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Catts Pressoir était un médecin, professeur et auteur haïtien qui a écrit plusieurs livres sur des

sujets tels que la médecine, l'histoire, la géographie et l'éducation en Haïti. La présente préface
de l'édition 2018 de l'Histoire de la Médecine haïtienne du Docteur Catts Pressoir met en
lumière l'importance de la médecine haïtienne et souligne le rôle de la charité chrétienne dans
l'accès aux soins médicaux dans une société inorganisée sur le plan sanitaire et social. Le livre
de Catts Pressoir, "Histoire de la Médecine haïtienne", traite de l'évolution des connaissances et
des techniques médicales en Haïti de la fin du 18e siècle au début du 20e siècle, et met en
lumière les contributions de personnalités médicales notables telles qu'Hippocrate, Avicennes,
Vesale, Paracelse , Ambroise Paré, Harvey, Depuytren, Laënec, Trousseau, Claude Bernard,
Charcot, Louis Audain, Jean Baptiste Dehoux, Jean Marie Aubry, E.Jeanty et Dantès
Dsetouches. Les médecins et les chirurgiens du Roi étaient chargés de traiter les troupes dans
les hôpitaux, de visiter les prisons et les négriers, et de réglementer les comptes des médecins
et des chirurgiens, et ce jusqu'à la création d'une législation sanitaire en 1900-1914. L'Histoire
de la médecine haïtienne du Dr Catts Pressoir est un livre qui explore les questions de santé et
de protection de la population haïtienne, et qui invite à regarder le passé pour mieux se projeter
dans l'avenir. Le jeune homme s'exprime pour encourager les jeunes Haïtiens à s'élever et à
reconstruire leur cité en acceptant leur condition d'Haïtiens et en devenant des professionnels
compétents et des hommes de savoir modestes. La colonisation française a laissé une série de
lacunes à combler et un ordre nouveau à réaliser pour les Haïtiens, qui ont cherché à réaliser
leur patrie avec une pensée hardie, une imagination passionnée et un bras fort et un esprit
puissant. Les recherches et l'exercice de l'art ont fait aimer les réalités et encouragé un sens
positif du possible, et cet amour du concret et de l'utile a montré la lumineuse application des
efforts déjà réalisés, en particulier ceux des hydrauliciens de Saint-Domingue et des médecins
du Roy, pour coloniser le pays et marcher dans les pas des colons français. Pressoir a fourni un
état civil à la médecine haïtienne, identifiant les formes nouvelles des types morbides et ouvrant
la voie vers une civilisation personnelle franco-haïtienne qui combine l'idéal latin avec les
modalités de notre milieu et de notre race. Les Français ont construit le premier hôpital à
Saint-Domingue et ont développé des services hospitaliers pour soulager les malheureux
chassés de Saint-Christophe par les Anglais en 1690.

Les colons français ont organisé des établissements d'assistance médicale en réponse à la
maladie de Siam, qui a fait des milliers de victimes aux Antilles pendant 60 ans, et l'hôpital de la
Charité du Cap a été ouvert en 1698 avec des instruments de chirurgie, des planches et des
briques pour construire un hôpital. Le gouvernement royal a accordé des privilèges aux
religieux qui géraient les hôpitaux militaires, tels que le passage gratuit des bateaux et la
franchise des droits de sortie en France et d'entrée à Saint-Domingue, et le supérieur devait
présenter un compte annuel à l'intendant et au ministère de la marine. L'hôpital de la Charité à
Haiti offrait aux malades des repas variés et de bonne qualité, mais le manque de personnel et
l'indifférence des aides nègres compromettaient la qualité des soins et des aliments fournis. Le
médecin du roi Dazille critique les entrepreneurs des hôpitaux et hospices de Saint-Domingue
pour leur cupidité et leur manque de prévoyance, et souligne que les religieux ont toujours su se
mettre au-dessus de la loi et des ministres en ce qui concerne l'exercice de la pharmacie et de
la médecine. La ville du Cap avait de nombreux hôpitaux et établissements médicaux,
notamment une Providence des hommes fondée par Louis Turc de Castelveyre, une maison de
santé fondée par le chirurgien major Durand et une Providence des hommes de couleur due à
l'initiative d'Aloou Kinson. Jean Jasmin, un affranchi connu, et l'abbé Moreau, un créole de
l'Artibonite, ont tous deux contribué à la création et à l'entretien des établissements hospitaliers
à Saint-Domingue, qui furent organisés par Richelieu et Louis XIV pour la médecine militaire
française. Dupuy créa la première école de santé en France en 1722, et en 1763, Poissonnier
fut nommé inspecteur général de la médecine, de la pharmacie et de la botanique dans les
ports et colonies, avec des appointements de 3000 livres; en 1775, le roi nomma un
médecin-accoucheur qui s'établit au Cap et qui eut pour mission de former des sages-femmes.
Au 18ème siècle, les administrateurs de Saint-Domingue avaient prescrit l'établissement de
quatre places d'élèves chirurgiens à l'hôpital de la Charité et exigé que les chirurgiens aient
servi un an dans les hôpitaux militaires avant de pouvoir exercer leur profession. Le contexte
traite de l'état de l'hygiène publique et privée à Saint-Domingue (aujourd'hui Haïti) au XVIIIe
siècle, notant le taux de mortalité élevé parmi les habitants blancs et noirs en raison d'un
manque d'attention aux problèmes sanitaires, ainsi que les effets de vices, passions et facteurs
environnementaux. Les esclaves en Haïti étaient soumis à un surmenage, des fièvres, des
parasitoses, un libertinage et une mauvaise alimentation, ce qui a entraîné des taux de mortalité
très élevés pendant la période coloniale.

Les colons français ont organisé des établissements d'assistance médicale en réponse à la
maladie de Siam. Cette maladie a fait des milliers de victimes aux Antilles pendant 60 ans. Plus
tard l'hôpital de la Charité du Cap a été ouvert en 1698

M. de St Méry a loué le sentiment maternel des négresses et le logement des esclaves, bien
que les villes soient infectées par les eaux croupissantes et manquent de commodité et de
salubrité, et bien que les chiens et les crapauds empêchent la population de dormir. Cependant,
la génération actuelle d'Haïti a connu un meilleur état sanitaire que celle de Saint-Domingue. Le
XIXe siècle a vu les grands travaux de botanique des naturalistes européens qui étudiaient la
flore de Saint-Domingue, et les mauvaises conditions sanitaires de la République haïtienne qui
étaient similaires à celles de La Havane.

Le contexte traite de l'importance de la recherche botanique à Saint-Domingue (aujourd'hui


Haïti) au XVIIIe siècle, mettant en lumière le travail de diverses personnalités religieuses,
médecins et botanistes tels que P. Plumier, P. Nicolson, Poupée Desportes et Tussac Turpin.
Thierry de Menonville a fondé le "Jardin royal des plantes" à Port-au-Prince, qui est devenu plus
tard le Jardin botanique de l'École de médecine haïtienne, et Descourtilz, Tussac et Turpin ont
tous contribué à l'étude de la médecine haïtienne. Menoriville, originaire de Saint-Mihiel en
Lorraine, a eu l'idée d'aller chercher au Mexique la cochenille mestèque et de l'acclimater à
Saint-Domingue, ce qui a conduit à la synthèse des théories médicales du XVIIIe siècle,
dominées par la découverte de la circulation du sang par Harvey. Les médecins coloniaux de
Saint-Domingue ont développé une thérapeutique pour traiter les maladies causées par
l'humidité et les vapeurs putrides des estères, en utilisant des stimulants pour rétablir l'équilibre
entre les solides et les liquides. Poupée-Desportes explique que la saignée est un agent
thérapeutique important pour régulariser le cours du sang et soulager les symptômes des
maladies infectieuses, et suggère d'utiliser des saignées copieuses et moins fréquentes dans
les premières vingt-quatre heures et des saignées petites et fréquentes lorsque le temps de la
maladie est plus long, accompagnées de bains pour ramollir et délayer le sang grumelé.
Poupée Desportes étudie une variété de maladies, met en garde contre les purgatifs drastiques
et recommande des aliments doux et acidulés pour se bien porter, et avertit d'être très
circonspect sur le pronostic en tenant compte des sentiments du malade. Dazille est un
éclectique ayant des connaissances en chimie et matière médicale, et a publié deux ouvrages
sur les maladies des nègres et les questions sanitaires de Saint-Domingue, et a trouvé la cause
de l'effrayante mortalité dans l'emploi d'eaux de puits non potables.

Les médicastres haïtiens sont considérés et ont souvent quelque aisance, et bien que leurs
connaissances puissent être utilisées à des fins malveillantes, ils ont été une providence pour
les pauvres esclaves qui n'ont pas eu accès aux soins médicaux. Les bocors haïtiens étaient
très respectés pour leurs services de médecine et leurs remèdes populaires, et les médecins
français se sont mis à l'école des médicastres noirs, tandis que des plantes indigènes ont été
découvertes pour aider à la thérapeutique et que les femmes indigènes ont sauvé des vies
pendant l'épidémie de fièvre jaune. Le Dr F.Dalencour a énuméré 11 groupes principaux de
sources thermales en Haïti et a mentionné des médicaments indigènes et leurs usages, ainsi
que la visite d'une femme de couleur qui se mêlait de soigner et qui donnait des formules
médicinales couronnées de résultats satisfaisants. Les eaux thermales de la Montagne Noire et
des alentours étaient connues et fréquentées par les colons français et espagnols, et le
Sénateur Jean Bernard a essayé de rouvrir l'ancienne station balnéaire il y a quelque trente
ans, mais sans succès. Les eaux thermales de Mirebalais, Sainte Rose, Dondon et
Port-a-Piment furent analysées et développées par des médecins et des administrateurs pour
en faciliter l'usage et guérir les malades, avec les eaux de Boynes ayant une composition
similaire à celles de Barège en France. Les eaux thermales de Saint-Domingue étaient connues
pour leurs propriétés curatives et les maladies qui frappaient la population haïtienne à l'époque,
comme les fièvres intermittentes, les fluxions de poitrine, les rhumatismes et les diarrhées,
étaient déjà bien connues. Les années 1734, 1743, 1755 et 1803 furent particulièrement
sévères en termes d'épidémies et de maladies, et le gouvernement colonial a dû prendre des
mesures pour s'assurer que l'art vétérinaire soit disponible pour aider à prévenir et à traiter ces
maladies.

Le contexte traite de l'état médical et mental de Saint-Domingue avant la Révolution haïtienne,


notant les diverses maladies et affections qui sévissaient dans la région, ainsi que le manque
d'interaction sociale et de politesse entre les habitants. Dessalines entra à Port-au-Prince en
janvier 1804 et publia les noms des signataires d'une adresse pour solliciter le rétablissement
officiel de l'esclavage, ce qui provoqua une inquiétude chez les blancs et certains affranchis
vivant en Haïti. Le massacre des blancs, ordonné par Dessalines pour unir la jeune nation à sa
personne, a inutilement augmenté la haine et la méfiance contre Haïti et a été remplacé par des
«affranchis» venus des îles du Vent qui n'ont pas apporté un esprit de liberté et qui ont oublié
leur condition première pour devenir des sujets français, anglais ou espagnols.

Les sources thermales mentionnées dans le texte sont:


- La Montagne Noire
- La Montagne Noire et les alentours
- Mirebalais
- Sainte Rose
- Dondon
- Port-a-Piment
- Saint-Domingue

La Révolution haïtienne de 1804 n'était pas dirigée contre les Blancs en tant que race, et de
nombreux Français ont été sauvés par Dessalines, y compris des médecins, des pharmaciens
et des artisans, qui ont ensuite été employés par le gouvernement haïtien à divers titres.

La loi du 3 mars 1808 créait des écoles de santé annexées aux établissements hospitaliers,
avec des aspirants âgés de 12 à 16 ans qui seraient nourris et entretenus aux frais de la
république, et un examen public annuel serait fait par un jury médical en présence des
membres de la commission d'instruction publique.

L'École de médecine, transformation de l'École de santé créée par la loi de mars 1808, a été
fondée par le président Boyer et offrait des cours de médecine théorique et des examens pour
obtenir un diplôme pour exercer la profession médicale, bien que l'Académie d'Haïti n'ait jamais
fonctionné. Christophe Ier tenta de fonder un établissement d'enseignement médical pour
former des adultes à l'art de guérir, mais cette tentative fut un échec en raison de l'insuffisance
de préparation des candidats et des devoirs professionnels des professeurs. Le Président
Boyer avait proposé la création d'un hospice pour les pauvres et les infirmes, mais ce projet n'a
pas été exécuté, et le code rural de Christophe prévoyait l'établissement d'un hôpital sur chaque
habitation, mais rien de cela n'a été mis en place.

En 1807, des lois et décrets furent établis pour réglementer la propreté des rues, le contrôle des
boulangeries et des fontaines, la destruction des chiens enragés, l'examen des candidats aux
places d'officiers de santé militaires, l'entretien des cimetières, le vote populaire pour les
comités municipaux, le jury médical pour l'obtention de diplômes de médecin ou de chirurgien et
la réglementation de la vente des drogues et des médicaments.

Une loi a été adoptée en 1826 pour réglementer l'exercice de la médecine en Haïti, y compris
l'exigence d'une licence, les frais de services et l'obligation pour les propriétaires fonciers de
souscrire à un officier de santé pour s'occuper de leurs agriculteurs. Le 26 septembre 1838, un
nouveau règlement pour l'École nationale de médecine fut publié, et jusqu'à sa suppression en
1906, on pouvait pratiquer l'art de guérir en recevant une commission d'officier de santé ou un
certificat délivré par un jury médical.

Le gouvernement de Geffrard a commis une grande erreur en créant un enseignement


secondaire local non national dirigé par des religieux, ce qui a conduit à des troubles et des
révolutions, et a également envoyé des jeunes gens en France pour y faire leurs études
secondaires.
Le gouvernement haïtien a fait des efforts pour améliorer le système éducatif pendant la
présidence de Geffrard, notamment en améliorant les conditions d'admission à l'École de
médecine, en fournissant un meilleur personnel enseignant et du matériel et en créant un jardin
botanique à l'hôpital militaire. Le Dr Dehoux discute des premiers travaux du jardin de
Novembre 1876 et de l'école de médecine pendant la présidence de Salnave, et explique
comment le service de santé et d'hygiène a été réorganisé par le gouvernement. Le Dr Dehoux
a révolutionné l'enseignement médical en Haïti et a mis en place des bourses pour les étudiants
de la province, fournissant des instruments, des livres et une allocation mensuelle de 15
gourdes. Le Dr Dehoux a transformé l'École de Médecine en un internat et a institué des
distributions de prix à la fin des examens annuels, et le gouvernement haïtien a fait des
démarches pour obtenir l'assimilation des certificats d'études secondaires délivrés au Lycée de
Port-au-Prince, et a envoyé des boursiers à Paris pour compléter leurs études. Le Dr Dehoux a
mis en place des mesures pour améliorer l'enseignement de la médecine en Haïti, notamment
en visitant des jardins publics et particuliers et en enrichissant le jardin botanique de l'École de
Médecine avec une forte collection de plantes. Le Dr Dehoux fut rappelé à la direction de l'École
de médecine en 1877 et réussit à obtenir des fonds pour l'acquisition de pièces d'anatomie
élastique et de collections d'histoire naturelle, ainsi que des ouvrages de médecine, et ses
anciens élèves furent chargés de différents cours; malheureusement, il fut révoqué en 1879 et
remplacé par le Dr Archimède Désert, mais son oeuvre continua à porter des fruits.

Le chapitre IV discute le problème des fièvres, qui sont très communes dans les Antilles et qui
ont été étudiées par Hippocrate et Galien, ainsi que par les médecins du Moyen Âge, et dont
l'importance a été reconnue au XVIe siècle avec l'introduction du quinquina. Les médecins
militaires français ont découvert la possibilité de transformer les fièvres intermittentes en
continues, et ont constaté que la quinine était efficace pour traiter les fièvres continues
palustres, ce qui a conduit à la notion du caractère local de la médecine des anciens. La
découverte de Laveran en 1880 du parasite de la malaria a été vivement combattue, mais s'est
finalement imposée au monde savant, et a pris du temps pour porter ses fruits.

La création de la Maternité de Port-au-Prince par les docteurs Jeanty, Riboul et Bonny, ainsi
que la Policlinique Péan par le docteur Léon Audain, ont rendu des services médicaux à la
population haïtienne et permis aux étudiants de bénéficier d'une clinique obstétricale. Le Dr
Léon Audain a été nommé directeur de l'École de médecine par le gouvernement provisoire, et
son administration a eu une influence indirecte sur l'École de médecine et une influence directe
sur la Policlinique Péan, où il a également créé un laboratoire clinique d'hématologie et de
bactériologie.

Le Dr Audain sentait la nécessité de faire des études de biologie, de parasitologie et


d'hématologie afin de comprendre la séméiologie et la pathologie des pays chauds, et partit
pour la France pour apprendre à faire des analyses de laboratoire. Ricot a ouvert un laboratoire
d'Hématologie et de Bactériologie en Haïti en 1905, ce qui a permis aux médecins haïtiens de
commencer à utiliser des méthodes plus fondées en raison pour étudier les maladies locales, et
a conduit à des recherches originales par Audain et ses élèves. Le docteur François Dalencour
et le docteur Audain ont publié des ouvrages qui ont aidé à comprendre la pathologie locale à
Haïti, et le docteur Audain a été envoyé à Paris comme ministre plénipotentiaire pendant la
Première Guerre mondiale pour donner son concours aux hôpitaux. Le Dr Audain rentrait en
Haïti en 1915 et fut nommé ministre de l'Instruction publique en 1910, mais sa popularité fut
entamée par ses projets pour l'Instruction publique et il quitta le ministère en 1916, reprit
l'exercice de sa profession et partit pour la France en 1918. Le Dr Léon Audain a dominé la
médecine haïtienne pendant vingt-six ans, en introduisant le laboratoire dans la pratique
journalière, en formant plusieurs générations de médecins distingués et en créant des
méthodes nouvelles d'observation, et ce chapitre explore la législation médicale et sanitaire de
1900 à 1914. La loi du 16 septembre 1906 a assuré un meilleur recrutement des étudiants en
médecine en exigeant des diplômes pour l'exercice des professions médicales, abrogeant ainsi
la loi de 1870. La loi Laleau de 1911 a contribué à hausser le niveau des études médicales et a
conduit à l'émergence de spécialités médicales telles que l'oculistique, l'urologie et l'obstétrique
à Port-au-Prince. Dans les années 1890, de nombreux médecins haïtiens et étrangers se sont
installés dans le pays et ont contribué à l'amélioration des soins médicaux, de la chirurgie et de
l'art dentaire. Le Dr I. Jeanty a fait un grand effort pour améliorer l'enseignement clinique et
obstétrico-dentaire à l'Hôpital militaire, et une commission a été formée pour faciliter la tâche du
Corps de Santé militaire, établir des consultations gratuites et ouvrir une clinique dentaire.

Le Dr Jeanty et le Dr Salomon ont tous deux contribué à l'amélioration de la médecine en Haïti,


le premier en fondant une maternité et en obtenant des subventions pour une léproserie et un
asile pour les aliénés, et le second en créant une clinique civile à l'Hôpital militaire et en
développant l'enseignement des spécialités. La loi Laleau a fourni à l'École de Médecine des
sujets ayant une instruction générale bien plus soignée qu'auparavant, et il y a eu plusieurs
grandes épidémies entre 1804 et 1915, dont la petite vérole en 1881 et la fièvre jaune en
1896-97.

L'histoire de la médecine haïtienne est discutée, y compris les différentes épidémies qui se sont
produites et l'impact de l'invasion américaine en 1915, qui a conduit à une vague d'ingratitude
envers le corps médical haïtien et une superstition de blancheur due au manque d'éducation. Le
Dr Catts Pressoir a écrit un livre sur l'histoire de la médecine haïtienne, qui comprend des
chapitres sur la médecine à Saint-Domingue, la science médicale et le problème des fièvres, la
législation médicale et sanitaire de 1900 à 1914, et d'autres ouvrages sur des figures
historiques, la révolution de 1843, la restauration de l'indépendance dominicaine, la lutte pour le
pouvoir entre Florvil Hyppolite et François Légitime en 1888.

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