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SUJET 53 : LA PREVENTION ET

LE COMBAT DANS LA
LEPTOSPIROSE

HASSANI ROUKAYA
GR 12 SERIE B
6ème année
INFORMATIONS GENERALES SUR LA
LEPTOSPIROSE :
La leptospirose est due à des bactéries leptospires. Les leptospires appartiennent
au phylum des spirochètes. Le genre Leptospira comprend 22 espèces, dont 10
pathogènes, et plus de 300 sérovars regroupés en au moins 24 sérogroupes. Les
leptospires pathogènes sont responsables d’une zoonose de répartition mondiale,
la leptospirose, où l’Homme se retrouve être un hôte occasionnel dans un cycle
impliquant des animaux sauvages et domestiques.
Le nombre de cas annuel de leptospirose humaine dans le monde est estimé à
plus d’un million avec une létalité d’environ 6%.
Si la maladie reste relativement rare en France métropolitaine, une hausse du
nombre de cas de leptospirose a été récemment observée, de 300 cas par an, à
600 cas depuis 2014, On retrouve une incidence annuelle autour de 1 cas pour
100 000 habitants.
De plus, la leptospirose a des taux d’incidence 10 à 80 fois plus élevés dans les
outre-mer qu’en France métropolitaine. Ce qui en fait un problème de santé
publique important.
Ces bactéries peuvent êtres portées par les animaux sauvages (essentiellement
les rongeurs : rats, ragondins…) mais aussi les animaux domestiques (chiens,
chevaux, bovins…). Elles se retrouvent dans les urines, dans les cadavres
d’animaux porteurs et contaminent ainsi le milieu extérieur où elles peuvent
survivre plus ou moins longtemps (plusieurs jours à plusieurs mois). Les milieux
humides, les eaux usées et stagnantes sont propices à leur conservation. Par
conséquent, les agents travaillant en milieu extérieur (notamment en milieu
humide, confiné et insalubre) et au contact d’animaux peuvent être exposés à
cette maladie.
Transmission directe ou indirecte par les animaux
L’homme est un hôte occasionnel des espèces pathogènes de leptospires,
responsables de la leptospirose, dans un cycle impliquant les animaux sauvages
et domestiques. Le réservoir animal est très diversifié, et outre les rongeurs (rats,
ragondins, souris, mulots), il comprend certains carnivores (mangoustes,
renards), des animaux d’élevage (bovins, caprins, ovins, chevaux, porcs) et des
animaux de compagnie (chiens). Tous ces animaux, souvent porteurs sains,
excrètent les leptospires dans les urines. Les leptospires se maintiennent assez
facilement dans le milieu extérieur (eau douce, sols boueux), ce qui favorise la
contamination. Chez l’homme, la contamination directe (contact animal) est peu
fréquente par rapport à la contamination indirecte (contact avec le sol ou l’eau
contaminée)
La contamination se fait soit directement par exposition à l'urine d'animaux
infectés, soit indirectement dans l'eau souillée par ces mêmes urines (égout,
flaque, rivière, tranchée, cave…). Les leptospires peuvent pénétrer à travers les
muqueuses intactes (oculaires, buccales, nasales, pulmonaires...) et la peau lésée,
même de façon infime. La morsure d’un animal infecté peut aussi être une voie
de contamination.
Des facteurs favorisants
Les facteurs comportementaux favorisant la transmission de la maladie à
l’homme sont : les activités professionnelles ou de loisirs entraînant un contact
cutanéo-muqueux :
 soit avec des milieux pouvant être contaminés par l’urine d’animaux infectés
(chasse, pêche en eau douce, activités nautiques en eau douce, jardinage, courses
extrêmes…) ;
 soit avec les animaux eux-mêmes : agriculture, horticulture, travail du bâtiment,
travail de voirie, élevage, abattage d’animaux, chasse, pêche en eau douce.

Ces activités en extérieur sont naturellement favorisées tout au long de l’année


par le climat chaud des départements d’outre-mer par rapport à celui de la
France métropolitaine, et qui, pour la même raison, sont plus facilement
pratiquées sans protection (bottes, gants), les agents les plus exposés sont ceux
travaillant en milieu extérieur humide, dans des lieux confinés, en présence
d’eaux stagnantes ou manipulant des déchets pouvant être souillés : - égoutiers ;
- agents des stations d’épurations ; - agents des espaces verts ; - agents de la
voirie ; - agents des fourrières ; - agents chargés de la collecte des déchets…
Des symptômes très variés
La présentation clinique de la leptospirose est extrêmement variée, allant d’un
syndrome grippal bénin dans la majorité des cas jusqu’à un tableau de
défaillance multiviscérale (hépatorénale) potentiellement mortelle. Dans son
expression typique, la leptospirose débute après une incubation de 4 à 19 jours,
par l’apparition brutale d’une fièvre élevée (en général >39°C), accompagnée de
douleurs musculaires, articulaires, abdominales et de forts maux de tête. La
maladie peut s’aggraver 4 à 5 jours après les premiers signes et s’étendre au foie
(ictère), aux reins, aux poumons, aux méninges.
Le diagnostic
L’établissement du diagnostic de leptospirose repose sur la conjonction
d’arguments cliniques, biologiques et épidémiologiques. Le polymorphisme
clinique peut conduire à un retard thérapeutique délétère par confusion avec des
diagnostics différentiels tels que le virus de la grippe, le virus
du chikungunya ou le virus de la dengue. Le diagnostic différentiel avec d'autres
pathologies infectieuses, particulièrement en zone tropicale, est essentiel pour
l’instauration rapide d'une antibiothérapie.
La confirmation biologique de la leptospirose, repose sur l’isolement de la
bactérie, la présence d’ADN dans les échantillons biologiques ou
la sérologie positive dans un contexte clinique et épidémiologique évocateur.
Seules les techniques de biologie moléculaire, i.e. détection de l’ADN des
leptospires dans les échantillons cliniques (le sang, le liquide céphalo-rachidien
ou plus tardivement les urines), permettent un diagnostic précoce de la maladie
(dès l’apparition des signes cliniques) et rapide (en 24 heures). Le diagnostic
direct repose alors dans les 10 premiers jours après le début de la maladie sur la
PCR (dans le sang, le LCS, les urines) qui permet un diagnostic rapide (24
heures), ou la culture (lente et difficile) puis à partir de 10 jours de PCR
uniquement sur les urines ou le LCS.
La sérologie peut également être utilisée à partir du 6e jour. Un premier résultat
sérologique négatif ne permet pas d’exclure le diagnostic et l’analyse doit être
impérativement répétée 8 jours à 3 semaines plus tard. Le test de micro-
agglutination (MAT) peut être effectué en cas de sérologie positive et permet
d’établir un diagnostic fiable et de déterminer le sérogroupe (intérêt
épidémiologique). En France, seul le Centre national de référence (CNR) réalise
le test MAT sur la gamme complète d’antigènes (24) potentiellement
pathogènes. Le test MAT reste le test de référence mais n’est plus remboursé
depuis septembre 2014. Seules la PCR et l’Elisa IgM sont à la nomenclature.
Entre l’infection et l’apparition des premiers symptômes il peut se passer une
vingtaine de jours. La Leptospirose débute comme une grippe (fièvre, douleurs
musculaires, maux de tête) ce qui rend son diagnostic précoce difficile puis les
symptômes évoluent : hémorragie, méningite, pneumopathie, problèmes
rénaux… La maladie peut avoir des complications : atteinte du système nerveux,
problèmes hépatiques et rénaux… Elle peut aussi s’avérer mortelle dans les cas
les plus graves. La maladie peut être traitée efficacement par un traitement
antibiotique. Il existe un vaccin efficace pour prévenir la Leptospirose et ainsi
protéger les personnes exposées. Des cas de Leptospirose ont été recensé dans le
Maine et Loire. La Leptospirose est une maladie professionnelle.

MESURES DE LA PREVENTION DE LA
LEPTOSPIROSE ET COMBAT :
Les mesures de prévention reposent sur des mesures de contrôle collectives
incluant la dératisation, le contrôle des populations animales en milieu rural, le
contrôle des effluents des élevages industriels, le drainage des zones inondées, la
gestion des déchets d’une façon générale.
La prévention de la leptospirose repose également sur des mesures individuelles
de protection contre la contamination par les urines d’animaux.
Il s’agit de :
 Porter des équipements de protection lors :
o des activités professionnelles à risque (élevage, égoutiers, éboueurs, agriculteur,
travail de la terre etc….) incluant bottes, gants, cuissardes, vêtements de
protection, voire lunettes anti- projections en cas de risque de projection ;
o de la pratique de sports en eau vive tels que le canyoning, le kayak, incluant une
combinaison protectrice, des bottillons et des gants.
 Éviter de se baigner dans l’eau trouble ou boueuse
 Éviter de marcher pieds-nus ou en sandales ouvertes sur un sol boueux, dans les
flaques, eaux stagnantes, ravines (en particulier dans les départements ultra
marins)
 Protéger les plaies du contact de l’eau par des pansements étanches
Après une exposition à risque il faut :
 Laver à l’eau potable et désinfecter les plaies
 En cas de fièvre, consulter un médecin en mentionnant l’activité à risque
pratiquée
En France, un vaccin est disponible et efficace contre L. Icterohaemorrhagiae
(30% des cas reportés de leptospirose). Il s’agit d’un vaccin avec 3 injections
initiales puis rappel tous les 2 ans. Le vaccin est réservé à certaines catégories
professionnelles à risque (égoutiers, éboueurs) ou les personnes pratiquant
régulièrement des activités récréatives à risque après une évaluation
individualisée par un médecin. La vaccination des groupes à risque ne dispense
aucunement de la mise en place systématique des mesures de prévention.
- vaccination après avis du médecin du travail ; - port des Equipements de
Protection Individuels : bottes, vêtement de travail, gants, protection des yeux en
cas de projection d’eau potentiellement souillée ; - lavage des mains et/ou prise
de douche après tout contact susceptible d’être contaminant ; - nettoyage et
désinfection immédiate de toute plaie et protection par un pansement
imperméable ; - en cas de projection dans les yeux, nettoyage avec du sérum
physiologique ; - en cas d’apparition de symptômes pouvant faire penser à un
début d’infection, consulter un médecin ; - maîtrise des populations de rongeurs
: dératisation, campagne de piégeage, collecte régulière des déchets…

BIBLIOGRAPHIE :
https://tevives.fr/pratiquer/preventiondelaleptospirose/
https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies-
infectieuses/leptospirose
https://reunion.drjscs.gouv.fr/spip.php

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