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A propos des TP, ils se dérouleront dans le grand bloc en salle A, à 9h00.
TP1 : hémostase, synthèse.
TP2 : asepsie, laparotomie.
A noter qu’il faut connaître son cours avant d’aller en TP car il y a un contrôle de connaissances
avant la séance. Ceux n’ayant pas une note suffisante assisteront quand même au TP mais ne
participeront pas.
1. Définitions
Les types de contentions sont multiples, tels que les sutures, les bandes adhésives, les agrafes, les
colles biologiques, les matières d’ostéosynthèses,…
Les sutures sont les opérations qui consistent à réunir et à contenir les lèvres d’une plaie à l’aide de
fils. Elles permettent de réaliser un affrontement plan par plan, c’est-à-dire de mettre face à face des
tissus identiques, et une immobilisation parfaite. Ceci permet une cicatrisation de première intention
(la plus rapide). De plus, si l’immobilisation parfaite n’est pas réalisée, il y a des micromouvements
qui diminuent la cicatrisation, d'où une abscence d'infection.
2. Les affrontements
Indication : - rapports anatomiques non respectés, donc pas de cicatrisation de première intention
- solidité +++
- étanchéité +++
- inversant : pour les organes creux,
potentiellement septiques tels que
l’estomac ou la vessie (pour éviter
la fuite d'urine). Il a un rôle
septique.
- éversant : peu d’indications
(quasiment pas utilisé : peut
entraîner des adhérences,…), mais
est utilisé en equine. De plus il peut
y avoir des infections.
Surfaces hétérologues
Recouvrement : c’est une apposition d’une face interne sur une face externe
Indication : abondance de tissus, sinon il peut y avoir un lachage
Solidité importante car il y a plus de points d’ancrage, sécurité dans la contention (par
exemple en cas de faible résistance des tissus)
peau : interdiction (car pas de cicatrisation)
3. Matériel de suture
A) Porte-aiguille
B) Aiguilles
Types
A main ou à manche (anciennement utilisé : aiguille + porte aiguille, appelé
aiguille de Reverdin).
Caractéristiques
Toutes les aiguilles sont caractérisées par :
Pointe – corps –talon – longueur – section (diamètre) – rayon (rayon de
courbure).
Il y a différents types de courbure pour les aiguilles, permettant une
utilisation différente :
- droite : plans superficiels
- ⅜ : plans peu profonds
- ½ : plans profonds
- ⅝ : plans très profonds (pour les tissus très resserrés pour lesquels
l’accès est difficile)
Taille
Elle est déterminée par la mesure de la pointe au talon. Moins le tissu est
épais, moins l’aiguille est grande.
Talon
Certaines ont un chas (fermé : comme les aiguilles à coudre, il faut passer un
fil à l’intérieur ; ouvert : le fil est bloqué par un système de non retour). Les
avantages des aiguilles avec chas sont la possibilité d’usages multiples et le
coût du fil. Cependant il y a des problèmes d’infection due à la stérilité du fil,
de plus elles s’émoussent et il est alors plus difficile de traverser les tissus, le
trou est plus gros et pose des problèmes d’étanchéité.
Le chas est plus gros que la section ceci entraîne un traumatisme plus
important et un trou plus gros provocant des problèmes d’étanchéité.
Utilisation : surtout en bovine.
Section de l’aiguille
Ronde ●
Avantage : atraumatique, ne déchire pas les tissus mais les écarte. Ainsi la
cicatrice est réduite au point de pénétration.
étanchéité.
Inconvénient : faible pénétration (utilisation pour les tissus fragiles).
Utilisation : tissus fragiles, organes creux.
C. Fils de suture
1) Type de structure
a) Multifilaments
Il s’agit d’une association de filaments tressés entre eux. Ce
type de fil a donc un diamètre relativement important.
Avantages : le fil est souple, maniable et tient bien le nœud.
Inconvénients : le tressage accroche un peu dans les tissus. Le
fil glisse moins bien. De plus, c’est un fil capillaire (nous
verrons plus tard la définition…)
b) Monofilaments
Le fil est fabriqué à partir d’un unique brin formant un cylindre
plein et lisse.
Avantages : le fil glisse facilement au travers des tissus. Il est
également acapillaire (nous verrons également la définition plus
tard).
Inconvénients : le fil est plus rigide, sa souplesse est limité,
donc il est souvent plus difficile à manier. De plus ces fils ont
une tenue aux nœuds moyenne (ils ont plus tendance à se
défaire tous seuls).
2) Origine
3) Résorbabilité du fil :
On distingue alors des fils résorbables (comme le catgut) ou non (fils en soie). La résorption est plus
ou moins rapide dans le temps et dépend de la structure du fil. La perte de résistance se chiffre en
semaines mais ce n’est pas parce qu’il est encore présent que le fil est encore fonctionnel. Le temps
de résistance, faible ou important, conditionne le choix du fil.
Nb : irr. = fil à résorption très rapide (cf tableau ci dessous)
Il est important de reconnaître les noms des fils résorbables ou non, et également avoir un ordre
d’idée du temps de résorption (cf tableau).
4) Résistance du fil :
Elle dépend des matériaux et du diamètre du fil (plus le diamètre est important, plus le fil est
résistant). L’histogramme ci-dessous illustre la résistance de fils de diamètre identique mais de
structure différente. On constate des variations importantes à prendre en compte dans le choix du
fil ; il faut qu’il soit adapté à ce que l’on veut faire.
Il existe une correspondance entre ces deux unités (malheureusement il n'y a pas de moyen simple
pour faire la relation entre les deux unités...)
En chirurgie, il est important de préciser l’unité lorsqu’on demande un fil pour éviter les mauvaises
surprises (ex : demander un fil 2 équivaut à deux tailles totalement différente dans les deux unités)
6) Capillarité :
C’est la capacité d’un fil à véhiculer les fluides par effet mèche, c'est-à-dire la capacité du fluide à
remonter le long du fil du milieu intérieur de l’organe vers le milieu extérieur (et vis versa). La
capillarité par exemple dans le cas de chirurgie de l’intestin peut avoir de graves conséquences car
elle fait remonter des germes dans la cavité abdominal. La capillarité est souvent due à l’usage de
fils tressés, ils sont donc à proscrire dans le cas de suture d’organe contenant des fluides (à cause
des riques de contamination).
Les monofilaments sont dis acapillaire donc protège l’organisme de l’effet mèche.
7) Glisse du fil
C’est la capacité du fil à glisser au seins des tissus. Les monofilaments sont ceux qui glissent le
mieux et sont donc ceux qui entraînent un traumatisme moins important. On peut améliorer la glisse
des fils tressés en les recouvrant d’un enduit mais ils tiendront moins bien le nœud.
8) Tenue du nœud :
C’est la capacité du nœud à rester serré dans le temps. Plus le fil glisse, moins la tenu au nœud est
importante.
La tenue est fonction de la raideur et de la glisse du fil. Les fils tressés ont une meilleure tenue au
nœud que les monofilaments.
Donc, en chirurgie, il faudra rester vigilant sur le serrage des nœuds lorsqu’on utilisera des
monofilaments.
9) Mémoire
Les fils en place sont reconnus comme des corps étrangers par l’organisme et induisent une
réaction inflammatoire, qui augmente le temps de cicatrisation. Cette réaction inflammatoire est
plus ou moins importante en fonction de la nature du fil. Les fils naturels sont très inflammatoires
par rapport aux fils d’origine synthétique. Pour ces derniers, l’inflammation dépend du type de fil :
les fils tressés sont plus inflammatoires que les monobrins, car ils induisent une production d’acide
lactique lors de leur résorption.
L’inflammation se manifeste quelques jours en post opératoire, il faut être vigilant et ne pas
la confondre avec une réaction pathologique comme une éventration (beaucoup plus grave vous
vous en doutez).
On évite donc d’utiliser les fils tressés sur la peau (la prof a bien insisté là dessus). Il faut
aussi savoir que plus on met de fil, plus la réaction inflammatoire est importante. Donc il faut
trouver un équilibre pour assurer une contention efficace de la suture et éviter une inflammation.
La pochette extérieure n’est pas stérile. Seule celle à l’intérieure l’est. L’assistante ouvre
délicatement la première pochette et c’est le chirurgien, équipé de gants stériles, qui touche la
deuxième pochette stérile.
On trouve diverses informations sur la pochette :
La taille : priorité pour l’unité USP en gros et en gras, suivi de la taille en unité décimale
FSL = code fabriquant
Longueur de l’aiguille
La courbure de l’aiguille
Pictogramme indiquant la forme de l’aiguille
Dessin de l’aiguille à l’échelle 1
Longueur totale du fil
Nom du fil + marque
Couleur du fil
Composition
Structure (monofilament…)
Résorbabilité du fil
Référence pour commander à la centrale d’achat
Numéro du lot + date de péremption (date jusqu’à laquelle le fil est stérile)
Mode de stérilisation