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SHS : LES MALADIES INFECTIEUSES (15/11)

La lèpre, une maladie oubliée ?

C'est une maladie qui ne circule plus en Europe, tous les cas sont importés.

Intro : la lèpre est une maladie bactérienne que l'n connait depuis l'Antiquité la lèpre est une maladie
qui véhicule une imaginaire collectif de l'horreur et une stigmatisation avec des conséquences
sociales et religieuses. C'est la première maladie pour laquelle on a lutter avec une éclosion
physique et sociale. La bactérie de la lèpre est mycobacterium laprae. Cette bactérie descend de M.
tuberculosis qui vient de la tuberculose suite à une évolution régressive qui entraine la perte de son
génome. On ne sait pas cultiver la bactérie in vitro. 2 formes de lèpres : la lèpre tuberculoide et la
lepre lepromateuse. Elle touche les partie froides de l'organisme (tête et extrémités) mais pas les
organes. La lèpre créer des lésions cutanées, nerveuses et osseuses → déformation du visage et des
membres + handicaps sévères. Modification du faciès (léonin) + atteinte nasale (nez qui tombe).
Cette maladie était peu contagieuse et faisait donc peu de mort. En moyenne, 5% des personnes en
contact développent la maladie. Maladie non héréditaire mais légère prédisposition génétique. La
bactérie a une croissance lente : elle se multiplie en 14 jours, le temps d'incubation (temps ou la
bactérie est présente et le temps ou les premiers symptômes apparaissent) est également long (2 à
15+ ans). En moyenne, il faut 5 ans avant de voir les premières affections de la maladie (personnes
avec des parties du corps totalement insensibles). La maladie se transmet par sécrétion nasales
(avant signes cliniques). Il y a donc des transmissions intradomiciliaires (et non par hérédité).
L'ADN de la bactérie est stable à 99,9% (peu de variants) mais il y a plusieurs souches différentes.
La transmission de la maladie est faite par le tatou à neuf bandes. L’écureuil roux est porteur de la
maladie mais ne peut pas le transmettre à l'homme. Impossible d'éradiquer la lèpre car il n'y a pas
qu'un seul réservoir de la maladie. Dans les pays développé, le diagnostique est difficile car les pays
ne sont plus confrontés à la maladie (les chercheurs, médecins... ne possèdent plus les
connaissances sur a maladie). Dans les pays en endémiques le diagnostique est clinique, grâce à des
biopsies cutanées ou grace à PCR de l'ADN de la bactérie. Jusqu'au milieu des années 1940,
maladie incurable. Plus tard, introduction de la dapsone qui est un antibiotique. Actuellement
certaines souches sont résistantes contre la dapsone : il faut donc utiliser des cocktails antibiotique.
Les traitements antiviraux du SIDA peuvent révéler ou aggraver la lèpre.

II- La lèpre dans l'antiquité

C'est difficile de reconnaître la lèpre lorsque l'on étudie les civilisations anciennes. On a deux
sources principales : paléopathologie et textes anciens. La paléopathologie étudie des restes
humains trouvés lors de fouilles archéologiques. En fonction des traces trouvées sur les os, on peut
savoir si la personne est morte de la lèpre. Les textes anciens sont difficiles à traduire. Il y a d'autres
maladies dermatologiques possédant les mêmes symptômes que la lèpre. Les représentation des
lépreux sont très peu présents dans les textes anciens. La lèpre est considérée comme impure, elle
est donc peu représentée.

III- La lèpre au Moyen-Âge

Au Haut Moyen Âge, la maladie se répand dans toute l'Europe. Elle apparaît en Angleterre, se
repend aux pays scandinaves, puis l’Islande, les pays baltes et la Russie. C'est une maladie
endémique au XIème siècle. Les croisades créer une reviviscence de la maldie au XII et XIIIème
siècle. A cette époque, lincidence de la maladie était probablement entre 0,2 et 0 ,3%. Les
pèlerinages était un mode de diffusion de la lèpre. Les pèlerinages n'étaient jamais interdits au
« ladres » (= lépreux). Le saint des lépreux est Lazare. La lèpre était qualifiée de maladie des
pauvres, mais elle touchait toutes les classes sociales. La lèpre était considérée comme une punition
divine. L'exclusion des lépreux est aussi ancienne que la maladie. Elle touche les vivants, les morts,
les descendants.

IV- Conséquences de la maladie

les lépreux ont été victimes de persécutions. Ils étaient accusés d’empoissonner les puits (avec la
complicité des juifs) pour rendre lépreux tous les chrétiens. Ils étaient donc torturés, brulés... Hors
des vagues de violences, les lépreux étaient exclus de la communauté. Pour diagnostiquer la
maladie, il y avait un jury constitué de membres du clergé, échevins, médecins, chirurgiens et
mêmes de lépreux. Les experts médicaux examinaient l'ensemble du corps (raucité de la voix, perte
de sensibilité) = l'épreuve. Si la personne n'était pas malade, elle pouvait retourner chez lui. Si elle
était malade, elle était conduite dans une léproserie. La lèpre était considérée comme une voie de
souffrance et de honte mais également la voie du salut imposée par Dieu. Cérémonie d'exclusion =
mort civile des lépreux. La liturgie dépendait du lieu. 1562 : liturgie interdites, mais la disparition
est lente. Les lépreux ne pouvaient plus vivre dans leur ville ou village. Ils devaient porter des
signes distinctifs.

V- Les léproseries

lieux de vie des lépreux sauf permission spéciales. La vie dans les léproseries était variable en
fonction des donateurs et de leur statut. Première léproserie créée vers 460 à l'abbaye Saint-Oyan de
Saint Claude. Leur nombre explose à partie du XIème siècle. Les léproserie étaient construites loin
de villes, à proximité d'une route ou d'un pont (pour l'aumone) et à proximité d'un point d'eau.
Organisation de la léproserie proche de l’organisation monastique. Espérance de vie dans les
léproserie étaient de 3 à 5 ans.

VI- La fin de la pandémie en Europe

Régresse en Europe a parti du XVème siècle, disparait au XVIIème siècle dans la majoriyé des pays
eu. Disparition progressive aussi mystérieuse que son expansion. Plusieurs hypothèses :
– enfermement dans les léproseries → hypothèse très discutable car lépreux non enfermer en
contact avec des personnes
– a partir du XIVème siècles, épidémie de peste noire → diminution de l'endémie lépreuse à
cause de la forte mortalité
– amélioration des conditions de vie
– remplacement de la lèpre par la tuberculose

Dès la fin du XIVème siècle, raréfaction de la maladie. Les léproseries sont donc désertées car
manque de lépreux et/ou dévastés par la peste. Les léproserie deviennent des lazarets, infirmes et
pauvres...

VII – La lèpre aujourd'hui

Elle fait partie des 17 maladies tropicales négligées, elle est soumise à un programme de
surveillance de l'OMS. Toujours plus de 200 000 cas par ans dans le monde (surtout en Afrique,
Amérique du Sud et Asie notamment Inde, Indonésie et Brésil). A l'heure actuelle il n'y a pas de
vaccin efficace contre la lèpre. Le BCG protège partiellement contre la lèpre. Le contrôle de la lèpre
est compliqué du à la longue période d'incubation. Objectifs de l'OMS, transformer la maladie en
maladie rare, traiter les nouveaux cas et appareiller les handicaps. « le lépreux a deux maladies : il a
la lèpre et il est lépreux. » Raoul Follerrau
Introduction historique à la peste

Intro : pestis= le « fléau ». C'est une maladie redoutée car il y a eu des conséquences
démographiques, les épidémies étaient récurrentes, elle se propageait rapidement et elle tuait
beaucoup. La peste est l'archétype de l'épidémie. Aujourd'hui, la peste est toujours étudiée. La peste
a eu des conséquences sur le plan biologique et culturel. La peste noire est un terme anachronique.
La peste noire est la première vague de la deuxième pandémie (1348-1352). les comportements
collectifs, réactions publiques, aspects symbolique sont proche de ceux du COVID-19.

II- Agent causal

1894 : épidémie de peste en Chine (depuis 20 ans) → progression de la maladie + répercussions


liaisons commerciales. Louis Pasteur envoie Alexandre Yersin (son élève) à Hong Kong le 15 juin
1894. quand il arrive il y a deja une mission médicale japonaise dirigée par Shibasaburo Kitasato
(élève de Robert Koch). Yersin prélève du sang pour l'étudié et il ne trouve rien. Il cherche ensuite
dans les bubons et il trouve des microorganismes en forme de petits bâtonnets. Ils met les
microorganisme en culture puis il les injectes à des cobayes qui vont mourir. Il étudie les
microorganisme des souris et c'est le même → c'est ce microorganisme qui est responsable de la
mort. Pendant des siècles la peste est restée incompréhensible et incurable. De nombreux cadavres
de rats sont présents dans la vile.
1898 : Paul-Louis Simond mets en évidence un vecteur de propagation par des insectes
ectoparasites et hématophages permettant la contamination.

III- Yersinia pestis

yesinia pestis = le bacille de Yersin. C'est l'un des microorganisme les plus pathogènes du monde
bactérien. Yersinia pestis a émergé de yersinia pseudotuberculosis il y a moins de 20 000 ans. La
bactérie est sensible aux antibiotiques Gram négatif. Il y a 3 type de yersinia pestis : antiqua,
medievalis et orientalis et ils ont tous le même pouvoir pathogène. On a pendant longtemps cru
qu'un biotype = une pandémie, mais c'est faux. Aujourd'hui encore, on a du mal a évalué si yersinia
pestis est originaire du continent africain ou asiatique. La peste est avant tout une maladie une
maladie des rongeurs (on ne peut donc pas l'éradiquer). 200 espèces de petits mammifères qui sont
des réservoirs de la maladie. La peste n'atteint les humains que rarement et de façon accidentelle.
Les plus connus sont le ra noir et le rat brun. La transmission de la peste d'un animal malade à un
animal sain se fait par le vecteur de la puce. 30aine d'espèces → Xenopsylla cheopis (rat) et pulex
irritans (homme). Ce sont des insectes sauteurs, piqueurs, hématophages et voraces. La puce se
contamine n prenant un repas sanguin sur un rougeur en phase septicémie pesteuse. Quand le rat est
mort, la puce quitte le corps du rat et part en quête d'un nouvel hôte. Le bacille ingéré par la puce se
multiplie et bloque sa digestion. La puce est affamée et vomit lors de la piqûre pour se nourrir de
nouveau. A partir de quelques rongeurs malades → épizootie. Dans certaines conditions, le bacille
peut survivre plusieurs années dans les terriers.

IV- La maladie

pour les humains il y a trois formes cliniques :


– la peste bubonique : forme la plus fréquente et la « moins grave », sans traitement, mortelle
dans 40 à 70% des cas en moins d'une semaine. Symptômes : malaises générales, état de
faiblesse, maux de tête, fièvre forte et rapide, incubation de 1 à 4 jours. Parfois au niveau de
la piqure de la puce, phlyctène qui se nécrose rapidemment= charbon pesteux. Le bubon va
s'installer en 12 à 48h après. C'est très douloureux avec syndrome infectieux sévère. Même
sans traitement, certaines fois on a une évolution favorable de la maladie. Mais la plupart du
temps, le bacille se dissémine à partir du bubon, par voie lymphatique et sanguine=
septicémie mortelle. Dans certains cas, le bacille se retrouve dans les poumons, la personne
va tousser et peut transmettre la maladie → peste pulmonaire secondaire. La perosnne
infectée sera atteinte de peste pulmonaire primaire (transmission directe par voie aérienne de
personne à personne).
– la peste pulmonaire : infection très rapide, incubation de quelque heures à deux jour.
Symptômes comparables a la peste bubonique + coma. Sans traitement, mortalité dans
100% des cas.
– la peste septicémique : infection se propage par la circulation sanguine (ex coupure). En
dehors de signes généraux, aucuns signes pathologiques. Symptômes : syndrome infectieux
sévère , fièvre a 41°, hapatosplénomegalie, signes de souffrance cérébrale et parfois
syndrome hémorragique ou dysentérique extrémités des doigts, nez et orteils noirs.

V- La première pandémie

les connaissances historiques sont tributaires des sources écrites. Pour les périodes anciennes, c'est
délicat de déceler les symptômes cliniques de la maladie à la lecture de sources aussi rares que
vagues. Le terme de peste a pu être utilisé pour qualifier une épidémie portée par un autre
pathogène. Sur les bases des sources historiques, 3 pandémies affirmées.
Peste de Justinien (541-750/767) : débutée dans le port égyptien de Peluse en 541, se propage dans
les autres ports et a prit une caractère endémique. Il y a eu des flambées épidémiques récurrentes sur
un temps long et dans un large espace géographique. Durant plus de 2 siècles et une 20aine de
poussées épidémiques. La peste se diffuse par un commerce de cabotage. La peste ne rentre que
rarement dans les terres. Les axes de contagions sont des axes d'échange de marchandises, de
personnes et de rats.
Les connaissances de la première pandémie sont dues a des textes.
Aucune réponse sur la disparition de la maladie.

VI- La deuxième pandémie

La plus longue et celle qui a fait le plus de morts. Débute à la fin des années 1330 en Asie centrale.
A partir de 1346 : se diffus vers le sud en iran et vers le nord le long de la Volga.
1347 : l'armée mongole assiège la colonie de génoise de Caffa en Crimée. L'armée mongole est
décimée par la peste. Le générale catapulte les cadavre a l'intérieur de la ville. Du port de Caffa,
pleins de personnes fuient par les voies de commerce maritime, la maladie se répand rapidement.
En moins de 5 ans, par voie maritime, puis par voie terrestre, toute l'Europe va être infectée par la
maladie. ¼ à 1/3 de a population européenne décimée par la peste. Elle touche l'ensemble de
l'Europe inégalement car il y a eu différentes vagues. Jusqu'en 1670, la peste sévira chaque année en
Europe. Apres les années 1670, les manifestation européennes de la pestes cont se faire de plus en
plus rares. En France, la dernières épidémie a eu lieu à Marseille entre 1720-1722. dernières
épidémie de la 2ème pandémie → 1839 à Constantinople. La 2ème pandémie à durée de 4 à 5
siècles. La 3ème pandémie à durée de 1860-1945 « peste moderne », « peste de Chine », « peste de
Mandchourie ».

VII- La peste aujourd'hui

Dans les années 1970, l'éradication de la peste a été envisagée mais impossible. Au XXIème siècle,
des foyers limités (Afrique, Amérique du sud et Asie). Entre 2010 et 2015 il y a eu 3248 de cas de
peste dans le monde avec 584 morts (18% de létalité). Dans de nombreux pays d'Afrique, Asie et
Amérique du sud, la peste est une maladie de pauvre car dans ces populations, les rongeurs sont
commensaux des hommes. La fin de l'épidémie est sans réponses. Hypothèses : remplacement du
rat noir par le rat brun qui est moins proche de l'homme. Dans d'autres régions du monde, la peste
est endémique. Aux USA, peste endémique chez les rongeurs sauvages. Entre 2000 et 2015, 96 cas
de peste aux Etats Unis, 12 mortels (létalité de 12,5%). la peste est actuellement classée comme
maladie réémergente. « la peste a un passé, elle a un présent, mais il ne faudrait cependant pas sous-
estimer ses capacités d'avenir ».

conclusion : les maladies infectieuses ont frappé l'humanité et elles continueront.

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