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passage au SAU et à la CCPU est de 22,6 jours. La sex-ratio est
de 0,512 et l’âge moyen de 49,9 ans ( 9,2). Vingt-cinq
patients (59,5 %) ont bénéficié d’un CRH du SAU et 100 %
d’un courrier du cardiologue adressé au médecin traitant et
au SAU.
Conclusion. — La CCPU est d’un grand intérêt pour le suivi
des patient potentiellement CV, sa création a permis
d’améliorer la prise en charge cardiologique, tout en
générant une activité programmée pour le centre hospi-
talier. L’existence d’une CCPU permet d’optimiser le par-
cours de soins cardiologique à partir du SAU et mériterait
d’être généralisée.
doi: 10.1016/j.jeur.2008.03.463
343
La mesure de la pression artérielle aux membres
inférieurs est-elle fiable ?
J.-N. Kraak, S. Chellak, T. Bielokopytoff, A. Fontanel,
J.-M. Jacquier
SAU, centre hospitalier de la région annecienne, Annecy,
France
Mots clés. — Pression artérielle ; Membres inférieurs
Introduction. — Il arrive parfois lors de la prise en charge des
patients aux urgences, en particulier au déchoquage, que
l’on mesure la pression artérielle (PA) à une jambe plutôt
qu’à un bras, par obligation (présence d’une fracture sur un
membre supérieur) ou pour des raisons de commodité (laisser
libres les membres supérieurs pour la pose d’une voie vei-
neuse périphérique). Nous nous sommes donc posés la
question : cette mesure est-elle fiable ? La PA mesurée aux
membres inférieurs est-elle comparable à celle prise d’ordi-
naire aux membres supérieurs ?
Matériel et méthodes. — Données recueillies : sexe, âge,
motif d’admission, mesure systématique du pouls, de la
pression artérielle, systolique et diastolique, aux quatre
membres (résultats exprimés en millimètre de mercure) ;
notion d’HTA et/ou de traitement antihypertenseur.
Résultats. — Effectif 100 patients, 99 dossiers exploitables ;
51 hommes, 48 femmes ; âge moyen 48 ans, médian 44,
extrêmes de 8 à 96. PA moyenne mesurée aux bras 129/77. PA
moyenne mesurée aux jambes 151/81. Moyenne d’écart
entre les deux bras : 8,9 en systolique et 6,6 en diastolique
(écart-type [ET] égal à 12 dans les deux cas). Parmi les
patients, 92 % ont moins de 20 points d’écart entre les deux
bras en systolique et 97 % en diastolique. Moyenne d’écart
entre les deux jambes : 10,5 en systolique (ET égal à 15), 6,9
en diastolique (ETégal à 9,6). Parmi les patients, 14 % ont plus
de 20 points d’écart entre les deux jambes (ET égal à 15) en
systolique et 6 % en diastolique (ET égal à 9,6). Sur les 80
patients qui avaient moins de 20 points d’écart entre le coté
droit et le coté gauche, que ce soit aux bras ou aux jambes,
l’écart de PA constaté entre les membres supérieurs et
inférieurs était en moyenne de 23 avec un ET de 15 (extrêmes
jusqu’à 74 !).
Discussion. — Autant aux membres supérieurs la mesure de la
pression artérielle est sensiblement la même à droite et à
gauche, autant il existe des écarts non négligeables entre les
deux membres inférieurs (plus marquée en systolique) et
surtout entre membres supérieurs et membres inférieurs et
ce, même pour des sujets jeunes.
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Résumés
Conclusion. — Au vu de ces résultats et des écarts constatés
même chez des patients jeunes, il nous paraı̂t préférable de
privilégier systématiquement les membres supérieurs pour la
mesure de la PA à chaque fois que c’est possible, quel que soit
l’âge du patient. Si les deux membres supérieurs sont inac-
cessibles, il convient alors de considérer les chiffres obtenus
aux membres inférieurs avec la plus grande prudence, un
chiffre de PA « normale » pouvant masquer un réel état de
choc.
doi: 10.1016/j.jeur.2008.03.464
344
Étude observationnelle de la prise en charge
préhospitalière de la maladie de Bouveret
M. Khalid, P. Jabre, L. Jacob, C. Jbeili, C. Jaulin,
A. Margenet, J. Marty, X. Combes
Samu 94, hôpital Henri-Mondor, Créteil, France
Mots clés. — Tachycardie ; Traitement ; SMUR
Introduction. — La maladie de Bouveret (MB) est une patho-
logie fréquente en médecine d’urgence dont la prise en charge
ne répond à aucun protocole précis : réalisation de manœuvres
dites vagales (MV) ou traitement médicamenteux par Stria-
dyne1 ou depuis peu par Tildiem1. L’efficacité et la tolérance
de ces thérapeutiques n’ont jamais été évaluées.
Objectif. — Évaluation en SMUR de la prise en charge de la
MB.
Matériel et méthode. — Sur huit mois, un recueil prospectif
monocentrique sur la prise en charge des MB au SMUR a été
mis en place. Les données sociodémographiques et cliniques
des patients, les traitements utilisés (MV et/ou médica-
ments), les résultats (réduction ou échec et effets secondai-
res) ainsi qu’une échelle visuelle évaluant le ressenti du
patient (ERP) allant de 0 à 10 (10 : perception très dés-
agréable du traitement) ont été colligés. Les résultats sont
présentés sous forme de médiane ou moyenne pour les
variables quantitatives et n (%) pour les variables qualitati-
ves. La comparaison s’est faite en utilisant le test de Wilco-
xon ou le test exact de Fisher.
Résultats. — Dans cette étude préliminaire, 26 patients dont
l’âge médian est de 50 ans avec une sex-ratio de 23F/3H ont
été inclus. Seize patients (61 %) ont bénéficié en première
intention d’une tentative de réduction par MV avec un taux
de succès de 56 %. Les succès de MV se répartissaient ainsi : 2/
9 pour l’eau froide, 6/15 pour la manœuvre de Valsalva, 1/6
pour le massage sinocarotidien et 0/2 pour la compression
des globes oculaires. En l’absence de tentative de MV ou
après échec de MV, un traitement médicamenteux a été tenté
chez 16 patients (61 %). La Striadyne a été utilisée dans 43 %
des cas avec un taux de succès de 85 % (dose moyenne : 20 mg
intraveineuse directe). Le Tildiem1 a été utilisé dans 56 %
des cas avec un taux de succès de 77 % (dose moyenne : 12 mg
en intraveineuse lente). Aucune différence significative en
terme de succès de réduction n’est observée entre la Stria-
dyne1 et le Tildiem1 (p = 1,00). Le ressenti du patient était
vécu comme très désagréable suite à l’utilisation de la
Striadyne1 (ERP médian supérieur ou égal à 8) contrairement
à celui observé après MV ou Tildiem1 (ERP médian inférieur
ou égal à 1) (p < 0,05). Aucun effet secondaire n’a été noté
hormis une hypotension artérielle transitoire après utilisa-
tion de Striadyne1.