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FICHES DU COURS
Pré-requis : Co-requis :
Physiologie Hématologie
Pharmacologie I Pharmacologie II
Soins infirmiers de base 1 et 2
Relation d’aide
Compétences visées :
Capacités visées :
Compétences 1 ; 3 2.1.3 Informer/ conseiller la personne
2.1.4 Etablir une relation d’aide
2.3.1 Recueillir les données
2.3.2 Analyser les données, en vue de poser des diagnostics infirmiers
2.3.3 Fixer les objectifs
2.3.4 Prescrire les interventions en tenant compte du ou des protocoles
2.3.5 Planifier les interventions en tenant compte des objectifs et des consignes
2.3.6 Appliquer les techniques de soins et d’examen
2.3.7 Calculer avec exactitude
2.3.8 Entretenir le matériel
2.3.9 Evaluer les résultats
ELEMENTS DU CONTENU
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Soins Infirmiers en hématologie et oncologie
SOINS INFIRMIERS
EN HEMATOLOGIE
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Soins Infirmiers en hématologie et oncologie
INTRODUCTION
L’hématologie est la branche de la médecine qui étudie la physiologie et la pathologie du sang ainsi que
des organes hématopoïétiques. Les analyses hématologiques permettent d’explorer les cellules du sang et
les éléments dissous dans le plasma comme les facteurs de coagulation, ou portent sur les organes
hématopoïétiques afin de poser un diagnostic ou de faire le suivi des hémopathies et autres maladies.
On distingue les prélèvements sanguins par voie veineuse, la ponction et la biopsie de la moelle osseuse ou
des ganglions
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Soins Infirmiers en hématologie et oncologie
- Installer le patient selon le site de ponction choisi (souvent décubitus ventral ou latéral)
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DEMARCHE INFIRMIERE
MALADES PRESENTANT UNE ANEMIE
1 - Définition
L’anémie est définie par la diminution au-dessous des valeurs physiologique du taux d’hémoglobine (Hb)
dans le sang. Elle n’est pas une maladie en soit mais reflète un trouble fonctionnel responsable de la
diminution du transport des gaz respiratoires dans l’organisme.
2 - Types d’anémie
Ils existent plusieurs formes d’anémie :
- Physiologiquement on distingue les anémies hypoprolifératives par insuffisance quantitative ou
qualitative de l’érythropoïèse el les anémies par excès de perte des hématies liées à une hémorragie
ou à une hémolyse.
- Etiologiquement distingue les anémies par carence martiale, les anémies par carence en vitamine B9
(acide folique) et B12 (cyanocobalamine) et les anémie par carence de production de réticulocytes
3 - Signes cliniques communs des anémies
- Signes fonctionnels : asthénie, palpitations, vertiges, céphalées, acouphènes, dyspnée d'effort
- Signes physiques : pâleur cutanéo-muqueuse (conjonctives), tachycardie, souffle systolique cardiaque
baisse de la pression artérielle
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DEMARCHE INFIRMIERE
MALADES ATTEINTS D’APLASIE MEDULLAIRE
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L’infirmier face à un patient présentant une aplasie médullaire doit s’investir dans quatre rôles
primordiaux que sont l’information, la prévention, la surveillance et le soutien.
L’information, l’écoute et le soutien sont prépondérant et doivent permettre au patient de comprendre la
maladie et les traitements, d’accepter les soins qui lui sont prodigués, d’exprimer ses ressentis face à une
maladie dont les complications engagent le pronostic vital.
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DEMARCHE INFIRMIERE
PATIENT SOUS ANTITHROMBOTIQUES
INTRODUCTION
Les antithrombotiques sont des médicaments qui fluidifient le sang en le rendant moins coagulable. Ils sont
d’usage extrêmement fréquent dans un nombre sans cesse croissant de pathologies médicales et
chirurgicales pour empêcher la formation pathologique de caillot qui peut résulter de phénomènes
physiopathologiques comme l’athérosclérose, la stase veineuse et provoquer des thromboses artérielles ou
veineuses responsables, d’infarctus du myocarde, d’embolie pulmonaire ou cérébrale et de phlébite.
Il existe deux grandes classes d’antithrombotiques : les anticoagulants et les antiagrégants plaquettaires.
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L’action infirmière consiste contrôler l'efficacité du traitement à dépister des complications de surdosage et
à informer le malade par une éducation thérapeutique.
- Faire des prélèvements sanguins au début et au cours du traitement pour contrôler l’efficacité du
traitement :
Pour l’héparine non fractionnée doser l'héparinémie et le TCK (Temps de céphaline kaolin). Le traitement
est considéré comme efficace si l'héparinémie est située entre 0,3 et 0,6 UI/ml et si le TCK est 1,5 à 2
fois le TCK du témoin réalisé en début du traitement
Pour l’héparine de bas poids moléculaire doser l’activité anti Xa (Facteur Stuart) qui doit être comprise
entre 0,5 et 1UI / ml de plasma.
Pour l’Antivitamine K faire le dosage du Temps de Quick ou le taux de prothrombine (TP) et de l’INR
(International Normalized Ratio). Le contrôle de l’INR est réalisé au début du traitement au 3ème et au
7ème jour puis hebdomadairement et mensuellement. L’INR doit se situer entre 2 et 3 et le taux de
prothrombine entre 25 % et 35 % pour un traitement AVK efficace.
- Surveiller le malade à la recherche des complications cliniques de surdosage :
Les saignements, les gingivorragies, les hématomes spontanés ou au point de ponction veineuse, les
ecchymoses, l’hématurie discrète, l’hématémèse, le sang dans les selles.
- Prévenir le risque hémorragique :
Eviter les injections intramusculaires, ainsi que les situations pouvant occasionner des traumatismes ou des
blessures
- Faire l’éducation thérapeutique du patient :
Informer le patient du risque hémorragique
Recommander au patient de porter sur lui une carte indiquant qu'il est sous anticoagulants
Respecter l’observance du traitement tous les jours à la même heure
respecter les modalités du traitement (posologie et surveillance).
Eviter une automédication
Faire un contrôle régulier des paramètres d’efficacité du traitement adopté
Eviter l’abus d’aliments riches en vitamine K
En cas d'oubli de la prise d’antivitamine K, rattraper la prise dans un délai de 8 heures après l’heure
habituelle d’administration sans dépasser minuit (0 heure)
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PROTOCOLE DE SOINS
CHIMIOTHERAPIE ANTICANCEREUSE
11- Définition
Le cancer est une tumeur maligne formée par une prolifération cellulaire anormale au sein d'un tissu sain
de l'organisme. Le cancer résulte d’un déséquilibre entre les facteurs oncogènes activateurs ou stimulateurs
de la division cellulaire et facteurs anti-oncogènes inhibiteurs de la division cellulaire, avec une
prédominance des stimulateurs qui accélèrent la division cellulaire de façon incontrôlée et anarchique
créant ainsi des tumeurs solides ou liquides.
La tumeur pour proliférer engendre la création de nouveaux vaisseaux sanguins, (angiogenèse) pour
approvisionner les cellules cancéreuses en substances nutritives et en oxygène. Les cellules cancéreuses ont
tendance à migrer dans d’autres parties du corps par les vaisseaux lymphatiques ou sanguins, et à y
développer de nouvelles tumeurs qu’on appelle métastases.
1.2 - Facteurs de risque favorisant le cancer
Il existe plusieurs facteurs de risque favorisant le cancer :
- L’âge : le risque augmente avec l’âge, la majorité des cancers se développent à partir de 50 ans
- L’alimentation : trop grasse, trop sucrée, trop salée, consommation d’alcool et du tabac
- L’exposition aux rayons ultraviolets (soleil) et aux radiations ionisantes favorise les cancers cutanés.
- L’exposition aux produits cancérigènes : arsenic, amiante, benzène, poussière de bois, et autres...
- L’utilisation de certains médicaments : hormone, oestroprogestatifs, anti-cancéreux
- Les facteurs génétiques liés à une transmission d'un gène au sein d'une famille (cancer du côlon, du sein)
- Pathologies virales : virus d'Epstein Barr (favorisant les lymphomes), de l'hépatite C (hépato-carcinomes),
les papillomavirus (cancers du col utérin), le virus HTLV-1 (leucémies), le VIH
1.3 - Règles de classification et nomenclature des cancers
Les cancers sont classés selon le code TNM
- T= tumeur, détermine la taille de la tumeur et varie de T0 à T4
- N= nodule (adénopathie), détermine la présence ou non de ganglions atteint et varie de N0 à N2
- M= métastases, détermine la présence ou non de métastase et comporte M0 pas de métastases, M1
présence de métastases et Mx pas d’info sur les métastases.
Le système de classification TNM permet d’évaluer le stade d’évolution d’une tumeur maligne. Le score
TNM est précédé de la lettre « y » si l’évaluation du stade est faite après un traitement (radiothérapie ou
chimiothérapie), de la lettre « c » si l’évaluation du stade est clinique ou de la lettre « p » si elle est faite
par un pathologiste. Le score TNM est suivi de la lettre « R » qui varie de R0 à R2 selon qualité de la
résection après une exérèse chirurgicale. Exemple : ypT1N1MXR1= Avis du pathologiste indiquant une
tumeur de petite taille avec présence de quelques adénopathies, sans information sur les métastases,
ayant subi une résection après radiothérapie
Les tumeurs malignes du tissu épithélial sont dénommés carcinomes, les tumeurs du tissu conjonctif (muscle,
os, tissu adipeux) sont dénommés sarcomes et les blastomes désignent une tumeur embryonnaire
Le traitement du cancer nécessite une approche pluridisciplinaire associant parfois, la chirurgie, la
radiothérapie, l’hormonothérapie et l’immunothérapie et surtout la chimiothérapie.
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II - CHIMIOTHERAPIE ANTICANCEREUSE
2.1 - Définition
La chimiothérapie est un traitement médicamenteux qui consiste en l'administration simultanée de plusieurs
médicaments de mécanisme d'action différent afin de détruire les cellules cancéreuses ou s'opposer à leur
multiplication. Le terme « chimiothérapie » fait généralement très peur car il est associé, dans l'esprit des
patients, à une forte toxicité et à un traitement difficile à supporter du fait de ses effets secondaires.
Il n'est sélectif et agit sur les cellules normales. Toutefois la chimiothérapie a beaucoup évolué actuellement
avec de nouveaux médicaments qui permettent de contrôler les effets indésirables des produits et est
maintenant mieux supportée par les patients bénéficiaires.
2.2 - Modalités et conditions d’administration d’une chimiothérapie
Selon les modalités d’administration on distingue:
- La chimiothérapie néoadjuvante : administrée avant une chirurgie pour diminuer la taille de la tumeur
facilitant ainsi l’opération,
- La chimiothérapie adjuvante : réalisée en complément après une chirurgie diminuer les risques de
récidive locale ou à distance
- La chimiothérapie métastatique pour traiter des métastases
Les conditions d’administration varient selon les circonstances :
- La chimiothérapie peut être effectuée soit en milieu hospitalier en hospitalisation complète, de semaine
ou de jour ou à domicile. La chimiothérapie ne débute qu’après un bilan pré-thérapeutique (biologique
et radiologique) qui permet de confirmer qu’elle est justifiée et que le patient peut la supporter.
- La chimiothérapie est administrée par cycles appelés cures comprenant une alternance de périodes de
traitement et de repos variant selon les schémas ou protocoles thérapeutiques. L’intervalle entre deux
cures dure une à quatre semaines
- L’administration des médicaments de chimiothérapie peut se faire par voie orale, par voie parentérale
par injection intramusculaire ou intraveineuse lente (perfusion) après la pose d’un cathéter veineux
central ou d’une chambre implantable encore dénommé Port-à-cathéter (PAC).
- L’administration des médicaments à domicile peut aussi se faire de façon autonome par une pompe de
perfusion continue ambulatoire (PCA) qui est un appareil muni d’un réservoir dans lequel on introduit les
médicaments de chimiothérapie. La pompe une fois connectée au dispositif d’accès vasculaire du patient
est programmée par l’équipe médicale pour délivrer les médicaments en fonction de la dose et du
rythme prévus par le protocole.
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A la fin de la séance
- Noter les observations et le soin dans le dossier et dans le carnet de chimiothérapie du patients
- Ranger le matériel
- Faire l’éducation thérapeutique du patient
Créer une relation de confiance avec le patient
Respect des séances de cures et des examens de suivi
Conseiller le malade de ne pas se peigner les cheveux le jour de la cure;
Recommander aux patients jeunes le prélèvement de sperme et sa conservation dans une banque de
sperme avant certaines chimiothérapies
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