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Maladies animales :
les principales zoonoses
Plan du Cours
I. Introduction/Généralités
Objectifs du cours
I. Introduction/Généralités
Une zoonose est dite « bornée » quand l’homme contaminé, se comportant comme un « cul-
de-sac épidémiologique, constitue une impasse », ne retransmet pas la maladie. Elle est dite
« extensive » lorsque la transmission se poursuit à travers l'individu contaminé,3.
Historique
Historiquement, la transmission d'agents infectieux de l'animal vers l'homme a connu une
première grande vague lors de la sédentarisation d'une partie de l'espèce humaine et de la
domestication des animaux qui s'en est suivie.
Une seconde vague est observée dans la période contemporaine, en raison de plusieurs
évolutions récentes intervenues sur la Planète : intensification de l'élevage en zone périurbaine
favorisant l’émission massive d’agents pathogènes, l’apparition de variants et de souches
antibiorésistantes ; augmentation de la population et des besoins alimentaires, notamment en
protéines animales, avec un fort développement des marchés d'animaux vivants (ville de
Ouhan en chine : COVID 19 et le Morabolan) ; mondialisation des échanges humains et
animaux ; empiétement des activités humaines sur les environnements naturels ; changements
climatiques.
Prise de conscience internationale
Au début des années 2000, une nouvelle maladie émergente était découverte tous les 14 à 16
mois (contre la découverte d’une maladie émergeante tous les 10 à 15 ans les années 1970).
Cette augmentation s'explique par une veille épidémiologique plus intense, mais aussi par une
aggravation des conditions favorisant ces émergences.
Selon les institutions internationales, 60 % des maladies infectieuses décrites chez l'homme
sont d’origine animale. C'est également le cas de 75 % des maladies humaines émergentes.
Les alertes de santé publique du début du XXIe siècle ont révélé comment un événement
sanitaire à point de départ animal pouvait constituer une menace pour la santé publique,
l’économie mondiale, l’environnement et les sociétés7.
« La taille de certaines populations humaines, le développement et la rapidité des flux
migratoires et des échanges à l’échelle mondiale, la croissance de la pression anthropique
dans de nombreux écosystèmes du globe (en raison de la déforestation et de l’urbanisation
notamment), le changement climatique ainsi que l’effondrement des systèmes de santé dans
certains pays contribuent à expliquer cette augmentation. De même, les changements
dans les modes de production ou d’élevage (intensification, augmentation de l’utilisation
d’intrants dans les productions animales ou végétales, réduction de la diversité génétique,
pratiques de monoculture, contacts étroits entre espèces animales et entre hommes et
animaux domestiques ou sauvages) favorisent la circulation des agents pathogènes entre
espèces et ont un impact croissant sur le fonctionnement des écosystèmes, la santé et
l’environnement.
Parallèlement, les microorganismes et leurs vecteurs s’adaptent et peuvent rapidement
développer des phénomènes de résistance, tandis que des ressources génétiques disparaissent
sans que leur potentiel pharmaceutique ait pu être exploité. Enfin, l’érosion de la biodiversité
Dr Sidi MOHAMED LAGHDAF 2020
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Rappel
Les infections d’origine parasitaire :
Infections à protozoaires dont on peut retenir :
Toxoplasmose
Leishmaniose
Trypanosomiase humine africaine
Paludisme
Pneumocystose
Amibiase
Giardiase
Infections à cestodes
Echinococcose (hydatidose)
Téniase (cisticercose)
Infections à trématodes
Schistosomiase (bilharziose)
Trichinose
Dr Sidi MOHAMED LAGHDAF 2020
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Larva migrans
Filariose
Dracunculose
Gale
Acariens allergéniques
Les zoonoses sont des maladies et infections dont les agents se transmettent naturellement des
animaux vertébrés à l'homme, et vice-versa
Ils couvrent les zoo-anthroponoses (transmission de l’homme à l'animal) et les anthropo-
zoonoses (transmission de l’animal à l'homme). D'un point de vue pratique, l'étude des
zoonoses est principalement motivée dans le second cas, quand l'animal joue un rôle dans
la transmission de l’agent pathogène d'une maladie affectant la santé humaine
Sont exclues du champ des zoonoses les maladies non infectieuses causées par des animaux
(envenimations, allergies et celles qui sont transmises passivement par des produits d'origine
animale. De même, les maladies communes à l'homme et à certains animaux, sans
transmission inter-espèces, ne rentrent pas dans le champ des zoonoses.
III. Modes de transmission/contamination des zoonoses
D’autres se transmettent par un vecteur (insecte ou tique), l’animal servant alors de réservoir
au virus ou à la bactérie.
Plus rarement enfin, la zoonose se fait au contact rapproché d’un animal ou de ses déjections
: c’est à ce niveau que nos animaux de compagnie peuvent être impliqués ; pour autant,
dans les faits, rares sont les zoonoses graves dues à ce mode de transmission.
Avec les autres animaux de compagnie : Le cowpox virus (un cousin du virus de la variole,
mais bien moins dangereux) a occasionné quelques zoonoses. (moins de dix cas annuels)
transmises par des rats.
Perroquets et perruches peuvent être infectés par Chlamydia psittaci, une bactérie
responsable de la chlamydiose aviaire.
d'éviter de manger ou de porter la mains à la bouche dans les lieux où les animaux
sont gardés
de nettoyer et de désinfecter régulièrement les bâtiments où sont gardés les animaux
d'enlever ses bottes, de changer ses vêtements et de se laver les mains à la sortie de
l’étable.
Ces maladies animales peuvent être considérées comme un risque pour certaines personnes
plus vulnérables comme les femmes enceintes, les jeunes enfants et les personnes âgées ou
dont le système immunitaire est affaibli.
Apprendre à son animal à ne pas mordre et ne pas griffer est un minimum et si malgré tout,
cela se produit, il faut avoir le réflexe de désinfecter. C’est encore plus important pour les
personnes fragilisées chez qui la transmission de bactéries aussi courantes que des
streptocoques ou des staphylocoques (au contact d’une plaie infectée de l’animal) est risquée.
.La connaissance du cycle épidémiologique d’une zoonose permet d’identifier un nouvel hôte
messager : Exemple du Cowpox.
Le cow-pox (ou variole bovine) est une zoonose mineure liée à l’infection par un
orthopoxvirus proche de la variole humaine (aujourd’hui éradiquée) et du virus de la vaccine
(qui serait le résultat d’une recombinaison génétique entre le virus de la variole humaine et
celui du cow-pox lors des premières vaccinations de Jenner). Elle est classiquement décrite
comme une infection de la peau de la mamelle de la vache.
Chez l’homme, le Cowpox est une maladie comparable cliniquement à celle de la vache («
bouton de traite »), le plus souvent bénigne mais pouvant, très rarement, se généraliser ou
provoquer une encéphalite démyélinisante. Depuis trente ans ces deux maladies, chez
l’homme et chez la vache, sont devenues de plus en plus rares, malgré la contagiosité bien
connue de la maladie bovine au sein d’un troupeau atteint, (rares par l’intermédiaire des
équipements de traite mécanique).
Aussi, si le Mycobacterium bovis (de la tuberculose bovine) n’est plus un agent associé
à la tuberculose humaine dans la plupart des pays développés, on peut remarquer cependant
que près de 90% de la population humaine d’Asie ou d’Afrique vit dans des régions où
la tuberculose bovine est enzootique ou non contrôlée.