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La réponse humorale

Lors d'un premier contact avec un antigène, le système immunitaire déclenche des mécanismes de défense, immunité
innées et adaptative : il s'agit d'une réponse adaptative primaire. Celle-ci se traduit par la production d'anticorps et par la
multiplication des lymphocytes spécifiques de l'antigène. Cette réponse primaire est de faible ampleur mais elle permet
toutefois l'élimination de l'antigène en quelques semaines.
Lors d'un second contact avec le même antigène, le système immunitaire déclenche une réponse immunitaire plus rapide
et plus efficace : c'est la réponse secondaire. Cette seconde réponse démontre l'existence d'une mémoire immunitaire.
Cette réponse immunitaire se compose de quatre grandes étapes : la reconnaissance de l'antigène et une sélection clonale,
la prolifération clonale, la différenciation des lymphocytes B en plasmocytes et la formation de complexe immun pour
neutraliser l'antigène :

 Reconnaissance de l'antigène et sélection clonale : le lymphocyte B étant capable de reconnaître la molécule


étrangère sera sélectionnée et cette sélection va provoquer l'activation des lymphocytes B.
 activation des lymphocytes B : le lymphocyte B sélectionné va subir des mitoses successives et on aura alors des
clones qui auront tous le même anticorps membranaire.
 Différenciation des lymphocytes B : une partie des lymphocytes B va se transformer en plasmocytes (cellules
sécrétrices d'anticorps ayant une courte durée de vie) et l'autre partie se transformera en lymphocytes B de mémoire.
 neutralisation d'antigène : les anticorps synthétisés par les plasmocytes vont être libérés dans les liquides
extracellulaires et vont se lier aux antigènes qui ont induit leur production.
Un complexe immun est l'ensemble anticorps/antigène et celui-ci sera éliminé par phagocytose.
Dans la réponse humorale primaire, une seule classe d'IgM est d'abord sécrétée sous forme monomère.
La réponse humorale secondaire induite par une exposition ultérieure au même antigène sera caractérisée principalement
par la production d'un isotype d'IgG mais avec un titre et une affinité supérieurs.

I/ La réponse primaire :

La réponse humorale spécifique commence lorsqu'un lymphocyte B naïf reconnaît son antigène spécifique dans les tissus et
les organes lymphoïdes secondaires.

La réponse primaire correspond à la réponse d'un organisme ou d'une population au premier contact avec un agent
pathogène inconnu. Elle est moins efficace que la réponse secondaire

Après reconnaissance, chaque lymphocyte B spécifique est activé, il réalise une prolifération clonale et se différencie en une
cellule plasmatique (ou Cellule Sécrétrice d'Anticorps) capable de synthétiser et sécréter des immunoglobulines (anticorps),
spécifiques pour son épitope.

Initialement, les cellules B sécrètent des IgM sous forme monomère et avec une spécificité antigénique identique.

Les cellules B proliférantes subissent une hyper mutation somatique de l'immunoglobuline de surface, de sorte qu'elles
seront dotées d'un isotype spécifique. Ces lymphocytes B sont ensuite sélectionnés sur la base d'une affinité optimale de
l'Ig avec l'antigène lors de leur entrée en contact étroit avec les cellules dendritiques folliculaires qui présentent l'antigène.

Une fois terminé la réponse immunitaire primaire, certaines de ces cellules B et les cellules plasmatiques activées et
sélectionnées dans ce premier contact, survivront en tant que cellules de mémoire de longue durée de vie, prêtes à être
activées dans des expositions ultérieures au même antigène (réponse immunitaire secondaire) en produisant la même
classe d'anticorps avec un titre et une affinité supérieurs.

En conclusion, dans la réponse humorale primaire, une seule classe d'IgM est sécrétée initialement sous forme monomère
et avec une spécificité antigénique identique. Puis, après quelques jours, en raison de la commutation isotopique,
différentes classes d'Ig sont sécrétées, par exemple des IgG. La réponse humorale secondaire induite par une exposition
ultérieure au même antigène sera caractérisée principalement par la production d'isotype d'IgG mais avec un titre et une
affinité plus élevés.

II / réponse humorale secondaire :


La réponse humorale secondaire induite par une exposition ultérieure au même antigène sera caractérisée principalement
par la production d'un isotype d'IgG mais avec un titre et une affinité supérieurs.

La réponse immunitaire, qui se déroule dans les organes lymphoïdes secondaires, est le résultat de la première rencontre
entre les lymphocytes naïfs et l’antigène. La réponse
secondaire se produit lors d’expositions ultérieures avec le même antigène. Cette réponse est plus rapide, plus ample et
plus durable, donc plus importante et plus efficace pour éliminer l’antigène. La réponse secondaire résulte de l’activation
des lymphocytes mémoires. Ces cellules qui ont une longue durée de vie ont été induites lors de la réponse primaire.
La mémoire permet d’optimiser la capacité du système immunitaire à combattre les infections persistantes et récurrentes.
La mémoire concerne aussi bien les lymphocytes B que les lymphocytes T.

III/ L’hyper-immunisation :

On appelle événement immunisant le contact avec les antigènes (un microbe, une toxine, une substance chimique, etc.) de
quelqu’un d’autre ; Cet événement peut être une grossesse, une transfusion ou une transplantation précédente ou des
antigènes qui se rencontrent dans l’environnement, dans certains virus.
Après un événement qu’on appelle immunisant, on va voir apparaître des anticorps dirigés contre les groupes HLA
étrangers. Si l’on fait une greffe sans tenir compte de ces anticorps, dans certains cas ils vont augmenter et vont chercher à
détruire le greffon. L’hyper-immunisation est le cas extrême de
l’immunisation qui survient souvent lorsqu’il y a eu avant plusieurs grossesses et/ou plusieurs transfusions et/ou une
transplantation. Vont apparaître alors des anticorps contre tous les groupes qui ne sont pas les siens.

L’organisme humain est capable de fabriquer des anticorps spécifiques contre les antigènes HLA provenant d’autres
personnes. Cela peut se produire dès qu’il est en contact avec ces antigènes étrangers, par exemple lors d’une transfusion
sanguine, d’une grossesse, ou d’une transplantation antérieure.

Le niveau de sensibilité d’un individu est mesuré en mettant en contact un échantillon de son sérum sanguin avec des
lymphocytes provenant de différentes personnes, et en examinant combien d’entre eux provoquent une réaction, il est
exprimé en pourcentage.
Si ce chiffre est élevé, il peut être difficile de trouver un organe compatible pour la transplantation, puisqu’il ne devra pas
provenir d’un donneur contre lequel le malade a des anticorps. Un tel greffon serait systématiquement rejeté.
Remarque : L’inoculation répétée d'une préparation antigénique à un animal en vue de la production d'un sérum très riche
en anticorps. C'est le cas pour les sérums thérapeutiques obtenus chez le cheval.

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