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MINISTERE DES AFFAIRES SOCIALES ET DE LA SANTE

DIRECTION REGIONALE DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DE LA


COHESION SOCIALE

UNITE DE FORMATION EN MASSO-KINESITHERAPIE


INSTITUT DE FORMATION DE PROFESSIONS DE SANTE
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANCON

Prise en charge d’un patient atteint de


névralgie cervico-brachiale.

Audrey WEDDING

Année scolaire : 2016-2017

Mémoire réalisé en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de Masseur-Kinésithérapeute


MINISTERE DES AFFAIRES SOCIALES ET DE LA SANTE
DIRECTION REGIONALE DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DE LA
COHESION SOCIALE

UNITE DE FORMATION EN MASSO-KINESITHERAPIE


INSTITUT DE FORMATION DE PROFESSIONS DE SANTE
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANCON

Prise en charge d’un patient atteint de


névralgie cervico-brachiale.

Audrey WEDDING

Année scolaire : 2016-2017

Mémoire réalisé en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de Masseur-Kinésithérapeute


Présentation :
J’ai effectué mon stage au centre de réadaptation fonctionnelle (CRF) de Quingey du 29
Août au 28 Octobre 2016. Cet établissement se compose de 75 lits et accueille des patients
souffrant de pathologies diverses, des atteintes neurologiques centrales et périphériques, des
pathologies rhumatismales telles que : les lombalgies chroniques, les dos opérés, ou encore
les rhumatismes inflammatoires et dégénératifs. On y soigne également des patients
présentant divers traumatismes, des personnes amputées et des patients ayant subi un
traitement orthopédique comme la pose d’une prothèse de hanche, de genou ou d’épaule.
Le personnel se compose de différents corps de métiers et regroupe des médecins, des
infirmiers et des aides-soignants, associés à des masseurs-kinésithérapeutes, des
ergothérapeutes, des orthophonistes, des professeurs d’activité physique adaptée et un
orthoprothésiste. Sont présents des psychologues et une assistante des services sociaux.
Les locaux sont organisés autour d’un plateau technique de masso-kinésithérapie, de 8
salles individuelles, d’une salle commune d’ergothérapie avec ses 4 pièces individuelles, et
d’une balnéothérapie. Une cuisine thérapeutique, une salle d’appareillage et un gymnase sont
disponibles.
Le centre de réadaptation de Quingey comporte deux programmes d’éducation
thérapeutiques : le programme d’éducation et de reconditionnement pour lombalgique : PERL
et la LSVT (Lee Silvermann Voice Treatment) destinée aux patients atteints de la maladie de
Parkinson qualifiée comme Loud en orthophonie et Big en masso-kinésithérapie.
Afin de réaliser ce travail de fin d’étude, j’ai été accompagnée par le cadre de rééducation
de Quingey : Mr Serge MERELLE ainsi que par une masseuse-kinésithérapeute : Mme
Nathalie SPIELMANN qui m’a guidée durant la prise en charge. Tout au long de l’année,
Mme Véronique GRATTARD, référente de ce mémoire, m’a donné les clefs nécessaires à la
réalisation de ce travail.

Année scolaire 2016-2017


Remerciements :
Je tiens tout d’abord à remercier l’ensemble de l’équipe rééducative du centre de
réadaptation de Quingey et plus particulièrement Mr Serge MERELLE ainsi que Mme
Nathalie SPIELMANN pour ses conseils, sa présence et sa gentillesse.
Je remercie également Mr O. pour sa bonne humeur pendant toute la prise en charge et
sa disponibilité envers mon travail.
Ensuite je souhaite remercier Mr Julien PASSINGE pour son aide et son implication
dans ce projet.
Ce travail a été réalisé avec l’aide sans faille de ma référente de mémoire Mme
Véronique GRATTARD, que je remercie pour ses corrections, ses conseils et son
enthousiasme concernant ce projet.
Enfin, je remercie énormément mes parents, mon frère et ma sœur pour leur
accompagnement tout au long de ma scolarité. Un immense merci à Lucas pour ses relectures
parfois très longues. Ses études n’auraient pas été aussi belles sans tous mes copains, ceux qui
sont présents depuis très longtemps mais aussi ceux rencontrés au cours de ce cursus ainsi que
mes colocataires Cyrielle et Juliette, pour les moments de rires et de joie passés tous
ensemble.
Je remercie toutes les personnes ayant pu croiser mon chemin pour en arriver là, de
près ou de loin, vous avez tous contribué à mon bonheur, j’espère que vous vous reconnaitrez.
Introduction : ................................................................................................................. 1

1ère partie : cas clinique : .................................................................................... 1


I. Revue bibliographique préalable : ............................................................ 1
A. Stratégie de recherche documentaire : ........................................................... 1
B. Quelques définitions : ....................................................................................... 2
C. Facteurs de risques et causes : ......................................................................... 2
D. Conduite à tenir : .............................................................................................. 3
E. Traitements possibles : ..................................................................................... 3
II. Bilan initial réalisé le 30/08/2016 : ........................................................... 4
A. Anamnèse : ........................................................................................................ 4
B. Histoire de la maladie : .................................................................................... 5
C. Antécédents : ..................................................................................................... 5
D. Bilan situationnel : ............................................................................................ 5
E. Bilan morpho statique :.................................................................................... 6
F. Bilan d’exclusion : ............................................................................................ 6
G. Bilan de la douleur : ......................................................................................... 7
H. Bilan palpatoire : .............................................................................................. 7
I. Bilan des mobilités :.......................................................................................... 8
J. Bilan musculaire : ............................................................................................. 9
K. Bilan neurologique : ......................................................................................... 9
L. Bilan sensitif : .................................................................................................. 10
M. Bilan fonctionnel :........................................................................................... 10
III. Bilan diagnostique kinésithérapique : ..................................................... 11
A. Structurel : ...................................................................................................... 11
B. Fonctionnel :.................................................................................................... 11
C. Situationnel : ................................................................................................... 11
D. Ses objectifs pendant ce séjour au CRF : ..................................................... 11
E. Objectifs et traitements masso-kinésithérapiques mis en place : ............... 12
F. Principes masso-kinésithérapiques : ............................................................. 12
IV. Traitements : ............................................................................................. 13
A. Massages :........................................................................................................ 13
B. Levées de tensions : ........................................................................................ 13
C. Apprentissage de la position corrigée : ......................................................... 13
D. Mobilisation active : ....................................................................................... 13
E. Déstabilisations rythmiques et rééducation proprioceptive : ..................... 13
F. Apprentissage d’auto-étirement : ................................................................. 13
G. Apprentissage des positions de la vie quotidienne : .................................... 14
H. Gymnastique abdominale hypopressive (GAH) : ........................................ 14
I. Mobilisation neurale : .................................................................................... 14
J. Travail des rotateurs externes de gléno-humérale et des extenseurs du
rachis : .............................................................................................................. 14
K. Travail de la sensibilité : ................................................................................ 14
L. Relaxation, sophrologie :................................................................................ 15
M. Balnéothérapie : .............................................................................................. 15
V. Bilan final réalisé le 29/09/2016 : ............................................................ 15
A. Bilan situationnel : .......................................................................................... 15
B. Bilan morphostatique :................................................................................... 15
C. Bilan de la douleur : ....................................................................................... 16
D. Bilan palpatoire : ............................................................................................ 16
E. Bilan des mobilités :........................................................................................ 16
F. Bilan musculaire : ........................................................................................... 17
G. Bilan neurologique : ....................................................................................... 18
H. Bilan sensitif : .................................................................................................. 18
I. Bilan fonctionnel :........................................................................................... 18
VI. Discussion du cas clinique : ..................................................................... 18
A. Pourquoi cette pathologie ? ........................................................................... 18
B. Pourquoi ce patient ? ...................................................................................... 19
C. Points positifs de la prise en charge : ............................................................ 19
D. Points négatifs de la prise en charge : ........................................................... 19
E. Ce que cette prise en charge m’a apporté : .................................................. 19
F. Qu’est-ce que j’ai manqué dans cette prise en charge : .............................. 19

2ème partie : Revue de littérature : ........................................................... 20


I. Introduction : ............................................................................................ 20
II. Méthode : ................................................................................................... 20
III. Résultats : .................................................................................................. 20
A. Physiologie et biomécanique du système nerveux périphérique : .............. 20
B. Concept neurodynamique : ........................................................................... 22
C. Définitions : ..................................................................................................... 23
D. Les tests neurodynamiques :.......................................................................... 23
E. Le traitement neurodynamique : .................................................................. 26
F. Autres techniques : ......................................................................................... 27
IV. Discussion : ............................................................................................... 28
A. De la technique : ............................................................................................. 28
B. De la prise en charge par rapport à la neurodynamique : ......................... 30
Conclusion générale : ................................................................................................. 30

Bibliographie
Annexes
Résumé et mots clefs
1

Introduction :
La névralgie cervico-brachiale (NCB) correspond à une atteinte du système nerveux
périphérique qui touche la fonction normale des racines nerveuses cervicales. Elle est souvent
associée à une douleur chronique et une limitation des activités quotidiennes. Cette pathologie
toucherait 83 personnes sur 100000 avec une forte augmentation chez les personnes entre 40
et 60 ans. [1]
J’ai rencontré Mr O. au début de mon stage. A son arrivée, il était hospitalisé pour une
névralgie cervico-brachiale bilatérale, prédominante à droite, pendant une durée indéterminée.
J’ai tout de suite été très attentive à son cas, d’autant plus qu’il était lui-même très intéressé
par mes recherches et les solutions thérapeutiques que nous pouvions lui apporter.
Par la réalisation de ce mémoire, je souhaite éclaircir, dans une première partie, cette
pathologie et les traitements actuels la concernant. Ce travail de recherche m’a aidé à réaliser
la prise en charge la plus adaptée au cas de Mr O. en accord avec les données actuelles
disponibles.
Dans une seconde partie, je présenterai le bilan initial réalisé avec Mr O. puis le bilan
diagnostique kinésithérapique, qui m’ont permis de définir les objectifs de rééducation et les
principes de la prise en charge.
Je détaillerai ensuite les traitements masso-kinésithérapiques que j’ai réalisé tout au
long de l’hospitalisation de ce patient.
Enfin, j’aborderai le bilan de sortie de Mr O.
Tous ces points constituent la partie de prise en charge du cas clinique, que je
discuterai.
Finalement, la revue de littérature s’intéressera à une problématique et à un traitement
masso-kinésithérapique particulier que j’aurai définis à la suite de la discussion du cas
clinique. Celle-ci sera présentée selon la méthode IMRaD (Introduction, méthode, résultats,
analyse et discussion). Par mes recherches, j’apporterai une réponse à la problématique
initiale que je mettrai en lien avec mon patient.
Au cours de ce travail, je vais éclaircir certains termes et certaines techniques de
rééducation. Sur le plan personnel, je souhaite apprendre un maximum de ma prise en charge
et des recherches documentaires effectuées parallèlement.

1ère partie : cas clinique :

I. Revue bibliographique préalable :

A. Stratégie de recherche documentaire :

Afin de réaliser les bilans les plus complets ainsi que la prise en charge la plus adaptée
au cas de mon patient, j’ai effectué mes recherches sur le site de l’HAS, sur science direct,
em-consulte, à la bibliothèque universitaire ainsi que dans les revues scientifiques disponibles
sur mon lieu de stage. Les mots clefs utilisés sont « douleurs chroniques », « neck pain »,
« douleurs neuropathiques », « névralgie cervico-brachiale », « cervical radiculopathy »,
« bilan cervical ».
2
B. Quelques définitions :

La douleur, selon l’International Association for the study of pain est « Une
expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, liée à une lésion tissulaire existante ou
potentielle, ou décrite en de termes évoquant une telle lésion ». [2 p :6] La douleur est
qualifiée de chronique lorsqu’elle comporte les caractères suivants :
- Une récurrence depuis au moins 3 mois.
- Une persistance aux traitements.
- Une diminution significative et progressive de la part du patient aux activités de la vie
journalière.
La douleur chronique peut s’accompagner de manifestations psychopathologiques, d’une
demande de plus en plus accrue en traitements médicamenteux et une difficulté d’adaptation
du patient [2].
Les douleurs neuropathiques sont des douleurs chroniques qui sont le plus souvent
associées à un dysfonctionnement du système nerveux central (SNC) ou du système nerveux
périphérique (SNP). [3][4].
La NCB, est un ensemble de douleurs neuropathiques naissant dans le cou et irradiant
vers les membres supérieurs. Le plus souvent, elle correspond à la compression au niveau
rachidien d’un nerf ou d’une racine. Cette compression peut être intra ou extra durale,
s’intégrant ou non à une pathologie dégénérative [5]. Les radiculopathies cervicales sont
combinées à une diminution de la sensibilité, de la force musculaire, des réflexes dans la zone
de distribution de cette racine. [4][6]
Les cervicalgies regroupent l’ensemble des douleurs de la région cervicale, notamment
au niveau des muscles paravertébraux hauts et de façon bilatérale [7]. Celles-ci sont qualifiées
de « communes » lorsque « la démarche étiologique menée par le médecin ne conduit pas à
une affection précise impliquant une cause et une évolutivité particulière justiciable d’un
traitement spécifique » [8 p.4]. Les cervicalgies associées à une radiculalgie telle que la NCB
ne rentrent pas dans le cadre des cervicalgies communes puisqu’elles nécessitent un
traitement particulier. [8]

C. Facteurs de risques et causes :

1. Cervicalgie :
Bon nombre de facteurs de risques entraînent des cervicalgies, qu’ils soient internes
comme un état de santé moyen, des variations anatomiques, posturales, une détresse
psychologique, des antécédents traumatiques ou externes comme des postures statiques
prolongées, répétitives, le port de charges lourdes, le travail fréquent des mains [9]. Tout
travail manuel induit une sollicitation des stabilisateurs de la région cervico-scapulaire. Cette
réponse sera d’autant plus forte et prolongée que le sera la tâche. Les myalgies du trapèze
supérieur seront en rapport étroit avec les cervicalgies. [10]
2. Hernie discale :
La hernie discale (HD), est une protrusion du disque articulaire situé entre chaque
vertèbre, venant se développer soit à l’intérieur du canal médullaire soit à l’extérieur de la
3
vertèbre. En se développant, elle comprime les structures autour, la moelle épinière ou les
racines nerveuses dans la plupart des cas. Au départ, la HD est qualifiée de « molle » et à
terme, elle peut se déshydrater, perdre de ses capacités d’amortisseur et devenir « dure ». [5]
3. NCB :
Cette pathologie due à la compression du nerf ou d’une racine peut être causée par une
HD qui dans 70% des cas se situera entre la 6ième et 7ième vertèbre. La spondylarthrose
cervicale également est une cause de NCB. [9] A noter que les pathologies d’épaule et les
radiculopathies cervicales sont très souvent confondues. Le rachis cervical et la ceinture
scapulaire sont liés de façon musculaire, conjonctive et neuromusculaire. La posture a
également un rôle important car une position en antépulsion du rachis cervical entraine une
tension excessive de l’élévateur de la scapula. [10] Les patients souffrant de problèmes au
niveau d’une épaule décrivent des douleurs pouvant correspondre à un trajet nerveux. La
différentiation est facilement réalisable grâce au bilan. [7]

D. Conduite à tenir :

Il est nécessaire de pouvoir exclure toute pathologie grave, les « red-flags » qui
peuvent être d’origine traumatique, inflammatoire, tumorale et les fractures, comme par
exemple : une instabilité, une luxation, une fracture, un spondylolisthésis, une insuffisance
artérielle, de l’ostéoporose ou des antécédents de cancer. Si l’un de ces items est positif, c’est
une contre-indication au traitement et une visite médicale est obligatoire. [9][4].
Il est important de réaliser un bilan neurologique et orthopédique complet à la
recherche d’autres déficiences à la pathologie initiale. Un bilan du retentissement fonctionnel
des douleurs sur l’état général du patient ainsi que sur sa qualité de vie est également à
réaliser. [11]
La prise en charge masso-kinésithérapique sera impérativement suivant un axe
physique et mécanique, neurophysiologique et cognito-comportemental. [11]

E. Traitements possibles :

Afin de prendre en charge un patient présentant une NCB, il est important de


comprendre et d’établir une prise en charge tournée autour d’un axe mécanique,
neurophysiologique et cognitivo-comportemental. [11] En effet, chaque douleur est différente,
autant au niveau du ressenti du patient que de l’interprétation du thérapeute. Elle résulte de
nombreux paramètres, impossibles à isoler car ils sont tous interdépendants. Comprendre la
douleur permet de rendre un mouvement utile et non douloureux au patient pour une
récupération de la fonction. Elle permet de rendre le mouvement non menaçant en luttant
contre la kinésiophobie. [3]
Des facteurs tels que des douleurs au niveau du rachis cervical, dans les membres
supérieurs, un mal de tête, des paresthésies, une diminution de la force des membres
supérieurs, une limitation de la mobilité cervicale ainsi qu’une limitation de la fonction et de
la concentration sont une indication au traitement de la NCB. Les contre-indications ont été
citées dans le paragraphe précédent. [4]
4
JM Vital et al. différencient la NCB en phase aigüe et en phase chronique. En phase
aiguë, ils proposent une immobilisation par collier cervical pendant 24h, des tractions axiales
ainsi que des manipulations cervicales, un traitement médical et des infiltrations sous scanner.
En phase chronique, ils proposent une thérapeutique active comme une véritable
« école du cou ». [5]
A Quesnot et al. basent la prise en charge selon 3 axes :

- Physique et mécanique : les massages ainsi que les ultras sons sont à visée antalgique
et défibrosante des tissus. Cet axe comporte également les mobilisations nerveuses à
réaliser très précautionneusement et les mobilisations rachidiennes en ouverture des
trous de conjugaison. L’éducation thérapeutique du patient est ciblée sur les activités
de la vie quotidienne et sur l’aménagement du poste de travail. Le reconditionnement
à l’effort dans le but de restaurer l’amplitude, la fluidité et la célérité du mouvement
en ré-entrainant le système cardio-respiratoire. Il sera adapté à la pathologie et ne
devra pas recréer la symptomatologie douloureuse neuropathique. [11]
- Neurophysiologique : Il est possible de réaliser de l’électrothérapie de basse
fréquence, de la cryothérapie (qui bloque la conduction algique), de la thermothérapie
chaude pour le relâchement musculaire. Le masseur-kinésithérapeute peut utiliser des
techniques de désensibilisation s’il existe des zones hyperesthésiques et des vibrations
mécaniques transcutanées pour l’inhibition du message douloureux. Le thérapeute
pourra également travailler sur les différents plans de glissement du tissu neural. [11]
- Cognitivo-comportemental : la relaxation, le biofeedback négatif, l’éducation
thérapeutique permettent de comprendre ce qui génère et ce qu’entraîne les douleurs
pour mieux les gérer. [11] [12]
Si la rééducation active ne suffit pas, que les symptômes persistent et que l’impact sur
la qualité de vie est trop important, il existe des techniques d’injections percutanées (qui
permettent la résorption des HD par exemple). Le traitement chirurgical est préconisé en
dernier recours. [5]
L’évolution est dépendante de la chronicité de la pathologie. Les patients avec une
pathologie dégénérative comme les HD, les spondylolisthésis etc. auront un obstacle
biomécanique à la récupération de l’ensemble des mobilités et de la physiologie du rachis
cervical. Les patients présentant seulement des paresthésies au niveau des membres supérieurs
auront plus de chance de récupération. [4]

II. Bilan initial réalisé le 30/08/2016 :


Mr O. a 51 ans est hospitalisé depuis le 29/08/16 au CRF de Quingey pour cervicalgies
et névralgie cervico-brachiale bilatérale prédominante à droite.

A. Anamnèse :

Il est policier dans un bureau avec un poste non aménagé pour lui. Il vit dans une
maison de plein pied, avec un jardin et se trouve à 18 km de son lieu de travail. Il vit à temps
partiel avec son amie. Il est divorcé et a 3 enfants de 16, 28 et 30 ans, dont deux vivants
proches de lui. Il aime s’occuper de son jardin à raison de 1h par jour, entretenir sa maison et
5
marcher en forêt. Il possède également une maison secondaire dans le sud de la France où il
se rend régulièrement pour se ressourcer et faire des randonnées. Il est droitier et mesure
1,80m pour 75kg.

B. Histoire de la maladie :

Les irradiations dans le membre supérieur droit ont débuté en 2013 mais rien n’était
objectivé à l’IRM.
C’est au début de cette année 2016 que les douleurs à droite sont devenues très gênantes et
ont débuté à gauche. Des vertiges sont également apparus.
Une radiographie du rachis cervical a été effectuée le 18/01/16 où il a été mis en évidence
une discopathie C6- C7 et une étroitesse canalaire sur la diminution de l’espace spino-lamaire.
Par la suite, une IRM a été effectuée le 02/03/16 où il a été conclu une discopathie avec hernie
discale au niveau de C6- C7 et un remaniement débutant en C3- C4. (Annexe I)
Aucun examen complémentaire n’a été effectué pour les vertiges.
C. Antécédents :

Au niveau de ses antécédents, Mr O. a depuis 2000, des douleurs lombaires


importantes et des épisodes de sciatalgies objectivés par une discopathie et hernie discale L4-
L5, celles-ci avaient évoluées jusqu’en 2013 où il a participé au programme d’éducation et de
reconditionnement pour lombalgiques (PERL) du CRF de Quingey. Depuis ces douleurs n’ont
pas évoluées. Mr O. a également été opéré pour des implants de cataracte bilatérales en 2005,
il porte des lunettes progressives. Il est atteint de surdité partielle, pour laquelle il est
appareillé, avec la présence d’acouphènes d’intensité variable selon le moment de la journée.
D. Bilan situationnel :

La gêne principale du patient est représentée par les douleurs neuropathiques au niveau
des membres supérieurs, prédominantes à droite, ainsi que les vertiges qu’il peut avoir sur son
poste de travail. Il ne ressent pas de faiblesse musculaire mais de réelles tensions, le
« bloquant ».
Certains mouvements comme par exemple : régler son rétroviseur, tourner la tête et
aller chercher un dossier au travail, passer le taille-haie, certains gestes au jardin, lui provoque
des coups d’électricité dans les membres supérieurs.
Il est amené à diminuer ses activités de loisirs pour ne pas déclencher de douleurs et
reste vigilant à chaque mouvement.
Au niveau de l’aménagement de son poste de travail, rien n’est envisageable. Il porte
des lunettes progressives et doit relever les yeux de l’ordinateur pour regarder ses
interlocuteurs, ce qui lui provoque des douleurs, des vertiges, ainsi que des céphalées de type
« névralgie d’Arnold ». Il possède un collier cervical souple qu’il porte seulement lors de
longs séjours en voiture.
Mr O. a eu la possibilité de rentrer chez lui tous les weekends end et de mettre en
place les exercices, les adaptations, les pratiques apprises au centre de rééducation la semaine.
6
Les permissions ont permis d’adapter notre prise en charge aux nouvelles difficultés
rencontrées lors du retour à domicile. De plus elles permettent une gestion de la fatigue au
cours de la vie quotidienne, ce qui est plus difficile au centre de rééducation.
Le Test de Dallas (réalisé par l’ergothérapeute) représentant la répercussion des
douleurs sur la qualité de vie de Mr O. montre les résultats suivants : [2] [13]

- 30% de répercussion sur les activités quotidiennes


- 70% de répercussion sur les activités professionnelles et de loisirs
- 65% de rapport sur l’anxiété et la dépression
- 65% de répercussion sur la sociabilité
E. Bilan morpho statique :

1. Plan frontal :
- Antérieur : J’observe un varum de genou d’environ 15° (uniquement présent en
charge) et un angle thoraco-brachial plus important à droite. L’épaule droite est plus
basse. (Fig. 1)
- Postérieur : Aucune déviation de rachis n’est à signaler. (Fig. 2)
o Au niveau du positionnement des scapulas :
▪ Pointe → rachis : 11,5 cm à gauche et 9 cm à droite.
▪ Bord médial de la scapula → rachis : 9,5 cm à gauche et 9 cm à droite.
▪ Angle supéro-interne de la scapula → rachis : 9,5 cm à gauche et 10 cm
à droite.
2. Plan transversal :
- En charge, j’observe une rotation externe des membres inférieurs de 30°, inexistant en
décharge.
- Il n’y a pas d’avancée d’une épine iliaque antéro-supérieure par rapport à l’autre.
- Les mains se positionnent sur la face antérieure des cuisses.
- L’enroulement des épaules est majoré à droite. En décubitus dorsal, je mesure la
distance acromion → bord de la table : 9cm à gauche et 12 cm à droite. (Fig. 3)
- L’ensemble du thorax droit est plus avancé.
3. Plan sagittal :
Je mesure en position debout, la position de certains points par rapport au fil à plomb
(tab. I). Je conclus à une anté-projection du rachis cervical. (Fig 4, 5) [8] [14]

F. Bilan d’exclusion

Afin d’exclure toute pathologie contre-indiquant la prise en charge masso-


kinésithérapique, j’identifie les reds-flags qui peuvent être d’origine traumatiques,
inflammatoire, cancéreux, ou des fractures. Dans le cas de Mr O. rien n’est à signalé.
J’ai réalisé différentes manœuvres :
- Valsava [15] [16] pour exclure un phénomène expansif de la HD ou une tumeur au
sein du canal rachidien qui s’est révélée négative.
Figure 3 : Bilan morphostatique,
plan transversal : enroulement
des épaules

Figure 1 : Bilan Figure 2 : Bilan


morphostatique, plan morphostatique, plan
frontal antérieur frontal postérieur

Tableau I : Mesure des distances rachis → fil à plomb :

Repères/ Dates 30/08/2016


Occiput 7,5 cm
C3 7,5 cm
T1 6 cm
T6 0 cm
T12 2 cm
L2 3 cm
S2 0 cm

Figure 5 : Mesure des distances


Figure 4 : Bilan rachis → fil à plomb.
morphostatique, plan sagittal.
7
- Adson [16] pour exclure la compression de l’artère sub-clavière qui s’est révélée
négative.
- Kleyne [15] pour exclure la compression de l’artère vertébrale. Je n’ai pu la réaliser
que dans un secteur limité d’amplitude car Mr O. appréhendait énormément la position
de réalisation de ce test. Cette manœuvre s’est révélée négative.

G. Bilan de la douleur :

Mr O. quantifie sa douleur à 8/10 à l’EVA, essentiellement lors de l’activité. Elles se


manifestent comme des brûlures, des fourmillements, en partie postérieure du bras à droite
majoritairement et à gauche minoritairement.
Sur un schéma de topographie des territoires douloureux, Mr O a colorié 78 cases sur
190, essentiellement dans la partie postérieure du bras droit et à la face postérieure de l’hémi-
thorax droit. [8] (Annexe II)
Au Questionnaire DN4 qui objective les douleurs neuropathiques il obtient un score de
4/10. On peut qualifier ces douleurs de neuropathiques. [11] [17] (Annexe III)
Les résultats du questionnaire de la douleur de Saint Antoine montrent : [2]
- Total des douleurs sensorielles : 23.
o Score des douleurs sensorielles : 64.
- Total des douleurs affectivo-émotionnelles : 21.
o Score des douleurs affectivo-émotionnelles 75. (Annexe IV)
Je conclus que Mr O. a de fortes douleurs sensorielles qui ont une conséquence
affectivo-émotionnelle très importante.
Les douleurs le réveillent la nuit. Il ne prend aucun traitement médicamenteux, sauf si
la douleur est trop intense (antalgiques classiques).
Mr O. ressent des douleurs musculaires lors de la palpation (se référer au bilan
palpatoire).

H. Bilan palpatoire :

La mobilité cutanée de la région cervicale et scapulaire est bonne dans le sens


longitudinal (supéro-inférieur), il y a peu de mobilité dans le sens transversal (latéro-médial).
Il n’y a pas d’épaississement cutané.
Il n’y a pas de signes de syndrome douloureux régional complexe.
La palpation musculaire montre des tensions au niveau des muscles suivants :

- Trapèzes supérieurs, petits pectoraux, élévateurs de la scapula, rhomboïdes, supra


épineux et subscapulaires principalement.
- Des paravertébraux.
- Des triceps, des brachiaux et des stylo-radiaux.
Ces tensions musculaires provoquent des douleurs, majoritairement à droite.
8
I. Bilan des mobilités :

1. Scapula :
Légère diminution de l’abduction de la scapula à droite, avec une sensation d’étirement
musculaire.
2. Clavicule :
Les mobilités sont présentes et physiologiques.
Il n’y a pas de dyskinésie scapulo-humérale.
3. Articulation gléno-humérale :
L’ensemble des mobilités restent physiologiques mais les amplitudes extrêmes
déclenchent des douleurs et des paresthésies (surtout à droite et en abduction). (Tab II)
4. Articulations coude, poignet et main :
L’ensemble des mobilités est physiologique et ne déclenche pas de douleurs.
5. Rachis :
- Global :
o Flexion :
▪ Distance doigts/sol : 13cm, diminution de la flexion globale du rachis.
(Fig. 6) [14]
▪ Schobert étagé (Tab III). [18]
o Extension : Test d’Elsensohn, distance fourchette sternale → mur : 12 cm. [18]
o Inclinaison droite : 52 cm. (Fig. 7) [14]
o Inclinaison gauche : 54 cm.
o Rotation droite : 60° ou 65cm (acromion → épine iliaque postéro-supérieure
controlatérale). (Fig 8) [14]
o Rotation gauche : 60° ou 66 cm.
- Cervical : les points de repères sont : le centre du menton, la pointe de l’acromion et la
fourchette sternale. [8] [18]
o Flexion : 3 cm. (Fig 9)
o Extension : 22 cm. (Fig. 10)
o Inclinaison droite : 13 cm (provoque des douleurs). (Fig. 11)
o Inclinaison gauche : 13,5 cm.
o Rotation droite : 13 cm.
o Rotation gauche : 14 cm.(Fig. 12).
o Etoile de Maigne : (Fig. 13) [5]
▪ Lors de l’inclinaison gauche, le retour à la position initiale a été
difficile.
▪ Lors de l’inclinaison droite, les douleurs étaient essentiellement au
niveau du trapèze supérieur controlatéral.
- Lombaire :
o Flexion : test de Schobert en flexion : 14cm [13] [14]
o Extension : Schobert inversé : 1,5 cm [14]
Tableau II : Mobilité de l’articulation gléno-humérale :
Gauche Droite
Dates 30/08/2016 30/08/2016
Elévation antérieure 120° 120°
Extension 50° 50°
Abduction 90° 80°
Adduction 50° 40°
Rotation externe 40° 40°
Rotation interne Pouce au niveau de Th7 Pouce au niveau de Th9

Tableau III : Test de Schobert étagé en flexion :


Distance depuis 1,5 au-dessus EIPS 30/08/2016
1er 10cm + 5 cm
2ième 10cm + 2cm
3ième 10cm + 1cm
4ième 10cm +1 cm
5ième 10 cm +2 cm

Figure 6 : Distance Figure 7 : Inclinaison


doigt → sol. Figure 8 : Rotation
droite du rachis. droite du rachis.

Figure 9 : Flexion Figure 10 : Figure 11 : Inclinaison Figure 12 :


cervicale. Extension cervicale. droite cervicale. Rotation gauche
cervicale.

Traits noirs : raideur articulaire.


Traits orange : douleur

Figure 13 : étoile de Maigne bilan initial.


9
- Dorsal : [18]
o Test de Troisier en flexion : entre C7 et 30 cm en-dessous : gain de 3 cm.
o Test de Troisier en extension : perte de 1 cm.
o Il y a une diminution de l’extension au niveau du rachis thoracique.

J. Bilan musculaire :

- Le Test de Shirado est tenu 2 min et 3 sec. Il ne montre pas de diminution de force des
abdominaux. (Fig 14) [13] [14] [18]
- Le Test de Sorensen est tenu 23 secondes. Il objective une diminution de force des
extenseurs du rachis. (Fig 15) [13] [18] [19]
- Il n’y a pas d’amyotrophie au niveau de la ceinture scapulaire ni du membre supérieur
droit.
1. Force de préhension
Le bilan des préhensions est réalisé par une ergothérapeute, avec le dynamomètre de
Jamar [19]. Norme de 51 km pour le côté dominant et 49 kg pour le côté non dominant [20] :

- Gauche : 38kg
- Droite : 37,6 kg
2. Test d’hypo-extensibilité :
- Grand pectoral : en position de chandelier : distance entre la styloïde radiale et la
table : 10 cm à gauche et 12cm à droite. (Fig 16)
- Pas d’hypo extensibilité du grand dorsal
- Psoas : à 90° de flexion d’un membre inférieur : le côté opposé décolle de la table
- Ischios-jambiers : angle poplité gauche : 140° et droit : 130°.
- Quadriceps : à 60° de flexion de genou : le bassin bascule en antéversion.

K. Bilan neurologique :

1. Quick test du membre supérieur :


- Nerf médian : prise pouce/index ronde : pas de déficit [16]
- Nerf ulnaire : abduction du V : pas de déficit [16]
- Nerf ulnaire : signe de Froment/ KeyPinch : pas de déficit [21]
- Nerf radial : écartement des doigts long et extension de la colonne du pouce : pas de
déficit. [16]
- Rotation externe contrariée : décollement important du coude à droite. (Fig. 17)
- Décollement de la main du dos : diminution du décollement à droite.
2. Myotomes du membre supérieur :
Il n’y a pas d’atteinte au niveau des myotomes du membre supérieur. [16] (Tab. IV)
3. Testing analytique :
J’observe une diminution de la force musculaire au niveau des rotateurs externes de
gléno-humérale et du grand dorsal à droite. Je note une légère diminution de la force du
Figure 14 : Test de Shirado. Figure 15 : Test de Sorensen.

Figure 16 : Hypoextensibilité du grand


pectoral droit.

Figure 17 : Rotation externe


contrariée.

Tableau IV : Mytomes du membre supérieur :


Racine: muscle testé (back up) Droite Gauche
C5 : deltoïde (IE, PR) RAS (plus difficile mais RAS
pas de diminution de force)
C6 : biceps (E° poignet) RAS RAS

C7 : Triceps (F° poignet) RAS RAS

C8 : F° profond des doigts RAS RAS


(intrinsèques de la main)
T1 : Interosseux (Intrinsèques de la RAS (plus difficile mais RAS
main) pas de diminution de force)
10
deltoïde moyen, du subscapulaire, du trapèze supérieur, du petit pectoral et du 4ième
interosseux dorsal des doigts à droite par rapport au côté gauche. (Tab. V)
4. Reflexes ostéo-tendineux :
Le bilan des réflexes est réalisé par le médecin : il n’objective pas de diminution ou
d’augmentation des réflexes au niveau des muscles suivants : [19]

- Biceps brachial
- Brachioradial
- Triceps
5. Tests de mise en tension des nerfs du membre supérieur :
La mise en tension des nerfs ulnaires et radiaux provoque la symptomatologie
douloureuse de la NCB. J’en conclus que c’est ces nerfs qui sont les plus déficitaires. [9] [22]

L. Bilan sensitif :

1. Superficiel :
Les tests sont réalisés en respectant les dermatomes du membre supérieur : [19]

- Touché léger : légère diminution de la sensation comme « endormi » sur la face


latérale du I et II à droite.
- Pic/touche :
o Droite : 10 erreurs au niveau du pli du coude, de la face antérieure de l’avant-
bras, de la face latérale du I et II et leur pulpe, de la face palmaire de la main.
o Gauche : 3 erreurs : au niveau du pli du coude, de la face antérieure et latérale
du poignet et latérale du I.
- Discrimination : Avec le test de reconnaissance de zéro, une ou deux pointes qui
touchent le patient : à gauche et à droite : 2 erreurs au niveau du pli du coude et de la
face antérieure de l’avant-bras.
- Mr O. ressent des paresthésies de type brûlures, fourmillements, picotements au
niveau de la face postérieure du membre supérieur, du pouce et de la face latérale du I
et II doigts à droite. Lors de mouvements trop intenses il a des sensations de « coup
d’électricité ». Il ressent des brûlures au niveau de la tempe droite.
2. Profond :
- Stathesthésie : aucune erreur.
- Kinesthésie : aucune erreur.
- Pallesthésie : pas de diminution de la sensibilité vibratoire au diapason.

M. Bilan fonctionnel :

Mr O. réalise tous les actes de la vie quotidienne seul, il doit cependant sans cesse adapter
ces mouvements et trouver des compensations pour ne pas provoquer la symptomatologie
douloureuse.
Tableau V : Testing analytique membre supérieur :
Muscles testés Gauche Droite
Deltoïde moyen et supra épineux 5 4+ : élévation de l’épaule
Deltoïde antérieur et coraco-brachial 5 5
Deltoïde postérieur 5 5
Infra épineux et petit rond 5 4 : coude décollé du corps
Subscapulaire 5 4+
Dentelé antérieur 5 5
Trapèze supérieur 5 4+
Grand pectoral : Faisceau supérieur, 5 5
moyen et inférieur
Petit pectoral 5 4+
Grand rond 5 5
Grand dorsal 5 4
Rhomboïde et élévateur de la scapula 5 5
Biceps 5 5
Brachio-radial 5 5
Brachial 5 5
Triceps 5 5
Long extenseur radial du carpe 5 5
Court extenseur radial du carpe 5 5
Extenseur des doigts 5 5
Extenseur du V 5 5
Extenseur ulnaire du carpe 5 5
Fléchisseur ulnaire du carpe 5 5
Fléchisseur superficiel des doigts 5 5
Fléchisseur profond des doigts 5 5
Fléchisseur radial du carpe 5 5
Long extenseur du pouce 5 5
Court extenseur du pouce 5 5
Long abducteur du pouce 5 5
Court abducteur du pouce 5 5
Opposant du pouce 5 5
Long fléchisseur du pouce 5 5
Court fléchisseur du pouce 5 5
Adducteur du pouce 5 5
Interosseux palmaires 5 5
er
1 ,2 ,3ième ième interosseux dorsaux 5 5
4 ième interosseux dorsal 5 4+
Abducteur du V 5 5
Court fléchisseur du V 5 5
Opposant du V 5 5
Supinateur 5 5
Pronateur 5 5
11
Au Questionnaire Tampa qui met en avant la kinésiophobie et les croyances du patient, il
obtient un score de 49. [23] (Annexe V)
Les Aires de July sont physiologiques.
Au questionnaire Neck Pain and Disability Scale (NPDS) il obtient un score de
1060/2000. [8] (Annexe VI)

III. Bilan diagnostique kinésithérapique :

A. Structurel :

- Les épaules sont enroulées (surtout à droite) et l’ensemble du thorax droit est plus
avancé. Le rachis cervical est antépulsé.
- Douleurs de type mécanique et neurologique importantes et invalidantes dans la vie de
tous les jours. Localisées préférentiellement en partie postérieure du bras à droite.
- Douleur à la palpation des muscles péri-scapulaire, surtout les trapèzes supérieurs et
les rhomboïdes. Essentiellement à droite.
- Diminution de la flexion antérieure du rachis et des mobilités cervicales.
- Diminution de la force des extenseurs du rachis, de la force de préhension et hypo
extensibilité du grand pectoral.
- Diminution de force des rotateurs externes de gléno-humérale et plus légèrement des
rotateurs internes.
- Tension des nerfs radiaux et ulnaires.
- Hypoesthésie de la face latérale du I et II à droite.

B. Fonctionnel :

- Mr O. réalise tous les mouvements de la vie quotidienne mais cela lui provoque des
paresthésies gênantes. Il est vigilant sur chaque mouvement.
- Il présente une kinésiophobie.

C. Situationnel :

- Incidence sur les activités professionnelles et de loisir, l’anxiété et la socialisation de


Mr O. (Test de Dallas).
- Certains mouvements au travail ou dans ses loisirs comme régler son rétroviseur,
classer des dossiers, taper sur son ordinateur en communiquant avec un interlocuteur
et ses activités de jardinage sont devenus insupportables.
- Des vertiges qui le handicapent au quotidien.
- Des positions prolongées devenues impossibles.

D. Ses objectifs pendant ce séjour au CRF sont :

- Diminuer les douleurs


- Diminuer les vertiges
- Apprendre les gestes non douloureux.
- Connaitre les gestes qui déclenchent la douleur afin de pouvoir les gérer au mieux.
12
- Augmenter sa qualité de vie en retrouvant une mobilité non douloureuse fonctionnelle.
- Ré-apprendre des exercices de tonification de la sangle abdominale afin de protéger la
région lombaire.
Ces objectifs doivent lui permettre de pouvoir continuer à travailler encore quelques
années (3 ans minimum) afin de pouvoir bénéficier d’une retraite correcte.

E. Objectifs et traitements masso-kinésithérapiques mis en place :

1. Court terme :
- Diminuer les douleurs musculaires : Etirements, massages, thermothérapie chaude.
- Diminuer les douleurs neuropathiques : mobilisations actives, relaxation, mobilisation
neurale.
- Se réapproprier un corps non-douloureux (lutte contre la kinésiophobie) : mobilisation
active dans les secteurs non douloureux, travail en position corrigée, massages,
sophrologie.
2. Moyen terme :
- Réduire les tensions musculaires : levées de tensions, apprentissage d’auto-étirements.
- Améliorer la mobilité cervicale : mobilisation active. En relation avec la diminution
des tensions musculaire et la remise en confiance.
- Augmenter la force musculaire des extenseurs du rachis : travail en auto-
grandissement, travail de déstabilisation rythmique, travail analytique.
- Travailler la sensibilité : touché de différentes matières en mobilisation active du
membre supérieur dans l’espace.
3. Long terme :
- Apprendre les gestes et les postures de protection et d’économie rachidienne : travail
de simulation du poste de travail, de la vie quotidienne, aménagements ergonomiques.

F. Principes masso-kinésithérapiques :

1. Inhérents au patient :
- Respecter les douleurs et la fatigabilité du patient.
- Respecter une prise en charge active basée sur l’éducation du patient pour le rendre
acteur de son traitement.
2. Inhérents à la pathologie :
- Respecter les mouvements physiologiques du rachis cervical.
- Respecter la non-reproduction de la symptomatologie douloureuse neurologique.
- Préférer les mouvements actifs avec contrôle du mouvement par le patient aux
mouvements passifs.
13
IV. Traitements :

A. Massages :

Je masse au niveau de la région cervicale en décubitus dorsal ou assis pour pouvoir


travailler autour de la région scapulaire. Le massage va permettre dans un premier temps, par
des massages relaxants, de prendre confiance en ce corps qui est jusque-là, douloureux. Assez
rapidement et en complément du reste de la prise en charge il va permettre de travailler les
contractures musculaires au niveau des trapèzes supérieurs, des rhomboïdes, des supra-
épineux, ainsi que des petits pectoraux. [11] [24]

B. Levées de tensions :

J’ai travaillé les levées de tensions des trapèzes supérieurs et des pectoraux, tous les
jours en vue d’une détente la plus importante possible. J’ai fait en sorte qu’elles ne
déclenchent aucun symptôme de la NCB. Mr O. devait seulement ressentir un étirement
musculaire. [9] [24] [25]

C. Apprentissage de la position corrigée :

Suite au bilan j’ai observé une position en enroulement, une élévation des moignons
des épaules et une antéposition du rachis cervical. Cette posture d’auto-grandissement, ou
étirement axial actif, les épaules basses, le menton légèrement rentré et les scapulas se
rapprochant, est moins contraignante pour l’ensemble du rachis. Elle est couplée au travail des
extenseurs du tronc. (Fig. 18) [26]

D. Mobilisation active :

Placé en position corrigée, le patient réalise des mouvements de flexion, extension,


rotation et inclinaison. Cette mobilisation est effectuée en début de séance en préparation de la
suite du traitement. Elle permet un échauffement du rachis cervical, l’entretien et le gain des
mobilités de cette zone. Au fur et à mesure des séances, Mr O. apprend à reconnaitre les
secteurs de mobilité plus douloureux et plus raide. [24]

E. Déstabilisations rythmiques et rééducation proprioceptive :

Je demande au patient, en position corrigée, de résister à des déstabilisations exercées


sur la tête, au départ lentes et avec une intensité faible. Au fur et à mesure des séances je
couple l’activité oculaire en lui demandant de regarder une cible puis une autre, puis de
fermer les yeux en associant des déstabilisations plus rapides. Ces exercices lui permettent
d’obtenir une réponse musculaire plus rapide ainsi que l’entrainement au travail en double
tâche. [24]

F. Apprentissage d’auto-étirement :

Comme dans toute pathologie cervicale où les douleurs musculaires sont très
importantes, l’apprentissage d’auto-étirement est nécessaire. J’ai principalement appris au
patient les auto-étirements : des trapèzes supérieurs (Fig. 19), des pectoraux (Fig. 20), des
Figure 18 : Apprentissage de l’auto- Figure 19 : Apprentissage de l’auto-
grandissement, position corrigée. étirement du trapèze supérieur.

Figure 20 : Apprentissage de l’auto-


étirement des pectoraux.
14
rhomboïdes (Fig. 21) et de la chaîne postérieure. Ces muscles sont les plus douloureux chez
Mr O. et leur position d’auto-étirement est simple. [24] [25]

G. Apprentissage des positions de la vie quotidienne :

En fin de rééducation, en vue de sa reprise professionnelle, nous avons travaillé, avec


les ergothérapeutes à l’aménagement de son poste de travail dans les limites de l’acceptable
par son employeur. Cela s’est traduit par des conseils tels que : le placement des hanches, des
genoux, des chevilles à 90° de flexion (possibilité de rajouter un tabouret ou une cale sous les
pieds), avoir un appui dorsal, se placer en position d’auto-grandissement et enfin, rapprocher
son clavier, rehausser son écran d’ordinateur. (Fig. 22) [11] [12] [26]

H. Gymnastique abdominale hypopressive (GAH) :

Le souhait de Mr O. était également de refaire de la GAH apprise lors de son


programme PERL en vue de l’entretien de ses lombaires, et d’un travail postural global
intéressant pour le rachis cervical. Cependant certaines positions étaient à proscrire car elles
induisaient la symptomatologie douloureuse neurologique. J’ai, accompagné d’une MK
certifiée, fait pratiquer la GAH à Mr O. en position couchée, assis et à quatre pattes. Je lui ai
procuré les photos des positions afin qu’il puisse les reproduire chez lui. (Fig. 23, 24, 25)
[27].

I. Mobilisation neurale :

Avec une MK certifiée, j’ai participé aux tests de mise en tension des racines
nerveuses du membre supérieur. Mr O. a été très réceptif aux techniques pour les nerfs
radiaux et ulnaires. J’ai, à raison de une fois par semaine, sur 3 semaines, réalisé des
mobilisations neurales des nerfs ulnaires et radiaux en les mettant en position d’allongement
et en mobilisant un segment de membre afin d’augmenter la mobilité de ces nerfs dans leur
gaine. [11] [22] (Fig. 26, 27)

J. Travail des rotateurs externes de gléno-humérale et des extenseurs du rachis :

Le bilan initial ayant montré que ces muscles étaient les plus faibles, je lui ai indiqué
comment réaliser des exercices de renforcement à l’aide d’une bande élastique, en se plaçant
assis devant un espalier. Les coudes au corps (légèrement libres pour obtenir un mouvement
fonctionnel et non purement analytique), j’ai demandé à Mr O. de faire des mouvements de
rotation externe de gléno-humérale. Ce travail s’accompagne d’un travail des extenseurs du
rachis en étirement axial actif du tronc. [24]

K. Travail de la sensibilité :

Lors du bilan, j’ai observé une diminution de sensibilité chez Mr O. Nous avons, avec
les ergothérapeutes, dans le secteur de mobilité non douloureux de la gléno-humérale,
travaillé des exercices de reconnaissances tactiles de différentes matières et de préhension
d’objets. Cette activité permet en plus d’un travail de la sensibilité, une mise en situation
fonctionnelle avec des mouvements de la vie quotidienne. [21]
Figure 21 : Apprentissage de Figure 22 : Apprentissage de
l’auto-étirement des rhomboïdes. la position au bureau.

Figure 23 : GAH couché. Figure 25 : GAH quatre pattes.

Figure 24 : GAH assis.

Figure 26 : Mise en tension du


nerf ulnaire. Figure 27 : Mise en tension du nerf radial.
15
L. Relaxation, sophrologie :

Cette prise en charge a été pluridisciplinaire en montrant au patient comment se


détendre afin d’améliorer sa position. La sophrologie a été réalisée par une personne formée
(prof APA) à raison d’une fois par semaine, en groupe ou en séance individuelle. Il a
également bénéficié de deux séances avec une psychologue. Cet apprentissage a permis à Mr
O. de relâcher des tensions musculaires et psychologiques anciennes. [11]

M. Balnéothérapie :

Mr O. est allé en balnéothérapie tous les jours afin de permettre une détente optimale
de la région scapulaire et cervicale basse et de permettre des mouvements plus aisés. Il a
également pratiqué des exercices de mobilité et de renforcement pour la région lombaire. [11]
[13]

V. Bilan final réalisé le 29/09/2016 :


Je ne vais traiter dans le bilan final que des paramètres qui ont évolué par rapport au
bilan initial :

A. Bilan situationnel :

Après son séjour au CRF, Mr O. se dit plus souple, avec des contractures qui sont
moins importantes mais toujours présentes. Il n’a plus de coups d’électricité dans les membres
supérieurs, mais encore quelques sensations de brûlures lors d’exercices trop intenses. Les
mouvements au-dessus de la tête sont encore douloureux.
Il n’a plus de sensations de vertiges mais encore des névralgies de type « Arnold ».
Le point négatif est, selon lui, une « normalisation de la douleur ». Auparavant il avait
tellement de douleur dans le membre supérieur droit qu’il ne sentait plus vraiment les
douleurs lombaires ni le membre supérieur gauche. En travaillant intensément sur les
membres supérieurs et en particulier le droit, beaucoup de douleurs préexistantes « cachées »
sont réapparues.
Mr O. reste très anxieux du retour définitif à domicile et de sa reprise professionnelle.
Le Test de Dallas (réalisé par l’ergothérapeute) représentant la répercussion des
douleurs sur la qualité de vie de Mr O. montre les résultats suivants :

- 42% de répercussion sur les activités quotidiennes


- 35% de répercussion sur les activités professionnelles et de loisir
- 25% de rapport sur l’anxiété et la dépression
- 35% de répercussion sur la sociabilité
- Mr O. exprimait beaucoup ses douleurs lombaires durant ce dernier test.

B. Bilan morphostatique :

1. Plan frontal :
Postérieur : Au niveau du positionnement des scapulas :
16
- Pointe → rachis : 9 cm à gauche et 9,5 cm à droite.
- Bord médial de la scapula → rachis : 9,5 cm à gauche et 10 cm à droite.
- Angle supéro-interne de la scapula → rachis : 10 cm à gauche et 11 cm à droite.
2. Plan transversal :
Un enroulement des épaules est toujours majoré à droite. En décubitus dorsal, je
mesure la distance acromion → bord de la table : 9cm à gauche et 11 cm à droite.
3. Plan sagittal :
Je mesure en position debout, la distance entre plusieurs repères vertébraux du rachis
et le fil à plomb. (Tab. VI). Le rachis cervical est toujours anté-projeté.

C. Bilan de la douleur :

Mr O. quantifie sa douleur à 2/10 à l’EVA, essentiellement lors de l’activité, de façon


égale dans les deux membres supérieurs. Les douleurs lombaires sont réapparues.
Sur un schéma de cartographie de la douleur, Mr O a colorié les parties du corps
douloureuses, il a colorié 28 cases sur 190, localisé en partie cervicale et scapulaire droite
postérieure et en partie lombaire. (Annexe II)
Pour le questionnaire DN4 de douleurs neuropathiques il obtient un score de 2/10. Les
douleurs de Mr O. ne sont plus neuropathiques. (Annexe III)
Les résultats du questionnaire de la douleur de Saint Antoine montrent : (Annexe IV)

- Total des douleurs sensorielles : 9.


o Score des douleurs sensorielles : 25.
- Total des douleurs affectivo-émotionnelles : 8.
o Score des douleurs affectivo-émotionnelles 28,5.
Je conclus que les douleurs sensorielles de Mr O. ont diminué depuis son arrivée et
qu’elles ont moins de répercussions au niveau affectivo-émotionnel.
Des douleurs à la palpation musculaire sont encore présentes (se référer au bilan
palpatoire).

D. Bilan palpatoire :

A la palpation musculaire, il y a toujours des tensions, s’accompagnant de douleurs


mais elles sont identiques des deux côtés sauf au niveau des rhomboïdes, du petit pectoral et
du triceps où elles sont majorées à droite. Une douleur est apparue au niveau du muscle
brachial à gauche.

E. Bilan des mobilités :

1. Articulation gléno-humérale :
Les mobilités sont améliorées. L’élévation antérieure et l’abduction à droite réveillent
toujours des douleurs intenses. (Tab. VII)
Tableau VI : Mesure des distances rachis → fil à plomb :
Repères/ Dates 30/08/2016 29/09/2016
Occiput 7,5 cm 7 cm
C3 7,5 cm 7 cm
T1 6 cm 6 cm
T6 0 cm 0 cm
T12 2 cm 2 cm
L2 3 cm 3 cm
S2 0 cm 0 cm

Tableau VII : Mobilité de l’articulation gléno-humérale :


Gauche Droite
Dates 30/08/2016 29/09/2016 30/08/2016 29/09/2016
Elévation 120° 140° 120° 140°
antérieure
Extension 50° 60° 50° 60°
Abduction 90° 100° 80° 100°
Adduction 50° 50° 40° 40°
Rotation externe 40° 40° 40° 40°
Rotation interne Pouce au Pouce au Pouce au Pouce au
niveau de Th7 niveau de niveau de Th9 niveau de Th9
Th7
17
2. Rachis :
- Global :
o Flexion :
▪ Distance doigts/sol : 8cm, il y a encore une diminution de la flexion
globale du rachis.
▪ Schobert étagé (Tab. VIII).
o Extension : Fourchette sternale → table en position du sphinx : 25 cm.
o Inclinaison droite : 49 cm.
o Inclinaison gauche : 50 cm.
o Rotation droite : 60° ou 66cm (acromion → épine iliaque postéro-supérieure
controlatérale).
o Rotation gauche : 60° ou 65 cm.
- Cervical : les points de repères sont : le centre du menton, la pointe de l’acromion et la
fourchette sternale.
o Flexion : 1,5 cm.
o Extension : 22 cm.
o Inclinaison droite : 12 cm (provoque des douleurs).
o Inclinaison gauche : 11 cm.
o Rotation droite : 12 cm (provoque des douleurs).
o Rotation gauche : 12 cm.
o Etoile de Maigne : (Fig. 28)
▪ Des douleurs sont présentes lors des mouvements du côté droit
principalement, moins prononcées qu’au début de la prise en charge.
▪ Le retour à la position initiale n’est plus douloureux.
- Lombaire :
o Flexion : test de Schobert en flexion : 14cm
o Extension : Schobert inversé : 2,5 cm
- Dorsal :
o Test de Troisier en flexion : gain de 3 cm.
o Test de Troisier en extension : perte de 1 cm.
Il y a peu de modifications au niveau de la mobilité du rachis lombaire, dorsal.

F. Bilan musculaire :

- Le Test de Shirado est tenu 3 minutes. Il ne montre pas de diminution de force des
abdominaux.
- Le Test de Sorensen est tenu 1 minute et 02 secondes. Il objective une amélioration de
force des extenseurs du rachis.
1. Force de préhension
Le bilan des préhensions est réalisé par une ergothérapeute, avec le dynamomètre de
Jamar. Norme de 51 km pour le côté dominant et 49 kg pour le côté non dominant :
- Gauche : 48 kg
- Droite : 46 kg
Tableau VIII : Test de Schobert étagé en flexion :
Distance depuis 1,5 au-dessus EIPS 30/08/2016 29/09/2016
1er 10cm + 5 cm + 5 cm
2ième 10cm + 2cm + 2 cm
3 ième 10cm + 1cm + 1 cm
4 ième 10cm +1 cm + 1 cm
5 ième 10 cm +2 cm + 1 cm

Traits noirs : raideur articulaire.


Traits orange : douleur

Figure 28 : étoile de Maigne bilan final.


18
2. Test d’hypo-extensibilité :
Grand pectoral : en position chandelier : distance entre la styloïde radiale et la table :
8,5 cm à gauche et 10cm à droite.

G. Bilan neurologique :

1. Testing analytique :
J’observe une amélioration au niveau du trapèze supérieur et du petit pectoral droit qui
sont cotés à 5. Les sensations de douleurs lors de la réalisation du testing ont disparu.
2. Tests de mise en tension des nerfs du membre supérieur :
La mise en tension des nerfs ulnaires et radiaux provoque la symptomatologie
douloureuse de la NCB mais de façon beaucoup moins prononcée qu’en début de prise en
charge.

H. Bilan sensitif :

1. Superficiel :
- Touché léger : Plus de diminution de sensibilité du touché léger ni de sensation
d’endormissement.
- Pic/touche :
o Droite : 4 erreurs au niveau du pli du coude, de la face antérieure de l’avant-
bras et de la face latérale du I et II.
o Gauche : Rien n’est modifié.
- Discrimination : Rien n’est modifié.
- Au niveau des paresthésies, Mr O. n’as plus les sensations de brûlures,
fourmillements, picotements. Il ressent encore des « coups d’électricité » lors de
mouvements trop intenses. Il n’a plus de sensations de brûlures au niveau de la tempe.

I. Bilan fonctionnel :

Mr O. retrouve des activités de loisirs qu’il avait diminué voir stoppé et connait mieux
les mouvements déclenchant la symptomatologie de la NCB.
Au Questionnaire Tampa qui met en avant la kinésiophobie et les croyances du patient, il
obtient un score de 28. (Annexe V)
Au questionnaire NPDS il obtient un score de 1060/2000 (Annexe VI)

VI. Discussion du cas clinique :

A. Pourquoi cette pathologie ?

J’ai choisi la NCB car c’est une pathologie que je n’avais encore jamais rencontrée
auparavant. Les radiculalgies, autant au membre supérieur qu’inférieur, touchent beaucoup de
personnes et forment à elles seules une grande partie de la patientèle MK. J’avais déjà
19
quelques notions de rééducation pour les patients présentant ce type de troubles et pourtant la
mise en pratique n’a pas été si évidente.

B. Pourquoi ce patient ?

Mr O. s’est montré, dès le début de la prise en charge, très acteur vis-à-vis de sa


rééducation et très ouvert à tout le panel de techniques que nous pouvions lui proposer pour
diminuer ses douleurs. Ce patient m’a également permis de me questionner car il m’a ouvert à
une prise en charge plus sociale et psychologique du fait des répercussions de sa pathologie
sur sa vie quotidienne.

C. Points positifs de la prise en charge :

Cette prise en charge a été satisfaisante car j’ai observé une bonne évolution au niveau
des douleurs mécaniques, neurologiques, des mobilités cervicales, des tensions musculaires,
de la peur du mouvement, des activités sociales et de loisirs. La prise en charge a été
pluridisciplinaire (médecin, ergothérapeute, professeur d’activité physique adaptée,
psychologue et MK), elle a permis à Mr O. de bénéficier d’une prise en charge la plus
complète possible. L’ensemble de ces acteurs m’a également permis de me poser les bonnes
questions afin de rendre cette prise en charge pertinente, ils ont été très disponibles.

D. Points négatifs de la prise en charge :

Comme dans toute pathologie, l’état du patient fluctuait d’un jour à l’autre, il a fallu
s’adapter au fil de chaque séance. La prise en charge pluridisciplinaire, bien qu’elle soit un
atout à la rééducation a également ses points faibles. Lorsqu’un collègue intensifie ses
exercices, cela peut intensifier les douleurs du patient et, modifier le contenu de la séance du
jour. De plus, avec mes lectures, j’avais envie de réaliser le maximum de tests possibles, ce
qui n’est pas toujours réalisable du fait des positions à adopter pour la réalisation des tests
mais aussi de la redondance des questions posées.

E. Ce que cette prise en charge m’a apportée :

La prise en charge m’a appris à osciller entre la physiologie mécanique rachidienne, la


connaissance de la pathologie à l’origine des douleurs, les pathologies associées c’est-à-dire le
côté kinésithérapique de la prise en charge et les conséquences qu’ont eu à long termes ces
douleurs comme les répercussions sociales, les craintes et les croyances du patient sur sa
pathologie et son corps.

F. Qu’est-ce que j’ai manqué dans cette prise en charge :

Ce que je regrette le plus dans cette prise en charge, c’est de ne pas avoir plus
approfondi le côté neurodynamique, mobilisation neurale. J’ai réalisé les tests de mise en
tension, mobilisé les nerfs grâce à un segment mobile distal mais j’aurais aimé faire de cette
technique le point central de ma prise en charge, ce qui n’a pas été possible compte tenu de
mes connaissances théoriques et pratiques trop insuffisantes.
20

2ème partie : Revue de littérature :

I. Introduction :
A la suite de mon stage, j’ai voulu approfondir la prise en charge neurodynamique en
posant la problématique suivante :
En quoi la neurodynamique améliore-t-elle la symptomatologie d’un patient
souffrant de névralgie cervico-brachiale par rapport à d’autres techniques masso-
kinésithérapiques ?
Cette thérapie qui, devient de plus en plus connue des masseurs-kinésithérapeutes est
pourtant très peu pratiquée de par la crainte de ceux-ci à mobiliser ce tissu « noble » qu’est le
tissu nerveux. Par ce travail, je souhaite apprendre les bases, les indications, les contre-
indications de la technique neurodynamique afin de pouvoir continuer à me former à cette
méthode dans ma vie professionnelle future.

II. Méthode :
J’ai établi ma recherche documentaire sur des bases de données scientifiques sur
internet comme « PubMed », « Sciencedirect », « Pedro » et sur des moteurs de recherche
comme google scholar et research gate. Pour les articles payants, je me suis référé à la
bibliothèque de mon IFMK qui possède de nombreux abonnements et à la bibliothèque
universitaire. Malgré mes recherches, je n’ai pas pu accéder à quelques livres « clés ».
Les mots-clés recherchés sont en français : « Neurodynamique »,
« Neuromobilisation », « Douleur neuropathique », « Massage neural », « Neuroméningé »,
« inflammation neuro-méningée » et en anglais : « cervical radiculopathy », « neck pain »,
« double-crush », « neurodynamic », « nevral mobilisation », « validity », « reliability ». Le
nombre d’articles bruts trouvés s’est élevé à 45, j’ai gardé 30 articles. Les critères de sélection
ont été les articles gratuits portant sur le membre supérieur, une date postérieure à 2000 (sauf
pour quelques articles clefs). Les critères d’inclusion ont été : des articles portant sur la
neurodynamique, sur le traitement de la névralgie cervico-brachiale (ou d’une radiculopathie
cervicale). Les critères d’exclusion ont principalement été les articles portant de la
neurodynamique du membre inférieur. J’ai réalisé les fiches de lectures et les grilles d’analyse
critique de 4 études scientifiques et d’une revue critique de littérature car elles me semblaient
importantes dans mon mémoire et intéressantes à critiquer. Quatre études scientifiques
s’intéressent à la technique neurodynamique couplée aux tractions cervicales, à la force
développée pendant les tests de mise en tension, aux tractions cervicales et à la technique
McKenzie. Le dernier texte que j’ai choisi est une revue systématique de littérature sur la
technique McKenzie. (Annexes VII, VIII, IX, X, XI) La méthodologie de la revue de
littérature est schématisée en annexe. (Annexe XII)

III. Résultats :

A. Physiologie et biomécanique du système nerveux périphérique :

Une dysfonction physique est dangereuse lorsqu’elle est l’expression d’une plainte
clinique. Cependant, nombreuses de ces plaintes sont conditionnées de façon antérieure au
développement du problème. Le clinicien, lorsqu’il prend en charge des patients, doit
21
obligatoirement prendre en compte la part psychologique de la douleur. Il sera important
d’éduquer le patient quant aux croyances, aux convictions qu’il a à propos de la maladie, afin
de contrer le cercle d’évitement de la douleur et de déconditionnement. [3]
Une douleur de type neuropathique périphérique est définie lorsqu’elle est décrite par
le patient sur une distribution nerveuse ou radiculaire, et par un historique de symptômes qui
correspondent au territoire du nerf ou de la racine nerveuse. Elle sera mise en évidence par un
examen neurologique spécifique ou des tests d’imagerie et d’électrophysiologie [28]. La
plupart du temps, c’est une douleur qui devient chronique et qui est associée à des limitations
d’activités de la vie quotidienne. [1] (Annexe VII)
Le système nerveux périphérique, a plusieurs propriétés :
- Il est de consistance viscoélastique, d’une continuité à la fois mécanique, électrique et
chimique parfaite. Certains utilisent la notion de toile d’araignée ou d’holisme. [22]
[29] [30] [31] [32].
- L’élasticité, qui permet une déformation maximale entre 7 et 20% pour le nerf et
moins de 15% pour la racine nerveuse. La défaillance se trouve autour de 7 à 30%
pour le nerf et 25% pour la racine nerveuse. [22]
- Le glissement entre le périnèvre et l’épinèvre du nerf [22]. Lors d’expériences
réalisées sur des cadavres, il a été montré un glissement de 15,3 mm pour le plexus
brachial, principalement lors de la mobilisation de l’épaule. Pour le nerf ulnaire, il a
été montré un glissement de 6,8 mm en distal à 13,8 mm en proximal, principalement
lors des mouvements du coude. Pour le médian, un glissement de 6,8 mm en distal à
14,5 mm en proximal a été objectivé lors des mouvements du coude [22] [32] [33].
On notera également un aspect dynamique de son contenant, qui permet la protection
du système nerveux et sa mobilité. Ce contenant impose au système nerveux périphérique
différents points de tension et de pression suivant la position du corps [6] [29] [31].
Les thérapeutes vont devoir prendre en compte la relation entre les douleurs
neuropathiques et les diminutions de mobilités qui s’installent [22].
Afin de fonctionner de façon correcte, le système nerveux nécessite un apport sanguin
constant par un réseau de vascularisation intrinsèque et extrinsèque [29] [32].
Il est décrit classiquement, par Seddon et Sunderland, différentes atteintes du nerf : la
neurapraxie, l’axonotmésis et la neurotmésis. Une dysfonction du système nerveux
périphérique est donc souvent diagnostiquée lors de l’atteinte de la fonction neurologique du
patient. Or il peut y avoir une inflammation du tissu conjonctif du nerf sans diminution de la
conductibilité de celui-ci, c’est l’état de « pré-neurapraxie ».
Une irritation nerveuse peut être causée par des phénomènes de traction, de
compression, de surutilisation, d’hématome ou d’œdème autour du nerf et d’injection dans le
nerf. L’atteinte sera causée par le système nerveux ou par l’interface. A noter que le contexte
psycho-socio-économique de la personne aura un impact important sur le système
neurovégétatif et immunitaire et va influencer la sensibilité neurocentrale.
L’irritation provoque des pathologies en cascades : L’augmentation de la pression
extra-neurale diminue le retour veineux intra neural et provoque l’hypoxie du nerf. Cela a
pour effet de libérer différentes substances qui permettent la dilatation des artérioles, et
d’augmenter la chimio et la mécano-sensibilité du nerf, provoquant la sensibilisation des
terminaisons nerveuses libres. Il y a création de sites d’impulsions ectopiques. Il en résulte
une réaction inflammatoire du tissu innervé et une diminution de la mobilité. Cette perte de
22
mobilité est dû à la défense musculaire, à la diminution de la viscoélasticité du nerf et à la
prise d’une position antalgique « d’anti-tension nerveuse ». Il y aura ou non apparition de
signes neurologiques (hypoesthésie, parésies) [6] [22] [29] [32] [34]. (Annexe XIII)
Des tests de tension, de neurodynamique et de provocation du tissu neural ont été
développés. Le but est de comprendre l’indépendance dynamique entre le système nerveux
périphérique et les tissus innervés. [29] [31] [33].

B. Concept neurodynamique :

Il a été introduit à partir des années 1970 dans les pays anglo-saxons par Maitland puis
repris dans les années 1990 par des thérapeutes comme Butler et Shacklock. Il est évoqué
pour le traitement des radiculopathies cervicales en vue de faciliter le glissement du nerf et sa
mécano-sensibilité [1] [31] [34] [35].
La neurodynamique, ou mobilisation neurale, ou thérapie neuro-méningée, utilise une
série de mouvements afin d’appliquer une force, une tension et un glissement à une portion du
système nerveux [6] [28] [31].
Les indications de ce traitement sont généralement les neurapraxies. Il est possible de donner
quelques exemples d’indications plus précises :
- Suites opératoires de canal lombaire étroit et HD (hors arthrodèses)
- Chirurgie du sein
- Douleurs chroniques
- Les syndromes douloureux du bras non spécifiques
- Les douleurs musculaires
- Syndromes post traumatiques du rachis cervical
- Syndrome du canal carpien
- Syndrome du défilé thoracobrachial
- L’épicondilalgie
- Les nevralgies cervico-brachiales
- Syndrome de De Quervain
- Syndrome épaule-main
- Sciatiques, lombalgies
- Pubalgies
- Syndrome du piriforme [6] [29]
Les contre-indications sont générales :
- Pathologies malignes de la moelle épinière et de la colonne vertébrale
- Infection inflammatoires aiguës
- Lésion de la queue de cheval ou un traumatisme de la moelle épinière non stabilisé
- Un début récent ou une aggravation des symptômes neurologiques
- Une hydrocéphalie non stabilisée
- Des restrictions de mobilités du rachis dans toutes les directions. [29] [32] [35]
Des précautions sont à prendre lors de la prise en charge de patients présentant des
affections artérielles, des vertiges, des nausées, des migraines et des affections dégénératives
musculaires [32].
Le but des mobilisations neurales est d’égaliser le gradient de pression autour du
système nerveux périphérique par augmentation de l’afflux sanguin, de diminuer la mécano-
23
sensibilité nerveuse, de drainer et d’éviter les compressions ainsi que d’augmenter la mobilité
viscoélastique du nerf d’une façon générale. [6] [29]
Cette technique nécessite des prérequis de la part du clinicien comme la connaissance
et la compréhension des douleurs neuropathiques et de la tension neurale. Il doit également
posséder des connaissances suffisantes en neuro-anatomie [22] [29].

C. Définitions :

« Adverse neural tension » ou tension neurale défavorable ou négative : Ce terme


provient des recherches du docteur Breig sur les cadavres, qui a illustré la biomécanique et la
pathomécanique du système nerveux. C’est le changement de la physiologie neurale et sa
mobilité qui entraîne la symptomatologie douloureuse et la limitation d’amplitude. Elle peut
être le résultat d’un raccourcissement adaptatif dû à une position ou une cicatrisation externe
au nerf. [22] [31] [35] [36].
Le terme d’holisme est le résultat de la continuité parfaite du système nerveux
périphérique. Il en découle que « tous les éléments anatomiques bougent lors d’une
mobilisation et le premier frein n’est pas toujours le plus fort. Nous mobilisons un corps avec
des os, des articulations, des muscles, des nerfs et un système vasculaire. Chaque élément a
des propriétés mécaniques différentes donc les modalités de traitements sont propres à
chaque tissu. » [32 p. 30].
La notion de « double crush » : Ce terme provient des études de Upton et Mac Comas
dans les années 1970. Il désigne « l’addition de plusieurs petites contraintes mécaniques qui
s’exercent le long d’un nerf à des endroits différents, peut altérer les transports axonaux et
engendrer une symptomatologie à un endroit distinct de la lésion initiale ». Autrement dit,
l’addition de pathologies mineures peut donner une pathologie majeure. Ce phénomène
additif est également décrit avec des contraintes chimiques (comme le diabète par exemple)
[29] [32].

D. Les tests neurodynamiques :

1. Présentation :
Un « upper limb neurodynamic test » : (ULNT) ou test neurodynamique des membres
supérieurs permet de détecter une augmentation de la mécanosensibilité du tissu nerveux
périphérique. Plus spécifiquement il permet de mettre en évidence des douleurs
neuropathiques qu’il s’agisse de radiculopathies ou de syndromes du canalaires. Un
changement de la physiologie et de la mobilité du tissus nerveux périphérique associé au
développement d’une symptomatologie douloureuse et d’une limitation d’amplitude sera
confirmée avec un ULNT [22] [28] [31].
La méthode afin qu’elle soit la plus précise possible se base sur : la standardisation des
tests, la comparaison (d’un membre à l’autre, d’une séance à l’autre), la mise en tension
progressive en épuisant les réserves, le maintien et l’addition des différentes séquences, c’est-
à-dire l’addition des différentes positions. Elle amène à la reproduction de la
symptomatologie. Les différentes séquences permettent la différentiation structurelle afin de
se focaliser sur une partie du système nerveux, en influençant la symptomatologie et
l’amplitude du mouvement des articulations adjacentes. Les symptômes ont tendance à se
développer localement à l’articulation qui est mobilisée dans la plus grande intensité. L’ordre
24
de positionnement des segments au cours de la séquence neurodynamique respecte les
composantes du testing neurodynamique. Dans les cas où des précautions doivent être prises,
les séquences doivent être réalisées en actif en première intention, à distance et du côté
opposé à la lésion. Elles ne sont pas nécessairement réalisées intégralement comme décrit par
la suite et on ne cherchera pas à reproduire la douleur à tout prix. [6] [29] [31] [35] [37] [38]

2. Validité :
Sandmark et Nisell ont évalué la validité des tests neurodynamiques et en ont déduit
une spécificité de 94% et une sensibilité de 77% ainsi qu’une valeur prédictive positive de
85% et une valeur prédictive négative de 91%. [22] [39] [40]. Selon Landis et Koch la
reproductibilité inter examinateur est modérée pour les tests des nerfs médian (K=0,54 pout
ULNT1 et 0,46 pour ULNT2) et radial (K=0,44) et faible pour le nerf ulnaire (K=0,36) [28].

3. Description :
Les tests de base sont les suivants :
- Elévation jambe tendue : pour les syndromes douloureux de la partie inférieure du
corps
- Flexion passive de tête : pour les syndromes douloureux de la partie supérieure du
corps
- Slump test (test d’affaissement) : pour mettre en tension l’ensemble du tissu neural.
[29] [32] [40]
Lors d’une hyper réactivité lors des tests de base, des précautions sont à prendre lors de mises
en tensions plus spécifiques.
Les positions de mise en tension spécifique (ULNT) pour chaque nerf du membre
supérieur sont :
- ULNT 1 : spécifique au plexus brachial et au nerf médian :
o Légère dépression du complexe de l’épaule
o Abduction de la gléno-humérale de 80 à 90°
o Rotation externe de la gléno-humérale
o Supination de l’avant-bras
o Extension des doigts, du pouce et du poignet
o Inclinaison controlatérale de la tête
o Vers l’extension du coude
- ULNT 2 : Spécifique au nerf médian :
o Dépression importante du complexe de l’épaule
o Abduction de la gléno-humérale de 10 à 20°
o Extension du coude
o Supination de l’avant-bras
o Rotation externe de gléno-humérale
o Extension du poignet, des doigts et du pouce
o Vers une légère abduction de 30° de gléno-humérale
- ULNT 3 : spécifique au nerf radial :
o Dépression importante du complexe de l’épaule
o Abduction de la gléno-humérale de 10 à 20°
o Rotation interne de gléno-humérale
o Pronation
25
o Flexion et inclinaison ulnaire du poignet
o Flexion des doigts et du pouce
o Vers une légère abduction jusqu’à 30° de gléno-humérale
- ULNT 4 : spécifique au nerf ulnaire :
o Dépression forte du complexe de l’épaule
o Abduction de gléno-humérale de 80 à 90°
o Extension du coude et supination de l’avant-bras
o Rotation externe de gléno-humérale
o Inclinaison controlatérale de la tête
o Vers la flexion du coude de tel sorte que la main se rapproche de la tête [22]
[32] [39] [41] (Annexe IX)
4. Déroulement :
Afin de réaliser les tests de manière cohérente, le thérapeute doit garder en tête un
raisonnement clinique pertinent pour la construction d’hypothèses : quelles sont les causes,
les structures responsables, les facteurs contribuant et le pronostic de la symptomatologie et
de l’état du patient. Après avoir écarté les contre-indications générales « red flags », le
déroulement de l’examen clinique est classique :
- L’anamnèse avec la description de la douleur du patient : légère (présence de douleurs
nociceptives et parfois de paresthésies), modérée (présence d’une douleur
neuropériphérique et de paresthésies et/ou de dysesthésies) ou sévère (présence de
douleur radiculaire, des paresthésies et/ou de dysesthésies avec la présence de signes
neurologiques).
- L’inspection globale et de la peau.
- La démonstration fonctionnelle : C’est la reproduction du mouvement, connu par le
patient, comme déclenchant la douleur. Le thérapeute pourra différencier une structure
neurale en modifiant la position d’une articulation.
- L’examen neurodynamique : permettant de connaitre la santé physique du système
nerveux, précédemment décrit.
- L’examen neurologique : afin de connaitre le type et la localisation de la dysfonction
lorsqu’il y a atteinte de la fonction neurologique. Il est réalisé par les tests de force
musculaire, les réflexes ostéo-tendineux, les tests de différenciation d’une pathologie
neurologique centrale et les tests de sensibilité.
- L’examen orthopédique : capsulo-ligamentaire, articulaire et fascial. A noter que la
mobilisation des articulations entraine une mobilisation du tissu neural. Il est réalisé
dans une position de non tension neurale.
- L’examen palpatoire de la peau, des interfaces et des nerfs. [29]
5. Qu’est-ce qu’un test positif ?
Les auteurs s’accordent pour dire que c’est la reproduction de la symptomatologie
douloureuse qui rend le test de mise en tension positif. Celle-ci est reproduite du fait de
l’augmentation de la mécano-sensibilité du tissu nerveux périphérique. Cette
symptomatologie peut être augmentée ou diminuée par le mouvement d’un membre ou d’un
segment à distance : c’est la différentiation structurelle (entre une structure neurale et non
neurale). Le test positif s’accompagne d’une résistance tissulaire qui induit une diminution de
l’amplitude du mouvement par rapport au côté asymptomatique (s’il y en a un). Les tests de
26
mise en tension peuvent également induire des réponses sensorielles neurovégétatives. [28]
[29] [30] [33] [40] (Annexe XIV)
80 à 90% des personnes répondent par une douleur à l’étirement et des paresthésies sur
le territoire du nerf ou de la racine mise en tension [22] [28].
Le diagnostic du thérapeute à la fin de ces différents tests doit nous informer de
l’origine des symptômes et de la dysfonction, des facteurs contribuant, de la gestion et du
pronostic de la pathologie. Les origines peuvent être :
- Une fibrose interne, ou à dominance pathophysiologique : par une diminution de la
vascularisation : souvent aigüe ou subaigüe.
- Une fibrose externe ou à dominance pathomécanique : par une diminution de mobilité
et des douleurs en fin d’amplitude : souvent chronique. [22] [29]

E. Le traitement neurodynamique :

1. Présentation :
Les bases du traitement sont proches de celles des tests neurodynamiques. Il utilise le
glissement et la tension neurale dans le but de diminuer la mécanosensibilité du tissu neural,
de normaliser les gradients de pression autour des structures neurales et de lever les
adhérences avec les interfaces périphériques. [22] [29] [31] [34]
2. Déroulement :
Le traitement débute par l’information, l’éducation du patient à propos du traitement
qu’il va recevoir. Il doit comprendre le rôle du système nerveux et comment il interagit avec
la mécanique pour altérer le mouvement. Ces explications sont essentielles afin d’éviter
l’incompréhension du patient et permettre une progression dans le traitement et une
implication du patient pour les exercices d’entretien. Le thérapeute doit à chaque séance
réévaluer le patient afin de réajuster le traitement.
La suite du traitement consiste en la libération de l’interface neurale et non-neurale. Le
travail de massage des tissus mous, des levées de tension, travail des fascias est important.
C’est une phase ou le travail articulaire prend place : par des mobilisations des segments
articulaire et des postures en position de non tension neurale, et l’ouverture des interfaces.
En progression, le travail en tension et en glissement doit être très précautionneux.
Une fibrose interne ou à dominance pathophysiologique doit être traité à distance. Une fibrose
externe, à dominance pathomécanique, peut être traitée par des tensions et des glissements
neuraux plus localisés à la symptomatologie et à la dysfonction. Tous les auteurs s’accordent
à dire que la mise en tension et le glissement lors de la phase de traitement ne doivent pas être
douloureux, pour ne pas provoquer une irritabilité, un stress, supplémentaire au tissu nerveux.
Le thérapeute va effectuer une mobilisation dans un secteur non douloureux de tension ou un
glissement proximal ou distal du tissu nerveux pendant environ 30 secondes, sur 1 à 5 séries
suivant la réponse du patient au traitement. Une pause d’environ 10 secondes est adoptée
entre chaque série avec une technique antalgique possible (ballotements, massage superficiel).
Lors d’une irritabilité trop importante, si la mise en tension ou le glissement n’est pas
possible, le thérapeute se consacrera uniquement au travail des interfaces et à la
neuropalpation. A noter que Shacklock M décrit des niveaux de progression du traitement : de
0 où le traitement sera contre-indiqué à 3 (a, b, c, d) où les mise en tension et les glissements
seront maximaux avec parfois un travail des interfaces simultané. [31]
27
Lors d’une amélioration des symptômes, le thérapeute peut montrer des exercices de
« neurogymnastique » que le patient peut reproduire à la maison. Ils consistent en un travail
en ouverture statique puis dynamique et des mobilisations actives rythmiques pour permettre
le glissement neural.
Ce traitement nécessite une réévaluation permanente du patient. La progression sera
fonction de la réponse du patient au traitement. [22] [29] [31]

F. Autres techniques :

1. Tractions cervicales :
Les tractions cervicales sont un mode de traitement très ancien et classiquement
indiqué dans le cas de névralgies cervico-brachiales, plus ou moins dans les cervicalgies
aiguës (dû à la contraction musculaire réflexe) et en complément d’autres thérapeutiques dans
les cervicalgies chroniques.
Ses points positifs sont : une ouverture ou distraction passive de l’ensemble des
articulations vertébrales et une action mécanique sur le disque intervertébral en diminuant sa
pression. Ceci induit une diminution de la compression des structures nerveuses dans les
foramens. Elles permettent une détente musculaire, ligamentaire et de toutes les unités
fonctionnelles par l’étirement et la distraction des interfaces. Elles préviennent et diminuent
les accroches avec les méninges. Elles ont une action antalgique. Les tractions vertébrales
doivent respecter une montée et une descente progressive de la traction afin d’éviter les
rebonds douloureux. [9] [11] [24] [36] [42] [43] (Annexe X)
Ses points négatifs sont les avis discordants entre les auteurs. Jousse et al. les contre-
indiquent formellement dans le cas de cervicalgie secondaire post traumatique ou de névralgie
cervico-brachiale déficitaire, de signes de souffrance médullaire ou d’atteinte de l’artère
vertébrale. Moeti et al. jugent toutes les manipulations cervicales risquées et dangereuses
lorsque le patient présente un signe de souffrance neurologique mais indiquent les tractions
dans le cas d’une névralgie cervico-brachiale. C’est son manque de validité dans le cadre de
cervicalgies communes ou de névralgies cervico-brachiales qui crée son point négatif.
L’hypothèse de l’action neurophysiologique des tractions sur la douleur n’est que suggérée, et
ses effets ne sont qu’à court terme. [5] [8] [24] [25] [43].
2. Physiothérapie :
L’électrothérapie est connue pour ses effets antalgiques et anti-inflammatoires. Le
couplage de l’électrothérapie de très basse (1 à 10 Hz) et de basse (50 à 100 Hz) fréquence est
indiqué de manière combinée, wobulée dans les douleurs neuropathiques avec des lésions du
tronc ou de la racine nerveuse. Elle est réalisée de manière antalgique. [4] [8] [11] [24] [25]
L’électrothérapie est à réaliser en complément d’autres techniques masso-
kinésithérapiques et comporte des contre-indications absolues : le port d’un pacemaker, la
grossesse, l’application en regard du sinus carotidien et l’application sur un territoire cutané
anesthésique. [8] [9] [25]
D’autres techniques de physiothérapie sont réalisables dans la prise en charge d’une
névralgie cervico-brachiale : les ultrasons ont un effet défibrosant en profondeur, la
cryothérapie bloque la conduction algique et la thermothérapie chaude permet le relâchement
musculaire et la sensation de détente. [11] [38]
28
3. Massage :
Le massage thérapeutique, largement utilisé par les masseurs-kinésithérapeutes,
permet de travailler des plans douloureux cutanés, musculaires superficiels et profonds. Sur
une zone théno-cellulo-myalgique avec un épaississement cutané, il permet l’assouplissement
des tissus grâce à des frictions, des palpés-roulés, du pétrissage, des traits tirés et des
manœuvres vaso-actives.
Le massage thérapeutique est très utilisé dans le cadre de cervicalgies communes en
préambule ou en compléments d’autres techniques, plus actives. Dans le cadre de douleurs
neuropathiques, il permet la diminution ou la suppression des modifications tissulaires et des
douleurs qui accompagnent la neuropathie. [8] [11] [24] [25]
Le point négatif du massage est qu’il ne peut pas être utilisé seul en thérapeutique, il
doit participer à un traitement multimodal. [24] [25]
4. La méthode McKenzie
Cette technique complète le traitement des radiculopathies cervicales. Elle est basée
sur la centralisation ou la périphérisation de la symptomatologie d’un sujet en réponse à des
mouvements répétés ou des postures. Le thérapeute va classer son patient dans un des quatre
syndromes suivants : de dérangement, de dysfonction, postural ou autre. Le syndrome de
dérangement est divisé en sous-syndrome : irréductible ou réductible, divisé en trois
catégories : centralisateur, centralisateur partiel ou non centralisateur. Le but est de trouver la
préférence directionnelle de la douleur : celle qui va diminuer la symptomatologie
douloureuse en centralisant les symptômes (au niveau proximal ou rachidienne) et en
augmentant l’amplitude du mouvement. L’inverse de cette préférence directionnelle induit
une périphérisation des douleurs. La reproductibilité de cette classification est acceptable :
K=0,89 pour le rachis lombaire et K=0,84 pour le rachis cervical mais nécessite des
thérapeutes formés pour classer les patients dans les catégories décrites par McKenzie.
Le traitement sera basé sur des répétitions de mouvements dans la préférence
directionnelle ou non suivant le syndrome présent afin de remodeler les tissus qui limitent le
mouvement et d’éduquer le patient à la connaissance des postures provoquantes de la douleur.
La méthode McKenzie n’est pas toujours basée sur des répétitions d’extension.
Beaucoup d’études montrent des effets favorables de cette méthode à court terme, au
niveau de rachis lombaire et cervical, même si moins d’études sont réalisées sur ce dernier.
Otéro et al. montrent que les études effectuées sur le rachis cervical ont été réalisées avec des
thérapeutes non crédités « McKenzie » et avec une formation de 70h. Ferreria et al. ajoutent
que les manipulations sont plus efficaces lors des lombalgies aiguës. [36] [44] [45] (Annexe
VIII) [46] (Annexe XI)

IV. Discussion

A. De la technique :

1. Par rapport aux autres techniques :


Le traitement d’une neuropathie, pour qu’il soit complet doit prendre en compte les
axes suivants : physique et mécanique, neurophysiologique et cognitivo-comportemental.
Les tractions, la physiothérapie et le massage ne prennent pas en compte l’axe
cognitivo-comportemental. [4] [8] [11] [24] [25] [38] [42] [43]
29
La méthode McKenzie prend en compte ces 3 axes :
- Physique et mécanique : par le travail défibrosant, remodelant et de mobilité du rachis.
- Neurophysiologique par l’action antalgique du travail dans la préférence
directionnelle.
- Cognitivo comportemental car le patient apprend à travailler ses répétitions et ses
postures ainsi que les mouvements déclenchant ou non sa douleur. [36] [44] [45] [46]
La neurodynamique respecte les 3 axes de traitement d’une neuropathie. Elle prend en
compte l’axe physique et mécanique par la libération des interfaces neurales. La phase de
glissement et de tension neurale et la neurogymnastique peuvent être incluses dans les axes
physique et mécanique et neurophysiologique. Enfin l’éducation du patient qui prend une
place importante dans le concept de neurodynamique peut être assimilé à l’axe cognitivo-
comportemental. [11] [22] [29] [34]
Suivant le principe de continuité parfaite du tissu nerveux, la mobilisation d’un
segment de membre entraine la mobilisation du tissu nerveux. Le concept neurodynamique est
le reflet d’une prise en charge « classique », complète avec une composante de mobilisation et
de libération spécifiquement nerveuse prise en compte. La libération des interfaces inclut les
massages, les levées de tension, le travail des fascias, le travail articulaire (actif ou passif) et
le travail en ouverture (comme les tractions). La neurogymnastique est un travail actif de
mobilisation, de prise en compte du corps dans l’espace et de la connaissance des gestes
provoquant, ou non, la symptomatologie douloureuse. L’éducation du patient est une
composante à prendre en compte dans toutes les rééducations. [22] [29] [32]
La méthode McKenzie, reste plus prouvée scientifiquement que la neurodynamique,
particulièrement au niveau du rachis lombaire. La méthode McKenzie est très développée
pour les lombalgies et cervicalgies communes. Ces deux techniques thérapeutiques sont tout à
fait indiquées dans le cas de névralgies cervico-brachiales. [1] [35] [36] [45]. La
neurodynamique apporte une vision plus globale en incluant le tissu neural au centre de la
prise en charge des neurapraxies connues ou inconnues (état de pré-neurapraxies). [29]

2. Par rapport à sa validité


Cette technique est validée mais les études qui le démontrent sont souvent biaisées par
un manque de rigueur, de randomisation de l’étude. La plupart des études sont réalisées sur
des personnes saines, ou des cadavres, la preuve scientifique est extrapolée à une population
symptomatique. Les tests neurodynamiques sont partiellement validés pour détecter une
douleur neuropathique périphérique, s’ils sont réalisés avec précision, en prenant en compte la
différentiation structurelle permettant de différencier une réponse neuropathique et une
réponse musculosquelettique. Cependant, ils ne peuvent pas tester la mécanosensibilité d’une
racine nerveuse spécifique. P. Pommerol introduit même une « classification personnelle »,
bien que très inspirée des travaux de D. Butler, cette classification n’est basée sur aucune
étude. [6] [22] [28] [33] [39] [40]
Les études qui associent tractions cervicales et thérapie neuroméningée montrent de
bons résultats sur la douleur, la force musculaire, l’amplitude articulaire. Il est nécessaire de
réaliser d’autres études afin de mesurer les effets à long terme. [1]
Globalement intégrée et acceptée chez les masseurs-kinésithérapeutes, cette thérapie
reste pauvre en recherche et en preuves scientifiques. La place du thérapeute prend une place
importante et ses explications, si elles sont bien menées, seront un atout majeur à la
progression. [3] [33]
30
B. De la prise en charge par rapport à la neurodynamique

J’aurais aimé travailler avec Mr O. d’une façon plus centrée autour de la technique
neurodynamique : le travail des interfaces neurales et non neurales a été respecté par des
levées de tensions, du massage décontracturant et du travail de relaxation. Cependant, j’aurais
pu travailler de façon plus spécifique des points d’accroches nerveux, et surtout l’ouverture
des interfaces, notamment en tractions afin d’ouvrir les trous de conjugaisons. Sur la
technique de glissement et de mise en tension, je n’ai effectué que des mises en tension
nerveuse, certes dans le respect d’une production faible de la symptomatologie de Mr O. mais
après mes travaux, je me rends compte que j’aurais dû commencer par un travail de
glissement plutôt doux, à distance. Le travail d’éducation du patient aux postures déclenchant
la symptomatologie, la compréhension de la physiologie nerveuse et de sa douleur ont été
respectés grâce au travail d’apprentissage de l’auto-grandissement, d’auto-étirements, des
positions de la vie quotidienne et des questionnements du patient. Mr O. à la fin de son
hospitalisation, était beaucoup plus attentif aux réponses de son corps. [22] [29] [32] [39] [41]

La technique neurodynamique place le tissu nerveux périphérique au centre du


traitement. Elle est le reflet d’une prise en charge complète des pathologies d’origines
proximales comme les radiculopathies ou distales comme le syndrome du canal carpien par
exemple. Bien qu’acceptée et mise en place par les masseurs-kinésithérapeutes, cette méthode
reste faible en preuves scientifiques. [1] [29] [31] [33] [35].

Conclusion générale :
Le prise en charge des névralgies cervico-brachiales est complexe, multidisciplinaire
et intègre le patient au centre de la prise en charge. Afin d’être la plus efficace possible, elle
doit être acceptée par le patient, ce qui permet de limiter les répercussions socio-
professionnelles sur l’état de santé du patient.
La neurodynamique est une des techniques qui regroupe l’ensemble des axes de
traitement de cette pathologie, du point de vue physique et mécanique, neurophysiologique et
cognitivo-comportemental. Elle n’est ni la seule, ni la méthode idéale pour soigner une
pathologie. Pour qu’une méthode fonctionne, elle doit prendre en compte tous les axes
précédemment cités et les traiter.
L’association de thérapeutiques « classiques » comme le massage, la physiothérapie,
les tractions et les mobilisations ou une méthode telle que McKenzie ou la
neurodynamique est appropriée. Le traitement doit être conduit avec rigueur, en respectant les
principes inhérents à la pathologie, au patient ainsi que les objectifs définis par le bilan
diagnostic kinésithérapique.
L’étude réalisée dans ce mémoire amène des interrogations concernant la prévention
des radiculopathies, et du phénomène dégénératif de la hernie discale, soulevant la question
de la place du masseur kinésithérapeute dans la prévention de ces pathologies.
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[45] Clare HA., Adams R., Maher CG.


A systematic review of efficacy of McKenzie therapy for spinal pain.
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[46] Otéro J., Bonnet F.


Cervicalgies : prévalence des syndromes MacKenzie et des préférences directionnelles.
Kinesither Rev 2016 ; 169(16) : 2-10
Annexes :
Annexe I : IRM du rachis cervical de Mars 2016 :
Annexe II : Schéma de cartographie de la douleur : bilan d’entrée et de sortie :
Annexe III : Questionnaire DN4 : bilan d’entrée et de sortie :
Annexe IV : Questionnaire de la douleur de St Antoine : bilan d’entrée et de sortie :
Annexe V : Questionnaire Tampa : bilan d’entrée et de sortie :
Annexe VI : Questionnaire NPDS :
- Bilan d’entrée :
- Bilan de sortie :
Annexe VII : Fiche de lecture n°1. [1]

Nom : WEDDING Prénom : Audrey


Date de réalisation : 15/01/2017

Question à l’origine de cette recherche documentaire :


En quoi la neurodynamique améliore-t-elle la symptomatologie chez un patient souffrant de
névralgie cervico-brachiale par rapport à d’autres techniques masso-kinésithérapiques ?

Référence de l’article :
Savva C., Giakas G., Efstathiou M., Karagiannis C., Mamais I.
Effectiveness of neural mobilization with intermittent cervical traction in the management of
cervical radiculopathy : a randomized controlled trial.
International journal of osteopathic medicine 2016 ; 21 : 19-28

Mots clés : Cervical radiculopathy ; neck pain ; spinal manipulative therapy ; neurodynamics

Problématique : Recherche de l’apport de la mobilisation neurale avec simultanément des


tractions cervicales intermittentes sur la douleur, la poignée, la force et l’amplitude du
mouvement cervical chez un patient avec une radiculopathie cervicale.

Résumé de l’article (10 lignes) :


Les études antérieures à celle-ci ont toutes été biaisées par de nombreux paramètres, l’objectif
de cette étude est de montrer l’avantage de coupler la mobilisation neurale et les tractions
cervicales intermittentes afin de diminuer certains symptômes de la radiculopathie cervicale.
Le traitement s’est déroulé sur 12 sessions de traitement, à raison de 3 sessions de 15 minutes
par semaine pendant 4 semaines. L’avantage des tractions cervicales a déjà été démontré
grâce à l’IRM et au scanner comme modifiant la compression, dispersant l’inflammation. De
même pour la neurodynamique, elle aide à faciliter le glissement et normalise la
mécanosensibilité. Cet article va d’abord décrire la radiculopathie cervicale ainsi que les
douleurs neuropathiques avant de montrer la méthode de réalisation de cet essai, le traitement
reçu, les résultats. Enfin cet essai sera discuté et conclu.

Est-ce que l’article répond à la question initiale ? OUI

Partie 2 : évaluation quantitative de l’article par grille d’analyse

Grille d’analyse critique choisie : Grille de lecture d’un article thérapeutique.


Argumentation du choix :
Mon article est un essai thérapeutique qui compare un traitement : l’association de tractions
cervicales intermittentes et la neurodynamique à l’absence de traitement. L’étude se déroule
sur une durée de 4 semaines et sur deux groupes de patients.
Savva C., Giakas G., Efstathiou M., Karagiannis C., Mamais I.
Effectiveness of neural mobilization with intermittent cervical traction in
the management of cervical radiculopathy : a randomized controlled trial.
International journal of osteopathic medicine 2016 ; 21 : 19-28

Recherche du bénéfice de la mobilisation neurale associée aux tractions


cervicales intermittentes sur la douleur, la poignée, la force et l’amplitude du
mouvement cervical chez des patients présentant une radiculopathie cervicale.

Total de 11 Oui sur 12. Il n’y a pas de « ? ».

Remarque (s) :
Cet article est complet et permet d’avoir un jugement objectif avec notamment une remise en
question importante à la fin de l’étude.

1. Est-ce que l’article respecte une structure IMRaD? OUI

2. Est-ce que la problématique apparait à la fin de l’introduction? OUI


3. Quelle est le type d’article (cocher la case correspondante) ?
Etude scientifique Recommandation
Méta-analyse Revue de littérature
Avis d’auteur Etude de cas

4. Quel est l’objet de l’article ?

Evaluation d’un outil Evaluation d’une technique


Evaluation diagnostique Autre

5. Quelle est la population cible ?


Patients diagnostiqués avec une radiculopathie cervicale unilatérale (déficit de sensibilité et
moteur) et au moins 3 de ces 4 tests positif : Spurling’s test, test de distraction, ULNT 1,
rotation homolatérale inférieure à 60°.

6. Est-ce que la méthodologie est cohérente par rapport à la problématique ? OUI


7. Si c’est une étude scientifique ou une étude de cas: est-ce que les résultats présentent :
- Les moyennes NON
- Les écarts types NON
- Des tableaux et des graphiques cohérents avec le texte OUI
- Les valeurs de p OUI

8. Si c’est une revue de littérature ou une méta-analyse, est-ce que l’article présente la
méthodologie de recherche documentaire ?

9. Est-ce que les biais sont discutés ? OUI

10. Quelles sont les limites de l’étude ?


Le suivi de 4 semaines n’est pas assez important, les patients n’étaient pas sélectionnés selon
l’étiologie et la durée de leurs symptômes. Enfin la technique de mobilisation neurale utilisée
n’a testé qu’une partie des racines nerveuses ;

11. Quelles sont les références citées dans l’article susceptible d’être intéressante pour
répondre à la question initiale ?
Butler D.
The neurodynamic techniques : a definitive guide from the noigroup team. Australia ;
minneapolis Minn.
Noigroup Publication for NOI Australasia 2005. Distributed by OPTP.

- Association de tractions cervicales intermittentes et de neurodynamique donnent de


bons résultats
- L’étude est menée sur un temps trop court
- Nécessité de tests clairs et reproductibles

Conclusion : Cet essai est clair et permet de donner une base de traitement, il manque de
statistiques (écart type et moyenne) mais discute bien des biais qui peuvent exister.
Annexe VIII : Fiche de lecture n°2 : [45]

Nom : WEDDING Prénom : Audrey


Date de réalisation : 11/02/2017
Question à l’origine de cette recherche documentaire :
En quoi la neurodynamique améliore-t-elle la symptomatologie chez un patient souffrant de
névralgie cervico-brachiale par rapport à d’autres techniques masso-kinésithérapiques ?

Référence de l’article :
Clare HA., Adams R., Maher CG.
A systematic review of efficacy of McKenzie therapy for spinal pain.
Australian journal of physiotherapy 2004 ; 50 : 209-216

Mots clés : Spine, Lumbar pain, Cervical pain, Exercises, Meta-analysis, Physical therapy

Problématique : Quelle est l’efficacité de la méthode McKenzie dans la prise en charge des
rachialgies non spécifiques ?

Résumé de l’article (10 lignes) :


Le but de cette revue systématique est de comparer des études cliniques randomisées
afin de démontrer les bienfaits de la méthode McKenzie sur les douleurs rachidiennes. La
technique sera comparée soit à un placebo (ou l’absence de traitement) soit à d’autres
techniques standard. Les essais qui ont été choisis devaient montrer un résultat sur un des
champs suivants : douleur, invalidité, qualité de vie, statut professionnel, effet global perçu,
utilisation de médicaments, contacts avec les soins de santé ou récidive.
Après un historique de la méthode et un bref rappel de ses bases, une explication de la
méthode et de ses principes sera effectuée. Enfin les résultats seront présentés : en évaluant
les résultats, la qualité méthodologique ainsi que l’efficacité du traitement. Pour finir
l’ensemble sera discuté et conclu.

Est-ce que l’article répond à la question initiale ? OUI

Partie 2 : évaluation quantitative de l’article par grille d’analyse

Grille d’analyse critique choisie : Grille de lecture des revues de synthèse.

Argumentation du choix : cet article est une revue systématique qui étudie des articles sur la
technique McKenzie afin de répondre à la problématique précédemment citée. Des critères
d’inclusion des articles sont précisés.
Clare HA., Adams R., Maher CG.
A systematic review of efficacy of McKenzie therapy for spinal pain.
Australian journal of physiotherapy 2004 ; 50 : 209-216
Cette revue systématique va comparer des études cliniques randomisées afin de démontrer les
bienfaits de la méthode McKenzie sur les douleurs rachidiennes. La technique sera comparée
soit à un placebo (ou l’absence de traitement) soit à d’autres techniques standard

Total obtenu : 4 partiellement et 7 totalement Il n’y a pas


de « pas du tout »

Remarque (s) :
Article qui montre ses points forts et ses points faibles. Permet de voir la validité de la
méthode McKenzie.

1. Est-ce que l’article respecte une structure IMRaD ? OUI

2. Est-ce que la problématique apparait à la fin de l’introduction ? NON


3. Quelle est le type d’article (cocher la case correspondante) ?
Etude scientifique Recommandation
Méta-analyse Revue de littérature
Avis d’auteur Etude de cas

4. Quel est l’objet de l’article ?


Evaluation d’un outil Evaluation d’une technique
Evaluation diagnostique Autre

5. Quelle est la population cible ?


Population de tout âge et tout sexe, avec lombalgie ou cervicalgie avec ou sans irradiations
associées. De n’importe quelle durée de symptômes. Avec une exclusion de certaines
pathologies précises : Cauna equida, compression, infection, fracture, néoplasme, maladie
infectieuse, grossesse, toute forme de maux de têtes, whiplash, vertiges et insuffisance
vertébro-basilaire

6. Est-ce que la méthodologie est cohérente par rapport à la problématique ? OUI


7. Si c’est une étude scientifique ou une étude de cas : est-ce que les résultats présentent :
- Les moyennes
- Les écarts types
- Des tableaux et des graphiques cohérents avec le texte
- Les valeurs de p

8. Si c’est une revue de littérature ou une méta-analyse, est-ce que l’article présente la
méthodologie de recherche documentaire ? OUI
9. Est-ce que les biais sont discutés ? OUI
10. Quelles sont les limites de l’étude ?
Il n’y a pas d’études qui montre les effets à long terme, pas de données supérieures à 3 mois.
Les études ne font pas de différence entre les patients avec une rachialgie et ceux avec une
irradiation dans un membre. Il y a des imprécisions en ce qui concerne les résultats sur
l’absentéisme professionnel. Enfin, certaines analyses montrent que d’autres traitements ont
plus d’efficacité sur les rachialgies aigues. Il y a peu de recherche sur les cervicalgies.

11. Quelles sont les références citées dans l’article susceptible d’être intéressante pour
répondre à la question initiale ?
Kay MA and Helewa A (1994): The effects of Maitland andMcKenzie techniques in the
musculoskeletal management of low back pain: A pilot study.
Physical Therapy 74, 5S:S59

- McKenzie est une méthode avec de bons résultats à court terme


- Peu d’études sur le rachis cervical
- Discute peu de l’intérêt dans les radiculopathies
Conclusion : Revue qui montre bien l’intérêt de la méthode McKenzie mais qui, dans le cas
de mon mémoire, n’extrapole pas assez aux radiculopathies cervicales même si celles-ci sont
indiquées dans la méthode McKenzie.
Annexe IX : Fiche de lecture n°3 : [41]

Nom : WEDDING Prénom : Audrey


Date de réalisation : 21/01/2017
Question à l’origine de cette recherche documentaire :
En quoi la neurodynamique améliore-t-elle la symptomatologie chez un patient souffrant de
névralgie cervico-brachiale par rapport à d’autres techniques masso-kinésithérapiques ?

Référence de l’article :
Byl C., Puttlitz C., Byl N., Lotz J., Topp K.
Strain in the median and ulnar nerves during upper-extremity positioning.
The journal of hand surgery 2002 ; 27A (6) : 1032-1040

Mots clés : Upper-limb tension test, excursion, differential variable reluctance transducer,
cubital tunnel syndrome, carpal tunnel syndrome
Problématique : Quelle est la force appliquée sur les nerfs médians et ulnaires pendant les
tests de mise en tension du membre supérieur par les cliniciens pour évaluer la dysfonction
nerveuse ?
Résumé de l’article (10 lignes) :
Cette étude cherche à montrer quelle force le clinicien développe lors des tests de mise
en tension du nerf médian et ulnaire. Elle est réalisée sur des cadavres grâce à un appareil de
mesure : Differential variable reluctance transducers (DVRTs). La recherche s’effectue sur un
mouvement continu et non continu. L’étude sera basée sur les travaux de D Butler.

Tout d’abord, elle rappellera la physiologie du système nerveux (en lien avec la
continuité parfaite de celui-ci), puis elle donnera les fondements de la méthode
neurodynamique. Ensuite C Byl va décrire le matériel et la méthode nécessaire à la recherche
en cours. Dans un second temps elle présentera les résultats en séparant une composante
continue et non continue de mouvement. Des tableaux et des graphiques seront exposés afin
d’imager les résultats. Enfin les résultats seront discutés.

Est-ce que l’article répond à la question initiale ? NON

Partie 2 : évaluation quantitative de l’article par grille d’analyse


Grille d’analyse critique choisie : Grille de lecture d’un article thérapeutique.
Argumentation du choix : Cet article est une étude scientifique qui cherche la force
développée pendant un test sur un segment de membre, grâce à un appareil, sur un groupe de
cadavre.
Byl C., Puttlitz C., Byl N., Lotz J., Topp K.
Strain in the median and ulnar nerves during upper-extremity positioning.
The journal of hand surgery 2002 ; 27A (6) : 1032-1040

Quantification de la force appliquée


aux nerfs médians et ulnaire
pendant les tests de mise en
tensions par le clinicien.

Total obtenu : 5 oui sur 12. Il n’y a pas de « ? ».

Remarque (s) :
Ce texte est intéressant pour connaitre l’élasticité du tissu nerveux périphérique, les
positions articulaires nécessaires à la mise en tension. Cependant, étant réalisé sur un nombre
très restreint de cadavres, il reste très peu reproductible en clinique.

1. Est-ce que l’article respecte une structure IMRaD ? OUI


2. Est-ce que la problématique apparait à la fin de l’introduction ? OUI
3. Quelle est le type d’article (cocher la case correspondante) ?
Etude scientifique Recommandation
Méta-analyse Revue de littérature
Avis d’auteur Etude de cas

4. Quel est l’objet de l’article ?


Evaluation d’un outil Evaluation d’une technique
Evaluation diagnostique Autre

5. Quelle est la population cible ?


Cadavres homme ou femme de plus de 21 ans, de toute ethnicité, avec les extrémités
supérieures intactes. Ils doivent avoir au moins 80° de rotation externe de gléno-humérale,
60° d’extension de poignet, 20° d’extension métacarpo-phalangienne et une ouverture de
la main d’au moins 15° des inter phalangiennes proximales et 5° des distales.

6. Est-ce que la méthodologie est cohérente par rapport à la problématique ? OUI


7. Si c’est une étude scientifique ou une étude de cas : est-ce que les résultats
présentent :
- Les moyennes NON
- Les écarts types OUI
- Des tableaux et des graphiques cohérents avec le texte OUI
- Les valeurs de p OUI
8. Si c’est une revue de littérature ou une méta-analyse, est-ce que l’article présente
la méthodologie de recherche documentaire ?
9. Est-ce que les biais sont discutés ? OUI
10. Quelles sont les limites de l’étude ?
La variabilité entre les cadavres, le fait que le test de tension a induit une déformation
des nerfs périphériques, le nerf médian au poignet montre une meilleure variabilité que le
nerf ulnaire au coude.
11. Quelles sont les références citées dans l’article susceptible d’être intéressante
pour répondre à la question initiale ?
- Shacklock M. Neurodynamics. Physiotherapy 1995;81:9-16.
- Elvey RL. Brachial plexus tension tests and the pathoanatomical origin of arm pain.
In: Aspects of manipulative therapy. 1979:116-122.

- Déformation importante du tissu nerveux


- La force appliquée n’est pas le seul responsable de la pathologie, en appliquant une force
on peut décomprimer un autre endroit etc.
- Etude difficilement extrapolable à la clinique

Conclusion : Texte intéressant à la compréhension du fonctionnement des tests de mise en


tension, il s’appuie de plus sur les travaux de Elvey et Butler, qui font partie des premiers
ayant réalisé des recherches sur la neurodynamique.
Annexe X : Fiche de lecture n°4 : [43]

Nom : WEDDING Prénom : Audrey


Date de réalisation : 25/02/2017
Question à l’origine de cette recherche documentaire :
En quoi la neurodynamique améliore-t-elle la symptomatologie chez un patient souffrant de
névralgie cervico-brachiale par rapport à d’autres techniques masso-kinésithérapiques ?

Référence de l’article :
Moeti P., Marchetti G.
Clinical outcome from mechanical intermittent cervical traction for the treatment of cervical
radiculopathy : a case series.
Journal of orthopaedic & sports physical therapy 2001 ; 31 (4) : 207-213

Mots clés : Disability, Neck pain, traction, treatment outcome


Problématique : Quel est l’impact des tractions cervicales intermittentes sur la douleur et la
gêne perçue chez des patients atteints de radiculopathies cervicales ?

Résumé de l’article (10 lignes) :


Cet article fait part d’une recherche clinique sur l’efficacité des tractions cervicales
intermittentes chez des patients souffrant de radiculopathies. En effet, celle-ci ont des
indications controversées.

Tout d’abord, cet article va expliquer la mécanique du rachis cervical ainsi que les
effets de la traction sur les composants musculo-squelettique. Ensuite il mettre en avant le
fonctionnement du disque inter-vertébral.

Par la suite, la méthodologie de cette étude sera expliquée, les critères d’inclusions des
patients dans la recherche. Puis le traitement reçu par les sujets sera détaillé. Enfin les
résultats seront analysés. Moeti et al. finiront par discuter ces résultats et conclueront cet essai
afin de répondre à la problématique initiale.

Est-ce que l’article répond à la question initiale ? OUI

Partie 2 : évaluation quantitative de l’article par grille d’analyse


Grille d’analyse critique choisie : Grille de lecture d’un article thérapeutique
Argumentation du choix : Car cet article est un essai thérapeutique qui étudie une technique
masso-kinésithérapique sur une pathologie précise. Un traitement sera administré à un groupe
de patients.
Moeti P., Marchetti G.
Clinical outcome from mechanical intermittent cervical traction for the
treatment of cervical radiculopathy : a case series.
Journal of orthopaedic & sports physical therapy 2001 ; 31 (4) : 207-213

Etude des tractions cervicales intermittentes sur des patients


souffrant de radiculopathies cervicales.

Total obtenu : 8 oui sur 12. Il n’y a pas de « ? ».

Remarque (s) :
Ce texte est cohérent, il y a cependant peu de sujet pour réaliser cette étude et ils ne
sont pas randomisés. La comparaison s’effectue entre le début et la fin du traitement.

1. Est-ce que l’article respecte une structure IMRaD ? OUI


2. Est-ce que la problématique apparait à la fin de l’introduction ? OUI
3. Quelle est le type d’article (cocher la case correspondante) ?
Etude scientifique Recommandation
Méta-analyse Revue de littérature
Avis d’auteur Etude de cas

4. Quel est l’objet de l’article ?


Evaluation d’un outil Evaluation d’une technique
Evaluation diagnostique Autre

5. Quelle est la population cible ?


Personne aux alentours de 45 ans (+/- 13 ans) avec douleurs cervicales irradiant dans
les membres supérieurs et une atteinte neurologique associée et sans contre-indications
(tumeur etc.)

6. Est-ce que la méthodologie est cohérente par rapport à la problématique ?

7. Si c’est une étude scientifique ou une étude de cas: est-ce que les résultats
présentent :
- Les moyennes NON
- Les écarts types NON
- Des tableaux et des graphiques cohérents avec le texte OUI
- Les valeurs de p NON

8. Si c’est une revue de littérature ou une méta-analyse, est-ce que l’article présente
la méthodologie de recherche documentaire ?
9. Est-ce que les biais sont discutés ? OUI

10. Quelles sont les limites de l’étude ? Peu de statistiques des résultats, différentes
chronicités de la pathologie des patients. 6 patients ont reçu des mobilisations et des
manipulations cervicales, ce qui a dû influencer le résultat.
11. Quelles sont les références citées dans l’article susceptible d’être intéressante pour
répondre à la question initiale ?
- Harris PR. Cervical traction. Review of literature and treatment guideline. Phys
Ther. 1977 ; 57 : 910-915
- Viikari-Juntura EV, Porras M, Laasonen E. Validity of clinical tests in the
diagnostic of root compression in cervical disc disease. Spine. 1989 ; 14 : 253- 257

- Effets positifs des tractions cervicales intermittentes à court terme


- Peu de sujets dans l’étude
- Variabilité des résultats en fonction de la chronicité de la pathologie
Conclusion : Texte intéressant mais il manque de sujet dans l’étude et de méthodologie pour
pouvoir conclure à une source fiable de littérature. Il est cependant intéressant pour ma partie
sur les tractions cervicales et montre bien les effets positifs à courts termes.
Annexe XI : Fiche de lecture n°5 : [46]

Nom : WEDDING Prénom : Audrey


Date de réalisation : 02/03/2017
Question à l’origine de cette recherche documentaire :
En quoi la neurodynamique améliore-t-elle la symptomatologie chez un patient souffrant de
névralgie cervico-brachiale par rapport à d’autres techniques masso-kinésithérapiques ?

Référence de l’article :
Otéro J., Bonnet F.
Cervicalgies : prévalence des syndromes MacKenzie et des préférences directionnelles.
Kinesither Rev 2016 ; 169(16) : 2-10

Mots clés : Centralisation, Cervicalgie, Classification, Méthode McKenzie, Préférence


Directionnelle
Problématique : Quelle est la prévalence des syndromes du système de classification
McKenzie, de la centralisation des douleurs, des préférences directionnelles ainsi que leur
stabilité sur 5 séances chez des patients rachialgiques ?
Résumé de l’article (10 lignes) :
La méthode McKenzie, ou machanical diagnosis and therapy (MDT) est très
développée, surtout pour les patients lombalgiques avec plus ou moins d’irradiations dans les
membres inférieurs. Le but ici est de rechercher les bienfaits sur la partie supérieure du corps
pour une prise en charge plus adaptée des cervicalgies. Rappelons que cette technique est
basée sur la centralisation des douleurs, la diminution des douleurs lorsque le mouvement va
dans le sens de la « préférence directionnelle » ainsi qu’une augmentation des amplitudes
articulaires lors des mouvements dans cette direction.

Après un rappel de la technique en introduction, Otéro et Bonnet vont décrire la


méthodologie de leur recherche, leurs critères d’inclusion et d’exclusion. Enfin ils
présenteront leurs résultats, les discuteront et concluront.

Est-ce que l’article répond à la question initiale ? OUI

Partie 2 : évaluation quantitative de l’article par grille d’analyse


Grille d’analyse critique choisie : Grille de lecture d’un article thérapeutique
Argumentation du choix : cet article est une étude scientifique réalisée par un recueil de
données de masseurs kinésithérapeutes certifiés MDT chez 10 de leurs patients.
Otéro J., Bonnet F.
Cervicalgies : prévalence des syndromes MacKenzie et des
préférences directionnelles.
Kinesither Rev 2016 ; 169(16) : 2-10

Evaluation d’une technique diagnostique et thérapeutique sur


des patients présentant des cervicalgies.

Total obtenu : 7 oui sur 12. Il n’y a pas de « ? ».

Remarque (s) :
Ce texte donne une bonne idée de la validité de la méthode McKenzie sur les cervicalgies.

1. Est-ce que l’article respecte une structure IMRaD ? OUI


2. Est-ce que la problématique apparait à la fin de l’introduction ? OUI
3. Quelle est le type d’article (cocher la case correspondante) ?
Etude scientifique Recommandation
Méta-analyse Revue de littérature
Avis d’auteur Etude de cas

4. Quel est l’objet de l’article ?


Evaluation d’un outil Evaluation d’une technique
Evaluation diagnostique Autre

5. Quelle est la population cible ?


Patient(e)de plus de 18 ans, consultant sur prescription médicale pour des douleurs
cervicales non spécifiques, avec ou sans irradiations dans les membres supérieurs.
6. Est-ce que la méthodologie est cohérente par rapport à la problématique ? Si
NON, pourquoi ?

7. Si c’est une étude scientifique ou une étude de cas : est-ce que les résultats
présentent :
- Les moyennes NON
- Les écarts types NON
- Des tableaux et des graphiques cohérents avec le texte OUI
- Les valeurs de p NON
8. Si c’est une revue de littérature ou une méta-analyse, est-ce que l’article
présente la méthodologie de recherche documentaire ?
9. Est-ce que les biais sont discutés ? NON
10. Quelles sont les limites de l’étude ?
Ne concerne qu’une catégorie de praticiens : ceux qui ont reçu la formation MDT. L’étude
est réalisée sur une prise en charge en libéral et n’est pas généralisable partout.
11. Quelles sont les références citées dans l’article susceptible d’être intéressante
pour répondre à la question initiale ?
- Tan JC, Nordin M. Role of physical therapy in the treatment of cervical disk disease.
OrthopClinNorthAm1992;23:435–49
- Aker PD, Gross AR, Goldsmith CH, Peloso P. Conservative management of
mechanical neck pain: systematic over view and meta-analysis. BMJ1996; 313: 1291–
6.

- Importance des syndromes de dérangement dans les cervicalgies


- Le praticien doit sans cesse adapter son traitement à l’évolution du patient
- La méthodologie n’inclut qu’une partie des praticiens, ceux ayant reçu la formation
MDT et travaillant en libéral.
Conclusion :
Ce texte m’as permis de bien appréhender les bases de la technique McKenzie. Il reste
cependant peu applicable en clinique.
Annexe XII : Méthodologie de la revue de littérature :

Objectif : revue de la littérature Oui Non


Construction La problématique est innovante par rapport à ce qui a été X
initiale de étudié dans la littérature
l’idée Le nombre de ressources bibliographiques est suffisant X
pour réaliser une revue de littérature
La problématique est formulée selon le modèle PCO X
(population, comparaison et paramètres mesurés) en
indiquant précisément que c’est une revue de littérature
La méthode Les mots clés sont précisés X
de recherche Les sources de données sont décrites X
documentaire Les critères de sélection sont argumentés (type d’études, X
antériorité, …)
Les critères d’inclusion et d’exclusion sont décrits et X
argumentés (patients ciblés, techniques ciblées, méthode,
…)
Les grilles d’analyse sont choisies et cohérentes avec les X
critères méthodologiques d’inclusion
La sélection La date de la recherche est systématiquement identifiée X
des articles Pour chaque recherche sur chaque site, le nombre de X
ressources brutes est relevé
Suite à l’application des critères d’inclusion et d’exclusion, X
le nombre d’article est relevé
Seuls les textes complets sont intégrés pour le travail X
L’analyse des Chaque article fait l’objet d’une analyse critique X
résultats et la quantitative et qualitative
synthèse Les résultats de la recherche documentaire sont décrits X
La validité des études choisies est commentée X
Une synthèse des études est réalisée sous forme de tableau X
avec pour chaque article sélectionné : une description des
sujets, la méthode, les résultats, les biais et les limites de
l’article, le résultat de l’analyse quantitative
La réponse à la problématique s’appuie sur les études X
sélectionnées et celles qui sont de meilleures qualité
Le mémoire comprend une réflexion sur les limites des X
conclusions du travail
Problématique : En quoi la neurodynamique améliore-t-elle la symptomatologie d’un
patient souffrant de névralgie cervico-brachiale par rapport à d’autres techniques masso-
kinésithérapiques ?

Mots clés : Neurodynamique, Sources de données : bases de


Neuromobilisation, Douleur données scientifiques, moteurs de
neuropathique, Massage neural, recherche (google scholar, research
Neuroméningé, inflamation gate), bibliothèque de mon école,
neuro-méningée, cervical bibliothèque universitaire
radiculopathy, neck pain,
double-crush, neurodynamic,
nevral mobilisation, validity,
reliability.

Critères de sélection : articles gratuits portant sur le membre supérieur,


une date postérieure à 2000 (sauf pour quelques articles clefs)

Articles sélectionnés (N= 45)


Critères d’inclusion :
des articles portant sur Critères d’exclusion : Articles
la neurodynamique, portant sur la neurodynamique du
sur le traitement de la membre inférieur
névralgie cervico-
brachiale (ou d’une Exclus (N= 15)
radiculopathie Inclus (N= 30 : 17 en Anglais et 13 en Français)
cervicale)

Grille d’analyse critique : Grille Analyse qualitative : Se référer aux


d’un article thérapeutique et grille fiches de lectures en annexe.
des revues de synthèse.

Synthèse des résultats de la recherche dans la


partie II du mémoire : Revue de littérature.
Annexe XIII : Schéma de pathoneurodynamique [29]
Annexe XIV : Algorithme diagnostique du test neurodynamique [40]
Annexe XV : Attestation de co-validation du sujet de mémoire :
Résumé :
Ce mémoire retrace la prise en charge de Mr O. atteint de névralgie cervico-brachiale
bilatérale, prédominante à droite, due à une hernie discale C6-C7 et un remaniement débutant
C3-C4. La pathologie est apparue en 2013. Il est hospitalisé pour une durée de 5 semaines au
centre de réadaptation de Quingey.
Le but de cette prise en charge a été de diminuer les douleurs neuropathiques et
mécaniques dues aux tensions musculaires et d’améliorer la qualité de vie professionnelle et
personnelle de Mr O.. Il se dit « vigilant » à chaque mouvement. Les postures prolongées sont
devenues impossible.
Par ce travail je me suis questionnée sur une méthode de traitement de la névralgie
cervico-brachiale : la neurodynamique. Le but est de connaitre les fondements de cette
technique et de savoir ce qu’elle peut apporter au patient par rapport à d’autres méthodes.

Mots clefs :
double crush, mobilisation neurale, neurodynamique, neuroméningée, nevralgie cervico-
brachiale, radiculopathie cervicale, tension neurale négative.

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