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À toutes les personnes pour qui la
maladie s’est invitée trop vite.
À nos chers parents, nous vous
remercions de nous avoir encouragés
avec cœur et enseigné la curiosité, la
persévérance et l’altruisme.
À nos frères, pour leur présence et leur
soutien.
À nos merveilleux enfants, Eugénie,
Louise, Paul et Édouard : merci
d’incarner nos complémentarités et merci
d’Être.
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N° d’édition : 24188/01
Dépôt légal : septembre 2020.
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Sommaire
Introduction
1. Immunité et inflammation
2. L’alimentation
3. L’esprit
4. L’exercice physique et les méthodes corporelles
5. La médecine naturelle
6. L’environnement
Conclusion
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Introduction
Nous vivons dans un monde où de microscopiques ennemis
pullulent… Nous sommes exposés chaque jour à des millions de
pathogènes, que ce soit par l’ingestion, le contact ou l’inhalation.
Heureusement, notre système immunitaire est là pour nous protéger.
Les pathogènes peuvent être regroupés en trois grandes familles :
les parasites, les bactéries et les virus.
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ralentir leur développement pour donner le temps au système
immunitaire de faire son travail de défense de l’organisme. Même si
notre système immunitaire est un allié, il peut parfois se
« retourner » contre nous quand il s’emballe sous l’effet d’une
infection ou dans le cadre de maladies appelées « auto-immunes ».
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1.
Immunité
et inflammation
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Qu’est-ce que l’immunité ?
Le terme « immunité » désigne l’ensemble des mécanismes bio-
logiques qui permettent à un organisme de reconnaître ce qui est le
soi (ce qui lui appartient) et de rejeter ce qu’il considère comme
étant le non-soi, qu’il s’agisse de substances étrangères, d’agents
infectieux ou de cellules infectées malades ou porteuses de
tumeurs.
Notre immunité prend donc la forme d’un système organisé qui met
en œuvre différentes cellules, différents tissus et différents organes
dont le rôle est de nous protéger des agressions extérieures, de
réguler l’inflammation et de lutter contre le développement des
cancers. C’est un système sentinelle qui veille à l’intégrité du corps
humain.
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L’immunité innée
L’immunité innée est constituée de barrières physiques, de barrières
chimiques et de cellules. Elle intervient tant au niveau des infections
locales que des infections générales. Elle s’active lorsqu’une
substance étrangère pénètre dans l’organisme.
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certaines bactéries. Elles sont par ailleurs peuplées de « bonnes »
bactéries qui s’opposent à une éventuelle colonisation par des
bactéries extérieures.
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l’interféron, des cytokines et des immunoglobulines.
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L’immunité spécifique
L’immunité spécifique est acquise au fil du temps par chaque
individu, au fil des infections, des substances et des corps étrangers
auxquels il se trouve confronté. Elle met essentiellement en jeu les
lymphocytes.
Cette immunité se développe en quelques jours et correspond à la
reconnaissance spécifique de la substance étrangère de manière à
ce que le corps la garde en mémoire afin de programmer sa
destruction future (en cas de réinfection).
Quand un organisme étranger entre dans le corps, il libère ses
antigènes (ses éléments caractéristiques) dans le sang et la lymphe.
Cette libération entraîne la production par la moelle osseuse de
lymphocytes B. Ceux-ci sont capables d’identifier les antigènes,
c’est-à-dire des éléments qui se trouvent à la surface des bactéries
ou des virus et qui sont spécifiques à chacun d’eux (un peu comme
des empreintes digitales). Ces cellules permettent donc à
l’organisme de reconnaître le pathogène pour créer de nouveaux
lymphocytes B, spécifiquement adaptés à l’antigène rencontré et qui
eux-mêmes produiront des anticorps capables de combattre ce
pathogène s’il revient un jour.
Une deuxième catégorie de lymphocytes, les lymphocytes T,
réagissent aux antigènes (qui ont en plus été marqués par les
anticorps) pour les détruire.
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LA VACCINATION
Le principe du vaccin utilise la capacité du corps à développer une immunité
spécifique. Il consiste à injecter l’enveloppe d’un virus ou bien des cellules
bactériennes inactivées ou mortes, qui ont conservé leurs antigènes à leur
surface, de manière à permettre à l’organisme de créer ses propres
anticorps.
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Les organes en lien avec le système immunitaire
Le système immunitaire fait entrer en jeu certains organes, que l’on
appelle organes lymphoïdes :
• le thymus, dans lequel les lymphocytes T deviennent matures et
efficaces ;
• la moelle osseuse, qui produit les cellules immunitaires ;
• les ganglions situés sur les voies lymphatiques et les amygdales, à
l’intérieur desquels les cellules immunitaires se développent,
mûrissent et deviennent actives ;
• la rate, qui permet la multiplication et la maturation des cellules
phagocytaires.
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Qu’est-ce que
l’inflammation ?
Il existe trois types d’inflammation :
• l’inflammation aiguë, qui est une réponse adaptée de l’organisme à
une agression extérieure de plus ou moins grande ampleur (petite
griffure, grippe ou abcès dentaire…) ;
• l’inflammation excessive, qui correspond à une réponse
disproportionnée du corps, à un emballement du système
immunitaire ;
• l’inflammation chronique, lors de laquelle l’inflammation s’installe
alors que l’organisme n’a pas (ou plus) de véritable ennemi à
combattre.
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L’inflammation aiguë
L’inflammation aiguë est une réaction locale, cellulaire et vasculaire,
déclenchée par l’organisme lorsqu’un agent étranger arrive à
franchir les barrières et à entrer à l’intérieur du corps. C’est un
processus physiologique réflexe très ancien et très général qui
permet de protéger le corps en mobilisant tous les éléments du
système immunitaire de manière à capter et attraper les agents
étrangers.
L’inflammation est constituée de trois éléments :
• la dilatation des petits vaisseaux sanguins appelés capillaires
(vasodilatation), qui permet au sang d’affluer dans la zone agressée
pour y acheminer les cellules phagocytaires (capables de détruire
les agents étrangers), provoquant ainsi une rougeur et une
sensation de chaleur localisée ;
• une augmentation de la perméabilité des vaisseaux, qui permet à
du liquide destiné à isoler la zone inflammatoire de sortir du flux
sanguin, ce qui crée un gonflement appelé œdème ;
• la libération (liée également à l’augmentation de la perméabilité des
vaisseaux) de cellules immunitaires appelées phagocytes
(essentiellement polynucléaires et macrophages) dans les tissus
infestés.
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l’organisme, doivent être neutralisés par un système à base
d’enzymes. Si ce système est défectueux, ces radicaux libres
deviennent néfastes pour l’organisme. Le système immunitaire doit
alors être régulé.
LES ANTI-INFLAMMATOIRES
Les anti-inflammatoires sont une catégorie de médicaments destinés à lutter
contre le processus inflammatoire. Ils sont particulièrement utiles dans le
cas d’inflammations chroniques (problèmes articulaires chroniques, par
exemple), c’est-à-dire de processus inflammatoires qui se sont installés
dans l’organisme et qui n’ont pas (ou plus) pour fonction de lutter contre
une infection bactérienne ou virale.
Dans le cadre d’une inflammation aiguë infectieuse, l’usage des anti-
inflammatoires est en revanche totalement déconseillé et peut s’avérer
dramatique. Le rôle de l’inflammation étant de lutter contre les microbes, le
fait de la réduire artificiellement aura en effet pour conséquence de faire
flamber l’infection.
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Quand le dérèglement
survient…
L’inflammation excessive
Lorsqu’un virus vient nous infecter, il peut abîmer le système
immunitaire en le détournant à son profit (comme dans le cas du
VIH, par exemple), mais il peut aussi déclencher une réaction
inflammatoire excessive. C’est le cas notamment lors des formes
graves de la Covid-19, qui provoque chez certains patients ce que
l’on appelle un « orage cytokinique », à l’origine d’œdèmes,
notamment pulmonaires. Ces œdèmes engorgent les alvéoles
pulmonaires et créent une sorte de « bouillon de culture » dans
lequel prolifèrent rapidement les bactéries infectieuses. De plus, cet
œdème des alvéoles gêne le passage de l’oxygène. C’est ce
phénomène qui a entraîné tant d’hospitalisations en réanimation lors
de la pandémie.
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génétique, mais aussi bien sûr l’environnement (alimentation, hygiène…)
jouent un rôle très important.
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L’inflammation chronique
Si l’inflammation aiguë est positive et défend le corps contre les
infections, l’inflammation chronique est en revanche délétère pour
l’organisme.
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(c’est le leaky gut syndrom, ou hyperperméabilité intestinale) ;
• un stress excessif qui, par l’action du nerf vague, va influencer la
e
digestion. Le nerf vague, appelé aussi 10 paire crânienne,
appartient au système nerveux dit « autonome ». Le système
nerveux est constitué de 3 parties qui interagissent : le système
nerveux central (cerveau, moelle épinière), le système nerveux
périphérique (les nerfs moteurs et sensitifs) et le système nerveux
autonome, qui gère le fonctionnement automatique des organes. Ce
système nerveux autonome a un système « accélérateur » appelé
sympathique et un système « freinateur » appelé parasympathique.
Le nerf vague gère tout le système digestif et, en cas de stress, il
entraîne des troubles du transit. C’est la fameuse « boule dans le
ventre » quand on est stressé ou l’envie pressante d’aller aux
toilettes avant un rendez-vous important ou avant un examen. Si le
stress devient chronique, cette stimulation du nerf vague et les
troubles du transit deviennent eux aussi chroniques. On appelle
parfois cela la « colopathie fonctionnelle », c’est-à-dire une atteinte
de la fonction du colon sans cause organique.
L’inflammation chronique est une vraie maladie, typique de notre
civilisation en raison notamment de notre alimentation et du stress
que nous subissons au quotidien. Elle peut être à l’origine de
nombreuses affections chroniques, comme les maladies
cardiovasculaires, le diabète, l’obésité, les cancers, les maladies
neurodégénératives et même la dépression.
Le risque cardiovasculaire est augmenté parce que l’inflammation de
bas grade favorise l’agrégation de plaques d’athérome sur les parois
des artères (le cholestérol n’étant véritablement néfaste que lorsqu’il
se fixe, et ce phénomène advient précisément parce qu’il y a une
inflammation).
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Il existe des preuves selon lesquelles un état inflammatoire
chronique pourrait être à l’origine des troubles du sommeil, des
de
troubles l’humeur, voire de maladies psychiatriques, notamment la
dépression dans laquelle on retrouve une élévation des interleukines
(qui sont également des protéines de l’inflammation). Ce lien de
cause à effet pourrait s’expliquer par le fait que le syndrome
inflammatoire digestif perturbe la synthèse des neurotransmetteurs
comme la sérotonine et la dopamine, qui sont principalement
fabriqués dans le tube digestif. Ces neurotransmetteurs sont les
messagers du cerveau. Il en existe plusieurs dizaines. La sérotonine
est le neurotransmetteur du calme, de la détente, de la « zen
attitude » et la dopamine est le neurotransmetteur de la stimulation,
de l’entrain, de la motivation.
COMMENT LA DÉTECTER ?
Discrète et sournoise, l’inflammation de bas grade passe souvent inaperçue,
même à l’occasion d’examens sanguins. Le marqueur le plus connu de
l’inflammation, la CRP ou protéine C réactive, est élevé dans le cadre des
inflammations aiguës, mais ne l’est pas forcément lors des inflammations
chroniques.
Un très bon marqueur de l’inflammation de bas grade est le rapport entre les
acides gras appelés oméga-6 et oméga-3. Le rapport oméga-6/oméga-3
doit normalement être inférieur à 4, mais dépasse souvent les 20 avec
notre alimentation occidentale moderne, qui est donc pro-inflammatoire.
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La réponse excessive du système immunitaire
Les allergies
Les allergies sont en augmentation croissante actuellement dans le
monde, et en particulier en France. Elles sont de différents types : la
rhinite allergique, l’asthme allergique et l’eczéma.
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LES INTOLÉRANCES ALIMENTAIRES
L’intolérance alimentaire ne fait pas entrer en jeu le système immunitaire,
puisqu’il n’y a pas d’action des anticorps ou des globules blancs. Elle
consiste simplement en une difficulté du tube digestif à assimiler un
aliment particulier.
En cas d’intolérance au gluten (l’intolérance la plus répandue), les symptômes
seront donc seulement digestifs (ballonnements, régurgitations, selles
molles et collantes dans l’heure qui suit la prise de gluten…). Ce type
d’intolérance concerne environ 5 % de la population.
La simple intolérance au gluten doit être distinguée d’une véritable maladie
auto-immune appelée « maladie cœliaque ». Cette pathologie entraîne une
destruction progressive de la paroi de l’intestin, elle a également des effets
sur les articulations et s’accompagne parfois de dépression. Elle concerne
1 % de la population.
La maladie cœliaque impose un régime à vie sans gluten alors que la simple
intolérance autorise la prise modérée de gluten.
L’intolérance au lactose est également fréquente et les signes digestifs sont
les mêmes que dans le cas de l’intolérance au gluten. Chez l’enfant, elle
produit des régurgitations.
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d’un certain organe, par exemple le pancréas pour le diabète de
type 1, les os pour la polyarthrite rhumatoïde, le cerveau pour la
sclérose en plaques ou bien la thyroïde pour la maladie de Basedow.
Ou bien la réponse est dirigée sur à peu près toutes les cellules de
l’organisme, comme dans le cas du lupus ou du vitiligo.
Pourquoi le système immunitaire, qui est normalement parfaitement
régulé, se met à dysfonctionner et s’attaque finalement à l’organisme
qu’il est censé protéger ? La réponse est complexe. Elle implique
assurément des facteurs génétiques (dans certaines familles, tous
les membres ou presque souffrent, par exemple, de vitiligo) et
environnementaux (alimentation, exposition aux agents pathogènes,
pollution, hygiène de vie), mais leur combinaison est complexe. Ce
qui est certain, c’est qu’une fois que les lymphocytes sont suractivés,
ils se mettent à produire des cytokines inflammatoires.
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Rééquilibrer le système
immunitaire : par où
commencer ?
L’approche ici n’est pas binaire : il ne s’agit pas de « booster »
l’immunité à tout prix, ni de lutter contre l’inflammation quelle qu’elle
soit, mais bien de parvenir à un équilibre pour que tous les acteurs
qui entrent en jeu dans le système immunitaire puissent accomplir
leur juste rôle. Il s’agit de le renforcer, de le stimuler, de le soutenir.
En bref, de l’optimiser.
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Agir sur le stress (la psycho-immuno-
endocrinologie)
D’après un sondage réalisé en 2017, 90 % des Français s’estiment
stressés (avec une proportion plus importante chez les femmes que
chez les hommes), notamment en raison de leur activité
professionnelle.
Or, le stress est naturellement immunosuppresseur, probablement
en raison de l’action du cortisol principalement. Par le biais de l’action
de ce même cortisol, il faut noter aussi que le stress provoque
également une altération des muqueuses, qui deviennent plus
fragiles, ce qui diminue l’action des cellules immunitaires et
augmente donc le risque infectieux.
Jouer sur le niveau de stress d’un individu est donc une piste clé
pour faire baisser les facteurs favorisant l’inflammation chronique et
restaurer ainsi une immunité efficace.
28
sur notre niveau de stress, régulent la production de cortisol et
optimisent donc notre système immunitaire.
Toutes ces approches seront détaillées dans les pages qui suivent.
29
Agir par le biais du mode de vie
Depuis quatre ou cinq ans, on assiste à un regain d’intérêt pour le
lien entre le mode de vie, la micronutrition et l’immunité. La Harvard
Medical School a même consacré un dossier au lien entre mode de
vie et immunité.
D’abord casser quelques mythes
Comme nous l’avons déjà souligné, vouloir « booster » le système
immunitaire est une mauvaise idée, car un système immunitaire trop
réactif peut aussi être la source de problèmes de santé. Une
réponse immunitaire trop active peut être à l’origine d’allergies,
d’inflammations de bas grade ou de maladies auto-immunes.
Par ailleurs, on n’améliore pas son système immunitaire en-
s’administrant des compléments alimentaires à tout va. Ils sont à
prendre uniquement chez les personnes qui ont des carences
(personnes âgées) ou sur des durées courtes (3 semaines) avant les
pics d’infection.
L’hygiène de vie avant tout
D’une manière générale, toutes les mesures d’hygiène classiques
contribuent à optimiser l’immunité. Il s’agit notamment de :
• se laver fréquemment les mains ;
• cuire les viandes à basse température ;
• ne pas fumer ;
• avoir une alimentation riche en fruits, légumes, graines ;
• limiter les sucres à 10 % et les graisses saturées ;
• limiter la consommation de viande rouge et d’aliments trans-
formés ;
• consommer des oméga-3 ;
• faire de l’exercice régulièrement ;
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• maintenir un poids de santé ;
• contrôler sa tension artérielle (une fois par an avant 40 ans,
puis au moins 3 fois par an) ;
• éviter de boire de l’alcool ;
• bien dormir ;
• faire régulièrement des tests médicaux (notamment la
recherche d’un déficit ou d’un excès de globules blancs, de
sucre, l’analyse du rapport oméga-6/oméga-3).
Dans les pages qui suivent, vous trouverez des conseils précis en
lien avec toutes ces indications d’ordre général.
31
2.
L’alimentation
32
actuellement mis à mal par notre alimentation industrielle.
L’agriculture industrielle a en effet modifié la composition et donc les
propriétés physiques de nombreux aliments, qui ne sont donc plus
adaptés à notre organisme. Ce dernier est incapable de s’adapter à
ce changement de régime alimentaire, qui s’est effectué sur une
cinquantaine d’années, puisque toute évolution génétique se fait sur
des centaines de millénaires.
Par ailleurs, l’agriculture intensive a appauvri les apports nutritifs des
aliments. Par le jeu de la sélection et des hybridations ainsi que par
l’apport d’engrais chimiques et de pesticides dans les champs, par
l’administration d’antibiotiques et le recours à une alimentation
industrielle dans les élevages, les produits issus de l’agriculture sont
aujourd’hui beaucoup moins riches en nutriments essentiels
qu’autrefois. Une pomme cultivée en agriculture conventionnelle de
nos jours est, par exemple, cent fois moins riche en vitamine C
qu’une pomme de 1950. Si l’on regarde l’apport en vitamine A, il faut
21 oranges d’aujourd’hui pour valoir une orange d’hier. Et même
notre viande contient deux fois moins de fer que celle de nos
grands-parents, mais aussi moins de zinc et cuivre.
C’est pour cette raison que les questionnements qui traversent notre
époque en ce qui concerne la nutrition ont leur raison d’être. Ce
n’est pas une mode. Ce n’est pas un luxe. Il s’agit, par le recours à
des filières de production saine (bio, agriculture raisonnée), par une
alimentation équilibrée et par le recours éventuel à des compléments
alimentaires, de trouver une alimentation qui soit en cohérence avec
nos besoins réels.
33
La nutrition
Le système immunitaire est un système sentinelle qui reste en veille
en permanence, prêt à intervenir en cas d’intrusion d’un corps
étranger. Lorsqu’il est stimulé par des agents pathogènes, il s’active
et enclenche un processus impliquant la maturation des cellules et la
spécialisation de certaines dans la fonction immunitaire (production
d’anticorps). Différents mécanismes se mettent alors en place, les
nombreux messagers de l’inflammation commencent à circuler dans
le corps, en coordination avec le microbiote.
C’est pourquoi il est extrêmement important de veiller sur son
microbiote et de combattre l’inflammation chronique de la muqueuse
intestinale.
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poissons gras. Tandis que les fruits, notamment les baies rouges
(myrtilles, cassis, framboises…), et les légumes, plus
particulièrement les crucifères (choux, brocolis, etc.), entretiennent la
richesse de notre microbiote.
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Diminuer le sucre
D’après certaines études réalisées sur des rats, le principal
problème du sucre est qu’il est plus addictif que la cocaïne. Il peut
provoquer une véritable dépendance et des grignotages
émotionnels, car il active dans le cerveau un circuit dit « de
récompense » avec un messager : la dopamine. De plus, grignoter
des sucreries provoque une sécrétion d’insuline qui entraîne une
hypoglycémie donnant envie de reconsommer… Vous entrez dans
un cercle vicieux !
1 gramme de sucre apporte à l’organisme 4 calories. Il existe deux
types chimiques de sucre : les sucres simples constitués d’une seule
molécule (ex. : glucose, fructose, galactose, maltose) et les sucres
complexes constitués d’au moins deux molécules (ex. : saccharose)
ou de très nombreuses molécules (ex. : amidon).
Plus les sucres sont simples, plus ils sont assimilables facilement
par l’organisme. Les sucres simples se trouvent dans les fruits et les
légumes. Les sucres complexes sont présents dans le pain et les
céréales.
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Plus l’index glycémique est élevé, plus l’aliment entraînera une
libération d’insuline rapide et intense.
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Doughnut 75 Farine de riz complète 75
Gaufre au sucre 75 Lasagnes (blé tendre) 75
Pastèque* 75 Potiron* 75
Riz au lait (sucré) 75 Amarante soufflée 70
Bagel 70 Baguette, pain blanc 70
Banane plantain (cuite) 70 Barre chocolatée (sucrée) 70
Biscotte 70 Biscuit 70
Bouillie de farine de maïs 70 Brioche 70
Céréales raffinées sucrées 70 Chips 70
Cola, boisson gazeuse, soda 70 Croissant 70
Datte 70 Farine de maïs 70
Gnocchis 70 Mélasse 70
Mil, millet, sorgho 70 Nouilles (blé tendre) 70
Pain azyme (farine blanche) 70 Pain de riz 70
Polenta, semoule de maïs 70 Pomme de terre bouillie pelée 70
Raviolis (blé tendre) 70 Risotto 70
Riz blanc standard 70 Rutabaga, chou-navet 70
Sucre blanc (saccharose) 70 Sucre roux/complet/intégral 70
Taco 70 Ananas (boîte) 65
Betterave (cuite)* 65 Confiture standard (sucrée) 65
Épeautre (farine raffinée) 65 Farine de châtaigne/marron 65
Farine semi-complète 65 Fève (cuite) 65
Fruit à pain, arbre à pain 65 Gelée de coing (sucrée) 65
Igname 65 Jus de canne à sucre séché 65
Maïs courant en grains 65 Marmelade (sucrée) 65
Muesli (avec sucre, miel…) 65 Nouilles/vermicelles chinois (riz) 65
Pain au chocolat 65 Pain au seigle (30 % de seigle) 65
Pain bis (au levain) 65 Pain complet 65
Pomme de terre cuite dans sa peau
Pâtes de riz intégral 65 65
(eau)
Pomme de terre cuite dans sa peau
65 Raisins secs 65
(vapeur)
Semoule de blé 65 Sirop d’érable 65
Sorbet (sucré) 65 Tamarin (doux) 65
Abricot (boîte, au sirop) 65 Banane (mûre) 60
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Châtaigne, marron 60 Crème glacée classique (sucrée) 60
Farine complète 60 Lasagnes (blé dur) 60
Mayonnaise (industrielle, sucrée) 60 Melon* 60
Miel 60 Orge perlé 60
Pain au lait 60 Pizza 60
Porridge, bouillie de flocons d’avoine 60 Poudre chocolatée (sucrée) 60
Raviolis (blé dur) 60 Riz de Camargue 60
Riz long 60 Riz parfumé (jasmin…) 60
Biscuits sablés (farine, beurre,
Semoule de blé dur 60 55
sucre)
Boulgour, bulgur (blé cuit) 55 Jus de mangue (sans sucre) 55
Jus de raisin (sans sucre) 55 Ketchup 55
Manioc (amer) 55 Manioc (doux) 55
Moutarde (avec sucre ajouté) 55 Nèfle 55
Pâte à tartiner chocolatée 55 Papaye (fruit frais) 55
Pêche (boîte, au sirop) 55 Riz rouge 55
Sirop de chicorée 55 Spaghettis blancs bien cuits 55
Sushi 55 Tagliatelles (bien cuites) 55
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Airelle rouge, canneberge 45 Ananas (fruit frais) 45
Banane (verte) 45 Banane plantain (crue) 45
Blé (farine intégrale) 45 Boulgour, bulgur complet (blé, cuit) 45
Capellini 45 Céréales complètes (sans sucre) 45
Confiture (marmelade) sans sucre (jus de
45 Épeautre (farine intégrale) 45
raisin concentré)
Épeautre (pain intégral) 45 Farine de farro (intégrale) 45
Jus de pamplemousse (sans
Farine de Kamut® (intégrale) 45 45
sucre)
Jus d’orange (sans sucre et pressée) 45 Noix de coco 45
Pain grillé, farine intégrale sans
Pain de Kamut® 45 45
sucre
Petits pois (boîte) 45 Pilpil® (de blé) 45
Pumpernickel standard 45 Raisin (fruit frais) 45
Sauce tomate, coulis de tomate
Riz basmati complet 45 45
(avec sucre)
Seigle (intégral ; farine ou pain) 45 Semoule de blé intégrale 45
Beurre de cacahuète (sans sucre
Avoine 40 40
ajouté)
Chicorée (boisson) 40 Cidre brut 40
Falafel (fèves) 40 Farine de quinoa 40
Farro 40 Fève (crue) 40
Figue sèche 40 Flocons d'avoine (crus) 40
Gelée de coing sans sucre 40 Haricots rouges (boîte) 40
Jus de carotte (sans sucre) 40 Kamut® intégral 40
Lactose 40 Lait de coco 40
Pain 100 % intégral au levain pur 40 Pain azyme (farine intégrale) 40
Pâtes intégrales al dente 40 Pepino, poire-melon 40
Pruneau 40 Purée de sésame, tahin 40
Sarrasin, blé noir (intégral ; farine
Sablé (farine intégrale, sans sucre) 40 40
ou pain)
Spaghettis al dente
(cuits 5
Sorbet (sans sucre) 40 40
minutes)
40
Abricot sec 35 Amarante 35
Anone chérimole, anone écailleuse, Brugnon, nectarine (blanche ou jaune,
35 35
pomme-cannelle, corossol fruit frais)
Cassoulet 35 Céleri-rave (cru, rémoulade) 35
Coing (fruit frais) 35 Crème glacée (au fructose) 35
Falafel (pois chiches) 35 Farine de coco 35
Farine de pois chiches 35 Figue, figue de Barbarie (fraîche) 35
Grenade (fruit frais) 35 Haricot azuki 35
Haricot blanc, cannellini 35 Haricot borlotti 35
Haricot noir 35 Haricot rouge 35
Jus de tomate 35 Levure 35
Levure de bière 35 Lin, sésame, pavot (graines de) 35
Maïs ancestral (indien) 35 Moutarde 35
Orange (fruit frais) 35 Pain essène (de céréales germées) 35
Pêche (fruit frais) 35 Petits pois (frais) 35
Pois chiches (boîte) 35 Pomme (compote) 35
Pomme (fruit frais) 35 Pomme séchée 35
Prune (fruit frais) 35 Purée d'amandes blanches (sans sucre) 35
Quinoa 35 Riz sauvage 35
Sauce tomate, coulis de tomate (sans
35 Tomate séchée 35
sucre)
Tournesol (graines) 35 Vermicelles de blé dur 35
Yaourt, yahourt, yoghourt, yogourt
Yaourt au soja (aromatisé) 35 35
(nature)**
Abricot (fruit frais) 30 Ail 30
Betterave (crue) 30 Carotte (crue) 30
Fruit de la passion, maracudja, grenadille
Fromage blanc** non égoutté 30 30
pourpre
Haricot vert 30 Lait de soja 30
Lait d'avoine (non cuite) 30 Lait d’amande 30
Lait frais/poudre** 30 Lait** (écrémé ou non) 30
Lentilles brunes 30 Lentilles jaunes 30
Mandarine, clémentine 30 Marmelade (sans sucre) 30
Navet (cru) 30 Pamplemousse (fruit frais) 30
Poire (fruit frais) 30 Pois chiches 30
41
Salsifis 30 Tomate 30
Vermicelles de soja 30 Airelle, myrtille 25
Baies de goji 25 Cerise 25
Chocolat noir (>70 % de cacao) 25 Farine de soja 25
Flageolets 25 Fraise (fruit frais) 25
Framboise (fruits frais) 25 Graines de courge 25
Groseille 25 Groseille à maquereau 25
Haricot mungo (soja) 25 Hummous, houmous, hummus, humus 25
Lentilles vertes 25 Mûre 25
Orge mondé 25 Pois cassé 25
Purée de cacahuètes (sans sucre) 25 Purée de noisette entière (sans sucre) 25
Purée d'amande complète (sans sucre) 25 Artichaut 20
Aubergine 20 Cacao en poudre (sans sucre) 20
Cerise des Antilles, acérola 20 Chocolat noir (>85 % de cacao) 20
Citron 20 Cœur de palmier 20
Farine de noisettes 20 Farine d’amande 20
Jus de citron (sans sucre) 20 Pousse de bambou 20
Ratatouille 20 Sauce tamari (sans sucre ni édulcorant) 20
Soja cuisine 20 Yaourt au soja (nature) 20
Agave (sirop) 15 Amande 15
Asperge 15 Blette, bette 15
Brocoli 15 Cacahuète, arachide 15
Céréales germées (germe de blé, de
Céleri-branche 15 15
soja…)
Champignon 15 Chou-fleur 15
Choucroute 15 Chou 15
Chou de Bruxelles 15 Concombre 15
Cornichon 15 Courgette 15
Échalote 15 Endive, chicorée 15
Épinard 15 Fenouil 15
Germe de blé 15 Gingembre 15
Graines germées 15 Groseille noire, cassis 15
Haricot coco, haricot mange-tout, coco
15 Lupin 15
plat, coco
Noisette 15 Noix 15
42
Noix de cajou 15 Oignon 15
Olive 15 Oseille 15
Pesto 15 Physalis 15
Pignon de pin 15 Piment 15
Pistache 15 Poireau 15
Pois mange-tout 15 Poivron 15
Poudre de caroube 15 Radis 15
Salade (laitue, scarole, frisée, mâche,
Rhubarbe 15 15
etc.)
Soja (graine/noix) 15 Son (de blé, d'avoine…) 15
Tempeh 15 Tofu (soja) 15
Avocat 10 Pâtes de Konjac 10
Épices (poivre, persil, basilic, origan,
Crustacé (homard, crabe, langouste) 5 5
carvi, cannelle, vanille, etc.)
Vinaigre 5
* Bien qu’ayant un IG élevé, ces aliments ont un contenu en glucides purs très
faible (5 % environ). Leur consommation en quantité normale devrait donc avoir un
effet négligeable sur la glycémie.
** Il n’y a pratiquement pas de différence d’IG entre les laitages entiers et les
laitages à 0 % de MG.
43
Privilégier les bonnes graisses
1 gramme de lipides apporte à l’organisme 9 calories.
Les études ont bien montré que le cholestérol que vous mangez n’a
aucune incidence sur le taux de cholestérol dans le sang. De plus,
même s’il est vrai que les maladies cardiovasculaires sont dues à
des dépôts de cholestérol dans les artères, celui-ci se « colle » aux
vaisseaux sanguins à cause du sucre et de l’insuline en excès. En
conclusion, l’ennemi est surtout le sucre et pas tant le gras.
44
plutôt que du saumon, qui est plus riche en mercure ;
• de la viande rouge ;
• du chocolat noir 70 %.
45
Ne pas négliger les protéines
1 gramme de protéines apporte à l’organisme 4 calories, comme le
sucre mais manger des protéines n’a presque pas d’incidence sur
l’insuline.
46
Optimiser les aliments
Une bonne nutrition ne dépend pas uniquement des aliments
que vous consommez mais aussi du moment où vous les
mangez et de la façon dont vous les associez.
Trois notions sont essentielles : la prise en compte de vos rythmes
biologiques, la charge acide ou alcaline et le pouvoir antioxydant des
aliments.
Prise en compte des rythmes biologiques
Après une nuit de sommeil sans apport de nourriture, l’organisme
produit au réveil un « pic de cortisol ». Cette hormone va activer les
lipases et les protéases de l’organisme, qui sont les enzymes qui
permettent l’assimilation des lipides et des protéines. De plus, pour
démarrer la journée en pleine forme, le cerveau a besoin d’un
neurotransmetteur : la dopamine. Cette dopamine est fabriquée à
partir d’un acide aminé, la tyrosine, qui se trouve surtout dans les
protéines animales comme les œufs. Il est donc logique de manger
le matin des protéines et des graisses puisque le corps en a besoin.
À l’inverse, le soir, le corps a moins besoin de métaboliser les
aliments, il a donc tendance à stocker. Quant au cerveau, il a besoin
d’un autre neurotransmetteur : la sérotonine, qui est fabriquée à
partir d’un autre acide aminé, le tryptophane, fourni entre autres par
les légumineuses qui apportent en plus l’énergie pour tenir le jeûne
de la nuit.
On comprend donc bien que la répartition des aliments dans la
journée est essentielle à l’optimisation de leur utilisation par
l’organisme.
47
Le recours aux jeûnes intermittents peut être intéressant dans le but de
« détoxifier » l’organisme. Le principe est simple : si l’organisme passe son
temps à digérer, parce qu’on mange toutes les 4 heures, il est occupé en
permanence à synthétiser des molécules et n’a pas le temps de fabriquer
de nouvelles énergies ou des cellules immunitaires. L’idée est donc de
rester 12 à 14 heures sans manger pour que l’organisme ait le temps de se
nettoyer, de se régénérer. Pour réaliser ce jeûne sans difficulté, il suffit de
dîner tôt, par exemple entre 17 h et 18 h, et de prendre son petit déjeuner
entre 7 h et 8 h le lendemain. Ce type de jeûne intermittent est à conseiller
aux changements de saison, deux à trois fois par semaine pendant trois
semaines.
48
quasiment neutre.
Les aliments alcalinisants, donc à PRAL négatif, sont les fruits et les
légumes. Cela est dû à la présence, entre autres, de citrate de
potassium qui sera métabolisé en bicarbonate.
L’important serait de combiner les aliments en fonction de leur PRAL
pour diminuer l’Excrétion Nette Acide (ENA) par le corps qui est
exprimée en mEq/jour (milliéquivalent par jour). L’idéal est que l’ENA
soit proche de 0 ou mieux, négative.
49
Pâtes aux œufs 6,4
Flocons d’avoine cuits à l’eau 1,7
Riz complet 2,2
Riz blanc 1,6
Farine blanche 9,1
Farine complète 10,2
Laitages
Camembert 13
Cheddar 26,4
Gouda 20
Glace à la vanille 0,5
Lait entier 0,1
Parmesan 27,8
Yaourt aux fruits - 0,4
Œufs
Œuf de poule 7,2
Fruits
Pomme avec peau - 1,9
Abricot -4,3
Banane -6,9
Cassis -5,2
Cerise -3
Kiwi -5,6
Orange -3
Pêche -3,1
Poire -2,1
Ananas -2,3
Raisin -6,1
Fraise -2,5
Pastèque -2
Noisette non mondée -2,4
Noix 5,6
Légumes
Asperge -0,4
50
Brocoli -3,6
Carotte crue -5,7
Chou-fleur cru -4,4
Céleri cuit -5,5
Concombre -2,4
Aubergine -2
Poireau cuit -1,6
Laitue -2,2
Champignon -3,6
Oignon cru -2
Pomme de terre -5,2
Radis -4,4
Épinard -10,3
Tomate -5,3
Courgette -4,3
Légumineuses
Haricot vert -2,8
Lentilles 2,1
Petits pois en conserve 1,4
Boissons
Bière blonde -0,1
Cola 0,3
Chocolat chaud -0,4
Café expresso -4,2
Vin rouge -2,2
Thé -0,8
Vin blanc sec -1,2
Jus de fruits
Jus de citron -2,4
Jus de pomme -2
Jus d’orange -2,9
Jus de raisin -1,9
Jus de tomate -4,1
Produits sucrés
51
Chocolat au lait 0,7
Miel -0,9
Cake aux fruits 1,2
Confiture d’abricot -1,5
Sucre blanc 0
52
• le chocolat à 70 % de cacao.
Équilibrer oméga-6/oméga-3
Les acides gras sont de différents types chimiques en fonction de
leur structure moléculaire, notamment du nombre d’atomes
d’hydrogène qu’ils contiennent : les saturés, les mono-insaturés, les
polyinsaturés.
Les acides gras polyinsaturés que sont les oméga-3 et oméga-6 ont
un rôle énergétique. Ils doivent nécessairement être apportés par
l’alimentation car l’organisme humain est incapable de les fabriquer
(à la différence des oméga-7 et oméga-9, qui sont produits par le
corps).
53
effet dans le beurre, la viande, la charcuterie, les huiles végétales,
les céréales…).
54
soulagement au niveau articulaire et semble essentielle à la bonne
santé ophtalmique. Une méta-analyse portant sur plus de 88
000 personnes a ainsi révélé que la consommation de poisson au
moins deux fois par semaine permet de réduire le risque de DMLA
(dégénérescence maculaire liée à l’âge) précoce de 24 %, et de
DMLA avancée de 33 %. Après la prise de doses élevées d’oméga-
3, le risque de DMLA avancée diminue de 38 %. Au niveau des
yeux, les oméga-3 permettent aussi le maintien d’un film lacrymal
plus efficace, et donc une meilleure protection de la cornée. Une
étude a montré qu’en combinant EPA, DHA et huile de lin, on
augmentait la production et le volume des larmes. Les oméga-3 ont
également comme autre action bénéfique d’aider la rétine à être
moins sensible à la pression intraoculaire.
Les oméga-3 permettent en outre une amélioration de la santé
cardiovasculaire en agissant sur plusieurs fronts. Ils ont notamment
des effets bénéfiques en termes de réduction des triglycérides, ils
empêchent la formation des caillots, ils sont antiarythmiques, ils ont
des effets anti-inflammatoires et ils diminuent la pression artérielle.
Ils sont reconnus comme étant des facteurs protecteurs qui aident la
réduction des plaques d’athérome, facteurs de l’obstruction des
artères.
Les oméga-3 ont aussi des effets bénéfiques au niveau du cerveau.
Le cerveau, contrairement à ce qu’on imagine souvent, est en effet
composé essentiellement de gras, dont une grande quantité d’acide
palmitique, un acide gras saturé, d’acide arachidonique, qui est un
oméga-6 à longue chaîne, et bien sûr de DHA.
55
(trouble du déficit de l’attention, avec ou sans hyperactivité).
L’action sur le cerveau des oméga-3 offre aussi des avantages dans
la lutte contre la dépression. De hautes doses d’EPA aident vraiment
à améliorer les patients qui ont un traitement antidépresseur : une
étude a ainsi démontré que 1 000 mg d’EPA généraient des effets
comparables à une gélule de Prozac.
Les oméga-3 présentent également un intérêt pour la peau,
notamment en cas de psoriasis et d’acné, puisque les acides gras
assèchent la peau en diminuant le sébum.
56
aussi des calculateurs (applications) qui peuvent vous aider. Il est aussi
possible de faire un bilan biologique pour connaître le statut en oméga-3,
grâce à une prise de sang (par dosage des acides gras membranaires).
Cet examen appelé l’index oméga-3 coûte environ 90 € et n’est pas
remboursé par la Sécurité sociale.
57
À l’inverse, les polyphénols sont des substances naturelles qui ont
des propriétés anti-inflammatoires (ils joueraient un rôle dans la
prévention des maladies cardiaques et des cancers). On les trouve
dans les fruits, les légumes, les épices.
58
glycation end-products) qui peuvent être pro-inflammatoires et
cancérigènes. L’industrie alimentaire en génère notamment lors de
la fabrication des céréales du petit déjeuner et du café en dosettes.
La cuisson au barbecue en produit également.
59
les classent dans le haut de gamme de la nutrithérapie.
On peut par exemple citer la poudre de maca (venue du plateau des Andes),
l’açai (Amazonie) et les graines de chia (Mexique et Guatemala), mais
aussi l’algue klamath, le cacao cru et les baies de goji.
Tous ces aliments sont merveilleux en termes d’apports, mais ils ont deux
inconvénients : ils viennent de loin (et leur bilan carbone n’est donc pas
fameux) et ils sont l’objet de bien des escroqueries… Peut-être est-il donc
préférable de faire preuve de bon sens et de se souvenir que l’on peut
aussi consommer des aliments locaux dont les multiples bienfaits ont déjà
largement fait leurs preuves.
• L’ail : outre ses bénéfices sur le plan cardiovasculaire (baisse des taux de
cholestérol et de triglycérides, baisse de la pression sanguine), il a aussi
un effet très intéressant sur le plan de l’immunité. S’il est consommé
régulièrement, le risque de rhume et d’infections diminue de plus de 70 %.
C’est un excellent antibactérien et un fongicide puissant, qui contient des
vitamines A, B1, B2, C et divers antibiotiques naturels. Pour permettre à sa
substance active, l’allicine, d’émerger, on peut écraser la gousse d’ail et la
laisser reposer à température ambiante pendant environ une demi-heure
avant la cuisson. Si l’on n’aime pas son goût en cuisine, on peut le prendre
en cure sous forme de gélules, à raison de trois semaines par mois
pendant trois mois environ.
• L’oignon : c’est une source très intéressante de flavonoïdes, en particulier
de quercétine, qui joue un rôle bénéfique pour la santé des vaisseaux
sanguins et du système immunitaire, en calmant les réactions allergiques.
Les bénéfices apparaissent déjà en consommant un oignon par semaine. Il
a été montré que sa consommation diminue de manière significative les
risques de cancer du tube digestif, du côlon et favorise la détoxification.
Cela s’explique notamment par les molécules soufrées qu’il contient. Il est
conseillé de l’émincer le plus finement possible pour libérer toutes ses
propriétés nutritives.• Le brocoli : il contient deux pigments très
intéressants, notamment la lutéine et la zéaxanthine, qui vont protéger les
yeux et également réduire le risque de vieillissement, notamment la DMLA.
Ses effets anticancer sont bien démontrés, aussi bien en préventif qu’en
curatif. Ceci s’explique par la présence de sulforaphane, indole-3-carbinol
ou di-indolylméthane. On lui accorde aussi de puissantes propriétés de
détoxification ; il aide l’organisme à éliminer les polluants. Pour lui
conserver le maximum de ses propriétés, on déconseille la cuisson dans
60
l’eau de manière prolongée : mieux vaut le cuire légèrement à la vapeur,
ou même, encore mieux, le consommer cru.
• Le curcuma : cette épice venue d’Inde a des effets anti-inflammatoires et
anticancer, surtout lorsqu’on l’associe au poivre noir, ce qui augmente la
synergie de ses propriétés. Pour favoriser l’absorption du curcuma — car
on sait que le tube digestif l’absorbe assez faiblement —, il est conseillé de
le cuisiner dans un corps gras, type lait de coco, huile d’olive.
• La propolis : c’est un produit de la ruche extrêmement intéressant pour ses
effets antiseptiques à large spectre qui contrent les bactéries, les virus, les
champignons. Elle a également une action d’antioxydant, de cicatrisant et
de régénération tissulaire, elle est aussi anti-inflammatoire et antalgique.
• Le pollen d’abeille : il contient des vitamines, essentiellement du groupe B,
des minéraux comme le calcium, le chlore, le cuivre, le fer, le magnésium,
le manganèse, le phosphore, le potassium, le silicium, le soufre, et il a des
actions antiseptiques pré- et probiotiques. À éviter toutefois chez les
personnes qui sont allergiques au pollen.
• Les myrtilles : elles sont riches en anthocyanines, des antioxydants
végétaux aux nombreuses vertus. Ceux-ci protègent la vision, favorisent
une bonne santé des artères et la longévité d’une manière générale, mais
aussi la concentration et la mémoire, et ralentissent la croissance des
cellules cancéreuses. Si on n’en trouve pas facilement en ville, on peut se
tourner vers les fruits congelés, qui contiennent quasiment la même valeur
nutritive que les fruits frais.
• Le vinaigre de cidre : il est très riche en acide acétique, mais il a également
des vertus sur le taux de glycémie (il est reconnu comme permettant
d’abaisser l’index glycémique du repas dans lequel on l’intègre).
• Les anchois : ils contiennent une grande quantité d’oméga-3 à longue
chaîne, EPA et DHA, et dans le même temps, très peu de métaux lourds,
contrairement à d’autres poissons comme le saumon.
• La noix de Grenoble : c’est un oléagineux qui contient énormément de
vitamine E sous une forme très intéressante, le gamma-tocophérol, ainsi
que des acides gras oméga-3 à chaîne courte, qui vont contribuer à la
santé du système cardiovasculaire.
• La patate douce : 2 patates douces de taille moyenne apportent 100 % des
besoins journaliers en vitamine C, plus de 50 % de ceux en vitamine B et
400 % des besoins journaliers en provitamine A. La patate douce est
également très riche en fibres et va donc renforcer la barrière intestinale et
61
permettre de stabiliser le taux de sucre dans le sang. Par toutes ces
qualités, elle soutient et renforce le système immunitaire.
62
Les vitamines et les
minéraux
Les carences en oligoéléments et en vitamines sont très fréquentes,
notamment chez les personnes âgées (jusqu’à 30 % de la
population de plus de 60 ans dans les pays industrialisés).
La carence en zinc est la plus dommageable pour l’immunité. Elle
entraîne en effet une diminution de la prolifération des lymphocytes,
de la réponse des anticorps et de la phagocytose.
63
Les vitamines
La vitamine A
Le rôle de la vitamine A est connu depuis les années 1930 puisque
l’administration d’huile de foie de morue a permis alors de diminuer
de 50 % la mortalité par la rougeole.
La vitamine A est très utile pour renforcer les barrières que sont la
peau et les muqueuses. Elle intervient également dans la fabrication
des mucus qui protègent les voies respiratoires.
64
production normale des anticorps également, et des cellules T.
L’alimentation est une large source d’apport de ces vitamines du
groupe B, notamment dans la levure de bière, le germe de blé, les
viandes, poissons et œufs, les légumes verts, les oléagineux, les
fruits de mer, l’avocat, les produits laitiers. L’idée est donc encore et
toujours d’avoir une alimentation variée. Les végétariens ou
végétaliens peuvent souffrir d’une carence en vitamine B12 car son
apport est quasiment exclusivement d’origine animale ; on en trouve
toutefois également dans le tempeh, ou dans certaines céréales
enrichies en B12.
65
bactériennes. C’est pourquoi on recommande d’en prendre en
petites doses lors des périodes épidémiques ou en cas de rhume.
66
Apport journalier recommandé :
➞ 50 mg/jour à 100 mg/jour
La vitamine D
Les deux tiers de la population française sont vraisemblablement
carencés en vitamine D et, même avec une supplémentation, les
doses restent souvent minimales. Cette vitamine a pourtant un rôle
fondamental dans l’immunité innée ou initiale : elle est directement
anti-infectieuse. Elle entre aussi en jeu dans l’immunité spécifique en
modulant l’activité des lymphocytes B et T. Elle est également
de
régulatrice de l’inflammation, et évite donc qu’elle vienne aiguë ou
chronique. Il semblerait par ailleurs qu’elle favorise l’efficacité des
vaccins, qui seraient pour cette raison plus performants en été qu’en
hiver (mais aussi à cause de l’exposition aux ultraviolets du soleil).
Il a été démontré en 2013 qu’une supplémentation en vitamine D
diminue de près d’un tiers les risques d’infection des voies
respiratoires. La vitamine D intervient ainsi dans la régulation de
l’immunité.
La carence en vitamine D est surtout due à une trop faible exposition
au soleil, mais peut aussi être liée à une malabsorption digestive,
puisque la vitamine D est une vitamine dite liposoluble, c’est-à-dire
qu’elle se dilue dans le gras mais non dans l’eau (on ne peut donc
l’assimiler qu’en mangeant du gras). Si on en trouve aussi dans les
aliments, cet apport ne suffit pas en période hivernale et/ou de
risque infectieux. Elle est présente dans les poissons gras (saumon,
maquereau, hareng), qui apportent environ 500 unités pour 100 g.
Mais il semblerait que l’apport conseillé soit de 600 unités par jour
pour les adultes, et 800 au-delà de 65 ans. En période hivernale, on
peut monter jusqu’à 1 000 unités par jour, voire 2 000 quand il y a un
risque infectieux ou des facteurs de diminution de l’immunité.
67
Au niveau de la supplémentation, des doses régulières seraient
vraisemblablement plus bénéfiques qu’une grosse dose ponctuelle.
LES POLY-VITAMINIQUES
On trouve dans le commerce des compléments alimentaires combinant des
vitamines et des oligoéléments. Si vous avez une alimentation équilibrée,
ils ne sont nécessaires que sous la forme de cures courtes, au moment
des changements de saison ou en période épidémique.
68
Les oligoéléments
Le cuivre
Le cuivre est un oligoélément essentiel au métabolisme, et
notamment au système immunitaire. Une carence en cuivre entraîne
une altération de l’immunité non spécifique et de l’immunité
spécifique.
69
Le sélénium
Le sélénium est aussi un oligoélément fondamental dans le sys-
tème immunitaire. Une carence affecterait la réponse immunitaire,
qu’elle soit spécifique ou non spécifique, et augmenterait la virulence
de certains virus, comme celui de la grippe.
70
dismutase. Cette dernière a besoin de cuivre, de manganèse, mais
surtout de zinc pour fonctionner. Si la métabolisation, donc la
neutralisation de ces radicaux libres, ne se fait pas, les radicaux
libres peuvent s’avérer extrêmement dangereux pour l’organisme.
71
anticorps. Il semblerait d’ailleurs que la carence en magnésium
puisse favoriser l’asthme, qui est une réaction inflammatoire.
72
sont considérablement appauvries sur ce plan (1 kg de blé ancien
contient 175 microgrammes de chrome, tandis que la même quantité
de blé moderne n’en contient que 23 microgrammes).
73
La micronutrition
Les probiotiques
Les probiotiques sont des bactéries présentes dans l’alimentation.
Les plus connus sont des lactobacillus et des bifidobacterium.
74
Les prébiotiques
Les prébiotiques sont également intéressants en prévention des
infections hivernales parce qu’ils sembleraient capables de diminuer
la congestion nasale en favorisant l’effet anti-inflammatoire.
75
La cystéine, un acide aminé détoxifiant
La cystéine est plus connue sous sa forme de synthèse N-
acétylcystéine. Elle est le constituant principal d’un médicament
contre la toux, qui permet de fluidifier les sécrétions bronchiques.
C’est un précurseur du glutathion, qui participe à tous les systèmes
antioxydants.
76
La lutte contre les allergies
L’histamine en excès étant la substance clé à l’origine des
manifestations allergiques, il peut être intéressant de diminuer son
action pour atténuer les symptômes. Le magnésium est pour cela
d’une aide précieuse puisqu’il permet d’inhiber la libération de
l’histamine par les globules blancs qui la produisent (les
mastocytes).
77
La quercétine, que l’on trouve dans certains aliments (notamment
les oignons, les pommes, les baies, les brocolis) permet également
de réduire les manifestations allergiques.
Et comme toujours, dans un contexte d’inflammation, il est judicieux
d’équilibrer le rapport oméga-3/oméga-6, puisque les oméga-3 sont
anti-inflammatoires.
78
Prévenir les infections hivernales
La grippe est une maladie du système respiratoire qui touche 10 à
25 % de la population tous les ans et provoque des symptômes qui
durent de trois à sept jours. Il existe différents virus de la grippe : A
(le plus dangereux), B et C (le plus simple). Les symptômes de la
grippe sont les frissons, les douleurs musculaires, la fatigue, les
maux de tête, la fièvre, la toux, pendant à peu près une semaine.
Elle est surtout dangereuse chez les personnes dont l’immunité est
la plus faible, c’est-à-dire les très jeunes enfants, les personnes très
âgées, les femmes enceintes et toutes les personnes qui ont des
maladies chroniques ou qui prennent un traitement affaiblissant
l’immunité (par exemple, des corticoïdes ou une chimiothérapie).
Les rhumes sont des infections très fréquentes, notamment chez les
enfants, puisqu’avant 2 ans, on considère qu’un enfant peut avoir
jusqu’à dix rhumes par an. Les adultes, quant à eux, peuvent avoir
deux à trois rhumes par an, ce qui est beaucoup moins en raison
des immunités spécifiques qu’ils ont pu développer au fil des
différentes infections contractées au cours de leur vie.
Chez les enfants, les infections hivernales sont favorisées par le
déficit en fer, en magnésium, en zinc, en vitamine D. Chez les
personnes âgées, ce sont surtout les déficits en vitamine D, en
protéines, en sélénium et l’inflammation de bas grade qui semblent
être les principaux facteurs de risque. Donc en automne et en hiver,
il est intéressant de se supplémenter en vitamine D, E, C, B, et
également en oligoéléments (fer, zinc, magnésium, sélénium).
Différentes plantes peuvent également favoriser l’immunité et
diminuer les infections hivernales, notamment virales.
79
• Le ginseng est une des plantes les plus connues de la
pharmacopée traditionnelle chinoise. Il est reconnu par l’OMS
comme ayant des propriétés anti-inflammatoires et de lutte contre le
stress oxydatif.
80
Manger en pleine
conscience
Manger peut aussi être une occasion de faire baisser le niveau de
stress de notre organisme, ce stress qui est tellement néfaste pour
l’immunité (pour plus de détails à ce sujet, voir partie III). La
méditation en pleine conscience est particulièrement bénéfique dans
ce domaine, mais de nombreuses personnes y sont réticentes, car
elle peut sembler contraignante ou compliquée.
L’avantage du mindful eating (manger en pleine conscience), comme
du mindful walking d’ailleurs (marcher en pleine conscience), c’est
que cette activité est une manière de faire de la méditation en pleine
conscience de manière très informelle. Sa pratique est très simple et
on en retire des bénéfices même en la pratiquant sur un temps
relativement court.
VISUALISATION 1
81
Commencez par vous connecter à votre respiration et à votre corps,
sentez vos pieds sur le sol et remarquez votre expérience ici et
maintenant. Avec votre conscience en ce moment, observez, sans
chercher à les rejeter ou les analyser, toutes les pensées, sensations ou
émotions que vous ressentez.
Soyez à l’écoute de la conscience ou de la sensation que vous avez
dans votre corps d’avoir faim, soif ou peut-être même de vous sentir
plein(e). Si vous alliez manger ou boire quelque chose en ce moment, de
quoi votre corps a-t-il faim ? De quoi a-t-il soif ? Il suffit de faire attention et
de remarquer les sensations qui vous donnent cette information.
Maintenant, attirez votre attention sur l’aliment sous vos yeux et
imaginez que vous le voyez pour la première fois. Observez avec curiosité
et remarquez la couleur, la forme, la texture et la taille. Y a-t-il autre chose
que vous remarquez, sentez ou ressentez ?
Imaginez ce qu’il a fallu pour que cet aliment arrive dans votre cuisine :
soleil, eau, temps, traitement et expédition. Vous pouvez choisir
d’exprimer avec conscience toute votre gratitude à tous ceux qui ont
participé à la culture et à la préparation de cet aliment. Vous pouvez
choisir d’apporter votre propre gratitude ou votre bénédiction spirituelle.
Placez maintenant l’aliment entre vos doigts et sentez la texture, la
température et les stries. Vous remarquerez peut-être de la douceur ou de
l’adhérence. Là encore, remarquez si vous avez des pensées, des
sensations ou des émotions à cet instant. Continuez à respirer et à rester
pleinement présent(e).
Prenez l’aliment, amenez-le vers votre nez et sentez-le en toute
conscience. Notez si vous avez des souvenirs, des sensations ou des
réactions dans votre corps. Avant même de le manger, vous pouvez noter
que vous commencez à avoir une réaction digestive dans votre corps juste
en le remarquant et en le sentant.
En ayant pleinement conscience que votre main se dirige vers votre
palais, placez l’objet (fruit ou chocolat) dans votre bouche sans le mâcher
ni l’avaler. Laissez-le simplement dans votre bouche, faites-le rouler vers
les différentes parties de votre bouche et de votre langue. Remarquez la
saveur et la texture de cet aliment. Remarquez les sensations physiques
dans votre corps, en particulier dans votre bouche et votre intestin.
Continuez à respirer tout en explorant la sensation d’avoir cet aliment
dans votre bouche.
Remarquez la saveur, le changement de texture. Puis, très lentement,
commencez à mâcher ce morceau de nourriture et observez les parties de
votre bouche qui participent à la mastication. Remarquez le son et le
mouvement de la mastication, tout en continuant à rester connecté(e) aux
sensations et à la saveur.
Lorsque vous êtes prêt(e), avalez cet aliment et suivez le chemin qu’il
82
suit de votre bouche et de votre gorge jusqu’à votre estomac. Portez votre
attention sur la sensation et le goût qui peuvent persister dans votre
bouche. Connectez-vous à nouveau à votre corps et à votre respiration et
accueillez l’expérience que vous vivez en ce moment.
Ensuite, nous vous invitons à prendre un autre aliment et à choisir de le
manger comme vous le souhaitez. Notez votre choix et votre expérience.
Observez comme il est similaire ou différent.
Bien évidemment, cet exercice peut être pratiqué avec n’importe quel
aliment au cours d’un repas.
83
3.
L’esprit
84
Le stress,
qu’est-ce que c’est ?
La majorité des personnes qui travaillent estiment être stressées au
cours de leur journée. En 2017, il semblerait que la France arrive au
e
3 rang mondial avec le plus grand nombre de dépressions au
travail. Et si l’on considère toute l’Europe, il y a environ 25 % des
personnes qui estiment subir un stress dans leur vie quotidienne.
85
Quelques définitions pour bien comprendre les
concepts
Anxiété : peur imprécise, qui n’est pas liée à un objet particulier. Elle
peut exister en dehors d’une période de stress.
86
Un héritage ancien
L’étude du stress tel qu’on l’envisage à notre époque nous vient du
scientifique Hans Selye, qui l’a nommé en 1936 « syndrome général
d’adaptation ». Il explique que le stress est une réaction instinctive et
essentielle à la survie que les espèces ont développée depuis leur
origine. Face à un événement stresseur, la plupart des êtres vivants
ont trois possibilités : la fuite, la lutte ou l’inhibition, qu’on appelle
aussi la soumission. À partir du moment où un événement stresseur
apparaît, le système hormonal provoque donc une réponse destinée
à maintenir un équilibre au niveau du corps (l’homéostasie).
Or, il se trouve que notre cerveau et notre physiologie n’ont que très
e
peu changé depuis la préhistoire. Pour nous, individus du siècle,
une surcharge de travail présente beaucoup de ressemblance, au
niveau de notre cerveau primitif, avec un tigre à dents de sabre. Le
cerveau l’identifie comme un danger et déclenche donc une réponse
équivalente. Il fait jouer, dans notre monde moderne, un mécanisme
très ancien conçu pour lutter contre les prédateurs. C’est pourquoi
celui-ci semble souvent disproportionné et inadapté.
87
Bon et mauvais stress
Il existe trois types de stress : le stress aigu, le stress chronique et le
stress post-traumatique.
88
stimule, permet de garder les pieds sur terre, motive, permet de
rester concentré. Il est de courte durée (par exemple, lors d’une
compétition sportive, d’un rendez-vous amoureux, d’un défi entre
amis…).
À l’inverse, le mauvais stress, le « distress », est une réaction trop
intense ou trop longue, qui a un réel impact sur la santé avec un
effet cumulatif (par exemple, un stress au travail, une maladie qui
nous touche ou frappe un proche).
Dans l’échelle de stress la plus connue (voir p. 105), le niveau le
plus haut peut être déclenché par le décès du conjoint, mais aussi
par des événements relativement heureux (déménagement,
mariage, naissance, par exemple). Les tracas du quotidien, le
rythme de vie, les relations, les événements positifs ou négatifs, les
événements traumatiques, les maladies (de soi ou d’un proche) ont
également une influence sur le niveau de stress d’un individu.
89
Stress et immunité
Le rapport entre stress et immunité est connu depuis déjà longtemps
d’une manière relativement intuitive. En effet, les personnes
souffrant de troubles mentaux sont plus sujettes aux infections et
aux maladies. Et à l’inverse, il est vrai qu’il existe souvent des
troubles mentaux chez les personnes atteintes d’infections
immunitaires comme la polyarthrite, le lupus ou l’asthme. Chez
celles-ci, des pics de stress peuvent augmenter la fréquence des
crises.
Pour aborder cette question d’interdépendance du stress et de
l’immunité, il est important de garder à l’esprit que le corps humain
est constitué de différents systèmes :
• le système circulatoire ;
• le système musculosquelettique ;
• le système nerveux ;
• le système immunitaire ;
• le système endocrinien.
90
Les deux systèmes travaillent ensemble pour maintenir l’équilibre,
aussi appelé homéostasie.
91
Stress et cancer
Le cancer, notamment du sein, est un modèle intéressant des effets
psycho-immunologiques. Le médecin grec Galien, en 220 avant J.-
C., rapportait déjà des cas de dépression après des pathologies
mammaires.
92
Les apports de la neuroendocrinologie
Cette science est née dans les années 1970 d’une synthèse de la
neurobiologie et de l’endocrinologie. Elle a montré qu’on ne pouvait
pas faire la différence entre les deux et a mis en avant le concept de
neurohormones (des hormones qui fonctionnent également comme
des neurotransmetteurs, c’est-à-dire des messagers au niveau du
cerveau).
93
marche afin que l’hypophyse diminue sa sécrétion de cortisol. Une
diminution massive du cortisol entraîne indirectement une atteinte de
toutes les autres hormones. Ainsi, le cortisol en excès a pour
conséquence une dérégulation de l’ensemble des hormones.
Le stress a ainsi une action totalement inconsciente au niveau de
l’hypothalamus et de l’hypophyse, qui a des conséquences sur
différentes structures cérébrales, notamment l’hippocampe, qui gère
entre autres la mémorisation et stimule le cortex, responsable de
l’adaptabilité réactionnelle à ce stress.
94
La psycho-neuro-immunologie
Cette science s’est développée à partir des travaux du psychologue
Robert Ader dans les années 1970 et de ceux d’Henri Laborit. Elle
décrypte les mécanismes mettant en jeu de manière conjointe et
interdépendante les réactions psychologiques, neurologiques et
immunologiques.
Le lien entre stress et immunité se fait notamment à partir des
cytokines, qui sont des molécules inflammatoires en lien avec le
système immunitaire. Le taux de cytokines peut augmenter en cas
de stress, qu’il soit psychologique, infectieux, toxique ou
traumatique. Ces cytokines peuvent alors jouer un rôle qui
s’apparente à celui d’un neuromédiateur et risquent de perturber le
fonctionnement psychologique, tout en agissant sur les mécanismes
inflammatoires.
Il est donc intéressant de se pencher sur le rôle des cytokines au
niveau du cerveau pour observer le cercle vicieux produit par le
stress : le stress psychologique déclenche la production de
cytokines, qui déclenchent à leur tour une réaction inflammatoire, qui
elle-même augmente encore un peu plus le stress.
95
De la même façon, il existe dans le cerveau des récepteurs aux
cytokines, en particulier dans l’hypothalamus et l’hippocampe. Il y a
donc une action des cytokines tant sur les structures responsables
des émotions (hippocampe) que sur celles qui pilotent la sécrétion
des hormones (hypothalamus), dont le cortisol.
96
Stress sur une longue Cortisol +++ Atteinte immunitaire,
durée de vie ou post- Au pire : burn out = plus de production apparition possible de
traumatique de cortisol, la « machine » est à plat, maladie auto-immune,
(harcèlement, abus…) plus d’énergie, plus de régulation de cancer…
endocrinienne du système
97
Le stress et vous
Nous ne sommes pas toujours conscients de notre niveau de stress.
Il est donc intéressant d’essayer de l’évaluer avec des outils précis.
Nous vous en proposons deux dans les pages qui suivent.
98
Grossesse ➞ (40)
Difficultés sexuelles ➞ (39)
Ajout d’un membre dans la famille ➞ (39)
Changements dans la vie professionnelle ➞ (39)
Modification de la situation financière ➞ (38)
Mort d’un ami proche ➞ (37)
Changement de carrière ➞ (36)
Modification du nombre de disputes avec le conjoint ➞ (35)
Hypothèque supérieure à un an de salaire ➞ (31)
Saisie d’hypothèque ou de prêt ➞ (30)
Modification des responsabilités professionnelles ➞ (29)
Départ de l’un des enfants ➞ (29)
Problème avec les beaux-parents ➞ (29)
Succès personnel éclatant ➞ (28)
Début ou fin d’emploi du conjoint ➞ (26)
Première ou dernière année d’études ➞ (26)
Modification des conditions de vie ➞ (25)
Changements dans ses habitudes personnelles ➞ (24)
Difficultés avec l’employeur ➞ (23)
Modification des heures et des conditions de travail ➞ (20)
Changement de domicile ➞ (20)
Changement d’école ➞ (20)
Changement du type ou de la quantité de loisirs ➞ (19)
Modification des pratiques religieuses ➞ (19)
Modification des activités sociales ➞ (18)
Hypothèque ou prêt inférieur à un an de salaire ➞ (17)
Modification des habitudes de sommeil ➞ (16)
Modification du nombre de réunions familiales ➞ (15)
Modification des habitudes alimentaires ➞ (15)
Voyage ou vacances ➞ (13)
Noël ➞ (12)
Infractions mineures à la loi ➞ (11)
Si votre coefficient cumulé est compris entre 100 et 150, le stress est modéré ;
entre 150 et 300, le stress est élevé et peut provoquer l’apparition de
pathologies ; au-delà de 300, le stress constitue un véritable danger pour
99
votre santé.
Anxiété
Je me sens tendu(e) ou énervé(e).
Jamais = 0 point
De temps en temps = 1 point
Souvent = 2 points
La plupart du temps = 3 points
J’ai une sensation de peur comme si quelque chose d’horrible allait m’arriver.
Pas du tout = 0 point
Un peu, mais cela ne m’inquiète pas = 1 point
Oui, mais ce n’est pas trop grave = 2 points
Oui, très nettement = 3 points
Je me fais du souci.
Très occasionnellement = 0 point
Occasionnellement = 1 point
Assez souvent = 2 points
Très souvent = 3 points
Je peux rester tranquillement assis(e) à ne rien faire et me sentir
décontracté(e).
Oui, quoi qu’il arrive = 0 point
Oui, en général = 1 point
Rarement = 2 points
Jamais = 3 points
J’éprouve des sensations de peur et j’ai l’estomac noué.
Jamais = 0 point
Parfois = 1 point
Assez souvent = 2 points
Très souvent = 3 points
100
J’ai la bougeotte et n’arrive pas à tenir en place.
Pas du tout = 0 point
Pas tellement = 1 point
Un peu = 2 points
Oui, c’est tout à fait le cas = 3 points
J’éprouve des sensations soudaines de panique.
Jamais = 0 point
Pas très souvent = 1 point
Assez souvent = 2 points
Vraiment très souvent = 3 points
Dépression
Je prends plaisir aux mêmes choses qu’autrefois.
Oui, tout autant = 0 point
Pas autant = 1 point
Un peu seulement = 2 points
Presque plus = 3 points
Je ris facilement et vois le bon côté des choses.
Autant que par le passé = 0 point
Plus autant qu’avant = 1 point
Vraiment moins qu’avant = 2 points
Plus du tout = 3 points
Je suis de bonne humeur.
La plupart du temps = 0 point
Assez souvent = 1 point
Rarement = 2 points
Jamais = 3 points
J’ai l’impression de fonctionner au ralenti.
Jamais = 0 point
Parfois = 1 point
Très souvent = 2 points
Presque toujours = 3 points
Je m’intéresse plus à mon apparence.
J’y prête autant d’attention que par le passé = 0 point
Il se peut que je n’y fasse plus autant attention = 1 point
101
Je n’y accorde pas autant d’attention que je devrais = 2 points
Plus du tout = 3 points
Je me réjouis d’avance à l’idée de faire certaines choses.
Autant qu’avant = 0 point
Un peu moins qu’avant = 1 point
Bien moins qu’avant = 2 points
Presque jamais = 3 points
Je peux prendre plaisir à un bon livre ou à une émission radio ou télévision.
Souvent = 0 point
Parfois = 1 point
Rarement = 2 points
Très rarement = 3 points
Résultats :
Anxiété – Entre 8 et 10 : état anxieux ou dépressif douteux.
Dépression – Au-delà de 10 : état anxieux ou dépressif certain. Parlez-
en à votre médecin ou à votre thérapeute.
102
Prenez le temps de noter tout cela ci-après.
Jour 1
Événement(s) stressant(s)
Manifestation(s) physiques(s)
Jour 2
Événement(s) stressant(s)
Manifestation(s) physiques(s)
Jour 3
Événement(s) stressant(s)
103
Manifestation(s) physiques(s)
Jour 4
Événement(s) stressant(s)
Manifestation(s) physiques(s)
Jour 5
Événement(s) stressant(s)
Manifestation(s) physiques(s)
Jour 6
Événement(s) stressant(s)
104
Niveau de stress ressenti
Manifestation(s) physiques(s)
Jour 7
Événement(s) stressant(s)
Manifestation(s) physiques(s)
105
Hiérarchisez les différents problèmes, du plus important au plus accessoire.
Interrogez-vous sur les ressources que vous pourriez mettre en œuvre pour
faire baisser votre niveau de stress. Quelles seraient-elles ?
106
Apprendre à gérer son
stress
Il semblerait que nous soyons traversés chaque jour par environ
cinquante mille pensées, dont 90 % seraient des pensées
automatiques et la plupart des pensées négatives. Or les pensées
négatives induisent mécaniquement des émotions négatives, qui
elles-mêmes engendrent des comportements négatifs et une
augmentation du stress.
Il est possible de se représenter cette cascade de phénomènes sous
la forme d’une boucle, qui peut basculer dans le positif comme dans
le négatif…
107
corporel négatif, un comportement négatif, voire autodestructeur.
Dans le cas du stress, l’esprit tourne ainsi en boucle en générant
des pensées stressantes, le malaise corporel s’installe, le stress
devient chronique et l’immunité s’effondre.
Or si nous n’avons pas vraiment prise sur nos émotions et sur nos
réactions corporelles, nous pouvons travailler à maîtriser nos
pensées, en devenant en quelque sorte notre propre placebo.
L’EFFET PLACEBO
« Placebo » vient du latin placere, « plaire ». Au sens propre, c’est une
substance neutre que l’on substitue à un médicament pour susciter des
effets physiologiques par un effet psychologique.
Les réponses d’un individu au placebo dépendent de deux mécanismes
neuropsychologiques :
• l’attente du patient envers le bénéfice du traitement ;
• les processus d’apprentissage du patient, qui va associer un médicament
donné à un effet donné.
Les fonctions immunitaires peuvent être modulées par un conditionnement du
comportement et donc un apprentissage. On peut conditionner une
personne à avoir un système immunitaire efficace ou non. En d’autres
termes, le système immunitaire est sensible à l’effet placebo et nocebo
(« je nuirai » en latin, le contraire de l’effet placebo).
L’effet du placebo sur le système immunitaire a été étudié à partir de données
objectives comme la prolifération des lymphocytes, la production de
cytokines et d’autres marqueurs inflammatoires.
108
L’hypnose
Même si les spectacles d’hypnose ont pu colporter de fausses
croyances sur l’hypnose, son utilisation dans un cadre thérapeutique
et d’accompagnement est de plus en plus répandue dans les
hôpitaux et même dans les blocs opératoires. La définition la plus
commune est celle d’un état modifié de conscience naturel.
Nous avons tous dans notre esprit une partie consciente et une
partie inconsciente. La partie consciente gère les pensées, le libre
arbitre, la mémoire à court terme. La partie inconsciente gère les
émotions, les habitudes, la mémoire à long terme et les fonctions
109
vitales : systèmes respiratoire, cardiovasculaire, digestif, mais aussi
hormonal et immunitaire.
L’hypnose et l’autohypnose sont les portes les plus simples, les plus
agréables et les plus efficaces pour réunir le conscient et-
l’inconscient et accéder aux ressources mentales. L’hypnose permet
de changer les schémas de pensée.
Faire baisser le niveau de stress
Le mécanisme de l’hypnose en lien avec l’immunité n’est pas
totalement élucidé. Ce qui est certain, c’est que le stress a une
influence au niveau du système sympathique, qui est lui-même en
lien avec l’immunité. Or l’hypnose peut modifier les perceptions des
événements stressants et donc avoir a priori une influence sur le
système sympathique.
Les fibres nerveuses sympathiques sont directement connectées au
cerveau, qui produit des neurotransmetteurs agissant sur le système
immunitaire. Le stress active une substance appelée ACTH
(adrenocorticotropic hormone) qui va augmenter le taux de cortisol
sanguin.
110
par la visualisation suivante.
VISUALISATION
Cette expérience du citron consiste à imaginer que vous êtes dans
votre cuisine, où il y a un réfrigérateur.
Vous allez vers ce réfrigérateur, vous ouvrez la porte. Vous regardez
tout ce qu’il y a à l’intérieur. Vous êtes également attentif(ve) aux odeurs
qui en sortent.
Imaginez un citron. Vous prenez le citron avec la main gauche ou la
main droite, vous regardez le citron, peut-être comme si c’était la première
fois que vous voyiez un citron de cette nature, car chaque citron est
différent. Vous admirez ce citron.
Ensuite, vous prenez ce citron, et vous allez le poser sur une table,
avec votre main gauche ou votre main droite, et avec l’autre main, vous
saisissez un couteau.
Avec ce couteau, vous coupez lentement la peau du citron. Vous
sentez la peau du citron qui cède sous la lame au fur et à mesure que
vous la coupez. Vous entendez le crissement du couteau sur le citron.
Vous voyez également le jus couler, et vous sentez monter jusqu’à votre
nez l’odeur du citron. Vous regardez aussi le citron coupé en deux.
Maintenant, fermez les yeux et imaginez que vous croquez dans le
citron à pleines dents.
111
C’est le principe de la programmation utilisée en PNL
(programmation neurolinguistique). Il consiste à créer ce qu’on
appelle un système d’ancrage. Le fait par exemple de vous
concentrer sur un épisode de votre vie très important pour vous,
comme la naissance d’un enfant, ou quelque chose que vous avez
vraiment réussi, quelque chose de profondément valorisant. Le fait
de vous mettre dans le conditionnement émotionnel et sensitif de cet
épisode, d’insister sur l’émotionnel positif. Le fait d’insister sur tous
les sens qui entrent en jeu à ce moment-là et de lier ces émotions et
ces sensations à un geste extrêmement simple (par exemple, serrer
le poing) permet à votre cerveau d’établir une sorte de ligne directe
entre le geste (serrer le poing) et l’émotion positive. C’est ainsi que
vous pouvez « programmer » des émotions et des pensées positives
à travers des ancrages qui vous reconnectent à des émotions
dynamisantes.
Ces ancrages permettent ainsi de revivre l’émotion positive et les
comportements qui y sont associés, simplement en reproduisant le
geste « programmé ». Cela peut être une piste très intéressante
pour sortir de la spirale du stress, et retrouver ainsi une sérénité et
un équilibre immunitaire optimal.
Pour stimuler le système immunitaire
Le domaine de la psycho-neuro-immunologie offre une vue
fascinante des relations qui existent entre le système nerveux
central du corps, le système immunitaire et les processus mentaux.
De nombreux travaux expérimentaux et cliniques ont montré la
relation entre les facteurs psychologiques, l’immunité et la sensibilité
aux maladies. Il est clairement établi que les caractéristiques de la
personnalité et les comportements peuvent influencer les réponses
immunologiques par l’action directe du système nerveux central, du
système immunitaire ou des voies hormonales. Les réponses
112
d’adaptation à des événements stressants peuvent également
influencer l’immunité.
Les premières études concernant l’influence de l’hypnose sur le
système immunitaire datent des années 1950. On a demandé aux
participants à qui on avait inoculé des antigènes d’imaginer les
cellules immunitaires lors de séances d’hypnose. Les résultats ont
montré que cette visualisation avait permis d’augmenter
sensiblement le nombre et l’activité de ces cellules.
Au début des années 2000, une étude a prouvé l’efficacité de
l’hypnose sur le virus herpès. Après six semaines d’entraînement à
l’hypnose, avec visualisation du système immunitaire, une
augmentation du nombre de globules blancs, une diminution du
stress et des récurrences de l’herpès ont été relevées.
113
régulation de l’axe hypothalamo-hypophysaire et donc de la
production de cortisol, à l’origine de désordres immunitaires et de la
prolifération des cellules tumorales.
Toutes ces notions ont été popularisées dans les années 1970 par
Carl Simonton, un oncologue qui s’est intéressé au mental de ses
patients (ouvrage de référence : Guérir envers et contre tout,
Desclée de Brouwer, 2007). Il a beaucoup travaillé sur l’hypnose en
tant que technique d’imagerie mentale guidée, en apprenant aux
patients à se concentrer sur une image mentale positive et à
visualiser les cellules immunitaires comme une force détruisant les
cellules cancéreuses. Ses travaux ont été assez critiqués au départ,
mais à la fin des années 1980, une étude a montré que l’hypnose
permettait d’augmenter la combativité des patients et de doubler la
durée moyenne de survie dans le groupe ayant utilisé cette
méthode. La différence entre les deux groupes était le taux de
lymphocytes T, augmenté grâce à l’hypnose par diminution du
stress.
114
patientes. La technique utilisée était à peu près similaire à celle de
Simonton : il s’agissait d’imagerie mentale positive.
115
(Ghanta, Hiramoto, Solvason, & Spector, 1985).
Nous vous proposons quatre visualisations qui ont pour but d’initier
une démarche de préservation ou de renforcement de votre
immunité. Nous vous conseillons de les enregistrer afin de pouvoir
les réaliser sans avoir à lire le texte.
VISUALISATION 1
Fermez les yeux et imaginez votre corps face à vous comme si vous
vous regardiez dans un miroir.
Admirez avec gratitude ce corps qui est le vôtre, qui est le véhicule de
votre esprit et qui vous accompagne.
Imaginez toutes vos fonctions vitales qui marchent à la perfection.
Tout est organisé. Chaque cellule sait très exactement ce qu’elle doit
faire.
Tous les organes communiquent grâce à des messagers.
Chaque hormone est un de ces messagers qui, à chaque instant,
transmet les informations essentielles à toutes les cellules concernées.
Et tous ces processus s’effectuent naturellement, sans que vous ayez
besoin de vous en préoccuper.
Tout cela est admirable, n’est-ce pas ?
VISUALISATION 2
Fermez les yeux et respirez paisiblement.
Visualisez votre corps, dans lequel tout fonctionne admirablement bien.
Dans ce corps, il existe un système particulier, qui est là pour le
116
protéger des agressions extérieures, des ennemis qui pourraient lui faire
du mal.
Imaginez que votre corps est un château fort, que des ennemis tentent
en permanence d’assiéger. Autour du château, il y a une forêt, et cette
forêt est peuplée de loups ou d’autres animaux qui sont vos alliés.
Ces animaux attaquent tous les ennemis qui s’en prennent au château,
tout comme les bactéries qui se trouvent sur votre peau et sur vos
muqueuses attaquent et détruisent tous les agents pathogènes qui
agressent votre corps.
Et puis, autour du château, il y a des douves. Ces douves pleines d’eau
ressemblent à la barrière chimique que constituent toutes vos sécrétions :
la salive, le mucus, l’acide de l’estomac. Elles empêchent les ennemis
d’accéder à votre château, d’accéder à votre organisme.
Le château est également protégé par d’épaisses murailles, tout
comme votre organisme est protégé par les barrières physiques que sont
la peau, les muqueuses (muqueuse intestinale, muqueuse de la bouche),
ces barrières qui empêchent les ennemis de pénétrer dans le château.
Si les barrières chimiques et les barrières physiques ne sont pas assez
efficaces, alors les ennemis peuvent entrer. Peut-être par un petit trou
dans la muraille, comme une plaie sur la peau.
Mais quand l’ennemi entre dans le château, heureusement, des
sentinelles veillent. Ces sentinelles forment la première garde, ce que l’on
appelle le système immunitaire inné. Elles sont secondées par d’autres
soldats que l’on appelle les anticorps.
L’armée du système immunitaire est là pour protéger votre organisme,
pour protéger l’intégrité du château et la sécurité de tous ceux qui y vivent.
C’est votre château, c’est votre corps.
Le système immunitaire est là pour le protéger, pour en prendre soin,
pour ne laisser passer que ce qui est bon et utile pour vous.
Alors laissez-vous tout simplement aller à admirer ce système de
protection.
Admirez cette forêt peuplée de loups ou d’autres animaux qui s’étend
autour du château.
Admirez ces douves profondes.
Admirez ces hautes murailles.
Remerciez les sentinelles, toujours prêtes, toujours aux aguets. Elles
sont prêtes à défendre le château, elles sont prêtes à vous défendre.
VISUALISATION 3
117
Fermez les yeux.
Allez encore plus loin au plus profond de votre corps, jusqu’à vos
cellules.
Imaginez vos cellules. Elles sont là pour vous, elles sont là devant
vous.
Entrez en elles, comme si votre esprit pouvait, tranquillement, saluer
chacune d’elles. Faites confiance à votre imaginaire pour trouver comment
entrer en relation avec vos cellules. Imaginez cela.
Bienvenue dans vos cellules. Bienvenue chez vous.
Que ressentez-vous, que percevez-vous ? Comment imaginez-vous
vos cellules ? Quelle couleur pourrait les représenter ? Quelle forme ?
Quelle matière ? Quel son ? Quelle musique pourraient-elles diffuser ?
Quelle serait leur odeur, ou quelle odeur leur permettrait de se sentir
bien ?
Et parmi toutes ces cellules, se trouvent les cellules immunitaires.
Imaginez-les avec leurs capteurs qui leur permettent de reconnaître les
intrus, de reconnaître ceux qui ne devraient pas être dans le corps.
Ces cellules sont des barrières de protection. Ce sont les sentinelles de
votre forteresse intérieure, les sentinelles du château.
Si un intrus, un toxique, une bactérie ou un virus dangereux veut entrer
par effraction dans votre corps, si un ennemi veut passer à travers les
murailles du château, vos cellules immunitaires, vos soldats protecteurs,
les bloquent, comme les gardiens d’un château fort ou d’un trésor.
Ces cellules ne laissent passer que ce qui est bon pour vous. Comme
si tout ce qui est bon pour vous avait un mot de passe.
Vous pouvez ressentir que vos gardiens vous protègent.
Vos cellules prennent soin de vous, et chaque gardien peut appeler des
renforts, si un intrus veut entrer par effraction.
Lymphocytes, leucocytes, macrophages, polynucléaires, anticorps :
c’est toute une armée qui est là au service de votre corps.
Votre corps est un lieu de sécurité, de confort, et tout intrus qui y est
identifié est détruit. Chaque toxique, chaque bactérie, chaque virus
dangereux est reconnu et éliminé.
Vous pouvez avoir confiance en votre système immunitaire : il vous
protège des attaques extérieures et toutes vos cellules fonctionnent
ensemble en harmonie. Chacune possède le code, le mot de passe pour
être reconnue.
Tout élément étranger qui ne possède pas le code est reconnu et
détruit.
Vos cellules se fortifient. Vos cellules s’entraînent et s’entraident. Elles
118
apprennent à chaque agression. Elles se renforcent. Elles se spécialisent
pour être plus performantes. Leurs armes de défense, leurs anticorps,
sont de plus en plus efficaces.
Vous pouvez ressentir que votre système immunitaire est là pour vous,
qu’il vous protège des ennemis extérieurs et des ennemis intérieurs.
Vos gardiens patrouillent dans tout le corps, et s’ils découvrent qu’une
cellule du corps est infectée ou malade, ils l’éliminent, tout simplement.
Tout le système est parfaitement régulé, optimisé, et il sait s’adapter. Il
est là pour vous, et vous êtes là pour lui, en lui apportant toute l’aide dont
il a besoin.
VISUALISATION 4
Fermez les yeux.
Imaginez que vous vous regardez dans un miroir, tel(le) que vous
voudriez être.
Imaginez-vous en bonne santé, avec un corps plein de ressources et
une bonne immunité.
Laissez revenir à vous les souvenirs de toutes les fois où vous avez été
guéri(e). Peut-être vous vient-il à l’esprit une occasion particulière, un
souvenir particulier d’un jour où vous avez pu sentir une infection reculer.
Ou bien une fois où vous avez été malade et où votre organisme est sorti
victorieux de la bataille contre la maladie.
Souvenez-vous aussi de toutes les fois où vous n’êtes pas tombé(e)
malade alors qu’une épidémie était en cours autour de vous. Visualisez
cette force, cette bonne réponse immunitaire qui vous a protégé(e).
Ressentez profondément cette sensation de force, d’équilibre.
Puis rouvrez doucement les yeux.
119
au même titre qu’une phobie. La phobie est une réponse excessive
conditionnée de la psyché, et l’allergie est une réponse conditionnée
du système immunitaire. Un déconditionnement serait donc possible
dans les deux cas.
120
La méditation
La méditation de pleine conscience, encore appelée mindfulness,
est fondée sur des pratiques bouddhistes et exercée depuis des
centaines, voire des milliers d’années. C’est aussi une discipline que
l’on retrouve dans de nombreuses cultures, y compris les cultures
hindoues, musulmanes et chrétiennes. Ces techniques de
méditation ont été complètement rendues laïques et protocolisées
par Jon Kabat-Zinn, professeur émérite de médecine dans le
Massachusetts. Constatant dans sa pratique personnelle de la
méditation et du yoga que leurs effets sur le stress et les douleurs
chroniques étaient extrêmement intéressants et puissants, il a mené
des études auprès des patients qu’il suivait, en collaboration avec
ses confrères. Il a ainsi fondé une clinique de réduction du stress et
développé tout un programme, appelé Mindfulness-Based Stress
Reduction (MBSR), proposé sur huit semaines.
JON KABAT-ZINN
Ce médecin est directeur exécutif fondateur du Center for Mindfulness in
Medecine, Healthcare and Society de la University of Massachusetts
Medical School. Il est également l’un des directeurs fondateurs de la
Stress Reduction Clinic, et il enseigne la pleine conscience et la réduction
du stress basée sur la pleine conscience (MBSR). La Clinique de réduction
du stress a été fondée en 1979. Ses recherches se concentrent
essentiellement sur les liens entre l’interaction corps-esprit et les
processus d’autoguérison. Kabat-Zinn met également l’accent sur toutes
les applications cliniques de l’entraînement à la méditation de pleine
conscience, les effets du MBSR sur le cerveau et le système immunitaire.
Il a écrit de nombreux ouvrages et a remporté plusieurs prix pour son
travail. D’ailleurs, ce programme MBSR est aujourd’hui largement utilisé
par de nombreux centres médicaux, hôpitaux et diverses organisations de
santé.
121
Des études scientifiques foisonnent depuis l’essor des techniques de
neuro-imagerie et montrent que la méditation de pleine conscience
favorise le bon fonctionnement du système immunitaire en diminuant
le stress et donc la production de cortisol et d’adrénaline. Et ce n’est
pas tout ! Elle améliore la qualité de vie des patients étudiés, la
gestion des douleurs, la fatigue et le stress perçus, l’anxiété, les
troubles du sommeil, la libération des addictions…
122
désidentifier des pensées, à se dissocier d’elles, et ce recul crée un
état de détente et une réduction du stress et de l’anxiété. Amener la
qualité de présence dans le moment est une source de stimulation
très importante. Cela signifie concentrer sa conscience sur l’ici et le
maintenant, accepter et comprendre que chaque moment est
destiné à être vécu dès maintenant, parce que « le futur n’est que du
présent à mettre en ordre ».
La pleine conscience présente aussi l’intérêt de diminuer notre
réactivité vis-à-vis des stimuli extérieurs, et favorise donc la prise de
décisions plus éclairées et avisées, sans tomber dans le piège de
l’impulsivité. Cela contribue à développer notre « immunité
psychique », si l’on cherche à ne pas se laisser contaminer par
toutes les informations stressantes, tous les propos catastrophiques
e
délivrés par les médias ou par l’entourage. Ces propos, n activant le
cerveau reptilien, augmentent en effet l’état de stress. À l’inverse, la
prise de recul par rapport à cette nourriture psychique inappropriée
va permettre un plus grand discernement de ce sur quoi il est
important de focaliser son attention dans l’instant, et d’accroître la
possibilité de se mettre en action vers des objectifs utiles à soi et
aux autres.
En effet, il est intéressant d’observer que lorsqu’on lutte, qu’on
cherche à supprimer ou à nier un processus, par exemple une
sensation douloureuse, une émotion désagréable, cette attitude ne
fait qu’exacerber les symptômes, qui reviennent alors au galop. Un
des postulats de base de la pleine conscience, c’est que rien ne doit
être forcé de s’arrêter, de changer ou de disparaître, et qu’il s’agit
plus ici de développer une attitude d’accueil, d’exploration des
processus de notre vie intérieure. Lorsqu’on développe cette
attention, par la pleine conscience, on apprend alors à s’adapter à
123
notre corps et à nos stratégies mentales, et l’on commence à
réaliser l’évolution, l’impermanence des choses, y compris du stress,
que l’on peut ainsi apprendre à gérer.
Un remède souverain contre le stress
L’étude du projet Shamatha, de l’Université de Californie, démontre
que le fait de se concentrer sur le présent plutôt que de laisser
dériver notre mental fait baisser le niveau de cortisol, l’hormone du
stress. Et que notre capacité à focaliser notre attention sur le
moment présent est un des aspects de la pleine conscience qui peut
être notamment amélioré grâce à une pratique régulière.
124
niveau de cortisol.
125
Les bases de la pratique
Il existe de nombreux ouvrages et divers supports audio ou vidéo qui
permettent d’aborder la pratique de la méditation de manière
constructive et progressive.
Parmi les exercices phares de pleine conscience, on retrouve
notamment le balayage corporel, encore appelé body scan, qui
consiste à faire connaissance avec chaque partie du corps et à
observer les différentes sensations pour ce qu’elles sont. C’est un
exercice qui est extrêmement intéressant pour permettre aux
ruminations mentales de se dissiper, pour mieux apprivoiser les
douleurs et retrouver un meilleur sommeil.
Ensuite, le développement de l’attention s’effectue grâce aux
exercices de focalisation, en particulier l’attention au cycle de
respiration, qui présente l’intérêt de stabiliser le mental et s’avère
donc utile en toutes circonstances, notamment en cas d’événement
stressant ou de débordement émotionnel.
MÉDITATION
Choisissez un endroit calme, loin des distractions, où vous vous sentez
en sécurité. Cet endroit est agréable, ordonné et aéré.
Installez-y votre chaise, si vous souhaitez être assis(e), ou votre zafu
(coussin de méditation), votre banc de méditation ou encore votre tapis.
Prévoyez un gilet ou une couverture pour vous tenir chaud au cœur et au
corps si besoin.
Commencez par vous asseoir en conscience et laissez votre regard
parcourir l’endroit que vous avez choisi pour méditer, sans s’attarder sur
quoi que ce soit, puis fermez vos yeux avec douceur. Respirez quelques
instants.
Vos yeux étant clos, devenez conscient(e) de l’espace autour de vous :
126
laissez venir à vous les sons à l’extérieur de chez vous, de la rue par
exemple, aussi lointains soient-ils, écoutez-les comme si vous les
entendiez pour la première fois. Écoutez ensuite les sons à l’intérieur de
chez vous, puis dans la pièce où vous êtes. Laissez-les venir à vous et
accueillez-les avec curiosité.
Permettez à votre conscience de se promener en vous : déposez votre
attention sur vos pieds, explorez-les mentalement, vos chevilles, vos
mollets, vos genoux, vos jambes, sentez-les, visitez-les. Ressentez votre
bassin, la façon dont il est posé, sentez votre dos, érigez votre colonne
vertébrale, visitez vos épaules, laissez-les fondre, visitez vos bras, vos
mains, placez-les plutôt paumes vers le ciel, visitez votre cou, étirez
légèrement votre nuque, amenez de la douceur sur les traits de votre
visage. Si c’est nécessaire, que vous « n’habitez » pas encore votre corps,
vous pouvez refaire un voyage de conscience en sens inverse. Puis
ressentez votre corps dans son intégralité, ici et maintenant. À votre
rythme.
Maintenant déposez votre attention sur votre souffle. La respiration
reste naturelle, elle est parfaite ainsi. Inspirez… suspendez quelques
instants… et… expirez… Restez attentif(ve) à votre souffle. Sentez sa
présence, son rythme, son amplitude. Sentez la poitrine qui se soulève,
sentez-vous respirer.
Si une pensée survient, remarquez-la sans vous y accrocher puis
souriez-vous avec bienveillance et revenez simplement à l’observation de
votre souffle pour quelques instants encore. Vous pouvez, si vous le
de
souhaitez, continuer avec le bercement votre souffle ou bien ce ne peut
être qu’une étape d’environ deux minutes.
Devenez conscient(e) des émotions qui vous traversent, des pensées,
des espaces entre les pensées, observez les pensées naître et se
dissiper.
Pour quitter votre méditation, respirez tranquillement, reprenez
conscience de votre corps dans son intégralité, présent en cet instant,
ouvrez délicatement les yeux sans rien fixer, puis reprenez contact avec
les sons, les odeurs, les formes, les couleurs. Félicitez-vous pour cet
instant que vous venez de vous consacrer.
127
conscience développe des bénéfices importants : réduction du
stress et de l’anxiété, diminution des douleurs musculaires,
amélioration de la créativité, de l’énergie, de la mémoire, baisse de
la tension artérielle, soulagement des maux de tête et des douleurs,
plus grande clarté mentale, augmentation de la concentration,
amélioration de la résilience et de la confiance en soi, bénéfices en
terme de communication et développement des capacités
d’empathie et de compassion. Elle permet au final un bien-être
général accru, une meilleure tranquillité d’esprit, grâce à la libération
des endorphines chimiques naturellement sécrétées par le cerveau,
et donc également une amélioration du système immunitaire.
Exercice pour améliorer l’immunité
Cet exercice est reconnu dans diverses pratiques, dont la yoga-
thérapie et la médecine énergétique, qui ne sont pas forcément des
pratiques reconnues et validées par des études scientifiques stricto
sensu. L’idée sous-jacente est vraiment de considérer que nous
avons un champ électromagnétique qui nous entoure. Cette notion
est de plus en plus étudiée par les chercheurs en médecine
quantique.
Cette technique part du principe que cette énergie
électromagnétique s’étend sur environ deux mètres tout autour du
corps. Il s’agirait pratiquement d’une structure en forme d’œuf, et
cette énergie proviendrait purement et simplement de notre ADN.
Finalement, les mitochondries, ces petites centrales énergétiques
qui sont à l’intérieur de nos cellules, libéreraient à chaque seconde
des milliers de photons, des particules lumineuses. Ces mêmes
particules seraient comme une barrière de protection contre tout ce
qui pourrait nous être nocif, à savoir le stress, l’anxiété, les virus ou
encore les pensées négatives. Donc en libérant ce bouclier de
protection, en le visualisant, on renforcerait la croyance que ce que
128
l’esprit pense et croit, le corps le croit également. Si on prend
l’exemple du stress ou de la peur, on sait que les réactions
physiologiques vont être une hypertension artérielle, une
accélération du pouls, donc une hyperréactivité de l’organisme, car,
en fin de compte, le système nerveux va percevoir le signal comme
une menace réelle.
À l’inverse, si nous cultivons des pensées de santé, de protection,
nous pouvons également modifier notre système hormonal afin qu’il
contribue à une meilleure santé. Vous pouvez pratiquer un exercice
pour renforcer cette visualisation du champ protecteur qui nous
entoure, un peu comme une bulle protectrice, une matrice
bienfaisante (chaque matin, chaque après-midi, éventuellement le
soir, pendant une minute environ).
VISUALISATION
Fermez les yeux.
Imaginez que vos cellules, toutes vos cellules, diffusent une lumière
subtile.
Cette lumière est chaude et bienfaisante. Elle se répand tout autour de
vous et forme une sorte de bulle.
Cette bulle est votre cocon. Ses frontières forment une barrière
protectrice qui vous isole du monde extérieur. Elle vous protège de ses
agressions.
En inspirant, laissez-vous imprégner par toute la bienfaisance de la vie
qui pénètre en vous.
En expirant, imaginez que le souffle permet d’élargir ce champ, cette
bulle d’énergie, cette bulle lumineuse, de chaque côté du corps, donc au-
dessus, en dessous, de chaque côté, devant et derrière.
Tout en continuant à inspirer et à expirer, amenez votre pensée sur le
fait que cette zone est parfaitement impénétrable.
Aucun virus, aucune bactérie ne peut y pénétrer.
Ressentez pleinement la force que vous procure cette bulle d’énergie
lumineuse.
Lorsque vous vous sentirez pleinement imprégné(e) de cette pensée,
129
vous pourrez rouvrir les yeux.
130
4.
L’exercice physique
et les méthodes corporelles
131
Le sport
L’être humain est fait pour bouger. La preuve en est qu’une période
d’inactivité a des conséquences catastrophiques pour l’organisme :
tous les muscles inutilisés s’atrophient, s’affaiblissent et les os qui ne
subissent pas de pression mécanique vont finir par devenir poreux.
La sédentarité est ainsi la première cause d’ostéoporose, mais
également des maladies du siècle que sont le surpoids et le diabète.
Elle est donc à l’origine d’un net raccourcissement de la durée de
vie.
L’activité physique permet aussi aux nutriments de pouvoir mieux
voyager jusqu’aux tissus, puisque le mouvement induit une meilleure
circulation sanguine par le phénomène de vasodilatation.
132
cardiovasculaires et le diabète, dont la genèse est bien souvent
l’inflammation de bas grade. Les résultats de ces travaux montrent
que l’activité physique équivaut in fine aux résultats des traitements
courants de ces maladies cardiovasculaires pour diminuer le risque
de mortalité. Il semblerait même que le sport permette d’obtenir de
meilleurs résultats que tous les traitements conventionnels pour
abaisser le risque de mortalité des AVC.
Parmi les maladies améliorées par le sport, on peut citer la
dépression et l’anxiété, le stress en général, les maladies mentales,
de la schizophrénie à la démence sénile, les maladies neuro-
immunitaires, comme la maladie de Parkinson et la sclérose en
plaques, l’obésité, les troubles métaboliques comme le diabète ou la
dyslipidémie, les maladies cardiovasculaires, de l’infarctus à l’AVC.
On parle également de l’hypertension et de l’artérite des membres
inférieurs, de la maladie asthmatique, de nombreuses maladies
rhumatismales, en particulier l’ostéoporose, le mal de dos, la
polyarthrite et de la plupart des cancers. En outre, le sport peut aider
également au développement de meilleures relations humaines, en
constituant une occasion de rencontres et de développement de
nouvelles amitiés.
133
intense sont néfastes pour l’immunité. Une pratique excessive serait
ainsi plutôt délétère en termes d’immunité, probablement à cause de
la grande quantité de cortisol qu’elle produit.
134
de l’anxiété et de la dépression. Marcher diminue le taux de cortisol,
améliore la maladie d’Alzheimer, réduit les douleurs en permettant la
sécrétion d’endorphines, augmente la solidité des os, améliore la
vue, permet de se connecter aux autres lorsqu’on pratique à
plusieurs.
135
Bouger au quotidien
Il existe de nombreuses activités permettant de pratiquer
régulièrement du sport à dose modérée. On peut aussi s’inscrire
dans une salle. Mais le moyen le plus simple de faire du sport sans
s’en rendre compte reste encore de favoriser la marche (faire les
trajets courts à pied plutôt qu’en voiture, privilégier les escaliers au
détriment de l’ascenseur). Le vélo est également un excellent
moyen, qui présente l’avantage d’induire des mouvements fluides,
exempts de micro-chocs (à la différence de la course à pied).
Il peut être judicieux d’installer une petite routine de gestes, le matin,
par exemple. Dans cette optique, le tai-chi, le qi gong et la méthode
Pilates sont des pistes très intéressantes. Il existe aussi des
exercices tout simples de déverrouillage matinal, issus des pratiques
de yogathérapie et de gymnastique taoïste. Il s’agit surtout de
mouvements de rotation des articulations, qui vont venir comme
huiler les cartilages, réchauffer l’organisme, et permettre aux
muscles de trouver une détente profonde et donc d’activer la
circulation lymphatique. Ces mouvements agissent en outre comme
des petites pratiques de massage interne, qui favorisent une
meilleure connexion avec le corps, dans la bienveillance.
136
également mettre les jambes semi-pliées en montagne, pieds au sol,
et venir alternativement toucher les genoux avec les coudes, d’une
manière asymétrique.
Des études ont démontré que les exercices contre résistance avec
des poids ou des élastiques étaient également extrêmement
intéressants, pour la neurogenèse notamment, et donc la sécrétion
de neurotransmetteurs. Ces exercices peuvent se pratiquer avec
des petits haltères à bras ou des petits haltères de cheville (entre
250 et 500 g), en les portant à la maison pendant qu’on vaque à ses
occupations. Ces accessoires permettent de renforcer le système
musculaire, ce qui est excellent pour consolider cette masse
musculaire qui sert de réserve à la glutamine, qui est le carburant
principal des globules blancs. Ce type d’exercice est donc
extrêmement utile au système immunitaire.
Les étirements sont très intéressants pour garder une bonne
souplesse et entretenir l’équilibre. Avec l’âge, les tendons ont
tendance à se calcifier et donc à devenir un peu plus rigides, et que
les cartilages s’endommagent. Tout cela tend à limiter la capacité de
mouvement du corps. Les étirements sont aussi particulièrement
utiles pour relâcher les tensions qui s’accumulent dans la journée,
notamment l’exercice qui consiste à étirer les bras avec les mains
vers le ciel. Ce mouvement permet un étirement des fascias de tout
le dos, du sommet du crâne jusqu’aux orteils.
137
position assise, il est important de se tenir le dos bien droit et de ne
pas croiser les jambes, et de se livrer régulièrement à de petits
mouvements. Il peut s’agir d’exercices de gymnastique, d’étirements
tout simples. Par exemple lever les bras toutes les heures, faire des
mouvements de contre-résistance au niveau des coudes, des
mouvements de rotation d’épaules. Il existe plein d’astuces pour
faire du sport très simplement. Un muscle en particulier accumule
toutes les tensions de l’organisme : le muscle psoas iliaque. Un
moyen de l’étirer très efficacement consiste à faire la fente en
mettant une jambe à 90 degrés vers l’avant, et en étirant l’autre vers
l’arrière (à pratiquer des deux côtés).
138
dresser un petit calendrier. L’idée peut être par exemple de
programmer une activité natation, aquagym, ou une promenade
dans la forêt, une activité de danse, de trampoline, et de s’y tenir
deux fois par semaine. Et à plus longue échéance, des activités de
type randonnée, ski, des stages d’arts martiaux par exemple, ou
encore de l’escalade, en fonction de ses goûts et de ses envies.
Toutes ces activités, au-delà de la découverte et de la nouveauté
qu’elles impliquent, vous permettront de prendre l’air et d’être en
contact avec la nature, tout en renforçant vos muscles et vos os,
votre cœur, votre circulation sanguine, tous vos organes internes, y
compris l’activité pulmonaire, par une meilleure ventilation, et puis
également votre cerveau, et donc elles auront un effet très positif sur
votre équilibre nerveux.
LE SOIR, ON SE CALME
Mieux vaut éviter les activités sportives trop intenses en fin de journée, après
17 h. Elles ont pour effet d’empêcher ou de retarder l’endormissement.
Donc si on a envie de bouger le soir, mieux vaut privilégier une bonne
marche après dîner.
139
Le yoga
Parmi les activités physiques qui permettent d’augmenter et de
favoriser une meilleure immunité, le yoga est reconnu comme une
pratique très complète. L’étymologie du terme « yoga » parle d’elle-
même : elle signifie « unir », « relier », « mettre ensemble ». Il s’agit
bien ici de l’union du corps, de l’esprit et du cœur, permettant aux
êtres humains d’avoir davantage de contacts avec leur intériorité.
140
mentale, à apprivoiser son stress ou à développer son adaptabilité.
141
propice au bon fonctionnement du corps et d’éviter ainsi les phases
d’« hibernation » et d’inactivité physique néfastes à l’organisme.
142
Le yoga active également la circulation lymphatique (la lymphe étant
ce constituant du sang qui transporte les cellules immunitaires,
lymphocytes et macrophages, destinées à lutter contre les infections
virales et bactériennes). L’activité physique, de manière générale,
active cette circulation grâce à la contraction des muscles. Le yoga,
parce qu’il peut être pratiqué à des degrés d’intensité et d’implication
divers, peut se faire avec douceur et efficacité. Les postures
inversées (dans lesquelles la tête est plus basse que le ventre) sont
par ailleurs particulièrement propices à l’activation de cette
circulation lymphatique. La respiration profonde induit également
une mobilisation du diaphragme, muscle qui permet de mettre
fortement en mouvement la circulation lymphatique.
143
LE NETI
Il existe enfin une pratique dans le yoga appelée neti, qui vise à nettoyer les
fosses nasales. Il s’agit d’une forme de lavage du nez permettant
d’évacuer le mucus qui s’emmagasine et de stimuler les cellules ciliées
afin d’optimiser leur fonction de barrière contre les virus et les bactéries.
C’est une excellente technique de prévention, qui dégage les voies
respiratoires et favorise une bonne respiration.
144
et le cerveau. En positionnant les doigts d’une certaine manière, on
aide notre organisme à créer des sentiers qui vont permettre
d’activer certaines fonctions. Les mudras peuvent être pratiquées en
toutes circonstances, par tout le monde.
145
garde une fonction essentielle pour le système immunitaire puisque
c’est grâce notamment à cette glande que se font la production, la
maturation et la différenciation des cellules lymphocytes T.
146
renforcer le thymus, de porter l’attention sur le sternum et d’installer
une respiration thoracique, afin de masser en douceur toute cette
région. On peut également y adjoindre un exercice de visualisation :
imaginer la lumière ou des particules lumineuses qui pénètrent dans
le thymus à l’inspiration, et que l’énergie se diffuse à l’intérieur de la
glande à l’expiration.
Parmi les postures de yoga, on peut pratiquer la posture du poisson,
encore appelée matsyasana, qui permet l’ouverture de la cage
thoracique et donc de l’espace du cœur, de la gorge, et qui offre
également un assouplissement de la colonne vertébrale. L’intention
dans cette posture est de se servir des propriétés d’activation du
thymus, en portant toute la concentration et l’attention sur la zone du
sternum. Lorsqu’on débute dans les exercices de yoga, il est
important de placer un coussin dans le dos et de s’installer
lentement dans la posture. Les fesses doivent être bien en contact
avec le sol, et il faut éviter de renverser la tête vers l’arrière, comme
on le voit souvent dans beaucoup de pratiques, afin d’épargner les
vertèbres cervicales. C’est une posture à proscrire en cas
d’hyperthyroïdie ou de pincement au niveau des cervicales.
La deuxième posture bienfaisante, c’est la posture de l’enfant,
encore appelée balasana. Il s’agit d’une posture d’introspection qui
permet de prendre conscience de son espace intérieur, de se
reposer et de se sentir en sécurité. C’est une posture qui permet
aussi la régénération de chaque organe, de chaque système et de
chaque cellule du corps. Il est intéressant de porter une intention de
détente au niveau de la tête et du cerveau, de permettre un
relâchement de la colonne vertébrale, et d’envoyer un message de
détente et de sécurité à tout le système nerveux.
147
avoir une pratique simple et efficace.
Une autre technique consiste à pratiquer des enchaînements de
postures. On peut, par exemple, proposer l’enchaînement suivant :
• montagne, mains au-dessus de la tête ;
• guerrier 1 (bien faire attention à la cheville, qui doit être sous le
genou) ;
• pince debout, ou encore cigogne (en amenant une qualité
d’étirement dans la colonne vertébrale, favorisée par le poids de la
tête, éventuellement en fléchissant les genoux, si c’est plus
confortable) ;
• cobra (en regardant légèrement vers le ciel sans casser la nuque),
ou, si c’est plus simple, sphinx (les bras semi-fléchis au lieu d’être
tendus comme dans le cobra) ;
• libération des vents ;
• demi-pont (qui va permettre un afflux sanguin dans tout le haut du
corps, en prenant garde de bien détendre tout le haut de la colonne
cervicale ainsi que les mâchoires) ;
• cadavre (position allongée sur le dos et immobile, en relâchant le
corps et l’esprit).
On peut rester pendant au moins quatre cycles respiratoires dans
chaque posture, afin de bien activer tous les bénéfices des asanas.
148
La respiration
Respirer d’une manière optimale et en pleine conscience apporte
d’innombrables bienfaits et bénéfices pour la santé : un massage
des organes, une détoxification naturelle du corps et une purification
du sang, un renforcement du système immunitaire, un renforcement
du cœur et des poumons, une meilleure digestion et une assimilation
optimisée des aliments, un soulagement des douleurs, une meilleure
régénération cellulaire, une amélioration de la posture et de
l’équilibre, une relaxation profonde et durable, une clarté mentale et
une meilleure concentration, un esprit plus calme et un système
nerveux tranquillisé. Ces nombreux bénéfices contribuent à apporter
une paix intérieure et une plus grande confiance en soi.
Pour pratiquer des exercices de respiration, rien de plus simple : il
suffit juste de décider du moment de cette pratique, et
d’éventuellement trouver un endroit propice, loin des distractions,
pour faciliter la prise de conscience de la respiration naturelle. Poser
l’intention ? Il s’agit de vous remémorer la raison pour laquelle vous
avez vraiment décidé de faire cet exercice. La plupart du temps,
c’est pour réduire votre stress. Mais pourquoi souhaitez-vous réduire
ce stress ? La réponse correspond à votre motivation première :
pour passer plus de temps avec vos enfants ; pour être plus
performant(e) professionnellement ; pour entretenir de meilleures
relations avec les autres, etc.
149
votre voiture, assis(e) au volant dans les bouchons. Le souffle est
vraiment ce trait d’union qui permet de réunifier en profondeur le
corps et l’esprit. Une fois l’esprit bien réintégré dans le corps, le
cœur peut développer également toutes ses potentialités, à savoir
notre capacité à aimer la vie, à aimer les autres et à nous aimer
nous-mêmes.
Nous vous proposons un premier exercice qui vous permettra de
faire baisser votre niveau de stress, et donc d’optimiser votre
immunité.
RESPIRATION 1
Pour démarrer, vous pouvez adopter une posture à la fois relaxée et
tonique. Trouvez le juste équilibre entre ces deux dynamiques.
La première étape va être simplement d’observer et de reconnaître
votre souffle pour ce qu’il est. Votre inspiration pour ce qu’elle est : une
simple inspiration. Et votre expiration comme une simple expiration. Vous
pouvez également vous aider de vos doigts pour compter le nombre de
cycles.
Notre suggestion est de commencer par des cycles de 10 respirations.
C’est parti. « J’inspire, je sais que j’inspire, j’expire, je sais que j’expire,
et je compte 1 ».
« J’inspire, je sais que j’inspire, j’expire, je sais que j’expire, et je
compte 2 ».
Continuez ainsi jusqu’à 10.
C’est très simple, mais pour autant, l’effet est très profond. En effet,
quand on se concentre pleinement sur l’inspiration, et qu’on la reconnaît
comme telle, on se libère automatiquement du passé et du futur, et on
revient à l’instant présent. On commence alors à générer une énergie de
pleine conscience et de concentration.
La seconde étape va consister à aller encore plus profondément dans
l’inspiration et l’expiration, à savoir porter votre observation sur tout le
cycle respiratoire, du début de l’inspiration, sur toute la longueur, jusqu’à la
fin, et de la même manière, à l’expiration, de suivre l’expiration sur toute la
longueur, du début jusqu’à la fin.
Vous pouvez, si vous le désirez, porter votre attention sur le trajet du
souffle. Par exemple, à l’inspiration, vous sentez l’air un peu frais qui
150
rentre par les narines, traverse la trachée, va dans les poumons.
Observez l’abdomen qui se soulève.
Et à l’expiration, le souffle ressort, le ventre rentre, le thorax reprend sa
forme initiale, et le souffle ressort par le nez, peut-être un petit peu plus
chaud.
Imaginez une partie de vous, cette part de conscience bienveillante qui
observe le trajet de votre souffle, pendant plusieurs secondes. Tentez
d’observer le côté agréable du processus de l’inspiration, de sentir la vie
qui se manifeste en vous grâce à ce souffle.
Quand nous pensons, nous sommes en général perdus dans nos
pensées, et donc, nous ne sommes pas vraiment là. Mais quand nous
inspirons, nous ramenons l’esprit vers le corps, et nous savons alors que
nous sommes vivants.
J’inspire, donc je suis. J’absorbe l’oxygène. J’expire, et je poursuis ce
processus de vie en relâchant le CO2, qui sera lui-même métamorphosé
par la nature et les arbres.
Il suffit parfois d’une seule inspiration pour ramener notre esprit vers
notre corps. C’est l’idée de cette troisième étape.
Notre souffle nous permet de vivre profondément chaque instant de la
vie.
Vous pouvez vous dire intérieurement : « J’inspire et je suis
conscient(e) de tout mon corps. J’expire, je suis totalement présent(e) à
mon corps »
Vous pouvez maintenant entourer votre corps de votre énergie de
pleine conscience. Et alors, grâce à cet exercice de respiration consciente,
vous découvrez peut-être que votre corps a accumulé quantité de
tensions, de douleurs ou de stress. Si c’est le cas, vous pouvez porter
votre attention, avec curiosité et bienveillance, sur ces sensations.
Et c’est ainsi que le lâcher-prise va maintenant permettre de relâcher
les tensions et de faire circuler l’énergie dans le corps.
Vous pouvez, par exemple, vous dire : « J’inspire, je détends tout mon
corps. J’expire, je relâche toutes les tensions de mon corps ».
Vous pouvez pratiquer cet exercice de respiration consciente aussi
souvent que souhaité, aussi souvent que nécessaire, sans forcément être
strict(e) sur les différentes étapes.
Le simple fait de les conscientiser permet d’intégrer un processus et de
poser l’intention qui aidera à décupler les effets bienfaisants de la
respiration.
Inspirant, non ? Bonne pratique.
151
Faire baisser son niveau de stress
Il est possible de calmer stress et anxiété grâce à votre souffle.
Dans ce monde qui vous sollicite en permanence, les exigences
sont bien souvent très nombreuses et ont tendance à vous éloigner
des pratiques toutes simples comme la gestion des émotions, le
repos, la respiration et la régénération grâce au souffle.
152
Il est intéressant de noter que le cœur compte pas moins de
cent mille cellules neuronales, qui vont venir influencer votre
cerveau, et par là même la production de vos pensées, et donc de
vos émotions.
En focalisant votre attention sur votre cœur et en adoptant un rythme
respiratoire particulier, des informations de calme et de sérénité
pourront être transmises au cerveau et engendrer un état de
quiétude dans tout le corps.
Les meilleurs moments pour pratiquer sont notamment le matin au
réveil, car nous avons ce fameux pic de cortisol qui nous aide à nous
lever : la respiration, en cohérence, permettra de contrebalancer les
effets du cortisol par la sécrétion de DHEA, parfois nommée
« l’hormone de l’éternelle jeunesse ». Le midi, cette pratique est
également très intéressante : elle peut être effectuée, par exemple,
après le déjeuner, avant de démarrer l’après-midi. On peut aussi la
pratiquer le soir, avant de s’endormir, pour préparer le corps à un
sommeil récupérateur.
153
Si vous sentez que vous avez besoin de davantage de calme ou de
préparer un événement qui génère chez vous un état de stress, il
peut être judicieux d’allonger le temps de l’expiration. Par exemple
d’inspirer sur 4 temps, et d’expirer sur 6 temps.
Pour se redynamiser, il peut être également très intéressant de
pouvoir effectuer à l’expiration un léger pincement des lèvres,
comme si vous vouliez expirer dans une paille. Ce processus tout
simple va permettre d’augmenter l’oxygénation au niveau des
alvéoles, et de provoquer un afflux sanguin accru au niveau du corps
tout entier, et en particulier du cerveau.
154
Ces techniques peuvent être pratiquées à tout moment de la
journée. L’idéal est de choisir un rituel, à raison de trois exercices
par jour en prévention, exercices qui peuvent également être
pratiqués autant de fois que nécessaire, par exemple lorsque vous
êtes soumis(e) à une situation anxiogène ou stressante. L’idée de
ces exercices est de reconnecter à son corps grâce au souffle et de
pouvoir reprendre le contrôle en douceur sur les événements
délicats à surmonter.
155
Confiance en soi et immunité
Il existe une dernière piste qui permet de concilier confiance en soi
et respiration. La confiance en soi permet de faire baisser le niveau
de stress général et d’augmenter la quantité d’ocytocine sécrétée, et
donc d’optimiser l’immunité.
156
respiration complète aussi souvent que possible. On peut d’ailleurs faire un
parallèle entre les différents étages de la respiration et les capacités
intrinsèques de confiance en soi.
• Au niveau abdominal, on retrouve le siège de l’estime de soi. Et la respiration
abdominale, c’est celle que nous adoptons notamment lorsque nous
dormons : c’est la respiration de la non-action.
• La cage thoracique est le siège de la confiance en soi. La confiance en soi,
c’est la valeur que nous donnons à nos actes, à nos comportements. La
respiration thoracique nous donne de la force et du courage pour avancer.
• L’étage claviculaire est le siège de l’affirmation de soi et représente la valeur
que nous accordons aux réactions de notre environnement. La respiration
claviculaire est aussi la respiration de la survie, de l’affrontement, du stress
et de l’adaptation aux contraintes extérieures.
Lorsqu’on adopte une respiration complète, on active l’estime de soi par la
respiration abdominale, la confiance en soi par la respiration thoracique, et
l’affirmation de soi par la respiration claviculaire.
157
RESPIRATION 2
Commencez par vous asseoir confortablement sur votre chaise, les
pieds bien à plat sur le sol, le buste droit, et le menton légèrement rentré
vers la poitrine.
Vous pouvez fermer les yeux, et puis, à l’aide de votre expiration, qui
sort doucement de votre poitrine, relâchez progressivement tous les
muscles du visage, de la nuque, des épaules, des bras, des mains, la
poitrine, le dos, le ventre et les jambes.
Profitez de chaque respiration pour installer le calme dans tout votre
corps, du sommet du crâne jusqu’aux orteils.
Accueillez et identifiez toutes les sensations de détente qui s’installent
dans votre corps.
Ensuite, avancez-vous un peu plus vers le bord de votre chaise, le dos
bien droit et les yeux toujours fermés. Prenez alors une grande inspiration,
et contractez tous les muscles de votre corps.
Le visage contracté, les poings serrés, tous les membres contractés,
retenez quelques instants votre souffle, en rassemblant toutes vos
tensions.
Expirez ensuite bruyamment en soufflant par la bouche.
Répétez ce processus à 3 reprises. J’inspire, je contracte tout mon
corps, je retiens quelques instants le souffle, et j’expire en relâchant tout
mon corps. J’inspire, je contracte tout mon corps, mon visage, mes poings
serrés, encore plus fort, je maintiens quelques instants le souffle, et
j’expire bruyamment, en relâchant toutes les tensions.
Observez alors toutes vos sensations physiques et réinstallez-vous à
l’arrière de votre chaise, les pieds bien ancrés sur le sol. Puis, laissez
venir à vous une situation qui vous implique et qui vous tient à cœur. Un
projet motivant, par exemple. Laissez ce projet remplir tout le champ de
votre conscience.
Imaginez maintenant la réussite de votre projet et amplifiez ces
sensations joyeuses de réussite, à chaque inspiration. Vivez ce succès
avec tous vos sens, la vue, l’ouïe, l’odorat, le toucher, le goût, et laissez
diffuser toutes ces sensations agréables dans tout votre corps, du sommet
du crâne jusqu’au bout de vos orteils.
Accueillez toutes les sensations dans votre corps, ainsi que les
émotions qui sont présentes en cet instant. Puis replacez-vous au tout
début de cette scène, et laissez l’histoire se dérouler, en prenant le temps
d’accueillir toutes les sensations de réussite.
Observez comment votre corps se remplit de toutes ces informations
de réussite.
158
Si une tension apparaît, revenez tout simplement aux sensations de
victoire.
Permettez à votre souffle de vous accompagner dans ce travail, dans
ce processus d’intégration.
Enfin, laissez partir la scène et reprenez progressivement votre tonus.
Vous pouvez ouvrir les yeux.
Étirez-vous, bâillez si vous le souhaitez.
159
Les massages antistress
Dans la médecine traditionnelle chinoise, la pratique des auto-
massages est un pilier essentiel. Il s’agit de massages circulaires au
niveau de certains points d’acupuncture avec la pulpe des doigts. Le
point de départ consiste à trouver une attitude calme et détendue, à
se faire confiance et à devenir observateur(trice) des sensations et,
dans un second temps, à faire une différence entre sensibilité et
douleur. Si on sent qu’une zone est sensible, c’est que la pression
est bénéfique ; si par contre c’est trop douloureux, on arrête, bien
sûr.
160
Les points clés
Il existe différents points clés permettant de faire baisser le stress et
de stimuler l’immunité. La façon la plus simple de nommer les points
d’acupuncture consiste à utiliser la nomenclature française.
161
Le deuxième point est VB-20 (ou Vésicule Biliaire 20) : il permet de
se débarrasser des énergies stagnantes, et parfois de diminuer la
fièvre et les céphalées. Il est situé juste sous l’occiput, dans le petit
creux, entre l’extrémité supérieure du muscle trapèze et le muscle-
sterno-cléido-mastoïdien. Pour le stimuler, on peut placer les deux
pouces à la base de la nuque, lever les coudes à même hauteur que
les épaules en les pliant, couvrir les oreilles avec les paumes des
mains, tandis que les doigts tiennent la tête et que les pouces
poussent vers le haut. Dans le petit creux, on trouve le point VB-20.
162
C’est le point P1.
163
Les massages abdominaux
Les arts martiaux, le yoga et le qi gong identifient un centre
énergétique, nommé « hara » dans certaines traditions, qui
correspond ni plus ni moins au plexus nerveux, autrement appelé
« plexus nerveux hypogastrique ». Cette convergence montre bien
que le stress agite vraiment tous les organes digestifs, malmène
l’œsophage, l’estomac, l’intestin, provoque des ballonnements et
une perturbation des 200 millions de neurones mésentériques qui
entourent le tube digestif. Or ces neurones sont en communication
directe, par le nerf vague, avec le système nerveux végétatif et le
cerveau. En général, ces phénomènes entraînent une baisse
d’énergie, une baisse du tonus physique et une baisse de moral et
peuvent finir par causer une inflammation de bas grade.
164
à mains nues, soit avec un peu d’huile végétale.
Dans le cadre d’un renforcement de l’immunité, 1 ou 2 gouttes
d’huile essentielle de Bois de Hô (très bien tolérée, même chez les
enfants) diluées dans une huile végétale type amande douce,
peuvent accompagner le massage.
165
5.
La médecine naturelle
La nature peut être votre alliée pour optimiser votre immunité. Que
ce soit sous la forme de plantes ou d’huiles essentielles, elle offre
des principes actifs précieux pour aider votre organisme à mieux
lutter contre les agressions saisonnières.
L’homéopathie permet également un soutien de fond, en
complément.
166
Les plantes
Il peut être intéressant de faire des cures de plantes lorsqu’arrive la
saison froide, notamment pour les personnes les plus vulnérables,
comme les enfants, les femmes enceintes, les personnes
diabétiques ou souffrant d’insuffisance respiratoire ou cardiaque.
L’échinacée serait à la fois immunostimulante et anti-infectieuse,
grâce à diverses molécules qu’elle contient et qui permettent
notamment la production d’anticorps et la stimulation de différentes
cellules de l’immunité.
167
La gelée royale est un autre produit de la ruche intéressant dans le
sens où elle constituerait une excellente barrière contre les virus et
les bactéries (cet ingrédient naturel est fabriqué par les abeilles,
pour protéger les ruches de toutes les infections extérieures). On
peut aller jusqu’à des doses de 2 grammes par jour, en trois prises
quotidiennes, pendant environ une semaine. Attention : la gelée
royale est déconseillée aux personnes souffrant de cancer.
Le ginseng, aussi nommé Panax ginseng, est une racine
considérée comme la panacée dans la médecine chinoise. Elle
augmenterait nettement l’énergie vitale, la résistance, l’endurance,
l’oxygénation cellulaire. Elle est très intéressante comme tonique
général, ou en période de convalescence. En règle générale, on
propose des cures de trois à quatre semaines, avec une semaine
d’arrêt chaque fois. On peut suivre ce protocole pendant trois mois,
en veillant toujours à bien respecter une semaine d’arrêt entre les
prises. Le ginseng est un excellent équilibrant du système nerveux
de par sa richesse en vitamines du groupe B. Il aide aussi à avoir
une meilleure concentration et un sommeil profond et récupérateur.
168
cyprès, très riche en tannins, qui semblent aider à empêcher
l’adhésion du virus aux cellules. On peut le prendre sous forme
d’extrait de plante fraîche, à raison de dix jours par mois. Chez
l’enfant, on lui préférera le sureau, qui a été reconnu comme
écourtant la période symptomatique grippale. Il est donc plus
intéressant si les symptômes sont déjà installés.
169
Les huiles essentielles
Une huile essentielle est ni plus ni moins un concentré de défenses
immunitaires produit par certaines plantes. C’est le moyen qu’a
trouvé la plante pour se défendre, justement, contre les agressions
extérieures grâce à des molécules aromatiques.
Les huiles essentielles peuvent être administrées par voie orale
(mais jamais pendant les trois premiers mois de grossesse) ou en
application locale. L’application cutanée présente un grand intérêt
parce qu’elle réduit les risques de réactions allergiques (il est
recommandé d’effectuer un test au préalable), et parce que les
principes actifs passent ainsi très rapidement dans la circulation
sanguine, sans transiter par le foie. On recommande de les
appliquer surtout sur les endroits où la peau est la plus fine,
notamment sur les avant-bras, le haut du dos, le haut du thorax, le
creux des reins, ou encore sous les pieds.
PRÉCAUTIONS D’USAGE
L’utilisation des huiles essentielles requiert une grande vigilance chez les
personnes souffrant de cancers hormonodépendants, chez les femmes
enceintes ou allaitantes et chez les jeunes enfants, ainsi que chez les
personnes souffrant de fragilités hépatiques.
170
Ces conseils ne se substituent ni à une consultation médicale, ni à un
dépistage, ni à un traitement allopathique. Ils sont complémentaires. Les
huiles essentielles pouvant présenter des risques toxiques et/ou
allergiques, il est impératif que chaque utilisateur connaisse les
précautions d’emploi. Consultez un spécialiste.
Avant toute application locale, effectuez un test sur une petite zone et
observez les effets après 24 heures.
171
originaire de Madagascar qui pousse à l’état sauvage dans les forêts
tropicales humides et peut atteindre 15 mètres de hauteur. Celui-ci
appartient à la famille des lauracées et sa floraison a lieu de
novembre à janvier. Il fournit également une baie très
caractéristique. Cette huile est antivirale (active y compris sur la
grippe), immunostimulante et antibactérienne. Elle possède
également des propriétés stimulantes sur tout l’organisme, et elle est
intéressante en cas de bronchite pour ses propriétés expectorantes
et mucolytiques. On peut également l’utiliser dans les cas de
varicelle, de zona ou d’herpès, et chez les personnes qui ont une
convalescence un peu compliquée, pour retrouver de l’énergie. C’est
une huile essentielle merveilleuse aussi bien en traitement préventif
que curatif.
172
immunitaire. Elle est également utilisée pour protéger la peau lors
des séances de radiothérapie. Toutes les infections peuvent être
désamorcées grâce à cette huile, notamment les infections virales
des voies respiratoires supérieures et inférieures, les infections
bactériennes (rhume, rhinites, sinusites, otites, laryngites,
pharyngites, bronchites…). Elle s’avère très intéressante en cas
d’infection buccale (gingivite, aphtose, stomatite) et pour toute la
sphère des infections urinaires et gynécologiques, les mycoses
cutanées unguéales et sous-unguéales, toutes les parasitoses
cutanées, par exemple la gale, ou les parasitoses intestinales
comme l’ascaridiose. Elle peut aisément s’utiliser en application, en
massage sur la peau, à raison de trois fois par jour, en diluant
idéalement trois à quatre gouttes dans un peu d’huile végétale. Il est
aussi possible de prendre cette huile essentielle par voie interne, à
raison d’une cure sur une semaine de trois gouttes par jour diluées
dans un peu d’huile d’olive ou du miel.
173
intestinales, pour les problèmes dermatologiques comme l’acné, le
psoriasis, les eczémas et dans les états d’asthénie profonde et
d’épuisement. Cet aspect est particulièrement intéressant pour
renforcer les défenses naturelles de l’organisme puisqu’on sait qu’un
état général de fatigue peut créer un déséquilibre immunitaire. Par
ces propriétés de mimétisme hormonal, cette huile relance la vitalité
et contribue donc à une meilleure immunité. On peut la prendre par
voie interne, à raison de deux gouttes dans du miel ou de l’huile
végétale (d’olive par exemple), trois fois par jour pendant trois
semaines. Par voie externe, diluez deux gouttes dans de l’huile
végétale et faites, trois fois par jour, des onctions soit sur le bas du
dos au niveau des reins (très intéressant notamment pour les
personnes qui sortent d’état de convalescence ou de burn out), soit
sur le thorax. Cette huile est déconseillée chez les enfants de moins
de 6 ans et pendant les trois premiers mois de grossesse.
COUP DE « BOOST »
À l’approche de l’hiver, lorsque l’organisme commence à être en manque de
sommeil, en cas de fatigue au lever, nous vous conseillons d’associer deux
gouttes de cette huile d’épinette noire avec deux gouttes de citron, dans
cinq gouttes d’huile végétale. Avec ce mélange, pratiquez chaque matin,
pendant quelques jours, un massage au niveau des surrénales, ces petites
glandes qui se situent juste au-dessus des reins, pour relancer la vitalité.
174
digestives et gynécologiques, le stress, l’irritabilité. Il est intéressant
d’appliquer l’huile de palmarosa plusieurs fois par jour sur la zone
concernée par l’infection (attention : à ne jamais appliquer sur les
muqueuses ou les plaies ouvertes). Par exemple, en cas de
pharyngite, on dilue cinq gouttes de palmarosa dans cinq gouttes
d’huile végétale et on se masse le cou avec cette petite préparation,
trois fois par jour minimum. On peut le faire également au niveau
des sinus, en veillant toujours, bien sûr, à ne surtout pas mettre
d’huile dans les yeux. Pour les otites, on opère autour de l’oreille,
jamais à l’intérieur. Si l’infection est plus basse, on traite plutôt le
bas-ventre ou le bas du dos, en fonction des symptômes (cystites ou
gastro-entérites). Hormis chez la femme enceinte, il n’y a pas de
contre-indication à l’utilisation de cette huile.
175
ajoutez 30 gouttes d’huile essentielle de ravintsara, 10 gouttes d’huile
essentielle de tea tree et 10 gouttes d’huile essentielle de palmarosa.
Mélangez le tout et, au changement de saison, en cas de symptômes plus
prononcés ou de personnes malades dans l’entourage, appliquez tous les
matins pendant une semaine une petite noix, soit au niveau du thorax, soit
au niveau du haut du dos.
• Dans un flacon codigoutte, mélangez 2 ml d’huile végétale (par exemple
macadamia), 6 gouttes de ravintsara, 2 gouttes d’huile essentielle de citron
et 2 gouttes d’huile essentielle d’eucalyptus radié. Prenez 2 gouttes de
cette préparation le matin, en cure d’environ deux semaines. Si le goût ne
vous plaît pas, vous pouvez l’utiliser en application cutanée au niveau du
thorax ou des voûtes plantaires.
176
L’homéopathie
L’idée de la médecine homéopathique est d’être un outil de
prévention pour aider les personnes qui la prennent à renforcer leur
terrain. Elle peut également être utilisée en cas de symptômes déjà
présents. Mais l’intention première est « prévenir plutôt que guérir »,
comme dit le proverbe.
Même si l’homéopathie est une médecine qui a suscité beaucoup de
débats lors des deux siècles passés, elle a déjà montré son intérêt
lors de certaines épidémies, comme les épisodes de grippe. Son
intérêt principal réside dans le fait qu’elle s’adapte au mode
réactionnel de chaque patient, ainsi qu’aux particularités du virus.
L’homéopathie n’a pas d’action directe sur le virus, mais elle aide le
malade à activer ses défenses et à agir sur les symptômes. Elle
permet également de limiter les risques d’évolution vers une forme
grave de la maladie.
177
Les remèdes phares
Nous vous conseillons d’avoir recours à Echinacea angusti-folia,
que l’on trouve en pharmacie, sous forme de teinture mère
notamment. Le protocole le plus efficace est d’administrer une prise
matin et soir pendant trois semaines, puis une prise matin et soir
chaque mois, pendant dix jours. Il est important de ne pas la prendre
en continu. En revanche, comme les teintures mères sont
alcoolisées, elles sont à administrer avec précaution chez les jeunes
enfants, pour qui il vaut mieux avoir recours aux dilutions D1 et D3, à
raison d’une prise par jour de ce remède pendant toute la saison
froide, du début de l’automne jusqu’à la fin de l’hiver.
178
surtout en cas de toux, au minimum quatre fois par jour. Il est aussi
possible de diluer une dizaine de granules dans une bouteille d’eau
de 500 ml, de bien secouer cette bouteille d’eau régulièrement pour
dynamiser l’action du remède et d’en prendre environ une cuillère à
café sous la langue, une fois par heure.
179
Pour prévenir les infections hivernales, il est intéressant d’alterner, à raison
d’une dose par semaine, thymuline, Influenzinum, Aviaire, sérum de
Yersin, Vaccinotoxinum en 9 CH.
180
L’oligothérapie
L’oligothérapie est également une piste à explorer. Le mélange
d’oligoéléments le plus connu et le plus efficace pour soutenir
l’immunité est « cuivre-or-argent » (comme son nom l’indique, il est
composé de ces trois oligoéléments). Lorsque les gens sont
particulièrement sensibles aux infections pendant la période
hivernale, c’est un remède de terrain très efficace. On peut le
prescrire également chez des personnes qui souffrent de fatigue, de
baisse de la mémoire, de troubles du sommeil, de pensées
dépressives et d’infections à répétition, d’origine virale ou
bactérienne. C’est un remède qui se prend le matin à jeun, à raison
d’une dose sous la langue et de deux prises par semaine, pendant
toute la saison froide.
181
6.
L’environnement
ALLAITEMENT ET IMMUNITÉ
À la naissance, la capacité immunologique de l’enfant n’est pas entièrement
développée et il n’est donc pas vraiment en mesure de se défendre contre
les corps étrangers. L’allaitement permet au nouveau-né d’ingérer le
colostrum (le lait du premier jour) qui, parce qu’il est très riche en
anticorps, apporte à l’enfant les premiers éléments qui viendront construire
son immunité future, jusqu’à ce qu’il produise lui-même ses propres
anticorps. Il existe – pour les mamans qui ne souhaitent pas allaiter à long
terme – la possibilité d’une simple « tétée de bienvenue ». En cas de refus
ou d’impossibilité d’allaiter, la solution alternative repose sur des biberons
de lait enrichi en probiotiques.
182
L’hygiène
L’hygiène est essentielle, bien évidemment, dans notre vie
quotidienne et dans notre logement.
Se laver les mains régulièrement, utiliser des mouchoirs à usage
unique, désinfecter les pièces d’eau et tout ce qui contient de
l’alimentation sont autant d’habitudes qui permettent de réduire la
circulation des maladies en tuant ou en neutralisant virus et
bactéries.
Mais il ne faut pas en abuser ! Les personnes qui ont une hygiène
excessive, comme on le voit parfois dans nos contrées, sont en effet
plus exposées aux problèmes de maladies auto-immunes et
d’allergies.
183
Le sommeil
Il est essentiel de veiller à la qualité de votre sommeil et de
respecter votre horloge biologique parce qu’elle est liée à nos cycles
hormonaux, et notamment à la sécrétion du cortisol.
184
constaté que la réponse au vaccin, quatre semaines plus tard, était
vraiment différente entre les deux groupes. Ceux qui avaient dormi
normalement avaient des anticorps beaucoup plus nombreux que
ceux qui avaient subi une privation de sommeil.
185
Demandez conseil à votre pharmacien ou à votre médecin.
186
Le rapport à la nature
Fuir la pollution
Les facteurs environnementaux, au sens propre du terme, impactent
très tôt l’immunité, dès l’enfance, puisque nous sommes, dans nos
sociétés, très vite exposés à des produits chimiques, des
antibiotiques, de la pollution, des maladies infectieuses.
187
Les apports naturels en vitamine D
Le déficit d’ensoleillement est la cause d’un déficit immunitaire, très
probablement lié à une carence en vitamine D.
188
Cultiver son lien au Vivant
Les scientifiques s’accordent aujourd’hui à dire qu’une immersion
dans la nature, même brève, a des effets positifs sur notre santé.
Marcher dans la forêt ou dans les prés permettrait ainsi de faire
baisser notre niveau de stress, et contribuerait donc à rétablir un
niveau d’immunité satisfaisant.
On sait par ailleurs que le fait d’aller marcher dans un parc fait
baisser le stress de 45 %.
189
Les interactions sociales et
le rire
Qui dit environnement dit également environnement social. Les liens
sociaux offrent du plaisir et également une action sur la santé à long
terme. À l’inverse, l’isolement social est associé à une dépression et
à un stress chronique, rimant avec une augmentation du cortisol, et
donnant donc lieu à un cercle vicieux de réactions hormonales qui
affaiblissent le système immunitaire, induisant ainsi une mortalité
plus importante. Il a été prouvé que les personnes qui ont une
enfance heureuse ont une meilleure immunité, de même que les
personnes qui estiment avoir bien réussi leur vie. On sait aujourd’hui
qu’un environnement amical et familial fort est synonyme d’une plus
grande résistance aux maladies.
190
un sourire, un très grand sourire.
Le rire posséderait un pouvoir encore supérieur au sourire, par le fait
qu’il inclut un plus grand nombre de processus physiologiques : une
expression faciale qui mobilise de nombreux muscles, des
contractions au niveau du diaphragme, des changements
neurophysiologiques, cardiaques et respiratoires.
LE YOGA DU RIRE
Le yoga du rire a été conçu en 1995 par le Dr Madan Kataria. Il associe une
respiration précise, légère, qu’on appelle pranayama à des exercices
spécifiques au niveau du rire. La première étape consiste à mettre les
mains devant son cœur et à répéter : « Ho ho ! » Ensuite, on peut faire :
191
« Ha ha ! » Après : « Ho ho ha ha ho ho ! » C’est assez amusant. On peut
aussi proposer aux personnes de se mettre debout, de pencher le buste, et
de rire.
192
Conclusion
Si l’immunité prenait l’aspect d’un acrostiche, cela pourrait être :
I comme Inspiration. La vie commence par une inspiration ; le
souffle oxygène, détoxifie, revitalise, énergise ; c’est un outil d’une
intelligence remarquable qui peut s’adapter aux différents besoins de
la vie. En inspirant pleinement, vous vous ouvrez à la vie et vous
laissez inspirer par elle.
193
fondamentale.
N comme Nutrition. Mens sana in corpore sano (un esprit sain
dans un corps sain). Déjà les médecins de l’Antiquité, dont
Hippocrate, avaient compris l’étroite interrelation entre aliments et
physiologie. En abordant avec la raison et les connaissances
basiques le sujet de l’alimentation, on arrive à se nourrir de façon
responsable et saine ; tout ce que l’on ingère – à la fois par notre
bouche et notre esprit – contribue à de meilleures défenses
immunitaires.
I comme Intelligence. Renouer avec l’intelligence du corps et sa
capacité de régénération, c’est également apprendre à lâcher
diverses peurs transmises par notre environnement pour faire
confiance à votre GPS (Guide Pro Santé !). Les techniques de
visualisation, d’autohypnose et de méditation peuvent réactiver et
renforcer ce savoir-faire corporel inné et naturel.
194
cycles, ses hauts et ses bas, l’être humain que vous êtes pourra
alors diffuser ce doux parfum d’« Et-qui-libre ».
195
Les auteurs
Docteur Valérie Coester
Je suis née par un bel été caniculaire, dans une famille aimante, à la
campagne. Mon grand frère Emmanuel aimait jouer à Zorro, tandis
que, depuis mon parc, je tenais le rôle du sergent Garcia (j’étais un
bébé plutôt potelé !). Grâce à lui, j’ai appris très tôt que le
mouvement et le rire étaient de précieux alliés dans la vie. Ma mère
cherchait dans les livres de puériculture les meilleures activités et
recettes santé indispensables à notre équilibre. Mon père, quant à
lui, travaillait dur à l’usine et, les jours de repos, il se ressourçait en
bricolant et en observant la nature et les animaux. En digne petit-fils
d’agriculteurs qui buvait le lait à même le pis des vaches, il m’apprit
très tôt qu’« il [fallait] savoir entretenir son équilibre microbien, sans
trop de chichis » !
196
Onze ans plus tard, je poussai la porte de la faculté de médecine et
me régalais de l’étude de la physiologie et de l’anatomie. Puis vint le
temps des stages et de ma rencontre avec les malades. Je me
rendis compte que les personnes souffrantes et hospitalisées,
complètement abandonnées à la confiance du corps médical et du
personnel soignant, étaient bien souvent entendues pour leur
maladie mais pas toujours pour ce que le « mal a dit ». Petite
stagiaire, je me pliais aux défilés et examens cliniques au chevet des
malades, souvent en grands groupes, mais je fus vite tiraillée entre
l’attitude que je devais avoir (l’attitude de ceux qui savent, qui ont les
compétences et les outils de pointe) et ma part d’humble humanité,
commune avec les patients dont j’avais la charge. Je sentis que ce
qui m’animait avant toute chose, c’était l’envie de favoriser une
écoute plus large du patient, au-delà de l’appel à l’aide que
m’envoyait son corps. L’empathie prit ainsi le pas plus d’une fois…
m’amenant à chercher des outils de ressourcement, de
communication active, de gestion du stress et des émotions. Mais il
me fallut d’abord apprendre à accepter qui j’étais, quitte à me sentir
parfois en décalage avec ce qui m’était enseigné.
197
La rencontre avec un jeune interne en anesthésie, Denys, fut
déterminante pour moi. Très vite, je perçus sa profonde humanité et
je sentis à ses côtés la force d’une ancre qui allait m’aider à
stabiliser mon « bateau ». Deux ans plus tard, Denys devint mon
mari. Je pus alors naviguer plus sereinement sur l’océan de la vie.
Nous décidâmes de fonder une famille : future maman, je cherchais
activement à contribuer à la santé de notre bébé à naître. Je
m’armais d’outils basés sur une approche naturelle, éloignée de la
chimie, et sur une préparation mentale.
198
Merci à toi, mon frère, pour ta présence, ta droiture et ton sens de
l’humour.
Merci à tous mes amis, qui m’ont aidée dans toutes les traversées
joyeuses et aussi les tempêtes.
Merci à vous, lecteur, qui croisez ma plume, que cette encre soit le
témoin enthousiaste de mon engagement au service de la santé et
du bonheur.
199
Docteur Denys Coester
Pourquoi ce livre ? Dans l’histoire de l’humanité, l’homme a évolué,
progressé, appris. Il est devenu l’espèce dominante. Il a conquis la
Terre et l’espace. Il a domestiqué les animaux. Le principal prédateur
de l’homme, c’est lui-même et, pourtant, ce sont des êtres
microscopiques qui menacent en permanence son existence : les
maladies infectieuses ont entraîné des millions de morts. Des
épidémies de peste noire au Moyen Âge à la pandémie mondiale de
Covid-19, ces organismes pathogènes, qu’ils soient des virus, des
bactéries, des parasites, ont causé plus de victimes que les guerres.
Les antibiotiques et l’hygiène ont permis d’augmenter l’espérance de
vie mais les maladies infectieuses demeurent. Heureusement, outre
les traitements, l’évolution a permis à l’homme de développer une
défense merveilleuse : le système immunitaire, qui l’aide à s’adapter
au monde extérieur en protégeant son « soi ».
Cependant, ce système n’est pas infaillible. Dans certaines
circonstances, ce système se retourne en effet contre le « soi ».
Cela peut avoir des conséquences comme les maladies auto--
immunes ou le développement de tumeurs dans lesquelles des
cellules malades prennent la place de cellules saines et se
développent de manière anarchique.
Alors, pourquoi ce livre ? La première raison est qu’au cours de la
pandémie de Covid-19, les médecins ont rapidement compris que
les cas les plus graves n’étaient pas dus au virus lui-même mais à
des réactions immunitaires excessives qui ont été qualifiées
« d’orages cytokiniques ». Comment expliquer qu’un même virus ne
provoque pas ou peu de symptômes chez une personne et provoque
un état de choc avec insuffisance respiratoire chez une autre ? Tout
200
simplement parce que, comme le disait le professeur Antoine
Béchamp, « le germe n’est rien, le terrain est tout ». La clé est donc
de renforcer, soutenir, préserver, optimiser son propre terrain, c’est-
à-dire son immunité.
La seconde raison est plus personnelle. Ma mère est atteinte de la
maladie d’Alzheimer et a également souffert de psoriasis et d’hypo-
thyroïdie. Certaines études récentes consacrées à Alzheimer
estiment que l’origine de cette maladie dépendrait de nombreux
facteurs dont plusieurs seraient liés à l’immunité. J’ai moi-même un
terrain « auto-immun » avec un vitiligo (décoloration de la peau).
Quant à mon père, il est récemment décédé d’une leucémie, c’est-à-
dire que son organisme n’était plus capable de produire des cellules
immunitaires fonctionnelles, mais des globules blancs immatures et
incapables de le défendre contre les infections.
Le sujet de l’immunité m’avait déjà interpellé quand, étudiant,
j’assistais aux cours du professeur Michel Kazatchkine dans les
années 1990, à l’époque où le SIDA faisait des ravages. Des années
après, je me souviens encore de certains patients.
201
Merci à mon père parti trop tôt, et surtout trop vite, qui m’a appris à
être curieux.
Merci à ma mère. Même si elle ne sait plus qui je suis, moi, je sais
bien qui elle est…
Merci à mon frère, mon « ordinateur », sans lequel je ne serais pas
médecin.
202
Table des matières
Dédicace
Sommaire
Introduction
1. IMMUNITÉ ET INFLAMMATION
Qu’est-ce que l’immunité ?
L’immunité innée
La barrière de la peau
La barrière des muqueuses
Les cellules immunitaires (globules blancs)
Les messagers
L’immunité spécifique
Les organes en lien avec le système immunitaire
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2. L’ALIMENTATION
La nutrition
Diminuer le sucre
Privilégier les bonnes graisses
Ne pas négliger les protéines
Optimiser les aliments
Prise en compte des rythmes biologiques
Charge acide ou alcaline
Pouvoir antioxydant des aliments
Équilibrer oméga-6/oméga-3
Diminuer les substances pro-inflammatoires et privilégier les substances
anti-inflammatoires riches en polyphénols
Éviter les cuissons à plus de 150 °C
Consommer des prébiotiques
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La micronutrition
Les probiotiques
Les prébiotiques
La cystéine, un acide aminé détoxifiant
La lutte contre les allergies
Prévenir les infections hivernales
3. L’ESPRIT
Le stress, qu’est-ce que c’est ?
Quelques définitions pour bien comprendre les concepts
Un héritage ancien
Bon et mauvais stress
Stress et immunité
Stress et cancer
Les apports de la neuroendocrinologie
La psycho-neuro-immunologie
Le stress et vous
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Bouger au quotidien
Le yoga
Les postures spécifiques pour l’immunité
Les mudras de yoga
Les postures de yoga thymus
La respiration
Faire baisser son niveau de stress
Confiance en soi et immunité
5. LA MÉDECINE NATURELLE
Les plantes
L’homéopathie
Les remèdes phares
L’oligothérapie
6. L’ENVIRONNEMENT
L’hygiène
Le sommeil
Le rapport à la nature
Fuir la pollution
Les apports naturels en vitamine D
Cultiver son lien au Vivant
Conclusion
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Les auteurs
Docteur Valérie Coester
Remerciements
Docteur Denys Coester
Remerciements
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