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Immunologie moléculaire et Immuno-détection

I. Concepts fondamentaux
I.1. Immunité
L'immunité fait référence aux mécanismes de défense d'un organisme vivant contre des agents
étrangers, notamment infectieux, ou contre des agressions internes, notamment transformation
tumorale, susceptibles de menacer son bon fonctionnement ou sa survie.
L'ensemble des organes et tissus, cellules et molécules qui concourent à opposer une
résistance aux infections est appelé système immunitaire.
La réaction coordonnée de ces cellules et molécules porte le nom de réponse immunitaire.
Sur le plan physiologique, le système immunitaire joue un rôle important pour prévenir les
infections, éradiquer les infections déclarées et empêcher la prolifération tumorale.
L'organisme dispose de deux systèmes de défense : l'immunité innée et l'immunité adaptative.
I.3. Le soi et le non-soi
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I.2. Immunité innée

L'immunité innée, encore appelée naturelle, correspond à une réponse constitutive d'action
immédiate, non adaptative. Elle repose sur une distinction globale du soi et du non-soi. Elle
fournit une réponse immédiatement recrutable en attendant que l'immunité acquise devienne
opérationnelle. Elle repose sur des mécanismes humoraux (complément, cytokines, protéines
de la phase aiguë de l'inflammation…) et cellulaires (cellules à fonction phagocytaire ou
lytique, telles que les polynucléaires, les cellules tueuses naturelles, ou NK pour Natural
Killer, macrophages…). Son activation constitue la réponse inflammatoire.

I.3. Immunité adaptative


L'immunité adaptative ou acquise est apparue il y a environ 500 millions d'années chez les
premiers vertébrés. Cette réponse est spécifique de l'antigène du fait que les cellules de
l'immunité adaptative, les lymphocytes, portent un seul type de récepteur capable de
reconnaître un déterminant antigénique (encore appelé épitope). La réponse adaptative est
limitée dans le temps à l'éradication de l'agresseur dont elle garde la mémoire. Les cellules de
l'immunité adaptative sont les lymphocytes B et T. Ils participent à l'immunité humorale et
cellulaire.

II. Le système immunitaire SI : Structure et Organisation


II.1. Les Organes Lymphoïdes
Le système immunitaire est composé d'organes et de tissus dits lymphoïdes dévolus à la
production de lymphocytes et aux fonctions immunitaires. Ils sont connectés par les vaisseaux
sanguins et lymphatiques
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Le foie foetal est le premier organe de différentiation des cellules immunitaires, relayé à la
naissance par la moelle osseuse. Les Cellules souches lymphoïdes poursuivent leur maturation
en lymphocytes B ou T au sein des organes lymphoïdes primaires (ou centraux) où ils
acquièrent, entre autres, un récepteur propre à chaque cellule. Les organes lymphoïdes
secondaires (ou périphériques) sont peuplés des cellules issues des organes lymphoïdes
primaires et sont le lieu des coopérations cellulaires aboutissant à la réponse immunitaire
adaptative, c'est-à-dire la présentation et la reconnaissance des antigènes, l'activation,
l'expansion clonale et la différentiation des lymphocytes en cellules effectrices.

Figure 1 : Les organes lymphoïdes


II.1.1. Les Organes Lymphoïdes primaire (centraux)
III.1.1.1. Le thymus
Organe lympho-épithélial situé au-dessus du coeur, formé de deux lobes. Chaque lobe est
divisé par des septums conjonctifs en lobules. Chaque lobule renferme une zone périphérique,
le cortex, et une zone centrale, la médullaire.
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Figure 2 : Structure de thymus


Particulièrement développé chez l’enfant, le thymus commence à régresser dès la puberté.
C’est le lieu de différenciation des lymphocytes progéniteurs de T en lymphocytes T
matures.

III.1.1.2. Moelle osseuse


Tissu occupant l’espace libre à l’intérieur des os aussi bien longs que courts (os du crâne…).
C’est le lieu de naissance de cellules progénitrices des différentes populations de lymphocytes
et de cellules phagocytaires.

Figure 2 : La moelle osseuse


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II.1.2. Les Organes Lymphoïdes secondaire (périphériques)


II.1.2.1. La rate
La rate est l'organe lymphoïde secondaire le plus volumineux (environ 150 à 200 grammes),
elle est de forme ovale et située dans l'hypocondre gauche. Elle est uniquement en relation
avec la circulation sanguine, qu'elle filtre grâce à une forte vascularisation qui lui permet
également d'assurer l'immuno-surveillance des antigènes présents dans le sang. Au cours de la
vie embryonnaire, la rate est d'abord hématopoïétique, comme le foie foetal. Après la
naissance, elle comprend une pulpe rouge et une pulpe blanche

La pulpe rouge : occupe le plus grand espace, c’est un filtre à antigènes.

-zone de macrophages, lymphocytes T et B, plasmocytes, érythrocytes, et de granulocytes

-lieu de destruction des hématies sénescentes (vieilles)

La pulpe blanche : Gaine lymphoïde péri artérielle comprenant :

-une zone de lymphocytes T et de cellules dendritiques autour de l’artériole.

- une zone de lymphocytes B organisés en follicules Iaire et follicules IIaire

- zone marginale moins dense entourant la pulpe : lymphocytes T, lymphocytes B et


macrophages.

-lieu de la réponse immunitaire.

Figure 3 : Structure de la rate


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II.1.2.2. Les ganglions lymphatiques


Les ganglions sont capsulés, ont un aspect arrondi ou réniforme de 1 à 15 mm de diamètre et
sont au nombre de 500 à 1 000 chez l'homme. Ils correspondent à des filtres recueillant les
antigènes des liquides interstitiels et de la lymphe. Ils sont formés de 3 régions :

- Zone corticale : zone riche en lymphocytes B. Ces derniers forment des amas ovalaires
appelés follicules primaires (en absence de stimulation antigénique) et des follicules
secondaires (après stimulation antigénique) avec un centre germinatif.

- Zone paracorticale : zone riche en lymphocytes T et en cellules présentant l’antigène


(cellules dendritiques ou cellules interdigitées).

- Zone médullaire : zone mixte comprenant des lymphocytes B, des lymphocytes T, des
plasmocytes et des macrophages.

Les nœuds lymphatiques ont deux fonctions principales, reliées à la défense de l'organisme.
Premièrement, grâce aux macrophagocytes qu'ils abritent, les nœuds lymphatiques jouent le
rôle de filtres qui épurent la lymphe. Les macrophagocytes éliminent et détruisent les
microorganismes et autres débris qui pénètrent dans la lymphe à partir du tissu conjonctif
lâche. Deuxièmement, les nœuds lymphatiques contribuent à l'activation du système
immunitaire (activation des Lymphocytes).

Figure 4 : Structure d’un ganglion lymphatique


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II.1.2.3. Le tissu lymphoïde associé aux muqueuses


Regroupent, sous le nom de tissu lymphoïde associé aux muqueuses ou MALT (Mucosae
Associated Lymphoid Tissue), des entités organiques nombreuses et variées représentant 80 %
de la masse du tissu lymphoïde présent dans l'organisme. C'est donc un élément d'une extrême
importance pour assurer la protection contre les antigènes pénétrant au niveau des épithéliums
muqueux qui représentent une surface de plus de 400 m2 (muqueuses respiratoire, digestive,
urogénitale…). Le MALT est constitué de tissus lymphoïdes diffus ou de structures
individualisées comme, par exemple, dans le tractus digestif, les Plaques de Peyer,
l'appendice ou les amygdales.

Figure 5 : Structure d’un tissu lymphoïde associé à la muqueuse intestinale

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