Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
mémoire de recherche UOB
mémoire de recherche UOB
Sous la direction de :
Médard MENGUE BIDZO
Agrégé des facultés des Sciences Economiques
Professeur titulaire
I
II
I
DEDICACE
II
REMERCIEMENTS
III
beaucoup aidés pour ce mémoire. Une promotion que je n’oublierai jamais
pour ses discussions, ses disputes, ses débats, ses joies et ses peines. Qu’il
nous soit ici permis de rappeler les différentes identités, il s’agit de : Salem
KOUMBA SADAM,StevyDarel MOUSSAVOU MOUSSAVOU, Arouna Fred
NDOUNOU LY, Fladian POATY, Marie Cedie ABA EDOU, Lesley Rodérick
OBIANG NTOUMTOUME,Désie Lesly BIYOGOU-BI-GNAMBI, Aichatou
ZARRE O, Imelda KAYI, Gildas KINGA.
En lisant ces lignes, certaines personnes ne verront pas leur nom. Soyez
rassurées que je ne vous ai pas oubliées. Du fond de mon cœur, je vous
exprime ma gratitude et mon amitié sincère.
IV
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE………………………………………………………….1
CONCLUSION GENERALE……………………………………………………………48
BIBLIOGRAPHIE ……………………………………………………………………….49
ANNEXES…………………………………………………………………………………59
V
INTRODUCTION GENERALE
Un tel salaire n’est pas théoriquement établi puisqu’il existe une controverse
entre néo-classiques et néo-keynésiens. En effet, pour la néo-classique, le
salaire optimal est considéré comme le salaire d’équilibre, c’est-à-dire le
salaire qui correspond à la productivité d’un salarié1 (Lequillerie et Jurus,
2013). En revanche, selon néo-keynésien, le salaire optimal est considéré
comme le salaire d’efficience fixé au-dessus du salaire d’équilibre et qui
inciterait les agents à être plus productifs (Gavrel et Lebon, 2006).
1
incite les employés à fournir plus d’efforts, en l’occurrence à être productif
(Gavrel et Lebon, 2006). Ces deux approches peuvent s’expliquer
respectivement à travers deux canaux, d’une part, l’accumulation du capital
humain, et l’accroissement de la productivité du facteur travail d’autre part.
2
de « hauts salaires », afin d’attirer dans son entreprise les meilleurs éléments
de la population active.
Apres, lorsque les actions des employés sont imparfaitement observées par
l’employeur, il y a un problème d’aléa moral : les employés peuvent avoir
intérêt à tirer au flanc. Payer de hauts salaires peut alors permettre d’inciter
les employés à s’investir dans leur travail (Bowles, 1985).
Enfin, payer des salaires relativement élevés peut aussi constituer un moyen
de signifier aux employés qu’ils sont traités équitablement, avec respect. Ceci
peut favoriser des comportements coopératifs qui améliorent la productivité
du travail (Akerlof, 1984).
3
globale des employés ainsi biaiser la comparaison salaire et productivité
(Feldstein, 2008).
A cet égard, les problèmes relatifs au lien entre salaire et productivité sont
pertinents pour analyser la question du salaire optimal dans les pays en
développement tel que le Gabon pour au moins deux raisons :
4
cessé d’augmenter au point d’atteindre le seuil de 20% de la population
active en 2019 et la nécessité de diversification de l’économie reste probante
(Banque Africaine de Développement, 2016)
Ainsi, notre travail est structuré comme suit : une première partie consacrée
au cadre d’analyse puis une seconde partie consacrée à la vérification
empirique.
5
PARTIE I : LE CADRE D’ANALYSE
6
Chapitre I : La revue de la littérature
8
Dans ce cadre, la demande effective2 joue unrôlefondamental pour
expliquercommentsedéterminent le salaire et
commentilpeutexisterdessituationsd’équilibredessous-emplois(c’est-à-dire
unesituationdanslaquelletoutela
maind’œuvredisponiblenepeutêtreembauchée).
PourKeynes,leniveaudel’emploin’estpasfixésurlemarchédutravail, mais il
résulte directement du niveau global de la production qui lui-
mêmerésultedelademandeeffective. Ainsi pour répondre a cette demande, le
salaire doit être nécessairement élevé et rigide à la baisse.
Turgot (1973) souligne les effets positifs des hauts salaires et écrit : « Au
reste, il y a entre les richesses produites, le revenu et les salaires, une
proportion naturelle qui s’établit d’elle-même, et qui fait que, ni
l’entrepreneur, ni le propriétaire n’ont intérêt que les salaires baissent au-
dessous de cette proportion. Outre qu’en tout genre l’homme mal payé, et
qui ne gagne pas par son travail, une subsistance abondante, travaille moins
bien, l’homme salarié, s’il gagne moins, consomme moins »Estay (2003).
2La demande effective est donc la demande présente et la demande anticipée par les chefs
d’entreprise. Par ce concept, Keynes montre que la demande d’investissement des
entreprises et le
niveaudel’emploisontdéterminésparlevolumedeproductionanticipéparleschefs d’entreprise
pourrépondreàlademandedebiensdeconsommationetdebiensd’équipement. Formulée
autrement, on peut dire que la demande effective est la demande de biens de production et
de biens de consommation présente et prévue par les chefs d’entreprise
lorsqu’ilsdécidentdeproduire,d’investiretéventuellementd’embaucher.
9
Aussi, Adam Smith (1776), pour sa part, établit clairement l’existence d’une
influence positive des hauts salaires sur la productivité : « Les salaires du
travail encouragent l’industrie, qui comme toutes les autres qualités
humaines, s’améliorent en proportion des encouragements qu’elle reçoit.
Une subsistance abondante augmente la force physique du travailleur. Par
conséquent, où le salaire est élevé, les ouvriers sont toujours plus actifs,
plus assidus, plus prompts que là où il est bas ».
10
Pour lutter contre la « paresse » éventuelle des salariés, les entreprises ne
disposent véritablement comme sanctions que de la menace de licenciement.
En augmentant les salaires, les entreprises rendent le coût du licenciement
pour « faute de paresse » coûteux et favorisent ainsi la « diligence » des
travailleurs. Des hauts salaires permettent aussi aux firmes d’économiser
sur les coûts de supervision et d’encadrement.
Le « don » de la firme de salaires élevés peut être ainsi récompensé par des
normes améliorées et des efforts individuels plus intenses. Nous ne sommes
pas loin ici d’une analyse en termes de culture d’entreprise.
11
« différences égalisatrices » qui fait référence aux différentiels de salaires
requis pour égaliser globalement les avantages monétaires ou non
monétaires entre activités de travail et entre travailleurs eux-mêmes (Rosen,
1986). La théorie du capital humain en constitue, dans un contexte inter-
temporel, la version la plus élaborée. L’éducation, l’expérience
professionnelle y sont considérées comme des « traits productifs » que
l’individu peut acquérir moyennant un coût. Les salaires plus élevés versés
en moyenne aux individus plus éduqués, plus âgés, ne font ici, dans une
certaine mesure, que « compenser » le coût des investissements
(investissement éducatif, investissement en formation sur le tas, etc.) qui
permettent d’augmenter la productivité individuelle. L’approche en termes de
différentiels non compensateurs était, jusque-là, limitée le plus souvent à
des considérations institutionnelles ou renvoyait à des imperfections de
marché. Elle peut trouver dans la théorie du salaire d’efficience un
fondement microéconomique crédible.
3
Salaire médian tel que la moitié de salariés de la population considérée gagne moins et
l’autre moitié gagne plus.
4 Salaire moyen est la moyenne de l’ensemble des salaires de la population considérée.
12
rémunération. Fait important, ils constatent que leur estimation est
fortement différente statistiquement de zéro, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de
relation entre la productivité et la rémunération, mais qu’elle n’est pas
statistiquement différent de un. En d’autres termes, ils ne peuvent pas
rejeter l’hypothèse selon laquelle la croissance de la productivité correspond
à la croissance de la rémunération à raison d’un pour un, mais ils peuvent
rejeter l’hypothèse selon laquelle il n’y a pas de relation entre les deux.
Dans cette section, il est question de recenser l’ensemble des éléments qui
remet en cause la linéarité de la relation salaire-productivité et de mettre en
exergue les études empiriques menées sur la relation non linéaire salaire-
productivité.
13
Plusieurs études ont mis en évidence le fait que le partage de la valeur
ajoutée se déforme au détriment du travail dans plusieurs pays développés
depuis les années quatre-vingt. Cela signifie concrètement que la
rémunération du travail augmente moins vite que la productivité (Stansbury
et Summers, 2017). Une telle dynamique contribue à expliquer pourquoi les
niveaux de vie ont faiblement augmenté ces dernières décennies dans les
pays développés. Les salariés ayant en moyenne un moindre revenu que
ceux percevant les profits, nous aurions également là l’un des facteurs
contribuant à la hausse des inégalités que l’on a également observé ces
dernières décennies.
Une grande partie des débats théoriques ces dernières années suggèrent que
les salaires ne se sont pas déterminés principalement par la productivité. En
effet, l’argument selon lequel le lien entre la rémunération et la productivité
a été effectivement rompu est couramment avancé (Lawrence, 2016 ;
Stansbury et Summers, 2017 ; Strain, 2019).Il sera question dans cette sous
section de relater l’ensemble des éléments qui remet en cause la relation
linéaire du salaire et de la productivité.
15
Théoriquement, il existe plusieurs raisons de soutenir ces deux points de
vue. La recherche de rentes syndicalespeut entraver l'investissement en
capital, les travailleurs peuvent se dérober lorsque lessyndicats offrent une
assurance contre le licenciement, et la négociation syndicale peut nuire àla
collaboration entre les cadres et les travailleurs. D'un autre côté, les
syndicats peuvent donnerune "voix" aux travailleurs, ce qui améliore les flux
d'information et augmente la duréed'occupation, ce qui augmente le
rendement des investissements des entreprises dans le capitalhumain, et les
négociations syndicales locales peuvent promouvoir l'efficacité des
effortsfournis.
L'effet de "voix" des syndicats, identifié pour la première fois par Freeman
(1976) et FreemanetMedoff (1984), constitue un canal distinct. Il permet aux
syndicats de regrouper et detransmettre les préférences et les connaissances
des travailleurs à la direction d'une manière quipeut être plus efficace que
d'obtenir la voix de travailleurs individuels ou de ne pas s'engagerdu tout
avec les travailleurs. Si l'effet de la voix dépend de certaines dispositions
organisationnelles formelles, telles que des consultations régulières
institutionnalisées, il nedépend pas nécessairement de l'existence de
16
négociations salariales collectives. En Allemagne,par exemple, les comités
d'entreprise ne participent pas aux négociations salariales, mais onconstate
qu'il existe un lien positif entre les salaires (Addison et al., 2010) et la
productivité(Mueller, 2012).
Les syndicats peuvent également servir à atténuer les problèmes des agences
de la mêmemanière que les régimes de rémunération au rendement (Vroman
1990 ; Barth et al., 2012), àaméliorer l'efficacité en réduisant l'embauche
excessive de travailleurs (Bauer et Lingens, 2013)ou à fournir des niveaux
d'effort efficaces dans le cadre de négociations locales (Barth et al.,2014). Les
syndicats peuvent également inciter les employeurs à investir dans la
formation, etainsi accroître la productivité des travailleurs (Acemoglu et
Pischke, 1999 ; DustmannetSchönberg, 2009).
17
2.1.3. La financiarisation des entreprises, une troisième explication de
la remise en cause de la relation salaire et productivité
L’idée selon laquelle les entreprises fixent des prix basés sur les couts
unitaires plus une marge est répandue dans la pensée économique
hétérodoxe. Celle-ci rend compte de la remise en cause de la relation salaire
et productivité. En particulier, les Kaleckiens contemporains (Hein, 2015)
ont affirmé que la financiarisation affecte la part des salaires parce que les
paiements financiers des entreprises non financières constituent des frais
généraux financiers qui peuvent entrainer une augmentation de la marge
que les entrepreneurs appliquent aux couts unitaires. Kalecki (1969) a
supposé que les entreprises opèrent sur des marchés oligopolistiques ou
elles facturent une marge en fonction du degré de monopole. Une
augmentation de la marge bénéficiaire entraine une hausse des prix, une
réduction des salaires réels et donc une augmentation de la part des
salaires. Cette augmentation de ces frais généraux financiers fera baisser la
part des bénéfices. Il a également mentionné la possibilité que la marge
bénéficiaire augmente avec l’augmentation des frais généraux. Hein (2015)
affirme que si la marge est élastique par rapport aux paiements d’intérêts et
dividendes, une augmentation de ces frais généraux financier fera baisser la
part des salaires. Cet argument est également conforme à la théorie de
Sraffian et à d’autres théories de la tarification en fonctions des couts.
18
certainement à expliquer pourquoi la croissance de la productivité dans les
pays développés a eu tendance à s’essouffler depuis le milieu des années
deux mille, c’est-à-dire avant même qu’éclate la crise financière mondiale.
Outre ses effets sur l’offre, cette dynamique est susceptible de freiner la
croissance en déprimant la demande globale. En effet, la faiblesse de
l’inflation confirme que les entreprises profitent de leur plus grand pouvoir
de marché, non pas pour accroître leurs prix de vente, mais pour comprimer
leurs coûts, c’est-à-dire aussi bien les salaires que leurs achats en biens
intermédiaires et leurs dépenses d’investissement. Mais cela signifie que les
entreprises produisant des biens d’équipement ou des biens intermédiaires
vendent moins, donc doivent réduire leur propre production ; la modération
salariale freine quant à elle directement la consommation, ce qui réduit
également les débouchés des entreprises, etc. Tout cela rend encore plus
probable la thèse d'une stagnation séculaire.
Loecker et Eeckhout (2017) ont montré que les marges des entreprises
américaines, après être restées stables pendant plusieurs décennies, ont
commencé à s’accroître à partir des années quatre-vingt, suggérant qu’elles
ont de plus en plus gagné en pouvoir de marché. Ce phénomène pourrait,
selon eux, contribuer à expliquer plusieurs tendances lourdes, assez
perverses, que connaît l’économie américaine depuis quelques décennies,
notamment la déformation du partage de la valeur ajoutée au détriment du
travail, la baisse des salaires des travailleurs peu qualifiés, la baisse du taux
d’activité et le ralentissement de la production.
19
Même si elle est particulièrement marquée dans les pays développés, la
hausse est généralisée à l’ensemble des secteurs et des pays. Au sein de
chaque secteur, elle s’explique essentiellement par l’accroissement des
marges des firmes qui présentent les marges les plus élevés, c’est-à-dire une
poignée de « firmes superstars » [Autor et alii, 2017]. Il y a en outre une
relation positive entre les marges des entreprises et d’autres indicateurs de
pouvoir du marché, que ce soit les profits ou le degré de concentration de
chaque secteur.
Díez et alii, (2018) constatent que la relation entre, d’un côté, les marges et,
de l’autre, la part rémunérant le travail est généralement négative, ce qui
confirme l’idée que la déformation du partage de la valeur ajoutée dans la
plupart des pays développés s’explique (du moins en partie) par
l’accroissement du pouvoir de marché des entreprises et l’apparition de «
firmes superstars » (Autor et alii, 2017). A mesure que celles-ci gagnent en
pouvoir de marché, elles captent une part croissante des rentes de la
production et disposent d’un plus grand pouvoir de négociation sur le
marché du travail (c’est-à-dire d’une plus grande latitude pour rémunérer les
travailleurs en-deçà de leur productivité), ce qui tend à comprimer les
salaires. Il y a aussi donc peut-être ici l'un des canaux par lesquels les
inégalités de revenu tendent à s'accroître.
20
biaisé en faveur du travail qualifié » (skill-biased) : les machines tendent à
être plutôt complémentaires avec le travail qualifié, mais substituables avec
le travail peu qualifié. D’un côté, les avancées technologiques permettent
d’automatiser un nombre croissant de tâches de production, ce qui réduit la
demande de main-d’œuvre qualifiée. De l’autre, l’innovation et l’adoption de
machines toujours plus complexes accroissent la demande de main-d’œuvre
très qualifiée. Comme la rémunération d'un facteur est censée être d'autant
plus forte qu'il est demandé, les travailleurs peu qualifiés voient leurs
salaires stagner, voire diminuer, tandis que les travailleurs qualifiés voient
leurs salaires augmenter.
Acemoglu et Restrepo (2016) jugent que certaines de ces craintes sont
exagérées. Beaucoup par le passé, notamment certains des économistes les
plus influents, qu’il s’agisse de Ricardo, de Keynes, de l’historien Heilbroner
ou encore de Leontief, ont estimé que le « travail humain » deviendrait «
redondant » et qu’un véritable « chômage technologique » se généraliserait.
Les événements ont donné tort à ces auteurs... pour l'instant. Cela ne
signifie pas que la présente vague d’innovations technologiques n’est pas
destructrice d’emplois.
Mais pour Acemoglu et Restrepo (2016), rien ne suggère non plus qu’elle
diffère des précédentes vagues d’innovations. Les dynamiques sur les
marchés du travail des pays développés seraient en effet impulsées par deux
forces technologiques : d’une part, l’automatisation des tâches existantes et,
d’autre part, la création de nouvelles tâches de production complexes. Ces
deux forces contribuent à la croissance économique, mais elles n’ont pas le
même impact sur les prix des facteurs, l’emploi et les parts du revenu
national rémunérant chaque facteur. L’automatisation permet aux
entreprises de réaliser des tâches qui étaient autrefois réalisées par les
travailleurs avec du capital, tandis que la création de nouvelles tâches
complexes (pour lesquelles les travailleurs disposent d’un avantage
comparatif par rapport aux machines) permet aux entreprises de remplacer
les vieilles tâches par de nouvelles variantes pour lesquelles les travailleurs
sont plus productifs.
21
2.2. Les preuves empiriques de la non linéarité de la relation salaire-
productivité
Ho et Yap (2001), et Yusof (2008) ont examiné la relation entre les salaires
réels et la productivité du travail en Malaisie en utilisant le test de
cointégration. Ils ont tous deux constaté que les salaires réels et la
productivité du travail sont cointégrés et qu'ils ont une relation positive sur
le long terme. Ironiquement, plusieurs lacunes correspondent à ces études.
22
De manière cohérente, Hondroyiannis et Papapetrou (1997) et Gneezy et
Rustichini (2000) ont également constaté que la relation entre les salaires
réels et la productivité du travail n'est pas monotone et que le fait d'offrir des
salaires plus élevés ne motive pas toujours la productivité du travail (voir
également Brown et al., 1976). Par conséquent, la présomption d'une
relation linéaire entre les salaires réels et la productivité du travail peut être
biaisée.
Par ailleurs, une très large littérature a fait état d'estimations de régressions
salariales de type "Mincer" dans divers pays et contextes. Les résultats sont
utilisés pour évaluer l'importance de plusieurs aspects du capital humain.
Heckman, et al., (2006) se concentrent en particulier sur le rendement de la
scolarité et (Appleton, Hoddinott, et Mackinnon,1996) étudient les données
sur la scolarité et la santé dans les pays africains. Dans cette littérature,
l'accent a été mis sur l'estimation la plus précise possible des primes
salariales. Le principal défi a été de tenir compte explicitement du biais de
capacité qui est corrélé à la fois aux investissements en capital humain,
comme la scolarisation, et au taux de salaire.
23
Fox et Smeets (2011) ont abordé le sujet du point de vue de la production. Ils
vérifient si la prise en compte de l'hétérogénéité des travailleurs réduits la
variabilité observée dans les estimations de la productivité au niveau des
usines. Leurs estimations suggèrent que même si plusieurs caractéristiques
du capital humain ont un impact positif significatif sur la productivité, le fait
de les prendre en compte ne réduit que modérément la variation observée de
la productivité.
À une exception près, nos résultats de base indiquent que pour la plupart
des groupes de travailleurs, les écarts de salaires correspondent en fait aux
écarts de productivité. (Hellerstein, et al., 1999).
24
Bien qu'il existe un écart de productivité de 3,8 fois (283%) entre le pays le
plus productif, l'Irlande, et la Turquie, le différentiel des salaires bruts n'est
que de 67%. Les impôts sur les salaires (impôts directs, impôts indirects et
autres obligations) sont une raison importante pour laquelle les salaires
bruts sont élevés. La charge fiscale sur les salaires augmente les salaires
bruts tout en brisant le lien entre la productivité et le niveau des salaires.
Dans la littérature économique, l'effet des taxes sur les salaires (en
particulier sur le salaire effectif) a été discuté et les économistes sont arrivés
à la conclusion qu'il existe un effet important. La littérature sur la fiscalité
sur les marchés du travail dans le contexte du salaire d'efficacité montre que
la spécification des taxes influence les salaires et l'emploi [par exemple,
Malcomson et Sartor, 1987 ; Hoel, 1990 ; Delipalla et Sanfey, 2001, (voir
pour le salaire d'efficacité, Akerlof et Yellen;1986, Shapiro et Stiglitz, (1984),
Johnson et Layard, (1986), Pisauro (1991), Rasmusen (1998), Faria (2001),
Hoon et Phelps (1992), Lin et Lai (1994) et Faria (2000).
25
unitaire traditionnels que selon les tests de racine unitaire du TAR, les séries
de productivité et de salaires suivent le processus I(1).
Dans un deuxième temps, ils ont couvert l'analyse principale de leur étude
au cours de laquelle ils ont discuté de la relation non linéaire à long terme
entre les salaires et la productivité en utilisant l'analyse de cointégration de
la TAR développée par Hansen et Seo (2002). Selon les résultats qu’ils ont
obtenus, la relation linéaire de long terme entre les salaires et la productivité
est rejetée par rapport à la relation non linéaire de long terme à la lumière
des preuves empiriques. La relation non linéaire à long terme entre les
salaires et la productivité est estimée comme suit : vt = Pt -1 − 0,83Wt
pour la période a fait l'objet d'une enquête. Outre la relation non linéaire à
long terme obtenue, le seuil estimé de 0,72 implique que, le first and second
regimesoccurs comme Pt ≤ 0,83Wt + 0,719 et83Wt + 0,719 >Pt
respectivement. Une autre façon d'interpréter,Il en résulte que,
premièrement, il existe deux relations de cointégration à long terme pour le
premier et le second régimes définis comme dominants et extrêmes pour le
premier et le second, donc tant que l'augmentation de la productivité
dépasse le seuil de 0,70, le premier régime domine l'économie pour la
période étudiée.
26
Ici, prodt est la productivité du travail ;
Le test ADF suggère que toutes les variables sont non stationnaires
au niveau, mais qu'elles sont stationnaires après une première
différenciation.
28
manufacturier de la Malaisie n'est pas monotone. En outre, le point
de retournement des salaires réels moyens est de 15 679,2 RM par
an (soit environ 1 306,6 RM par mois), ce qui signifie que pour ceux
qui ont reçu des salaires réels au-delà de ce point, une nouvelle
augmentation des salaires réels est insuffisante ou inappropriée pour
motiver la productivité du travail. Par conséquent, il convient de
compléter les autres récompenses afin de promouvoir la productivité
du travail dans le secteur manufacturier malaisien.
29
Chapitre 2: La présentation du modèle du salaire optimal
1°) la prise en compte des rigidités nominales (Phelps et Taylor, 1977). Une
telle hypothèse permet de comprendre l’ajustement lent des salaires
nominaux dans le marché du travail (Phelps et Taylor, 1977 ; Akerlof et
Yellen, 1985).En effet, ils sont fixés sur une période donnée et définie à
moyen terme dans des négociations qui sont difficiles et qui comportent des
risques pour l’employeur.
7 L’employeur n'a pas les moyens de contrôler si le salarié respecte son contrat.
30
meilleurs rendement aux entreprises et donc une croissance économique
positive (Akerlof, 1982 ; Akerlof et al., 2001).
31
ce cas, à mesure que les salaires réels augmentent au-delà de ce
point de retournement, d'autres L'augmentation des salaires réels
n'encourage pas la productivité du travail car l'effet de revenu
l'emporte sur l'effet de substitution.
Le test ADF suggère que toutes les variables sont non stationnaires
au niveau, mais qu'elles sont stationnaires après une première
différenciation.
32
Dan la mise en œuvre du test de cointégration de Johansen, les
résultats suggèrent que les deux tests de rapport de vraisemblance
(c'est-à-dire les valeurs propres de trace et maximales) rejettent
l'hypothèse nulle d'absence de vecteur de cointégration au niveau de
signification de 5 %. Cependant, les statistiques des tests ne peuvent
pas rejeter l'hypothèse nulle d'unvecteur de cointégration au même
niveau de signification. Par conséquent, nous supposons qu'il y a un
rang de cointégration parmi les variables à l'étude. Comme les
variables sont cointégrées et que l'intérêt de cette étude est d'étudier
l'effet des salaires réels sur la productivité du travail en Malaisie, le
vecteur de cointégration est normalisé par sa productivité du travail.
Conformément à la répartition du temps et aux théories de
l'arbitrage, le produit est lié positivement au poids, mais
négativement à la productivité du travail à wt2. Les coefficients à
long terme de la productivité du travail par rapport aux salaires réels
sont de 267,37 à 13,84 wt.
33
Ensuite, il effectue le test de causalité Granger dans le cadre de la correction
des erreurs pour vérifier la relation causale à court et à long terme entre les
salaires réels et la productivité du travail. Contrairement aux études
précédentes, les données empiriques suggèrent que les salaires réels et la
productivité du travail sont des causes de Granger (c'est-à-dire une causalité
bilatérale) à la fois à court et à long terme. Par conséquent, la théorie de la
productivité marginale et la théorie de l'efficacité des salaires sont justifiées
en Malaisie. Ces résultats sont harmonisés avec les conclusions d'Alexander
(1993), de Millea et Fuess (2002) et de Millea (2005) selon lesquelles les
salaires réels et la productivité du travail sont de nature bilatérale.
34
PARTIE II : LA VERIFICATION EMPIRIQUE
35
Chapitre 3: L’estimation du modèle
Nous avons pris appuis sur le modèle de Tang (2010) pour les
raisons évoquées plus haut. Toutefois, Nous nous en démarquons de
sur deux aspects :
36
souvent utilisé pour mesurer la productivité à l’échelle nationale
(Schreyer et al., 2001).
37
l’aggraver selon les politiques mises en œuvre. Nous l’approximons
par le chômage total en pourcentage de la population.
avec:
pte, la productivité ;
sal, le salaire ;
invest, l’investissement ;
chom, le chômage.
= + + ∗ ≤ + ∗ > + (2)
, la productivité au temps t;
38
La spécification expose deux régimes : un premier régime pour lequel
le salaire est inférieur au seuil et ce régime est dit normal, et un
deuxième régime pour lequel le salaire est supérieur au seuil, ce
régime est dit critique.
= + + + + ! "ℎ$% + (3)
avec :
Par ailleurs, notre travail se fera dans le cadre des séries temporelles, c’est le
cas le plus fréquent en économétrie. Il s’agit de variables observées à
intervalles de temps réguliers (Bourbonnais, 2015). Autrement dit, elle
permet la détermination de tendances au sein de ces séries ainsi que la
stabilité des valeurs (et de leur variation) au cours du temps (César et
Richard, 2006).
39
voient leur puissance statistique être tout à fait honorable (Daudin, Duby,
Robin et Trécourt, 1996).
A cet effet, nous présentons les tests préliminaires, d’une part, et la méthode
d’estimation, d’autre part.
a) Le test d’autocorrélation
L’hypothèse de non auto corrélation des résidus est une condition nécessaire
pour la validation des résultats de l’estimation du modèle. La détection de la
dépendance des erreurs s’effectue en analysant les résidus. Cette analyse
peut être faite par le test de Durbin-Watson ou le test de Breusch-Godfrey.
Nous utilisons le test statistique de Breusch-Godfrey (1978) l’auto
corrélation des erreurs dans notre travail.
b) Le test de stationnarité
40
Nous allons utiliser le test de racine unitaire de Dickey et Fuller augmenté
(ADF) (1979) qui est un test standard, et est généralement utilisé pour
déterminer l’ordre d’intégration des séries chronologiques. Ce test est
avantageux parce qu’il permet de corriger les éventuelles autocorrélations
des erreurs par l’introduction des valeurs retardées de la variable
dépendante.
ADF
Variable Ordre d’intégration
Stat Prob
Pte -8.1990 0.0000 I(1)
Sal -6.7416 0.0000 I(1)
Invest -5.6842 0.0001 I(1)
Chom -3.2855 0.0250 I(1)
c) Le test de cointégration
41
propre minimale et les critères d’information d’AKAIKE et de SCHWARZ. Et il
nous permet de faire la comparaison du ratio de vraisemblance à sa valeur
critique, ce qui est nécessaire pour identifier l’estimateur approprié.
Les résultats du test (annexe 3) montrent qu’il existe au moins une relation
de cointégration.
∗Coefficients des variables ; les chiffres entre parenthèses sont les probabilités.
Source : L’auteur à partir du logiciel Eviews 9
42
Le seuil optimal du salaire obtenu est de 4,1%. Il s’agit du niveau du salaire
à partir duquel un changement de régime s’opère dans le marché du travail.
43
Chapitre 4: L’interprétation des résultats
Les résultats montrent qu’une faible progression duniveau du salaire n’a pas
d’effet sur croissance de la productivité. En effet, le coefficient associé au
salaire dans le premier régime est négatif(-87,07987) et non significatif (Prob
= 0,6188).
44
2,651 en 2017 au Gabon (Banque Mondiale, 2019), cela suppose un recourt
au licenciement ce qui réduit la productivité.
Les résultats montrent qu’à partir d’un certain seuil, soit 4% du PIB,
leniveau de salaireaccroit la productivité des salariés et favorise la croissance
45
économique. Le coefficient associé au salaire dans le second régime est
positif (31,31293) et significatif (Prob = 0,0931).
46
d'un pays à débloquer ses propres capitaux pour les investissements,
autrement dit, la non dépendance vis-à-vis les capitaux étrangers.
47
CONCLUSION GENERALE
Nous avons montré que la relation entre salaire et productivité est linéaire,
selon le consensus traditionnel, car une hausse de la productivité
s’accompagne d’une hausse de salaire. De même qu’une hausse de salaire
s’accompagne d’une hausse de la productivité.
48
BIBLIOGRAPHIE
Akerlof, G. A. & Spence, A. M. & Stiglitz, J. E., (2001): "Interview with the
2001 Laureates in Economics, George A. Akerlof, A. Michael Spence and
Joseph E. Stiglitz," Nobel Prize in Economics documents 2001-9, Nobel Prize
Committee.
49
Appleton etHoddinott et MacKinnon, (1996): "Education and health in sub-
Saharan Africa," Journal of International Development, John Wiley & Sons,
Ltd., vol. 8(3), pages 307-339.
Biesebroeck (2015): “How tight is the link between wages and productivity?”
A survey of the literature, RePEc: ete: ceswps: 553109.
50
Boyer, Tristan, (2002): "Gouvernementd'entrepriseetdécisionsd'emploi
[Corporate Governance and employment decisions]," MPRA Paper 10287,
University Library of Munich, Germany.
Brown, C.V., Levin, E. and Ulph, D.T. (1976): “Estimates of labour hours
supplied by married male workers in Great Britain”. Scottish Journal of
Political Economy, 23(3), pp. 261277.
Bulow, Jeremy I & Summers, Lawrence H, (1986): "A Theory of Dual Labor
Markets with Application to Industrial Policy,Discrimination, and Keynesian
Unemployment," Journal of Labor Economics, University of Chicago Press,
vol. 4(3), pages 376-414, July.
De Loecker, J. ET Eeckhout, J., (2017): "The Rise of Market Power and the
Macroeconomic Implications," CEPR Discussion Papers 12221, C.E.P.R.
Discussion Papers.
51
Diez F.J. & Leigh D. ET Tambunlertchai S., (2018): "Global Market Power
and its Macroeconomic Implications," IMF Working Papers 2018/137,
International Monetary Fund.
52
Freeman, Medoff, (1984): What do Unions do? New York, Basic Books Inc.,
293 pp., ISBN 0-465-09133-4
Ho, L.P. and Yap, S.F. (2001): “The link between wages and labour
productivity: An analysis of the Malaysian manufacturing industry”.
Malaysian Journal of Economic Studies, 38(1-2), pp. 51-57.
53
Hoel, M. (1990): “Efficiency wages and income taxes,” Journal of Economics,
51, 89-99.
Kim C. H., Arthur Sakamoto A. (2010): Have Asian American Men Achieved
Labor Market Parity with White Men? First Published December 13,
2010 Research Article https://doi.org/10.1177/0003122410388501
54
Krueger, Alan B & Summers, Lawrence H, (1988): "Efficiency Wages and the
Inter-industry Wage Structure," Econometrica, Econometric Society, vol.
56(2), pages 259-293, March.
Lin, CC., and CC. Lai (1994): "The turnover costs and the Solow condition in
an efficiency wage model with intertemporal optimization," Economics
Letters, 45 (4), 501-5.
55
Manning A., (2010) : "Imperfect Competition in the Labour Market," CEP
Discussion Papers dp0981, Centre for Economic Performance, LSE.
Narayan, P. and Smyth, R. (2009): “The effect of inflation and real wages on
productivity: New evidence from a panel of G7 countries”. Applied
Economics, 41, pp. 1285-1291.
Perron, P. (1989): “The great crash, the oil price shock and the unit root
hypothesis”. Econometrica, 57(6), 1361-1401.
Pierre Garello (2011): “Simple Rules for a Complex World: Is It So? ». RePEc:
cgm: wpaper: 89
56
R. Jouandet-Bernadat, (1966): "Hausse des salaires et niveau de
l'emploi," Revue Économique, Programme National Persée, vol. 17(3), pages
400-433.
Smith A. (1776): “An Inquiry into the Nature and Causes of the Wealth of
Nations »
57
Stiglitz, J. E., (2013): "Selected Works of Joseph E. Stiglitz: Volume II:
Information and Economic Analysis: Applications to Capital, Labor, and
Product Markets," OUP Catalogue, Oxford University Press, number
9780199533718.
Tang, C. F., (2010): "A note on the nonlinear wages-productivity nexus for
Malaysia," MPRA Paper 24355, University Library of Munich, Germany.
Welfe A. etMajsterek M., (2002): "Wage and Price Inflation in Poland in the
Period of Transition: The Cointegration Analysis," Economic Change and
Restructuring, Springer, vol. 35(3), pages 205-219.
Williams, C.G. (1970): “Labor Economics”. John Wiley and Sons, New York.
58
Annexes
Test Equation:
Dependent Variable: RESID
Method: Least Squares
Date: 12/24/20 Time: 13:32
Sample: 1988 2018
Included observations: 31
Presample missing value lagged residuals set to zero,
t-Statistic Prob,*
59
Dependent Variable: D(PTE,2)
Method: Least Squares
Date: 12/24/20 Time: 13:18
Sample (adjusted): 1990 2018
Included observations: 29 afteradjustments
t-Statistic Prob,*
60
Null Hypothesis: D(INVEST) has a unit root
Exogenous: Constant
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=7)
t-Statistic Prob,*
t-Statistic Prob,*
61
C 0,047293 0,074885 0,631545 0,5330
Selected
(0,05 level*)
Number of
Cointegrating
Relations by
Model
Information
Criteria by
Rank and
Model
Log
Likelihood by
Rank (rows)
and Model
(columns)
0 -107,6551 -107,6551 -106,3182 -106,3182 -105,0844
1 -94,65530 -93,49587 -92,35975 -91,80926 -91,10724
2 -88,14756 -82,72314 -81,78022 -78,17239 -77,57597
3 -83,39222 -77,65991 -77,34420 -72,70823 -72,35487
4 -83,13881 -76,15295 -76,15295 -69,85736 -69,85736
Akaike
Information
Criteria by
Rank (rows)
and Model
(columns)
62
0 8,527937 8,527937 8,711597 8,711597 8,902373
1 8,183124 8,172129 8,300673 8,331673 8,490155
2 8,286038 8,049872 8,122774 8,011889* 8,108687
3 8,509808 8,321373 8,368566 8,255740 8,300336
4 9,044056 8,838134 8,838134 8,679818 8,679818
Schwarz
Criteria by
Rank (rows)
and Model
(columns)
0 9,282307* 9,282307* 9,654559 9,654559 10,03393
1 9,314679 9,350832 9,620820 9,698969 9,998895
2 9,794779 9,652908 9,820106 9,803518 9,994613
3 10,39573 10,34874 10,44308 10,47170 10,56345
4 11,30717 11,28984 11,28984 11,32011 11,32011
63
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE………………………………………………………….1
64
2.1.4L’existence du pouvoir de marché, une quatrième explication de la
remise en cause de la relation salaire et productivité…………………………...18
1.2L’objet du modèle..................................................................................30
a) Le test d’autocorrélation…………………………………………………………….40
b) Le test de stationnarité……………………………………………………………...40
65
c)Le test de cointegration .......………………………………………………………..41
CONCLUSION GENERALE…………………………………………………………...48
BIBLIOGRAPHIE………………………………………………………………………..49
ANNEXES…………………………………………………………………………………59
66