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- BERCK-SUR-MER -
Directeur de mémoire :
Christophe ROOSEN, MKDE
Gaëtane SOUDAN
DE Session 2019
REMERCIEMENTS :
Je tenais à remercier :
Mr ROOSEN, mon directeur de mémoire,
Mes parents et ma famille qui m’ont soutenu dans mon travail,
Mes camarades de promotion qui m’ont accompagné tout au long de mes études,
Ainsi que toutes les personnes ayant contribués de près ou de loin à l’élaboration de ce
mémoire.
SOMMAIRE :
Introduction............................................................................................................................................1
I Cadre de référence....................................................................................................................3
I.1 Pathologie et traitement médical...............................................................................................3
I.2 Rappels anatomiques et biomécanique lombaire......................................................................9
I.3 Retour sur les facteurs de risque : les conditions de travail en EHPAD................................. 19
I.4 L’activité physique................................................................................................................. 23
I.5 Hypothèse............................................................................................................................... 30
I.6 Variables et indicateurs........................................................................................................... 30
I.7 Problématique......................................................................................................................... 31
II Matériel et méthode.................................................................................................................31
II.1 Population : recrutement, inclusion, non inclusion, exclusion........................................... 32
II.2 Matériel utilisé.................................................................................................................... 33
II.3 Protocoles........................................................................................................................... 35
II.4 Traitement statistique prévu............................................................................................... 42
III Résultats..................................................................................................................................43
III.1 Présentation de la population.............................................................................................. 43
III.2 Résultats des différentes modifications : modèles de présentation..................................... 44
IV Discussion...............................................................................................................................45
IV.1 Techniques utilisées dans le protocole comparatif............................................................. 45
IV.2 Techniques utilisées dans le protocole expérimental.......................................................... 46
IV.3 Techniques utilisées dans le protocole d’évaluation........................................................... 47
V Conclusion et perspectives......................................................................................................49
V.1 Les éventuelles retombées des résultats............................................................................. 49
V.2 Les recherches à effectuer dans le même cadre.................................................................. 50
Bibliographie......................................................................................................................................... I
Annexes.............................................................................................................................................. IV
RESUME
La lombalgie chronique est reconnue comme un important problème de santé publique et
une plainte récurrente chez les aides-soignants en EHPAD (Etablissement pour Personnes
Agées Dépendantes). Cette pathologie est principalement due aux manutentions de patients
très dépendants dans les activités de la vie quotidienne (toilette, habillage, déplacements,
transferts, etc.). Les douleurs sont persistantes bien après le temps de travail et affectent le
personnel aide-soignant jusque dans ses activités non professionnelles. Enfin, le nombre
d’arrêts de travail dû à cette pathologie est relativement important, il correspond à plus de
12 000 cas selon les statistiques de 2010 de l’INRS (Institut National de Recherche et de
Sécurité). La Haute Autorité de Santé (HAS) a émis différentes recommandations concernant
les traitements et les attitudes à adopter pour les individus touchés par cette pathologie.
Cependant, aucune recommandation ne présente un niveau de preuve important et aucune
n’a été établie concernant la profession d’aide-soignant. L’une des recommandations de la
HAS est de pousser les patients lombalgiques à continuer d’avoir une vie active.
Cette étude cherche à déterminer si le réentrainement physique peut être bénéfique sur les
paramètres de la lombalgie chronique chez les aides-soignants. Un programme de
reconditionnement physique leur est proposé durant leurs heures de travail. Il consiste en
des exercices physiques de renforcement musculaire, cardiovasculaires et d’étirements sur
différentes séances.
Les résultats obtenus, regroupés dans les tableaux proposés pouvant faire, par la suite, une
base pour des diagrammes, permettraient de voir l’évolution des différents paramètres
évalués. Par ailleurs, il est possible d’envisager un apport éducatif aux aides-soignants sur les
connaissances de la physiologie lombaire et dans l’utilisation de leur dos afin de changer
définitivement les habitudes.
L’analyse de la littérature montre que l’activité physique a des effets bénéfiques sur les
paramètres de la lombalgie chronique. Si l’étude proposée s’avère être positif, l’intérêt
principal est économique puisque la mise en place d’un tel réentrainement réduirait les
coûts relatifs à cette pathologie.
This study asks whether physical rehabilitation can be beneficial on the parameters of low
back pain in the population of auxiliary nurses. A physical reconditioning program for
auxiliary nurses is proposed during their working hours. It consists of doing physical exercises
like muscular and cardio-vascular strengthening in different sessions. The results of this
protocol will be displayed in tables proposes. These would have allowed to see the evolution
of the participants using diagrams.
With regard to the discussion, it would be interesting to bring to auxiliary nurses knowledge
about lumbar physiology and education in the use of their backs in order to permanently
change the habits.
Finally, different literature shows that physical activities have beneficial effects in
parameters of low back pain. If the protocol turns out to be positive, the main interest is
economic because it would allow to reduce the number of sick leaves due to the low back
pain and by so even the costs of Public Health relative to this pathology.
Key words: auxiliary nurses, low back pain, physical reactivity, physiotherapy
Introduction
Le cadre de ce travail porte sur la prise en charge préventive et rééducative des lombalgies
chroniques (prévention primaire et secondaire) pour une population constituée d’aides-
soignants en EHPAD (Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes). La
lombalgie chronique est définie comme suit par la Société française de rhumatologie : « une
douleur lombo-sacrée à hauteur des crêtes iliaques ou plus bas, médiane ou latéralisée avec
possibilité d’irradiation ne dépassant pas le genou mais avec une prédominance des douleurs
lombo-sacrées, durant au moins trois mois, quasi quotidienne, sans tendance à
l’amélioration ». Elle représente la 1 ère cause d’absentéisme au travail et la 1 ère cause
d’invalidité avant 45ans [1]. En France, elle représente la 3 ème cause d’invalidité d’après la
conférence de consensus de 2005 de la HAS [2]. De même, elle représente près de 6 millions
de consultations chaque année (sans compter toutes les personnes souffrant de lombalgie
qui ne consultent pas). De plus, elle représente 30% des arrêts de travail de plus de 6 mois.
Certaines professions sont plus particulièrement touchées par cette pathologie.
En effet, les salariés du bâtiment et les professionnels du service à la personne sont les plus
exposés [3]. Le personnel aide-soignant en EHPAD est donc une population fortement
touchée par les problèmes de lombalgie chronique. La charge physique, mentale et
émotionnelle de travail est considérable [4]. Nous pouvons noter les contraintes d’ordres
physiques représentées par les stations debout prolongées, la manutention des personnes
souvent difficile due aux capacités amoindries des résidents en EHPAD (personnes
grabataires ou lourdement handicapées). En effet, la grande dépendance physique des
résidents implique une aide au transfert importante par les soignants, il en résulte que la
quasi-totalité des maladies professionnelles concernent les troubles musculosquelettiques.
A cela, nous pouvons également ajouter les déplacements et postures inconfortables
effectuées tout au long de la journée par ces professionnels. Par ailleurs, le facteur
psychologique avec la notion de stress rentre aussi en jeu. En effet, les horaires de travail
sont contraignants, les soignants sont souvent en sous-effectifs par rapport au nombre de
résidents à prendre en charge. Les mouvements de grève de janvier 2018 du personnel aide-
soignant pour dénoncer les difficultés de travail démontrent leur insatisfaction. Or, le stress,
l’anxiété sont des facteurs aggravants de chronicisation de la lombalgie [5].
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Les personnes affectées par la lombalgie chronique sont victimes d’un déconditionnement
physique [1] caractérisé par une atrophie musculaire avec diminution de la force, par des
raideurs articulaires avec perte de souplesse musculaire et par une capacité d’adaptation à
l’effort diminuée. Tom MAYER, créateur du programme PRIDE « Productive Rehabilitation
Institute of Dallas for Ergonomics », précise ce constat. Il ajoute que le syndrome de
déconditionnement montre une insuffisance des muscles du tronc prédominant sur les
extenseurs par rapport aux fléchisseurs ; c’est-à-dire des extenseurs du rachis
comparativement aux abdominaux. S’ajoute à cela une hypo mobilité pelvienne, une
rétraction musculo-tendineuse notamment des ischios-jambiers qui sont accompagnés
d’une désadaptation cardio-respiratoire.
C’est pourquoi, je me suis posé la question de l’utilité que pouvait apporter un programme
de reconditionnement physique chez les aides-soignants en EHPAD sujets aux lombalgies
chroniques notamment quant à la réduction du nombre d’arrêts de travail survenant à la
suite de lombalgie. Ma recherche s’intéresse aux personnes déclarées souffrantes de
lombalgie chronique (prévention secondaire) mais également au personnel aide-soignant
pouvant potentiellement être touché par la lombalgie (prévention primaire). Par ailleurs,
nous devons considérer le fait qu’un protocole de ce type ne pourra être efficace que s’il est
bien effectué, aussi il semble important d’inculquer une prise de conscience du personnel
soignant [9, 10] ainsi que la nécessité de l’éducation des professionnels à la bonne utilisation
de leur corps. Ceci passe notamment par le respect des courbures physiologiques et
l’apprentissage des positions dites « économiques » pour la région lombaire.
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I Cadre de référence
Le cadre de référence vient apporter les éléments ayant permis de définir la problématique et
les références sur lesquelles est basé le protocole d’étude. Dans un premier temps sont
évoqués la physiopathologie de la lombalgie, ses facteurs de risque de passage à la
chronicité ainsi que les traitements actuels suivant les recommandations de la littérature. Dans
un deuxième temps, les conditions de travail des aides-soignants en EHPAD sont
répertoriées afin de cerner les spécificités de ce métier. Dans une troisième partie, un rappel
anatomique et une présentation de la biomécanique lombaire est proposée pour permettre la
compréhension du fonctionnement de la région lombaire. Enfin, la dernière partie
retranscrit quelques notions concernant l’activité physique.
Cette partie vient reposer les bases de la lombalgie et son évolution. Dans un second temps,
sont rappelés les recommandations établies par la HAS sur les traitements et les conduites à
tenir face à cette pathologie.
I.1.1 Physiopathologie
La lombalgie aigue
C’est la première étape avant le passage à la chronicité. Le début est brutal, souvent après un
effort de soulèvement ou un faux mouvement. Il correspond à une douleur vive de la
région lombaire, quelquefois associée à un blocage douloureux et souvent accompagnée par
une impotence fonctionnelle plus ou moins importante. Pour sa définition, on retient que la
durée de l’épisode douloureux doit être inférieur à 3 mois.
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L’examen clinique met en évidence des points douloureux au niveau des derniers disques
lombaires, une contracture musculaire para lombaire qui prédomine souvent d’un seul côté.
De même, le patient présente une posture en position antalgique : de face l’individu s’incline
d’un côté, de profil, une disparition de la lordose physiologique est observée, ce qui
empêche les mouvements de la colonne. Différentes structures peuvent être impliquées
dans cette pathologie : le disque, les vertèbres adjacentes, les articulations inter
apophysaires, les ligaments ou les muscles dorsaux. Chez les sujets jeunes, la prédominance
des protrusions et des hernies discales explique l’apparition de la pathologie, chez les
personnes plus âgées, les atteintes dégénératives disco vertébrales et inter apophysaires en
seraient la source. Cependant, en pratique, il est souvent compliqué d’identifier clairement
la lésion responsable. De même, un individu dont l’imagerie radio ou IRM révélerait ces
lésions, ne souffrira pas forcément de lombalgie.
Dans 90% des cas, la lombalgie aigue est rapidement favorable et guérit spontanément, la
guérison peut facilement être obtenue en 5 à 15 jours. Dans 10% des cas cependant,
l’évolution se fait par la récidive des épisodes douloureux ou la survenue d’une lombalgie
chronique. De plus, la lombalgie aigue peut se compliquer en évoluant vers une compression
radiculaire (sciatique ou crurale).
Parmi les facteurs constituant un fort niveau de preuve scientifique, les facteurs médicaux
sont prépondérants avec, par exemple, des antécédents de lombalgie chez l’individu, des
antécédents de chirurgie lombaire ou d’arrêt de travail pour lombalgie ainsi que la sévérité de
la douleur et de l’incapacité fonctionnelle.
Dans les facteurs socio-professionnels, l’insatisfaction au travail évaluée par le patient ou
encore les litiges financiers représentent des facteurs de risque de chronicisation.
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Concernant les facteurs psychologiques, un mauvais état général jugé et décrit par le patient
est un risque important de développer une lombalgie chronique.
D’autres facteurs, avec un niveau de preuve scientifique intermédiaire sont mis en évidence
comme le tabagisme, un âge supérieur à 50 ans pour les facteurs médicaux, la pénibilité du
travail (mauvaise posture lors du travail, port de charge et durée de soulèvement important,
rotations et flexions de tronc répétées, les positions debout prolongées) et le salaire pour les
facteurs socio-professionnels. Pour les facteurs psychologiques, un syndrome dépressif et les
peurs et croyances de l’individu sont jugés comme pouvant aggraver la survenue d’une
lombalgie chronique.
Lombalgie chronique
On parle de lombalgie chronique lorsque la douleur lombaire due à un épisode de lumbago
perdure depuis au moins 3 mois. Il s’agit d’une douleur de type mécanique, qui n’est
habituellement pas associée à des raideurs matinales ou dont la durée est inférieure à 30
minutes et cédant ou diminuant après un dérouillage matinal. Cette douleur apparaît lors
d’un effort et cède immédiatement à l’arrêt de celui-ci.
L’examen clinique montre des points douloureux ainsi qu’une raideur que l’on peut mettre en
évidence par la diminution de l’amplitude des mouvements dans les différentes
directions (flexion, extension, inclinaisons et rotations).
La lombalgie chronique est souvent le fait d’une dégénérescence discale mais elle peut aussi
être la conséquence d’arthrose postérieure. Cependant, sa physiopathologie est mal
comprise, les modifications dégénératives citées avant sont également très fréquentes dans
la population générale sans pour autant que toutes les personnes les présentant souffrent
de lombalgie. Il ne s’agit donc pas de déterminants pathogéniques exclusifs. A ces
déterminants, s’ajoute l’altération qualitative et fonctionnelle des muscles paravertébraux.
En effet, les extenseurs du rachis des patients présentant une lombalgie sont tout à la fois
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déficitaires par rapports aux fléchisseurs (abdominaux) du sujet lui-même mais sont
également modifiés par rapport aux muscles d’une population saine. Cette modification est à
la fois quantitative et qualitative [11] :
- Quantitative, avec diminution du nombre de fibres de type I (correspondant aux
fibres dites lentes, elles sont très endurantes mais développent peu de force) et
augmentation du nombre de fibres de type II (correspondant aux fibres dites rapides,
développant beaucoup de force mais sont très peu endurantes et donc fatigables) et
notamment des fibres de type IIc (leur présence est rare chez un sujet sain) et du
tissu graisseux.
- Qualitative, par atteinte des propriétés des extenseurs du tronc que sont la force et
l’endurance. La perte de force entraine une modification du rapport de fléchisseurs-
extenseurs du tronc avec une tendance à avoir une inversion du ratio
fléchisseurs/extenseurs chez le lombalgique (supérieur à 1) tandis que celui-ci est
situé entre 0,7-0,8 chez un sujet sain non sportif [12].
Une sous-utilisation des muscles sous-pelviens est aussi mise en évidence.
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I.1.2 Traitements et recommandations
Traitement médicamenteux
Dans le cadre de la lombalgie chronique, l’utilisation d’un traitement pharmacologique vise à
diminuer la douleur. Voici le type de médicaments qui peuvent être prescrits d’après les
recommandations établies en 2000 par l’Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation en
Santé (ANAES) et reprise en 2005 par la Haute Autorité de Santé (HAS) :
Traitement par voie générale :
- Paracétamol : la dose journalière est établie en fonction de l’intensité de la douleur
ressentie par le patient sans dépasser toutefois 4 grammes par jour. Il appartient aux
groupes des antalgiques de type I.
- AINS (anti-inflammatoire non stéroïdien) : c’est la médication principale pour la
lombalgie aigue, leur prescription est effectuée dès l’apparition de la douleur lors
d’un épisode de lumbago ou lors de récidive. Cependant, il existe un risque d’ulcère
et d’hémorragie digestive surtout si la prise d’AINS est associée avec une prise
d’autres anti-inflammatoires. Le patient doit donc en être informé. De plus, la durée
de traitement doit être courte pour les raisons citées précédemment. Comme pour le
paracétamol, les AINS entrent dans le groupe de médicament correspondant aux
antalgiques de type I.
- Antalgiques de niveau II, antalgiques opiacés faibles : proposés s’il n’y a pas d’effet
positif des antalgiques de niveau I vu précédemment.
- Antalgiques de niveau III, antalgiques opiacés forts : uniquement prescrits dans le cas
de douleurs intenses, résistantes aux antalgiques de niveau I et II. Leur prescription
est faite en fonction du patient, la durée du traitement doit être limitée et l’arrêt de
celui-ci doit être progressif.
- Myorelaxants : le tétrazépam a un effet antalgique sur la lombalgie chronique
démontré. La HAS préconise son utilisation chez un patient ayant une accentuation de
la douleur sur une période ne devant pas dépasser 2 semaines.
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- Antidépresseurs tricycliques : leur effet antalgique est relativement fiable dans le cas
de la lombalgie chronique. La HAS recommande aux praticiens d’évaluer le rapport
bénéfice-risque avant sa prescription chez les patients lombalgiques en dehors d’un
contexte de dépression.
Traitement chirurgical
La HAS ne recommande pas les systèmes de stabilisation dynamique et les dispositifs
interépineux dans le traitement de la lombalgie chronique dégénérative. Par ailleurs, le
traitement chirurgical est réservé à quelques indications exceptionnelles. L’utilisation d’un tel
traitement doit être scrupuleusement évaluée au cas par cas.
Les ionisations, les ondes électromagnétiques et le rayonnement laser n’ont pas fait preuve
d’efficacité.
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La stimulation électrique transcutanée (TENS) montre une efficacité antalgique durant
l’application mais sans preuve fiable. En effet, la HAS considère cette recommandation
comme ayant un grade C, c’est-à-dire qu’elle possède un faible niveau de preuve. Cette
gradation est établie à partir du guide de niveau de preuve et gradation des
recommandations de bonne pratique d’avril 2013 de la HAS [14].
Dans cette partie sont rappelés, dans un premier temps, les éléments essentiels et les
spécificités anatomiques du rachis lombaire [16]. Dans un second temps, une présentation de
la biomécanique de la région lombaire est proposée [17, 18].
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I.2.1 Rappels anatomiques
Le rachis est constitué d’os : 33 vertèbres, 24 côtes et du sternum. Il comprend aussi des
fibrocartilages : 23 disques et 14 cartilages costaux participant à la formation d’un ensemble
de 120 articulations. Cet ensemble d’éléments reflète la complexité de cette structure. Au
niveau osseux, la colonne vertébrale se compose d’une partie inférieure fixe : sacrum et
coccyx, et d’une partie mobile composée par les vertèbres (7 cervicales, 12 thoraciques et 5
lombaires plus les vertèbres soudées formant le coccyx et le sacrum). Elle a deux rôles
principaux :
- Stabilité : lors des ports de charge, permettant la rigidification du tronc.
- Mobilité : cette fonction est surtout présente au niveau cervical.
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transition avec le sacrum : elle est nommée charnière lombo-sacrée et est le siège de
nombreuses pathologies. La partie supérieure du rachis lombaire est en continuité avec le
rachis thoracique au moyen d’une autre zone de jonction : la charnière thoraco-lombale,
jouant elle un rôle de rotule entre la zone thoracique et la zone lombaire.
Vertèbres
Les vertèbres sont composées de différentes parties : d’une part le corps vertébral qui
constitue la partie antérieure, d’autre part deux pédicules, deux lames, les processus
transverses et épineux qui constituent l’arc postérieur (Figure 1).
Les corps vertébraux comportent des travées osseuses selon les lignes de résistance, la zone
de résistance la plus importante se trouvant en arrière (mur postérieur) ceci permet la
protection du foramen vertébral qui comprend la moelle osseuse. La zone de plus grande
fragilité se situe en avant. Elle forme un triangle à base antérieure, c’est dans cette zone que
se situe la majeure partie des fractures vertébrales.
L’arc postérieur
Aussi appelé arc neural, il est relié au corps vertébral par les pédicules, au nombre de deux
par vertèbre. Ces pédicules sont reliés ensemble par les lames. A la jonction postérieure des
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lames se trouvent les épineuses. C’est le segment de la mobilité, il comporte les processus
articulaires postérieurs (PAPs). Les facettes articulaires des PAPs, initialement orientées dans
le plan sagittal, deviennent de plus en plus frontales à mesure que l’on descend le long du
rachis lombaire. Ces facettes articulaires ont une orientation clairement frontale au niveau de
la jonction L5-S1. Cette configuration est une particularité du rachis lombaire qui entraine des
conséquences au niveau biomécanique (voir partie biomécanique).
Cette articulation disco-corporéale est possible grâce à la présence entre deux corps
vertébraux d’un disque intervertébral. Celui-ci permet le lien entre les surfaces osseuses des
corps vertébraux. La structure particulière du disque lui permet de jouer un rôle
d’amortissement des contraintes. On retrouve deux parties, l’une centrale, l’autre
périphérique.
La partie centrale est formée par le nucléus pulposus. Il est richement hydraté (70 à 90%
d’eau) et hydrophile. Cependant, avec l’âge, la capacité d’hydrophilie diminue. De plus le
noyau n’est ni innervé ni vascularisé, il est déformable mais incompressible et se trouve en
pression entre les lamelles de l’annulus fibrosus.
La partie périphérique est l’annulus fibrosus, constitué d’eau (60 à 70%), de collagène
(représentant 50 à 60% du poids sec) et de protéoglycane. Il est composé de lamelles qui
forment des couches, son but principal est d’emprisonner le nucléus pulposus.
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Figure 2: L'unité fonctionnelle rachidienne (DUFOUR, 2015)
Le système ligamentaire
Il est plus important à l’arrière, recouvre l’arc postérieur et se compose du ligament
longitudinal postérieur qui s’étend tout le long du rachis, ainsi que des ligaments jaunes,
intertransversaire, interépineux et supra épineux. Ce système ligamentaire postérieur forme un
frein au mouvement de flexion.
Le système musculaire
Le système musculaire du rachis lombaire peut être réparti en différents groupes : d’abord les
muscles postérieurs, avec distinction des muscles profonds et les muscles superficiels puis
les muscles antérieurs constitués des abdominaux et enfin, le carré des lombes.
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ailleurs, au niveau lombal, le long multifide possède plusieurs faisceaux. Leur rôle de
stabilisation est important surtout pour le court rotateur du fait qu’il soit mono
articulaire et au contact de l’articulation postérieure.
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Le système fibreux
Les muscles postérieurs du tronc sont à prédominance aponévrotiques, ce qui renforce le
rachis dans son rôle de stabilité tout en étant économique pour l’individu.
- L’aponévrose lombo-sacrale, appartient au grand dorsal, c’est une puissante couche
aponévrotique en forme de losange tendue entre le rachis thoracique inférieur et la
crête sacrale médiane. Cette aponévrose permet le placage des muscles érecteurs du
rachis lors des efforts de soulèvement et de ports de charges.
- La charnière aponévrotique lombaire est un carrefour fibreux entre l’aponévrose
lombo-sacrale et l’aponévrose postérieure du transverse abdominal.
- Le placage aponévrotique de la portion caudale des érecteurs du rachis est une
couche aponévrotique qui parcourt la région lombaire de la 12 ème côte jusqu’à la
crête iliaque. Elle engaine la masse commune.
Le système fibreux possède donc un important rôle de maintien au niveau lombaire en
venant recouvrir les muscles et en les plaquant sur le rachis (figure 3).
I.2.2 Biomécanique
Afin de permettre une compréhension de la lombalgie, il est essentiel d’avoir des notions de
la biomécanique de la région lombaire. Cette partie est déclinée en deux sous-parties : le rôle
statique du rachis lombaire et son rôle dynamique.
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Rôle statique
Le rôle le plus important du rachis est la stabilité ; la colonne doit être capable de soutenir la
charge constituée par le poids des membres supérieurs (c’est l’axe portant de la moitié du
corps), de la tête et de la masse musculaire abdominale et dorsale. Cette stabilité est rendue
possible par un amortissement direct passif en avant constitué par l’empilement des corps
vertébraux entre eux, et entre lesquels s’intercale un disque articulaire. Ce phénomène
d’amortissement direct est permis par l’existence d’un équilibre intrinsèque à l’intérieur du
disque, lié à l’état d’hydrophilie du noyau : état de précontrainte du nucléus pulposus
permettant une résistance aux efforts de compression. En effet sous, l’action d’une
compression axiale, le nucléus absorbe 75% de la charge contre 25% pour l’annulus. C’est ce
qui est nommé équilibre intrinsèque intercorporéal. En arrière, on trouve également un
amortissement, indirect cette fois, assuré par les processus articulaires postérieurs formant
un système de bras de levier. Ce système permet un point d’appui pour le système
musculaire environnant.
L’empilement des corps vertébraux entre eux et des 2 colonnettes de processus articulaires à
l’arrière, forment un système de 3 colonnes de transmission des forces. Cette répartition des
appuis peut être comparé à un trépied qui va venir protéger le disque intervertébral en
dirigeant axialement les contraintes. Pour se faire, la lordose physiologique doit être
respectée, car dans le cas contraire, les pressions sont dirigées obliquement ce qui est
délétère pour le disque intervertébral.
Au niveau lombaire, tout permet la stabilité. Parmi les structures passives, se trouve les
vertèbres peu nombreuses, le puissant appareil ligamentaire, les muscles superficiels
essentiellement aponévrotiques, les téguments épais et adhérents avec la présence d’un
matelas cellulo-graisseux ou encore la limitation des mouvements entre les côtes et le bassin
sont des garants de la stabilité.
Sur le plan des éléments actifs, les muscles postérieurs sont compacts formant une masse
commune, et sont fortement engainés, ce qui permet un maintien efficace. La co-
contraction des muscles postérieurs avec les muscles antérieurs participe également au
renfort de cette stabilité. En effet, ils ont un rôle d’étau qui forme une poutre composite
quasi parfaite (les muscles étant plaqués sur les vertèbres) et ces muscles permettent un
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verrouillage lombaire très efficace. De plus, la partie aponévrotique du système musculaire
est forte et partage son rôle avec le système passif (fibres postérieures du transverse et des
obliques, grand dorsal). Par ailleurs, on peut noter la présence des « 4 colonnes du rachis »
évoquées par DOLTO comprenant les deux psoas, les deux parties caudales des érecteurs du
rachis, les plans musculaires latéraux avec les deux carrés des lombes et enfin le dentelé
postéro-inférieur qui permettent un maintien solide dans le plan frontal [18].
Rôle dynamique
Au niveau lombaire, il s’agit surtout de mouvements de flexion/extension puisqu’ils
représentent 50% de la mobilité de tout le rachis lombal. En effet, comme nous avons pu le
voir précédemment le rôle préférentiel du rachis lombaire est la stabilité et de ce fait, de
nombreux éléments physiologiques et anatomiques lui permettent ce rôle et constituent des
freins. Les amplitudes des mouvements sont donc moindres par rapport aux régions
cervicale ou thoracique.
Flexion
La flexion est le mouvement qui, dans un plan sagittal, consiste à rapprocher par voie
antérieure la cage thoracique du bassin. L’amplitude du mouvement est de plus ou moins
40° en fonction des auteurs, la majorité du mouvement ayant lieu au niveau de la jonction
articulaire L5-S1.
En station debout, c’est la pesanteur qui va permettre le mouvement avec l’action des
muscles postérieurs pour le freiner à la condition que la lordose physiologique soit
respectée. Les abdominaux (droits, obliques internes et externes) sont les acteurs de la
flexion en position couchée dos, ce sont alors des fléchisseurs directs. A l’inverse, on trouve
des fléchisseurs indirects, les ischios-jambiers et le grand fessier qui servent à retenir le
mouvement en position érigée. Les muscles antagonistes, c’est-à-dire les extenseurs du
rachis, ont un rôle dans le contrôle du mouvement en venant le freiner.
Ensuite, les limites situées en arrière de l’axe sont les téguments postérieurs, les ligaments
supra-épineux, inter-épineux, inter-transversaire, le ligament jaune et le ligament
longitudinal postérieur. Au niveau articulaire, la capsule et la partie postérieure du disque
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intervertébral sont des freins au mouvement, au niveau osseux, la butée des processus
articulaires postérieurs est également un élément limitant.
Extension
L’extension est le mouvement qui dans un plan sagittal, vise à éloigner la cage thoracique du
bassin par voie antérieure. L’amplitude du mouvement est d’environ 30 à 45° et comme
pour la flexion, le mouvement à une amplitude maximale en L5-S1.
Quelle que soit la position, les muscles moteurs sont les érecteurs du rachis, le carré des
lombes et le grand dorsal formant les extenseurs directs. Le psoas et les fléchisseurs de
hanche (droit fémoral, tenseur du fascia lata (TFL), sartorius) viennent freiner l’extension.
Inclinaison
L’inclinaison consiste à rapprocher par voie latérale la partie inférieure du thorax vers l’aile
iliaque homolatérale. Ce mouvement intègre une rotation automatique du côté convexitaire.
L’amplitude est relativement faible du fait de la présence des côtes, selon les auteurs elle est
d’environ 20° avec un maximum d’amplitude située dans la partie moyenne lombaire soit
entre les vertèbres L3 et L4.
Les muscles moteurs sont composés du carré des lombes et des obliques du côté de
l’inclinaison.
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Les limites se situent du côté de la convexité avec les deux faisceaux du ligament
iliolombaire et les fibres du disque intervertébral. Au niveau musculaire, la rétraction des
muscles carré des lombes et obliques controlatéraux sont un frein à l’inclinaison.
Rotation
Il existe très peu de rotation lombaire à cause de la configuration des processus articulaires
postérieurs (PAP) qui a été évoquée précédemment. L’amplitude est de 5° au total soit plus ou
moins un degré par étage. Cependant, des auteurs évaluent que l’amplitude est plus
importante au niveau lombaire inférieur ce qui est expliqué par la configuration plus
sagittale des PAPs aux étages supérieurs. Par ailleurs, les rotations ne sont pas pures, elles
intègrent une inclinaison simultanément due à la conformation cunéiforme des disques. De
plus, la rotation est un mouvement impliquant un cisaillement important au niveau discal ce
qui le contre-indique en amplitude extrême.
Les muscles moteurs de la rotation sont les fibres obliques des muscles alentours avec
principalement les abdominaux obliques internes et externes.
I.3 Retour sur les facteurs de risque : les conditions de travail en EHPAD
Les informations citées précédemment mettent en évidence des facteurs de risque généraux
de passage à la chronicité de la lombalgie. La nécessité de décrire les conditions de travail
19/50
des aides-soignants en EHPAD est évidente afin de bien cerner les difficultés qu’ils peuvent
rencontrer dans leurs tâches et mettre en évidence les facteurs de risques auxquels ils font
face dans leur vie professionnelle. Ces difficultés se retrouvent tout à la fois au niveau
physique et au niveau psychologique.
Une des définitions du métier d’aide-soignant retrouvée dans la littérature est la suivante : «
l’aide-soignant réalise des soins liés aux actes de la vie quotidienne, en compensant ainsi un
déficit ou une perte d’autonomie de la personne tout en cherchant le maintien de
l’autonomie restante » [19]. Cette définition permet de faire ressortir l’aspect physique du
travail d’aide-soignant en EHPAD.
En effet, les personnes résidentes en EPADH sont de plus en plus âgées (78% des résidents
ont 80 ans ou plus en 2011) et le niveau de dépendance est de plus en plus élevé. En 2012,
60% des personnes résidant en EHPAD sont recensées comme faisant parti du GIR 1 (Groupe
Iso Ressource 1). Le GIR 1 concerne les personnes âgées dont les fonctions physiques et
mentales sont gravement altérées. Souvent, les personnes diagnostiquées comme faisant
partie de ce groupe sont confinées au lit ou au fauteuil et ont besoin d’un accompagnement
continu. Ainsi, la forte proportion de ces personnes dans les EHPADs alourdit la charge de
travail (plus de temps nécessaire pour les soins et plus d’implication physique). De ce fait, la
pénibilité physique du travail est jugée prononcée par les professionnels. Cette pénibilité est
due aux gestes répétitifs réalisés (toilette au lit, transferts, etc.) et aux efforts de
manutention (lever les personnes, les porter, etc.) accentuée par la perte de mobilité des
résidents.
D’après le rapport remis à la DREES de septembre 2016, 69% des accidents de travail chez
les aides-soignants en EPADH sont causés par la manutention manuelle.
Du point de vue du personnel, les risques d’accidents professionnels sont vécus comme
inévitables et faisant partie du métier. Ce sentiment est majoré par la réalisation de
nombreuses tâches qui ne peuvent ou ne sont pas (du fait d’un manque de temps) réalisées
20/50
avec un matériel spécifique. Ainsi, ressort l’idée que les aides-soignants subissent les
contraintes inhérentes à leur métier.
La charge mentale se définit comme suit : « ensemble des opérations mentales effectuées
par un travailleur lors de son activité professionnelle qui contribuent à la pénibilité de cette
fonction : effort de concentration, de compréhension, d’adaptation […] mais aussi pressions
psychologiques liées aux exigences de rapidité, délai, qualité d’exécution. » [20]. Le travail en
EHPAD se rattache directement à cette définition dans de nombreuses dimensions :
contraintes de temps et temporalité (planning de travail, horaires à respecter pour les repas
etc.), charges émotionnelles exigeantes face à la perte d’autonomie, face aux violences, aux
problèmes de démence et aux problématiques organisationnelles. La charge mentale se
retrouve également à plusieurs niveaux, dans les relations avec les résidents et dans les
relations avec les familles des résidents.
21/50
Par ailleurs, un autre élément entre en compte dans l’organisation et la gestion du temps de
travail : la proportion de résidents de plus en plus dépendants associé à un manque de
personnel. En effet les prises en charges induites par la présence de personnes dépendantes
sont plus lourdes à la fois en termes de temps mais également en termes de contrainte
physique. Ceci est insuffisamment compensé par les moyens humains (sous-effectif).
Par ailleurs, les professionnels évoquent souvent des difficultés dans les relations avec les
proches et les familles des résidents. Les familles sont exigeantes vis-à-vis de la structure en
elle-même (qualité de l’hôtellerie, tenue des locaux et accompagnement relationnel) et les
aides-soignants sont directement pointés du doigt car ils sont le lien direct avec les familles.
22/50
Celles-ci les considèrent souvent comme responsables d’une majoration de la perte
d’autonomie des résidents, en général par déni de l’avancée de la maladie de la personne
âgée. De plus, les aides-soignants définissent un manque de considération de la part des
familles qui se placent en position dominante. Ce manque de considération comme
l’exigence élevée sont généralement justifiées par le coût onéreux d’un EHPAD. Ainsi, le
soutien hiérarchique (infirmières et direction de l’établissement) et le soutien du reste de
l’équipe est perçu comme une nécessité. L’entente entre collègues est donc primordiale
pour le bien-être du professionnel, et l’esprit d’équipe est donc à entretenir.
De plus, afin de pallier l’absentéisme, les établissements effectuent souvent des rappels de
soignants lors de leurs journées de repos, ceci ajoute une pression psychique
supplémentaire et donne le sentiment aux aides-soignants de ne jamais quitter réellement
le lieu de travail.
L’activité physique se définie par l’OMS comme « tout mouvement du corps produit par la
contraction des muscles squelettiques entrainant une dépense d’énergie » [15]. Ceci englobe
le sport et les loisirs mais également les activités de la vie quotidienne comme les
déplacements (par exemple la marche, le vélo, rollers etc.), les activités ludiques (jeux de
ballons avec des enfants), les activités professionnelles ou les tâches ménagères. En soit,
23/50
tout activité permettant une dépense d’énergie est considérée comme une activité physique
[15]. Toujours d’après l’Organisation Mondiale de la Santé, de nombreux bénéfices sont
apportés par la pratique d’une activité physique régulière chez les personnes dont l’âge se
situe entre 18 et 64 ans. Ces bénéfices peuvent être divisés en deux groupes, physique et
psychique.
24/50
d’être soutenus par leurs collègues de travail [19]. De plus, la pratique physique régulière
améliore le sommeil. En effet, des études épidémiologiques ont permis de mettre en
évidence un effet positif de l’activité physique sur le sommeil, les personnes actives disent
avoir un sommeil plus réparateur [23]. La fatigue et la sensation de ne pas arriver à se
reposer sont deux des éléments de pénibilité psychique décrites par les professionnels.
Ainsi, l’activité sportive proposée par le protocole de réentrainement pourrait améliorer ces
facteurs. Eux-mêmes sont générateurs de stress et donc indirectement, l’activité physique
peut avoir un effet bénéfique sur la diminution des facteurs de risques. Enfin, la valorisation
de l’estime de soi est un autre bénéfice qui est apporté par l’activité physique. Ce
phénomène peut être expliqué par le fait que se dépenser physiquement permet dans une
certaine mesure un « lâcher prise ». Des études de cohortes ont été menées et montrent
que le sport adapté à la personne a un impact positif sur l’estime de soi [24].
Finalement, l’activité physique pourrait aussi jouer un rôle sur l’amélioration des facteurs de
risque psychique responsables d’une chronicisation de la lombalgie, à condition que l’activité
physique soit bien menée et donc qu’il y ait préalablement un apprentissage des exercices
proposés. L’intérêt d’offrir une activité physique aux aides-soignants semble donc justifié.
25/50
ou les récidives de lombalgies. Ainsi, la qualité du renforcement musculaire constituera une
priorité dans le protocole de réentrainement et celui-ci sera ciblé sur les muscles jugés
déficitaires chez les lombalgiques.
En outre, les recherches effectuées pour ce mémoire ont permis de faire ressortir plusieurs
recommandations et implications pratiques dans l’utilisation d’une activité physique pour le
traitement de la lombalgie :
- Les activités physiques et de loisirs sont conseillées, à condition d’avoir une pratique
progressive, adaptée et régulière. L’intensité de la pratique sportive doit se faire en fonction
de la douleur.
- La combinaison d’exercices de renforcement, de travail postural, d’étirements et
d’activités aérobies est un axe principal de traitement.
Les travaux réalisés pour étudier les effets d’une pratique sportive sur le lieu de travail sont
essentiellement portés sur les entreprises. Aucune étude n’a été réalisée dans le cadre d’une
profession de santé. Toutefois, l’activité physique pratiquée sur le lieu de travail présente
des avantages. Tout d’abord, bien que la majorité des individus soient conscients des
bénéfices d’une vie active, peu pratiquent une activité physique ou sportive de manière
régulière, l’argument principalement avancé étant le manque de temps, en effet en
moyenne en France, une personne va passer environ 40 heures par semaine sur son lieu de
travail [25]. Or, effectuer un sport sur le lieu de travail permettrait de pallier ce problème.
Par ailleurs, les études effectuées démontrent que du point de vue des entreprises, les
employeurs ont tout à gagner à proposer à leurs employés du temps et un lieu dédié au
sport. En effet, face au risque de burn-out, la mise en place d’activités physiques régulières
au sein de la journée de travail apporte un élément de prévention en réduisant le stress et
les problèmes de santé mentale [26]. De plus, le sport, pratiqué entre collègues travaillant
en équipe (comme c’est le cas dans les EHPADs) renforce la cohésion. Ceci est l’une des
valeurs qui est mise en avant par le sport, parmi elles se trouvent aussi la performance et la
compétitivité. Dans toutes les entreprises où a été proposé aux employés de pratiquer une
activité sportive, les études démontrent une amélioration de ses valeurs [26 ; 27]. La
26/50
diminution du taux d’absentéisme fait également parti des autres éléments démontrés [27 ;
28].
Ces avantages viennent justifier le choix d’un réentrainement physique sur le lieu de travail
des aides-soignants en EHPAD où ils seront mis à profit.
27/50
Les exercices proposés dans le protocole expérimental devront répondre à ce cahier des
charges et privilégier la fonctionnalité. L’ajout de poids à ces exercices permettra
d’augmenter la difficulté de ceux-ci.
Gainage
Le gainage se définit comme un exercice physique et de musculation qui permet de
renforcer les muscles abdominaux et dorsaux en contraction isométrique. Cet exercice
sollicite les muscles de l’abdomen et du dos en profondeur, ce qui participe au maintien et à
la protection de la colonne vertébrale. De même, l’utilisation d’un mode de contraction
isométrique développe les qualités proprioceptives d’équilibration et assure une tonicité
globale du tronc.
Les muscles sollicités sont les muscles du tronc et de la ceinture abdominale : psoas,
transverse, obliques interne et externe, érecteurs du rachis, dorsaux et carrés des lombes.
28/50
Comme il a été décrit précédemment, ces muscles travaillent en synergie dans un but de
maintien statique du tronc en formant une véritable ceinture musculaire. C’est pourquoi,
leur renforcement de manière commune est nécessaire. Néanmoins, un renfort plus
particulier sera accordé aux muscles postérieurs du tronc du fait du déficit de force marqué
sur ces muscles [11].
I.4.3 Etirements
Le type d’étirement utilisé lors de cette routine est l’étirement passif court. L’étirement est
défini comme : « un allongement lent d’un groupe musculaire à la recherche d’un gain
d’amplitude. Il permet à l’organisme de retrouver son état d’équilibre, de fonctionnement le
plus rapidement possible : d’accélérer la récupération après l’effort » [21]. Dans le cas de
cette étude, le but ne sera pas d’améliorer la récupération post-effort mais d’obtenir un gain
en amplitude. En effet, les études stipulent que chez les individus souffrant de lombalgie on
retrouve quasi systématiquement un manque de mobilité dû au manque d’extensibilité de
certains muscles : l’iliopsoas, le groupe musculaire des adducteurs, les ischios-jambiers, le
droit fémoral, le carré des lombes et les muscles glutéaux [6].
29/50
cités et donc pourrait avoir un impact bénéfique chez le lombalgique en réduisant la raideur
[1, 6, 21]. L’efficacité du gain en amplitude est accrue si l’exercice d’étirement est réalisé
plusieurs fois [31]. C’est pourquoi, la routine présentée dans ce protocole sera effectuée 3
fois. De plus, l’utilisation de la respiration est nécessaire lors d’un étirement : le gain
d’amplitude se fera sur le temps expiratoire, celui-ci doit donc être forcé et lent en
cherchant à rentrer le ventre.
I.5 Hypothèse
Les variables que nous allons chercher à évaluer au moyen du protocole d’évaluation sont :
d’abord la douleur, qui constitue la plainte prioritaire et majeure de tous les individus
souffrant de lombalgie chronique. La force musculaire des extenseurs du rachis, des
abdominaux et des membres inférieurs constitue également une variable à évaluer puisque
les personnes lombalgiques présentent un déficit musculaire au niveau de ces muscles. De
30/50
même, les lombalgiques présentent une raideur rachidienne et des membres inférieurs, la
mobilité rachidienne et la souplesse des membres inférieurs sont donc deux autres variables à
prendre en compte afin d’affirmer ou d’infirmer l’hypothèse précédente.
Les indicateurs négatifs : à l’inverse des indicateurs positifs cités précédemment, d’autres
indicateurs vont réfuter l’hypothèse proposée : l’aggravation ou la non amélioration des
douleurs lombaires, le maintien ou la perte de force et d’endurance musculaire des
abdominaux, extenseurs du rachis et des membres inférieurs. De même, le maintien ou la
perte de mobilité rachidienne et de souplesse des membres inférieurs irait contre la
validation de l’étude.
I.7 Problématique
Ainsi, la problématique soulevée par ce mémoire est la suivante : l’utilisation d’un protocole
de réentrainement physique chez les aides-soignants exerçant en EHPAD aurait-elle un effet
bénéfique sur les paramètres de la lombalgie chronique ?
II Matériel et méthode
31/50
protocoles. Néanmoins, le matériel proposé est une liste non exhaustive qui pourra être
modifiée en fonction des disponibilités présentes sur le lieu de réalisation du protocole.
L’étude réalisée est une étude prospective, randomisée et comparative.
Le recrutement des sujets se fera par proposition aux EHPAD, avec présentation du projet de
réentrainement à la direction de l’établissement mais également aux équipes d’aides-
soignants. A l’issu de cette présentation, un questionnaire sera distribué (Annexe 1).
Les personnes pouvant être inclues dans cette étude sont les aides-soignants en EHPAD
lombalgiques chroniques (déclarés comme tel par la médecine du travail), ou ayant eu au
cours de leur activité professionnelle un épisode de lombalgie (lumbago). De préférence
seront choisies des personnes ayant une activité professionnelle à temps plein, exerçant
avec un contrat à durée indéterminée. L’âge, le sexe et l’IMC ne constituent pas des critères
d’inclusion.
Plus généralement, ne pourront être inclus dans l’étude, les personnes présentant des
anomalies cardio-respiratoires telles qu’une insuffisance cardiaque, ou encore des individus
présentant des pathologies où la pratique d’une activité physique est contre-indiquée
(cancer, ostéoporose) etc. De même, l’existence de troubles psychiatriques est un critère de
non inclusion.
A la suite de l’étude, les résultats de certains individus ne pourront être utilisés. Seront
exclus de l’étude toute personne n’ayant pas suivi l’intégralité du protocole, une personne
32/50
ayant eu recours, durant le protocole, à un quelconque autre moyen thérapeutique (rendez-
vous avec un autre thérapeute dans le cadre d’une douleur de dos : ostéopathe,
chiropracteur … Ou bien encore prise d’antalgiques).
L’objectif principal du protocole proposé est que le personnel aide-soignant puissent réaliser
les exercices avec du matériel qui soit disponible sur les lieux de travail ou à moindre coût.
L’idéal serait également d’intégrer des exercices qui utilisent le matériel professionnel dont
disposent les aides-soignants.
Pour les exercices d’étirement, l’utilisation de tapis de gym ou de yoga semble utile pour les
pratiquants. Leur utilisation sera plus confortable et permettra d’obtenir une meilleure
efficacité des étirements et une meilleure acceptation de l’effort.
33/50
II.2.2 Matériel pour le renforcement musculaire
34/50
II.2.3 Matériels spécifiques pour le protocole d’évaluation
La réalisation des bilans pour le protocole d’évaluation impose l’utilisation d’un matériel
spécifique pour les mesures. L’utilisation d’un mètre-ruban, d’un chronomètre et d’un
inclinomètre est préconisée. Pour effectuer l’évaluation du retentissement fonctionnel les
questionnaires utilisés seront développés dans la partie suivante.
II.3 Protocoles
Dans cette partie sont développés les protocoles utilisés dans la réalisation de l’étude. Elle
comprend la description et les consignes des différents tests et exercices.
Les tests d’évaluation seront réalisés une fois en début et une fois en fin de protocole. Le
recueil des données se fait à l’aide d’un tableau individuel pour chaque sujet où figure les
différents tests (annexe 2).
Afin de permettre limiter les biais possibles dans les résultats obtenus, quelques consignes
sont à respecter dans la réalisation des évaluations. Tout d’abord, le moment de réalisation des
tests devra toujours être le même et dans les mêmes conditions (le moment de la
journée pouvant être vu en fonction des disponibilités du service).
35/50
Extensibilité des ischios-jambiers : ce test est réalisé en demandant au patient de se placer
en décubitus dorsal sur une table. La jambe que l’on veut mesurer est alors amener hanche
et genou à 90°. Le praticien place alors un inclinomètre au niveau de l’épine tibiale du
patient et élève le segment jambier tout en veillant au maintien de la position hanche fléchie
à 90°. Pour assurer la tenue de la position et le confort du patient, il est possible de
demander à celui-ci de maintenir son membre inférieur en croisant ses mains sous sa cuisse.
Ce test est réalisé en bilatéral.
Test de Ito Shirado : ce test mesure l’endurance musculaire des abdominaux. Pour le
réaliser, le sujet se place en décubitus dorsal, les pieds posés sur la table et les bras croisés
sur le sternum. Le patient doit ensuite décoller le dos de la table jusqu’au niveau de la pointe
des scapulas, et maintenir la position. Il faudra veiller à la bonne position du tronc tout au
long du test. Celui-ci est stoppé lorsque le patient ne peut plus tenir la position (dos décollé à
hauteur des pointes des scapulas). La tenue de position de 2 minutes chez un sujet sain,
témoigne d’un bon tonus des fléchisseurs du tronc.
36/50
Normes
Hommes 183 sec (+/- 69 sec)
Femmes 128 sec (+/- 44 sec)
Normes
Hommes 128 sec
Femmes 208 sec
Afin de mesurer les paramètres cardio-vasculaires, il semblait plus commode d’effectuer des
tests de marche des 6 minutes. Ce test permet d’objectiver l’existence d’une désadaptation
cardio-vasculaire.
Normes
Femmes 2,11 x Taille (cm) - 2,29 x Poids (kg) - 5,78 x Age + 667
Hommes 7,57 x Taille (cm) - 1,76 x Poids (kg) - 5,02 x Age - 309
37/50
Le test est réalisé sur un terrain plat, en intérieur et dans un environnement calme. Les
conditions seront les mêmes pour tous les individus évalués. Le parcours pourra être
effectué dans un couloir d’une longueur de 50 mètres. La distance sera matérialisée en
plaçant en début et en fin de parcours une marque (à la craie par exemple) au sol ou bien
par l’utilisation de cônes en plastique. Tout le long du parcours devra être balisé et sans
obstacles, afin d’avoir une mesure de la distance parcourue la plus précise possible.
Les instructions données au sujet sont les suivantes : « le but de ce test est de mesurer la
distance maximale que vous pouvez effectuer en marchant pendant 6 minutes. Durant le
test, vous pouvez vous arrêter pour vous reposer mais vous devez reprendre la marche dès
que cela est possible. » Toutes les minutes, le thérapeute indiquera le temps restant au
patient. Celui-ci commencera la marche et l’arrêtera lorsque le praticien lui signalera le
début et la fin du test.
38/50
reproductible ainsi que sensible au changement ce qui intéressant dans la mesure où l’on
souhaite voir s’il y a un changement significatif entre le début et la fin de l’étude (annexe 4).
Prérequis : l’intervention est effectuée sur une période de 4 semaines durant la journée de
travail des aides-soignants. Elle se décline en deux séances par jour au maximum et une
séance par jour au minimum pendant toute la durée du protocole.
Les journées comprenant deux séances sont constituées d’une séance d’étirement et d’une
séance de renforcement musculaire. Les autres journées, il ne sera effectué qu’une séance
d’étirements.
La semaine est formée de trois jours constitués de 2 séances par jour et le reste de la
semaine est réservée à une séance d’étirements. Les séances de renforcement musculaire
seront obligatoirement espacées d’une journée. Par exemple, en se basant sur une semaine de
travail du lundi au vendredi, les lundis, mercredis et vendredis comprendront 2 séances
(étirements et renforcement musculaire) tandis que les mardis et jeudis n’auront lieu que
des séances d’étirements. La durée des séances d’étirements s’effectue sur 15 minutes et
celle des séances de renforcement musculaire est de 45 minutes.
La séance d’étirement aura lieu chaque jour, sur une durée de 15 minutes sous la forme
d’une routine. Cette séance est effectuée à la prise de service de l’aide-soignant, durant le
temps de transmission par exemple. Les étirements sont réalisés dans une position de repos,
de confort, favorisant la détente et éliminant toute contrainte et travail musculaire. La tenue
de la position et de l’étirement du muscle doit durer entre 20 à 25 secondes pour être
efficace. Chaque étirement est répété 3 fois.
Etirement du droit fémoral : cet étirement est réalisé en position assise sur tapis. Le but est
de plier le genou de la jambe qu’on cherche à étirer et de la ramener vers l’ischion
homolatéral tout en ayant l’autre jambe tendue. Le bassin doit rester horizontal et ne doit
39/50
pas s’incliner d’un côté ou d’un autre. Le segment fémoral doit rester parallèle à la jambe
controlatérale.
Etirement des adducteurs de hanche : la position de départ se fait allongé au sol sur le dos.
Le sujet place ses deux membres inférieurs, genoux pliés et accolés et pieds à plat.
L’étirement consiste ensuite à écarter ses genoux en les laissant tomber de part et d’autre
du tronc et les pieds restent joints. La précaution à avoir ici est de conserver les lombaires
plaquées au sol.
Etirement des muscles glutéaux : l’étirement de ce groupe musculaire est réalisé en position
assise sur tapis. Il est demandé au sujet de croiser le membre inférieur devant être étiré de
l’autre côté du membre tendu face à lui et d’amener le genou vers le bas grâce à l’avant-bras
opposé. Le bassin doit rester en position de rectitude tout au long de la posture, le côté du
membre étiré ne devant pas se soulever par rapport à l’autre.
Etirement du carré des lombes : l’étirement du carré des lombes s’effectue en position
debout, les bras tendus au-dessus de la tête et les membres inférieurs croisés, le but est de
40/50
se pencher d’un côté ou de l’autre selon le côté du corps que l’on souhaite étirer. Une
flexion et inclinaison controlatérale permettra d’intensifier cet étirement.
L’ensemble des étirements avec le visuel des exercices sont regroupés sur la fiche
d’étirement. Cette fiche sera distribuée aux participants et pourra éventuellement être
affichée (Annexe 5).
Afin d’optimiser le temps, cette séance de 30 minutes sera construite sur la base d’un circuit
training fonctionnant sur un temps défini pour chaque exercice. Chaque séance de
renforcement musculaire est précédée d’un échauffement articulaire et musculaire
d’environ 15 minutes.
Sont ici proposés les exercices de gainages types pouvant être intégrés dans une des séances
de renforcement musculaire. Il n’est pas possible du fait de leur grande variabilité de
présenter l’ensemble des exercices pouvant être pratiqués. De plus la composition des
entrainements pourra varier afin de ne pas lasser les pratiquants.
Une fiche de circuit training type est proposée en annexe (Annexe 6).
Position de départ pour le gainage frontal : le sujet est au départ allongé sur le ventre, puis va
ensuite se mettre en appui sur les deux avant-bras et sur la pointe des pieds. Le corps doit être
sur une même ligne : tête-colonne vertébrale-fessiers et jambes. Le sujet doit
impérativement conserver cette position durant tout l’exercice en veillant à ne pas creuser le
dos et à bien engager les abdominaux. Pour se faire, le sujet doit maintenir le ventre serré,
rentré comme s’il cherchait à aspirer son nombril vers l’intérieur. Attention toutefois à ne
pas effectuer cet exercice en apnée, la respiration doit être normale.
41/50
Position de départ pour le gainage latéral : cette variante de gainage permet de cibler les
abdominaux obliques. Le sujet se positionne allongé sur le côté en appui sur son avant-bras,
l’angle du coude devant former 90°. Les hanches sont ensuite décollées du sol et seuls le
coude et la face latérale du pied sont en contact avec le sol. Comme lors du gainage frontal,
il faut veiller à être sur une même ligne, c’est-à-dire qu’il y ait un alignement pied-genou-
hanche-épaule. Si la position en appui sur l’avant-bras n’est pas envisageable du fait de
douleur d’épaule, l’utilisation d’un ballon de Klein est préconisée, le sujet s’appuyant sur
celui-ci.
Position de départ pour le gainage dorsal : ce type de gainage permet de faire travailler plus
particulièrement les muscles postérieurs du tronc ainsi que les muscles glutéaux et les
ischios-jambiers. Pour se faire, le sujet se positionne allonger sur le dos. L’objectif est ensuite
de se mettre en appui sur les bras ou les coudes en gardant les membres inférieurs tendues. La
précaution principale est de maintenir l’alignement épaule-fesse-cheville sur une même ligne
(visuel disponible sur la fiche circuit training en Annexe 6).
Les positions de gainage peuvent être intensifiées : suppression d’un appui au sol par
exemple ou réalisation de l’exercice sur un support instable (Swissball).
Une comparaison des moyennes des résultats aux tests obtenus entre le groupe test,
effectuant le protocole de réentrainement, et le groupe témoin ne bénéficiant d’aucun
traitement sera effectué et ce, en début et en fin d’étude. Le test le plus adéquat pour la
comparaison des moyennes est le test t de Student. Pour effectuer les calculs d’écart-types,
la loi normale sera utilisée. Pour cela, l’utilisation du logiciel Excel, afin de constituer la base
de données, effectuer une comparaison de moyennes et calculer l’écart-type est préconisée.
42/50
De même, l’utilisation du logiciel de statistique R permettra d’avoir la p-value de ces
données. Dans une étude statistique avec comparaison, la p-value est considérée comme
significative si p est inférieur à 0,05. Dans le cas où cette valeur est supérieure ou égale à
0,05 il ne peut rien être déduit des résultats et la différence entre les deux objets comparés est
jugée non significative.
III Résultats
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III.2 Résultats des différentes modifications : modèles de présentation
Afin de présenter les résultats obtenus, le plus révélateur est de réaliser des tableaux afin de
pouvoir comparer l’évolution avant/après. Pour obtenir ces tableaux, la première étape à
effectuer sera de recenser les résultats des tests d’évaluation sur un même document pour
chaque individu. Ce document correspond au tableau individuel de recueil des résultats
évoqué dans le protocole d’évaluation (Annexe 2). Sa conception pourra être effectuée sur un
logiciel comme Excel, afin de permettre par la suite, de pouvoir réaliser des tableaux de
moyennes comparatifs entre les groupes. De même, il est possible et plus visuel d’ajouter
des diagrammes à partir de ces tableaux après l’obtention de résultats.
Ce tableau (Tableau II) présente les moyennes des différents tests musculaires utilisés dans le
protocole d’évaluation. La moyenne est établie à partir des normes des tests, ce qui
implique donc de proposer une colonne correspondant au sexe, sachant que les normes sont
différentes en fonction de celui-ci. De même, comme il existe deux groupes, le groupe test et le
groupe témoin, deux tableaux de données seront proposés. Cette décomposition permet de
comparer les résultats d’un même groupe entre eux mais également d’effectuer une
comparaison entre les deux groupes.
44/50
Le tableau III, ci-dessus propose la moyenne pour tous les sujets des tests d’extensibilité des
muscles évalués lors du protocole d’évaluation. Dans ce cas il n’est pas utile de séparer les
individus en fonction de leur sexe puisque l’extensibilité est variable pour chaque individu.
L’intérêt est ici de voir l’évolution obtenue en moyenne en termes d’extensibilité sur les
muscles ciblés. Comme pour le premier tableau de données, un tableau sera réalisé pour le
groupe test, un autre pour le groupe témoin.
Le tableau IV recense les scores obtenus lors de l’évaluation des tests sur le retentissement
fonctionnel des sujets et sur la douleur. L’intérêt ici est d’observer si les scores obtenus ont
significativement évolué entre le début et la fin du protocole et également entre le groupe
test et le groupe témoin. Ce tableau est le tableau type pour le groupe test et pour le groupe
témoin. Au final, deux tableaux seront obtenus.
IV Discussion
L’objectif de l’étude proposée dans le cadre de ce mémoire est de donner au personnel aide-
soignant en EHPAD un moyen de réentrainement physique permettant de prévenir la
lombalgie chronique et/ou ses récidives. Sont ici exposées les critiques pouvant être faites
par rapport aux protocoles utilisés ainsi que les moyens d’amélioration complémentaires aux
différents protocoles.
45/50
obtenus sans prescription médicale. Il faudra donc compter sur la bonne coopération des
sujets pour qu’ils respectent le fait de ne pas bénéficier d’un quelconque autre moyen
thérapeutique (ostéopathe, chiropracteur, etc.) pour soulager les douleurs.
Cette sous-partie propose les limites possibles à la mise en pratique de l’étude et les
éventuelles améliorations pouvant être apportées. La proposition d’étude faite dans le cadre
de ce mémoire présente plusieurs limites qui doivent être présentées. En premier lieu,
l’étude n’a pu être mise en place du fait d’un manque de temps et de moyens financiers. De
plus, la loi Jardé du 5 mars 2012 et modifiée par le décret du 16 novembre 2016, ne permet
pas aux étudiants de réaliser des études sur des personnes sans avoir réalisé un dossier au
préalable. Or, la réalisation de ce dossier nécessite plusieurs mois de préparation, ce qui n’est
pas compatible avec le reste des études de kinésithérapie.
Cependant, bien que l’étude ne puisse être réalisée, certains points qui pourraient poser
problèmes à sa mise en pratique demeurent. Tout d’abord, pour qu’elle soit efficace, les
soignants doivent adhérer à l’idée de réaliser une activité sportive sur leur temps de travail,
de même que de réaliser quotidiennement des étirements. L’un des freins serait que
l’adhésion ne soit pas totale et que donc les sujets ne s’investissent pas réellement dans
l’étude. D’autres freins peuvent apparaitre d’un point de vue organisationnel puisque les
séances réalisées dans le cadre de l’étude doivent pouvoir s’intégrer sans gêne dans le
planning très protocolisé des aides-soignants. D’un point de vue matériel, il est nécessaire
que l’établissement mette à disposition une salle suffisamment grande pour accueillir au
moins la totalité d’une équipe d’aides-soignants, afin de réaliser les séances. De plus, bien
que le matériel préconisé ne soit pas d’un coût très important, les établissements doivent
investir dans celui-ci, ce qui peut être une limite financière à sa mise en place dans certains
EHPADs.
Par ailleurs, des pistes d’améliorations peuvent être apportées à la méthode utilisée.
Comme nous l’avons vu précédemment, la lombalgie comporte un cadre bio-psycho-social.
De ce fait, il paraitrait intéressant d’associer au réentrainement physique une prise en
46/50
charge psychologique, par exemple avec un groupe de parole encadré par un psychologue
afin que les aides-soignants puissent échanger sur leurs conditions de travail, leurs attentes par
rapport au programme mis en place etc. De plus, bien qu’il soit intéressant de traiter les
conséquences de la lombalgie, une éducation à l’utilisation du corps et des apports
théoriques sur la biomécanique rachidienne permettrait une prise de conscience des aides-
soignants. De même, l’adhésion sera plus importante s’ils comprennent l’utilité d’effectuer
des étirements et du renforcement musculaire mais surtout la nécessité de bien les
effectuer. Une sorte de mini formation dans les EHPADs peut être envisagée avec par
exemple distribution d’un livret récapitulatif regroupant les points importants sur l’intérêt de
pratiquer une activité physique, des conseils d’hygiène de vie et de mouvements
économiques pour le dos ainsi que la routine d’étirements.
Comme pour le protocole expérimental, il est nécessaire de déterminer les biais possibles
pouvant entraver la mise en place du protocole d’évaluation. Un élément essentiel peut
être considéré comme un biais de l’étude : les tests choisis sont des tests dits « thérapeute-
dépendant ». Ils ont été choisis d’abord selon la fonctionnalité et la simplicité afin qu’ils
nécessitent peu de temps de réalisation. Cependant, bien que les tests soient codifiés, les
mesures prises varient en général d’un thérapeute à un autre. L’idéal aurait été, par exemple
pour les tests d’endurance musculaire, d’effectuer des tests avec machine isocinétique afin
d’obtenir des valeurs très précises [12]. Toutefois, le coût d’une telle pratique est important,
de même que le temps à y consacrer. De plus, la possibilité de réaliser ces tests demanderait
d’avoir à disposition une machine d’isocinétisme à proximité des établissements, ce qui n’est
pas envisageable pour tous les EHPADs.
De même, doivent aussi être évoquées les améliorations possibles aux techniques
d’évaluation. Pour ceci, l’observation et l’évaluation des connaissances des professionnels
seraient bénéfiques. En effet, cela permettrait d’obtenir une idée plus précise de la façon
dont travaillent les aides-soignants mais également de trouver des exercices ciblés.
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En outre, l’intérêt d’écrire une partie discussion dans le cadre de ce mémoire est discutable
puisque l’étude n’a pu être pratiquée. Cependant, les moyens mis en œuvre dans les
différents protocoles sont basés sur des références d’études et des recommandations issues
de la littérature. Les tests utilisés dans le protocole d’évaluation sont fiables, reproductibles
et validés par un consensus d’expert. Ceci conforte les propositions de protocoles.
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V Conclusion et perspectives
La lombalgie chronique est une pathologie fréquente, responsable d’un coût important pour
la société tant sur un plan financier que social et est la cause de nombreux arrêts de travail
et de maladies professionnelles. Certains corps de métier sont plus touchés que d’autres,
notamment les professions réalisant des manutentions, du port de charges lourdes,
l’utilisation de mouvements répétitifs, la station debout prolongée ou encore les postures
inconfortables. Parmi celles-ci, on retrouve la profession d’aides-soignants en EHPAD. L’objet
de cette étude était de proposer un protocole de réentrainement physique à destination de
cette population qui viendrait répondre à la problématique suivante : un réentrainement
physique des aides-soignants en EHPAD aurait-il des bénéfices sur les paramètres de la
lombalgie chronique ?
D’un point de vue socio-économique, si le protocole s’avérait être positif, l’intérêt, à long
terme, serait la diminution du nombre d’arrêts de travail causé par la lombalgie. En effet,
comme nous avons pu le voir dans la partie cadre de référence, cette pathologie est l’une
des causes principales d’arrêt de travail pour cette population.
Pour le personnel aide-soignant, le principal objectif de l’étude est de leur permettre une
diminution des douleurs et de la gêne occasionnée voire l’élimination de celles-ci. En effet,
l’intérêt pour cette population est avant toute chose, une amélioration de leurs capacités
fonctionnelles et de leur bien-être et de ce fait, une meilleure qualité de vie au travail.
D’un point de vue pratique, les études et recommandations démontrent que l’activité
physique a des retombés bénéfiques sur la lombalgie chronique à court terme (HAS 2005)
mais que la pratique doit être maintenue, constante et régulière pour obtenir un effet à long
terme. L’une des attentes pouvant être formulée est donc que le personnel soignant
acquière une autonomie et une auto prise en charge vis-à-vis de la lombalgie en continuant à
pratiquer ce type de réentrainement.
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V.2 Les recherches à effectuer dans le même cadre
Un constat fait dans la population générale est que la plupart des personnes n’ont pas
connaissance de leur corps et de la manière de l’utiliser ; elles reconnaissent volontiers mal
utiliser leur dos. Cependant, cette façon d’agir n’est pas volontaire, elle démontre une
absence d’éducation dans l’utilisation et l’hygiène du corps : les individus n’ont jamais appris
la nécessité de respecter les courbures physiologiques du rachis, si tant est qu’ils aient
connaissance de leur existence.
Aussi, bien que les recherches effectuées dans le cadre de ce mémoire tendent à penser que
les assouplissements et le renforcement ciblé sur certains muscles aient un bénéfice sur les
paramètres de la lombalgie, l’idéal serait, avant toute chose, de proposer aux individus des
ateliers d’apprentissage de l’utilisation du corps. Cette éducation apportera un bénéfice non
pas seulement sur le lieu de travail mais au quotidien.
Par ailleurs, l’étude proposée dans le cadre de ce mémoire, du fait de sa durée courte, ne
permet pas d’observer si la pratique régulière de ce type de réentrainement pourrait avoir
un effet sur la réduction du nombre d’arrêt de travail lié aux lombalgies. Effectuer une
troisième évaluation après plusieurs mois de pratique du programme de réentrainement
permettrait d’observer les éventuels changements. Cependant, il semble peu probable que
les établissements ne se contentent uniquement que de ce protocole mais qu’en plus
d’autres moyens de prévention soient mis en œuvre. De ce fait, une évaluation plus globale
sera sans doute plus pertinente.
En outre, bien que les éléments des études déjà effectuées dans la littérature soient en
faveur d’un apport bénéfique d’un programme de réentrainement physique chez les
lombalgiques de façon générale, la mise en place de ce protocole apporterait un nouvel
argument en sa faveur et permettrait éventuellement d’envisager une réorganisation du
métier d’aide-soignant dans le but tant à la fois d’améliorer la qualité de vie au travail des
sujets mais également d’abaisser les coûts relatifs aux arrêts de travail causés par cette
pathologie. Une évaluation à distance est indispensable afin d’observer s’il y a maintien dans
le temps des résultats obtenus.
50/50
Bibliographie
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physique et lombalgie chronique. [En ligne].
https://www.chuv.ch/fileadmin/sites/cms/documents/activite_physique_et_lombalg
ie_chronique_-_swiss_sports_exerc_med_2016.pdf . Consulté le 17 septembre 2017.
11. Kerkour K. Les muscles paravertébraux chez le lombalgique quelles sont les
principales modifications ?. Kinésithérapie, les annales ; 2001 : 13-33.
I
12. Kerkour K, Meier J. Evaluation comparative isocinétique des muscles du tronc de
sujets sains et de lombalgiques. Kinésithérapie, les annales ; 1994 : 27-31.
14. HAS, Haute Autorité de Santé. Niveau de preuve et gradation des recommandations
de bonne pratique. [En ligne]. https://www.has-
sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2013-
06/etat_des_lieux_niveau_preuve_gradation.pdf . Consulté le 31 août 2018.
16. Dufour M. Anatomie de l’appareil locomoteur tome 3 : tête et tronc. 2. Issy les
Moulineaux : Elsevier Masson, 2015, 368.
17. Kapandji A.I. Physiologie articulaire tome 3. 6ème édition. Paris : Maloine ; 2007, 329.
19. Chenal M, Jolidon P, Laurent T, Peyrot C, Straub T, Toldre C. Etude qualitative sur les
conditions de travail dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées
dépendantes rapport définitif remis à la DREES. [En ligne]. https://drees.solidarites-
sante.gouv.fr/etudes-et-statistiques/publications/documents-de-travail/serie-
etudes-et-recherche/article/etude-qualitative-sur-les-conditions-de-travail-dans-les-
etablissements-d. Consulté le 10 novembre 2018.
22. De Matos MG, Calmeiro L, Da Fonseca D. Effets de l’activité physique sur l’anxiété et
la dépression. La Presse Médicale. 2009 ; 38 : 734-739.
II
23. Hôpitaux Universitaires Paris Centre. Sommeil, activité physique et sportive. [En
ligne]. http://www.sommeil-vigilance.fr/sommeil-activite-physique-et-sportive/.
Consulté le 20 novembre 2018.
26. Le Mancq F, Frenkiel S, Bejarano I. Les activités physiques et sportives et la santé des
salariés sur le lieu de travail état des lieux et préconisations rapport final. [En ligne].
https://docplayer.fr/11025584-Les-activites-physiques-et-sportives-et-la-sante-des-
salaries-sur-le-lieu-de-travail.html . Consulté le 11 novembre 2018.
27. I Proper K, C de Bruyne M, H Hildebrandt V, J van der Beek A, Jan Meerding W, Van
Mechelen Willem. Costs, benefits and effectiveness of worksite physical activity
counseling from the employer’s perspective. Scand J Work Environ Health. 2004; 30:
36-46.
28. Centre d’analyse stratégique. Comment mettre le sport au service de la santé des
salariés ? [En ligne]. http://archives.strategie.gouv.fr/cas/system/files/2012-10-30-
sport-entreprise-na_298.pdf . Consulté le 11 novembre 2018.
30. Geoffroy C. Les étirements … méthodes et exercices pour tous. 7ème édition.
III
Annexes
Annexe 1 : questionnaire de début d’étude
Annexe 2 : tableau individuel de recueil des données des différents tests
Annexe 3 : échelle HAD
Annexe 4 : échelle EIFEL
Annexe 5 : fiche de routine d’étirement
Annexe 6 : fiche d’entrainement circuit training
IV
Annexe 1 : Questionnaire de début d’étude
Ce questionnaire vous est adressé car vous participez à une étude évaluant les effets d’un
entrainement physique sur votre mal de dos. Il va nous permettre d’établir les
caractéristiques de l’ensemble de la population étudiée en recensant certaines données.
Nom : Prénom :
Age :
Sexe : Femme Homme
V
La deuxième partie du questionnaire nous permettra de cibler vos habitudes dans
l’utilisation de votre dos, durant votre temps de travail mais également dans tous les
mouvements du quotidien. Ceci nous permettra de cibler les exercices qui vous seront le
plus bénéfiques.
Chaque test donne un score, à la fin de tous les tests vous devez remplir le tableau
d’évaluation qui détermine le risque que vous avez d’avoir un problème de lombalgie et
nous aideras à déterminer les pistes de travail préférentielles pour vous.
VI
Test n°3 : extensibilité des psoas : (à effectuer des 2 côtés)
Depuis la position allongée, le dos sur une table et les fesses en bord de table, plier un genou et
ramenez-le à la poitrine : observez la position de la cuisse pendante par rapport à une ligne
horizontale qui vient en prolongement de votre buste.
Temps de maintien
Supérieur à 2 min 30 sec 0
Entre 1 min 46 sec et 2 min 29 sec 1
Entre 46 sec et 1 min 45 sec 2
Inférieur à 45 sec 3
VII
Test n°6 : endurance des abdominaux :
En position allongée sur le ventre, installez-vous en appui sur les avant-bras et sur la pointe
des pieds puis décollez le corps du sol, en conservant un alignement épaule-fesse-genou-
cheville.
Temps de maintien
Supérieur à 1min 30 sec 0
Entre 1 min et 1 min 29 sec 1
Entre 31 sec et 59 sec 2
Inférieur à 30 sec 3
Temps de maintien
Supérieur à 2 min 30 sec 0
Inférieur à 59 sec 3
Oui 0
Non (vous n’y arriver pas ou vous y arriver en bougeant les jambes, les bras ou le haut du dos 3
VIII
Résultats des tests : reportez les points obtenus en fonction des tests
Test 1 Test 2 Test 3 Test 4 Test 5 Test 6 Test 7 Test
Annexe 1 : questionnaire de début d’étude (Edition Geoffroy, Kiné Form & Santé)
IX
Annexe 2 : Fiche de suivi individuel
Semaine 0 Semaine 4
EN (min/max)
Ito Shirado
Ito Shirado en
extension
Test de la chaise
Test des 6
minutes
Retentissement fonctionnelle et composante psychologique
Score échelle
HAD
Score
questionnaire
EIFEL
X
Annexe 3: Echelle HAD (Hospital Anxiety and Depression scale)
L’échelle HAD est un instrument qui permet de dépister les troubles anxieux et dépressifs.
Elle comporte 14 items cotés de 0 à 3. Sept questions se rapportent à l’anxiété (total A) et
sept autres à la dimension dépressive (total D), permettant ainsi l’obtention de deux scores
(note maximale de chaque score = 21).
D. Je prends plaisir aux mêmes choses qu'autrefois : 0 Oui, tout autant 1 Pas autant 2 Un
peu seulement 3 Presque plus
A. J'ai une sensation de peur comme si quelque chose d'horrible allait m'arriver : 3 Oui, très
nettement 2 Oui, mais ce n'est pas trop grave 1 Un peu, mais cela ne m'inquiète pas
0 Pas du tout
D. Je ris facilement et vois le bon côté des choses : 0 Autant que par le passé 1 Plus autant
qu'avant 2 Vraiment moins qu'avant 3 Plus du tout
A. Je peux rester tranquillement assis à ne rien faire et me sens décontracté : 0 Oui, quoi
qu'il arrive 1 Oui, en général 2 Rarement 3 Jamais
XI
A. J'éprouve des sensations de peur et j'ai l'estomac noué : 0 Jamais 1 Parfois 2 Assez
souvent 3 Très souvent
D. Je ne m'intéresse plus à mon apparence : 3 Plus du tout 2 Je n'y accorde pas autant
d'attention que je le devrais 1 Il se peut que je n'y fasse plus autant attention 0 J'y prête
autant attention que par le passé
A. J'ai la bougeotte et n'arrive pas à tenir en place : 3 Oui, c'est tout à fait le cas 2 Un peu
1 Pas tellement 0 Pas du tout
D. Je peux prendre plaisir à un bon livre ou à une bonne émission de radio ou de télévision :
0 Souvent 1 Parfois 2 Rarement 3 Très rarement
XII
Annexe 4 : Echelle d’Incapacité Fonctionnelle pour l’Evaluation des
Lombalgies (EIFEL)
Une liste de phrase vous est proposée. Ces phrases décrivent certaines difficultés à effectuer
une activité physique quotidienne directement en rapport avec votre douleur lombaire. Lisez
ces phrases une par une avec attention en ayant bien à l'esprit l'état dans lequel vous êtes
aujourd'hui à cause de votre douleur lombaire. Quand vous lirez une phrase qui correspond
bien à une difficulté qui vous affecte aujourd'hui, cochez-là. Dans le cas contraire, laissez un
blanc et passez à la phrase suivante. Souvenez-vous bien de ne cocher que les phrases qui
s'appliquent à vous-même aujourd'hui.
1 Je reste pratiquement tout le temps à la maison à cause de mon dos
2 Je change souvent de position pour soulager mon dos
3 Je marche plus lentement que d’habitude à cause de mon dos
4 A cause de mon dos, je n’effectue aucune des tâches que j’ai l’habitude de faire à la maison
XIII
Annexe 5 : fiche de routine d'étirements
XIV