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Se poser la question des limites c’est interroger sa pratique, son investissement, son
approche des soins et sa relation aux autres
Ce retour sur soi est nécessaire pour donner du sens à son travail, pour trouver une
cohérence dans son engagement et donc amener une meilleure prise en soins. Cette
prise de conscience de son implication participe aussi activement à la construction
de son identité professionnelle
L’engagement infirmier doit poser la question des limites du cadre des soins et de la
relation à l’autre pour ne pas être envahi par ses propres affects et ceux des autres
nous pouvons cependant noter que la première limite de l’engagement se trouve
dans l’évaluation de sa juste mesure.
Dans ces conditions, la réaction défensive évidente est la fuite. Fuir pour échapper
aux logiques institutionnelles… et ne plus avoir de responsabilités
Ne pas s’engager, ne pas se lier, c’est nier ses propres besoins et ceux des autres.
La peur de l’engagement, si fréquente dans notre société, pourrait engendrer, dans
le cas particulier du travail infirmier, des attitudes dangereuses telles que la
frustration, la démotivation, l’insensibilité ou encore le détachement, jusqu’à se
perdre soi-même
Ce retour sur soi et cette prise de recul est nécessaire au maintien de la qualité de
l’engagement du soignant. Il est important aussi que la valeur de cet engagement
des soignants soit reconnue et encouragée par les autres professionnels. Ne pas la
reconnaître ou la sous-estimer est dangereux : c’est laisser la porte ouverte au
découragement, au désinvestissement du soignant ou encore à sa fuite . Les
obstacles à l'expression de cet engagement personnel et éthique doivent donc être
surmontés par la prise en compte de ses conditions d'épanouissement.
Ce n’est que dans cet effort de continuité que les soignants pourront se réaliser
pleinement à travers leur engagement et favoriser une meilleure prise en soin.