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Apprenants : LSI
Enseignante : Nkoa claire
Séquence I
Dès lors, les infirmiers en pratique avancée nt la responsabilité du suivi régulier des patients pour leurs
pathologies et peuvent prescrire des examens complémentaires, demander des actes de suivi et de
prévention ou encore renouveler ou adapter, si nécessaire, certaines prescriptions médicales.
Pour les infirmiers : de nouvelles perspectives de carrière, avec l’opportunité d’un mode
d'exercice plus autonome et d’une meilleure reconnaissance, y compris financière
Pour les médecins : du temps médical retrouvé et de nouvelles possibilités de coopération
Pour les patients : une amélioration de l'accès aux soins, une prise en charge diversifiée et
une meilleure articulation des parcours entre ville et hôpital
Pour le système de santé : un renforcement des structures d’exercice coordonné en soins
primaires et un surcroît de temps médical disponible.
Cette nouvelle pratique et ces nouvelles compétences bénéficient d’une reconnaissance en termes de
statut et de rémunération, aussi bien dans le cadre de la fonction publique hospitalière qu’au sein des
équipes de soins primaires.
De par l'histoire qui organise la profession et la législation qui la réglemente, les infirmières partagent
donc un ensemble commun, une certaine forme de culture, constituant ainsi une part importante de leur
identité professionnelle, identité transmise et partagée dès l'apprentissage du futur infirmier en
formation, et tout au long de son parcours professionnel. Elles partagent un même langage, ainsi que le
port de la blouse blanche, qui, inspiré par les vêtements des sœurs, et critère d'hygiène et de propreté,
constitue un véritable attribut, un signe de reconnaissance et d'appartenance, véhiculant pour celles qui
la portent, cette culture et ces valeurs, et représentant pour autrui, un rôle attendu de ces
professionnelles. Car l'infirmière s'identifie et se construit face à cet ensemble commun, qui définit
toute fois le rôle attendu de ses professionnelles, c'est à dire en quelque sorte leur professionnalité.
Cette professionnalité, organisée par les connaissances, les capacités, les compétences et les savoirs,
est propre à une profession. C'est donc « une mémoire impersonnelle et collective qui donne sa
contenance à l'activité en situation : manière de se tenir, manière de s'adresser, manières de
commencer une activité et de la finir, manières de la conduire efficacement à son objet ». (Clot.,
Faita., Fernandez., Sheller., 2001, P. 19). Cependant, il est à noter que « Chaque individu interprète le
modèle que lui transmet le groupe auquel il appartient en fonction de son histoire singulière et de sa
personnalité ». (Mead. citée par Enyouma., 2010, p.99). Ainsi, pour appréhender l'identité
professionnelle de l'infirmière, nous devons d'abord définir et comprendre la construction de son
identité
I-3 Définition
Une infirmière qui exerce en pratique avancée est une infirmière diplômée qui a acquis des connais-
sances théoriques, le savoir-faire nécessaire aux prises de décisions complexes, de même que les com-
pétences cliniques indispensables à la pratique avancée de sa profession. Les caractéristiques de cette
pratique avancée sont déterminées par le contexte dans lequel l’infirmière sera autorisée à exercer ».
Selon la définition du Conseil International des Infirmiers (adoptée en 2008).
Les missions de l’IPA s’articulent autour de compétences, selon le modèle d’A. Hamric et Al. 2013 :
1. La pratique clinique (compétence centrale de l’IPA).
2. La réalisation de consultations, incluant les consultations de première ligne (compétences en
consultation).
3. L’expression du leadership7 clinique IDE au cœur des équipes soignantes (compétences en lea-
dership7)
4. L’intégration des résultats de recherche par l’utilisation de l’EBN (compétences en recherche)
5. La contribution à la formation des soignants (compétences en formation / enseignement).
6. La collaboration vers une transversalité universelle (compétences en collaboration)
7. La prise de décision éthique (compétence éthique)
L’IPA exercera dans une forme innovante de travail interprofessionnel. En acquérant des compétences
relevant du champ médical, il suivra des patients qui lui auront été confiés par un médecin, avec son
accord et celui de ces patients. Il verra régulièrement ceux-ci pour le suivi de leurs pathologies, en
fonction des conditions prévues par l’équipe. L’IPA discutera du cas des patients lors des temps
d’échange, de coordination et de concertation réguliers organisés avec l’équipe. Il reviendra vers le
médecin lorsque les limites de son champ de compétences seront atteintes ou lorsqu’il repèrera une
dégradation de l’état de santé d’un patient.3 domaines d’intervention sont définis dans un 1er temps :
Un IPA sera un infirmier expérimenté ayant obtenu son diplôme d’Etat précisant la mention
choisie et reconnu au grade universitaire de master. La formation sera organisée autour d’une 1ère
année de tronc commun permettant de poser les bases de l’exercice infirmier en pratique avancée et
d’une 2ème année centrée sur les enseignements en lien avec la mention choisie
►en ambulatoire :
■au sein d’une équipe de soins primaires coordonnée par le médecin (par exemple en maison
ou centre de santé) ou de l’équipe de soins d’un centre médical du service de santé des armées
coordonnée par un médecin des armées
Les infirmières et infirmiers assumant des rôles en pratique avancée, soit les infirmières et infirmiers
cliniciens spécialisés (ICS) et les infirmières et infirmiers praticiens (IP), satisfont les besoins de
santé complexes des Canadiens dans une diversité de contextes et contribuent à l’élaboration et à la
mise en œuvre d’un système de santé viable et efficace.
Le Cadre 2019 de l’AIIC sur les soins infirmiers en pratique avancée a pour but de promouvoir une
compréhension commune des rôles des ICS et des IP et de permettre leur mise en application et leur
intégration au sein du système de soins de santé.
L’ICS : Un(e) ICS est une infirmière ou un infirmier autorisé ayant des connaissances et des
compétences avancées en pratique infirmière pour prendre des décisions complexes, détenant une
maîtrise ou un doctorat en sciences infirmières et ayant de l’expertise dans une spécialité des soins
infirmiers cliniques. L’ICS est un agent du changement qui apporte de la valeur aux clients, aux
milieux de pratique et aux organisations en vue de renforcer la sécurité, de promouvoir des résultats de
santé positifs et de réduire les coûts.
L’IP : Un(e) IP est une infirmière ou un infirmier autorisé qui a une formation préparatoire et de
l’expérience supplémentaires, qui possède et démontre les compétences nécessaires pour poser un
diagnostic, prescrire et interpréter des tests diagnostiques, prescrire des ordonnances de médicaments
et accomplir certains actes médicaux précis dans son champ d’exercice prévu par la loi, le tout de
façon autonome.
Les soins infirmiers en pratique avancée : Un cadre pancanadien (2019) : Cadre faisant la promotion
d’une compréhension commune des soins infirmiers en pratique avancée au Canada, parmi le
personnel infirmier, les autres fournisseurs de soins de santé, les employeurs, les décideurs politiques
et le public, en plus de promouvoir la contribution de ce type de soins aux systèmes de santé et à la
santé des Canadiens.
L’AIIC a collaboré avec les membres du CCRPIA dans le cadre de nombreux projets. On note entre
autres les recommandations pour un cadre pancanadien sur les soins primaires pour faire progresser le
rôle des IA et des IPA travaillant au sein d’équipes interprofessionnelles. Le CCRPIA continue
d’assumer son leadership pour renforcer et éclaircir le rôle des IA et des IPA, en améliorant leurs
compétences et contributions au système de soins de santé.
Selon Koffi, Abemyil et Bwaka (N.d), alors que l’enseignement supérieur et la recherche
scientifique en soins infirmier font partie du quotidien des infirmiers au Québec et en Amérique du
Nord, ou Francophone d’ Afrique et D’Europe, les infirmiers, infirmières et sage- femmes ont du mal à
s’investir dans ces carrières. L’OMS a souligné que divers études ont montré que « plus de personnel
infirmier est qualifié, plus de rapport cout/ efficacité des soins qu’il dispense est favorable »
Concernant le continent Africain, on a remarqué que l’Institute supérieur des soins infirmiers
de l’université anglophone du Caire en Egypte, constitue un exemple très édifiant en matière de
formation universitaire en soins infirmier. Par exemple, en 1995, sur un total de 105 enseignants, cet
Institute a eu cinq infirmière professeur titulaires, 24 infirmières maitres de conférence, 18 infirmières
maitre assistantes, 14 infirmières assistantes et 44 encadreurs cliniques comme collaboration extérieur
(koffi, Abemyil & Bwaka, n.d). En dehors de l’Egypte et en Afrique du Sud, l’enseignement
universitaire et la recherche en soin infirmières accusent un retard considérable dans les pays
francophone d’Afrique. Le cameroun a lancé le système License, Master, et Doctoral, (LMD) à 2007.
Cependant, sur le continent africain, on constate que ce sont les infirmiers et les sages-femmes
qui dispensent l’essentiel des soins de santé à la majorité de la population. Il y a aussi mangue de
structures professionnelle d’organisation et de control de la pratique liée à une insuffisance ou absence
de formation universitaire des infirmières et des sages-femmes qui n’arrivent pas à assurer
l’encadrement initiale professionnel qui requiert la qualité des prestations.
C’est pourquoi, selon L’OMS, le renforcement des capacités du personnel infirmier et sage-
femme par l’enseignement supérieur, constituer un défi majeur à relever en Afrique Francophone.
I-9 La recherche infirmière pour le développement de l’approche qualité total en soins infirmiers
Selon les auteurs ; les pays d’Afrique et d’Europe de culture latino Française et Lusophone qui
accusent des retards considérables dans le développement des ressources humaines en soins infirmiers
doivent pouvoir s’imposer cette nécessaire ouverture culturelle et scientifique, comme l’a si bien réussi
le Québec qui est francophone en Amérique du Nord, en permettant aux infirmières de l’enseignement
supérieur et de la recherche en soins infirmiers (koffi et al, 2010).