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Définition de pansement : Le pansement est un ensemble d’actes, effectué à l’aide

d’éléments qui servent à soigner une plaie et à la protéger des agents infectieux. Buts des
pansements • Protéger la plaie contre les traumatismes supplémentaires et autres
contaminations • Favoriser la cicatrisation. • Absorber les sérosités et les sécrétions émanant de la
plaie. • Détruire les germes pathogènes par l’application d’antiseptique. • Arrêter l’hémorragie par
des pansements compressifs. Types de pansement: 1. Pansement simple ou sec ▪
Aseptique ▪ Septique 2. Pansement humide 3. Pansement gras 4. Pansement compressif 5.
Pansement avec drain 3 1- Pansement simple : Définitions : ⮚ Les pansements simples
secs sont employés surtout pour les plaies opératoires aseptiques, ils se caractérisent par
l’utilisation des compresses non imprégnées, maintenues par un sparadrap et qui recouvre une
plaie simple, préalablement nettoyée à l’aide d’une compresse stérile imbibée d’un produit
antiseptique. ⮚ Le pansement aseptique concerne les plaies non infectées (Plaies propres). ⮚ Le
pansement septique concerne les plaies infectées. Une plaie est dite septique si elle présente: - Des
signes inflammatoires, - Un écoulement purulent. 2- Pansement humide : Les
pansements humides consistent à appliquer de la chaleur humide, chaude ou froide locale. ●
Pansement humide chaud Il est utilisé surtout au stade de l’inflammation. La chaleur
provoque une vasodilatation, la peau devient chaude et rosée, la dilatation des vaisseaux sous
cutanés amène une augmentation de la circulation sanguine au niveau de la peau. Objectifs : -
Diminuer la douleur - Diminuer la congestion - Réduire le gonflement - Elever la température du
corps - Diminuer l’ apport de sang dans les autres régions Buts et indications : 4 ❖ Anti-
infection : - Lymphangites réticulaires et tronculaires - Infection locale non collectée (abcès,
panaris, furoncle) ❖ Anti-inflammatoire - Résorption d’un hématome, d’une infiltration des
tissus par un sérum passé en dehors de la veine. ❖ Sédatif - Douleurs musculaires, péri_
articulaires ● Pansement humide froid : Objectifs Par son action, le froid provoque
une vasoconstriction, la peau devient pâle et froid ; le froid est donc : - Décongestif - Analgésique
- Sédatif Indications : - Œdème d’origine traumatique (luxation) - Hémorragie Exemples
de pansement humide : ● Le pansement alcoolisé • Il est constitué de compresses
imbibées d'alcool, en général à 70°, et recouvertes d'une épaisse couche de coton puis d'un
bandage. Il est indiqué pour son effet anti-inflammatoire loco-régional après une contusion. • Il
provoque une vasodilatation locale et a une action anti-inflammatoire et calmante. • Il doit être
renouvelé régulièrement, au moins 4 fois par jour. ● Le pansement à base de pâte
antiphlogistique • La pâte antiphlogistique a des propriétés pharmacologiques permettant de
lutter contre l'inflammation. • La pâte, chauffée au bain-marie, se place entre deux épaisseurs de
compresses, maintenues si possible par un bandage. Le pansement est 5 appliqué avec soin, afin
d'éviter une brûlure. Il doit être renouvelé 2 fois par jour. 6 3- Pansement gras :
Définition : Ce pansement est formé de compresses et d'une substance grasse (ex : (Pommade,
Biogaz, tulle gras…). Il s’utilise notamment en cas de brûlures et d'escarres. Le pansement gras
favorise la cicatrisation. Il n'adhère pas et permet la reconstitution de l'épiderme. Il doit être
renouvelé tous les jours. Objectif : - Cicatrisation - Antiseptique - Antiphlogistique -
Isolement Exemple de pansement gras : ⮚ Les pansements gras pré-
enduits : ils sont faits de gazes préimprégnées d'huile, de mélanges de produits à action anti-
inflammatoire et antibiotique (tulle gras). ⮚ Les pansements gras à base de
pommade : Sont recouverts de compresses sèches maintenues par un sparadrap. Les
substances utilisées ont des propriétés protectrices et favorisent la régénération de l'épiderme. 4-
Le pansement compressif • Ce pansement exerce une pression sur la plaie, et il est mis
en place lorsque celle-ci saigne. • Il est maintenu à l'aide d'une bande élastique adhésive pendant
une durée maximale de 20 minutes. 7 5-Pansement avec drain : • Le drainage Le
drainage consiste à faire écouler les liquides contenues dans une plaie, un organe creux, ou une
cavité pathologique, au moyen d’un drain, de mèches qu’on laisse en place plus ou moins
longtemps, ou de lames dans le but d’obtenir une cicatrisation rapide. • Types de
drainage :a- Drain: Tube souple ou rigide, en caoutchouc, matière plastique…, servant à
évacuer les liquides pathologiques d’une plaie. b- Lames: Elles sont en caoutchouc ondulées
stériles et sont placées dans une région où s’est produite une collection . c- Mèche: • Bande de
toile fine, de gaz ou de tissu résorbable, que l’on introduit dans une plaie ou une fistule, pour en
empêcher la fermeture par une cicatrisation trop rapide et faciliter ainsi l’écoulement des sérosités
et du pus. NB: • Le matériel de drainage est posé aseptiquement au bloc opératoire. Produits
utilisés dans les pansements : Les détergents : Sérum physiologique
isotonique • Il est utilisé pour le nettoyage et le rinçage de tous les types de plaies. Il permet
d’enlever tout ce qui adhère à la plaie sans léser les tissus. Sérum salé hypertonique • Il
aide l’élimination des zones nécrotiques dans les plaies infectées ou des zones escarrifiée. Les
composés laurylés Exemple: MERCRYL LAURYLÉ® - Nettoyage des plaies, même
souillées. - Dermatoses susceptibles de se surinfecter : eczémas, escarres, zona,etc. - Lésions
cutanées infectieuses. - Gynécologie : toilette vulvaire et périnéale, vaginite, vulvo-vaginites,
leucorrhées. Ether: éther sulfurique • Est un liquide limpide, incolore et très inflammable
avec un point d'ébullition bas et a une odeur typique. • Il a une action bactéricide. Il ne coagule
pas le sang et permet de l’enlever facilement. • Il dissout les graisses et s’évapore rapidement. • Il
est utilisé beaucoup plus aux alentour de la plaie pour nettoyer les restes de colle d'un pansement
adhésif sur la peau. • Il est par ailleurs néfaste sur les muqueuses fines. 9 Les antiseptiques
: Les antiseptiques cutanés sont des médicaments qui servent à désinfecter plaies, brûlures et
autres lésions cutanées. Il existe différentes familles : l'antiseptique "à tout faire" n'existe pas et
chacun possède ses indications et ses contre-indications. Les antiseptiques sont parfois mal
utilisés et peuvent être responsables d'intoxications, notamment chez les enfants...Certaines règles
doivent donc être respectées. Les familles des antiseptiques : 1- Les colorants :
• Eosine aqueuse • Eosine alcoolique • Solution de Milian • Fluorescéine • Les colorants
Utilisation: • Utilisés surtout pour leur effet asséchant dans l'érythème fessier du nourrisson.
Inconvénients: • Préférer les solutions aqueuses aux solutions alcooliques. • Produits
extrêmement salissants (colorent la peau et le linge) 2- L'alcool éthylique • Alcool à 70° •
Alcool à 90° • Alcool modifié • Alcool camphré Utilisation: • Alcool à 70°: - Antisepsie de la
peau saine, des sites d'injections et des prélèvements sanguins (sauf : cathétérisme, ponction
artérielle et les actes nécessitant une asepsie chirurgicale). - Durée d’action : activité
antimicrobienne brève car l'alcool est très volatil. Inconvénients: • Il dessèche la peau, pique
et il est inflammable. • Ne pas appliquer sur les muqueuses ou les plaies. 3- Les dérivés
iodés • Betadine ® • Alcool iodé • Les dérivés iodés Utilisation: • L’iode et ses dérivés
conviennent aux plaies et brûlures superficielles peu étendues. • Antisepsie de la peau saine avant
acte de petite chirurgie • Antisepsie de la peau du champ opératoire. • Durée d’action: Le temps
de contact requis est d’une minute, Exemple : l'action se manifeste dès 30 secondes, mais il est
recommandé d'attendre un temps de contact d'une minute minimum afin d’obtenir une activité
bactéricide. Inconvénients: - Ne pas associer aux antiseptiques contenant du mercure
(formation de composés caustiques) - A éviter en cas d'intolérance à l'iode (allergie), chez la
femme enceinte et chez le jeune enfant 4-Les oxydants • Eau oxygénée 3% • Permanganate
de potassium dilué Eau oxygénée 3% est : • un antiseptique local à usage externe (pour la
peau). • une Solution faiblement antiseptique. Il exerce, par l'effervescence, une action mécanique
de nettoyage Utilisation: − Nettoyage des plaies − Effet hémostatique Inconvénients: •
Ils sont desséchants. - L’eau oxygénée est caustique à partir de 20 volumes. - Le permanganate de
potassium colore la peau et le linge en violet. Ne pas l’associer au nitrate d’argent ou à l’eau
oxygénée. • Le nitrate d'argent (solution aqueuse à 1 % ou 2%) • Utilisé dans les dermatoses
suintantes, érythème fessier Inconvénients: • Ne pas associer au permanganate de potassium
(irritant) 5-Les dérivés chlorés (Hypochlorite de sodium) • Dakin Cooper® •
Amukine® Utilisation: • Antisepsie de la peau, des muqueuses et des plaies.
Inconvénients: Ils peuvent être irritants. &Matériel propre aux pansements :
Gaze hydrophile C’est à partir de la gaze hydrophile qu’on prépare les compresses, les
mèches et parfois même des bandes. • Les compresses sont destinées à nettoyer la plaie et
absorber les liquides organiques. • Les mèches permettent l’hémostase par compression. Elles
peuvent servir aussi à absorber le pus et autres sécrétions. • Les bandes sont destinées à maintenir
en place les éléments du pansement (compresses et produits divers) Le coton hydrophile Il
ne doit pas être mis directement en contact avec la plaie car il s’y colle facilement. Pour cela il
doit toujours être séparé de la plaie avec une couche de gaze. Autres : • Le coton cardé • Le
pansement américain • Les pansements gras, etc. Matériel de contention 1. Les
sparadraps adhésifs: • Ils sont constitués d’un mélange à base d’oxyde de Zinc et d’une
solution adhésive appliquée à un tissu fait en général en coton. • Les sparadraps adhésifs se
présentent sous deux formes: le sparadrap perforé et le sparadrap non perforé. • Ce dernier n’est
utilisé que sur des petites surfaces ne comportent pas de risque de macération. • La bonne
adhérence de ces 2 types de sparadrap à la peau est conditionnée par un bon dégraissage de celle-
ci (peau). Leur fixation à la peau permet le maintien en place des éléments du pansement. 2-
L’élastoplast: • Il se présente sous forme d’une bande à mailles large. • Son avantage par
rapport au sparadrap ordinaire réside dans son élasticité dont le sens de la longueur et la largeur. •
Il permet de réaliser aisément des pansements compressifs et assurer une meilleure contention 3-
Les bandes • Les bandes de gaze: leur souplesse et leur moulage sont faciles sur différentes
régions du corps. • Les bandes velpeau: elles sont très élastiques favorisant ainsi une bonne
compression. • Les bandes de toile • Elles sont plus solides et utilisés surtout dans la
contention d’attelles ou d’appareil. • Les bandes d’usage particulier: Ex_ le neoplastex ou le
biplex sont des bandes très élastiques qu’on utilise dans des situations bien particulières comme
par exemple après une intervention chirurgicale sur des varices ou des fractures des membres. •
NB: • Il existe dans le commerce des pansements près à l’emploi renfermant toutes les catégories
du matériel pré-cité. 15 16 Technique de pansement : 1. Règles générales : −
Fermer les portes et les fenêtres − Prévenir le malade de l’heure du pansement (éviter l’heure des
repas), − L’installer confortablement ; Prévoir des supports pour poser un pied, une main et éviter
la fatigue ; − Penser au sérum antitétanique, en cas de plaie récente. − Prévoir un paravent en cas
de salle commune. − Se laver les mains et les désinfecter : ▪ Les bagues et bracelets seront
enlevés. ▪ Le vernis à ongles peut emprisonner les microbes. − Les pansements aseptiques doivent
toujours être faits avant les pansements septiques pour éviter toute contamination. − Décoller
doucement les compresses, les humecter avec du sérum physiologique ou l’eau oxygénée si
nécessaire. − Appliquer les compresses séparément de façon à dépasser les limites des plaies. −
Mettre les instruments sales dans un décontaminant. − Pour réaliser un pansement, le matériel
nécessaire est déposé sur un chariot à pansement (3 étages). 2. Préparation du chariot à
trois étages : ● L’étage supérieur comporte : − Tambour de compresses −
Tambour de champs, et de pansements américains − Boite d’instruments, individuelle ou
collective contenant : ▪ Pinces de Kocher (avec griffes et sans griffes) ▪ Pinces à disséquer (avec
griffes et sans griffes) ▪ Pince ² de péan ▪ Sonde cannulée ou Stylet ▪ Paire de ciseaux (ciseaux de
Mayo droit et courbé) ▪ Manche de bistouri, etc… 17 − Flacons verseurs contenant les
antiseptiques exp : éther, alcool à 70°, bétadine, Dakin, eau oxygénée,serum physiologique… − 1
ou 2 plateaux stériles. − Pince à servir dans un flacon stérile. − Seringue, aiguille.
● L’étage moyen comporte : − Matériel de contention (sparadrap, bandes, coton cardé,
épingles…) − Gants − Moyen de protection (Alèze en toile ou de papier à usage unique, alèze en
caoutchouc) − Produits médicamenteux nécessaires : (pommade…) ● L’étage inférieur
comporte : − 2 haricots dont un contenant un décontaminant (eau de Javel diluée au 1/10). −
Une poubelle collective ou individuelle. − Savon pour se laver les mains. Technique : 1.
Pansements simples : • Pansement aseptique : Le premier pansement se fait : −
24 heures après une chirurgie endoscopique − 48 heures après une chirurgie ouverte − Jusqu’à 8
jours après pour certaines chirurgies plastiques − Faire un lavage antiseptique des mains −
Couvrir le plateau par un champ stérile − Ouvrir la boîte d’instruments et saisir avec la pince
longuette :Une pince de Kocher, une pince à disséquer ; − Déposer les pinces dans le plateau sans
les faire glisser − Déposer dans le plateau stérile les compresses stériles. − déposer quelques
compresses dans le fond du plateau. Pour poser les pinces, placer la partie tenue par la main sur le
bord du plateau, l’extrémité reposant sur une compresse ; Ablation du pansement
précédent : − Décoller le sparadrap ou bandage, enlever les compresses sales sans les toucher
avec les mains. − Imbiber les compresses adhérentes avec du sérum physiologique. − Agir avec
douceur pour ne pas arracher l’épiderme en voie de cicatrisation ; − Les compresses sales sont
déposées dans le haricot ou la poubelle ; L’examen de la plaie : − Voir l’état de la plaie :
*L’aspect de la plaie va permettre de décider la conduite à tenir. *Une plaie opératoire récente
doit être propre. *Les signes inflammatoires locaux (rougeur, chaleur, douleur et gonflement) sont
souvent accompagnés de signes généraux. Nettoyage de la plaie : − Prendre dans le
plateau une compresse et faire un tampon en la pliant en 4, en se servant de la pince de Kocher et
de la pince à disséquer ; − Durant ce temps, il faut éviter les fautes d’asepsie : ● Ne pas passer les
mains et les bras au-dessus d’une boîte stérile ouverte ; ● Ne pas toucher à l’intérieur des
couvercles. Les poser sur le chariot en les retournant ; ● Ne pas toucher l’extrémité des pinces
avec un objet non stérile (chariot, doigts, etc.) ; − Verser un antiseptique sur le tampon au-dessus
de l’haricot. − Le flacon verseur ne doit pas toucher le tampon ; − Le tampon ne doit pas toucher
l’haricot, objet septique. − Commencer à nettoyer la plaie de l’intérieur vers l’extérieur de la plaie
− Jeter la compresse une fois un seul coté de la plaie est nettoyée − Répéter de la même façon
pour l’autre coté de la plaie. − Assécher la plaie à l’aide d’une compresse sèche − Enlever les
traces de sparadrap avec l’éther. − Déposer les compresses stériles sur la plaie en chevauchement
− Couvrir par du sparadrap ou bande. − Ranger et nettoyer le matériel − Noter le soin sur le
dossier infirmier (fiche de soins). Pansement septique: • Une plaie infectée doit être
soignée tous les jours. Il faut réaliser le pansement en fin de série si la plaie est infectée. •
Découvrir la zone de réfection du pansement • Faire un lavage antiseptique des mains • Enfiler les
gants non stériles • Décoller le précédent pansement en ne touchant pas la cicatrice avec
l’extérieur de celui-ci • Jeter l’ensemble dans le container ainsi que les gants souillés. • Faire de
nouveau un lavage antiseptique des mains • Examiner la plaie. • Procéder ensuite au nettoyage de
la plaie avec du sérum physiologique Si la situation de la plaie nécessite une irrigation ou une
instillation, faire des irrigations avec des seringues stériles à usage unique raccordées à un cathéter
court • Nettoyer la plaie de l’extérieur vers l’intérieur. • Presser légèrement les bords de la plaie. •
Répéter le nettoyage autant de fois que c’est nécessaire. • Appliquer l’antiseptique prescrit. •
Enlever les traces de sparadrap avec un tampon d’éther. • Placer les compresses stériles sur la
plaie. • Fixer le pansement absorbant par un bandage ou du sparadrap. Remarques • L’utilisation
d’antiseptiques se fait sur prescription médicale • Le pansement primaire ainsi que le pansement
secondaire doivent être stériles. Plaie suturée : ● Les agrafes : Elles sont retirées vers le
6 ème ou le 8 ème jour. Dans certains cas, il est bon d’en tirer 1 sur 2, le 4 ème ou le 6 ème jour :
⮚ La pince de Michel pour enlever les agrafes a un bec creusé d’une rainure dans laquelle
s’enfonce une sorte de couteau arrondi ; ⮚ Introduire le bec de la pince entre la peau et l’agrafe ;
⮚ Sous l’influence du couteau, l’agrafe s’aplatit, le crochet se dégage. ⮚ Après l’ablation des
agrafes : - Nettoyer la plaie avec de l’éther ou du CETAVLON ; - Appliquer le produit prescrit
(pommade…) ; - Poser les compresses et les maintenir par un sparadrap. ● Les fils : ⮚ Les fils
superficiels sont enlevés vers le 8 ème ou 10 ème jour, suivant les interventions. ⮚ Les fils totaux,
prenant en un seul bloc le plan cutané et le plan musculaire, sont retirés vers le 14 ème ou le 18
ème jour. ⮚ L’ablation des fils se fait à l’aide d’une paire de ciseaux : - Aseptiser avec un
antiseptique ( bétadine…) les points de suture avant leur ablation, afin d’éviter toute infection ; -
Saisir le nœud avec la pince de Kocher et dégager le fil à sa base ; - Couper un seul des liens du
fil, au ras de la peau ; - Tirer sur le fil avec la pince, tout en appuyant sur la plaie avec le plat des
ciseaux ; - Vérifier que le nœud est suivi d’une boucle ; ⮚ Après l’ablation des fils : - Nettoyer la
plaie avec un antiseptique ; - Poser des compresses maintenues par un sparadrap. 2-
Pansement avec drain de Redon (drain aspiratif): ⮚ La plaie est traitée comme
une plaie simple ; 22 ⮚ Le changement de bocal doit être fait, de façon aseptique, dès que le vide
n’existe plus (index parallèle) : ⮚ Préparer le vide dans un nouveau bocal stérile ; ⮚ Clamper le
drain avec une pince de Péan ; ⮚ Le désolidariser du bocal et désinfecter l’extrémité à l’aide d’une
compresse imbibée d’alcool iodé ; ⮚ Brancher sur le nouveau flacon ; enlever les pinces ; ⮚ Le
liquide aspiré est examiné : ⮚ La quantité qui doit diminuer progressivement : elle sera notée sur
la feuille de bilan (feuille de température, dossier..) ; ⮚ L’aspect : très hémorragique au début, le
liquide s’éclaircit peu à peu ; ⮚ L’ablation du drain de Redon se fait vers le 3 ème , 4 ème jour,
lorsque l’écoulement est minime : ⮚ Couper le fil qui fixe le drain à la paroi ; ⮚ Tirer sur le drain
à l’aide d’une pince de Péan ; ⮚ Faire un pansement aseptique au niveau de l’orifice (comme pour
une plaie simple). 3- Pansement avec lame (ou drain non aspiratif) ● Installer le
matériel comme le soin d’une plaie avec drain de Redon. Si la lame se trouve dans un pansement
américain ● La nettoyer en y faisant couler du sérum physiologique de la sortie de la plaie vers
l’extérieur ● L’assécher en prenant deux compresses, l’une dessus, l’autre dessous, en les faisant
glisser de haut vers le bas ● Recouvrir avec des compresses ou un pansement américain en fixant
le tout avec du papier adhésif ou un film adhésif imperméable ● Cette technique possède quelques
inconvénients, les pertes et leur aspect ne sont pas appréciables ● De plus en cas de sécrétions
abondantes, le pansement est très rapidement saturé même en le fixant par un film imperméable ce
qui ne participe pas au confort du malade Si la lame se trouve dans une poche collectrice avec
support adhésif 23 ● la poche peut être équipée d’une fenêtre, ce qui permet d’accéder à la lame
sans décoller le support. ● Il suffit d’ouvrir la fenêtre et de nettoyer la lame comme
précédemment décrit et de la refermer ● Les poches sans fenêtre obligent à changer l’ensemble à
chaque soin, ce qui entraîne une altération de la peau à force de répétition 4- Pansement
avec mèche L’installation du matériel reste identique à celle citée plus haut. ● Ajouter les
mèches, la seringue et le ciseau stérile ● Préparer du sérum physiologique ou un antiseptique s’il
est prescrit ● Irriguer l’orifice de la mèche souillée avec la seringue, remplie d’antiseptique ●
Essuyer l’excédent avec des compresses ● Placer une nouvelle mèche dans le sérum versé dans
une cupule ● L’insérer dans l’orifice à mécher ● Amener à l’aide d’une pince, l’une des
extrémités de la mèche au plus profond de la béance, l’autre pince permet le maintien et la tension
de la mèche afin de l’empêcher de toucher quoi que ce soit. Notez bien : Une mèche trop
tassée : ● Empêche l’écoulement des secrétions ● Retarde la cicatrisation par compression des
bourgeons ● Entraîne la formation d’un abcès, ● Le but de méchage et de son drainage en
profondeur est de permettre une cicatrisation du fond de la plaie vers la surface en présence de
sérosités suspectes ● Mouiller la mèche pour qu’elle pénètre plus facilement sans accrocher les
parois ● Le recouvrement de la mèche se fait comme pour les autres recouvrements ● Evacuer le
matériel souillé 5- Pansement avec fixateurs externes ● Installer le matériel en y
ajoutant le savon doux ● Rincer le au sérum physiologique ● L’utilisation des antiseptiques ne se
fait pas que sur prescription médicale ● Ne pas utiliser des produits iodés en raison
d’incompatibilité avec les matériaux métalliques ● Le niveau de risque infectieux n’impose pas
nécessairement d’appliquer un pansement de protection autour des sites d’infection des fixateurs
externes,. ● En cas d’écoulements entourer les sorties des fixateurs avec des compresses sèches et
les maintenir avec du sparadrap ● Eliminer le des déchets dans les containers. Remarques ● Il
peut arriver qu’un vernis chirurgical ait été posé au bloc opératoire pour protéger les sites
d’insertion des fixateurs. Il ne doit pas être ôté lors des soins postopératoires. ● La propreté des
fixateurs doit être vérifiée systématiquement ● La douche est possible Pansements
humides a) Technique : ⮚ Vérifier la prescription médicale ⮚ Expliquer au malade le
déroulement de soins, sa durée, et s’assurer de sa coopération ⮚ Se laver les mains avec un savon
doux ⮚ Placer une protection sous la région à traiter afin d’éviter de mouiller le lit ⮚ Flamber une
cupule et y mettre de l’eau stérile ou bouillie très chaude ⮚ Y tremper compresses et coton
hydrophile stérile après avoir calculer la grandeur nécessaire ⮚ A l’aide de deux pinces stériles
essorer les compresses et les poser sur la région atteinte, en ayant soin de ne pas brûler le malade
⮚ Essorer ensuite le coton cardé en le faisant déborder largement pour éviter que le malade soit
mouillé ⮚ Fixer le tout par une bande ou bandage du corps ⮚ Le pansement humide chaud est
appliqué lorsque la région est bien nettoyée avec l’ammonium quaternaire et séchée ⮚ Lorsqu’il
s’agit de pansement important, on peut la préparer avec des compresses et du coton qu’on met à
bouillir dans une casserole en l’entourant d’un linge ou d’une serviette dont les deux extrémités
restent en dehors du récipient ⮚ Le pansement humide chaud peut être remplacé par le pansement
à L’ANTIPHLOGISTINE 1. Pansement humide chaud alcoolisé : ⮚ Flamber une
cupule dans laquelle on met de l’eau bouillie très chaude ⮚ Y tremper compresses et coton comme
indiqué ci-dessus, essorer les compresses en les tordant au moyen de deux pinces ⮚ Verser un peu
d’alcool dessus et vérifier que le pansement, ne soit pas trop brûlant avant de l’appliquer au
malade ⮚ Terminer comme pour le pansement non alcoolisé 2. Pansement humide
froid : a) Technique : ● Comme le pansement humide chaud, le pansement humide froid peut
être alcoolisé ou non : 1 Essorer les compresses et le coton dans l’eau froid (chambrée glacée) 2
Les appliquer sur la région malade atteinte 3 Terminer comme pour tous les autres pansements 4
Entretenir et ranger le matériel 5 Pansement gras : 6 Technique : 7 Procéder comme pour
pansement simple, au début puis a l’aide d’une pince stérile de pansement) la pince intermédiaire
ou une autre selon les moyens disponibles soulever le papier interposé entre les deux feuilles de
talle gaz et couper avec des ciseaux stérile la quantité de talle gaz nécessaire au pansement 8
Appliquer le morceau découpé sur la plaie, recouvrir et terminer le soin comme pour les autres
pansements. Incident accidents complication : ⮚ Formation d’humidité sous le
pansement et macération de la peau avec l’utilisation d’un adhésif imperméable ne laissant pas
passer l’air ⮚ Infection de la plaie⮚ Saignement voire hémorragie ⮚ Irritation, réaction allergique
liée à l’application de médicament toxique ⮚ Brûlure lors de l’application d’un pansement
alcoolisé chaud ⮚ Refroidissement, diminution de sensibilité de tissu, marbrures de la peau ⮚ Lors
de l’application d’un pansement alcoolisé froid Education du malade : ⮚ Informer le
patient sur le déroulement du soin, le dire que le procédé utilisé est indolore on va créer un
inconfort passager s’il y a lieu ⮚ Apprendre au patient avant la sortie la manière d’ôter le
pansement, de faire les soins de la plaie, et lui enseigner une technique de lavage des mains ⮚
Apprendre au patient à évaluer lui-même l’état de cicatrisation de la plaie, à reconnaître des signes
d’infection et à signaler tout changement au médecin : ⮚ Changement de couleur de la plaie ⮚
Manifestation ou sensation de chaleur locale ⮚ Apparition d’un écoulement ⮚ Inciter le patient à
boire et à manger en lui expliquant que cela favorise une bonne cicatrisation . Elément de
surveillance ⮚ Aspect extérieur des compresses ou du matériel de pansement lors de
l’ablation : ⮚ Absence ou présence d’un «écoulement ⮚ Couleur ⮚ Odeur ⮚ Aspect de la plaie et
de son environnement : ⮚ Coloration de tissu (rouge, jaune, noir) ⮚ Présence d’un saignement 27
⮚ Une plaie noire indique un tissu nécrotique adhérant un tissu sous-jacent ⮚ Une plaie jaune
correspond à un tissu nécrotique humide avec présence d’un exsudat. ⮚ Une plaie rouge est une
plaie proche de l’épidémisation. ⮚ Douleur à la palpation ou douleur spontanée ⮚ Etat de
cicatrisation : nécrose, bourgeonnement ⮚ Production de sécrétion : quantité et aspect

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