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Ann. Fr. Med.

Urgence (2012) 2:164-168


DOI 10.1007/s13341-012-0172-2

ARTICLE ORIGINAL / ORIGINAL ARTICLE

Les traumatismes du compartiment latéral de la cheville chez l’enfant


à radiographies normales : enquête de pratique
The traumas of the lateral area of the ankle in children with normal radiographs:
survey of practice

A. Sanjullian · E. Joets · P. Miroux · M. Prevel


Reçu le 3 août 2011 ; accepté le 23 janvier 2012
© SFMU et Springer-Verlag France 2012

Résumé Objectif : Réalisation d’un état des lieux des prati- prise en charge initiale aux urgences. Pour citer cette
ques professionnelles en France sur la prise en charge des revue : Ann. Fr. Med. Urgence 2 (2012).
traumatismes de cheville de l’enfant à radiographies norma-
les. Il doit permettre de répertorier les modes de prise en Mots clés Traumatisme de cheville · Enfant · Enquête
charge, les durées d’immobilisations et les modalités de de pratique professionnelle · Urgence
suivi proposées.
Matériel et méthode : Enquête de pratique professionnelle
Abstract Objective: Question of realizing an inventory of
déclarative et multirégionale par questionnaire anonyme,
fixtures of the professional practices in France on the care
adressé par voie électronique à des urgentistes impliqués
of ankle’s traumatism of the child to normal X-rays. It should
dans la prise en charge initiale de ces traumatismes (adresses
allow to list treatments, durations of fixed assets and propo-
obtenues par le biais des collèges régionaux).
sed modalities of follow-up, to determine if a procedure of
Résultats : Sur les 950 médecins contactés, 139 questionnai-
care distinguishes itself by its frequency of prescription.
res exploitables ont été recueillis. Une modalité thérapeu-
Material and method: Survey of declarative and multiregio-
tique, non totalement conforme aux avis des auteurs, se dis-
nal professional practice by an anonymous questionnaire,
tingue par sa fréquence (immobilisation par botte plâtrée
sent by electronic way to emergency physicians who are
avec décharge : 57 %). La fréquence d’utilisation d’autres
involved in the initial care of these traumas (addresses obtai-
modalités de prise en charge est toutefois importante et
ned by means of regional colleges).
s’oriente vers un traitement moins « lourd » (résine souple,
Results: Nine hundred and fifty doctors have been contacted,
orthèse amovible, strapping) voire aucune immobilisation.
139 exploitable questionnaires returned. A therapeutic
Ces enfants seraient, ensuite, majoritairement revus en
method, which is not in accordance with the authors’ opi-
consultation par un chirurgien orthopédiste (68 %) et sous
nion, is set apart from its frequency (immobilization by boot
une huitaine de jours (59 %). L’évolution est considérée
plastered with discharge: 57%). Nonetheless, the frequency
comme bénigne.
of the use of other methods is important and turns towards a
Conclusion : Ces résultats, divergents des données classi-
less “ heavy” treatment (flexible resin, removable orthesis,
ques, mais congruents avec les études récentes, conduisent
strapping) even no immobilization.
à proposer la réalisation d’une étude prospective. Cette étude
Then, most of these children would be seen by an ortho-
randomisée et multicentrique permettrait de clarifier cette
pedic surgeon (68%) in a week or so (59%). The evolution is
considered as being a minor one.
Conclusion: These results, different from the usual data,
A. Sanjullian (*) · E. Joets · M. Prevel but corresponding to the recent studies, lead to suggest the
Service des urgences, Centre Hospitalier Delafontaine, realisation of a prospective survey. This randomized and
2, rue du Docteur Delafontaine, F-93200 Saint-Denis, France
e-mail : aurelie.sanjullian@ch-stdenis.fr multicenter study would allow to clarify this initial care in
emergency departments. To cite this journal: Ann. Fr.
P. Miroux Med. Urgence 2 (2012).
Service des Urgences,
Centre Hospitalier de Compiègne,
ZAC de la Mercière, 8, avenue Henri Adnot, Keywords Traumatism of ankle · Children · Survey of
F-60200 Compiègne, France profesional practice · Emergency department
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Introduction Matériels et méthodes

Les traumatismes de cheville à radiographies normales de Il a été réalisé une enquête de pratique professionnelle décla-
l’enfant et de l’adolescent font partie des motifs fréquents rative, anonyme et multirégionale. Elle avait pour objet de
de recours aux services d’urgences [1-4]. Les lésions de rechercher si un mode de prise en charge thérapeutique se
l’extrémité inférieure de la fibula de type I de la classifica- distinguait par sa fréquence d’utilisation, de déterminer
tion de Salter et Harris (SH I, lésions isolées et non déplacées quelle durée d’immobilisation semblait le plus souvent pro-
du cartilage de croissance) seraient les fractures les plus fré- posée et de répertorier les modalités de suivi proposées.
quentes des préadolescents [3,5,6] et résulteraient essentiel- Cette enquête a été administrée à travers un questionnaire
lement de traumatismes de faible énergie [3]. La littérature adressé à des médecins urgentistes pratiquant ou non la trau-
sur le traumatisme de cheville est abondante, mais les publi- matologie (sélection décrite au paragraphe suivant). Les pre-
cations s’intéressant aux traumatismes de cheville à radio- mières questions permettaient d’obtenir des informations sur
graphies normales (radios interprétées comme normales par le lieu et sur le mode d’exercice du médecin participant à
les urgentistes) chez l’enfant sont pauvres. L’échographie l’enquête afin de cerner la population étudiée et de pouvoir
n’a pas fait la preuve de sa place aux urgences [7]. Dans identifier les éventuels effets « structures ». Les questions
certains articles, ces lésions sont considérées comme de suivantes s’intéressaient aux modalités de prise en charge
véritables fractures [5,8,9] pouvant entraîner des séquelles d’un traumatisme de la cheville à radiographies normales
[6,10-15]. Dans d’autres, elles sont considérées comme béni- chez l’enfant en respectant la démarche clinique afin de limi-
gnes [16]. Pourtant, il n’existe pas de travaux prospectifs, ter le biais induit par l’aspect déclaratif de l’enquête. Lors-
rigoureux et randomisés sur le pronostic à long terme de qu’un item nécessitait une évaluation de fréquence, un nom-
ces traumatismes chez l’enfant. bre pair de réponses a été proposé afin de ne pas orienter le
choix du répondeur par une proposition « moyenne ».
Sur le plan thérapeutique, les avis en cas de SH1 sont Le choix de diffusion du questionnaire s’est porté sur un
unanimes. Tous indiquent qu’une immobilisation de la che- mode informatique. Une liste de diffusion électronique a pu
ville de l’enfant par une botte plâtrée avec appui autorisé, être établie avec l’appui des bureaux de collèges régionaux
associée à une surveillance clinique et radiologique régu- de médecine d’urgence. Le questionnaire était hébergé sur le
lière de une à trois semaines est nécessaire. L’idée qui site d’accueil de l’Unité de coordination et de développe-
domine est de prescrire cette immobilisation par précaution. ment du SAU de Compiègne (http://www.cassur.org/) qui
Toutefois, cette recommandation ne repose que sur des avis nous a fourni son aide technique. Le questionnaire a été
d’experts et certains auteurs font remarquer que, dans la mis en ligne pendant un mois avec une relance par courriel à
réalité, cette prise en charge thérapeutique n’est pas consen- mi-parcours.
suelle dans les services d’accueil des urgences et pourrait Analyse statistique : les données recueillies ont été analy-
varier selon les praticiens, selon le confort et la compliance sées avec l’aide du logiciel LimeSurvey version 1.70+, pro-
du patient [8,17]. Des travaux récemment publiés remettent jet international opensource licence GPLv2 (http://www.
en cause le dogme de prise en charge par immobilisation limesurvey.org/) à partir du fichier Excel® 2004 pour Micro-
par botte plâtrée [18-22]. Ils se sont intéressés à la compa- soft Office précédemment établi. Les résultats sont essentiel-
raison entre un traitement par plâtre de la cheville et un lement exprimés sous forme de moyennes ou de proportions.
traitement fonctionnel par attelle [18-21]. Une immobilisa- Les méthodes de comparaisons statistiques ont utilisé en
tion relative de la cheville lésée par attelle serait mieux bilatéral un test de Chi2, avec un résultat significatif pour
tolérée et permettrait un retour plus rapide aux activités un p < 0,05.
quotidiennes de l’enfant et de ses parents. Ces travaux
apparaissent comme prometteurs mais présentent certaines
limites. De plus, un constat empirique semble indiquer qu’il Résultats et analyses
existe différentes stratégies dans la prise en charge théra-
peutique du traumatisme de la cheville chez l’enfant avec Au total, 139 questionnaires exploitables ont été obtenus sur
des radiographies normales à l’accueil des urgences en les 950 personnes contactées (15 %). Plusieurs collèges de
France. médecine d’urgence ont participé à cette enquête (Rhône-
Compte tenu de cette hétérogénéité et de l’absence de Alpes, Auvergne, Midi-Pyrénées, Loire-Atlantique, Nord,
recommandation de prise en charge de haut niveau de Île-de-France, Champagne-Ardennes, Picardie) ainsi que la
preuve dans la littérature, il semble pertinent de recenser région Franche-Comté et l’Île de la Réunion.
les pratiques professionnelles des médecins exerçant aux Concernant la prise en charge thérapeutique d’un trauma-
urgences en France concernant cette situation clinique chez tisme de cheville à radiographies normales chez un enfant,
l’enfant. 57 % des personnes interrogées mettaient fréquemment en
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Tableau 1 Prise en charge thérapeutique des traumatismes de cheville à radiographies normales chez l’enfant.

Immobilisation Très souvent Assez souvent Peu souvent Jamais


n = 139
Botte plâtrée + décharge 31 (22 %) 48 (35 %) 35 (25 %) 25 (18 %)
Botte plâtrée + appui 10 (7 %) 24 (17 %) 34 (25 %) 71 (51 %)
Résine souple 11 (8 %) 30 (22 %) 32 (23 %) 66 (47 %)
Strapping 3 (2 %) 9 (6 %) 33 (24 %) 94 (68 %)
Aucune immobilisation 5 (4 %) 26 (19 %) 70 (50 %) 38 (27 %)

place une botte plâtrée avec décharge. Quant à la mise en un mode de prise en charge qui se dégage par sa fréquence
place d’une botte plâtrée avec appui autorisé, elle semblerait d’utilisation : l’immobilisation par botte plâtrée avec une
être peu utilisée puisque la plupart des médecins interrogés mise en décharge. Dans la littérature, l’ensemble des auteurs
disent ne l’utiliser que très rarement. Lors d’une analyse des conseille une immobilisation de la cheville par botte plâtrée
réponses données à ces deux modalités thérapeutiques, on avec appui. Il existe donc une discordance entre la pratique
constate que 27 % des médecins prescrivent rarement, voire et la littérature sur les modalités de cette immobilisation plâ-
jamais, un plâtre (Tableau 1). trée. Cette enquête a mis en évidence l’existence et la pra-
Pour ce qui est des autres alternatives thérapeutiques, la tique courante d’autres modalités thérapeutiques. Une de ces
mise en place d’une résine souple serait régulièrement utili- modalités serait la mise en place d’une résine souple. Pour-
sée. Une immobilisation relative à l’aide d’un strapping sem- tant, il n’existe pas de référence bibliographique sur ce type
blerait être rarement mise en place aux urgences (Tableau I). de conduite à tenir dans la littérature. Le strapping, serait peu
Vingt neuf pour cent des médecins répondeurs ont évoqué prescrit aux urgences. Cela pourrait être en rapport avec les
l’utilisation d’une immobilisation relative à l’aide d’une contraintes que ce type de traitement comporte. Les quelques
attelle amovible. références existantes dans la littérature sont anciennes et
Concernant le suivi, une très grande majorité de réponses concernent uniquement les traumatismes chez le jeune spor-
(86 %) s’orientaient vers un rendez-vous à distance. Le délai tif de haut niveau (lequel est souvent entouré d’une équipe
médian préconisé était de huit jours. Beaucoup de médecins médicale dédiée) [23-25]. Il apparaît que les médecins exer-
ont fixé la date de suivi entre J5 et J10 (59 %). Les autres çant aux urgences prescrivent également des orthèses
délais envisagés à J15 (11 %) ou J21 (12 %). Les réponses amovibles de la cheville (29 %). Ces médecins ont énoncé,
restantes sont dispersées entre J1 et J20. malgré tout, des limites à ce type d’immobilisation relative :
L’enfant était alors réévalué à distance. Le praticien pou- il existerait un problème d’adaptation des dimensions de
vait être un chirurgien orthopédiste (68 %), un médecin l’attelle à l’enfant. De récents travaux sur les traumatismes
urgentiste (23 %) ou bien le médecin traitant (25 %) (plusieurs de cheville sans lésion osseuse sur les radiographies chez
réponses étaient possibles). Très peu de médecins (4 %) les l’enfant ont cherché à évaluer ce mode de prise en charge
revoyaient personnellement à distance. par une orthèse de cheville [19] et à le comparer à une immo-
On ne retrouve pas de lien significatif entre la taille de la bilisation plâtrée. Cette modalité semble permettre une récu-
structure et la spécialité du consultant. pération fonctionnelle de la cheville plus rapide et serait
mieux tolérée par l’enfant. Mais les publications sur le sujet
sont peu nombreuses [18-22] et présentent certaines limites
Discussion (faible échantillonnage, suivi rapproché et très codifié). Il
ressort donc que les pratiques déclarées s’écartent fréquem-
Cette enquête sur la prise en charge d’un traumatisme de ment des préconisations, tant sur le plan du type de conten-
cheville à radiographies normales chez l’enfant aux urgences tion, que sur celui des modalités d’application de celle-ci.
est une enquête déclarative permettant de faire un repérage Les médecins interrogés ont un avis homogène sur l’évo-
des pratiques professionnelles. Elle n’a donc pas pour objet lution de ce type de traumatisme chez l’enfant qui serait
d’étudier les résultats cliniques et fonctionnels. Les limites bénigne (82 %) et stable. Pourtant, très peu de médecins
en sont l’absence de vérification des pratiques réelles et la revoient personnellement l’enfant à distance (4 %). On ne
limitation des propositions. Elle peut être la source d’un peut donc pas dire que ce résultat reflète leur expérience
manque d’exhaustivité ou de qualité des données recueillies, personnelle. Malgré ce sentiment de bénignité, un rendez-
mais permet une spontanéité dans les réponses fournies. vous de consultation à distance après un traumatisme de che-
Devant les résultats, on peut constater qu’il existe une ville à radiographies normales chez l’enfant semblait indiqué
dispersion des pratiques déclarées. Il semble pourtant exister entre J5 et J10 pour la plupart des médecins interrogés
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(87 %), se rapprochant des conseils retrouvés dans la littéra- dans les pratiques aux urgences et dans les derniers travaux
ture [1,23,26-29]. La faible expérience de l’évolution de ce de la littérature.
type de patients peut être rapprochée du souhait de voir En ce qui concerne le suivi des enfants, ils seraient majo-
réévaluer cette situation pouvant être ressentie comme ritairement revus par un médecin en consultation précoce-
bénigne. Cette attitude précautionneuse pourrait être rappro- ment (entre J5 et J10) afin de réévaluer la lésion à distance.
chée du fait que les médecins prescrivaient des immobilisa- Cette attitude précautionneuse pourrait être rapprochée du
tions par botte plâtrée avec décharge. L’immobilisation est fait que les médecins prescrivaient des immobilisations par
donc maintenue en place jusqu’à ce rendez-vous de consul- botte plâtrée avec décharge. L’immobilisation serait donc
tation à distance. maintenue en place jusqu’à ce rendez-vous de consultation
La moitié des consultations aux urgences relève de la à distance.
traumatologie [30] et dans cette enquête, 88 % des médecins Cette enquête renforce donc l’idée qu’il serait intéressant
exerçant aux urgences géraient fréquemment des traumatis- de réaliser une étude, comparative et multicentrique, sur dif-
mes chez l’enfant. On a pu constater qu’une très grande férentes modalités thérapeutiques afin de clarifier les prises
majorité (plus des 2/3) des médecins répondeurs n’avait en charge des traumatismes de la cheville à radiographies
pas de formation universitaire spécifique en traumatologie. normales de l’enfant.
Certains répondeurs ont déclaré s’appuyer sur les protocoles
locaux de prise en charge mis en place dans leur établisse- Conflit d’intérêt : les auteurs ne déclarent aucun conflit
ment de soins. D’autres ont précisé que leurs connaissances d’intérêt.
tenaient surtout d’habitudes apprises lors de leur formation
en médecine et en médecine d’urgence. Pourtant, les pro-
grammes officiels d’enseignement des facultés de médecine Références
sont peu étayés en traumatologie et en orthopédie. Les parti-
cularités de la traumatologie pédiatrique sont, au final, très 1. Marsh JS, Daigneault JP (2006) Ankle injuries in the pediatric
peu enseignées dans le cursus universitaire pédiatrique des population. Curr Opin Pediatr 121:52–60
médecins urgentistes. 2. Rodineau J (2003) L’entorse de cheville chez l’enfant. J Trauma-
tol Sport 20:131–2
Il apparaît, au cours de cette enquête de pratique profes- 3. Anderson A (2000) Injury-ankle. In: Fleisher GR, Ludwig S, eds.
sionnelle, qu’un grand nombre de médecins participant ne Textbook of pediatric emergency medicine, 4th edn, Lippincott
semblaient pas avoir corrélé la notion de fermeture du carti- Williams & Wilkins, Philadelpia 321-29
lage de croissance avec un changement de stratégie de prise 4. Mc Connochie KM, Roghmann KJ, Pasternach J, et al (1990)
Prediction rules for selective radiographic assessment of extre-
en charge (81 %). Peu de médecins interrogés (6 %) connais-
mity injuries in children and adolescent. Pediatrics 86:255–258
saient l’existence des travaux scientifiques sur ce type de 5. Plint AL, Blake B, Osmond MH (1999) Validation of the Ottawa
traumatisme de cheville chez l’enfant. La connaissance de Ankle Rules in children with ankle injuries. Acad Emerg Med
la traumatologie pédiatrique des médecins urgentistes 6:1005–9
6. Boutis K, Komar L, Jaramillo D, et al (2001) Sensitivy of clinical
semble donc fondée sur une « formation » par compagnon-
examination to predict need for radiography in children with
nage, sur l’expérience personnelle et par la répétition d’une ankle injury. Lancet 358:2018–21
pratique non encadrée méthodologiquement. 7. Simanovsky N, Hiller N, Leibner E (2005) Sonographic detection
En conclusion, le traumatisme de cheville à radiographies of radiographically occult fractures in paediatric ankle injuries.
normales est un traumatisme fréquent chez l’enfant. La Pediatr radiol 35:1062–65
8. Dayan P, Vitale M, Langsam D, et al (2004) Derivation of clini-
majorité des publications évoquant la prise en charge théra- cal prediction rules to identify children with fractures aftert twis-
peutique est d’un faible niveau de preuve scientifique, rele- ting injuries of the anckle. Acad Emerg Med 11:736–43
vant essentiellement d’avis d’experts et préconisant une 9. Chande VT (1995) Decision rules for roentgenography of chil-
prise en charge par botte plâtrée pendant plusieurs semaines. dren with accute ankle injuries. Arch Pediatr Adolesc Med
149:225–8
Cette enquête de pratiques professionnelles déclarative et 10. Ogden J.A, Lee J (1990) Accessory ossification patterns and inju-
multirégionale auprès des médecins urgentistes met en ries of the malleoli. J pediatr Orthop 10:306–16
évidence des pratiques non homogènes et non conformes 11. Clark K, Tanner S (2003) Evaluation of the Ottawa ankle rules in
aux avis habituels. Ainsi, il existe différentes modalités thé- children. Pediatric Emergency Care 19:73–8
12. Mizuta T, Benson WM, Foster BK, et al (1987) Statistical analy-
rapeutiques utilisées dans la prise en charge initiale de ce sis of the incidence of the physeal injuries. J Pediatr Orthop
traumatisme. L’une d’entre elles se distingue par sa fré- 7:518–23
quence (immobilisation par botte plâtrée avec décharge). 13. Libetta C, Burke D, Brennan P, Yassa J (1999) Validation of the
Celle-ci n’est pas en accord avec les conseils issus de la Ottawa Ankle Rules in children. J Accid Emerg Med 16:342–4
14. Spiegel PG, Cooperman DR, Laros GS (1978) Epiphyseal fractu-
littérature qui préconisent une mise en appui. Malgré un
res of the distal ends of the tibia and the fibula. A retrospective
plébiscite pour une attitude thérapeutique précautionneuse, study of two hundred and thirty-seven cases in children. J Bone
des attitudes divergentes, moins contraignantes, existent Joint Surg 60:1046–50
168 Ann. Fr. Med. Urgence (2012) 2:164-168

15. Rohmiller MT, Gaynor TP, Pawelek J, et al (2006) Salter-Harris I 22. Boutis K, Narayanan UG, Dong F, et al (2010) Magnetic reso-
and II fractures of the distal tibia: does mechanism of injury nance imaging of clinically suspected Salter et Harris 1 fracture
relate to premature physeal closure? J Pediatr Orthop 26:322–8 of the distal fibula. Injury. Int J Care Injured 41:852–856
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4th ed. Philadelphia, PA :Lipincott-Raven Publishers 1122-66 COT, N°38, Expansion Scientifique Française, Paris, 97-114
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