme il existe la
protection biologique assurée par les muqueuses qui abritent une importante flore commensale dont
le rôle est de résister à l’infection.

L’inflammation : C’est un ensemble de réactions vasculaires et cellulaires qui se produisent lors de


l’introduction d’un élément étranger dans l’organisme. Elle se manifeste par quatre signes
cliniques : douleur, chaleur, rougeur et œdème –

La phagocytose : elle est assurée à la suite de réactions inflammatoires locales, par différentes
cellules : polynucléaires, macrophages tissulaires….

La fièvre : Son rôle est d’inhiber la multiplication bactérienne.

7. Immunité Acquise ou adaptative :

C’est une immunité qui nécessite du temps.

Elle est spécifique de l’agent causal.

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Caractérisée par une mémoire immunologique : La réponse à un antigène vu pour la seconde fois,
est plus rapide, plus ample et plus efficace.

Elle est spécifique ; cette spécificité est due à des molécules qui « reconnaissent » des composants
structuraux, d’un antigène donné, appelés déterminants antigéniques ou épitopes, ces molécules
sont :

1. Les immunoglobulines (Ig) membranaires (BCR : B cell Receptor) au niveau des lymphocytes
B ou Ig sécrétées.

2. Le TCR (T cell Receptor) récepteur à l’antigène des lymphocytes T.

CONCLUSION :

La réponse immunitaire joue un rôle bénéfique dans l’élimination des pathogènes, retrouvés dans
notre environnement.

L’immunité non spécifique est fondamentale, car elle permet l’élimination de 99% des agents
agresseurs.

L’immunité adaptative, a toute son importance dans la mesure où elle prend le relais de l’immunité
innée dans le cas où le pathogène développe des mécanismes d’échappement.

Des relations très étroites, existent entre les deux types d’immunité.

8. Les Antigènes :

Les Antigènes (Ag) sont des molécules reconnaissables par le système immunitaire de manière
spécifique, et sont responsables de la nature et des modalités des réponses immunitaires.

L’antigène est une mosaïque d’épitropes : c’est une structure reconnue par un récepteur spécifique
(paratope) Les antigènes sont soit :

* Naturels :-Agents infectieux, Ag d’environnement, Ag alimentaire

* Artificiels ou synthétiques: -vaccins, allergènes

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Figure n°7: Antigène

8.1. ORIGINE DES Ag:

*Xénoantigènes = Ag étranger à l’espèce :

*Virus : virus de l’influenza (grippe) (Hémagglutinine), virus de l’hépatite B(HBs), VIH (GP120)

*Bactéries : Entérobactéries (Ag de surface (flagelle, pili), Mycobactéries (peptidoglycane)

*Parasites : grande variation d’antigène (liée au cycle parasitaire) ; Leishmania (protéines de


surface (Gp63, LPG))
*Levures : Candida albicans.

Allo antigènes = molécules variables selon les individus d’une même espèce

*Ag de groupe sanguin (système ABO)

*Ag leucocytaires (système HLA)

Néo antigènes = Ag normalement non exprimés dans l’organisme

*Ag induits (tumeurs)

Auto antigènes = antigènes du soi, qui stimule le système immunitaire, et peut provoquer une
maladie auto immune.
8.2. TAILLE ET ORGANISATION :

Ag solubles : Molécules libres en solution (Protéines, Polysaccharides, Haptènes).

Ag particulaires : Ensemble d’Ag soluble organisés en super structure et/ou excrétés.

Ag cellulaires : GR, cellules eucaryotes (Structure de membranes, secrétées ou intracellulaires).

Ag viraux : protéines (capside, enveloppe).

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Ag bactériens : Structuraux (protéines, lipides, polysaccharides, LPS), Secrétés : enzyme, toxines.

Ag fongiques : champignons.

DIFFERENTES VOIES DE PENETRATION DE L’Ag:

La voie d’administration dicte le lieu de capture de l’ag par les cellules immunocompétentes.

Lors d’une immunisation par voie intradermique(ID), sous cutanée(SC) ou intramusculaire(IM)


l’Ag est retrouvé dans les ganglions régionaux.

Lors d’une immunisation par voie intraveineuse (IV) l’organe lymphoïde sollicité est surtout la rate.

Les meilleures voies pour une RI optimale, notamment une bonne production d’anticorps, sont les
voies SC, IM et ID.

8.4. Immunogénicité / Antigénicité :

Immunogénicité = capacité d’un Ag à induire une réponse immunitaire.

Les Facteurs responsables de l’immunogénicité sont:

Facteurs liés à l’antigène :

-Propriétés physicochimiques :

Nature chimique, Taille (> 5000 Da), Structure macromoléculaire, Sensibilité à l’apprêtement.

- Modalités d’administration :

Dose (tolérance à forte et faible dose), Voie d’administration, Association aux adjuvants.

Facteurs liés à l’hôte : L’immunocompétence (intégrité, maturité du système immunitaire),


L’expression des gènes du CMH.

L’antigénicité: capacité d’un épitope à se lier à un anticorps ou à un récepteur.

L’antigénicité est basée sur une complémentarité structurale donnée mais n’exclut pas des réactions
croisées.

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Déterminants Antigéniques :

Ce sont des structures limitées, appelées déterminants antigéniques, qui sont capables de se lier de
manière spécifique avec le site complémentaire de la molécule de reconnaissance (paratope).

Les antigènes possèdent habituellement a leur surface un grand nombre de déterminants, qui
peuvent être différents les uns des autres, chacun étant capable d’induire la production d’un AC
spécifique.

Figure n°

LES HAPTENES :

Substance chimique reconnu par le SI mais n’induisant pas une réponse immune)

Ce sont des Ag incomplet non immunogénique avec une petite taille (<1000 daltons)

Ils correspondent à un seul épitope donc il est antigénique mais pas immunogénique.

Sa liaison avec une molécule porteuse (carrier) -> Ag immunogène.

Exemples d’haptènes: métaux, médicaments, hormones, peptidiques ou stéroïdes

LES ADJUVANTS: (sels d’aluminium)

Ce sont des substances inertes (chimiquement inactive), non immunogène qui stimulent la réaction
immunitaire, lors de leur administration simultanée avec l’Ag, en favorisant une réaction
inflammatoire.

Ils transforment les Ag solubles en matériel particulaire, ce qui favorise leur captation par les CPA
et leur libération plus lente par ces dernières.

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• Tout ceci aboutit a augmenter le temps de contact entre l’Ag et les cellules
immunocompétentes

8.5. UTILISATION PRATIQUE DES Ag:

En diagnostic : Nombreuse préparations servant a : préparer des AC spécifiques indispensables au


dosage, détection, identification d’Ag.

Détection, identification, dosage d’Ac spécifiques.

En thérapeutiques :

Vaccins : préparés ou recombinés : Ag solubles ou particulaires, vivants/atténués, tués ou modifiés.

Allergènes : ce dont on est allergique (molécule étrangère).

Les molécules : IMMUNOGLOBULINES

9. LES IMMUNOGLOBULINES :

Les immunoglobulines appartiennent a une famille de protéines globulaires : « globulines », elles


sont largement représentées dans les sérums et liquides biologiques (LCR, urines, sécrétions des
muqueuses).

Elles sont produites par les Ly B et les plasmocytes qui en dérivent l après stimulation antigénique

Elles sont présentes à la surface des lymphocytes B dont elles constituent les récepteurs spécifiques
pour l’Ag ou elles impliquées dans la reconnaissance spécifique des Ag.

Plus de 1011 variétés d’anticorps pouvant être synthétisées en réponse aux nombreuses stimulations
antigéniques auxquelles est soumis chaque individu.

Elles sont classées selon la nomenclature internationale reconnue par l’OMS en

5 classes grâce aux différentes méthodes d’exploration des protéines plasmatiques :

IgG, IgA, IgM, IgD, IgE. Existent sous la forme :

→ Membranaires, Situées à la surface des lymphocytes T et B. Le récepteur des lymphocytes T est


appelé TCR (T cell receptor), celui des lymphocytes B est appelé BCR (B cell recetpor).

→ Solubles = les immunoglobulines

Ce sont les effecteurs de l’immunité spécifique humorale (= les anticorps).

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On emploie le terme d’immunoglobuline quand on s’intéresse à la structure et le terme d’anticorps
quand on s’intéresse à la fonction.

Fig. n°10Structure des Ig

9.1 STRUCTURE DES IMMUNOGLOBULINES:

La variété extraordinaire de leur spécificité anticorps, Les Ig possèdent en commun, une structure
de base symétrique en "Y" et pluri caténaire comprenant 4 chaines polypeptidiques:

-Deux chaînes légères identiques "L" (Light) de PM = 23.500 Da et qui peuvent être de deux
types : Kappa (κ) ou lambda (λ)

Deux chaînes lourdes identiques "H" (Haevy) de PM compris entre 50.000 et 80.000 Da

Au niveau de chaque chaine, on retrouve : Une partie NH2 terminale : variable

Une partie COOH terminale conservée appelée région constante

Les chaines lourdes et légères contiennent des ponts disulfures intra- caténaires, chaque pont
permettant la formation d’une boucle peptidique qui représente le domaine.

DOMAINE : chaque région d’homologie (un segment d’environ 110 a.a):VL, CL,

VH, CH1, CH2etCH3/CH4, forme un domaine compact stabilisé par un pont disulfure.

9.1. STRUCTURE DES IMMUNOGLOBULINES :

Les chaines lourdes H

Constant –(CH) n n=3 pour IgG, IgA, IgD

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N=4 pour IgM, IgE.

Les chaines légère L : 1V 1CH

Il existe sur les chaînes lourdes une séquence relativement linéaire appelée : région charnière
(Hinge region), cette région constitue la cible des enzymes protéolytiques et permet à la molécule
d’Ig une certaine flexibilité
9.2. Expériences de Porter e EDELMANE (1959)

La digestion enzymatique Par trois fragments de tailles égales

- 2Fab (fragment antigen binding)

- 1Fc (fragment cristallisable)

La digestion enzymatique Par la pepsine:

- 1F (ab)’2(fragment antigen binding)

- pFC’ (polypeptides issus du clivage du Fc)

9.4. Hétérogénéité des Ig :

Les Ig sont caractérisées par une très grande hétérogénéité qui s’exprime à trois niveaux :

L’ISOTYPIE :

Les caractères isotypiques sont communs à tous les individus d’une même espèce et définissent les
classes et les sous-classes d’immunoglobulines ainsi que les types de chaînes légères.

Les déterminants iso typiques sont portés par les domaines constants des chaînes lourdes et légères.
Il existe :

9 iso types différents pour les chaînes lourdes permettant de distinguer

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5 classes d’Ig : IgG, IgA, IgM, IgE et IgD incluant :

4 sous classes d’IgG : IgG1, IgG2, IgG3, IgG4.

2 sous classes d’IgA : IgA1, IgA2

2 types de chaînes légères : Kappa et Lambda.

Gamma (γ), alpha (α), mu (μ), delta (δ) ou epsilon(ε).

IgG IgA IgM IgD IgE

L’ALLOTYPIE

Les spécificités allotypiques, qui permettent de distinguer les Ig de deux individus ou de groupe s
d’individus au sein d’une même espèce. Sont déterminer par l’ordre d’acide aminé correspondant de
la région constante d’Ig reflètent ces différences.

L’IDIOTYPIE :

Les spécificités idiotypiques sont des déterminants antigéniques qui caractérisent un anticorps
donné chez un individu. Elles sont portées par les domaines variables

Hétérogé
néité des

9.5. Fonctions des immunoglobulines :

Fonction de reconnaissance :

C‘est la fonction anticorps assurée par le fragment Fab.

L’interaction Ac-Ag (impliquant l’épitope sur l’Ag et le paratope sur l’Ac) est basée sur la
complémentarité de structure qui détermine l’affinité de l’anticorps pour l’antigène.

Cette interaction est spécifique mais, il peut exister des réactions croisées :

Un même Ac reconnait un épitope présent sur deux ou plusieurs Ag différents

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- Un même paratope peut se lier avec des affinités différentes à des épitopes de structure
semblable, mais légèrement différents les uns des autres

Fig. n°8Caractéristiques d’Ig:


La production des anticorps:

Les anticorps qui sont le support de l’immunité humorale visent à détruire les germes
extracellulaires et à empêcher la dissémination des germes intercellulaire par trois mécanismes :

1. La Neutralisation : qui empêche la liaison du pathogène aux cellules, première étape


indispensable, Agglutination.

2. L’opsonisation : qui facilite la phagocytose, soit directement par la liaison spécifique aux
récepteurs des FC des immunoglobulines, soit indirectement après dépôt du complément
activé par le complexe immun antigène-anticorps

3. L’activation du complément : qui soit conduit à la lyse des micros –organismes par le
complexe attaque membranaire, soit participe à l’apparition de la réponse inflammatoire.

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Fig.9: Neutralisation

Fonctions biologiques des immunoglobulines :

Liée au fragment Fc des immunoglobulines.

Trois fonctions effectrices essentielles, résultent de l’interaction entre le Fragment Fc des Ig et


d’autres protéines sériques ou des récepteurs membranaires des cellules :

L’activation de la voie classique du complément ;

L’opsonisation ;

La cytotoxicité à médiation cellulaire dépendante des Ac (ADCC).

Les fonctions biologiques des Ig sont liées aux régions constantes des chaînes lourdes qui diffèrent
donc d’une classe à une autre, les différentes classes d’immunoglobulines n’ont pas les mêmes
propriétés fonctionnelles.

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9.6. CARACTERISTIQUES DES DIFFERENTES CLASSES D’Ig :

IgG : la classe la plus abondante du sérum, représente environ 80% des Ig sériques totales (75 à
85%.) Concentration sérique comprise entre 8 et 16 g/l.

C’est une molécule monomérique formée par l’association de deux chaînes lourdes Gamma
identiques entre elles et deux chaines légères identiques entre elles (Kappa ou Lambda)

Les sous classes d’IgG sont au nombre de quatre qui se distinguent entre elles par les déterminants
antigéniques localisés sur la partie constante des chaînes lourdes et le nombre des ponts disulfures
localisés dans la région charnière (deux pour les IgG1 et 4, quatre pour les IgG2 et quinze pour les
IgG3). La sous classe la plus fréquente est l’IgG1 qui représente 70% suivie de l’IgG2 (18%) puis
l’IgG3 (8%) et l’IgG4 (4%).

Fonctions effectrices :

Les IgG: constituent la majeure partie des Ac anti-bactériens et anti-viraux.

Activation du complément : Seules les sous-classes IgG1, IgG2 et IgG3 ont la propriété d’activer le
complément par la voie classique.

Opsonisation : ce phénomène correspond au recouvrement de l’antigène par protéines qui facilitent


la phagocytose.

ADCC : La liaison d’IgG qui a reconnu un antigène sur des cellules cibles (cellule de l’hôte infecté
par un virus par exemple) aux récepteurs du Fc des cellules NK peut provoquer la mort de la cellule
par un processus appelé cytotoxicité à médiation cellulaire dépendante des anticorps (=ADCC).

Le transfert placentaire : les IgG sont les seules Ig à pouvoir traverser la barrière placentaire. Ils
jouent un rôle important dans la protection du fœtus au cours de son développement et après la
naissance

IgA :

Représentent 10 à 15% des Ig totales du sérum, concentration sérique : 2 à 4 g/l

Elles sont essentiellement monomériques dans le sérum, et dimériques (sous forme d’IgA
sécrétoires) dans les secrétions. Cette polymérisation se fait grâce à une chaine polypeptidique

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« J » ainsi qu’une pièce sécrétoire qui assure un rôle fondamental dans la défense des surfaces
muqueuses.

Structure :

Les IgA monomériques : construites (selon le modèle IgG) de 02 chaînes lourdes Alpha identiques
entre elles et 02 chaines légères Kappa ou Lambda.

Il existe deux sous classes : IgA1 (80%) et IgA2 (20%).

Les IgA sécrétoires (IgAs) : Représentent l’essentiel des Ig présentes dans les sécrétions (Salive,
larmes, colostrum, lait, bile, et les sécrétions nasales, bronchiques et intestinales).

Fonctions effectrices :

Toutes les formes d’IgA ne fixent pas le complément par voie classique et ne traversent pas la
barrière placentaire.

Les IgA sériques :

Une grande variété de spécificités a été retrouvée pour les IgA sériques (antibactériens,
antiviraux…).

Les IgA sériques monomériques auraient une action anti- inflammatoire liée à leur capacité de
rentrer en compétition avec les IgG et les IgM et empêcheraient ainsi le déclenchement de la
cascade du complément.

IgA sécrétoires :

- Assurent une importante fonction effectrice au niveau des surfaces des muqueuses qui sont les
principaux sites d’entrée de la plupart des pathogènes car après leur fixation aux pathogènes (virus,
bactéries) empêchent leur fixation sur des récepteurs membranaires exprimés par les cellules
épithéliales, le couple IgA-pathogène est ensuite aisément englobé dans le mucus puis éliminé

3. IgM :
Représentent 5 à 10% des Ig sériques totales. La concentration sérique moyenne est de 2 g/l.
La forme pentamérique présente essentiellement dans le sérum.

L’unité de base est constituée, par deux chaines légères (κ ou λ) et par deux chaînes lourdes Mu
(μ) qui comportent 5 domaines : VH, CH1, CH2, CH3 et CH4.

Les cinq unités monomériques sont disposées

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De telle façon que leur région Fc soient au centre du pentamère et que les Fab soient à la

Périphérie et sont liées entre eux par des ponts disulfures et par à la chaine « J ».

Fonctions effectrices :

Les IgM : les premiers Ac à être synthétisées lors de la réponse immunitaire humorale primaire
assurant une immunité plus efficace par rapport aux autres Ig en raison de la structure pentamérique
qui grâce aux 10 sites possible de liaisons leur permet une grande valence et une liaison aux Ag
multidimensionnels (virus, Globules rouges) et la grande capacité de fixer le complément augmente
leur efficacité pour éliminer les pathogènes. Assurant des fonctions différentes selon qu’ils soient :

Ac dits naturels (anti-A et anti-B des groupes sanguins).

Ac immuns contre les pathogènes.

Auto-Ac (Facteur rhumatoïde, agglutinines froides).

Macromolécules multivalentes constituant un édifice parfaitement adapté à la capture des gros


antigènes, elles sont les plus efficaces pour :

Agglutiner les antigènes corpusculaires (particules) ;

Provoquer une neutralisation ;

Activer le complément par la voie classique

4. IgD :
Ont la même structure générale des IgG, sauf que la chaine lourde est de type Delta constituées de
quatre domaines avec une très longue région charnière de 50 aa.
Ne fixe pas le complément et ne passe pas à travers la barrière placentaire.
Fonctions effectrices :

- Les IgD sont présentes à la surface des lymphocytes B du sang périphérique. Elles constituent, à
ce niveau, (avec les IgM de surface) les récepteurs spécifiques par lesquels ces cellules
reconnaissent les antigènes.
5. IgE :

Structure similaire aux autres Ig avec deux chaines légères Kappa ou Lambda et deux chaines
lourdes de type Epsilon. Les chaînes ε possèdent comme les chaînes μ, cinq domaines dont une
variable.

Présentes dans le sérum à une concentration très faible. Demi-vie courte : 2 à 3 jours.

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Ne fixe pas le complément et ne passe pas à travers la barrière placentaire.

Fonctions effectrices :

Elles ont un rôle dans les manifestations allergiques : Hypersensibilité type I.

Elles ont un rôle cytotoxique qui contribue à la destruction immune des parasites par le biais des PN
éosinophiles.

Figure n°8: type


9.7 APPLICATIONS DES ANTICORPS MONOCLONAUX :
In vitro :
Tests et dosages immunologiques : Immunoagglutination, Immunofluorescence, ELISA.

In vivo :

Utilisation diagnostique en imagerie médicale.

Traitement des pathologies : Tumorales, Auto-immunes, Allergiques, Rejet de transplantations.

FIN de la prèmière partie

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