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31 octobre 2012
On peut
considérer,
d’un point
de vue
systémique, que l’homme est prisonnier d’un équilibre précaire entre le macro-
parasitisme de ses prédateurs (ses congénères le plus souvent à présent !) et le micro-
parasitisme d’organismes pathogènes (parasites, champignons, bactéries et virus) qui
trouvent dans les tissus humains de quoi alimenter leurs propres processus vitaux.
Certains établissent des relations durables (cas des « porteurs sains » capables de
contaminer quelqu’un d’autre sans être malade lui-même), d’autres, au contraire, peuvent
tuer l’hôte ou provoquer des réactions d’immunité dont ils seront victimes.
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.
Les
processus qui permettent ou non à tel micro-organisme de proliférer dans le corps qu’il
aura envahi sont extrêmement complexes : à tous les niveaux (moléculaires, cellulaires,
tissulaires et même social) on constate l’existence d’équilibres. Toute perturbation forte
suscite des modifications compensatoires dans l’ensemble du système concerné (nos
fameux symptômes personnalisés !), ce qui n’empêche pas l’existence de seuils critiques
dont le franchissement peut entraîner la destruction de l’organisation antérieure (tant sur
le plan fonctionnel que structurel).
La prolifération d’une espèce pathogène est en fait une réaction normale à toute
altération brutale et durable de la trame des équilibres naturels. Les guerres se sont
toujours, aux yeux des historiens, confondues aux processus épidémiologiques en les
masquant. L’expérience historique tend à prouver qu’il faut aux populations humaines
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120 à 150 ans (5 à 7 générations) pour stabiliser leurs réactions face à de nouvelles
maladies infectieuses virulentes.
Les méthodes d’immunisation artificielle ont entraîné dans tous les pays « modernes »
des modifications profondes des processus de contagion : l’ajustement des agents
pathogènes à leurs hôtes continue d’évoluer très vite, en réponse à la modification des
conditions d’existence de l’homme. De plus, nous constatons chaque jour les effets
pervers des « antibiothérapies systématiques » qui en échangeant une pullulation
bactérienne aiguë contre une mycose chronique (les antibiotiques sont des
champignons), sélectionnent les souches les plus résistantes.
Il y a plus de virus sur terre que n’importe quelle autre forme de vie. On a ainsi découvert
:
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des bact
ériopha
ges qui
régulent
l’ensemble des souches microbiennes et qui ont été largement utilisés en URSS
(Félix D’Herelle, 1916), comme traitement anti-infectieux de base. L’Institut Pasteur
est d’ailleurs en train de relancer les recherches sur ce secteur délaissé en
occident,
des virus aux effets anti-tumoraux, que l’on essaye à présent de modifier
génétiquement !
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confuse, en ce qui concerne les épidémies qui sont appelées « pestes », terme biblique
qui décrivit l’épidémie de peste bubonique touchant les philistins dans la bible. Les trois
grands empires historiques : méditerranéen, indien et chinois ont successivement subi,
puis échangé leurs « miasmes » au gré des échanges maritimes ou caravaniers.
Ces deux affections se sont raréfiées à partir du 16ème siècle, supplantées par leurs
« cousines » dont la transmission via les muqueuses génitales = la Syphilis (spirochète)
et respiratoires = la Tuberculose (bacille acido-alcoolo-résistant de Kock) s’avérait plus
sûre (nombre de décès annuel = 3,5 millions d’individus !).
1. déjà 1/4 des lits d’hôpitaux étaient occupés par un patient sidéen,
2. les forces armées étaient majoritairement séro-positifs (100% de l’effectif au Zaïre
!).
Actuellement, les trithérapies ont permis de ralentir l’épidémie et de maintenir en vie les
malades.
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B – les maladies infectieuses
endémiques ou « civilisées »:
1. une plus forte fréquence lors des périodes de la vie humaine où l’individu se
regroupe : crèche / période scolaire / pèlerinage / service militaire …
2. ainsi qu’une poussée tous les 2 à 4 ans (ex.: la grippe), lorsque se renouvelle le
réservoir de sujets indemnes.
Certaines sont des « infections latentes » où le germe virulent se réfugie dans certains
tissus (localisation endo-cellulaire) pour réapparaître à l’occasion d’une baisse
immunitaire (parfois 50 ans après !), ex.: la MNI, l’Herpès, les infections à CMV,
les Chlamydiæ (12% des jeunes américains), les Amibiases …
La co-existence entre l’hôte humain et l’agent infectant se prolonge pendant des années
et concerne des populations importantes de part et d’autre : il se crée une adaptation
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mutuelle qui permet à chacun de survivre. Elles sont redoutables pour l’homme en raison
de la complexité de l’adaptation du parasite à deux ou plusieurs hôtes. L’abaissement de
la température et du degré d’humidité compliquent les conditions de passage d’un hôte à
l’autre : on observe donc à travers le monde un « gradient parasitaire » qui fait des
tropiques des zones à risques. Exemples : le Paludisme, la Schistosomiase, la maladie
du sommeil, le Typhus exanthématique, la Dengue … La préférence des anophèles pour
le sang des bovins eut l’effet d’interrompre la chaîne de contagion du paludisme dans les
régions d’Europe où les troupeaux étaient en nombre suffisant.
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Impact de la
médecine sur les maladies
infectieuses :
Les coutumes et
croyances
traditionnelles réduisaient par les mesures prophylactiques proposées les risque de
contagion (ex.: les juifs et arabes évitent le porc, très infesté de trychine au Moyen-
orient).
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L’arsenal thérapeutique (oriental et occidental) possédait bien quelques remèdes
anti-septiques et fébrifuges (ex.: la Quinine dès le 16ème siècle), mais la première
avancée décisive fut faite par E. Jenner en 1798, qui proposait l’inoculation de la
vaccine comme protection efficace contre la variole : la « vaccination » était née !
A partir de 1880, les équipes de L. Pasteur (en France) et de R. Koch (en
Allemagne) isolèrent et étudièrent successivement les « germes » des différentes
maladies infectieuses : la théorie humorale de Galien avait vécu ! Des mesures
prophylactiques – comme la pasteurisation du lait – se généralisèrent, et des
vaccins spécifiques furent mis au point : Diphtérie 1891, Typhoïde 1896, BCG 1921,
Fièvre jaune 1937, Polio 1954 …
https://www.youtube.com/watch?v=Y-RwZXjYgac&sns=em
culture de bactéries
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plus nombreuse
et mobile. Les
problèmes
graves induits
par les prions
laissent encore
les chercheurs
perplexes. Les
maladies
infectieuses
n’ont donc pas
encore fini de
faire parler
d’elles.
Signes fonctionnel :
Depuis quand ?
Circonstance de déclenchement ?
Signe d’accompagnement :
Sueurs, frissons ?
S’il mange durant la fièvre ?
Signes associés : maux de tête, toux, dyspnée, palpitations ?
Examen physique
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– Etat du nez et des conjonctives
.
Biologie :
Et se rappeler que tous les AB sont immuno-dépresseurs (par action directe ou indirecte)
: pas de traitement prolongé !
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Parasitoses
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Le Paludisme est grave, avec deux cibles : les parasites
se fixent dans les GR (anémie), puis dans le foie
(troubles digestifs, céphalées). L’infection chronique dure
au minimum durant 5 ans (rechutes fébriles). Perturbe
durablement le système immunitaire.
.
Europe, on observe surtout :
En
Borréliose : infection transmise par des tiques et des poux, mais on ne va pas forcément
avoir les symptômes si on se fait piquer … peut évoluer en « maladie de Lyme », auto-
immunité qui se développe sur une infection banale.
Lymphoedème de filariose :
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