Vous êtes sur la page 1sur 9

Neurologie

Gériatrie

Psychiatrie

Dossier Évaluation des pratiques professionnelles


en gériatrie

Mise en place d’un outil de prévention secondaire


des chutes dans un service de soins de longue durée*
A. Morillon
Médecin chef de service. Secteur « Hébergement », Centre Hospitalier de Montereau, 1 bis, rue Victor-Hugo, 77130 Montereau-
Fault-Yonne.

Correspondance : A. Morillon, adresse ci-dessus.


E-mail : a-morillon@ch-montereau.fr

Résumé Summary

L’objectif de ce travail a été d’essayer d’identifier Implementation of a secondary


les causes de chute chez les résidents d’un prevention tool against falls in a
service de soins de longue durée afin d’essayer nursing home
de limiter les récidives et leurs conséquences The aim of this work was to try to assess each and
traumatiques. Une première enquête prospec- every cause of fall among the residents of a nur-
tive sur 3 mois a permis de recenser toutes les sing home, in order to then try to reduce their fre-
chutes en remplissant une fiche « Chute » pour quency and their traumatic consequences. A first
chacune. Un « collectif chute » pluridisciplinaire 3-month prospective study, in which a card-index
a été constitué, comprenant : aides-soignants, was filled out for each fall that occurred, enabled
infirmiers, kinésithérapeutes, cadre de santé, an exhaustive listing of the different kinds of fall.
médecin, ingénieur qualité. L’analyse des A multi- field committee was then formed; it was
fiches de chute et la réflexion du collectif ont composed of nurses, nurse’s aids, physical thera-
entre autres permis de créer une nouvelle fiche pists, health manager, physician and quality
« Chute » plus consensuelle, d’intégrer l’évé- engineer. The results of the committee’s brain-
nement « Chute » à la planification murale, storming and its analysis of the card-indexes lead
de nommer un référent « Chute », de mobiliser to the creation of a consensual memorandum,
plus rapidement psychologue, kinésithéra- the integration of the fall event into the bulletin
peute, médecin auprès du résident chuteur. board planning, the nomination of a fall referent
Une seconde enquête prospective sur 3 mois in each unit, a more rapid intervention of the psy-
a permis de valider la démarche et de la péren- chologist, physical therapist and physician to the
niser. bedside of the fallen patient. A second 3-month
prospective study led to validation of the process
and sustained implementation.

Mots-clés Key words


*Article rédigé dans le cadre du Diplôme
Prévention, chute, soins de longue durée, sujet Prevention, fall, nursing home, elderly.
Universitaire de Prévention du vieillis- âgé.
sement pathologique (Bicêtre - Paris-
Sud). Morillon A. NPG 2007; 7 (42): 7-15.

Neurologie - Psychiatrie - Gériatrie / Année 7 / Décembre 2007. © 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés 7
Dossier Évaluation des pratiques professionnelles en gériatrie

L
e secteur hébergement du Centre Hospitalier de Monte- Mise en œuvre
reau regroupe un établissement d’hébergement pour
personnes âgées dépendantes (EHPAD) de 80 lits et Un groupe de travail initial a été constitué en mai 2006 par
une unité de soins de longue durée (USLD) de 120 lits (sur 3 éta- sollicitation de candidatures au sein des équipes. Il était
ges : 3 unités) en cours de rénovation (début des travaux en composé d’un aide-soignant (AS), d’une infirmière diplômée
2005, fin prévue en 2008). EHPAD et USLD sont situés dans d’État (IDE) et d’un cadre de santé travaillant en soins de longue
deux bâtiments différents. durée, d’un kinésithérapeute du secteur et du médecin chef
Sur la période du 1er janvier 2004 au 31 décembre 2005 (2 ans), de service. Ce groupe de travail a été transformé en un « col-
12 résidents y ont été victimes de chute avec fracture du col du lectif chute » en novembre 2006, en y incluant en plus un
fémur : 10 en EHPAD et 2 en USLD, ce qui, rapporté à l’activité du « référent chute » volontaire (IDE ou AS) pour chaque unité,
service, représente en moyenne une fracture du col du fémur le deuxième kinésithérapeute du service et l’ingénieur qua-
pour 10 000 journées. lité du centre hospitalier.
Il s’agissait de 4 hommes et de 8 femmes. La moyenne d’âge Jusqu’en mai 2006, les chutes étaient notées sur les feuilles
pour ces 12 résidents était de 85 ans, 75 ans en moyenne pour de transmission du dossier du résident et une fiche « Bilan de
les hommes, 90 ans en moyenne pour les femmes. chute » devait être remplie (12). Or, cette fiche n’était pas uti-
Au 31 décembre 2005, le devenir de ces 12 résidents était le lisée, car trop complexe.
suivant :
En juin 2006, le groupe a élaboré une « fiche chute » adap-
– grabatisation : 3 (25 %),
tée au service à partir d’une grille proposée dans la littéra-
– récupération de l’état antérieur : 6 (50 %),
ture (13) : « fiche de chute - version 1 » (figure 1).
– décès : 3 (1 homme, 2 femmes) (25 %).
Cette fiche a été présentée à l’ensemble des équipes pour
La chute est un événement grave (1, 2) : un quart des sujets âgés
mise en place au 1er juillet 2006.
victimes d’une chute traumatique sont décédés au bout d’un
De juillet à septembre 2006, le groupe de travail a été chargé
an (3-5).
de rappeler aux équipes l’obligation de remplir la fiche pour
Les causes de chutes sont multiples et intriquées, liées à
toute chute et devait répondre à d’éventuelles questions des
l’environnement, aux déficits sensoriels, à la dénutrition, aux
soignants sur cette fiche.
pathologies…, ce qui nécessite une prise en charge globale et
En octobre 2006, le groupe a dépouillé les fiches de chutes
multidisciplinaire (3, 5-9).
remplies et en a fait l’analyse.
À la suite de ce constat, il a été décidé de travailler sur la prévention
En novembre 2006, à la suite de cette analyse, le groupe a
secondaire des chutes dans le cadre de la démarche de certification
été élargi en « collectif chute », afin d’avoir un « référent
du centre hospitalier, en se référant aux recommandations
chute » (AS ou IDE) par unité. Ce référent a été chargé
publiées ces dernières années (10-12).
d’apporter les informations nouvelles aux équipes, d’entre-
tenir la motivation au bon remplissage des fiches et de
Objectif relayer auprès du collectif les suggestions et interrogations
éventuelles.
L’objectif est d’identifier les causes de chutes chez les résidents Le « collectif chute » a alors élaboré et validé une nouvelle
afin d’essayer d’en limiter les récidives et les conséquences fiche : « fiche de chute - version 2 » ( figures 2 et 3) pour une
traumatiques : mise en place à partir du 1er décembre 2006, et a décidé
– en sensibilisant les équipes et en évitant de banaliser la chute, d’une deuxième enquête prospective de 3 mois sur les
en particulier celle sans conséquence traumatique, mêmes unités du 1er décembre 2006 au 28 février 2007.
– en améliorant les pratiques de tous. En mars 2007, le « collectif chute » a dépouillé les fiches de
Le moyen retenu a été une enquête prospective sur 3 mois chutes remplies lors de la deuxième enquête et en a fait
(1er juillet 2006-30 septembre 2006) avec recensement de toutes l’analyse. L’information en direction des équipes de nuit, par
les chutes par le remplissage d’une « fiche chute », puis analyse l’intermédiaire des référents, a alors été renforcée, et le
de ces fiches. cadre de nuit de l’hôpital a été informé de ce travail (ce qui
Pour des raisons de faisabilité (densité de personnel, en particulier avait été oublié) par sa collègue de jour, membre du collectif.
infirmier-IDE), l’enquête a concerné uniquement les trois unités Le collectif a aussi décidé de rédiger avant l’été 2007 un
de soins de longue durée. Par contre, les modifications de pratique « protocole chute » dont la diffusion serait proposée à
décidées au fur et à mesure de l’étude ont été mises en place sur l’ensemble des services de l’hôpital recevant des personnes
l’ensemble du secteur. âgées.

8 Neurologie - Psychiatrie - Gériatrie / Année 7 / Décembre 2007. © 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés
A. Morillon Un outil de prévention secondaire des chutes en institution

FICHE DE DÉCLARATION D’UNE CHUTE


Date :

NOM : PRENOM :

Soignant ayant constaté la chute :

Autres soignants présents dans l’unité :

Infirmière présente :

Le patient Quelle était l’action en cours ?

Température :  en se levant du lit ou en se couchant


 en se levant d’une chaise ou d’un fauteuil
Était-il à jeun ?  oui ou en s’asseyant
 non  en se déplaçant pour des activités diverses
 pendant la toilette
 en se rendant aux WC ou en revenant des toilettes
Était-il en  chaussures  au cours de l’habillage ou du déshabillage
 chaussons  à l’ouverture ou à la fermeture d’une porte
 chaussettes ou bas  autre :
 pieds nus

A-t-il ressenti un malaise ? Un obstacle peut-il avoir été responsable de la chute :


 oui  oui
 non  non
 ne sait pas Si oui, lequel ?

Était-il agité avant la chute ? Le sol était-il


 oui  glissant
 non  collant
 sec
Utilise-t-il habituellement une aide technique
pour ses déplacements ? L’éclairage était-il suffisant ?
 oui  oui
 non  non

Si oui, laquelle :  canne Conséquences


 béquille
 déambulateur La chute a-t-elle causé des traumatismes physiques ?
 oui
Si oui, cette technique était-elle utilisée au moment de la chute ?  non
 oui Si oui, décrire :
 non
Le médecin a-t-il été appelé en urgence ?
Si le patient porte habituellement des lunettes, les portait-il  oui
au moment de la chute ?  non
 oui
 non Le patient a-t-il été transporté aux urgences ?
 oui
L’environnement  non

Heure de la chute : Le patient est-il angoissé après la chute ?


 oui
Lieu de chute :  non

Évaluation médicale

Nom du médecin :

Conclusions du médecin :

Date :

Figure 1 : Fiche de chute-Version 1.

1re enquête : analyse des résultats Il y a donc une nette prédominance masculine avec 71,4 %
et propositions d’hommes et 28,6 % de femmes parmi les chuteurs, alors que,
dans la même période, dans le service, la répartition était de
Population concernée 43,4 % d’hommes et de 56,6 % de femmes.
Trente-huit « fiches chutes » ont été remplies, concernant Le nombre de résidents présents dans le service sur ces 3 mois
14 résidents : 10 hommes et 4 femmes. était de 98 : il y a donc sur cette période 14,3 % de chuteurs.

Neurologie - Psychiatrie - Gériatrie / Année 7 / Décembre 2007. © 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés 9
Dossier Évaluation des pratiques professionnelles en gériatrie

FICHE DE DÉCLARATION D’UNE CHUTE


Date :
NOM : PRENOM :
Soignant ayant constaté la chute :
Autres soignants présents dans l’unité :
Infirmière présente :

Le patient L’environnement
Température : Heure de la chute :
(1)
Était-il à jeun ?  oui Lieu de chute :
 non
Si oui, Dextro : Quelle était l’action en cours ?
 en se levant du lit ou en se couchant
Était-il en  chaussures  en se levant d’une chaise ou d’un fauteuil ou en s’asseyant
 chaussons  en se déplaçant pour des activités diverses
 chaussettes ou bas  pendant la toilette
 pieds nus  en se rendant aux WC ou en revenant des toilettes
S’il était en chaussures ou chaussons, le chaussage(2)  au cours de l’habillage ou du déshabillage
 à l’ouverture ou à la fermeture d’une porte
était-il adapté ?  autre :
 oui
 non Un obstacle peut-il avoir été responsable de la chute :
 oui
A-t-il ressenti un malaise(3) ?  non
Si oui, lequel ?
 oui
 non Existait-il une contention(4) ?
 ne sait pas  oui
Si oui, prendre  non
– pouls : Si oui, laquelle ?
– TA :
– Sat : Le sol était-il
– faire ECG  glissant
Était-il agité avant la chute ?  collant
 oui  sec
 non L’éclairage(5) était-il suffisant ?
Utilise-t-il habituellement une aide technique  oui
 non
pour ses déplacements ?
 oui Conséquences
 non
La chute a-t-elle causé des traumatismes(6) physiques ?
Si oui, laquelle :  canne  oui
 béquille  non
 déambulateur Si oui, décrire :
 fauteuil roulant
Le médecin a-t-il été appelé en urgence ?
Si oui, était-elle utilisée au moment de la chute ?  oui
 oui  non
 non Le patient a-t-il été transporté aux urgences ?
Le patient porte-t-il habituellement des lunettes ?  oui
 oui  non
 non Le patient est-il angoissé(7) après la chute ?
Si oui, les portait-il au moment de la chute ?  oui
 oui  non
 non Ne pas oublier de faire la fiche « Chute » verte, sur la planification
murale, avec la date(8)

Évaluation médicale(9)
Nom du médecin :
Conclusions du médecin :
Date :

Figure 2 : Fiche de chute-Version 2/Recto.

L’activité du service (nombre de journées) sur les 3 mois a été de Un résident a chuté 7 fois, deux résidents 5 fois, trois résidents
9 071, ce qui fait 4,2 chutes pour 1 000 journées. 4 fois, un résident 2 fois et sept résidents 1 fois.
La moyenne d’âge des chuteurs est de 77 ans, alors qu’à la même Le nombre de chutes est variable selon les unités : 16 pour deux
période la moyenne d’âge des résidents du service est de 74 ans. unités et 6 pour la troisième.

10 Neurologie - Psychiatrie - Gériatrie / Année 7 / Décembre 2007. © 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés
A. Morillon Un outil de prévention secondaire des chutes en institution

Remplissage de la fiche
EXPLICATIONS
La fiche a été entièrement remplie 8 fois sur 38 (21 %), ce qui est
(1) Si le patient est à jeun ou si la chute a eu lieu peu.
dans l’heure précédant un repas (y compris les collations)
Les items le plus souvent non renseignés sont : l’aide technique
demander à l’IDE de pratiquer un Dextro et de noter le résultat.
utilisée (30 fois), la température (29 fois), les lunettes (20 fois),
(2) Un chaussage adapté comporte : un talon large et plat,
une semelle fine et ferme antidérapante, une hauteur de tige les conclusions du médecin (11 fois), le sol (7 fois).
prolongée, une fermeture montante par laçage ou Velcro, Pour les items « lunettes » et « aide technique utilisée au
des matériaux souples et sans couture intérieure.
moment de la chute », il est logique qu’ils ne soient pas rensei-
(3) Définition du mot « malaise » : trouble aigu de la gnés si le patient n’en utilise pas. Mais la formulation est peut-
conscience ou de la vigilance avec un retour spontané
à l’état antérieur. être à améliorer.
Entités cliniques inclues dans le terme de malaise : Pour l’item « température », les équipes ont l’habitude de
– la lipothymie : sensation de faiblesse généralisée prendre la température d’un résident lorsqu’il leur semble fié-
avec étourdissement et diminution du tonus,
– la syncope : perte de connaissance totale, brutale vreux. On peut penser que c’est la raison pour laquelle elle n’a
avec arrêt cardiorespiratoire réversible, pas été prise systématiquement. Des explications seront néces-
– les vertiges,
– la crise d’épilepsie.
saires.
Pour les « conclusions du médecin », des explications seront là
(4) Les contentions les plus utilisées sont : gilet de contention
au fauteuil, tablette au fauteuil, barrière de lit, drap en corbeille. aussi nécessaires car la confusion a pu se faire entre diagnostic
des conséquences de la chute (rien à noter si la chute n’a pas eu
(5) De nuit, l’éclairage est habituellement insuffisant,
même s’il existe une veilleuse ou si le cabinet de toilette de conséquence) et diagnostic des causes de la chute.
reste allumé.
Pour le remplissage de la fiche, il a été décidé de :
(6) Tous les traumatismes doivent être notés : douleur, – revoir les items mal formulés,
hématome, égratignure, plaie, fracture.
– faire une note explicative au verso de la feuille,
– nommer un référent chute dans chaque unité.

Température — Elle est toujours normale quand elle a été prise.


Il conviendrait de vérifier si un épisode fébrile n’est pas apparu
dans les 24 à 48 heures suivant la chute. La mesure de la tempé-
rature soulève la question de la température « normale », car il
semble que la température de base d’une personne âgée fragile
peut être plus basse de 0,5 °C environ des 37° habituels. Dans ce
cas, une température de 37,5 °C peut être considérée comme
anormale… Il a été décidé de :
– vérifier si un épisode fébrile n’est pas apparu dans les 24 à
48 heures suivant la chute,
(7) Si le patient est angoissé, demander à la psychologue
de le rencontrer rapidement. – renseigner la température de base de tous les résidents
comme on renseigne leur poids d’arrivée.
(8) Sur la planification murale, la fiche de chute verte
est retirée au bout de 15 jours sans nouvelle chute.
En cas de fiche de chute déjà existante, noter dessus la date Patient à jeun — Cet item est à rapprocher des heures de chute.
de la nouvelle chute.
L’intérêt est de dépister une hypoglycémie comme facteur de
(9) Le médecin essaie de déterminer la cause de la chute chute. Si la chute a lieu avant le repas et/ou si le patient est à
même si la chute est le plus souvent multifactorielle :
rechercher dans le dossier patient et noter si : jeun, il serait intéressant de faire pratiquer un Dextro par l’IDE.
– changement d’environnement datant de moins de 15 jours, Il a été décidé de faire pratiquer un Dextro par l’IDE si la chute a
– changement de traitement dans la semaine précédente
et préciser, lieu avant un repas ou une collation et/ou si le patient est à
– possibilité d’hypotension orthostatique, jeun.
– alcoolisation,
– pathologie aiguë récente ou débutante, Chaussage — Dans seulement 2,6 % des cas, le résident était en
– trouble du comportement récent.
Le médecin pense à prescrire la kiné si besoin. chaussettes. Il pouvait être considéré comme bien chaussé dans
L’objectif est d’essayer d’éviter la récidive. 59,6 % des cas, mais les chaussures et chaussons des résidents
ne correspondent que rarement aux normes d’un bon chaus-
Figure 3 : Fiche de chute-Version 2/Verso. sage au sens médical. Dans 39,5 % des cas, le résident était
pieds nus, ce qui pourtant a priori n’est pas un risque de chute

Neurologie - Psychiatrie - Gériatrie / Année 7 / Décembre 2007. © 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés 11
Dossier Évaluation des pratiques professionnelles en gériatrie

puisque la proprioception y est meilleure. Il a été décidé de vail de kinésithérapie en groupe pour améliorer la sécurité des
veiller à rechausser régulièrement les résidents qui se déchaussent transferts par le développement d’ateliers de gymnastique (16).
et de travailler auprès des familles pour l’achat de chaussures et
Obstacle — Réponse « non » : 28 fois, et « oui » : 6 fois, dont
chaussons mieux adaptés.
4 fois une contention par les barrières de lit ou le maintien
Malaise — L’item « oui » n’a jamais été coché. L’item « non » a au fauteuil. Il a été décidé de réévaluer la prescription de
été coché dans 57 % des cas ; l’item « ne sait pas » dans 43 % contention quand celle-ci a été signalée lors d’une chute.
des cas. Il a été décidé de donner la définition du malaise pour Sol — Sec : 30 fois. Glissant : 1 fois. Chute due au nouveau
que tout le monde parle de la même chose (11) et de reformuler matériau de revêtement ? : « non » renseigné 7 fois. Il a été
la question car, ce qui est cherché, c’est ce qu’a ressenti le décidé de vérifier le respect des consignes de nettoyage.
patient avant la chute, et non pas ce qu’a vu le soignant qui
Eclairage — Suffisant : « oui » 33 fois, « non » 2 fois, non ren-
arrive presque toujours après la chute.
seigné 3 fois. Or, 5 chutes sont survenues entre 22 heures et
Patient agité — Le patient était agité dans 37 % des cas. Les 5 heures du matin. Il a été décidé de noter en explications que la
troubles du comportement, en particulier l’agitation, sont un veilleuse ou la salle de bain allumées la nuit ne peuvent être
facteur répertorié de chute (14). La population de l’USLD est à considérées comme un éclairage suffisant.
gros risques de troubles du comportement… et le traitement de
Traumatisme physique — Dans la littérature, on relève que la
l’agitation est aussi un facteur de risque de chute via la sédation
chute se complique d’un traumatisme sévère dans 5 à 10 % des
liée aux psychotropes prescrits (14, 15). Il a été décidé d’essayer
cas (fracture, luxation, entorse, hématome et plaies profondes
de traiter l’agitation par d’autres moyens que médicamenteux
nécessitant des soins médicaux) (4, 14). Il n’y a ni fracture, ni
quand il y a chute. luxation, ni entorse, mais 2 fois le résident a été emmené aux
Aide technique — Le patient n’utilise pas d’aide technique dans urgences : 6 % des cas (plaie). On retrouve les chiffres de la lit-
94 % des cas. La question est de savoir si une aide technique térature sur la gravité des chutes (1, 4, 13, 14). Il a été décidé de
aurait pu être utile. Le bilan fait systématiquement par le kiné- lutter contre la minoration de la gravité des chutes quand il n’y
sithérapeute à l’entrée répond a priori à cette question. Pour a pas de fracture grâce aux référents.

les aides techniques, il a été décidé de reformuler plus claire- Patient angoissé — Réponses « non » : 34, « oui » : 2, non ren-
ment les items et de rajouter le fauteuil roulant comme aide seigné : 2. Pour l’angoisse post-chute, il a été décidé de deman-
technique. der à la psychologue de rencontrer rapidement les patients
angoissés par la chute, afin d’essayer de limiter le risque de
Lunettes — On s’aperçoit que le « non » est coché, alors que le
cercle vicieux chute — peur de tomber — chute (17, 18).
patient n’a pas de lunettes. Il a été décidé de reformuler l’item,
de récupérer les lunettes que les familles gardent de peur
qu’elles soient perdues (ce qui arrive…) et de faire étiqueter les
Conclusions du médecin
lunettes. Elles ont deux objectifs : diagnostiquer les conséquences de la
chute et diagnostiquer les causes de la chute.
Heure de la chute — De 0 à 12 heures : 12. De 12 à 0 heures : 24,
Les causes les plus fréquemment répertoriées sont :
dont 18 de 15 à 20 heures : fatigue du résident ? et/ou manque
– les troubles du comportement,
de surveillance pendant cette période ? Il a été décidé de véri-
– l’hypotension orthostatique,
fier la glycémie quand une chute survient avant un repas, y
– les séquelles neurologiques et rhumatologiques,
compris la collation, et de proposer la sieste de façon plus systé-
– l’ivresse alcoolique pour un patient chutant de façon itérative.
matique (?).
Pour ses conclusions, il a été décidé de demander au médecin
Lieu de la chute — La chambre est retrouvée 28 fois, ce qui est de :
conforme à la littérature (14). Les chambres seules sont actuelle- – vérifier pour chaque chute dans le dossier patient s’il y a un
ment doublées du fait des travaux, et elles sont donc plus changement récent d’environnement (< 15 jours), un change-
encombrées (trop ?). Il n’y a, bien sûr, pas de surveillance dans ment récent de traitement (< 8 jours) pour les traitements
la chambre quand il n’y a pas de soignant. Il n’y a pas eu de pro- cardiologiques et psychotropes (15), un épisode aigu récent
position, les travaux imposant à tous un certain nombre de (< 8 jours) ou débutant, une hypotension orthostatique, des
contraintes. troubles du comportement apparus ou majorés récemment
(< 8 jours) ;
Action en cours — Manœuvre de transfert : 10 fois, ce qui est – noter ces éléments sur la fiche de chute dans les conclusions ;
conforme à la littérature (14). Il a été décidé d’intensifier le tra- – penser à prescrire la kinésithérapie (16, 19).

12 Neurologie - Psychiatrie - Gériatrie / Année 7 / Décembre 2007. © 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés
A. Morillon Un outil de prévention secondaire des chutes en institution

2e enquête : analyse des résultats Température — Elle était notée 16 fois inférieure ou égale à
et propositions 37 °C, une fois à 37,5 ° C, une fois à 37,8 ° C. La chute peut révé-
ler un état infectieux débutant (4, 20), ce qui semble le cas pour
Population concernée deux événements.

Vingt-six fiches de chutes ont été remplies sur la période du Patient à jeun — Le patient était noté « à jeun » 9 fois, mais
1er décembre 2006 au 28 février 2007 concernant 16 résidents le Dextro réalisé ces 9 fois trouvait une glycémie toujours
de deux unités. comprise entre 1,06 g/l et 1,88 g/l. La pertinence de la réalisa-
Aucune fiche n’a été remplie pour la troisième unité, alors que tion du Dextro était alors posée, d’autant que l’alimentation est
certains résidents avaient été victimes de chute. En reprenant répartie en 5 prises minimum pour tous les résidents (3 repas
tous les dossiers de cette unité, on a pu constater que les chutes et 2 collations). Mais le groupe a pensé que cet item était
étaient survenues soit la nuit, soit à l’extérieur : 8 chutes important à maintenir dans le cadre d’un protocole diffusé dans
supplémentaires ont ainsi été retrouvées en ce qui concerne d’autres services recevant des personnes âgées et a décidé de
5 résidents. réévaluer sa pertinence dans le service lors de la prochaine
Sur l’ensemble des 34 chutes ainsi répertoriées, un résident a enquête prospective.
chuté 4 fois, trois résidents 3 fois, quatre résidents 2 fois et
Chaussage — Les chutes de résidents pieds nus ont baissé :
treize résidents 1 fois. Il y a donc moins de résidents victimes de
18,4 % contre 39,5 %, ce qui laisse penser que plus d’attention
chutes itératives que lors de la première enquête.
La répartition des 21 résidents chuteurs est de 11 hommes est portée au chaussage des résidents.

(52,38 %) et 10 femmes (47,62 %) ; dans le même temps, la Malaise — Il n’y a aucun cas où le résident a répondu « oui » à
répartition dans le service est, à l’inverse, de 57,9 % de femmes la question.
et de 42,1 % d’hommes.
Patient agité — Le résident était agité dans 11 % des cas contre
Le nombre de résidents chuteurs rapporté au nombre de rési-
37 % dans la première enquête.
dents dans le service sur cette période représente 19,8 % de
chuteurs. Aide technique — Dans 4 cas, l’aide technique habituelle n’était
Le nombre de chutes rapporté à l’activité du service représente pas utilisée au moment de la chute : 2 fois de nuit (canne :
3,6 chutes pour 1 000 journées. 1 fois, fauteuil roulant : 1 fois), 2 fois de jour (canne) et ces
La moyenne d’âge des chuteurs est de 79,38 ans, alors que la 2 fois pour un déplacement aux toilettes. Il a été décidé de for-
moyenne d’âge des résidents du service est de 75,88 ans. maliser la formation et l’information des équipes et des rési-
Il y a eu un peu moins de chutes que lors de la première enquête dents sur l’utilisation des aides techniques, des barres d’appui
et un peu plus de chuteurs, mais le défaut de remplissage dans des salles de bain avec l’aide des kinésithérapeutes.
une unité rend ces résultats incertains.
Lunettes — Dans 8 cas, le résident est porteur de lunettes. Il ne les
Le défaut de remplissage de la fiche par l’équipe de nuit d’une
porte au moment de la chute que dans 3 cas (38 %), alors que dans
unité a fait évoquer un défaut de transmission de la part du
ces 8 cas la chute est survenue de jour. On peut penser que cer-
groupe de travail. Il a été décidé que les référents referaient les
tains résidents (en particulier ceux atteints de démence) retirent
transmissions aux équipes de nuit sur l’importance et les moda-
leurs lunettes, mais il n’est pas certain que tous les soignants
lités de remplissage de la fiche, et que le cadre de nuit serait mis
soient attentifs à l’appareillage au moment des soins. Là encore, le
au courant de l’ensemble du travail par le cadre de santé du
« collectif chute », ce qui n’avait pas été fait jusque-là. rôle des référents pour répéter l’information semble primordial.

Enfin, chaque référent est chargé désormais de faire le dia- Heure de la chute — De 0 à 12 heures : 13. De 12 à 0 heures : 18.
gramme mensuel du nombre de chutes pour le service où il tra- La répartition est plus homogène sur l’ensemble du nycthémère
vaille, afin d’essayer de maintenir la motivation des équipes. que lors de la première enquête, mais on note 3 pics à 11 heures,
15 heures et 18 heures.
Remplissage de la fiche
Lieu de la chute — La chambre reste le lieu le plus fréquent :
Plusieurs items sont, à présent, mieux renseignés : la tempéra-
68 % des cas, devant la salle de bain (18 %) et la salle à manger
ture, l’aide technique, les lunettes, les conclusions médicales.
(14 %). Il faudra regarder si, à la fin des travaux, avec des chambres
Par contre, la fiche de la planification murale n’est cochée
spacieuses et moins encombrées, le nombre de chutes dans les
comme étant faite que 14 fois, et la température reste non ren-
chambres diminue.
seignée 16 fois.
Le rôle des référents reste donc primordial pour répéter l’infor- Action en cours — Dans 12 cas, il s’agissait encore d’un transfert
mation. du fauteuil ou du lit. Les groupes de gymnastique sont en train

Neurologie - Psychiatrie - Gériatrie / Année 7 / Décembre 2007. © 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés 13
Dossier Évaluation des pratiques professionnelles en gériatrie

de se mettre en place avec des difficultés à résoudre pour – nomination d’un « référent chute » dans chaque unité, relais
accompagner les résidents en salle de kinésithérapie. pour accompagner l’amélioration des pratiques ;
– augmentation du nombre d’ateliers de gymnastique de 1 à 3
Obstacle — Une seule fois, un obstacle a été mis en cause : il
par semaine ;
s’agissait d’une table de télévision. À la fin des travaux, toutes les
– mise en place d’une fiche T intitulée « chute » sur la planifica-
télévisions seront fixées sur support mural. Mais, 4 fois, il existait
tion murale, précisant la date de la chute. Elle est à retirer au
une contention : 2 fois les deux barrières de lit, 1 fois une bar-
bout de 15 jours sans nouvelle chute, la date d’une nouvelle
rière de lit d’un seul côté, 1 fois la tablette de fauteuil gériatrique.
chute y est notée en cas de récidive : cette fiche permet de repé-
Il faudrait évaluer si les personnes ayant chuté avec une conten-
rer les chutes itératives et d’espérer une meilleure prise en
tion chutent de nouveau si cette contention n’est plus utilisée.
charge médicale ;
Sol — Il a été noté glissant dans 16 % des cas. – accompagnement plus précoce par la psychologue en cas
Eclairage — Dans 5 cas, l’éclairage était noté « insuffisant », d’angoisse immédiate ;
toujours la nuit : les résidents ne semblent pas capables d’allu- – intégration de la prise d’une température « de base » au pro-
mer d’eux-même la lumière lorsqu’ils veulent se lever. tocole médical d’entrée.
Il a été l’occasion de renforcer la réflexion au sein des équipes
Traumatisme physique — Dans 13 cas, un traumatisme a été noté :
lors des réunions hebdomadaires :
une ecchymose 7 fois, une plaie 2 fois, une douleur 4 fois. Dans
– sur la prise en charge non médicamenteuse de l’agitation ;
4 cas, le médecin a été appelé en urgence et 3 fois le résident a été
– sur la pertinence de la contention au sens large (barrières de lit) ;
conduit aux urgences pour suture ou radiographie (une fracture du
– sur les rythmes de vie des résidents : sieste au lit (avec le
nez et une fracture du col du fémur). Ce qui représente un trauma-
risque que la personne ne soit pas relevée) ou en fauteuil
tisme sévère dans 12 % des cas. Sur cette enquête, si le nombre de
confortable inclinable ;
chutes a baissé, leur gravité a augmenté. Le nombre de chutes
– sur la vigilance nécessaire de chacun pour le rechaussage
graves sur l’année sera lui aussi à suivre.
immédiat de tout résident marchant pieds nus.
Patient angoissé — Dans 4 cas, le patient était angoissé. Il n’a Il a renforcé le dialogue avec les familles à travers l’Amicale des
pas été vérifié qu’à chaque fois la psychologue a pu le rencon- familles et le Conseil de la vie sociale, en sollicitant leur participa-
trer rapidement. Ce sera un point à évaluer lors de la prochaine tion dans cette démarche d’amélioration :
enquête. – en diffusant les informations sur l’importance du chaussage
Répartition des chutes dans le temps — Elle est très inhomogène et des lunettes via leurs comptes-rendus,
avec 3 chutes en décembre, 13 en janvier et 18 en février. Est-ce – en élaborant avec eux des solutions pratiques (étiquetage des
à rattacher au fait que les résidents sont plus stimulés avant les lunettes),
fêtes et font donc moins de chutes ? – en intégrant ces éléments à la fiche de trousseau.
Enfin, le « collectif chute » a décidé de se réunir désormais une
Conclusions du médecin fois par trimestre afin de :
– rédiger un protocole chute dont la diffusion sera proposée à
Les causes de chutes notées par les médecins sont :
tous les services de l’hôpital accueillant des personnes âgées ;
– les séquelles d’hémiplégie avec anosognosie,
– pérenniser l’utilisation des fiches et le suivi des chutes ;
– les troubles de la statique et de l’équilibre avec rétropulsion
– faire une enquête prospective sur 3 mois au moins une fois par
chez des résidents ayant une démence sévère,
an.
– une infection ORL débutante,
Tout ceci afin que la chute devienne l’affaire de tous et que la
– un accident vasculaire cérébral,
personne âgée ait une chance d’éviter la récidive. ■
– l’alcoolisation aiguë chez un résident (le même que dans la
première enquête) : ce patient atteint de démence alcoolique
Remerciements aux membres du groupe « Collectif chute » : Mesdames
sort du service et sera orienté dans l’unité « Alzheimer » fer-
A.-C. Aguie, E. Breton, H. Gulsev, A. Saison, N. Salembien, M.Vaselli, et
mée qui ouvrira à la fin des travaux. Messieurs J.-L. Boulin, C. Pham Nhi Lihn.

Conclusion
Références
Ce travail a débouché sur un certain nombre de changements
1. Prévention des chutes accidentelles chez la personne âgée. Recomman-
au sein du service : dations HAS, novembre 2005. www.has-sante.fr
– élaboration d’une nouvelle « fiche de chute » tenant compte 2. Prévention des chutes chez les personnes âgées à domicile. Référentiel des
des différents avis du personnel soignant ; bonnes pratiques. INPES, mai 2005. www.inpes.sante.fr

14 Neurologie - Psychiatrie - Gériatrie / Année 7 / Décembre 2007. © 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés
A. Morillon Un outil de prévention secondaire des chutes en institution

3. Tideiksaar R, Tavernier-Vidal B. Chutes. In : L’encyclopédie du vieillis- 12. Prévention secondaire des chutes en institution. Bilan de chute. Grille
sement. Paris : Serdi Edition, 2002 : 159-65. d’évaluation — action. Paris : Whitehall Laboratoire.
4. Armaingaud D. Stratégie soignante. Quand la chute est survenue. Soins 13. Le Provost C. Prévention des chutes. Fiche de chute. Commentaire de la
gérontologie 2005 ; 52 : 32-3. fiche. J Med Coord 2006 ; 15 : 12-5.
5. Belmin J, Chassagne P, Gonthier R, et al. Troubles de la marche et chutes 14. Beauchet O. Équilibre et âge : chute. Paris: Ipsen — Innovation for
chez le sujet âgé. In : Gérontologie pour le praticien. Paris : Masson, 2003 : patient care.
73-9.
15. Kelly KD, Pickett W, Yiannakoulias N, et al. Medication use and falls in
6. Cameron ID, Kurrle S. Preventing falls in elderly people living in hospitals
community-dwelling older persons. Age Ageing 2003; 32: 503-9.
and care homes. BMJ 2007; 334: 53-4.
16. Martin-Hunyadi C, Strubel D, Berthel M. Troubles de la marche du sujet
7. Allard M, Forette B. Chutes et troubles de la marche. In : Syllabus
âgé. Rev Gerontol 2006 ; 31 : 269-77.
gériatrique. Paris : Beaufour Ipsen, 2001 : 160-5.
17. Daraux J, Koskas P, Drunat O. La chute en tant que symptôme psychique.
8. Gillespie L. Preventing falls in elderly people. BMJ 2004; 328: 653-4.
Gerontol Prat 2006 ; 176 : 1-7.
9. Oliver D, Martin F, Seed P. Preventing patient falls. Age Ageing 2002; 31:
75-82. 18. Pfitzenmeyer P, Mourey F, Camus A, et al. Revue des différentes méthodes
d’évaluation du risque de chute, des troubles de l’équilibre et de la marche
10. Chute. Prise en charge du résident chuteur. Recommandations de bonnes
chez le sujet âgé. Ann Gerontol 2000 ; 14 : 331-47.
pratiques de soins en EHPAD. Direction Générale de la Santé (DGS) —
Direction Générale de l’Action Sociale (DGAS), 2004. www.personnes- 19. Chang JT, Morton SC, Rubenstein LZ. Interventions for the prevention of
agees.gouv.fr falls in older adults; systematic review and meta-analysis of randomised
11. Liberté d’aller et venir dans les établissements sanitaires et médico- clinical trials. BMJ 2004 ; 328 : 680.
sociaux et obligations de soins et de sécurité. Conférence de consensus. 20. Peng CL, Jachiet N, Faucher N, et al. Les malaises du sujet âgé. Rev Gen
ANAES, novembre 2004.www.senon-online.com Gerontol 2001 ; VIII, 77 : 325-9.

Neurologie - Psychiatrie - Gériatrie / Année 7 / Décembre 2007. © 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés 15

Vous aimerez peut-être aussi