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PASTEURELLACEAE
C’est une famille très complexe qui regroupe plus de 16 genres et plus de 65 espèces identifiées.
Elle a été nommée en l’honneur de Louis Pasteur qui a découvert une bactérie en 1880. Cette
dernière est l’agent responsable du choléra aviaire.
Pasteur a mis au point le premier vaccin avec cette bactérie, sous forme atténuée.
La classification est très complexe. De plus, il y a eu des remaniements récents, comme Histophilus
somni qui appartenait initialement au genre Haemophilus.
Ce sont des cocco-bacilles Gram- (qui possèdent donc une structure de LPS toxique), aéro-
anaérobies, et qui sont généralement immobiles.
Elles sont souvent commensales des muqueuses des animaux (notamment de l’appareil
respiratoire supérieur et parfois de l’appareil génital).
Ce sont des pathogènes opportunistes : elles deviennent pathogènes lors d’une baisse
d’immunité ou lorsqu’elles sont présentes à un autre endroit.
PASTEURELLA
Ce sont des cocco-bacilles Gram-. On peut parfois observer une coloration bipolaire. Elles n’ont
pas de caractère hémolytique.
Ce sont des commensaux buccaux (Pasteurella canis, Pasteurella dagmatis, Pasteurella
stomatis, et Pasteurella species B). Elles ne sont pas pathogènes mais sont impliquées
dans les pathologies des plaies de morsure. Chez les humains par exemple, elles pénètrent
sous la peau et peuvent provoquer des symptômes graves. C’est également vrai pour les
morsures des animaux entre eux, et pour les griffures de chat car ils se lèchent les pattes.
Les plaies de morsure deviennent rapidement rouge intense (comme un panaris) : on a une
prolifération bactérienne avec du pus, et on peut aussi avoir une atteinte des tendons et de
l’os (ostéomyélite).
Pasteurella multocida
MANNHEIMIA
Ces bactéries sont des cocco-bacilles Gram- qui provoquent une légère hémolyse.
Mannheimia haemolytica
Ce sont des bactéries commensales des muqueuses de l’appareil respiratoire supérieur. Le stress,
les transports, les immunodépressions, les infections (virus…) favorisent le déclenchement de la
maladie.
C’est l’agent n°1 de la fièvre des transports (shipping fever), en particulier aux USA, où elle touche
les animaux transportés vers les feed lots (en général des taurillons de 6-12 mois). Cela induit de
graves pertes économiques.
Elles sont également responsables de la pneumonie enzootique des veaux.
Ce sous groupe héberge également l’agent responsable de la septicémie des agneaux, qui touche
les nouveau-nés qui ne reçoivent pas beaucoup de colostrum. Cette maladie provoque arthrite,
diarrhées, troubles respiratoires et une mort rapide.
Pathogénie
Prophylaxie
HAEMOPHILUS ET HISTOPHILUS
Caractères biologiques
Ce sont des bactéries qui doivent être cultivées sur un milieu spécial contenant du NAD.
Elles possèdent une capsule.
Ce sont des Gram- qui possèdent un LPS atypique ; en effet c’est un LipoOligoSaccharide (et
non pas un lipopolysaccharide, car la chaine osidique est moins longue).
Habitat
Ce sont des bactéries commensales des muqueuses (notamment des muqueuses de l’appareil
respiratoire supérieur et de l’appareil génital).
Elles présentent une faible résistance dans le milieu extérieur, la contamination se fait donc par
contamination directe.
Elles ont une forte spécificité d’hôte : en effet, une bactérie entraîne une affection particulière chez
un hôte particulier.
Remarque : Le fer est essentiel pour la bactérie, or il n’est jamais libre dans l’organisme de l’hôte
(il est toujours complexé soit à la lactoferrine dans le lait, soit à la transferrine dans le sang).
Histophilus capte le fer grâce à son OMP et permet l’internalisation du fer. La liaison OMP-
transferrine est spécifique d’espèce, ce qui pourrait expliquer pourquoi cette bactérie est très
spécifique d’espèce.
Remarque : Dans un élevage à très haute performance on a un état sanitaire très élevé et donc
la maladie n’est pas présente, donc il n’y a pas de transmission d’anticorps. Du coup, si la maladie
apparaît un jour dans l’élevage (par exemple lors de l’introduction d’un animal contaminé) on peut
atteindre un taux de mortalité >50% et un taux de létalité >60%.
Cette bactérie présente de nombreux sérotypes, cela entraîne donc des difficultés pour la
vaccination.
Elle est responsable du coryza infectieux aviaire, elle se situe alors au niveau de la conjonctive, ou
de l’appareil respiratoire supérieur. L’immunité acquise a un rôle important.
Son pouvoir pathogène est dû à la bactériocine qui permet à la bactérie de s’implanter au niveau
des muqueuses. En effet, les bactéries commensales apathogènes occupent une niche écologique et
empêchent d’autres bactéries de s’y implanter. Haemophilus paragallinarum synthétise des
peptides (=la bactériocine) qui tuent les bactéries commensales (rôle équivalent à celui d’un
antibiotique), ce qui lui permet d’occuper leur place. Evidemment, elle n’est pas sensible à sa
bactériocine car elle ne présente pas de récepteurs. Cette connaissance mène à des applications
intéressantes telles que la recherche d’antibiotiques.
Cette bactérie possède elle aussi de nombreux sérotypes (AC) ce qui a une conséquence sur la
vaccination.
Pathologies spécifiques
Pathogénie
Diagnostic
Se fait grâce à des tests ELISA ou PCR ; on peut aussi faire un diagnostic lésionnel en étudiant
l’aspect macroscopique et microscopique.
Prophylaxie
Le rôle de la zootechnie est très important… il faut vérifier tous les animaux qui rentrent dans
l’élevage et s’assurer des bonnes défenses immunitaires des animaux. La vaccination est difficile
car il faut faire face à la diversité des sérotypes qui ont une répartition géographique particulière.
Traitement
C’est une inflammation de la langue qui entraîne son durcissement. C’est une bactérie
commensale, mais si elle se retrouve quelque part où elle ne devrait pas être, elle devient
pathogène. Ainsi, l’inoculation sous épithéliale de la bactérie à cause d’une plaie entraîne les
symptômes : des ulcères et des abcès contenant un pus très dur. C’est une affection sporadique car
la cause = la lésion (ex : un aliment qui blesse la cavité buccale).
Conclusion
Les Pasteurellaceae sont des bactéries pathogènes opportunistes (apparaissent quand il y a une
maladie intercurrente, un stress, ou une baisse de l’immunité).
Elles sont spécifiques de l’hôte.
Elles entraînent des maladies caractéristiques qu’il faut connaître (ex : choléra aviaire, rhinite
atrophique…).
Elles entraînent fréquemment une atteinte de l’appareil respiratoire, et peuvent aussi entraîner
des septicémies.