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être infirmière, c’est choisir une profession d’engagement à contribuer au mieux-être des

personnes et de la société. Ce métier exige d’acquérir des connaissances, des compétences


et de l’expertise. Il nécessite de prendre la responsabilité de son propre développement et
de ses actes. Intégrer cette profession, c’est se rendre compte rapidement que la formation
sera continue et la recherche de nouvelles connaissances constantes. Cette profession
exige de développer une identité professionnelle claire, forte et affirmée, dans le respect des
autres professionnels (sidiief.org/article/la-profession-infirmiere-un-role-dengagement-et-
dexcellence/)

Selon l’OMS : "La mission des soins infirmiers dans la société est d’aider les individus, les
familles et les groupes à déterminer et réaliser leur plein potentiel physique, mental et
social ... Ceci exige que infirmières apprennent et assurent des fonctions ayant trait au
maintien et à la promotion de la santé aussi bien qu’à la prévention de la maladie. Les soins
infirmiers englobent également la planification et la mise en œuvre des soins curatifs et de
réadaptation, et concernent les aspects physiques, mentaux et sociaux de la vie en ce qu’ils
affectent la santé, la maladie, le handicap et la mort ."

Notamment, La définition de la profession d’infirmière est indissociable de celle de ses


missions afin de donner sens au travail des professionnels.
(https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01134324/document)

De fait, dans le cadre du processus de professionnalisation et de valorisation de la profession infirmière,


on peut constater une tendance très nette consistant à parler des soins infirmiers plutôt que des
infirmières. Comme nous le disait à ce sujet une des personnes rencontrées en entretien, « l’infirmière
n’est pas toujours aussi convaincue que cela qu’elle a des tâches importantes, essentielles, aussi utiles, et
c’est vrai qu’on a décidé d’affirmer peut-être aussi de marteler cette importance auprès des professionnels
pour qu’ils doutent un peu moins ».dso-etude-service-sante-publique-image-profession-infirmiere-
2005.pdf Etude sur l’image que la profession « Infirmière » a d’elle-même

en 2001, Mme Dubois-Fresnet (présidente de l’association nationale des infirmières) écrit


dans un article du Monde : «L’image de la profession doit évoluer. Les infirmières ne veulent
plus de ce regard paternaliste, mais souhaitent être écoutées et valorisées » (Le Monde,
2001a)... (image-profession-infirmiere.pdf)

En effet, l’histoire de nos connaissances antérieures contribue à une meilleure connaissance


du champ professionnel et par conséquent elle favorise un renforcement de l’identité
professionnelle. Il est donc essentiel de parcourir l’historique de cette
profession et de se détacher de sa vision angélique (dévouement, vocation,
religieuse,…) afin de mettre en mot l’image de l’infirmière d’aujourd’hui.
(https://core.ac.uk/download/pdf/20653431.pdf)

Ce métier, qui a donc un statut social définissant par conséquent un rôle, voilà seulement 74 ans, est
pourtant porteur d'une histoire commune à toute professionnelle, et dont le poids de cet héritage
religieux et médical reste toujours ancré dans la mémoire collective.
- Religieux car, dès le XIX ème siècle, où « l'appellation officielle d'infirmière a été adoptée » (Habib H.,
Nassar J., 2007), la religion organise la profession infirmière, donnant au soin un sens empreint de charité,
de dévouement et d'amour de Dieu. L'infirmière est considérée comme une « sainte laïque », jusqu'à la
laïcisation des soins.
- Médical car les progrès de la science du XXème siècle requérants de nouveaux gestes techniques
permettent aux soins infirmiers d'évoluer. L'infirmière supplée le médecin, et devient une « auxiliaire
technique du médecin, une piqueuse» (ibid). Et même, si la seconde guerre mondiale édifia une image de
l'infirmière de la « Croix Rouge » empreinte de courage, de dévouement et de discipline militaire, son rôle
reste toujours celui d'auxiliaire.
Il faudra attendre les nombreux bouleversements du XXème siècle dont l'émergence de théories en soins
infirmiers (V. Handerson...), De l'identité de l'infirmière à sa singularité professionnelle

Enfin, la période des années soixante-dix marque la construction de l’identité


professionnelle. Un nouveau concept de plan de soins infirmiers est abordé, centré sur la
personne humaine et non sur la maladie (Chaves, 2005; Midy, 2002). (article L’Image de
l’Infirmière aujourd’hui)

cette construction identitaire difficile à assurer se répercute sur la mauvaise compréhension


du rôle de l’infirmière par elle-même ainsi que par les autres professionnels. La collaboration
interprofessionnelle, l’engagement et l’autonomie de l’infirmière seront alors développés de
manière sous-optimale et c’est la qualité des soins qui en sera affectée.
Également, tel que présenté par Birks, Chapman et Francis (2010) et MacIntosh (2003), la
compréhension du processus de développement de l’identité professionnelle permet une
intériorisation du rôle professionnel, une meilleure estime et (8) une plus grande implication
dans les soins. Cet engagement se ressent chez les infirmières possédant une forte identité
professionnelle et se répercute dans le souci de celles-ci pour le bien-être des patients sous
leurs soins (Birks et al., 2010)

L’identité professionnelle fait référence à la perception personnelle de l’infirmière vis-à-vis


son rôle, c’est sa philosophie de l’art de soigner (Fagermoen, 1997). Cette auteure définit
l’identité professionnelle de l’infirmière comme ceci : « les valeurs et les croyances d’une
infirmière qui guident sa pensée, ses actions et ses interactions avec le patient» (p. 26)…
l’identité professionnelle peut être vue comme une conception personnelle du soin, c’est-à-
dire le sens que donne une infirmière à ce que c’est d’être et d’agir comme une infirmière,
cela représente sa philosophie personnelle de soigner. Finalement, Fagermoen (1997) et
Öhlén et Segesten (1998) ont abordé le lien entre les valeurs et l’identité professionnelle.
Ces auteurs suédois ayant grandement exploré l’identité professionnelle des infirmières,
s’entendent pour affirmer que l’identité se développe d’une part, lors des interactions
sociales et d’autre part, par l’intériorisation personnelle des valeurs de la profession
l’identité professionnelle d’une infirmière possède aussi une double dimension; la dimension
personnelle(https://papyrus.bib.umontreal.ca/xmlui/bitstream/handle/1866/9262/
Larouche_Catherine_2012_travail_dirige.pdf?sequence=2&isAllowed=y)
intimement liée à la notion d’identité,
qui est « une définition de soi par les autres et des autres par soi-même, c'est ce par quoi je
me définis et me connais, me sens accepté et reconnu comme tel par autrui, mes groupes et
ma culture d'appartenance. » ( Utilisé - de-l-identite-de-l-infirmiere-a-sa-singularite-
professionnelle-tfe-2012-cecile-andriolo-1.pdf
et la dimension sociale qui est « ce qu’on dit que je suis » ou 19 « comment on me définit ». Elle
permet de se situer par rapport aux autres individus (Dubar,
2010)https://papyrus.bib.umontreal.ca/xmlui/bitstream/handle/1866/9262/
Larouche_Catherine_2012_travail_dirige.pdf?sequence=2&isAllowed=y)

Et par conséquence ,
L’identité est toujours dans un mouvement dynamique de construction et de déconstruction
(https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01134324/document)

provoquant alors une « crise identitaire » et permettant la construction d’une identité


professionnelle dite négociée. Cette identité est un compromis entre les contraintes
rencontrées sur le terrain et les intérêts personnels du professionnel (Gohier et al., 2001).
(https://papyrus.bib.umontreal.ca/xmlui/bitstream/handle/1866/9262/
Larouche_Catherine_2012_travail_dirige.pdf?sequence=2&isAllowed=y)
Cependant, on remarque de plus en plus que la dignité de la profession soignante est
atteinte a un large niveau ce qui engendre des signes de malaise général touchant la
profession infirmière. (Fabricius, J. The crisis in nursing: reflections on the crisis. International Journal of Psychoanalytic Psychotherapy,
13,203-206.1991)

Ce qui risque de porter atteinte à l’engagement des infirmiers envers cette profession et par
conséquence rabaisser sa valeur

En fait , Le travail infirmier pose aujourd’hui plus que jamais la question de l’engagement professionnel. En
effet, dans le contexte délicat de remise en cause des conditions du travail soignant, l’engagement, au
cœur même de la relation de soins, occupe une place particulière dans la détermination et l’appréciation
de ce métier.https://www.infirmiers.com/etudiants/reflexion-quel-engagement-professionnel-infirmier
- :~:text=L'engagement%20%3A%20au%20c%C5%93ur%20de%20la%20profession%20soignante,-Comme%20nous
%20l&text=L'infirmier%20s'engage%20donc,une%20formation%20th%C3%A9orique%20et%20pratique.

D’ailleurs, S’il est un fait établi, c’est bien que l’engagement est indispensable à la relation soignante,
comme une sorte de socle ontologique sur lequel elle se fonde. Selon Dallaire, l’infirmière doit s’engager
de manière intense, cet engagement étant « facteur de croissance à la fois pour elle et la personne avec
qui elle interagit » (Dallaire, 2008, p. 89). Les infirmières estiment avoir un sens aigu des responsabilités et
du devoir, et souhaitent s’engager en concordance avec les valeurs importantes à leurs yeux… Pour
Levinas, l’éthique précède l’engagement en tant qu’elle représente cette puissance d’interrogation de nos
valeurs personnelles et professionnelles qui fonde notre motivation à nous engager. Mais parce que
l’engagement prend racine dans ces valeurs qui nous habitent au plus profond de notre être, il constitue
aussi une « mise en jeu » de soi qui n’est pas sans risque ni dénué de coût pour l’individu. L’engagement
nécessite de pouvoir faire confiance au système et aux personnes qui l’entourent .
books.openedition.org/purh/14820?nomobile=1

Et Comme nous l’indique la déontologie infirmière, l’infirmière* est préparée et autorisée à s’engager
dans le cadre général de l’exercice de la profession infirmière (Devers, 2005, p. IX)3. L’infirmier s’engage
donc d’abord dans une profession. Cet engagement - dans et pour une profession - est l’accomplissement
d’un parcours de vie construit autour d’une formation théorique et pratique.
L’infirmier s’engage ensuite au sein d’un établissement, d’une institution qui possède ses rythmes, ses
modes de fonctionnement et d’organisation, ses obligations et devoirs… Il s’engage aussi envers une
équipe médicale et paramédicale et prend ainsi la responsabilité d’un travail en équipe qui doit avancer
ensemble pour un projet commun.
L’infirmier s’engage aussi et surtout dans la relation de soin. Devers (2005)3 évoque un devoir
d’engagement, le soin ne pouvant se réduire au seul aspect technique.
L’engagement apparaît ici dans l’action, tournée vers l’autre, dans une forme de dévouement.
La relation de soin et l’écoute, au cœur du travail infirmier, constituent ainsi une promesse d’engagement
du soignant envers et pour l’autre (nous retrouvons ici l’idée de « gage »). L’engagement prend alors la
forme d’une responsabilité envers l’autre qui implique le soignant tout entier, d’autant plus
qu’interviennent ici fortement les enjeux liés à la relation soignant/soigné.
L’engagement : au cœur de la profession soignante

La nature même du travail infirmier induit une forte implication personnelle.


L’engagement infirmier doit donc aussi poser la question des limites du
cadre des soins et de la relation à l’autre pour ne pas être envahi par ses
propres affects et ceux des autres. L’implication du soignant rend compte
d’une exigence très élevée envers lui-même, parfois dangereuse lorsqu’elle
entraîne des sentiments de frustration ou d’échec… L’engagement
représente ainsi une forme de présence qui doit être mesurée pour trouver
la bonne distance entre soi et l’autre (Haberey-Knuessi, 2011 ; Corvol,
2013) 1, 5.

Se poser la question des limites c’est interroger sa pratique, son


investissement, son approche des soins et sa relation aux autres

Ce retour sur soi est nécessaire pour donner du sens à son travail, pour
trouver une cohérence dans son engagement et donc amener une
meilleure prise en soins. Cette prise de conscience de son implication
participe aussi activement à la construction de son identité professionnelle
L’engagement infirmier doit poser la question des limites du cadre des soins et de la relation à
l’autre pour ne pas être envahi par ses propres affects et ceux des autres
nous pouvons cependant noter que la première limite de l’engagement se
trouve dans l’évaluation de sa juste mesure.

Ensuite, comme le souligne Divay (2012), la profession infirmière est


caractérisée par une horizontalité des carrières , c’est-à-dire que les
possibilités d’évolution ascendante, si elles existent, restent faibles. Cette
perspective limite aussi l'engagement

Enfin, la notion d’engagement a-t-elle toujours un sens aujourd’hui ?


Les conditions de travail difficiles touchent aux valeurs morales et éthiques
de l’infirmier, mettant ainsi à mal la relation soignante et l’engagement
professionnel

Aujourd’hui, il est demandé à l’infirmier de s’engager toujours plus, donc de


se lier davantage à l’autre, sans pour autant lui en donner les moyens.

Dans ces conditions, la réaction défensive évidente est la fuite. Fuir pour
échapper aux logiques institutionnelles… et ne plus avoir de responsabilités
(Giraud, 2003 ; Wenner, 2010) 8, 4.

Ne pas s’engager, ne pas se lier, c’est nier ses propres besoins et ceux des
autres. La peur de l’engagement, si fréquente dans notre société, pourrait
engendrer, dans le cas particulier du travail infirmier, des attitudes
dangereuses telles que la frustration, la démotivation, l’insensibilité ou
encore le détachement, jusqu’à se perdre soi-même

La valorisation du travail infirmier et de son engagement doit être envisagée


à partir d’une analyse de la dimension éthique de son approche des soins :
penser (et repenser) son travail. L’engagement professionnel s’inscrit
fondamentalement dans une prise de conscience de la responsabilité du
soignant envers le soigné (file:///C:/Users/Lenovo/Desktop/Image%20sociale%20de
%20l'infirmier/Image%20prof%20inf%20et%20Identit%C3%A9%20professionnelle%20de%20l'infirmier/
Valeurs%20personnelles%20et%20professionnelles%20_%20SNPI%20_%20Syndicat%20national%20des
%20professionnels%20infirmiers%20(SNPI-CFE-CGC).html)
Or, un professionnel soignant est d'abord un citoyen responsable vivant dans un État de
droit : “Être responsable, c'est se reconnaître comme auteur de ses actes et être reconnu
comme tel. C'est en accepter les conséquences et en répondre devant soi, devant autrui,
devant la société. Être responsable, c'est aussi admettre la nécessité de remplir des devoirs,
de tenir un engagement, puis de réparer un dommage
causé” .https://www.edimark.fr/revues/revue-de-la-pratique-avancee/n-1-octobre-2020/la-notion-
de-responsabilite

La responsabilité est pourtant, avant tout, une notion morale qui s'apprécie sur un plan personnel en
termes de conscience individuelle qui guide le travail de l'infirmier au quotidien pour définir sa ligne de
conduite. La relation de soin demande de la part du soignant un engagement, une force de conviction,
donc une prise de responsabilités. Chaque professionnel agit en fonction d'un sens du devoir et doit donc
se sentir responsable. La responsabilité ne doit pas être perçue comme une source d'inquiétude. Elle doit
être comprise pour l'appréhender en passant par la connaissance
(https://www.edimark.fr/revues/revue-de-la-pratique-avancee/n-1-octobre-2020/la-notion-de-
responsabilite)

L'exercice de la profession d'infirmière libérale implique de nombreuses responsabilités.


Celles-ci peuvent être engagées dans différents domaines tels que la responsabilité civile,
pénale ou disciplinaire

 la responsabilité civile, qui a pour objectif la réparation grâce à l’indemnisation de la


victime, est examinée par le Tribunal Judiciaire ;
 la responsabilité pénale vise quant à elle à répondre de vos actes devant la société.
Dans ce cas, l’infirmier est poursuivi par le Procureur qui décidera de la sanction à
prendre. La juridiction qui est en charge de la responsabilité pénale est le Tribunal
Correctionnel ou la Cour d'assises pour les infractions les plus graves ;

 Parlons surtout de la responsabilités disciplinaire,La responsabilité disciplinaire est
engagée lorsqu'on constate un manquement par l’infirmier à la déontologie.
Contrairement à la responsabilité pénale qui a un objectif de sanction devant la
société, si votre responsabilité disciplinaire est engagée, vous devrez répondre de
vos actes devant vos pairs
(https://walter-learning.com/blog/sante/infirmier/responsabilite-professionnelle/
responsabilites-infirmier-pdf)

Finalement,l'infirmier exerce une profession humaniste et technique. Celle-ci est fondée sur
le respect et la dignité de chaque personne et sur les différentes dimensions de la
responsabilité : morale, juridique et sociale dans le sens où “le soignant pratique les valeurs
du droit, et leur donne du sens dans la société” [2]. Il se doit donc d'assurer la sécurité et la
qualité des soins, en gardant toujours un droit de regard sur tous les actes qu'il accomplit.
“Compte tenu de sa formation initiale et de son expérience professionnelle, eu égard à son
sens des responsabilités, il doit toujours porter sa marque sur le travail qui lui est demandé.
Cet engagement de l'infirmier est son premier devoir” [3].(https://www.edimark.fr/revues/revue-
de-la-pratique-avancee/n-1-octobre-2020/la-notion-de-responsabilite)
L'infirmier est responsable de son propre processus de formation. Il s'auto
évalue régulièrement, analyse sa pratique et se fixe de nouveaux objectifs
d'apprentissage. Il s'engage pour la promotion et le développement de la
profession aux niveaux local, régional, national et international.
L'infirmier promeut les initiatives relatives à la sécurité et au bien-être
au travail et contribue à une « culture de soins pour les prestataires de
soins ».https://organesdeconcertation.sante.belgique.be/sites/default/files/documents/
profil_professionnel_et_competences_inf_soins_generaux_12_janvier_2016_fr.pdf

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