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SYNTHÈSES - TUYAUX - QUESTIONS D’EXAMENS


ET BIEN PLUS ENCORE
In od c ion l imm nologie :

Les De e d imm ni :

L immunité peut se diviser en deux types :

L immunité humorale, qui peut etre transmise via le transfert d humeurs,


c'est-à-dire de liquides corporels sans cellules, d un patient à l autre.
Cette immunité ne dépend donc pas de cellules mais de molécules
présentes dans ces humeurs.
L immunité à médiation cellulaire, qui ne peut etre transmise via le
transfert d humeurs mais nécessite un transfert de cellules, qui sont donc
responsables de cette dernière.

Pour fonctionner ainsi, l immunité humorale contient des substances, qui


persistent après la coagulation, et qui sont capables de neutraliser ou de
précipiter les toxines et d agglutiner les bactéries ; il s agit donc d antitoxines,
de précipitines et d agglutinines ; toutes considérées comme des anticorps. Or,
les anticorps sont des immunoglobulines, globulines de classe , produites par les
lymphocytes B. L immunité humorale dépend donc en partie de cellules, tout
comme l immunité cellulaire, basée quant à elle uniquement sur les lymphocytes T.

Le lymphocyte apparait donc comme la clé de voûte du système immunitaire, qu il


s agisse de l immunité humorale ou cellulaire.

La réponse immunitaire :

Un antigène est une substance douée de la propriété de provoquer une réponse


immunitaire, qu elle soit humorale, par la synthèse d immunoglobulines, ou
cellulaire, par la prolifération de lymphocytes T adaptés à l antigène.

La réponse immunitaire va donc se diviser en trois phases :

Une première phase de reconnaissance : l afférence


Une seconde phase de réponse au sens propre : l éfférence
Une troisième phase, finale, de mémoire

Julien Barras – Edition 2013-2014


La réponse obéira toujours à deux propriétés fondamentales : elle sera
spécifique et diversifiée. Pour permettre cela, nous avons, dès la naissance, des
structures capables de lutter contre des dizaines de millions d infections et lors
d une infection, le système immunitaire ne fera qu activer la bonne structure,
spécifique à l antigène.

Le système immunitaire est donc totalement inné et ne s acquiert pas au fil des
rencontres antigéniques ; il ne s agit pas non plus d une structure générale » qui
se modifie selon l antigène rencontré.

Ainsi, chaque cellule immunitaire (qu il s agisse d un lymphocyte T ou B) possède à


sa surface des récepteurs qui lui permettent de reconnaitre un seul antigène. La
diversité des réponses du système immunitaire apparait alors comme une
propriété du système immunitaire pris dans son ensemble.

Une fois qu une cellule immunitaire a rencontré un antigène pour lequel son
récepteur possède une certaine affinité, elle va entrer dans une phase de
prolifération afin de produire des cellules filles portant des récepteurs
identiques capables de lutter contre l infection.

Cependant, les dizaines de millions de récepteurs uniques portés par des dizaines
de millions de cellules immunitaires sont des protéines ; chaque protéine étant
codée par un gène, il faudrait une telle quantité d ADN qu il serait 70 fois plus
important qu il ne l est.

Les gènes codant pour les récepteurs des cellules immunitaires ne sont donc pas
présents dans les cellules germinales. Il s agit en fait de néogènes construits
grâce à des segments de gènes qui se recombinent sans cesse et de manière
aléatoire pour expliquer cette grande diversité génétique. Cette diversité
génétique permettant elle-même la grande diversité protéique des récepteurs
qui peuvent alors reconnaitre tous les antigènes possibles et imaginables.

Julien Barras – Edition 2013-2014


S bdi i ion de l imm ni :

L immunité se divise en une immunité « spectaculaire », spécifique et adaptative,


et une autre forme d immunité, plus difficile à observer par son omniprésence,
qui est l immunité naturelle.

L imm ni na elle :

L immunité naturelle fonctionne aussi bien chez les individus exposés à un agent
pathogène qu a ceux qui n y sont pas exposés ; de plus, elle ne dépend pas des
néogènes et est donc présente dans le génome des cellules germinales. Elle est
non adaptative et non spécifique et se compose des cellules phagocytaires
(polynucléaires, macrophages, cellules dendritiques) ; des cellules tueuses
naturelles (NK) mais également de toutes les cellules de l organisme.

Pour fonctionner ainsi, elle expose sur chacune de ces cellules un jeu fixe et
invariant de récepteurs à des molécules microbiennes, notamment aux
lipopolysaccharides pour les antigènes Gram négatif, aux peptidoglycans et à
l acide lipotéichoïque pour les antigènes Gram positif et aux mannans pour les
champignons. Il y a donc une perception intrinsèque de ce qui est hostile pour
notre corps.

L imm ni ada a i e :

L immunité adaptative est acquise et spécifique ; elle fonctionne sur base des
lymphocytes T, des lymphocytes B et des immunoglobulines. Dans ce type
d immunité, un seul récepteur de structure donnée est présent sur chaque cellule
et sur ses cellules filles, ce qui fait apparaitre une multitude de récepteurs
différents au sein de la population de lymphocytes.

Ce fonctionnement de l immunité adaptative permet une spécificité antigénique,


une grande diversité des antigènes reconnus, une mémoire dirigée contre ces
antigènes et une discrimination du soi et du non-soi. Cependant, la grande
diversité des antigènes reconnus peut etre un problème dès lors que les
lymphocytes s attaquent à des particules étrangères mais pas forcément
dangereuses, comme le pollen, provoquant alors des allergies.

Julien Barras – Edition 2013-2014


Il arrive cependant que le système immunitaire adaptatif s attaque au soi,
notamment à la thyroïde, mais ceci ne se passe normalement pas car les
lymphocytes T sont sélectionnés sur base de leur reconnaissance du soi dans le
thymus.

Ces deux types d immunité collaborent beaucoup entre elles chez les êtres
évolués ; chez les êtres moins évolués, comme les végétaux et les insectes, seule
l immunité naturelle est présente.

Les lymphocytes B :

Les lymphocytes B sont les cellules productrices d anticorps. Ils portent un


récepteur membranaire destiné à l antigène qui est le récepteur BCR ; ce
récepteur est unique par cellule et se transmettra aux cellules filles en cas de
prolifération.

Ces lymphocytes sont produits et maturent dans la moelle hématopoïétique des


os ; quand ils en sortent ils sont encore naïfs avant de rencontrer un antigène et
de se transformer en plasmocyte, chez lequel commence alors la production
d anticorps identiques au BCR ayant réagi avec l antigène.

Ces plasmocytes produits ne vivent pas très longtemps car ils sont spécifique des
antigènes rencontrés et sont donc inutiles lorsque cet antigène ne réapparait
pas. S ils ne sont pas détruits, cela peut provoquer un myélome, qui est un cancer
des plasmocytes.

Néanmoins, il est nécessaire que l immunité adaptative puisse réagir rapidement


en cas de re-rencontre avec l antigène ; pour cette raison, une partie des
lymphocytes B naïfs deviendront des lymphocytes B mémoire et seront dévoués
exclusivement à ce rôle.

Julien Barras – Edition 2013-2014


Les lymphocytes T :

Les lymphocytes T sont produits dans la moelle, mais contrairement aux


lymphocytes B, une fois qu ils en sortent ils sont encore immatures et doivent
continuer leur développement dans le thymus ; quand ils en sortiront ils seront
matures et naïfs.

Ils possèdent, tout comme les lymphocytes B, un récepteur, qui est le récepteur
TCR, cependant, suite à un contact antigénique, ils ne produiront pas d anticorps
(immunoglobulines) mais agiront d une autre façon, qui est variable selon le type
de lymphocyte.

Cependant il existe une différence fondamentale entre la reconnaissance de


l antigène par les immunoglobulines, c'est-à-dire le BCR, et par le TCR ; en effet,
le BCR peut reconnaitre directement l antigène, qu il soit protéique ou non
protéique, dès qu il le rencontre, alors que le TCR en est incapable. Pour que le
TCR reconnaisse l antigène, il faut qu il soit découpé en petits morceaux
(peptides) dont certains seront présentés au TCR par une protéine spécialisée
appelée MHC. Ainsi, si des lymphocytes T sont placés dans une boite de Pétri
avec des antigènes, on n observe aucune réaction.

Ce MHC est une protéine membranaire présente à la surface de toutes les


cellules, elle est chargée de présenter aux cellules du milieu extracellulaire un
échantillon de toutes les protéines qu elle contient ; ainsi, le découpage de
l antigène est un phénomène exclusivement intra cellulaire. Pour que l antigène
soit présent à l intérieur de la cellule, deux possibilités sont envisageables :

La cellule a phagocyté l antigène. Il s agit uniquement d un certain type de


cellules capables de phagocytose.
L antigène, qui est de nature protéique, a été synthétisé dans le
cytoplasme suite à une infection cellulaire. Ceci peut toucher tous les
types cellulaires, y compris ceux précédemment cités.

Selon l origine intracellulaire ou extracellulaire de l antigène, le type de cellule


présentatrice d antigène, le type de molécule MHC et le type de lymphocyte T
qui répond sont différents.

Julien Barras – Edition 2013-2014


Dans le cas d un antigène phagocyté à partir du milieu extracellulaire, il s agit
d un antigène exogène, et les cellules responsables de cette action sont les
macrophages, les cellules dendritiques ou les lymphocytes B. Ces cellules portent,
en plus d un MHC de classe I présents dans tous les types cellulaires, un MHC de
classe II, grâce auquel elles
présenteront l antigène à un
lymphocyte T CD4.

Dans le cas d un antigène d origine intracellulaire, généralement suite à une


infection virale, dont peuvent etre victimes toutes les cellules, l antigène sera
présenté par la cellule sur un récepteur MHC de classe I, même si la cellule
infectée fait partie des
cellules possédant un MHC de
classe II, et le lymphocyte
intervenant sera un
lymphocyte T CD8.

Les lymphocytes CD4 sont dit Thelper et les lymphocytes CD8 sont dit Tcytotoxiques .
Ceci s explique par leur mode d action radicalement différent : les lymphocytes T
CD4 initient et amplifient l activation des autres cellules du système
immunitaire, qu il s agisse du système immunitaire adaptatif, via les lymphocytes
B ou T CD8, ou via le système immunitaire naturel, grâce aux macrophages et aux
cellules natural killer (NK). En effet, si le lymphocyte CD4 rentre en action, c est
qu un antigène est présenté par un MHC de classe II et donc, que l antigène a été
phagocyté par une cellule immunitaire pour y etre neutralisé ; la seule chose à
faire dans ce cas est de stimulé le système immunitaire afin de débusquer et
neutraliser les autres antigènes éventuellement présents.

Par ce rôle central dans l activation du système immunitaire, le lymphocyte T


CD4 apparait comme incontournable ; c est d ailleurs ce type de lymphocyte qui
se retrouve infecté par le virus du sida et qui, lorsqu il n est plus présent en
assez grand nombre, provoque un déficit majeur de toutes les fonctions
immunitaires, jusqu'à la mort.

Julien Barras – Edition 2013-2014


En revanche, comme leur nom l indique, les lymphocytes T CD8 sont cytotoxiques
et sont chargés de la destruction des cellules. Car si un lymphocyte T CD8 a été
activé, c est que l antigène a été présenté par un MHC de classe I et donc qu il
est endogène à la cellule, qui se retrouve infectée ; une cellule infectée étant
inutilisable, il est préférable de la détruire immédiatement. Toutes les cellules
du corps pouvant être infectée, le MHC est présent sur chacune.

La fonction auxiliaire du lymphocyte T CD4 précédemment détaillée dépend à la


fois de facteurs solubles sécrétés, appelés cytokines, et d interactions directes
de cellule à cellule. Les cytokines sont des médiateurs solubles de la
communication entre les cellules de l organisme ; les cellules immunitaires
communiquent grâce à un type particulier de cytokines appelé interleukines. Bien
que les cytokines soient sécrétées en réponse à une stimulation antigénique
spécifique, elles n ont intrinsèquement aucune spécificité antigénique et
l interleukine 2 qui est par exemple sécrétée en réponse au virus de la grippe est
la même que celle sécrétée en réponse au vaccin anti tétanique. Quant aux
interactions entre les cellules, elles sont fondamentales et généralement
bidirectionnelles mais ne se déroulent que dans un micro environnement
particulier que l on retrouve uniquement dans les organes lymphoïdes.

Spécialisation du système immunitaire :

Le système immunitaire apparait dorénavant divisé en trois immunités


successives :

L immunité naturelle, basée sur les macrophages, les cellules dendritiques,


et les autres cellules capables de phagocytose, qui neutralisent les
antigènes et les présentent aux lymphocytes T CD4 chargés d activer de
manière accrue le système immunitaire.
L immunité humorale basée en t autre sur les lymphocytes B, chargée de la
défense contre les antigènes extracellulaire, comme les bactéries, les
toxines, et certains infections virales lorsqu elles sont à un stade précoce.
L immunité à médiation cellulaire, basée sur les lymphocytes T CD8,
chargée de la défense contre les antigènes endogènes, comme les virus,
les bactéries intracellulaires et les cellules cancéreuses.

Julien Barras – Edition 2013-2014


Les organes lymphoïdes :

Les organes lymphoïdes se divisent en organes primaires et en organes


secondaires. Les organes lymphoïdes primaires sont les organes où se
différencient les lymphocytes jusqu'à leur maturité, c est donc la moelle
hématopoïétique pour les lymphocytes B et le thymus pour les lymphocytes T.

C est notamment dans ces organes primaires que les lymphocytes acquiert leur
récepteur par une recombinaison génomique aléatoire, et que seront
sélectionnées les lymphocytes capables de distinguer le soi du non soi et de ne
pas l attaquer.

Quant aux organes lymphoïdes secondaires, il s agit des organes où les


lymphocytes vont entrer en contact avec l antigène et où les interactions entre
les différentes cellules immunitaires vont etre favorisées pour permettre le
développement des réponses immunitaires.

Pour permettre cela, les organes lymphoïdes secondaires contiennent des


lymphocytes T et B ; des cellules dendritiques présentatrices d antigènes et des
cellules qui contribuent à l architecture de l organe et facilitent les interactions
cellulaires, notamment des cellules dendritiques (non présentatrices d antigènes).

Julien Barras – Edition 2013-2014

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