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Selon l’OMS : "La mission des soins infirmiers dans la société est d’aider les individus, les
familles et les groupes à déterminer et réaliser leur plein potentiel physique, mental et
social ... Ceci exige que infirmières apprennent et assurent des fonctions ayant trait au
maintien et à la promotion de la santé aussi bien qu’à la prévention de la maladie. Les soins
infirmiers englobent également la planification et la mise en œuvre des soins curatifs et de
réadaptation, et concernent les aspects physiques, mentaux et sociaux de la vie en ce qu’ils
affectent la santé, la maladie, le handicap et la mort ."
Ce métier, qui a donc un statut social définissant par conséquent un rôle, voilà seulement 74 ans, est
pourtant porteur d'une histoire commune à toute professionnelle, et dont le poids de cet héritage
religieux et médical reste toujours ancré dans la mémoire collective.
- Religieux car, dès le XIX ème siècle, où « l'appellation officielle d'infirmière a été adoptée » (Habib H.,
Nassar J., 2007), la religion organise la profession infirmière, donnant au soin un sens empreint de charité,
de dévouement et d'amour de Dieu. L'infirmière est considérée comme une « sainte laïque », jusqu'à la
laïcisation des soins.
- Médical car les progrès de la science du XXème siècle requérants de nouveaux gestes techniques
permettent aux soins infirmiers d'évoluer. L'infirmière supplée le médecin, et devient une « auxiliaire
technique du médecin, une piqueuse» (ibid). Et même, si la seconde guerre mondiale édifia une image de
l'infirmière de la « Croix Rouge » empreinte de courage, de dévouement et de discipline militaire, son rôle
reste toujours celui d'auxiliaire.
Il faudra attendre les nombreux bouleversements du XXème siècle dont l'émergence de théories en soins
infirmiers (V. Handerson...), De l'identité de l'infirmière à sa singularité professionnelle
Et par conséquence ,
L’identité est toujours dans un mouvement dynamique de construction et de déconstruction
(https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01134324/document)
Ce qui risque de porter atteinte à l’engagement des infirmiers envers cette profession et par
conséquence rabaisser sa valeur
En fait , Le travail infirmier pose aujourd’hui plus que jamais la question de l’engagement professionnel. En
effet, dans le contexte délicat de remise en cause des conditions du travail soignant, l’engagement, au
cœur même de la relation de soins, occupe une place particulière dans la détermination et l’appréciation
de ce métier.https://www.infirmiers.com/etudiants/reflexion-quel-engagement-professionnel-infirmier
- :~:text=L'engagement%20%3A%20au%20c%C5%93ur%20de%20la%20profession%20soignante,-Comme%20nous
%20l&text=L'infirmier%20s'engage%20donc,une%20formation%20th%C3%A9orique%20et%20pratique.
D’ailleurs, S’il est un fait établi, c’est bien que l’engagement est indispensable à la relation soignante,
comme une sorte de socle ontologique sur lequel elle se fonde. Selon Dallaire, l’infirmière doit s’engager
de manière intense, cet engagement étant « facteur de croissance à la fois pour elle et la personne avec
qui elle interagit » (Dallaire, 2008, p. 89). Les infirmières estiment avoir un sens aigu des responsabilités et
du devoir, et souhaitent s’engager en concordance avec les valeurs importantes à leurs yeux… Pour
Levinas, l’éthique précède l’engagement en tant qu’elle représente cette puissance d’interrogation de nos
valeurs personnelles et professionnelles qui fonde notre motivation à nous engager. Mais parce que
l’engagement prend racine dans ces valeurs qui nous habitent au plus profond de notre être, il constitue
aussi une « mise en jeu » de soi qui n’est pas sans risque ni dénué de coût pour l’individu. L’engagement
nécessite de pouvoir faire confiance au système et aux personnes qui l’entourent .
books.openedition.org/purh/14820?nomobile=1
Et Comme nous l’indique la déontologie infirmière, l’infirmière* est préparée et autorisée à s’engager
dans le cadre général de l’exercice de la profession infirmière (Devers, 2005, p. IX)3. L’infirmier s’engage
donc d’abord dans une profession. Cet engagement - dans et pour une profession - est l’accomplissement
d’un parcours de vie construit autour d’une formation théorique et pratique.
L’infirmier s’engage ensuite au sein d’un établissement, d’une institution qui possède ses rythmes, ses
modes de fonctionnement et d’organisation, ses obligations et devoirs… Il s’engage aussi envers une
équipe médicale et paramédicale et prend ainsi la responsabilité d’un travail en équipe qui doit avancer
ensemble pour un projet commun.
L’infirmier s’engage aussi et surtout dans la relation de soin. Devers (2005)3 évoque un devoir
d’engagement, le soin ne pouvant se réduire au seul aspect technique.
L’engagement apparaît ici dans l’action, tournée vers l’autre, dans une forme de dévouement.
La relation de soin et l’écoute, au cœur du travail infirmier, constituent ainsi une promesse d’engagement
du soignant envers et pour l’autre (nous retrouvons ici l’idée de « gage »). L’engagement prend alors la
forme d’une responsabilité envers l’autre qui implique le soignant tout entier, d’autant plus
qu’interviennent ici fortement les enjeux liés à la relation soignant/soigné.
L’engagement : au cœur de la profession soignante
Ce retour sur soi est nécessaire pour donner du sens à son travail, pour
trouver une cohérence dans son engagement et donc amener une
meilleure prise en soins. Cette prise de conscience de son implication
participe aussi activement à la construction de son identité professionnelle
L’engagement infirmier doit poser la question des limites du cadre des soins et de la relation à
l’autre pour ne pas être envahi par ses propres affects et ceux des autres
nous pouvons cependant noter que la première limite de l’engagement se
trouve dans l’évaluation de sa juste mesure.
Dans ces conditions, la réaction défensive évidente est la fuite. Fuir pour
échapper aux logiques institutionnelles… et ne plus avoir de responsabilités
(Giraud, 2003 ; Wenner, 2010) 8, 4.
Ne pas s’engager, ne pas se lier, c’est nier ses propres besoins et ceux des
autres. La peur de l’engagement, si fréquente dans notre société, pourrait
engendrer, dans le cas particulier du travail infirmier, des attitudes
dangereuses telles que la frustration, la démotivation, l’insensibilité ou
encore le détachement, jusqu’à se perdre soi-même
La responsabilité est pourtant, avant tout, une notion morale qui s'apprécie sur un plan personnel en
termes de conscience individuelle qui guide le travail de l'infirmier au quotidien pour définir sa ligne de
conduite. La relation de soin demande de la part du soignant un engagement, une force de conviction,
donc une prise de responsabilités. Chaque professionnel agit en fonction d'un sens du devoir et doit donc
se sentir responsable. La responsabilité ne doit pas être perçue comme une source d'inquiétude. Elle doit
être comprise pour l'appréhender en passant par la connaissance
(https://www.edimark.fr/revues/revue-de-la-pratique-avancee/n-1-octobre-2020/la-notion-de-
responsabilite)
Finalement,l'infirmier exerce une profession humaniste et technique. Celle-ci est fondée sur
le respect et la dignité de chaque personne et sur les différentes dimensions de la
responsabilité : morale, juridique et sociale dans le sens où “le soignant pratique les valeurs
du droit, et leur donne du sens dans la société” [2]. Il se doit donc d'assurer la sécurité et la
qualité des soins, en gardant toujours un droit de regard sur tous les actes qu'il accomplit.
“Compte tenu de sa formation initiale et de son expérience professionnelle, eu égard à son
sens des responsabilités, il doit toujours porter sa marque sur le travail qui lui est demandé.
Cet engagement de l'infirmier est son premier devoir” [3].(https://www.edimark.fr/revues/revue-
de-la-pratique-avancee/n-1-octobre-2020/la-notion-de-responsabilite)
L'infirmier est responsable de son propre processus de formation. Il s'auto
évalue régulièrement, analyse sa pratique et se fixe de nouveaux objectifs
d'apprentissage. Il s'engage pour la promotion et le développement de la
profession aux niveaux local, régional, national et international.
L'infirmier promeut les initiatives relatives à la sécurité et au bien-être
au travail et contribue à une « culture de soins pour les prestataires de
soins ».https://organesdeconcertation.sante.belgique.be/sites/default/files/documents/
profil_professionnel_et_competences_inf_soins_generaux_12_janvier_2016_fr.pdf