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INFIRMIERS
Mr NIANG
INTRODUCTION
Définitions :
1. Pansement d’une plaie : est l’ensemble des actes et manipulations faits aseptiquement
au niveau d’une plaie pour assurer sa guérison.
2. La plaie : c’est une solution de continuité au niveau d’un tissu. Il existe 02 types de
plaie : les plaies chroniques et les plaies aigües.
1. Les plaies aigües à faible risque infectieux : ce sont les cicatrices post opératoires
simples suturés par agrafes ou par fils.
2. Les plaies aigües à risque infectieux modéré : ce sont les cicatrices post opératoires
comportant des lames, des drains, des mèches, ou des fixateurs externes.
3. Les plaies aigües à risque infectieux élevé : il s’agit des plaies avec perte de substance
importante, des plaies post- traumatiques, des moignons d’amputations ouverts, des
plaies infectées, des greffes de lambeau.
1. BUTS
Ils sont au nombre de cinq.
7. MATERIEL
1. Matériel de propreté : brosse propre, eau propre, savon liquide non périmé (ne pas
utiliser après 15 jours d’ouverture du flacon), serviette propre.
2. Matériel d’asepsie :
1. Les antiseptiques locaux : ils permettent l’inhibition ou la destruction des germes
pathogènes.
2. Pince à servir ou pince longuette.
3. Matériel de protection : alèze, gants, paravent.
4. Matériel d’accessoire : chariot à pansement, poubelle, bassin réniforme, cuvettes-
bassines rondes (ce sont des cuvettes ou des cupules qui peuvent recevoir les tampons
de compresses et les solutions antiseptiques pour contenir la solution de
décontamination, de l’eau savonneuse ou bouillie tiède).
5. Matériel spécifique :
1. Instrument d’usage courant : une boite à instrument stérile contenant :
1. 2 pinces à disséquer : une avec griffe et une sans griffe.
2. 2 pinces de Kocher pour l’hémostase.
3. 2 pinces de Péan.
4. Une paire de ciseaux.
5. Une sonde cannelée ou un stylet (pour explorer la plaie ou guider le bistouri).
6. Un bistouri pour inciser.
7. Une aiguille de Reverdin.
8. Des agrafes de Michel.
9. Une pince à agrafe de Michel (pour fixer et enlever les agrafes).
10. Une spatule pour prendre la pommade dans les pots et l’étaler sur les compresses.
11. Un rasoir.
12. Plateau rectangulaire : au nombre de 02, l’un doit contenir le matériel stérile et l’autre
pour couvrir le premier plateau. Les plateaux doivent être de même dimension. Ils
doivent être stériles.
13. Matériel de contention : les bandes, les écharpes (pièces de linge en forme de triangle
ou de carré destinées à soutenir un bras ou une main blessée), le sparadrap adhésif.
14. Autres matériels : tambour contenant :
1. Du coton hydrophile : matière très blanche et légère. Il est très absorbant (20 fois son
poids d’eau). Il permet l’absorption des sécrétions. Il ne doit jamais être mis en contact
d’une plaie mais séparé d’elle par une couche de gaz ou de compresse.
2. Le coton cardé : c’est une matière jaunâtre imprégnée d’huile végétale, il protège la
plaie contre les souillures extérieures et les chocs. Il conserve l’humidité et la chaleur
d’un pansement humide chaud.
3. Les compresses : ce sont des tissus très légers à larges mailles que l’on applique
directement sur les plaies. Elles absorbent bien les liquides et empêchent le coton de se
coller sur la plaie. Elles servent également au nettoyage de la plaie.
4. Le pansement américain : il se compose d’une couche de coton hydrophile découpée
en rond, en carré, en rectangle et recouvert d’une compresse de gaz pour empêcher les
filaments de coton de pénétrer dans la plaie.
5. Le plume asseau : c’est un autre type de pansement américain ; il se compose d’une
couche de coton hydrophile, d’une couche de coton cardé le tout enroulé dans une
compresse.
6. Les mèches : elles sont constituées de compresses pliées en accordéon. Elles peuvent
être simples ou imprégnées d’antiseptique (dakin). Elles sont stérilisées dans des
boites et servent à évacuer le pus contenu dans certains abcès.
7. Les drains : ce sont des tubes en caoutchouc que l’on place dans la cavité des grands
abcès pour faire évacuer le pus. Ils sont livrés stériles dans des tubes en verre au
niveau des pharmacies.
8. Les champs stériles : ce sont des pièces de toile plus ou moins grandes. Ils permettent
d’obtenir une grande surface stérile.
9. LA DEMARCHE GENERALE
Il n’existe de techniques uniques et normalisés pour traiter une plaie. Ainsi, d’un praticien à
un autre, la manière d’aborder un pansement peu varié. Mais on peut retenir en générale les
étapes suivantes :
PANSEMENT DE PLAIE
ASEPTIQUE
Objectifs :
1. Définir un pansement aseptique selon le cours.
2. Citer le matériel pour effectuer le pansement d’une plaie aseptique.
3. Expliquer le rôle du professionnel de santé à chaque étape de l’exécution d’un
pansement d’une plaie aseptique.
4. Décrire en respectant la chronologie les différentes étapes du soin.
1. DEFINITION
Le pansement d’une plaie aseptique est un ensemble d’actes et de manipulations
donc l’objectif est d’assurer le traitement d’une plaie post opératoire.
2. MATERIEL
1. Matériel de propreté : brosse, eau, savon, serviette propre.
2. Matériel d’asepsie :
1. Pince à servir.
2. Alcool à 70°.
3. Bétadine scrub.
4. Bétadine dermique.
5. Ether.
6. Gant stérile.
7. Champs stériles.
8. Eau de javel.
9. Sérum physiologique.
10. Matériel de protection :
1. Alèze
2. Gant
3. Paravent si nécessaire
4. Matériel accessoire :
1. Chariot
2. Poubelle
3. Plateaux réniformes.
4. Cuvette.
5. Matériel de spécifique :
1. Plateaux rectangulaires (2 de même dimension).
2. Boite à instrument stérile.
3. Tambour de compresse stérile.
4. Matériel de contention :
1. Bande de gaze ou de crêpe.
2. Sparadrap.
3. ROLE DU SOIGNANT
1. Dans la préparation du soin :
1. Préparation du malade :
1. Préparation psychologique : expliquer au malade le soin, le rassurer pour observer sa
collaboration.
2. Préparation physique : installer le malade dans une position confortable et protéger la
literie avec l’alèze.
3. Préparation du matériel : réunir le matériel propre, complet et adéquat pour la
technique.
4. Dans l’exécution du soin :
REMARQUE :
1. Toute plaie opératoire doit être considérée comme aseptique donc toutes les
précautions se résument en un seul mot : ASEPSIE.
2. Le pansement peut être effectué au lit du malade : dans ce cas, il se fera après le
nettoyage de la chambre, les fenêtres étant fermées.
PANSEMENT DE PLAIE
SEPTIQUE
Objectifs :
1. Définir la plaie septique
2. Citer en les classifiant le matériel nécessaire pour le pansement de plaie septique.
3. Décrire les différentes phases de la technique de pansement d’une plaie septique.
INTRODUCTION
Toute plaie accidentelle doit être considérée comme septique ou infectée, c'est-à-dire
contenant des micro-organismes vivants. Ainsi, une plaie septique est une plaie accidentelle
et/ou suppurée.
Pour limiter l’infection, le pansement d’une plaie accidentelle doit être immédiat. De ce
premier pansement dépend souvent l’évolution de la blessure.
1. MATERIEL
1. Matériel de propreté : tous les éléments du BESS propre.
2. Matériel d’asepsie :
1. Pince à servir.
2. Alcool à 70°.
3. Bétadine scrub.
4. Ether.
5. Gant stérile.
6. Champs stériles.
7. Sérum physiologique
8. Matériel de protection :
1. Alèze
2. Gant
3. Paravent si nécessaire
4. Matériel accessoire :
5. Chariot
6. Poubelle
7. Plateaux réniformes.
8. Cuvette
9. Matériel spécifique :
1. Matériel courant de pansement.
2. Les antiseptiques : savon antiseptique, sérum physiologique ou eau stérile, dakin,
éther, bétadine (badigeonner les plateaux), chlorhexidine.
3. Matériel de contention : sparadrap ou bande.
4. Autres matériels : pommade antibiotique cicatrisante, tulle gras : dans les plaies
septiques propres et creuses.
5. TECHNIQUE
1. Préparation du soin :
1. Préparation psychologique : prévenir le malade lui expliquer le but et le déroulement
du soin pour obtenir sa collaboration.
2. Préparation physique :
1. Installation du malade dans une position confortable, permettant de faire
convenablement le pansement.
2. Découvrir la zone d’intervention en respectant la pudeur du malade.
3. Préparation de l’environnement du malade :
1. Placer l’alèze pour protéger la literie sous la partie du corps ou on fait le pansement.
2. Fermer portes et fenêtres et arrêter la ventilation.
3. Aménager le pourtour du lit en déplaçant tout ce qui peut gêner la circulation et le
soin.
4. Ranger ou protéger les aliments.
5. Préparation du soignant : il s’agit essentiellement du lavage simple des mains et du
port de tenue correcte.
6. Préparation du matériel : préparer le matériel complet et adéquat pour le pansement
sur le chariot que l’on aura pris soin de décontaminer et nettoyer au préalable.
7. Exécution du pansement :
1. Faire le lavage des mains et faire une friction à l’alcool.
2. Porter des gants d’examen.
3. Enlever le pansement soit directement avec les mains gantées où avec pince de Péan
ou Kocher et une pince à disséquer avec griffe. Pour cela, saisir un pan du sparadrap
avec la pince à disséquer avec griffe et faire un contre pression au niveau de la peau
avec la pince de Kocher ou Péan. Enlever progressivement le sparadrap et le
pansement. S’il y a des compresses qui adhèrent à la plaie, les imbibées avec du sérum
physiologique avant de les enlever.
Si on utilise les mains gantées, tirer sur le sparadrap avec une
main et faire une contre pression avec l’autre main.
4. Enlever les gants d’examen et se passer les mains à l’alcool.
5. Porter aseptiquement les gants stériles.
6. Prendre dans les plateaux contenants pince et compresses stériles, une pince de Kocher
ou Péan et une pince à disséquer.
7. A l’aide des pinces prendre une compresse et bien la plier pour faire un tampon.
8. Demander à l’aide de vous verser l’antiseptique moussant sur la compresse.
9. Nettoyer le pourtour de la plaie en allant de l’extérieur vers le centre sans toucher à la
plaie
10. Rincer le pourtour avec du sérum physiologique et assécher.
11. Enlever les traces de sparadrap avec l’éther.
12. Avec un tampon d’antiseptique moussant, nettoyer l’intérieur de la plaie en allant de la
périphérie vers le centre.
13. Avec un tampon de compresse imbibée de sérum physiologique, rincer de la même
manière.
14. Assécher avec un tampon sec.
15. Appliquer le produit thérapeutique prescrit (il s’agit le plus souvent du dakin dans une
compresse qu’on va déposer sur la plaie).
16. Déposer sur la compresse imbibée de dakin une couche de compresse épaisse et ou un
pansement américain (si nécessaire).
17. Maintenir le pansement avec une bande de gaze ou du sparadrap.
18. Achèvement du soin :
1. Faire la réfection du lit en enlevant l’alèze et en tirant sur les draps.
2. Remettre de l’ordre dans la chambre.
3. Rouvrir portes et fenêtres et remettre la ventilation en marche si le patient le désire.
4. Noter le soin sur la feuille de température et remercier le malade de sa collaboration.
5. Eliminer correctement les déchets biomédicaux
6. Décontaminer, nettoyer, rincer, sécher et stériliser et ranger le matériel.
L’application d’une chaleur modérée entraine une dilatation des vaisseaux sous cutanés
ou vasodilatation. Cette vasodilatation provoque une augmentation de la circulation sanguine
et du débit sanguin renforçant ainsi les défenses supplémentaires de l’organisme contre
l’infection.
4. EXECUTION DU SOIN
1. Le lavage simple des mains, les essuyer, et les passer à l’alcool.
2. Tremper les compresses dans la solution contenue dans la cuvette posée sur la source
de chaleur. Et laisser bouillir quelques minutes ou placer quelques compresses dans la
cuvette puis verser l’eau chaude dessus.
3. Prendre les bords latéraux des compresses avec les deux pinces.
4. Essorer en tordant les compresses par des rotations dans des directions opposées afin
d’en extraire l’eau.
5. Les placer directement sur la région à panser lorsque le malade parvient à supporter la
chaleur. La température des compresses imbibées doit être supportable par le patient.
6. Recouvrir les compresses de cotons cardés stériles.
7. Maintenir le pansement par un bandage.
8. Le pansement doit être renouvelé toutes les heures.
9. ACHEVEMENT DU SOIN
10. Réflexion du lit.
11. Réinstaller confortablement le malade.
12. Le remercier de sa collaboration.
13. Remettre de l’ordre dans la chambre.
14. Noter le soin sur la feuille de température.
15. Rassembler le matériel déjà utilisé.
16. Décontaminer, nettoyer, rincer, sécher, conditionner et stériliser et ranger le matériel.
17. Eliminer correctement les déchets biomédicaux en faisant le tri.
18. Se laver les mains.
19. Se passer les mains à l’alcool.
PANSEMENT HUMIDE CHAUD ALCOOLISE
Le principe est le même que pour le pansement humide chaud non alcoolisé sauf qu’il faut :
1. Tremper les compresses stériles dans une solution d’eau bouillante légèrement diluée à
2% d’alcool à 90°.
2. Le pansement humide chaud alcoolisé doit être renouvelé toutes les 03 ou 04 heures.
L’ORGANISATION D’UN CHARIOT
A PANSEMENT
Objectifs :
2. DESCRIPTION
Il comporte 02 ou 03 rayons et sur chaque rayon est déposé un type de matériel donné :
en général on a
Les éléments qui entrent dans la composition de chaque type de matériel, dépend de la
nature du soin à dispenser.
1. CHARIOT A 03 RAYONS :
1. Le rayon supérieur : réservé au matériel stérile à savoir :
1. Tambour de cotons et compresses stériles.
2. Pansement américain stérile.
3. Champ stérile.
4. Boite d’instrument individuel ou collective contenant :
1. 02 pinces de Kocher.
2. 01 pince de Péan.
3. 02 pinces à disséquer (une avec grippe et une sans griffe).
4. Une sonde.
5. Stylet ou sonde cannelée.
2. Une pince à servir (pince longuette) plongeant d’une solution antiseptique contenue
dans un récipient en verre.
3. Des flacons verseurs contenant différents antiseptiques.
4. Rayon moyen : réservé aux matériels non stériles :
1. Boite à agrafe.
2. Le matériel de contention : sparadrap, bande, coton, épingles etc.
3. Matériel de protection : alèze en toile ou papier à usage unique, les gants.
4. Les produits médicamenteux : poudres, pommades etc.
5. Rayon inférieur : c’est réserve pour récupérer les éléments septiques et la solution de
décontamination.
1. Bassin réniforme
2. Cuvette
3. Plateaux non stériles.
CONCLUSION
Le respect de l’asepsie doit être présent à l’esprit avant, pendant et après le soin. Pour
cela nettoyer les rayons après chaque usage d’abord avec de l’eau de javel puis avec de l’eau
savonneuse et enfin rincer avec de l’eau claire et sécher. Le chariot devra être luisant.
Il doit être rangé dans un endroit de la salle de soin et ne devra rien supporter jusqu’au
prochain soin.