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PARASITOLOGIE

Chapitre 1 : Les insectes


Sous chapitre 3 : Phlébotomes

A Définition

Cet insecte hématophage fait partie de l’ordre des diptères, sous ordre des nématocères

Il ressemble à un moucheron plus qu'à un moustique et peut être vecteur de maladie grave,

comme la Leishmaniose, qui est une zoonose ( RQ : la fièvre de Papadacci, expl orales)

Le phlébotome s'attaque aussi bien aux chiens qu'aux hommes, mais aussi à d'autres

mammifères, ,c'est pourquoi la Leishmaniose est une zoonose

On le retrouve surtout dans les pays chauds, mais surtout dans le sud de la France (bassin

méditerranéen expl orales).

Il est très actif la nuit, tandis que la journée il cherchera plus à se cacher. On ne le trouvera

que très peu l’hiver, où il se réfugiera dans les terriers, interstices des murs

B Description

Les espèces transmettant L. infantum en région méditerranéenne sont P. perniciosus, P.

ariasi, P. perfiliewi, P. neglectus, P. tobbi et P. langerosi.

Les phlébotomes femelles se nourrissent sur une grande variété de mammifères, dont les

humains.

Ils sont d'une couleur très pale, parfois presque translucide, de très petite taille, souvent ils

ne dépassent pas 2 mm. Leurs yeux noirs détonnent sur la blancheur de leur corps
Les phlébotomes sont difficilement décelables, ils volent silencieusement, de façon

saccadée, la nuit

C Cycle de reproduction et mode de vie

Les phlébotomes se développent dans des sols riches en matières organiques.

La présence de substances issues de matières fécales de lagomorphes ou de rongeurs semble

nécessaire : on les retrouve dans les terriers de lapin, de mulots, etc

Il n’y a pas de phase aquatique comme pour les moustiques.

Le cycle de vie, de l’œuf à l’adulte, en conditions optimales dure de 4 à 6 semaines et un

adulte vit 1 à 2 mois en moyenne.

Comme pour les moustiques, la femelle effectue un repas sanguin après l’accouplement

pour la maturation de ses oeufs.

L’activité des phlébotomes est dépendante de nombreux facteurs : température, vent, heure

(activité crépusculaire et nocturne).


Les phlébotomes sont exophiles : ils ne rentrent pas dans les habitations. La saison

d’activité va de juin à septembre voire de mars à novembre selon les conditions de

température (Sud de la France).

Avec le réchauffement climatique la zone de répartition a tendance à s'élargir vers le nord et

certaines zones de montagne ( vallée du Rhône, Pyrénées)


D La prévention

La protection n’est pas systématique.

Tout dépendra de la zone géographique où se trouve l’animal.

Tout dépendra de la saison considérée

On conseillera souvent les propriétaires de chiens se rendant en vacances dans les zones à

risque ou y résidant à l'année en leur proposant des APE insecticides contre ce parasite.

Ainsi on pourra leur proposer des colliers insecticides et acaricides comme le Scalibor, à

base de Deltaméthrine ( attention toxqique pour les chats)µ

On pourra aussi leur proposer l'application de pipettes polyvalentes , comme l'Advantix

E Les maladies vectorielles transmises par le phlébotome : la leishmaniose

E1 Définitions et répartition géographique

La leishmaniose chez le chien est une maladie parasitaire chronique due à Leishmania
infantum. Ce parasite, de très petite taille, est de la famille des trypanosomes (expl orales )

Il infeste certaines cellules de l’organisme du chien contaminé

La maladie est transmise par la piqûre d’un Phlebotome. En une quinzaine de jours, cet

insecte pourra, à l’occasion d’une autre piqûre participer à la transmission de la maladie à

un autre chien, mais aussi à un lapin, un lièvre, un chat ou un homme.

Les cas humains sont rares en France (environ 20 à 40 cas par an) et touchent surtout les

personnes âgées ou immunodéprimées. ( dans ce cas, pathologies sévères, parfois mortelles)

En zone d’endémie, beaucoup de personnes hébergeraient le parasite sans développer

de signes cliniques.

En revanche, le chien paie un plus lourd tribu à cette maladie qui est en extension. En 2000,

17 départements étaient infectés. En 2011, ils étaient 21. Aujourd'hui sans doute 30

Dans les zones à risque, on considère qu’environ 2,5 % des chiens déclenchent une

leishmaniose maladie.

En France, 200 000 chiens seraient infectés, mais tous les chiens infectés ne développent

pas la maladie (1 chien malade pour 3 à 5 chiens infectés par le parasite).

Les animaux les plus sensibles déclenchent la maladie dans les mois qui suivent l’infection

par la piqûre de moustique. D’autres, resteront porteur du parasite pendant plusieurs années

et ne deviendront cliniquement malade qu’en prenant de l’âge ou à l’occasion de stress

divers.

Une chienne infectée peut transmettre la maladie à ses chiots, en particulier dans les races

prédisposées comme le Boxer. Par précaution, les chiens séropositifs doivent être retirés de

la reproduction.
E2 Les symptômes chez le chien

Dans sa forme dite classique, la Leishmaniose canine s’exprime par des symptômes très

divers tels que :

• abattement, du, entre autres, à une insuffisance rénale parfois terrible

• amaigrissement (parfois très important)

• gros ganglions et splénomégalie (grosse rate)

• diverses lésions de la peau (perte de poils, squames, ulcères cutanés)

• allongement des griffes

• saignements de nez (appelés épistaxis)

• Dans certains cas on observe aussi des troubles nerveux, oculaires (uvéite),

locomoteurs (boiteries), digestifs

• Des cas de myosite, en particulier des muscles masticateurs sont décrits.


E3 Confirmation du diagnostic

Compte tenu des particularités de transmission de la maladie et des données géographiques


concernant les lieux de vie du moustique, les commémoratifs de séjour en zone à

risque dans les mois ou années qui précèdent sont une information importante, en présence

d'un ou plusieurs des symptômes décrits ci-dessus

Le tableau clinique, souvent très polymorphe, rend le diagnostic de certitude difficile, c’est

pourquoi il est nécessaire de recourir à des analyses.

Leur objectif est double :

1. Mettre en évidence le parasite (ou des traces de sa présence) et donc avoir un

diagnostic de certitude
2. Mais aussi évaluer les répercussions de la maladie sur l’organisme : anémie, manque

de globules blancs, insuffisance rénale

Plusieurs types d’examens permettent d’obtenir un diagnostic de certitude :

1. prise de sang : on pourra tester la fonction rénale ( dosage de l'urémie, de la

créatinine, dosage des immunoglobulines et de l'albumine, etc etc

On pourra réaliser également un Snap test ( expl orales / recherche Ac)

2. prélèvement cutané pour rechercher le parasite dans les cellules cutanées

3. ponction de ganglion ou de moelle osseuse, toujours pour rechercher le parasite.

E4 Traitement et pronostic de la leishmaniose

Même si certaines avancées en matière de traitement ont vu le jour depuis une dizaine

d’années, la leishmaniose canine reste une maladie grave, mortelle très fréquemment

Chez les chiens peu infestés et présentant peu de symptômes (stade 1), le pronostic est bon.

Pour les formes graves, avec insuffisance rénale (stade 4), le pronostic est sombre,

l'euthanasie doit être la plupart du temps envisagée


Chez la plupart des animaux les traitements permettent de contrôler les symptômes mais pas

de débarrasser le chien du parasite et les rechutes ne sont pas exceptionnelles. On dit que le

chien est blanchi, pas guéri

Les traitements sont longs, parfois contraignants et potentiellement toxiques pour la

fonction rénale. Ainsi, sur les stades 4, le traitement n'est presque jamais toléré, car il abîme

des reins déjà fortement lésés par la maladie

Après traitement, les chiens doivent être régulièrement évalués car les rechutes ne sont pas

exceptionnelles. Elles doivent donner lieu à une reprise du traitement.

La prévention de la leishmaniose est donc une approche essentielle

1. Prévention chez le chien sain

§ Votre chien n’est pas porteur de la maladie et ne séjourne pas dans une région à risque.

Il n’y a pas de précaution particulière à prendre.

§ Votre chien n’est pas porteur de la maladie mais doit se rendre dans une région à

risque. Dans ce cas, il faut éviter au maximum les piqûres de moustique en utilisant

des insecticides adaptés (voir ci-dessus)

Il faut aussi éviter de laisser le chien dehors pendant les périodes à risque (tombée du

jour en particulier).

§ Votre chien fait des séjours fréquents ou vit en permanence dans une zone à risque.

En plus des mesures précédentes, une vaccination est maintenant recommandée.

Elle divise par quatre le risque de développer la maladie .


LA VACCINATION ANTI LEISHMANIOSE ( à connaître!)

La vaccination se fait à partir de l’âge de 6 mois, chez un animal non infecté.

Un dépistage préalable est donc nécessaire.

Elle demande 3 injections séparées de 3 semaines et un rappel annuel.

Il est souhaitable de vermifuger le chien avant la vaccination.

Elle ne doit pas être faite en même temps que les autres vaccins (délai de 2 semaines).

La protection est obtenue 4 semaines après la 3ème injection.

Si votre chien doit aller dans une zone à risque, la vaccination doit donc commencer environ

2,5 mois avant son départ.

Rq : Des petites réactions post-vaccinales sont possibles chez environ 10 à 25 % des chiens

(réaction locale, abattement, fièvre)

2 Prévention chez le chien infecté non symptomatique

Ces animaux sont susceptibles de développer la maladie à la faveur d’un stress, d’une autre

maladie, ce qui va diminuer ses défenses naturelles (on parle d’immunodépression).

Une surveillance médicale et des tests sanguins réguliers sont nécessaires.

L’utilisation d’insecticides est également importante (évite une sur-contamination et

diminue le risque pour les autres chiens).

Il ne faut pas vacciner ces chiens.

3 Prévention chez le chien malade

Il faut avant tout le traiter s'il est en mesure de supporter le traitement


• Antimoniate de méglumine : solution injectable vendue sous le nom de Glucantime

• Allopurinol : Zyloric, médicament humain pour traiter l'uricémie (expl orales)

• Miltefosine : solution orale vendue sous le nom de Milteforan

• Amphotéricine B : antifongique vendu sous le nom de Fungizone (sans AMM ici)

Ces traitements vont blanchir le chien, le traitement permanent au Zyloric retarder

l'apparition d'une nouvelle phase aiguë

Il ne faudra pas vacciner ces chiens, mais l'application de répulsifs est importante, pour

éviter toute sur contamination qui aggraverait le tableau clinique et le pronostic

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