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ECONOMIE DE LA SANTE

LE PLAN DU COURS

CHAPITRE I : INTRODUCTIF


I- 1 Brève historique
II- 2 Objectif de l’économie de la santé
CHAPITRE II : LA SANTE
 Définition
 Mesure
 Déterminant
II- 1 Santé et point de santé
II- 2 Modélisation de la production de santé
II-3 Mesure de santé
CHAPITRE III : LE MARCHE DES SOINS MEDICAUX
III-1 Demande des soins médicaux
III-2 Offre des soins médicaux
III-4 Intervention de l’Etat
CHAPITRE IV : LES SYSTEMES DE SANTE
V-1 Organisation
V-2 Evolution
V-3 Financement
CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE
PHELPS (C.E) : Les fondements de l’économie de la santé
HIRTZLIN (I) : Economie de la santé
SANTERRE ET NEUN: Health economics, theory insights industry studis
NYMAN (J.A): La théorie de la demande en assurance maladie
WITTER (S), ENSOR (T), JOWETT (M), THOMPSON (R) : Health economics for
developing countries.

CHAPITRE I: INTRODUCTIF
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L’économie de la santé est considérée comme étant une application de l’analyse économique
au domaine de la santé. Elle tire son inspiration théorique des domaines traditionnels de
l’économie, de la finance, de l’assurance, de l’organisation industrielle, du travail et de la
finance publique.
Née dans les années 50 à 60 à la suite des travaux des économistes tels que : MUSHKIN
(1958), ARROW (1963), KLARMAN (1963), l’économie de la santé tire sa légitimité de la
question de savoir si les soins de santé sont des biens différents des autres biens de
l’économie au point qu’ils bénéficieraient d’un traitement différent.
La réponse à cette question s’étant avérée positive, il est apparu que les soins de santé sont
différents dans la mesure du fait qu’ils génèrent des échecs de marchés, d’une telle
importance qu’il faut prendre en compte dans la formulation de la politique économique.
Quatre caractéristiques distinguent en effet les soins de santé des autres biens :
1- La demande des soins de santé est une demande dérivée.
2- La demande des soins de santé comporte d’importantes externalités.
3- Il existe une asymétrie d’information entre les fournisseurs et les patients.
4- Il existe une incertitude en ce qui concerne les soins et l’efficacité de ces soins.
Chacune de ces caractéristiques prises individuellement peuvent être retrouvées au niveau des
autres biens.
Cependant aucun autre bien de l’économie ne regroupe de la manière dont les soins de santé
le font. C’est la combinaison de ces caractéristiques qui rend particulièrement difficile et la
formulation de politique sanitaire.
Bien plus l’accumulation de ces caractéristiques par les soins de santés lui confère une
cinquième caractéristique qui est l’intervention massive de l’Etat dans son domaine.
L’économie de la santé peut se caractériser comme étant la discipline qui s’intéresse
principalement à quatre objets dont les applications se ramènent à quatre domaines.
 Premier objet : Qu’est ce que la santé et comment la mesurer ?
Cela se fera à travers la définition d’une fonction de production de la santé, à travers la
définition d’indicateurs d’état de sanitaire, de la perception de la santé etc……
 Deuxième objet : Qu’est ce qui influence la santé en dehors des soins de santés ?
Il s’agira des aspects génétiques, des différences dans les caractéristiques
socioéconomiques.
 Troisième objet : La demande des soins de santés
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Il s’agira ici de s’interroger sur l’influence des deux objets précédents sur le
comportement des recherches de soins de santé, sur les obstacles à la recherche etc….
 Quatrième objet : L’offre des soins de santés
Il s’agira ici d’élaborer sur les coûts de production, les techniques de productions, les
marches des inputs (médicaments, ressources humaines, les équipements etc….), les
méthodes de rémunération des médecins et des invitations, les organisations lucratives et
non lucratives.

 Premier domaine d’application : L’analyse des marchés


Il s’agit ici du système de prix, le prix du temps, les listes d’attente, le système de
rationnellement quantitatif. En tant que mécanisme d’équilibre et ses effets sure le
marché des médecins et des services hospitaliers.
 Deuxième domaine d’application : Evolution du niveau économique
Analyse ou efficacité, ou avantage, ou utilité, analyse des choix alternatifs de
production des soins de santé à toutes les étapes (détection, diagnostic, traitement et
après traitement).
 Troisième domaine d’application : Planification, budgétisation et régulation.
 Quatrième domaine d’application : Evolution du système dans sa globalité.
Equité, efficacité, durabilité, comparaison internationale et régionale des méthodes de
financement et de performance.

Ce cours n’a pas prétention de présenter, ni même de passer en revue tous les aspects
de l’économie de la santé. En tant que cours introductif, nous nous intéresserons à
l’essentiel nécessaire pour avoir une idée de l’intérêt de la discipline ; mais aussi des
grands enjeux actuels des reformes des systèmes de santés.
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CHAPITRE II : LA SANTE (Définitions- Mesure- Déterminant)

II-1- SANTE ET SOINS DE SANTES


a) Caractéristique
Définie par l’OMS comme un état complet de bien être mental et physique plutôt qu’une
simple absence de maladie ou d’infirmité, la santé est une composante du capital humain.
On peut donc parler de capital humain santé pour la distingué du capital humain éducation.
Le capital humain fait partir et est donc une parcelle de l’humanité ; il n’est donc pas facile à
mesurer.
L’une des caractéristiques du capital humain santé est qu’il est positivement corrélé aux
autres formes du capital humain. Les individus en bonne santé par exemple sont en générale
bien nourris et mieux éduqués que ceux qui ne sont pas en bonne santé.
Cependant la santé et l’éducation sont reconnues pour leur effet positif sur la productivité du
travail. En plus de cela la santé à la caractéristique d’accroitre le temps disponible pour
produire des biens aussi bien que les loisirs. Cela se fait à travers la réduction du temps passé
en état de maladie.
La santé est une ressource ou un bien durable. Cette ressource est produite et accumulée au
niveau des ménages. En effet, la santé quoique entretenue à travers les soins de santés grâce
aux médecins et aux ménages.
Par exemple : Les individus naissent tous avec un état de santé minimum qui est entretenu par
les ménages à travers l’alimentation, le sport, l’hygiène de vie et toutes les activités humaines
qui concourent directement ou indirectement à travers ce stock initial de santé même en
absence de maladie.

b) Les soins de santé


Les soins de santés sont des biens et services produits pour promouvoir la santé ou prévenir et
éliminer la maladie.
La différence la plus importante entre la santé et les soins de santé est que ces derniers sont
commercialisables à travers les marchés tandis que la santé ne l’est pas.
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II-2- MODELISATION DE LA PRODUCTION DE LA SANTE


Elle s’inspire des travaux de GROSSMAN (1972) qui part du fait que la santé est un bien
économique durable qui produit ou génère de l’utilité tout comme les autres biens et services.
On peut donc écrire :
U=U (H, X)
Ou H est le stock de santé
X correspond aux vecteurs des autres biens et services économique.
H génère un flux de service qui entraine la satisfaction U.

∂U
¿0¿
∂H
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Utilité

U3 UTILITE TOTALE
U2

U1

U0

H (SANTE)
H0 H1 H2 H3
COURBE D’UTILITE TOTALE DE LA SANTE

Cette courbe se présente ainsi car l’utilité (ou le besoin) croît jusqu'à ce qu’elle atteint un
certain niveau de satisfaction puis elle décroit.
L’utilité totale augmente lorsque l’augmentation du stock de santé (H) est combinée avec
l’augmentation de la consommation des autres biens.
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UmH

UmH

STOCK DE SANTE H

UTILITE MARGINALE DES SOINS MEDICAUX

Selon GROSSMAN, le stock de santé (H) dépend des facteurs suivants :


H= H ( (Soins médicaux ; Technologie, profile sociodémographique (Age, Sexe, )
statut économique (profession, revenu ), environnement ))

On peut cependant faire l’hypothèse céleris Paribus en exprimant le stock de capital santé
uniquement en fonction des soins médicaux. Ce qui permet d’obtenir les courbes du produit
total et marginal des soins médicaux.

Consommation de médicaments
il est etabli que les SOINS MEDICAUX
Pratiques, interventions
Les soins médicaux ne sont pas homogènes et diffèrent selon :
 -les qualités structurelles de l’environnement dans lequel ils sont fournis
 -La qualité du processus (l’accueil, le temps d’attente, la gestion selon le cas).
 Les infrastructures médicales (équipements…)
 La qualité de la main d’œuvre
 La qualité de ses résultats (mortalité, satisfaction des malades etc…)
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Au vue de tout cela les soins médicaux ne sont pas facilement quantifiables. Cette difficulté
est une importance capitale lorsqu’il s’agit de formulé les politiques économiques et d’évaluer
les performances d’un système par rapport à un autre.

SANTE H

PT1 ( Produit totale de la SANTE)

PT2
H0

SM 5SOINS MEDICAUX

COURBE DU Produit total DES

 Z est le stock incompressible et initial de santé . il est exogène et dépend de l’hérédité


et de plusieurs autres facteurs exogènes.

 *Lorsqu’un individu fait une crise cardiaque par exemple , son stock global de santé
décline quelque soit la quantité de soins médicaux disponible et consommé . ainsi la
courbe de Produit total des soins médicaux se déplace vers le bas

 *Avec l’âge de stock de santé et le produit marginal des soins médicaux ont une forte
probabilité de décliner ce qui provoque deux effets. 1- la courbe du produit marginal
se déplace vers le bas et 2- la courbe de produit marginale des soins s’aplatie
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PmS

PmS

SM-SOINS MEDICAUX

PRODUIT MARGINAL DES SOINS MEDICAUX

∂ PT ∂ PT ²
Pms= ¿0¿ Pms²= ¿¿
∂SM ∂ SM ²

H=H(SM ;AH)

Le stock de santé H est donc croissant mais dans de moindres proportions, lorsque les soins
médicaux croissent jusqu’à devenir inférieur à 0 au bout d’un certain seuil. Cela s’explique
par les effets secondaires.
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SANTE H

PT1
B
H1
C A PT0
H0

SM 5SOINS MEDICAUX

Q2 Q0 Q1

La courbe de Produit total de déplace vers le haut suite au développement et à l’application


d’une nouvelle technologie (procédé) médicale consécutivement à l’accroissement de la
produit marginal des soins médicaux. Passer de A à B illustre le cas où le nouveau procédé
Entraine une augmentation de la consommation des soins médicaux tout en affectant
positivement le stock de santé. Passer de A à C illustre le cas où la nouvelle technologie
entraine non seulement une baisse de la consommation des soins medicaux sans affecter le
stock de santé.

Commentaire général
Rappelons que la théorie de la production et de la demande de santé illustrées dans les
paragraphes précédents se fondent sur les travaux de GROSSMAN (1972).
**Selon Lui il existe une différence fondamentale entre la santé en tant que output et les
soins de santés comme l’un des nombreux inputs entrant dans la production de la santé.
Une motivation importante était la différence entre le capital santé et d’autres formes de
capital humain.

**Selon la théorie du capital humain l’accroissement du stock de connaissance ou capital


humain accroit sa production dans le secteur marchand de l’économie ou il génère les gains
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monétaires. Ce stock de connaissance accroit aussi la productivité dans le secteur non


marchand ou (secteur des ménages) ou il produit des biens qui entrent dans sa fonction
d’utilité. Pour pouvoir faire des gains de productivités, les individus ont intérêt à investir dans
l’éducation formel et la formation professionnelle. Le coût de ces investissements inclus les
achats directs de biens sur le marché et le coût d’opportunité de temps qui doit être retiré des
utilisations alternatives. Biens que les études antérieures (BECkER et les autres) aient
mentionnés, le capital santé comme composante du capital humain, GROSSMAN a été la
premier à construire un modèle de la demande de capitale santé en tant que tel. Il soutient
que le capital santé diffère des autres biens de capital humain ; En ce sens que, en plus
d’accroitre la productivité des activités non-marchandes et marchandes (ce que le capital
humain éducation fait). Le capital humain santé détermine le temps total disponible pour la
production des biens et pour la génération des gains monétaires.

L’approche de GROSSMAN utilise le modèle de fonction de production des ménages de


BECKER et son groupe, pour prendre en compte l’écart entre la santé en tant que output et les
soins médicaux en tant que l’un des inputs dans la fonction de production.
Puisque les biens et services sont des inputs dans la fonction de production alors la demande
des ces biens et services peut être qualifiée de demande dérivée de facteurs de production.
De la même manière, la demande de services médicaux et des autres inputs santé est une
demande dérivée de la demande de santé.

Il y a un lien important entre la théorie de la production des ménages et la théorie de


l’investissement en capital humain. Les consommateurs en tant qu’investisseurs dans le
capital humain produisent des investissements à l’aide des inputs (temps libre, enseignement,
ordinateur, livres). Ainsi certains outputs de fonction de production des ménages entrent
directement dans la fonction d’utilité alors que d’autres outputs déterminent les gains, la
richesse, les revenus ou les salaires dans un conteste du cycle de vie.
La santé d’un autre côté regroupe les deux fonctions.

GROSSMAN définit la santé comme comprenant la longévité et des jours sans maladie pour
une année donnée.
La santé est en même temps demandée et produite par le consommateur. La santé est donc
une variable de choix, parce qu’elle est source d’utilité et parce qu’elle détermine le niveau de
revenus ou de richesse.
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Ainsi, la santé est demandé par les consommateurs pour deux raisons :.
D’abord en tant que bien de consommation, elle entre dans la fonction de préférence en
d’autres termes, les jours de maladies sont sources de désutilité.
En tant que bien d’investissement, la santé détermine le temps total à consacrer aux
activités non-marchandes et marchandes.
En d’autres termes un accroissement du temps total réduit le temps perdu pour ces activités et
la valeur monétaire de cette réduction est un indice représentant le taux de rentabilité de
l’investissement en santé.
Puisque la santé est une composante du capital humain, les individus héritent d’un stock
initial qui se déprécie avec l’âge (à un taux croissant du moins après certaines étapes du cycle
de la vie) et peut être accru par l’investissement. La mort survient lorsque le stock baisse en
dessous d’un certain niveau. La qualité de santé demandée est négativement corrélée à son
prix implicite. Le prix implicite de la santé dépend de plusieurs variables dont le prix des
soins médicaux. Des changements de variables affectent la quantité optimale de santé et la
demande dérivée d’investissement brut et d’input de santé.
Le prix implicite de la santé (1)-croit avec l’âge lorsque le taux de dépréciation du stock de
santé croit pendant le cycle de vie et (2)- baisse lorsque le niveau d’éducation augmente.

II- MESURE DE LA SANTE


Dans tous les pays à travers le monde, l’Etat est impliqué de manière considérable dans le
secteur de la santé. Pour déployer des ressources qui sont déjà rare de la manière la plus
avantageuse possible, l’Etat a besoin des informations sur les avantages des allocations
alternatives requises. La question qui est posé est de savoir :
Comment définir et mesurer ces avantages, mais aussi comment allouer ou repartir ces
avantages entre les populations ?

a) comment la santé devrait être mesurée ?


Il existe une gamme d’indicateur de santé. Traditionnellement la mort et la santé ont été les
résultats ou les faits qui ont servir de base pour mesurer la santé.
Cependant l’incapacité de l’inconfort, la non satisfaction sont les critères qui sont de plus en
plus reconnus en la matière.
L’incapacité en tant que critère a reçu une attention particulière de la part de la communauté
de développement en générale et spécifiquement du milieu académique.
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L’OMS adopte à ce titre une classification fonctionnelle qui décrit et distingue trois (3)
niveaux d’incapacité :
 Il s’agit du degré d’aggravation,
 Degré de limitation ou de restriction des activités,
 Degré de restriction à la participation.
La limitation des activités est le centre d’intérêt d’une gamme de mesures qui diffère en
fonction des activités spécifiques concernées.
Ces mesures utilisent une variation ou une gamme de dimension de mesure dont le niveau
d’assistance, le degré de difficulté, la fréquence, le temps et la qualité sont les plus usités.

A côté des mesures d’incapacités, il existe une mesure liée à la qualité de la vie, mesure dont
l’intérêt est croissant dans la littérature. Cette mesure reflète plusieurs aspects de la vie allant
de la maladie et l’aggravation de la prise en charge social et environnementale en thème
d’obstacle, faisant de cette mesure un indicateur complexe.
Au vu de ce qui précède, l’on peut retenir comme explication à la prolifération des indicateurs
de santé deux faits majeurs :
 Dans les pays développés, il a été démontré que l’élimination de la mortalité avant
l’âge de 50 ans n’a contribué à l’accroissement de l’espérance de vie seulement que de
3 ans.
 Il est clairement apparu avec la complexification de la vie liée au développement
technologique que la santé était fortement liée aux déchets, aux styles de vie produit
par les progrès économique dans les pays industrialisés.

b) Quelle sont les mesure couramment utilisées ?


Les indicateurs généraux de santé ; on les obtient à partir des ménages ; on demande aux
enquêteurs d’indiquer si leur état de santé est excellant, bon, moyen ou mauvais ?
A partir des réponses on calcule des moyennes pour déterminer les proportions de la
population qui correspondent à chacune des catégories discrète précédemment (excellent, bon,
moyen ou mauvais). Cette mesure a l’inconvénient que les individus interrogés peuvent
percevoir la santé de manière différente ; de sorte que la bonne santé peut ne pas être
appréciée et évaluée de manière unanime.
En plus de cela s’il s’avère que la perception de la santé est fortement corrélée au
caractérisques socioéconomique tels que le revenu et le régime en vigueur en matière de
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système de santé. Alors ce type d’évolution (autoévaluation de la santé) peut être trompeur.
Il y a des mesure d’auto évaluation qui font appelle au nombre de jours d’inactivités et de
symptômes de la maladie.
- La capacité de se déplacer pour ce rendre auprès des institutions de santé, d’éviter les
zones endémiques, ou de trouver un emploi. Ces mesures ont la faiblesse d’être
difficile à mesurer.
- Les apports caloriques (la nourriture)
Ces mesures comprennent :
La consommation journalière de mesure par tête ou de calorie disponible par tête.
L’inconvénient de cet indicateur est la confusion opérée entre disponibilité et consommation
effectives des calories.L’approche courante utilisée pour obtenir les apports caloriques des
membres des ménages est de leur demander de se rappeler du panier d’ingrédients qu’ils
utilisent couramment pour la cuisine ou le panier utilisé les dernière 24 heures passées. Cette
méthode intensive en tant bien qu’elle soit faisable.
L’apport calorique est une mesure de la quantité du nutriment (input nutritionnel) pour
produire la santé. Les apports de ces inputs exprimés en termes de mesure
ANTHROPOMETRIQUE telles que le poids, la taille, l’indice de masse corporelle (ratio du
Poids( Kg )
Ind=
poids en Kg par la taille an m² ; taille (m² ) ), et la circonférence branchiale sont des
mesures accumulatives de la santé basée sur la nutrition. Ce sont donc des mesures de long
terme (LT). Cependant il faut de la prudence dans l’utilisation de la consommation caloriques
ou apport calorique de court terme (CT) en vue de tirer des conclusions sur la qualité de
nutrition voie de l’état de santé.
Vu que les apports caloriques d’un individu peuvent varier à cout terme sans toutefois se
traduire par une diminution ou une augmentation de la masse corporelle ou même de la santé,
cette mesure doit être utilisée avec prudence.
- Il y a aussi le niveau de l’hémoglobine dans le sang.
Cet indicateur sert à évaluer le niveau de santé à travers la prévalence de l’endémie au sein de
la population adulte et infantile.
- Le type de maladie en termes de chronicité ou d’acuité.
Exemple : Une maladie de long terme comme le diabète n’aura pas le même effet qu’une
affection aigue de court terme comme une blessure.
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Conclusion
En conclusion, il existe une gamme de mesure pour la santé. Tous reposant sur des jugements
de valeur en ce qui concerne les effets sur la santé ou même le niveau de vie, le bien être en
générale et sur l’espérance de vie. Il est important de savoir qu’aucune de ces mesures même
pour celle qui sont les plus usités ne peut rendre compte de manière exhaustive de l’état de
santé et de ses impacts sur la vie de la population.
Il existe cependant trois indicateurs composites couramment utilisés dans les pays développés
et qui sont les tentatives de rendre compte de la dimension condition de souffrance et impact
de ces dimensions sur la vie des populations, ce sont :

HRQL: Health Related Quality of Life.


QNLS: Qualité de vie liée à la santé.
DALY : Disability Adjusted Life Year
AVIA : Année de vie d’incapacité ajustée
QUALY : Quality Adjusted Life Year
AVQA : Année de vie de qualité ajustée

CHAPITRE III : LE MARCHE DES SOINS MEDICAUX

III-1 : LA DEMANDE DES SOINS DE SANTE


En faisant l’hypothèse que les soins de santé sont un bien économique pouvant être abordé
dans un cadre concurrentiel, on peut tirer ou dériver la demande de soins médicaux ou de
soin de santé sur la base d’une fonction d’utilité néoclassique qui représenterait les
préférences du consommateur incluant les soins médicaux.
On peut écrire : U=U(soins médicaux, autres facteurs) ; La demande des soins médicaux est
une demande dérivée, car le consommateur ne retire pas d’utilité directe en voyant le
médicament, mais son utilité est dérivée de l’amélioration de sa santé suite à la visite du
médecin.
*U= U (H, X) ; H=h(SM(q), autres variables) ; SM=soins médicaux

*
q SM =q SM (Prix des soins médicaux, revenu réel, coût du temps pour les soins, prix des
substitues et complément des soins médicaux, goût et référence, qualité des soins, profil
démographique (âge et sexe), stock initial de santé (l’état de santé))
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Autrement dit :
q SM =q SM (Prix des sois médicaux, autres facteurs) est la fonction de
demande

A-les élasticités de demande :


-Les élasticités prix de la demande de santé :
Les élasticités prix de la demande représentent le degré de sensibilité de la demande des soins
médicaux par rapport à la variation du prix des soins de santé :
Δq SM /qSM Δq SM PSM
ℓ p/q SM = = ×
Δ pSM / p SM q SM ΔP SM
Compte tenu de la relation négative entre le prix et la quantité des soins médicaux, l’élasticité
prix est négative. On peut la ramener en valeur absolue.

=1 ; demande élasticité unitaire

ℓ p ¿ ¿ Implique ¿ 1 ; demande élastique


¿¿ 1 ; demande inélastique
Intérêt de l’élasticité
La valeur de l’élasticité a un intérêt particulier dans le domaine de la santé en matière de
tarification. En effet pour accroitre leur recette, les gestionnaires de santé font face à un
dilemme. Faut-il augmenter les prix de soins médicaux ? On risque de voir la demande
diminue ou faut il réduire les prix de soins médicaux ?
Dans l’optique d’accroitre la demande tout en risquant la perte de l’argent. La valeur de
l’élasticité répond à cela :
- Lorsque la demande est élastique alors une augmentation du prix des soins médicaux
se traduit part une baisse plus que proportionnelle de la demande. Ce qui aura pour
conséquence une forte chute des recettes.
La solution consiste dans ce cas à baisser les prix ce qui se traduira par une hausse plus
que proportionnellement de la demande et un accroissement substantiel des recettes.
- Lorsque la demande est inélastique, la solution pour le gestionnaire consiste à augment
les prix des soins de médicaux ce qui implique une baisse plus que proportionnelle
des quantités des soins médicaux, mais il y aura une hausse des recettes.
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L’élasticité prix de la demande des soins est complexe et varie en fonction de la


complexité des pris des soins médicaux et de la nature des soins. Le prix des soins
médicaux payés par les consommateurs dépend du faite que le consommateur soit assuré
ou non. même lorsqu’il est assuré, la nature des l’assurance et donc le montant de Co-
paiement , lui aussi détermine le prix des soins médicaux payés.
Lorsque le consommateur est assuré il peut faire face à différent type de contrats de
remboursement qui stipulent le montant que ce dernier doit payer sur divers services
médicaux et dont la part que l’assurance prend en compte.

Des études ont été menées aussi bien à l’échelle micro et macro après des pays développé
en vue d’estimer la valeur des élasticités prix de la demande des soins médicaux.

.Il apparait que la demande est en générale inélastique. Cette élasticité est plus élevée
lorsque le consommateur ne dispose pas d’assurance que lorsqu’il en dispose. On
observe aussi lorsqu’il dispose d’une assurance, le consommateur est moins sensible
au prix lorsque le montant de coassurance diminue. Une coassurance, c’est le régime
sanitaire par lequel l’individu participe aux dépenses médicales selon une proportion
donnée par l’assurance prenant en charge le reste
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PRIX PAR VISITE

Demande nominale en présence d’assurance (dA)

Demande effective en l’absence d’assurance (d


10000

2000

Nombre de visites par an

COURBE DE DEMANDE DES SOINS (CONSULTATION MEDICALES ) EN CAS D’ASSURA NCE

Soit dA et dS représentant les demandes respectives du consommateur en soins de


santé lorsqu’il est assuré et lorsqu’il ne l’est pas. On peut aussi dire que dA est la
disposition à payer (ou avantage marginal) pour chaque unité supplémentaire de soins
médicaux ( ou visites médicales) lorsqu’il est assuré et dS sa disposition à payer
lorsqu’il n’est pas assuré..
Selon le graphique si 2000 fcfa est le prix du marché de la consultation médicale alors
le consommateur est disposer à payer 2000 fcfa par an pour la 5ieme visite chez le
médecin lorsqu’il ne dispose pas d’assurance.
Supposons maintenant que le consommateur dispose d’une assurance de sorte que
pour ses soins il paye une proportion C 0 (comprise entre 0 et 1) du prix actuel des
soins P chaque fois qu’il tombe malade. Dans ce cas l’assurance établi un lien entre
la disposition à payer c-à-d la demande effective et le prix actuel P c'est-à-dire la
demande nominale. Alors la relation entre prix actuel payé P et le prix de la
coassurance effectivement déboursé par le consommateur Pa peut s’écrire de la
manière suivante Pa = C0* P
Ainsi, la valeur total P = Pa / C0. étant donné que C0 est inferieur à 1 alors P , la prix
actuel (la demande nominale dA) sera supérieur à P s ( la demande effective dS ou le
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montant déboursé par le consommateur en guise de co-paiement) de la , pour tout


niveau de soins donné. .
La courbe de demande nominale dAreflete alors le prix total payé pour les soins qui
prend en compte le prix de la co-assurance. La distance verticale entre dA et l’axe
horizontale represente le prix total des visites medicales. Ce prix total peut etre
decomposé en la somme payée par le consommateur et celle payée par l’assureur. La
part payées par le consommateur en tant que copaiement est la distance entre dS et
l’axe horizontale.
Il faut noter que plus le taux de co-assurance (co-paiement ) est faible plus la courbe
de demande nominal pivote dans le sens des aiguilles d’une montre

Elasticité prix des services ou types de soins


- La demande primaire des soins de santé est en générale inélastique et des comprise

entre : 0,1 ¿ ¿
- La demande des soins spécialisé est un peu plus sensible aux prix que celle des soins
primaires surtout lorsqu’ils ne sont pas couverte par l’assurance.
- La demande des soins préventifs et des médicaments est moins élastique à causes des
substitue existant (nutrition enrichie) ; aussi le faite que lez coût d’opportunité de la
prévention soit plus élevée qu’en cas de maladie rend la demande des soins préventifs
moins élastiques. Finalement le faite que les effets de la prévention se traduisent sur le
long terme rend la demande des soins préventifs inélastique.
- La demande des soins hospitaliers (hospitalisation) est moins élastique que les soins
externes (voire hôpital de jour).
- La demande des soins préventifs est plus élastique que la demande des affections
graves et aigues.

Elasticité revenu de la demande des soins médicaux

Δ % demandedesoinsmédicaux Δq SM ¿ qSM
eR = =
aSM
Δ %Re venu ΔR/ R

L’élasticité revenue à pour objectif de donner la nature du bien :


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Si 0 ¿ ¿ implique que les soins médicaux sont un bien normal.


Si e R ¿1¿ implique que les soins médicaux sont un bien supérieur ou de luxe.
Avec la recrudescence et la multiplication des problèmes sanitaires liés à l’accroissement
démographique, vieillissement de la population dans les pays développés, l’amélioration de la
technologie, la part des dépenses médicales aussi bien dans le PIB que dans les budgets n’a
fait qu’augmenter avec le temps. La question qui préoccupe les économistes est donc de
savoir si cette tendance va s’interrompe, si non à quelle rythme va-telle évoluer ?
La valeur des élasticités revenue de la demande des soins de santé permet d’apporter une
réponse partielle à cette question. Les études ont montrés que l’élasticité revenue des
dépenses de santé est en générale supérieur à 1 dans les pays développés, ce qui signifie
que la santé est un bien supérieur.
Certaines études comme celle de Phelps en 1972, montrent que la santé est un bien normal

(élasticité ¿0,2 ) lorsqu’on adopte la perspective microéconomique.


Au niveau macroéconomique, à partir d’une estimation basée sur les séries longitudinales
prouve que l’élasticité revenue est élevée. FELDSTEIN, Mac LAUGHIN, DIMATHEO
trouvent respectivement les élasticités de 0, 5 ; 0, 7 et 0, 8.

S’agissant des pays en développement, des études ont montrés qu’en générale la santé est un
bien supérieur lorsqu’on considère les dépenses publiques tandis que la santé est un bien
normal lorsqu’on considère les dépenses privées.

III-3- OFFRE DE SOINS MEDICAUX


Comme pour la demande des soins médicaux, nous somme dans le cadre d’un système de
marché qui détermine les quantités et les prix des inputs et outputs selon les règles
Néoclassique de l’optimisation. On peut donc considéré les offreurs comme étant des agents
économiques guidés par le souci de maximiser leur profit conte tenue les contraintes de coûts
liés à la recherche d’input nécessaire à la production. Dans notre cas les offreurs sont : les
hôpitaux, les structures de santé et l’offre est ici la quantité de services médicaux
(hospitalier…). On peut donc définir la fonction de production des services hospitaliers
comme étant un ensemble homogène Q, fonction d’un ensemble d’input.
On peut écrire Q= Q(K, L) ou K est le capital (médicaments, infrastructures, équipement) et
L est le travail (nombre de personnel soignant (médecins, infirmiers, sages femmes), temps
de travail du personnel soignant)
21

A-Fonction de production à court terme (CT)


¿
q=q (n,k ) avec n égale au nombre de personnel soignant (sa varie) et k est égale au nombre
d’équipement médicale (qui est constant)
Cela signifie qu’a court terme la production des services médicaux dépend uniquement du
nombre de personnel soignant et du temps de travail de ce personnel là.

*Substituabilité de soins médicaux


Il existe plus d’une façon de produire un niveau donnée de soins médicaux.
Lorsqu’on doit choisir de recruter des infirmiers diplômés d’Etat qui coûtent cher et dont on
est sur de sa qualité de travail. Ou soit recruter des agents temporaire non qualifiés mais
moins productifs, on peut aussi recruter des médecins ou soit des assistant techniques. Toutes
ces combinaisons sont possibles par ce que les inputs médicaux peuvent être substituables. La
substituabilité implique que si le prix d’un input augment, on peut minimiser l’impact sur les
coûts totaux en substituant. Cela se mesure par l’élasticité de substitution.
Δ( K / L )/( K / L)
ℓ=
W
Δ( )/( W / r )
r' ou W est le taux de salaire par rapport au travail et r est la prix du
capital.
Δ(n1 /n 2 )/(n1 /n 2 )
ℓ≡
Ce qui implique que Δ( Pm 1 /P m 2 )/(P m 2 / Pm 1 )

n1 est le type 1 de personnel soignant ; n2 est le type 2 de personnel soignant

L’élasticité de substitution mesure donc l’effet de la variation du prix (productivité marginale)


relative d’un input sur la quantité relative de l’autre input. L’élasticité de substitution est
toujours positive.
P m2
Si ( pm1 ) augmente cela implique que l’input 2 est plus cher que l’input 1 par rapport à avant.
pm 2 p P
)⇒( m 2 )' −( m 2 )¿ 0 ¿
( P m1 Pm1 Pm 1

n1 n n n
→( 1 )' ⇒( 1 )' −( 1 )¿ 0 ¿
De même n2 n2 n2 n2

B-Les coûts de productions


Les coûts de production sont souvent explicites et implicites.
22

-les coûts explicites sont entre autres le salaire, les facteurs provisionnés. La connaissance de
ces coûts sert à évaluer les performances de services, le paiement des impôts, la fixation des
taux de remboursement par l’Etat. Les coûts implicites sont Les coûts d’opportunités
d’équipements et du personnel utilise et mobilisé dans les hôpitaux. La connaissance de ces
coûts, sert pour la planification optimale des hôpitaux pour la comparaison des rendements

alternatifs. Etant donnée q=q (N , k ) avec N =nombre vde personnel, alors le coût total


CT (q )=wN +r k
Les coûts de production moyenne évoluent généralement en trois phases et permettent
d’orienter le comportement des producteurs de soins médicaux. D’abords ils croissent
(rendements décroissants de la production), atteignent leur minimum et ensuite ils décroissent
(rendement décroissants du produit).
Théoriquement les hôpitaux doivent produire le niveau de services optimum q* qui est tels
que la fonction d’offre se trouve sur la courbe du coût mais à partir du minimum du coût
moyen , autrement elles font des pertes. Dans la réalité, les hôpitaux ne produisent pas le
niveau de services de médicaux qui correspondent au niveau du minimum du coût moyen. La
décision du niveau de production dépend de ces objectifs qui peuvent être économique ou
social. Quel que le cas l’hôpital s’organisera toujours de sorte à fonctionner sur la courbe du
coût mais pas au dessus.
En effet plusieurs hôpitaux opèrent souvent à perte (profit =0) pendant des années. Alors
pourquoi continue de traiter s’ils doivent continuer de perdre. La réponse est donc à court
terme tout hôpital subit des coûts fixes. Si le fait de traiter les patients doit lui permettre de
couvrir ses coûts fixe et une partie de ses coûts variables elle le fera.

A court terme, la taille de coût fixe est importante dans la détermination de la décision de
continue ou de fermer.
Coûts fixes (CF) Coûts variables (CV)
Bâtiments -Matériels de travail
-Capital -Fourniture de bureau
Equipements -La nourriture
-Maintenance du capital -Fourniture de labo
-Salaires -Carburant
23

*le coût fixe (CF) compte au moins 70% des budgets.


*Comment réduire ces coûts là ? Il existe plusieurs stratégies pour réduire ces coûts.
- L’une d’elle consiste à produire des services médicaux dans la zone ou les rendements
d’échelles sont croissant c'est-à-dire les coûts de production sont décroissants. En
d’autres termes à gauche du minimum du coût variable. Cette stratégie est
majoritairement faite par les hôpitaux de grandes tailles dans les pays développés.
- Une autre consiste à réduire le nombre de lits dans une proportion fixe voire même
fermer les plus petit hôpitaux comme cela se fait dans les pays développés.
- Une autre consiste à réaliser des économies de gamme bien entendu dans les
structures. L’économie de gamme traduit le faite que les coûts de productions de deux
outputs au sein d’un seul structure soient inferieurs à la somme des coûts de
productions de ces deux output prise séparément.
Quelles sont les sources de l’économie de gamme ?
A court Les hôpitaux peuvent réalisées des économies de gamme soit en :
- En répartissant le savoir faire technologique et humain entre les services médicaux qui
partage les même hôpitaux.
- En répartissant les coûts de la publicité comme cela se fait dans les pays développés
entre les divers services médicaux produits.
- En finançant la recherche et le développement en effet les industries pharmaceutique
peuvent dépenser des milliards de francs pour développer une molécule une fois cela
fait, ils peuvent utiliser la même molécule pour produire plusieurs mutants.
- En répartissant les coûts fixes d’exploitation entre les différents services médicaux.
- Exemple : les hôpitaux généraux peuvent répartir les coûts fixes d’exploitation des
salles et des unités de soins intensifs entre les différents services médicaux et
différents intervention chirurgicale par exemple. C'est-à-dire opérer en pleine capacité
entre le temps et types de patients.
*a long terme : les hôpitaux vont chercher à s’organiser de sorte que la fonction de soins
médicaux optimale soit celle qui correspond au minimum du coût moyen de long terme (Min
CMLT)
24

COUT
DEE CMLT
EE DESECONOMIES D’ECHELLE
ECONOMIES
D’ECHELLE

MIN

Q*

COURBE DU COUT MOYEN DE LONGT TERME…. CMLT

III-3- ASPECT NORMATIF DU MARCHE DU TRAVAIL


Les sous chapitre précédant (offre et demande) ont montré que lorsque les soins de santé sont
organisées selon le marché c’est dire selon le système de la concurrence pure et parfaite ; on
peut en déduire que le marché des soins rempli les conditions : 1-Atomicité des agents ; 2
Homogénéité des soins de santé ; 3- Fluidité des biens, services et capitaux : et 4-Perfection
de l’information
25

PRIX
DEMANDE
OFFRE

P*

SOINS MEDICAUX

Q*

Aussi en CPP, le marché détermine la quantité et la qualité optimale de soins médicaux au


prix optimal ou prix d’équilibre ou prix de marché. Cela signifie pour les consommateurs la
quantité et la qualité des soins médicaux désirée et en même temps nécessaire.
P* représente pour les consommateurs ou patients l’avantage (l’utilité) maximum que le
consommateur espère tirer de la consommation de la dernière unité de soins de santé.
P* pour les producteurs représente le coût minimum, additionnel de production d’une unité
supplémentaire de soins médicaux.
Ainsi à l’équilibre du marché, le prix des soins médicaux est tel que les avantages marginaux
des soins médicaux seront exactement égaux au coût marginal de ces soins là.
En d’autres termes :
P* = Am = Cm
Consommateurs producteurs

On dit alors que le marché est efficace allocativement. L’efficacité allocative du marché
signifie donc qu’au prix P*, les consommateurs reçoivent la quantité de soins médicaux q*qui
correspond à l’avantage le plus élevé qu’il peut obtenir. De la même façon les producteurs cde
soins de santé reçoivent (supportent) le coût le plus bas (minimum) qui leur permet d’obtenir
le profit le plus élevé.
Le fait que le marché permet ainsi à la société de produire la combinaison de soins médicaux
la moins cher possible lui confère la qualité, l’efficacité productive. La combinaison des
26

deux facteurs à savoir l’efficacité allocative et productive résulte en ce qu’on appelle


l’efficacité selon PARETO comme qualité des marchés de concurrence pure et parfaite est
fortement désirable du point de vue des économistes Néoclassique , en ce qui concerne la
plupart des biens et services de l’économie.
Cependant pour certain biens comme les soins de santé, la prudence commence qu’on
s’intéresse à la nature des soins de santé avant tout autre conclusion. Si d’aventure la
production et la demande des soins de santé sont abandonnées uniquement au système du
marché, alors ni l’efficacité selon PARETO, ni l’équité qui est au centre de l’analyse des
biens publics comme la santé ne serait réalisable.
Cela est d’autant plus vrai que dans la réalité les marchés ne fonctionnent pas de manière
parfaite pour la plus part des biens de l’économie à postériori ou à plus forte raison les soins
de santé. Mais bien plus la nature et les caractéristiques particulières des soins de santé sont
un inconvénient majeur au fonctionnement efficace au système du marché de CPP dans le
secteur des soins médicaux. Comment expliquer ces échecs de marchés ?

A-Echecs des marchés CPP dans le secteur des soins de santé ?


Problème de la perfection de l’information
selon la théorie du CPP, le marché est un système d’information, c'est-à-dire qu’il permet
d’obtenir et donc de savoir les avantages à obtenir (les consommateurs et les coûts ou charges
à supportés pour les producteurs). Le marché dit que le prix est l’indicateur des avantages et
de coûts donc le prix est l’indicateur de l’information.
Il nous dit aussi que le coût est déterminé par une main invisible c'est-à-dire ni par les
demandeurs, ni par les offreurs mais de manière simultané par l’offre et la demande.
Dans la réalité pour beaucoup de biens dans l’économie particulièrement pour les soins de
santé, le prix n’est pas déterminé de cette manière mais plutôt par les offreurs.
Le prix des soins médicaux pratiqués ne correspond pas au prix du marché. Par
conséquent les demandeurs de santé seront les avantageux.
*Asymétrie de l’information : elle se produit lorsqu’une partie dans une transaction à plus
d’information ou détient plus d’information relative à la transaction que l’autre partie. Ceci
conduisant la partie la plus informée à exploiter la partie la moins informée.
L’asymétrie d’information la plus importante du secteur de la santé est celle qui s’opère entre
les fournisseurs (hôpitaux, corps médical) et les patients. Ils portent normalement sur deux
types d’information :
27

 La 1èrte concerne le diagnostique de la maladie en d’autre terme qu’est ce qui ne va


pas ?
 Le 2nd type d’information concerne le traitement. Il s’agit de savoir que faire pour
retrouver la santé au vue du diagnostic.
Si le diagnostic est engin par exemple la question est de savoir quel est le traitement le plus
efficace ?
Le fournisseur (médecin) est celui qui est supposé savoir l’information technique concernant
les options de traitement possible formant la base de décision à prendre concernant les soins
de santé à consommer. L’asymétrie de l’information entre le patient et le fournisseur
concernant aussi bien la nature de la maladie que l’efficacité des traitements alternatifs
engendrant ce qu’on a coutume de qualifier échec de marché.
Le faite qu’il existe des asymétries d’information peut amener le patient à échouer dans
l’achat des soins qu’il souhaiterait s’il était bien informé. Cela peut amener aussi à acheter des
soins qu’il n’aurait pas achetés s’il était bien informé.
Ainsi l’asymétrie d’information confère un nombre d’avantage au fournisseur qu’il peut
exploiter en manipulant un ou plusieurs soins de santé qu’il sert au niveau de la qualité, de la
quantité et du prix d’une manière difficile à détecter pour le patient consommateur.
Ce problème peut s’exacerber dans un contexte où plusieurs soins de santé sont à faire. Dans
ces cas, les patients sont confrontés au manque de temps pour rechercher l’information (en
faisant des emplettes par exemples. ). Aussi , l’individu malade étant est vulnérable et
présentant des faiblesses cognitive , sa capacité d’analyser les informations seront donc
compromises. Enfin de compte même si le patient ne fait pas face à tout ces problèmes, ses
opportunités en matière d’apprentissage par expérience sont limités. En effet apprendre par
expérience nécessite la répétition des évènements notamment l’achat des soins de santé. Cela
est plus ou moins facile pour les soins médicaux primaire, mais beaucoup plus difficile pour
les soins secondaire et tertiaires.
L’approche complémentaire à l’asymétrie d’information est celle d’agence ou
d’asymétrie de l’agence.
En tant qu’agent de leur patient, les fournisseurs ou traiteurs sont supposés agirent dans
l’intérêt des patients et non le leur. Ce qui n’est pas le cas. Dans le domaine de la concurrence
où les prix jouent, le médecin traiteur est fortement motivé par le profit, c’est ce qu’on
observe dans les clinique privées. Le médecin n’agira pas qu’en tant que agent mais plutôt
pour son propre compte. En produisant des diagnostics non conformes ou à sur-traitant ou en
sur-prescrivant de sorte à faire des profits.
28

Cela à pour conséquence un autre phénomène celui de l’induction de la demande par


l’offre. L’induction de la demande par l’offre est le phénomène par lequel les fournisseurs
traitent en tant qu’agent de leurs patients ont une influence considérable sur la demande de
leur service exprimé par les patients. Cette tendance à infléchir la demande dans le sens du
bien être du fournisseur constitue une violation de l’hypothèse néoclassique de
l’indépendance entre le secteur de la demande et celle de l’offre.
L’une des solutions à ce problème consiste pour l’Etat à ériger un code de bonne conduite au
sein de l’ordre médical. Ce code de conduite restreindrai l’entée dans le secteur aux seul
médecins qualifiés, dotés de valeur morale. Ce phénomène (induction de la demande)
constitue un échec de marché pour le secteur de la santé.
L’incertitude : l’économiste AROW (1953) identifies deux types d’incertitudes associés au
secteur de la santé. Il s’agira de l’incertitude concernant l’efficacité des traitements et
l’incertitude dans la demande des soins de santé eux-mêmes. L’incertitude dans la demande
des soins de santé vient du faite que la maladie ou la blessure sont des phénomènes aléatoires
ce qui rend les dépenses de santé tout aussi aléatoire.
Bien que la recherche clinique puisse démontrer l’efficacité moyenne d’un traitement selon
une condition donnée, elle ne peut cependant démontrer l’efficacité de ce traitement pour un
individu spécifique dans des conditions spécifiques avant de l’avoir traité.
La solution à ce phénomène consiste pour le marché à s’organiser selon des systèmes privés
de gestions des risques. Il s’agit ici en l’occurrence de l’assurance.

B-Assurance et bien être.


En présence d’incertitude, les individus ayant une aversion pour le risque (du faite de l’aléa
lié à la maladie peuvent améliore eux-mêmes leur bien être en regroupant (en mettent
ensemble) ce risque. La mise en commun (regroupement, mutualisation du risque) réduit le
risque dans le mesure ou l’imprésibilité du risque individuel peut être annualisé par
l’importance du nombre de tels évènement ayant un cours dans une large population. Les
risques peuvent être groupés que lorsque les évènements dont il s’agit sont échangeables sur
le marché, l’on ne peut pas grouper des risques à la maladie tout court, de la même façon que
l’on ne peut pas commercialiser la santé. Cependant les risques financiers associés à la
maladie peuvent être groupé. Les gains en terme de bien être d’une assurance pour un
individu qui est adverse au risque et qui cherche à maximiser son utilité espère peut être
représenté de la manière suivante :
29

UTILITE

C
U (W0)
UT (W)
D
U (W0-pL)
E
pU(W0-L)+(1-p)U(W0)
B

U (W0- L) A

W0- L W0-pL W0 W

MODEL D’UTILITE ESPERE

Utilité Revenue Probabilité Perte de revenu


certain certain Espérée
Bonne santé U (W 0 ) W0 1-P O

Maladie U (W 0 −L ) W 0 −L P P-L

Soit
W 0 le niveau de richesse de l’individu lorsqu’il est en bonne santé. Si l’individu tombe
malade avec une probabilité P donnée, il perd le revenu financier L, son utilité espéré sera
donc la somme des utilités certaines en cas de bonne santé et en cas de maladie c'est-à-dire
E(U )=PU (W 0 −L)+(1−P)U (W 0 )
30

P.L étant alors la perte de revenu espéré en cas de maladie. Cela reflète l’aversion pour le
risque (ou la diminution de l’utilité marginale du revenu au fur et à mesure que le revenu
augmente).
*Le revenu espéré est la somme des revenus certains en cas de maladie ou en cas de bonne
santé c'est-à-dire :
E(W )=P(W 0 −L )+(1−P )w0 =W 0 −P . L

Si l’individu reste en bonne santé, il atteint le point C correspondant à l’utilité U (W 0 )

S’il tombe malade, il attient le point A correspondant à l’utilité U (W 0 −L ) . Toute la question


étant sur la courbe d’utilité correspondant à l’atteinte d’une utilité certaine. Tandis que les
points étant sur la corde (AC) par exemple le point B correspondant à la corde de l’utilité
certaine c'est-à-dire espérée.
*Supposons que l’individu s’octroie un contrat d’assurance doté d’une prime actuarielle d’un
montant de PL c'est-à-dire le montant correspondant à la perte espéré du revenu.
*Supposons aussi que cette prime couvre la perte financière en cas de maladie. L’individu se

retrouvera avec un revenu


W 0 −PL et pourra ici atteindre une utilité certaine U (W 0 −PL) au
point D.
On peut donc dire que s’octroyer un contrat d’assurance de ce type accroit l’utilité espéré de
l’individu d’un montant (BD). Étant donné que les primes actuarielles d’assurance ne
permettent pas la prise en compte de coûts. Administratifs les assureurs calculent leur primes
réelles en ajoutant à ces primes actuarielle des frais supplémentaires correspondant aux coûts
administrative encourus.
Ces frais supplémentaires du point de vue économique sont appelé prix de l’assurance.
Ce prix de l’assurance correspond à la distance (BE). Il comprend exactement les frais
administratifs, les taxes, les profits et les marge de sécurité. Aussi longtemps que ces frais de
souscription (prix de l’(assurance) n’excèdent pas la distance (EB) le bien être de l’individu
ne change pas, il va donc acheter le contrat d’assurance.
Etant donnée que l’assurance améliore le bien être des individus, la question de font de la
politique économique consiste donc à savoir comment organiser les marchés des assurances
afin de produire un tels type d’assurance. Ceci est particulièrement problématique dans la
mesure où, le marché de l’assurance est perturbé par des dysfonctionnements notoires qui
sont :
1- le problème de la sélection adverse
31

2- le problème de l’aléa moral


3- le problème de l’économie de l’échelle.

1-La sélection adverse


Le phénomène de la sélection adverse survient dans la relation assuré-assureur à cause de la
présence d’asymétrie d’information.
La sélection adverse est le processus par lequel les individus à faible risque (probabilité de
tomber malade) sortent ou sont éjectés du groupe d’assurance (groupe de personnes
potentiellement assurables) pendant que les individus à hauts risques y restent. Cela est dû au
faite que les individus qui achètent une assurance disposent d’une meilleur information
relative à leur état de santé réelle contrairement à l’assureur. L’assurance ne pouvant pas
distinguer entre les personnes à haut risque et les personne à faible risque doit donc baser sa
prime de risque sur un risque groupé qui implique aussi bien les hauts risques et les faibles
risques.
Les individus à faibles risques de santé (qui savent qu’ils le sont) n’achèteront donc pas
l’assurance lorsque la prime est fixée à un tel niveau. Par conséquent il ne restera plus que les
individus à hauts risques dans le groupe ce qui rend la prime de l’assurance déficitaire par
rapport à la couverture des pertes espérées. Si d’aventure l’assurance augmente sa prime les
assurés potentiels s’estimant à faible risque vont alors sortir du groupe. La sélection adverse
rend donc le marché de l’assurance insoutenable.
Une stratégie pour contourner ce problème consiste pour l’assureur à sélectionner seulement
les bons risques.

2- L’aléa moral
Il tient à la tendance qu’a la couverture d’assurance a induire un comportement qui accroit les
pertes espérées qui font l’objet de l’assurance. Ceci parce que l’aléa moral accroit la
probabilité de perte.
En effet, les assurés peuvent avoir tendance à prendre plus ou moins de précaution pour
éviter la maladie sachant qu’ils ne vont pas supporter les conséquences financières en leur
enceinte.
Ce cas d’aléa moral ne relève pas d’une grande importance. Par contre le type d’aléa moral le
plus important dans le secteur de la santé est lié au faite qu’une fois que l’évènement est
couvert par l’assurance, l’assuré n’ayant pas à payer le coût total du paiement, ce dernier peut
faire face à des coûts totaux plus élevé qu’en l’absence d’assurance.
32

Les dépenses liées vont donc augmenter. Cet accroissement des dépenses est lié aux aléas
moral résultant du comportement soient des patients, soient des prescripteurs :
En effet, les patients dont les soins sont subventionnés peuvent exprimer une demande plus
importante pour la quantité de services médicaux.
Quant aux prescripteur sachant que les patients ne supportent pas l’ entièreté des coûts
peuvent accroitre la quantité du traitement requise et ou le prix de ces traitements.
L’aléa moral a les capacités de limiter la gamme de contrats d’assurance que le marché
peut essentiellement offrir, ce qui a pour conséquence de réduire l’efficacité allocative.
Pour se maintenir sur le marché tout assureur privé doit fixer sa prime sur la base des pertes
ex-post en l’absence d’assurance. Quant aux individus, ils doivent faire leur choix sur la base
des pertes espérée ex-ante, par conséquent il leur sera difficile voire impossible de trouver les
contrats à leur goûts. Ainsi la présence d’aléa moral peut conduire à l’inexistence de marché.
Un second type de perte d’efficacité allocative survient lors de l’utilisation exagérée des
services médicaux du fait de l’existence de la couverture. Cela crée un surcroit de charge pour
l’assureur. Graphiquement ceci revient à cela :
Prix des soins médicaux
33

Prix ou valeur marginale

P0

Q0 Q1

Quantte par periode de tempd

Soit le marché des soins de santé représenté par la figure ci-dessus.

Soit
p0 le coût marginal de long terme de soins de santé. En l’absence d’assurance la quantité

Q0 de soins de santé sera consommée au prix P0 . En présence d’une assurance couvrant le

premier franc dépensé sur la première unité de soins médicaux, alors Q1 soins de santé seront
consommées.
Pour chaque unité d’accroissement de la consommation due à l’assurance c'est-à-dire
(Q 1−Q 0 ) , le coût marginal sera supérieur à l’avantage marginal constituant ainsi une charge
supplémentaire pour l’économie.
L’on peut éliminer l’aléa moral en accroissant le prix auquel le consommateur fait face

jusqu'à atteindre le prix


P 0 . Cela naturellement éliminerait la couverture de l’assurance. Cette
analyse fait état du dilemme auquel le type d’assurance fait face. D’un côté l’existence
d’assurance accroit le bien être en réduisant le risque dans la mesure du taux de couverture.
D’un autre côté l’existence d’assurance accroit les charges de l’assurance par le biais de l’aléa
moral. L’assurance optimale ou le processus optimal d’assurance doit confronter ces deux
faits dans le processus de fixation de la prime. Cela se fera en prévoyant dans ce processus la
34

possibilité pour le patient de participer aux coûts donc aux charges. Cela se fait à travers les
tickets modérateurs.

3-Externalités
les externalités sont dû au fait L’activité économique d’un agent privé (production ou
consommation) affecte positivement ou négativement la production ou la consommation
d’autres agents économique de la société sans que le marché ne prenne cela en compte.
Quand il y a externalité du point mathématique cela veut dire :
Prix= avantage marginal du privé, pour le demandeur
Prix= coût marginal privé, pour l’offreur

Donc ⇒Cm P = Am P =Prix du marché


⇒Cm S = Am S =P avec CmS égal au coût marginal social ; Am S avantage marginal social et
P le prix
Par conséquent lorsqu’il y a externalité on a :

-demande
→P= Am P ⟨ou⟩ Am S

-dans le cas de l’offre


→P=Cm P ⟨ou ⟩CmS

La présence d’effet externes dans le domaine de la santé est un autre fait important
distinguant le secteur de la santé des autres activités économique mais pas de toutes.
Les succès de la médecine ont longtemps concernés les maladies transmissibles qui sont la
forme la plus probable qui conduisent aux externalités. Alors lorsqu’une personne est atteinte
de maladie transmissible comme la tuberculose ou la grippe, non seulement elle subit sa
maladie, mais accroit aussi le risque de voir ses proches aussi la contracté à leur tour. Si elle
prend les dispositions pout l’éviter, elle en tire un avantage de même que la société toute
entière sans que cette dernière ne débourse un franc.
Exemple : l’Avantage social de la vaccination antigrippe va bien au dela de l’avantage
personnel.
Si l’individu malade confronte le coût de la vaccination (agent, temps passé, inconvénient,
douleur et risque d’une réaction défavorable) avec l’avantage personnel qu’il en titre (risque
diminué de contracter la grippe au cours de la saison), sa décision de ne pas se faire vacciner
35

constituera du point de vue de société un sous investissement. Graphiquement cela se


représente ainsi :

Prix du vaccin
AmP(Avantage marginal Prive)

AmS (Avantage marginal social

P0 = CmP

Q0* Q1* Quantité de vaccin

Dans le graphique un consommateur X dont la courbe de demande est AmP (Avantage


marginal prive AmP) choisira la quantité optimale de vaccin Q*0 étant donné le prix de
marché P0 (coût marginal prive ou CmP) des vaccins.. Cependant au taux de consommation
Q*0, il existe des individus autre que notre consommateur X qui tirent satisfaction de la
consommation par X des vaccins contre la grippe. En ce point Q*0 , le cout marginal privé est
égal à l’avantage marginal privé mais il se trouve que ces deux derniers sont inferieurs à
l’avantage marginal social.. à cause de ce fait Q*0 est donc un sous-investissement.

La solution optimale est donc que la société produise Q*1 vaccins car Au delà de Q 1* le coût
marginal excède les avantages marginaux sociaux.
Ce nouvel équilibre est efficient au sens de pareto contrairement à la situation Q*0
La différence entre Q*1 et Q*0 doit être soit subventionnée par l’Etat soit atteint par des
échanges caritatifs privés

Il est important de noter que la simple existence d’externalités n’est pas suffisante pour juger
de l’inefficacité d’une situation ni pour exiger une subvention des soins de santé par l’Etat
36

-4-L’atomicité , compétition et fluidité


Dans un régime de CPP la réalisation de l’efficacité est conditionnée par l’atomicité des
agents c'est-à-dire l’incapacité de ces derniers à influer sur le marché compte tenu de leur
taille et nombre. Dans le secteur de la santé en générale cette condition n’est pas vérifiée.
En effet les hôpitaux et les pourvoyeurs de soins sont comme les monopoleurs, aussi bien au
niveau du fonctionnement général que pour l’administration des services médicaux. Compte
tenu de l’existence de l’économie d’échelle à long terme et des économies de gamme à court
terme, le secteur des soins médicaux à plutôt tendance à produire des soins de grande tailles
regroupant tout les services que de petits hôpitaux et de services de santé abritent quelques
services spécialisés. Compte tenu du différentiel technique d’information existant entre les
prescripteurs et les patients ; les prescripteurs ont tendance a gérer les informations de
manière monopolistique. Par conséquent les prix pratiqués dans ces structures de soins ne
correspondent pas au prix du marché, mais sont plutôt le reflet des revenus marginaux tandis
quez la quantité des soins médicaux fournie reflète, en d’autre terme cela se traduit par des
prix de soins de santé plus élevé tandis que la quantité des soins médicaux est plus basse

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