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Les De e d imm ni :
La réponse immunitaire :
Le système immunitaire est donc totalement inné et ne s acquiert pas au fil des
rencontres antigéniques ; il ne s agit pas non plus d une structure générale » qui
se modifie selon l antigène rencontré.
Une fois qu une cellule immunitaire a rencontré un antigène pour lequel son
récepteur possède une certaine affinité, elle va entrer dans une phase de
prolifération afin de produire des cellules filles portant des récepteurs
identiques capables de lutter contre l infection.
Cependant, les dizaines de millions de récepteurs uniques portés par des dizaines
de millions de cellules immunitaires sont des protéines ; chaque protéine étant
codée par un gène, il faudrait une telle quantité d ADN qu il serait 70 fois plus
important qu il ne l est.
Les gènes codant pour les récepteurs des cellules immunitaires ne sont donc pas
présents dans les cellules germinales. Il s agit en fait de néogènes construits
grâce à des segments de gènes qui se recombinent sans cesse et de manière
aléatoire pour expliquer cette grande diversité génétique. Cette diversité
génétique permettant elle-même la grande diversité protéique des récepteurs
qui peuvent alors reconnaitre tous les antigènes possibles et imaginables.
L imm ni na elle :
L immunité naturelle fonctionne aussi bien chez les individus exposés à un agent
pathogène qu a ceux qui n y sont pas exposés ; de plus, elle ne dépend pas des
néogènes et est donc présente dans le génome des cellules germinales. Elle est
non adaptative et non spécifique et se compose des cellules phagocytaires
(polynucléaires, macrophages, cellules dendritiques) ; des cellules tueuses
naturelles (NK) mais également de toutes les cellules de l organisme.
Pour fonctionner ainsi, elle expose sur chacune de ces cellules un jeu fixe et
invariant de récepteurs à des molécules microbiennes, notamment aux
lipopolysaccharides pour les antigènes Gram négatif, aux peptidoglycans et à
l acide lipotéichoïque pour les antigènes Gram positif et aux mannans pour les
champignons. Il y a donc une perception intrinsèque de ce qui est hostile pour
notre corps.
L imm ni ada a i e :
L immunité adaptative est acquise et spécifique ; elle fonctionne sur base des
lymphocytes T, des lymphocytes B et des immunoglobulines. Dans ce type
d immunité, un seul récepteur de structure donnée est présent sur chaque cellule
et sur ses cellules filles, ce qui fait apparaitre une multitude de récepteurs
différents au sein de la population de lymphocytes.
Ces deux types d immunité collaborent beaucoup entre elles chez les êtres
évolués ; chez les êtres moins évolués, comme les végétaux et les insectes, seule
l immunité naturelle est présente.
Les lymphocytes B :
Ces plasmocytes produits ne vivent pas très longtemps car ils sont spécifique des
antigènes rencontrés et sont donc inutiles lorsque cet antigène ne réapparait
pas. S ils ne sont pas détruits, cela peut provoquer un myélome, qui est un cancer
des plasmocytes.
Ils possèdent, tout comme les lymphocytes B, un récepteur, qui est le récepteur
TCR, cependant, suite à un contact antigénique, ils ne produiront pas d anticorps
(immunoglobulines) mais agiront d une autre façon, qui est variable selon le type
de lymphocyte.
Les lymphocytes CD4 sont dit Thelper et les lymphocytes CD8 sont dit Tcytotoxiques .
Ceci s explique par leur mode d action radicalement différent : les lymphocytes T
CD4 initient et amplifient l activation des autres cellules du système
immunitaire, qu il s agisse du système immunitaire adaptatif, via les lymphocytes
B ou T CD8, ou via le système immunitaire naturel, grâce aux macrophages et aux
cellules natural killer (NK). En effet, si le lymphocyte CD4 rentre en action, c est
qu un antigène est présenté par un MHC de classe II et donc, que l antigène a été
phagocyté par une cellule immunitaire pour y etre neutralisé ; la seule chose à
faire dans ce cas est de stimulé le système immunitaire afin de débusquer et
neutraliser les autres antigènes éventuellement présents.
C est notamment dans ces organes primaires que les lymphocytes acquiert leur
récepteur par une recombinaison génomique aléatoire, et que seront
sélectionnées les lymphocytes capables de distinguer le soi du non soi et de ne
pas l attaquer.