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Introduction

à la santé publique et
à l’épidémiologie
Partie 1
SF 1ère année
28 septembre 2009
1
Dr Marion ALBOUY-LLATY
marion.llaty@univ-poitiers.fr

Unité d’évaluation médicale


Service d’information médicale et de santé publique
Pôle Pharmacie-Santé Publique
CHU de Poitiers

http://medphar.univ-poitiers.fr/santepub/enseign_sf.php

2
Plan du cours
• Santé publique
• Programme du module santé publique
• Epidémiologie
– Descriptive
– Analytique
– Evaluative

3
Santé publique

4
La santé en France
Crises sanitaires
Pas de Sécurité sociale
Vieillissement
traitement Progrès médecine
Maladies chroniques

1945 1970 2000

Hygiène, Soin Prévention


vaccination,
salubrité
santé ≠ maladie santé = OMS

5
IGAS. Santé, pour une politique de prévention durable. Rapport 2003
Santé : définition de l’OMS
• Etat de bien être total physique, social et
mental de la personne
• Image POSITIVE de la santé
• ≠ simple absence de maladie ou d'infirmité

6
OMS 1946
Santé Publique
• Art et la science de prévenir les maladies, de
prolonger la vie, d'améliorer la santé physique et
mentale des individus par le moyens d'actions
collectives pour :
– assainir le milieu
– lutter contre les épidémies
– enseigner l'hygiène corporelle
– organiser les services médicaux et infirmiers
– faciliter l'accès aux soins précoces et aux traitements
préventifs
– mettre en œuvre des mesures sociales
7
OMS 1952
La santé au niveau individuel

Causes

Clinique
Individu
État de santé
Ex. Compl.

Évolution de l’état Diag


de santé Traitement
Curatif
Préventif
Palliatif

8
La santé au niveau d’une population

Causes Apparition, fréquence,


mode de diffusion,
évolution, disparités,…

Épidémiologie
Population
État de santé Outils
Sociologie,
économie…

Évolution de l’état Diag


de santé Actions
Actions
Organisation et
planification
Politiques
Prévention
Santé publique Éducation, …
9
La santé au niveau d’une population

Causes Apparition, fréquence,


mode de diffusion,
évolution, disparités,…

Épidémiologie
Population
État de santé Sociologie,
économie…

Évolution de l’état Diag


de santé Actions
Organisation et
planification
Prévention
Santé publique Éducation, …
10
Outils de la Santé publique
• Biostatistiques
• Recherche clinique
• Épidémiologie
• Prévention, promotion de la santé, éducation
pour la santé
• Économie de la santé
• Hygiène et veille sanitaire
• Sciences humaines: sociologie, anthropologie,

11
Causes: Déterminants de la santé
• Facteurs personnels, sociaux,
économiques et environnementaux qui
déterminent l’état de santé des individus
ou des populations
• Relation causale avec la santé (≠FR)

12
Causes: Déterminants de la santé
Facteurs sanitaires
État des connaissances
Facteurs géographiques médicales et
Richesses naturelles nutritionnelles Facteurs politiques
Climat Planification économique et
Communications sociale
Promotion, protection et Législation sanitaire
récupération Aide internationale
de la santé physique,
mentale et sociale
Facteurs socio-économiques
Facteurs démographiques
Habitat
Répartition par âge
Aménagement du territoire
Planification familiale
Modes de vie
Concentration urbaine
Situation de l’emploi
Dissémination rurale
Facteurs psychoculturels
Migrations
Scolarisation
Mentalité des populations devant Monnier
les problèmes sanitaires Deschamps (1980)
13
Coutumes, croyances et traditions in Bury (1988)
Déterminants de la santé
La génétique Environnement
physique

La réaction
individuelle Environnement
comportementale Santé social
et biologique

Le système
de santé Evans et al 1994
Lalonde141974
Politique
Loi de Santé Publique 2004
• Clarifier le rôle de l’Etat et définir une série
d’objectifs de santé publique
– Titre I: politique de SP
– Titre II: instruments d’intervention
– Titre III: modernisation du système de veille,
d’alerte…
– Titre IV: objectifs et mise en œuvre des plans
nationaux
– Titre V: recherche et formation en santé
15
Loi n°2004-806 du 9 août 2004 relative à la politiqu e de santé publique
Titre IV: objectifs et mise en œuvre
des plans nationaux
• Cancer 2003-2007
• conduites addictives 2004-2008
• Violence
• Santé travail 2005-2009
• environnement (PNSE) 2004-2008
• maladies chroniques 2007-2011
• maladies rares 2005-2008
• douleur 2006-2010
• chlordécone 2008
• canicule 2008
• nutrition (PNNS) 2001-2005
• « Bien vieillir » 2007-2009
16
http://www.sante.gouv.fr
Politique
Loi HPST 2009
• Titre I: modernisation des ES
• Titre II: accès de tous à des soins de
qualité
• Titre III:prévention et santé publique
• Titre IV: ARS

LOI n°2009-879 du 21 juillet 2009 portant réforme d e l'hôpital et relative aux patients,
17 à
la santé et aux territoires
Loi HPST 2009
• Titre III:prévention et santé publique:
Exemple

18
DOMAINE PRINCIPES
CIBLE OUTILS ACTEURS
POLITIQUES

Nourrissons Hygiène / aucun Bénévolat Morale


Santé scolaire environnement
Statistiques Associations Ordre sanitaire
Populations descriptives caritatives
pauvres Maladies infectieuses (moyenne, taux…)
Protection
Groupes à risque Epidémiologie
(ex du SIDA : de Maladies chroniques descriptive
l’homosexualité Prévention
et de la Médecins
toxicomanie à Notion de risque
tout citoyen) Autres maladies Facteur de risque

Epidémiologie
étiologique
Travail/effet de (risque relatif, Autres
l’environnement excès de risque, professionnels du Sécurité sanitaire
risque attribuable, champ sanitaire et
social
Principe de
TOUT CITOYEN TOUTE ACTIVITE précaution
HUMAINE Facteur de TOUT CITOYEN
Causalité

LA SANTE PUBLIQUE EST L’AFFAIRE DE TOUS


20
Quand un problème de santé devient-il
une priorité de santé publique ?

– Grave
– Fréquent
– Impact socio-économique
– Perception sociale

21
Quelques exemples de grands
problèmes de santé publique
• Maladies cardio-vasculaires • La santé de l’enfant
• Cancers – Mort subite du nourrisson
• Conduites addictives – Accidents domestiques
– Alcool – Dépistage et suivi médical
– Tabac
• La santé de la mère
• Accidents
– Contraception-IVG
• Santé mentale
– Stérilité
• Maladies transmissibles
– Suivi de la grossesse
– IST dont le VIH
– Rubéole • La santé de la personne âgée
– Grippe – Dépendance
• Politique vaccinale – Handicap
• Maladies liées à l’environnement
– Canicule
– Eau, Air…
22
Planning
Jour Horaire
Introduction à la santé publique et à l'épidémiologie I 28-sept 14-16
Introduction à la santé publique et à l'épidémiologie II 08-oct 15-17
Maladies cardio-vasculaires 03-nov 14-16
Cancers 05-nov 14-16
Conduites addictives-Accidents-santé mentale 20-nov 10-12h
Maladies transmissibles-politique vaccinale en France 15-déc 14-16
Maladies liés à l'environnement 17-déc 14-16
La santé de la mère et de l'enfant 26-janv 14-16
La santé de la mère et de l'enfant 28-janv 14-16
Education pour la santé 02-févr 14-16
Education pour la santé 04-févr 14-16

Cours sous forme d'introduction de notions


générales puis lecture et discussion
autour d'articles 23
Évaluation du module

Evaluation de l'enseignement:
présentation par groupe de 2 ou 3 9 -12 h
11-mars
d'un article et proposition d'action 14 -17h
d'éducation sur le thème

24
Notions d’épidémiologie

25
SRAS, canicule, Grippe…
• Quand et où le phénomène a commencé?
• Quelle est son extension?
• Quelle est la cause de la maladie, son point de
départ?
• Comment se propage t’elle?
• Quels sont les facteurs favorisants?
• Comment la maladie va-t-elle évoluer, compte
tenu des observations déjà acquises?
• Quelles actions pour l’enrayer?
26
Épidémiologie
• Science qui étudie la distribution des
phénomènes de santé (pas que des maladies)
dans une population humaine et des facteurs qui
conditionnent leurs fréquences (facteurs
délétères, facteurs protecteurs)
• Objectifs
– Compréhension des états de santé et de maladie
– Mesure de l’état de santé d’une population
– Mesure des risques individuels et collectifs
– Identification des agents pathogènes, des modes de transmission
et des FR
– Prévention de la survenue de maladies et phénomènes pathos
– Évaluation des méthodes d’intervention
27
Exemples
Types de Maladie Facteur de risque
facteurs
Alimentaires Toxoplasmose Consommation de viande crue
Artériosclérose Consommation de graisses animales
Comportementaux SIDA Partage de seringue entre UDI
Cancer du poumon Tabagisme
Iatrogènes Candidose systémique ATB large spectre
Infection nosocomiale Examen invasif à l’hôpital
Génétiques Cancer du sein Mutation des gènes BCRA
Maladie d’Alzheimer Allèle ε4 du gène de l’apoprotéine E
Environnementaux Saturnisme Exposition à des peintures de plomb
Mésothéliome Exposition à l’amiante

28
Traité de santé publique p93
Epidémiologie

Epidémiologie Epidémiologie
descriptive analytique
Décrire d’état de santé d’une Analyser les déterminants des
population problèmes de santé

Epidémiologie
évaluative Proposer les interventions les
Evaluer l’impact des interventions plus efficaces

29
Epidémiologie

Epidémiologie
descriptive
Décrire d’état de santé d’une
population

Indicateurs
Indicateurs démographiques
Indicateurs de santé (morbidité-mortalité)
Sources d’information
30
Les indicateurs de santé
• Variables qui peuvent être mesurées
directement et qui permettent de décrire l'état de
santé des individus d'une communauté

• Bien définir ce que nous mesurons +++:


TEMPS-ESPACE-PERSONNE
Ex: consommateur quotidien, régulier, occasionnel de
tabac

• Toute mesure a un numérateur et un


dénominateur
31
Proportion
• P = a / (a+b)
• Dénominateur inclut le numérateur
• S’exprime en % ou en chiffre de 0→1

• Ex: sur 7500 enfants de <5 ans, 5300 sont


correctement vaccinés contre la rougeole:
5300/7500 = couverture vaccinale de la
rougeole
32
Ratio
• Rapport des effectifs des 2 modalités
d’une même variable
• Variable sexe à 2 modalités (F, H): sex
ratio = H/F
• Pas d’unité

• Ex: sur 100 individus, 49 hommes et 51


femmes ⇒ Sex ratio = 0,96 (0,96 hommes
pour 1 femme)
33
Indice
• Rapport des effectifs de 2 variables
• Économie de la santé

• Ex: à l’hôpital,1000 enfants pour 10


infirmières nutritionnistes soit 1000/10 =
100 enfants par infirmières

34
Taux
• Notion de temps
• Notion de risque:
– Risque= probabilité pour un individu donné
– Taux= probabilité de survenue d’un évènement au
cours d’une période

• S’exprime en % ou en chiffre de 0→1


• Ex: Taux de mortalité
35
Questions
• Nombre de cancers cutanés / nombre de cancers :
c'est...

• Nombre d'infarctus / consommation de cigarettes par


habitant : c'est...

• Nombre de décès de la période / effectif à risque pendant


la période : c'est...

• Nombre d'hypertendus en 1975 / nombre d'hypertendus


en 1994 : c'est...

• Nombre d'amputés du bras / nombre d'amputés : c'est...

36
Réponses
• Nombre de cancers cutanés / nombre de cancers : c'est
une proportion

• Nombre d'infarctus / consommation de cigarettes par


habitant : c'est

• Nombre de décès de la période / effectif à risque pendant


la période : c'est

• Nombre d'hypertendus en 1975 / nombre d'hypertendus


en 1994 : c'est

• Nombre d'amputés du bras / nombre d'amputés : c'est


37
Réponses
• Nombre de cancers cutanés / nombre de cancers : c'est
une proportion

• Nombre d'infarctus / consommation de cigarettes par


habitant : c'est un indice

• Nombre de décès de la période / effectif à risque pendant


la période : c'est

• Nombre d'hypertendus en 1975 / nombre d'hypertendus


en 1994 : c'est

• Nombre d'amputés du bras / nombre d'amputés : c'est


38
Réponses
• Nombre de cancers cutanés / nombre de cancers : c'est
une proportion

• Nombre d'infarctus / consommation de cigarettes par


habitant : c'est un indice

• Nombre de décès de la période / effectif à risque pendant


la période : c'est un taux

• Nombre d'hypertendus en 1975 / nombre d'hypertendus


en 1994 : c'est

• Nombre d'amputés du bras / nombre d'amputés : c'est


39
Réponses
• Nombre de cancers cutanés / nombre de cancers : c'est
une proportion

• Nombre d'infarctus / consommation de cigarettes par


habitant : c'est un indice

• Nombre de décès de la période / effectif à risque pendant


la période : c'est un taux

• Nombre d'hypertendus en 1975 / nombre d'hypertendus


en 1994 : c'est un ratio

• Nombre d'amputés du bras / nombre d'amputés : c'est


40
Réponses
• Nombre de cancers cutanés / nombre de cancers : c'est
une proportion

• Nombre d'infarctus / consommation de cigarettes par


habitant : c'est un indice

• Nombre de décès de la période / effectif à risque pendant


la période : c'est un taux

• Nombre d'hypertendus en 1975 / nombre d'hypertendus


en 1994 : c'est un ratio

• Nombre d'amputés du bras / nombre d'amputés : c'est


une proportion
41
Indicateurs démographiques d’état
• Pyramide des âges
• Rapport de dépendance
– (nb < 15 ans + nb ≥ 65 ans) / nb 15-64 ans
• Indice de vieillissement
– nb de ≥ 65 ans pour 100 enfants
• Taux de chômage
• Taux de nuptialité, divortialité
• Catégories socio-professionnelles
• ….
42
Pyramide des âges

43
Pyramide des âges : La Chine

44
Pyramide des âges : Angola

45
Indicateurs démographiques de
mouvement
• Natalité
• Fécondité
• Mortalité
• Espérance
de vie

Excédent naturel 46
Taux de natalité
• Nombre de naissances vivantes de l'année sur la
population totale moyenne de l'année

47
Taux de fécondité
• Rapport :
– Nombre de naissances
vivantes de l'année 14,9 ‰ à 30 ans
– Ensemble de la
population féminine en
âge de procréer (15-50
ans)

• A âge donné

48
Mortalité
• Mortalité globale : 8,45 ‰

• Mortalité prématurée = avant 65 ans : 20% des DC

• Mortalité évitable: >50% de la mortalité prématurée

• Années potentielles de vie perdue : nombre total


d’années de vie non vécues en raison des décès
prématurés

• Létalité: nombre de décès dus à une maladie / nombre


de patients atteints par cette maladie

49
Mortalités périnatale et infantile
Naissance
22 SA 28 SA 8 jours 28 jours 1an

Mortinatalité Mortalité Mortalité Mortalité


néonatale néonatale post-
8,9‰ précoce tardive néonatale
2,3‰
Mortalité périnatale

10,4‰
Mortalité infantile

3,6‰
50
Année 2005, France
Espérance de vie
Age moyen au décès
d'une génération fictive
soumise aux conditions
de mortalité de l'année

en 2007: H F

France 77 ans 84 ans

Canada 78 ans 83 ans


Espérance de vie sans
Afrique 52 ans 54 ans incapacité
51
Espérance de vie dans le monde

52
http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Life_expectancy_world_map.PNG
Indicateurs de santé: morbidité
• Indicateurs qui décrivent la fréquence des
maladies
• Morbidité
– Réelle
• Diagnostiquée
• Mesurée
• Ressentie
– déclarée
• Prévalente ou incidente
53
Prévalence
• Indicateur statique

• Nombre de cas d’une maladie observée à un


instant donné sur la population dont sont issus
les cas
• S’exprime en % ou en chiffre de 0→1
• Maladies chroniques
• « taux de prévalence » : c’est une proportion
et non un taux!!!
54
Exemple
• Evolution de la prévalence de l’obésité des
adultes en France

55
Incidence
• Indicateur dynamique : prend en compte la
vitesse de survenue de la maladie

• Nombre de nouveaux cas d’une maladie


survenue pendant une période donnée au
numérateur

• Plusieurs calculs:
– Incidence cumulée (taux d’incidence)
– Taux d’attaque
– Densité d’incidence

56
Incidence cumulée
• Population fixe pendant une période donnée ou nombre
de sujets au début et à la fin de la période connus:
moyenne

• Nombre de nouveaux cas pendant une période donnée /


population exposée au risque de la maladie pendant
cette même période

• C’est un taux: probabilité de développer la maladie=


risque

• Ex: en 1994, au Kenya, sur 29 300 000 habitants, 6 100


000 nouveaux cas de palu : 6,1/29,3=20,8 cas pour 100
habitants
57
Taux d’attaque
• Taux d’incidence cumulée lorsque la
population n’est exposée que pendant un
temps limité (épidémies)

• Ex: dans MDR, sur 300 PA, 21 diarrhées


aiguës entre le 13 et le 15 août 2008
– 21 / 300 = 7%

• Ex: grippe H1N1: on parle de 30%


58
Densité d’incidence ou
Taux d’incidence
• Population instable ou PDV : dénominateur
impropre
• Décomposition de la période d’exposition
• Nombre de nouveaux cas / population exposée
au risque * temps
• Dénominateur = personnes temps

• Ex: 500 DC sur 1000 patients suivis 1 an :


500/1000*1 an = 0,5 cas /1000 PA
ou 500/1000*365j =1,4 cas /1000 PJ
59
Exemple

A
B
C
D

01/01/2008 01/01/2009
N=1000 N=1100

Prévalence au 01/01/2009 = 3/1100 =0,3%


Incidence cumulée en 2008 = 2/1050 = 0,2%
Prévalence en 2008 = 4/1050 = 0,4%
Densité d’incidence en 2008 = 2 cas pour 1050 PA
60
Relation Prévalence / Incidence
• Prévalence
– Durée de la maladie
– incidence de cette maladie

• Prévalence = Taux d'incidence x durée de la maladie si


– population stable
– incidence instantanée faible et constante
– prévalence constante

• En pratique:
– Prévalence: planification sanitaire
– Incidence: recherche étiologique

61
Questions
On a recensé 100 800 sujets pour étudier l'incidence d'une
maladie dans la population. On constate que 800
individus sont déjà atteints.

1) Que faire de ces sujets ?

2) Quel indicateur de morbidité pouvez vous calculer ?

On suit les sujets conservés pour l'enquête sur une période


de 1 an. Les résultats sont les suivants : 400 cas et 100
perdus de vue.

3) Calculez le taux d'incidence de la maladie.

62
Réponses
On a recensé 100 800 sujets pour étudier l'incidence d'une
maladie dans la population. On constate que 800
individus sont déjà atteints.
1) On les élimine
2) Prévalence = 800/100 800

On suit les sujets conservés pour l'enquête sur une période


de 1 an. Les résultats sont les suivants : 400 cas et 100
perdus de vue.
3) Calculez le taux d'incidence de la maladie.

63
Grippe clinique
Grippe clinique : Activité épidémique, 385 000 consultations en
médecine générale en 3 semaines
Au niveau national, la semaine dernière, l’incidence des
consultations pour syndrome grippal en France
métropolitaine a été estimée à 234 cas pour 100 000
habitants (soit 147 000 nouveaux cas), au-dessus du
seuil épidémique (96 pour 100 000).
Au niveau régional, dix-huit régions avaient dépassé le
seuil épidémique la semaine dernière. Les incidences les
plus élevées ont été notées en : Alsace (878 cas pour 100
000 habitants), Basse-Normandie (644), Rhône-Alpes
(356), Provence-Alpes-Côte-d’Azur (318), Nord-Pas-de-
Calais (304) et Franche-Comté (256).
Concernant les cas rapportés, la semaine dernière,
l’âge médian était de 23 ans (1 mois à 87 ans); les
hommes représentaient 48% des cas. Les tableaux
cliniques rapportés par les médecins Sentinelles ne
présentaient pas de signe particulier de gravité (taux
d’hospitalisation des cas rapportés inférieur à 1,5%).
L’excès de cas rapportés la semaine dernière, dans le
contexte de la pandémie A(H1N1)2009, comparativement
aux mêmes semaines des années passées, a été estimé
à 130 000 cas environ. Ces chiffres doivent être
interprétés en tenant compte du contexte de forte
médiatisation, qui peut être à l’origine d’un excès de
consultations chez des personnes qui n’auraient pas
consulté en « temps normal »
(www.sentiweb.fr/?page=methodes)

64
Indicateur de santé: mortalité
• Indicateurs qui décrivent la fréquence des décès
• « incidence du décès »
• Taux de mortalité:
– Brut
– Spécifique
– Standardisé

65
Taux brut de mortalité

66
Taux spécifique de mortalité

67
Standardisation
• Principe :
– Méthode statistique qui vise à tenir compte
des effectifs des différents groupes
composant une population pour pouvoir
comparer les taux entre eux

• Directe ou indirecte

68
Région A
Classes Mortalité Comparaison
d'âge Effectifs % Décès pour 1000 de la mortalité
0-14 103 065 14,5% 65 0,63 que si
15-24 71 790 10,1% 58 0,81 structure
25-44 194 046 27,3% 92 0,47 d’âge
45-64 166 325 23,4% 2 332 14,02 identique
> 64 175 566 24,7% 6 672 38,00
Total 710 792 100,0% 9 219 12,97

Région B
Classe Mortalité Standardisation
d'âge Effectifs % Décès pour 1000
0-14 2 891 100 26,4% 1 890 0,65
15-24 1 566 012 14,3% 1 282 0,82
25-44 3 318 194 30,3% 1 832 0,55
45-64 2 168 325 19,8% 33 753 15,57
> 64 1 007 505 9,2% 39 544 39,25
10 951 136 100,0% 78 301 7,15 69
Standardisation
• Directe :
– Consiste à calculer sur une population de référence,
les taux de mortalité que l’on aurait observé si les
deux régions possédaient la même structure par âge
que cette population
• Indirecte :
– Consiste à calculer le nombre de décès attendus
dans chaque groupe de comparaison si les taux de
mortalité spécifique avaient été ceux de la population
de référence. On compare ensuite le nb réel de décès
observés au nombre attendu en calculant un ratio
standardisé de mortalité
70
Région A
Méthode DIRECTE Mortalité Décès
pour 1000 attendus
0,63 7 050
0,81 6 256
0,47 8 196
TMSA=9,6 pour 1000
14,02 188 759
Population de référence 38,00 353 261
Classes TMS A 563 522
d'âge Effectifs Mortalité pas plus
0-14 11 178 318 élevée lorsque
15-24 7 743 422
25-44 17 286 620 Région B
l’on élimine le
45-64 13 462 806 Mortalité Décès facteur âge
> 64 9 295 668 pour 1000 attendus
Total 58 966 834 0,65 7 308
0,82 6 339
0,55 9 544
TMSB=10,1 pour 1000
15,57 209 567
39,25 364 850
TMS B 597 608
71
Standardisation directe
calcul du taux de mortalité standardisé (TMS)
Référence Région A Région B
Classe Mortalité Décés Mortalité Décés
Effectif
d'age pour 1000 attendus pour 1000 attendus
0-14 11178318 0.63 7042 0.65 7266
15-24 7743422 0.81 6272 0.82 6350
25-44 17286620 0.47 8125 0.55 9508
45-64 13462806 14.02 188749 15.57 209616
>64 9295668 38 353235 39.25 364855
Total 58966834 563423 597594

TMSA=9,55
TMSB=10,13

TMS=Décès attendus/Population totale


72
Questions
• On a étudié la mortalité d'une population entre le 1er janvier et le 31
décembre 1999
• Population :
– au 1er janvier : 180 000 individus
– au 31 décembre : 140 000 individus
• Décès :
– 1600 décès dont 1040 hommes
• dont 400 sont dus à des tumeurs
• dont 80 sont dus à des infections respiratoires aiguës
• Infections respiratoires aiguës : 2 000 cas dans l'année.

1) Calculez le taux brut de mortalité.


2) Peut-on calculer le taux spécifique de mortalité chez les hommes ?
3) Calculez le taux spécifique de mortalité par tumeurs.
4) Calculez la létalité des infections respiratoires aiguës.

73
Réponses
1) Taux brut de mortalité :

2) Taux spécifique de mortalité chez les hommes : impossible car le nombre


moyen d’hommes en 1999 n’est pas connu

3) Calculez le taux spécifique de mortalité par tumeurs

4) Calculez la létalité des infections respiratoires aiguës.

74
Les sources d’information
• Données démographiques
– INSEE
– INED

75
76
Les sources d’information
• Données démographiques
– INSEE
– INED
• Statistiques de morbidité
– DO

77
78
Les sources d’information
• Données démographiques
– INSEE
– INED
• Statistiques de morbidité
– DO
– Réseau sentinelles

79
80
Les sources d’information
• Données démographiques
– INSEE
– INED
• Statistiques de morbidité
– DO
– Réseau sentinelles
– Registres

81
82
Les sources d’information
• Données démographiques
– INSEE
– INED
• Statistiques de morbidité
– DO
– Réseau sentinelles
– Registres
– Assurance maladie

83
84
Les sources d’information
• Données démographiques
– INSEE
– INED
• Statistiques de morbidité
– DO
– Réseau sentinelles
– Registres
– Assurance maladie
– Hospitaliers
• PMSI
• Enquêtes de court séjour
85
86
87
Introduction
à la santé publique et
à l’épidémiologie
Partie 2
SF 1ère année
8 octobre 2009
88
Santé publique
• Définitions santé - santé publique
• Déterminants de la santé
• Politiques de santé
• Priorité de santé publique

89
Epidémiologie

Epidémiologie Epidémiologie
descriptive analytique
Décrire d’état de santé d’une Analyser les déterminants des
population problèmes de santé

Epidémiologie
évaluative Proposer les interventions les
Evaluer l’impact des interventions plus efficaces

90
Épidémiologie descriptive
• Indicateurs
• Indicateurs démographiques
– D’état
– De mouvement
• Indicateurs de santé
– Morbidité :
• prévalence
• Incidence
– Incidence cumulée (taux d’incidence)
– Taux d’attaque
– Densité d’incidence
– Mortalité
• standardisation
• Sources d’information 91
Calcul densité d’incidence
• Population instable
– 100 800 sujets au départ
– 99 500 sujets à l’arrivée
• 400 cas

92
Epidémiologie

Epidémiologie
analytique
Analyser les déterminants des
problèmes de santé

Les types d’études épidémiologiques


Notions de risque et facteurs de risque
Les indicateurs de risque
Les biais 93
Les types d’études
Enquêtes Enquêtes
d’observation expérimentales

Randomisées Non randomisées : Enquêtes


Quasi-expérimentales

Enquêtes Enquêtes
Descriptives Analytiques Essais Essais
Avant/Après Ici/ailleurs
Cliniques/ contrôlés
thérapeutiques randomisés

Cas témoin

SELON L’OBJECTIF :
SELON LE DESIGN :
Études étiologiques / Évaluation d’une intervention
Rapport et série de cas
Évaluation d’une méthode de dépistage
Transversale

Cas témoin Évaluation diagnostique

Cohorte Évaluation pronostique/prédictive


94
Autres (hybrides)
Enquêtes
malades
exposés
non malades
Cohorte
malades
non exposés
non malades

Étude prospective: Étude cas-témoin :


avant l’expo. après la maladie
Étude exposés-non
exposés rétrospective: Étude transversale
après l’expo. 95
Études étiologiques
Enquêtes Enquêtes
d’observation expérimentales
1- lien statistique entre E et M ?
Randomisées Non randomisées : Enquêtes

Enquêtes
2- quantifier ce lien : RR
Enquêtes
Quasi-expérimentales

Essais Essais
Descriptives Analytiques
3- causalité?
Cliniques/
thérapeutiques
contrôlés
randomisés
Avant/Après Ici/ailleurs

Cas témoin

SELON L’OBJECTIF :
SELON LE DESIGN :
Études étiologiques / Évaluation d’une intervention
Rapport et série de cas
Évaluation d’une méthode de dépistage
Transversale

Cas témoin Évaluation diagnostique

Cohorte Évaluation pronostique/prédictive


96
Autres (hybrides)
Risque et Facteurs de risque
• Risque = probabilité de survenue d’un événement
(décès, maladie…) à un moment donné ou pendant un
intervalle de temps donné

• Facteurs de risque (FR) = facteurs qui font varier cette


probabilité
– endogènes (génétiques, biologiques)
– environnementaux
– socio-économiques

• Un facteur F est un FR pour une maladie M si


l’exposition à ce FR modifie la probabilité d’apparition
(incidence) de la maladie M
Exemple : tabac et cancer du poumon
97
1- Lien statistique entre E et M
Il existe une relation entre FR et M si
– chi-deux χ2 ≥ 3,84 (p <0,05)
E+ E-

M+ a b m1

M- c d m2

n1 n2 N

– RR est significativement différent de 1 :


son intervalle de confiance ne comprend
pas 1
98
2- Quantification du risque
• Risque absolu
• Risque relatif
• Odds ratio
• Excès de risque
• Fraction de risque attribuable
• Fraction étiologique du risque

99
Risque absolu

E+ E-
M+ a b a+b
M- c d c+d
a+c b+d N

Taux d’incidence de la maladie dans le groupe


d’exposition considéré
100
Risque relatif
• Rapport des taux
d’incidence dans les
groupes exposés et non
E+ E- exposés
• Permet de savoir « combien
M+ a b a+b de fois les sujets exposés
sont plus à risque de
M- c d c+d développer la maladie que
les sujets non exposés »
a+c b+d N

101
Odds ratio

E+ E- Rapport de cotes
• même interprétation
M+ a b a+b que le RR
• utilisés dans tous les
M- c d c+d
types d’enquête
a+c b+d N

102
Risque relatif/ Odds ratio
• si RR = 1 : pas d’association
• si RR < 1 : association négative
• si RR > 1 : association positive
IC95%

OR<1
Facteur protecteur

OR=1
Absence de risque
OR>1
Facteur de risque

0 1 ∞
103
Excès de risque

E+ E-
M+ a b a+b
M- c d c+d
a+c b+d N
Différence entre les taux d’incidence des groupes
exposés et non exposés
« Quel est le risque additionnel de maladie que confère
104
l’exposition au facteur de risque ? »
Fraction de risque attribuable

E+ E- Mesure la proportion de
cas de maladie dans la
M+ a b a+b population qui peut être
attribuée au facteur de
M- c d c+d risque
a+c b+d N
Ex: FRA=80% : 80% des cas
sont attribués à ce facteur et
pourraient être évités s’il
était éliminé

105
Fraction étiologique du risque

E+ E- Estimation de la proportion
de cas dus à l’exposition
M+ a b a+b chez les exposés

M- c d c+d
a+c b+d N

106
3- Causalité?
• Seule les enquêtes expérimentales permettent de
prouver la causalité

• Dans les enquêtes d’observation, un facteur ne pourra


être que « présumé » causal selon un ensemble
d’arguments:
– R : Reproductibilité, stabilité de l’association
– E : cohérence avec les connaissances Expérimentales –
« plausibilité biologique »
– D : relation Dose-effet
– S : spécificité de l’association
– O : Oter le facteur de risque doit faire diminuer l’incidence de la
maladie
– F : Force de l’association statistique (OR ou RR)
– T : Temps = cohérence chronologique
Hill AB. The environment and disease: association or causation? 107
Proc R Soc Med 1965, 58:295-300
Études étiologiques
Enquêtes Enquêtes
d’observation expérimentales

Randomisées Non randomisées : Enquêtes


Quasi-expérimentales

Enquêtes Enquêtes
Descriptives Analytiques Essais Essais
Avant/Après Ici/ailleurs
Cliniques/ contrôlés
thérapeutiques randomisés

Cas témoin

SELON L’OBJECTIF :
SELON LE DESIGN :
Études étiologiques / Évaluation d’une intervention
Rapport et série de cas
Évaluation d’une méthode de dépistage
Transversale

Cas témoin Évaluation diagnostique

Cohorte Évaluation pronostique/prédictive


108
Autres (hybrides)
Enquête transversale
• repose sur l’étude d’une
population à un instant donné
pour estimer la prévalence d’un
problème de santé (enquête de
prévalence) et estimer la part
des personnes exposées à des
facteurs de risque
E,M temps

Inclusion Recueil de
des sujets l’info : 109
E+M
Enquête transversale
• Principaux indicateurs
estimés
– prévalence chez les exposés et
non exposés
– RR, OR

110
Enquête transversale
• Avantages des études transversales
– faible durée
– facile à mettre en oeuvre
– faible coût
– fournissent des résultats descriptifs : perspective pour
d’autres enquêtes
• Inconvénients des études transversales
– exclusion des cas graves et guéris
– biais +++ (de classement et de sélection)
– séquence exposition/maladie : lien FR et présence (et
non survenue) maladie

111
Exemple
• Etablissements de santé
– Prévalence des infections nosocomiales ?
– Un jour donné
– Tous les patients
– annuellement

112
Exemple
• Crèche
– FR giardiase : eau ?
– 64 enfants
– 22 sont porteurs germe au moment de l’enquête
Eau cas sains prévalence Rapport de IC95%
prévalence
Robinet 20 26 44% 4 1-15
minérale 2 16 11%

⇒ Hypothèse de départ pour enquête étiologique


Ancelle 113
Études étiologiques
Enquêtes Enquêtes
d’observation expérimentales

Randomisées Non randomisées : Enquêtes


Quasi-expérimentales

Enquêtes Enquêtes
Descriptives Analytiques Essais Essais
Avant/Après Ici/ailleurs
Cliniques/ contrôlés
thérapeutiques randomisés

Cas témoin

SELON L’OBJECTIF :
SELON LE DESIGN :
Études étiologiques / Évaluation d’une intervention
Rapport et série de cas
Évaluation d’une méthode de dépistage
Transversale

Cas témoin Évaluation diagnostique

Cohorte Évaluation pronostique/prédictive


114
Autres (hybrides)
Cas-témoin
 repose sur la mesure chez des personnes
malades (cas) et des personnes indemnes
(témoins) l’exposition à des facteurs de risque.
= études toujours rétrospectives
D
temps
E
I
I = recrutement des cas et témoins
D = début de l’étude
E = période de recherche rétrospective de l’exposition 115
Cas-témoin
• Si M liée à E : % E / cas > % E / témoins
• on ne peut pas calculer l’incidence ni le RR
• on calcule Expc , Expt , OR et FRA

cas témoin
a/c
E+ a b
OR= -----------
E- c d
Expc=a/a+c Expt=b/b+d b/d
116
Cas-témoin
• Choix des témoins
– du « même univers » que les cas
– Représentatifs des non malades
– Peuvent devenir des cas
– Ont la même possibilité d’exposition au FR
• TIAC: avoir participé au repas

117
Cas-témoin
• Avantages
– coût modéré
– faciles à mettre en œuvre
– durée courte
– Analyse de plusieurs facteurs de risque
– adaptées aux maladies rares
• Inconvénients
– Choix des témoins difficile
– le diagnostic doit être certain
– biais de mémorisation (expositions )
– Estimation incidences impossible 118
Exemple
• TIAC dans un Barbecue
– 17 invités dont 15 ont une diarrhée aiguë et des
vomissements : épidémie confirmée
– source de contamination : tiramisu ?

Tiramisu cas témoins OR IC95%

Oui 14 1 14 0-3630
Non 1 1
– Facteurs de risque:oeufs pas frais!
http://www.securite-alimentaire.public.lu/publications/enquetes_epi/2004/barbecue_juillet.pdf119
Études étiologiques
Enquêtes Enquêtes
d’observation expérimentales

Randomisées Non randomisées : Enquêtes


Quasi-expérimentales

Enquêtes Enquêtes
Descriptives Analytiques Essais Essais
Avant/Après Ici/ailleurs
Cliniques/ contrôlés
thérapeutiques randomisés

Cas témoin

SELON L’OBJECTIF :
SELON LE DESIGN :
Études étiologiques / Évaluation d’une intervention
Rapport et série de cas
Évaluation d’une méthode de dépistage
Transversale

Cas témoin Évaluation diagnostique

Cohorte Évaluation pronostique/prédictive


120
Autres (hybrides)
Enquête de cohorte (E+/E-)
• comparer la survenue du problème de
santé dans une population initialement
indemne de ce problème, selon qu’elle
était exposée ou non au facteur
• 2 « cohortes » :
– 1 cohorte d’exposés E+
– 1 cohorte de non exposés E-

121
Enquête de cohorte

E+

E-

Début Fin 122


- Cohorte prospective
I F
temps
S
D = début de l’étude
D
I = inclusion des sujets
dans l’étude
- Cohorte rétrospective F = fin de l’étude

I F S = période de suivi
temps
S
D

123
Enquête de cohorte
• Calcule l’incidence de la maladie chez les
exposés et les non exposés
• Calcul de RR, OR, ER

M+ M-
E+ a b Ie=a/a+b

E- c d Ine=c/c+d
124
Enquêtes de cohorte
• Avantages
– Etude de plusieurs maladies en même temps
– Étude des expositions rares
– Peu biais sélection et mémorisation
– Calcul RR et incidence
• Inconvénients
– coût élevé (études longues)
– logistique lourde : NSN important
– composition des groupes peut varier au cours du
temps (perdus de vue)
– inadaptées pour les maladies rares et plusieurs
expositions
125
Enquête de cohorte
• Choix du groupe de référence
– E- choisis dans la population de provenance
des E+ sinon biais
– Bien définir ce qu’est une E+ et une E-

• NSN
– Dépend de la puissance choisie et de la
différence attendue entre les incidences de M
entre E+ et E-

126
Exemple
• Cohorte EDEN
– étude sur les déterminants pré et postnataux
du développement et de la santé de l’enfant
– Maternités de CHU de Nancy et Poitiers
– 2002 femmes recrutées <24 SA

Grossesse Naissance Enfance


Q Postaux 1 an 3 ans 5 ans

t
en SA ire S A
ire
QP
ire QP
ire
m 4 a a
ute 0 -2 n na -34 a ire nn e nn e
a
nn e
r 2 io ue 3 0 n ta i o i o o
c e r t n n st iqu st iqu ti iqu
Re pl es iniq le
r
tio ique lace e in e in
s
ue clin ie
do
p u
Q c ie l
op
p s
ue clin , p Qu cl Qu cl Q g
ho - E x
o l og
o-d Q
x on Ex Ex Ex iolo
i d
Ec B
Ec
h E or B 127
C re

Biais
• Distorsion de l’estimation de la mesure
d’une association entre E et M entraînant
une sur ou sous estimation de la force de
l’association
• Biais de sélection
• Biais d’information
• Facteur de confusion

128
Biais de sélection
• Induits par une sélection préférentielle des sujets
à comparer
– Biais de surveillance et de diagnostic
• E+ plus facilement détectés que E-
– Biais d’admission
• cas E+ plus à même d’être sélectionnés que les témoins
– Biais de survie sélective
• Inclusion de cas survivants moins exposés
– Biais de non réponse
• Omissions plus fréquentes chez cas E+ ou témoins E-
– Biais de PDV
• plus fréquents chez E+ malades ou E- sains
129
Biais d’information
• Résultent d’un cade ou d’un instrument
d’observation défectueux
– Biais de mémorisation
• cas E+ se souviennent mieux de leur exposition
– Biais liés à l’enquêteur
• non neutre : interroge mieux les cas E-
– Biais lié à la qualité des données (dossiers!!)
• Meilleures chez cas E+ que chez les témoins
– Biais de prévarication
• mensonge, omission volontaire : réponses induites
chez les cas E+
130
Tiers facteur : modificateur de l’effet
Traitement A

TTT effets total incidence RR IC95%


Café
A 69 101 68% 2.2 1.6-3.0

B 31 99 31%

Incidents TTT effets total incidence RR IC95%

Café A 57 77 74% 3.5 2.1-5.9


A est générateur
B 12 57 21%
d’incidents mais seulement
s’il est associé à la Pas A 12 24 50% 1.1 0.7-1.9
consommation de café de
café B 19 42 45% 131
(café=ME)
Tiers facteur : facteur de confusion
Dr C

Technique X
TTT acc Opérés incidence RR IC95%

Dr C 200 800 25% 2.0 1.6-2.5

confrères 100 800 13%

Accidents
post- TTT acc opérés incidence RR IC95%

chirugicaux Tech X Dr C 170 400 43% 1.0 0.8-1.3

confrères 50 120 42%


Le résultat de
l’analyse brute est Autre Tech Dr C 30 400 8% 1.0 0.7-1.6
biaisé par le facteur
confrères 50 680 7% 132
de confusion tech X
Tiers facteur
• Dans l’étude de la liaison éventuelle entre un
facteur d’étude E et une affection M, on parle de
facteur de confusion pour tout facteur lié à la fois
à E et M
• Un tel facteur peut déformer la relation entre M
et E soit en la créant artificiellement, en
l’amplifiant, en la réduisant ou en la faisant
disparaître.
• Contrôle des facteurs de confusion
– lors de la préparation de l’étude : appariement
– lors de l’analyse des données : ajustement
133
Epidémiologie

Epidémiologie
évaluative
Evaluer l’impact des interventions

Évaluation d’un test de diagnostic ou de


dépistage
Évaluation des traitements et des actions de
santé publique
134
Evaluation d’un test de diagnostic ou
de dépistage
Enquêtes Enquêtes
d’observation expérimentales

Randomisées Non randomisées : Enquêtes


Quasi-expérimentales

Enquêtes Enquêtes
Descriptives Analytiques Essais Essais
Avant/Après Ici/ailleurs
Cliniques/ contrôlés
thérapeutiques randomisés

Cas témoin

SELON L’OBJECTIF :
SELON LE DESIGN :
Études étiologiques / Évaluation d’une intervention
Rapport et série de cas
Évaluation d’une méthode de dépistage
Transversale

Cas témoin Évaluation diagnostique

Cohorte Évaluation pronostique/prédictive


135
Autres (hybrides)
Évaluation d’un test de diagnostic ou
de dépistage
• Test de diagnostic
– mettre en évidence une maladie suspectée sur
d’autres signes
– individus qui ont de fortes chances d’avoir la
maladie (prévalence forte)
• Test de dépistage
– identifier précocement une anomalie
inapparente
– population ± sélectionnée ou ciblée
(prévalence faible) 136
Evaluation d’un test de diagnostic ou
de dépistage
• Toute prescription d’examen a un coût :
– désagrément ou risque occasionné
– préjudice subi par le patient
– financier
• Ce coût doit être équilibré par le bénéfice
– d’une meilleure appréciation du diagnostic
– d’une meilleure décision thérapeutique
• Intérêt de valider les examens par une
évaluation (comparaison avec une
méthode de référence = Gold Standard) 137
Qualités des tests de diagnostic ou de
dépistage
• Fiable
– Exact
– Précis
– reproductible
• Valide
• Pratique
• Peu cher

138
Validité et précision

Biais: Fluctuation Biais +


manque de d’échantillonnage: Fluctuation
validité manque de d’échantillonnage
139
précision
Validité d’un test
• Sensibilité
Valeurs intrinsèques
• Spécificité
• Valeur prédictive positive (VPP) Classés selon
méthode de
• Valeur prédictive négative (VPN) référence

Nouveau test à
évaluer :

140
Sensibilité
Probabilité que le test soit positif sachant qu’on est malade
Aptitude du test à diagnostiquer les malades
Performance du test chez les malades

141
Spécificité
Probabilité que le test soit négatif sachant qu’on est pas malade
Aptitude du test à diagnostiquer les non malades
Performance du test chez les non malades

142
Exemple
• On veut tester la sensibilité d’un test de
dépistage de la toxoplasmose congénitale.
On dispose d’un groupe de 58
prélèvements, correspondant à des
enfants nés ultérieurement et atteints de
façon certaine de toxoplasmose
congénitale. Parmi eux, le test a été positif
dans 54 cas.
• Sensibilité: 54/58 =93%

143
Exemple
• On veut tester la spécificité d’un test de
dépistage de la toxoplasmose congénitale.
On dispose d’un groupe de 125
prélèvements, correspondant à des
enfants nés ultérieurement et indemnes de
façon certaine de toxoplasmose
congénitale. Parmi eux, le test a été
négatif dans 114 cas.
• Spécificité : 114/125=92%

144
Notion de seuil
• Qualités diagnostiques varient selon le seuil choisi

Test parfaitement Chevauchement des


discriminant : rare en distributions 145
biologie médicale
Notion de seuil

146
Exemples
• Dépistage anténatal Toxoplasmose
– dépistage FP : ITG
– dépistage FN : rattrapé par surveillance écho
→ Privilégier bonne spécificité
• Dépistage Phénylcétonurie à la naissance
– dépistage FN : phénylcétonurie
– dépistage FP : prévention inutile
→ Privilégier bonne sensibilité
• Préférer
– test spécifique si maladie sérieuse et incurable
– test sensible si maladie grave et curable
147
VPP
Probabilité d’être malade sachant que le test est positif

P = prévalence de la maladie
dans la population où le test est
appliqué

148
VPN
Probabilité d’être non malade sachant que le test est négatif

P = prévalence de la maladie
dans la population où le test est
appliqué

149
Valeurs prédictives et prévalence

• VPP et VPN dépendent de la prévalence

150
Valeurs prédictives et prévalence

• Prévalence faible (Situation de dépistage en pop


générale)
– Faible VPP et Forte VPN
– De nombreux sujets seront alertés à tort mais un
résultat négatif sera rassurant
– un test - est + informatif qu’un test+
• Prévalence forte (service spécialisé)
– Forte VPP et faible VPN
– Résultat positif fortement en faveur de la maladie et
résultat négatif a signification moindre
– un test + est + informatif qu’un test-
151
Evaluation des interventions
Enquêtes Enquêtes
d’observation expérimentales

Randomisées Non randomisées : Enquêtes


Quasi-expérimentales

Enquêtes Enquêtes
Descriptives Analytiques Essais Essais
Avant/Après Ici/ailleurs
Cliniques/ contrôlés
thérapeutiques randomisés

Cas témoin

SELON L’OBJECTIF :
SELON LE DESIGN :
Études étiologiques / Évaluation d’une intervention
Rapport et série de cas
Évaluation d’une méthode de dépistage
Transversale

Cas témoin Évaluation diagnostique

Cohorte Évaluation pronostique/prédictive


152
Autres (hybrides)
Enquêtes d’observation : cohorte
• comparer le résultat de santé observé
chez des personnes suivies ayant fait
l’objet d’une intervention ou d’un
traitement (exposés) avec le résultat
observé chez d’autres personnes (non
exposés)

153
Enquêtes d’observation : cohorte
• Intervention : traitement substitutif chez les
toxicomanes
• Évaluation : cohorte de 101 médecins
généralistes
– 1996 : inclusion de 919 personnes
toxicomanes à l’héroïne
– 1998: 67 % toujours pris en charge
– A l’analyse, la prescription d’un psychotrope à
l’inclusion était associée au maintien de la
prise en charge sanitaire 2 ans plus tard
154
Enquêtes d’observation :
cas-témoin
• comparer la proportion d’exposés à une
intervention chez les malades et les
témoins non malades

155
Enquêtes d’observation :
cas-témoin
• Intervention: dépistage du cancer du col utérin
en France
• Évaluation : cas-témoins
– cas incidents de cancers invasifs du col utérin
survenus pendant 7 ans : fréquence des FCV+ de
dépistage
– témoins appariés : fréquence des FCV+ de dépistage
– Les témoins avaient eu significativement plus de FCV
négatifs que les cas dans les 10 années précédant la
survenue des cas

156
Essais expérimentaux
• Les essais peuvent chercher à démontrer
– l’efficacité d’un traitement ou d’une intervention /
absence de traitement ou d’intervention
– l’équivalence entre un traitement et 1 autre
– l’intérêt d’un traitement/1 autre

• Un essai peut intervenir dans 2 contextes


différents
– explicatif: démontrer l’efficacité éventuelle (/placebo)
– pragmatique : évaluer l’intérêt compte-tenu des
avantages et inconvénients (/d’autres traitements)
157
- Méthodologie :
Population Potentiellement concernée/l’intervention

Échantillon Susceptible d’être touché/l’essai


Information et accord ou refus
Échantillon effectivement inclus

Répartition Tirage au sort

Groupes comparés Traitement ou Placebo, traitement


intervention ou intervention habituels

Suivi arrêt, perdus de vue arrêt, perdus de vue

Critère d’efficacité succès ou échec succès ou échec

Analyse comparaison statistique

Interprétation résultat 158


Diagramme de flux

159
Schémas possibles
• essais à 2 groupes en parallèle
• essais à ≥3 groupes
– comparaison d’un groupe (nouvelle intervention) à d’autres
groupes constitués de personnes soumises à d’autres types
d’intervention (2 références ou plus)
• essais croisés
– chaque personne reçoit successivement l’intervention à évaluer
puis l’intervention de référence (ou placebo)
• plans factoriels
– comparaison de plusieurs interventions à la fois
• stratification
– on sépare d’abord les personnes selon la présence ou non d’un
facteur pronostique puis on effectue un tirage au sort chez celles
qui présentent le facteur et chez celles qui ne le présentent pas
160
Caractéristiques des essais
• Mode d’attribution des traitements
– Simple aveugle
• seul l’investigateur connaît le traitement
– Double aveugle
• ni l’investigateur, ni les personnes receveuses ne connaissent le
traitement
– Tirage au sort (randomisation)
• Personnes participants à l’étude
– calcul du NSN
– critères d’inclusion ou d’exclusion (protocole)
– information des personnes + accord écrit
– Réglementation CPP
161
- Mesure de l’intervention

 Réduction de risque absolu

RRA = RAint-–RAint+

 Réduction de risque relatif

RRR = 1-RR = (RAint- –RAint+)/ RAint-

 Nombre de sujets à traiter

NST = 1/RRA

162
1- Essais thérapeutiques
Phases Matériel ou Objectif Effectifs Enjeu
personnes

Préclinique Animal Toxicité, Dizaines Essai chez


(modèle) efficacité l’homme
potentielle
Phase-I Hommes Pharmacologie, Unités Essais chez
sains tolérance les malades
Phase-II Malades Posologie, Dizaines Passage en
(essais efficacité, phase III
simples) tolérance
Phase-III Malades Efficacité, Centaines AMM
(essais tolérance
comparatifs)
Phase-IV Malades Tolérance Milliers ou Retrait du
traités plus marché163
Ex : Un essai de prévention a été réalisé pour tester l’efficacité
d’un vaccin antipneumococcique chez 1686 personnes âgées
vivant en institution. Le nombre de personnes requis pour
l’essai a été calculé sur la base de données publiées (incidence
des pneumonies de 10‰ et efficacité vaccinale de 75 %) .
Une stratification en 8 groupes a été effectuée en combinant
le risque pneumococcique apprécié chez chaque personne en
fonction de l’âge et du terrain (2 groupes : risque simple ou
élevé) et en classant les établissements selon la proportion de
personnes à risque (4 groupes).
Un tirage au sort a été réalisé dans chacune des 8 strates ; le
vaccin a été administré à un groupe et l’autre groupe n’a pas
reçu de traitement particulier.
Le critère de jugement a été la survenue d’une pneumopathie
à pneumocoque sur 1 période de 2 ans en combinant les
critères diagnostiques cliniques, radiologiques et biologiques.
En 2 ans, 7 cas de pneumopathie à pneumocoque sont
survenues chez 937 personnes vaccinées et 27 cas chez 749
personnes non vaccinées (p<0,0001), la vaccination est donc
efficace. 164
2-Essais contrôlés randomisés
• Contexte: peu de femmes allaitent encore à 6 mois :
défaut d’encouragement des professionnels de santé en
post-partum
• Intervention: consultation médicale post-natale
supplémentaire précoce, soit deux semaines après la
naissance, en plus de l’accompagnement classique du
post-partum
• Évaluation :
– essai contrôlé : les investigateurs contrôlent l’intervention, le
moment de son application, les sujets qui vont en bénéficier et
ceux qui ne vont pas en bénéficier, le déroulement de l’essai
– randomisé : l’allocation de l’intervention est tirée au sort
– ouvert : les investigateurs et les femmes savent dans quel
groupe elles sont randomisées
– unicentrique : une maternité française de niveau III
– deux groupes parallèles : groupe « intervention » et groupe « 165
contrôle ».
Exemple: Calcul NSN
• Il a été calculé qu’un échantillon de 115
paires dans chaque groupe, avec une
prévalence de l’allaitement exclusif à un
mois de vie estimée sur la base de
résultats antérieurs à 70%, avec des
risques α de 5% et β de 85%, permettrait
de détecter une augmentation de
prévalence de l’allaitement exclusif à un
mois de vie après intervention de 25%, en
incluant 5% de femmes perdues de vue.
166
Exemple: flow chart
Femmes éligibles
n=1080

Femmes exclues
n=849

Femmes randomisées
n=231

Groupe intervention n=116 Groupe contrôle n=115


A bien reçu l’intervention n=92 N’a pas reçu l’intervention n=104
N’a pas reçu l’intervention n=24 A reçu l’intervention n=8

Exclues n=4 Exclues n=1


Perdue de vue n=3 A refusé de participer n=1
A refusé de participer n=1

Analysées n=112 Exclues n=114

167
Résultat

% de femmes Hazard p
intervention contrôle ratio (95%
CI)
allaitement exclusif à un mois 94/112 (84%) 82/114 (72%) 1,2 [1,0-1,3] 0,03
allaitement (exclusif et mixte) à un mois 100/112 (89%) 93/114 (82%) 1,1 [1,0-1,2] 0,1
durée de l’allaitement (médiane) 18 semaines 13 semaines 1,4 [1,0-1,9] 0,03
difficultés à l’allaitement 62/112 (55%) 83/114 (73%) 0,8 [0,6-0,9] 0,001
satisfaite vis à vis de l’allaitement 102/112 (91%) 100/114 (88%) 1,0 [1,0-1,1] 0,4

168
Avant-après
INTERVENTION
AVANT APRES

Biais de classement :
on veut étudier l’évolution de la mortalité en réanimation avant et après
mise en place d’une revue de morbi-mortalité en 2008. On observe un
taux stable de mortalité en 2007 et en 2009. Cependant, la répartition
des patients selon leur gravité est différente car le score de calcul de la
gravité des patients à changé en 2008 : les patients considérés comme
graves en 2009 ne l’auraient pas été en 2007.Comme il y a plus de
patients graves en 2009, la mortalité risque d’être supérieure, non pas
parce qu’elle a augmenté en deux ans mais parce que on ne perçoit
plus la gravité de la même manière. 169
Avant-après
• Intervention : 2004-2007 : ASALEE
• médecins généralistes Deux-Sèvres (URML)
• patients atteints de diabète de type 2
• infirmière déléguée à la santé publique
• la consultation d’éducation thérapeutique
• la gestion des données et la mise en place de
rappels informatiques pour le suivi des patients
atteints de diabète de type 2 selon les
recommandations de la HAS
• Évaluation : contrôle ou l’amélioration de l’équilibre
glycémique (taux d’HbA1c) disponible avant 2004 et
après 2007
170
Ici-ailleurs

171
Ici-ailleurs
• Intervention: Campagne d’information sur les
maladies coronariennes et FR
– pendant 5 ans
– dans une ville d’IDF
• Évaluation
– échantillon de 500 habitants de 20 à 65 ans
– comparés à ceux observés sans intervention dans les
autres villes de caractéristiques similaires mais
distantes ≥ 100 km
• Résultats
– habitants ont été massivement touchés par la
campagne
– ont compris les principaux messages
172
Avant-après ou Ici-ailleurs?
• On veut étudier l’effet sur la mortalité liée aux accidents
de la route de nouvelles mesures de réduction de la
vitesse que sont les radars. On sait que cette nouvelle
mesure sera effective en premier dans le département A
en 2010. L’investigateur à le choix de comparer la
mortalité liée aux accidents de la route entre les
habitants du département A et ceux du département B
en 2010 ou entre les habitants du département A avant
2010 et après 2010. La répartition des individus entre les
deux départements est maîtrisée par l’investigateur
puisqu’il choisit les départements à comparer mais elle
n’est pas tirée au sort puisqu’il s’agit de la répartition
réelle des habitants dans chaque département

173
Planning
Jour Horaire
Introduction à la santé publique et à l'épidémiologie I 28-sept 14-16
Introduction à la santé publique et à l'épidémiologie II 08-oct 15-17
Maladies cardio-vasculaires 03-nov 14-16
Cancers 05-nov 14-16
Conduites addictives-Accidents-santé mentale 20-nov 10-12h
Maladies transmissibles-politique vaccinale en France 15-déc 14-16
Maladies liés à l'environnement 17-déc 14-16
La santé de la mère et de l'enfant 26-janv 14-16
La santé de la mère et de l'enfant 28-janv 14-16
Education pour la santé 02-févr 14-16
Education pour la santé 04-févr 14-16

Cours sous forme d'introduction de notions


générales puis lecture et discussion
autour d'articles 174
Bibliographie
• Traité de santé publique
• Statistique, Epidémiologie Ancelle
• Efficacy of Breastfeeding Support Provided by Trained Clinicians during an
Early, Routine, Preventive Visit: a Prospective, Randomized, Open Trial of
226 Mother-Infant Pairs. Labarere et al. Pediatrics 2005; 115:139–146.
• http://www.cclin-
sudouest.com/surveillances/Archives/Prev/SvPrev2007.pdf
• http://www.securite-
alimentaire.public.lu/publications/enquetes_epi/2004/barbecue_juillet
.pdf
• Institut de recherche et de documentation en économie de la santé (IRDES).
Bourgueil Y, Le Fur P, Mousquès J, Ylmaz E. L’intervention d’une infirmière de santé
publique en cabinet de médecine générale pour le suivi des patients diabétiques de
type 2. Évaluation médico-économique de l’expérimentation ASALEE (Action Santé
Libérale En Équipe).
– http://www.irdes.fr/Publications/Qes/Qes136.pdf
– http://www.mediapart.fr/files/rapport-
ASALEE%204%20janvier%202008.pdf
175

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