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Anatomie du corps humain

Système Nerveux

Système Nerveux Central / Système Nerveux Périphérique


Sommaire :
Introduction p2

Système nerveux central p 15

Ø Cerveau …………………………………………..……………………..……..……………….. p 15

Ø Cervelet ………………………….……………………………………..…………………………. p 21

Ø Tronc cérébral ……….………………….……………………………………………………. p 25

Ø Moelle épinière …………………………….…………………………………..……………… p 27

Système nerveux périphérique p 30

Ø Nerfs rachidiens ……………………………………………………..……..……………….. p 30

Ø Plexus brachial ……………………………………………………..……..…………….….. p 37

Ø Plexus lombo-sacré ……………………………………………………..……..………….. p 44

Ø Nerfs crâniens ………………………………………………………..……..……………….. p 53

Annexe p 62
1
Introduction

Le Système Nerveux se divise en 2 parties :

1. Le Système Nerveux Central


2. Le Système Nerveux Périphérique

1. Système Nerveux Central

Le système nerveux central (SNC) est un véritable centre de commande, de contrôle et de


traitement des informations nerveuses. Il est constitué de l'encéphale (protégé par le crâne) et de la
moelle épinière (contenue dans la colonne vertébrale).

L’encéphale est un élément central du système nerveux. Il est logé dans la boîte crânienne,
où il communique avec le reste du corps par l’intermédiaire des nerfs crâniens et de la moelle
épinière. Il est formé du tronc cérébral, du cervelet et surtout du cerveau, qui constitue près de 90 %
de son volume.

Le cerveau constitue la partie


la plus développée du système
nerveux central.
Le cervelet intervient
Le tronc cérébral joue principalement dans la
essentiellement un rôle de coordination motrice,
transmission le maintien de l’équilibre,
entre la moelle épinière, le du tonus musculaire et de
cerveau et le cervelet. la posture.

La moelle épinière est logée


dans le canal osseux formé
par la colonne vertébrale.
Elle s’étend du tronc cérébral
jusqu’à la 2ème vertèbre
lombaire.
La moelle épinière assure la
liaison entre l’encéphale et
les 31 paires de nerfs
rachidiens.

2
Les méninges
Les méninges sont les membranes protectrices qui recouvrent le système nerveux central
(l’encéphale et la moelle épinière). Elles entourent également le début des nerfs rachidiens où
finiront par se confondre avec le périnèvre.

Elles sont constituées de 3 membranes :


- La dure-mère est la plus superficielle des trois méninges. Au niveau du crâne, elle est formée de
2 couches : - une couche externe, nommée couche périostée (fermement attachée au crâne)
- une couche interne, nommée couche méningée, est en contact étroit avec l'arachnoïde

- L’arachnoïde se situe juste en dessous. C’est un tissu très fin.

- La pie-mère est la plus profonde des trois. Elle est très fine et adhère très particulièrement au tissu
nerveux. Cette enveloppe assure un véritable cellophanage du système nerveux et permet à celui-ci
d'être à peu près hermétique.

Dans l'espace compris entre l'arachnoïde et la pie-mère se trouve le liquide céphalo-rachidien.


Ce liquide joue un rôle protecteur pour le système nerveux central. Il permet notamment de diminuer
les chocs subis en cas de coups ou de chutes.

Os
Sinus sagittal
supérieur
Dure-mère
Arachnoïde Méninges
Pie-mère

Liquide
céphalo-rachidien

2. Système nerveux périphérique

Le système nerveux périphérique (SNP) se subdivise en un système nerveux somatique


et un système nerveux autonome.

Ø Système nerveux somatique

Il se compose de 2 types de neurones :


1- Des neurones sensitifs qui transmettent au SNC l’information provenant des récepteurs
sensoriels somatiques de la tête et de la peau ainsi que des propriocepteurs situés dans les
articulations et les muscles, mais aussi l’information provenant des récepteurs sensoriels
spécialisés de la vue, de l’ouïe, du goût et de l’odorat.

2- Des neurones moteurs qui acheminent les potentiels d’actions depuis le SNC jusqu’aux muscles
squelettiques seulement. Étant donné que les réponses motrices ainsi produites peuvent être
régies consciemment, l’activité de cette subdivision du SNP est dite volontaire.
3
Ce système nerveux somatique est constitué de 2 types de nerfs :
- les nerfs crâniens (relié à l'encéphale)
- les nerfs rachidiens (relié à la moelle épinière)

Les nerfs crâniens :


On retrouve 12 paires de nerfs crâniens qui sont directement reliées au cerveau.
Ces nerfs crâniens innervent principalement la tête et le cou. Certains ont des fonctions uniquement
sensitives alors que d’autres remplissent des tâches motrices ou mixtes.

Les nerfs rachidiens :


Les nerfs rachidiens sont reliés à la moelle épinière par une racine sensitive et une racine motrice.
On retrouve 31 paires de nerfs rachidiens. Ce sont tous des nerfs mixtes. Ils sortent du canal
vertébral par d’étroits passages entre les vertèbres (trous de conjugaison) puis ils se divisent en
plusieurs rameaux (rameau ventral, rameau dorsal, rameaux communicants) et se joignent les uns
aux autres pour former des réseaux locaux : les plexus.

Un nerf rachidien est un rassemblement d’axones qui permettent de conduire l’influx nerveux. Le nerf
rachidien est entouré de plusieurs couches de tissu conjonctif :

- L’épinèvre enveloppe l’ensemble du nerf. Le nerf est constitué d’un ensemble de fascicules.
- Le périnèvre enveloppe les fascicules. Chaque fascicule est constitué d’axones.
- L’endonèvre enveloppe l’axone.

Épinèvre

Endonèvre

Moelle épinière Nerf rachidien Périnèvre

Ø Système nerveux autonome

Il se compose aussi de 2 types de neurones :


1 Des neurones sensitifs qui transmettent au SNC l’information provenant des récepteurs
sensoriels autonomes (situés principalement dans les vaisseaux sanguins et les viscères, tels que
l’estomac et les poumons)

2 Des neurones moteurs qui acheminent les potentiels d’action depuis le SNC jusqu’aux muscles
lisses, au muscle cardiaque et aux glandes. Les réponses motrices produites par le SNA n’étant
généralement pas soumis à une régulation consciente. L’activité de cette subdivision du SNP
est dite involontaire. Dans la voie motrice du SNA, on distingue 2 parties :

- Le système nerveux sympathique


- Le système nerveux parasympathique
4
A quelques exceptions près, ces deux parties innervent la plupart des effecteurs et elles ont
habituellement des effets antagonistes.

Système nerveux orthosympathique (ou sympathique) :


Ce système prépare l'organisme à l'action. En réponse à un stress, il orchestre la réponse dite de
combat ou de fuite qui entraîne une dilatation des bronches, une accélération de l'activité cardiaque
et respiratoire, une augmentation de la tension artérielle, une dilatation des pupilles, une
augmentation de la transpiration, une diminution de l'activité digestive…

Ce système est associé à l'activité de deux neurotransmetteurs : la noradrénaline et l'adrénaline.

Système nerveux parasympathique :


À l'inverse, ce système correspond à une réponse de relaxation. Il induit un ralentissement général
des fonctions de l'organisme. Le rythme cardiaque et l'activité respiratoire sont ralentis et la tension
artérielle diminuée. La fonction digestive et l'appétit sexuel sont favorisés.

Ce système est associé au neurotransmetteur acétylcholine.

Système Nerveux Système Nerveux


Parasympathique Orthosympathique

Œil
Œil

Glandes
salivaires Bulbe
rachidien Glandes
salivaires
Cœur
Région
cervicale
Poumons
Poumons

Cœur

Région Estomac
Estomac thoracique

Pancréas
Pancréas
Foie
Région vésicule biliaire
Vésicule lombaire
biliaire Glande
surrénale

Vessie Région Vessie


sacrée

Organes Organes
génitaux génitaux
5
Système nerveux entérique :

Le système nerveux entérique est qualifié de « cerveau de l’intestin ». On considérait au préalable


qu’il faisait partie du système nerveux autonome. Il comprend environ 100 millions de neurones,
situés sur toute la longueur du tube digestif et son action est involontaire. Un grand nombre de
neurones fonctionne de manière relativement indépendamment du SNA et du SNC. Ils
communiquent néanmoins avec le SNC par l’intermédiaire de neurones sympathiques et
parasympathiques.

Son rôle est de détecter les changements chimiques qui se produisent dans le tube digestif, ainsi
que l’étirement de ses parois à la suite de l’arrivée des aliments. Les neurones moteurs entériques
commandent la contraction des muscles lisses (qui font avancer les aliments dans le tube digestif).

Récapitulatif :

Système Nerveux

Système Nerveux Système Nerveux


Périphérique Central
(SNP) (SNC)

Système Nerveux Système Nerveux Moelle épinière Encéphale


Somatique Autonome

Système Système
Sympathique Parasympathique

6
Histologie du tissu nerveux

Le tissu nerveux se compose de 2 types de cellules : les neurones et les gliocytes.

Ø Les neurones

Un neurone, ou cellule nerveuse, est une cellule excitable constituant l'unité fonctionnelle de base du
système nerveux. Ce sont des cellules spécialisées dans la propagation des potentiels d’actions et
accomplissent la plupart des fonctions propres au système nerveux (comme la détection de stimulus,
la pensée, la mémoire…).

La plupart des neurones sont formés de 3 parties : les dendrites, un corps cellulaire et l’axone.

Terminaison
Dendrite axonale

Corps
cellulaire Nœud de
Noyau Ranvier
Gaine de
Axone myéline

Le corps cellulaire renferme un noyau entouré d’un cytoplasme contenant les organites habituels. La
plupart des molécules nécessaires aux activités du neurone son synthétisées dans cette région de la
cellule. 2 types de prolongements émergent du corps cellulaire de la plupart des neurones : des
dendrites et un axone.

Les dendrites reçoivent l’information d’entrée et l’acheminent au corps cellulaire. Elles constituent
donc les principales régions réceptrices. Elles sont généralement courtes, effilées et très ramifiées,
formant ainsi une arborisation qui émerge du corps cellulaire.

L’axone permet de transmettre les potentiels d’actions à un autre neurone, à un myocyte ou à une
cellule glandulaire. L’axone est long, mince et cylindrique. Les potentiels d’actions se propagent le
long de l’axone. La partie distale de l’axone et de ses collatérales se ramifie en de fines branches :
les terminales axonales dont la plupart se finissent par un renflement nommé bouton terminal.

Certains axones sont entourés d’une gaine de myéline permettant d’isoler et de protéger les fibres
nerveuses. Elles sont formées par les cellules de Schwann. Il arrive parfois qu’une cellule de
Schawnn entoure des axones sans constituer de gaine de myéline. On dit alors que ces axones sont
amyélinisés. Les nœuds de Ranvier sont les points ou la gaine de myéline s’interrompt et laisse à nu
l’axone.

La synapse est le point de communication entre 2 neurones ou en un neurone et une cellule


effectrice. Les boutons terminaux contiennent des sacs minuscules : les résicules synaptiques qui
emmagasinent une substance chimique nommé neurotransmetteur.
7
Les molécules de neurotransmetteur libérées par les vésicules synaptiques permettent à une
synapse de communiquer avec différentes catégories de cellules. Une fois libérées, les molécules de
neurotransmetteur excitent ou inhibent d’autres neurones, des myocytes ou des cellules
glandulaires.

Sur le plan fonctionnel, les neurones sont classés dans 3 catégories :


- Neurones sensitifs (afférents) : fournissent l’information au SNC.
- Neurones moteurs (efférents) : transmettent l’information provenant du SNC vers les effecteurs
(muscles et glandes).
- Interneurones : se trouvent à l’intérieur du SNC entre les neurones sensitifs et moteur.
Ils participent au traitement de l’information en relayant l’information d’un neurone à
l’autre.

La classification des neurones :

La taille et la forme varient d’un type de neurone à l’autre. Du point de vue structurale, on classe les
neurones selon le nombre de prolongements qui provient du corps cellulaire. On retrouve :

Ø Neurone multipolaire :
Il possède généralement plusieurs dendrites et un seul axone. La plupart des neurones de
l’encéphale et de la moelle épinière appartiennent à cette catégorie.

Ø Neurone bipolaire :
Il possède deux prolongements principaux dont un prolongement afférent formé par une dendrite et
un prolongement efférent formé par l’axone. On les trouve dans la rétine, l’oreille interne et dans
l’aire olfactive du cerveau.

Ø Neurone unipolaire :
Il présente un seul prolongement, très court, qui émerge du corps cellulaire à partir duquel vont se
former un prolongement périphérique dirigé vers les récepteurs sensoriels et un prolongement
central pénétrant dans le système nerveux central. Ces 2 prolongements constituent l’axone.
Le prolongement périphérique se termine par une arborescence dendritique alors que la terminaison
du prolongement central constitue la terminaison axonale. Ces neurones constituent les voies
afférentes du système nerveux périphérique (nerfs spinaux et crâniens).

Neurone multipolaire Neurone bipolaire Neurone unipolaire

8
Ø Les gliocytes

Les gliocytes soutiennent, nourrissent et protègent les neurones et maintiennent le liquide interstitiel
dans lequel ils baignent.

Les gliocytes du SNC sont au nombre de 4 :

- Astrocytes : les plus abondants et volumineux. Ils ont une forme étoilée avec plusieurs
prolongements. Ils ont beaucoup de fonctions comme jouer un rôle de soutien en
formant un réseau et maintiennent la structure du tissu nerveux, réalisent des cicatrices
gliales dans les régions modifiées du cerveau…

- Oligodendrocytes : sont plus petits et ont moins de prolongements que


les astrocytes. Ils jouent également un rôle de réseau
de soutien pour les neurones du SNC mais assure
surtout leur myélinisation.

- Épendymocytes : ont une forme cubique ou cylindrique. Ils sont


souvent ciliés et forment un épithélium simple qui
tapisse les cavités centrales du SNC. Ils assurent
la sécrétion du liquide céphalo-rachidien et favorisent
sa circulation.

- Microglies : sont des petites cellules étoilées ayant peu de prolongements.


Elles protègent les cellules du SNC contre les agressions
infectieuses et toxiques. Elles peuvent migrer vers les
régions lésées et éliminer les débris des cellules mortes.

Les gliocytes du SNP sont au nombre de 2 :

- Cellules de Schwann : nommées aussi neurolemmocytes. Elles constituent les gaines de myéline
enveloppant les axones au niveau du SNP. Chaque cellule de Schawnn
myélinise une partie d’un seul axone.

Elles permettent de jouer un rôle trophique et nourricier des axones au


niveau périphérique. Elles permettent d’accélérer la vitesse de l’influx
nerveux. Elles jouent aussi un rôle très importnt dans la régénération des
axones du SNP en cas d’éventuelles lésions.

- Cellules satellites : sont des cellules aplaties disposées autour des corps cellulaires des neurones
au niveau des ganglions. Ils ont des fonctions analogues aux astrocytes.

On retrouve donc 2 types de gliocytes qui produisent les gaines de myéline :


- les oligodendrocytes myélinisent les axones du SNC
- les cellules de Schwann myélinisent ceux du SNP.

La substance blanche se compose d’axones myélinisés.


La substance grise se compose de corps cellulaires, de dendrites et de terminaisons axonales de
neurones, d’axones amyélinisés et de gliocytes.

Au centre de la moelle épinière, la substance grise forme un H (ou un papillon) entouré de substance
blanche. Dans l’encéphale, une mince enveloppe de substance grise recouvre les hémisphères du
cerveau et du cervelet.
9
Les potentiels d’actions

Le fonctionnement du système nerveux est lié à la capacité des neurones de communiquer en


émettant des potentiels gradués et des potentiels d’action (ou influx nerveux).

La génération de potentiels d’action dépend de l’existence d’un potentiel de membrane et de la


présence de canaux à Na+ et à K+ voltage-dépendants.

Lorsqu’ils sont ouverts, les canaux ioniques permettent sélectivement à certains ions de diffuser à
travers la membrane en suivant leur gradient de concentration et leur gradient électrique.

Il existe 2 types de canaux ioniques : - les canaux à fonction passive


- les canaux à fonctionnement commandé

Le potentiel de repos de la membrane s’établit habituellement à -70mV (différence entre la charge


électrique de part et d’autre de la membrane plasmique). Une cellule qui présente un potentiel de
membrane est dite polarisée.

Le potentiel de repos de la membrane est du à la répartition inégale des ions des deux côtés de la
membrane plasmique et à une plus grande perméabilité de la membrane aux ions K+ qu’aux ions
Na+. La concentration de K+ est supérieure sur la face intérieure de la membrane alors que celle des
ions Na+ est supérieure sur la face extérieure. Cette situation est maintenue par les pompes à
sodium-potassium.

Un potentiel gradué est une légère modification du potentiel de repos de la membrane entrainant soit
une augmentation de la polarisation de la membrane (l’intérieur de la membrane devient plus
négatif), soit une diminution de sa polarisation (l’intérieur de la membrane devient moins négatif).

Lors de la formation d’un potentiel d’action, les canaux ioniques à Na+ et à K+ voltage-dépendants
s’ouvrent successivement, provoquant une dépolarisation, puis l’inversion de la polarisation de la
membrane (de -70 à +30mV). Ensuite, l’ouverture des canaux à K+ voltage-dépendants produit une
repolarisation, c’est à dire le rétablissement du potentiel de repos de la membrane.

Tension (en mV)

+ 35
Dépolarisation

Repolarisation

Seuil

-70
Hyperpolarisation

Temps (en ms)


Stimulus

10
2 3

4
1

Neurone présynaptique Neurone postsynaptique

Élément présynaptique
Synapse Fente synaptique 5
Élément postsynaptique

1- Arrivée d’un potentiel d’action

2- Exocytose de vésicules synaptiques (contenant le neurotransmetteur)

3- Fixation du neurotransmetteur à un récepteur spécifique

4- Train de potentiels d’action

5- Destruction ou recapture du neurotransmetteur

11
Les mouvements volontaires

Les muscles squelettiques de notre corps peuvent être contractés consciemment grâce à un
message nerveux issu du cortex moteur 1. Le message parvient dans le tronc cérébral 2 puis
descend dans la moelle épinière 3. Il emprunte alors un nerf rachidien qui stimule le muscle voulu 4.
Les récepteurs sensitifs du muscle émettent à leur tour un message destiné à contrôler le
mouvement.

Ce signal remonte jusqu’au cervelet 5 qui compare le mouvement effectué avec les mouvements
appris et mémorisés depuis l’enfance. Le cervelet envoie un message inhibiteur 6 au muscle afin de
contrôler son action. Parallèlement, il agit sur le cortex moteur grâce au relais du thalamus 7 pour
ajuster sa commande.

Cortex moteur
1

7 Thalamus

2 Tronc cérébral
Cervelet 6
5

3
Moelle épinière Neurone sensitif

Neurones moteurs

Le réflexe et la réaction à la douleur

Lorsque la main saisit un objet brûlant, des récepteurs de la peau (nocicepteurs) émettent un
message vers la moelle épinière. En quelques centièmes de seconde, celle-ci commande un
mouvement musculaire permettant de lâcher l’objet. C’est ce qu’on appelle le réflexe.

Parallèlement, d’autres capteurs sensoriels envoient un message à l’aire somesthésique du cerveau


pour lui signaler la sensation de toucher. Une ou deux secondes plus tard, l’influx des nocicepteurs
parvient à son tour au cortex, ce qui provoque la sensation de douleur. Le système limbique étant
également activé, des émotions sont ressenties et la sensation est mémorisée. Le cerveau peut alors
décider d’une réaction consciente, comme celle de souffler sur la blessure pour inhiber les
récepteurs et diminuer la douleur.

12
Système nerveux central u

Le système nerveux central constitue le principal réseau de communication et de contrôle du


corps humain. C’est à lui que revient de commander les mouvements des organes et des muscles,
de traiter les messages sensoriels provenant de l’ensemble du corps est d’assurer les activités
psychiques et intellectuelles.

Comme nous l’avons vu précédemment, il se compose de l’encéphale (regroupant le cerveau,


le cervelet et le tronc cérébral) et de la moelle épinière.

Le cerveau
Le cerveau est constitué du cortex cérébral (une couche superficielle de substance grise),
d’une région interne de noyaux de substance grise entourée de substance blanche cérébrale.

La masse du cerveau augmente rapidement pendant le développement embryonnaire. La substance


grise croit beaucoup plus vite que la substance blanche qu’elle recouvre. Le cortex cérébral va devoir
se plisser pour pouvoir s’adapter à la cavité crânienne.

Ses replis saillants sont les gyrus (cercle). Les rainures profondes entre les gyrus sont les fissures et
les rainures superficielles portent le nom de sillons (ou de scissures).

La fissure la plus profonde est la fissure longitudinale du cerveau. Elle sépare le cerveau en 2
moitiés (gauche et droite) : les hémisphères cérébraux. Le cerveau est donc composé de deux
hémisphères, connectés via le corps calleux, une substance blanche située en son centre.

Pariétal
Chacun des 2 hémisphères cérébraux se subdivise en Frontal
4 lobes nommés d’après les os qui les recouvrent :
Ø Lobe frontal Occipital
Temporal
Ø Lobe pariétal
Ø Lobe temporal Cervelet
Ø Lobe occipital
Tronc cérébral

Lobe frontal : c’est le plus gros. Il a une incidence sur la mémoire et sur d’autres fonctions
cognitives tels que l’attention ainsi que les fonctions motrices.

Lobe pariétal : il joue un rôle important dans l’intégration des informations issues des différentes
modalités sensorielles (vision, toucher, audition). Cette région du cerveau est
notamment impliquée dans la perception de l’espace et dans l’attention.

Lobe occipital : c’est le plus petit des lobes superficiels du cerveau. Il est le centre visuel. Il permet
la reconnaissance des orientations et des contours des images.

Lobe temporal : il est impliqué dans la mémoire, dans l’audition, dans le vécu émotionnel.
15
Un 5ème lobe existe et il est non observable. Ce lobe est caché juste en dessous des lobes
temporaux, frontaux et pariétaux. Il s’agit d’une toute petit aire. Afin de le visualiser, il faut ouvrir la
surface du cerveau au niveau du sillon latéral. C’est le lobe insulaire.
On retrouve un 6ème lobe également non observable. C’est le lobe limbique (selon les auteurs).

Aires fonctionnelles du cortex cérébral :

Les aires corticales sont des zones du cerveau situées dans le cortex cérébral. Le cortex désigne la
partie superficielle du cerveau et contenant la substance grise des hémisphères cérébraux.

On distingue 3 types d’aires corticales :

1- Aires motrices (ou cortex moteur) : comprennent le cortex moteur primaire, le cortex prémoteur et
l’aire motrice supplémentaire. La stimulation électrique de ces zones provoque des mouvements de
parties du corps particulières.

2- Aires sensorielles (ou cortex sensoriel). C’est une partie du cortex cérébral qui est chargée de
recevoir et d’interpréter les informations sensorielles de différentes parties du corps. Les stimuli reçus
de différents récepteurs produisent un potentiel d’action qui est transmis le long d’un ou plusieurs
neurones à une partie spécifique du cerveau. Le cortex sensoriel comprend le cortex visuel, le cortex
auditif, le cortex olfactif primaire, le cortex gustatif et le cortex somatosensoriel primaire.

3- Aires associatives (ou cortex associatif). Elles comprennent l’aire prémotrice, les aires
associatives visuelle, auditive, olfactive et gustative, l’aire préfrontale, et l’aire du langage. Elles
reçoivent des informations de plusieurs zones sensorielles (visuelles, auditive etc).

Le lobe frontal est formé de l’aire préfrontale et de l’aire motrice


- L’aire préfrontale : a pour fonction d’élaborer la pensée, l’expression émotionnelle, la
concentration et de planifier les mouvements complexes.

- L’aire motrice primaire : contrôle les muscles fins du corps (doigts, lèvres, bouche), coordonne
les mouvements et contrôle la parole (articulation des mots).

Le lobe pariétal comprend les aires sensorielles somesthésiques


- Aires sensorielles somesthésiques : perçoivent les sensations de toucher, de température, de
douleur des muscles et de la peau, du gout…

Le lobe occipital : comprend l’aire visuelle.


- L’aire visuelle : détecte et perçoit les signaux visuels.

Le lobe temporal : comprend les aires auditive et olfactive, l’aire de Broca et l’aire associative.
- Les aires auditive et olfactive : détecte des signaux auditifs et des signaux d’odorats

- L’aire de Broca : interprète le sens des phrases lues et entendues

- L’aire associative : permet la mémoire à court terme, l’équilibre et les émotions

Le cervelet permet la coordination des mouvements, l’équilibre et la posture.


16
12 10
9
3
1 Aire visuelle

2 Aire associative 4 5 11
1
13
3 Cortex moteur primaire
2
4 Aire du langage (de Broca)

5 Aire auditive 14
6 Aire émotionnelle

7 Aire de l’association sensorielle Vue latérale

8 Aire olfactive

9 Aire sensorielle (somesthésique) 12 3


9
10 Aire associative (somasosensorielle) 7
6
13
11 Aire de compréhension (de Wernicke)
1
12 Aire prémotrice

13 Aire préfontrale 8

14 Aires fonctionnelles du cervelet 14

Coupe sagittale

Structure du cerveau :

La partie périphérique du cerveau se nomme le cortex cérébral. Ce dernier est formé de


circonvolutions (gyrus) séparées par des rainures superficielles (sillons) ou profondes (scissures).

Le sillon central de l’hémisphère cérébral (ou scissure de Rolando) sépare le lobe frontal du lobe
pariétal. Le gyrus précentral est situé juste à l’avant du sillon central. Il est le siège de l’aire motrice
primaire du cortex cérébral.

Le gyrus postcentrale trouve juste à l’arrière du sillon central et abrite l’aire somesthésique primaire
du cortex cérébral, que nous décrirons plus loin.
Le sillon latéral (ou scissure de Sylvius) sépare le lobe frontal du lobe temporal. Le sillon pariéto-
occipital sépare le lobe pariétal du lobe occipital.
17
AVANT

Sillon frontal supérieur Gyrus frontal supérieur


Sillon frontal inférieur Gyrus frontal moyen

Sillon précentral Gyrus frontal inférieur

Gyrus précentral
Sillon central Gyrus postcentral

Sillon postcentral Gyrus temporal supérieur

Sillon intrapariétal Vue supérieure

Sillon pariéto-occipital

Gyrus occipital supérieur

ARRIÈRE

AVANT Gyrus précentral ARRIÈRE


Sillon central
Gyrus postcentral

Gyrus frontal supérieur

Gyrus occipital
Gyrus frontal moyen supérieur

Gyrus frontal inférieur Gyrus occipital


moyen

Gyrus occipital
inférieur
Sillon latéral
Gyrus temporal supérieur
Gyrus temporal moyen Vue latérale
Gyrus temporal inférieur

18
Comme la moelle épinière, le cerveau est formé de 2 types de substances : la matière grise et la
matière blanche.
La matière grise se trouve dans le cortex cérébral et dans certains corps centraux, comme le
thalamus. Elle est constituée de corps cellulaires de neurones. Cette zone joue un rôle fondamental
dans l’interprétation des messages sensoriels, dans la commande des mouvements et dans les
fonctions intellectuelles.
La matière blanche est composée de fibres nerveuses et permet de faire communiquer les
différentes parties du système nerveux central.

La plupart des fonctions vitales primitives sont assurées par des éléments très profonds, comme
l’hypothalamus. L’hypothalamus est formé de plusieurs petites masses qui contrôlent les fonctions
vitales du corps : thermorégulation, appétit, activité sexuelle.

Le thalamus est constitué de deux masses situées de part et d’autre du troisième ventricule. Il joue
un rôle de relais entre les organes sensitifs et les aires sensorielles du cortex.

Système limbique :

Le système limbique contrôle des fonctions comme : les émotions (peur, colère, plaisir), la
mémoire, le contrôle du système endocrinien en participant à la libération d’hormones.
Formé de l’hypothalamus, de certaines parties du thalamus et de faisceaux de matière blanche, le
système limbique est superposé aux structures primitives du cerveau. On retrouve :

- L’hippocampe : rôle dans l’apprentissage et le stockage d’une information en mémoire à long


terme. Il reçoit des neurones du cortex limbique, Le cortex limbique reçoit à son tour des afférences
des autres cortex associatifs (pariéto-temporo-occipital et préfrontal).

Les neurones de l’hippocampe se projettent via le fornix dans l’hypothalamus et le noyau septal. Ils
se projettent également dans le cortex entorhinal qui se projette à son tour dans les différents cortex
(préfrontal, orbital, parahippocampique, cingulaire, insulaire). Il joue un rôle central dans la mémoire
et l’apprentissage.

- L’amygdale : rôle dans l’agressivité, la colère, la peur, l’anxiété et la mémoire émotionnelle.


L’amygdale est un ensemble de noyaux sous-corticaux situés dans le lobe temporal médial.

Les noyaux basolatéraux de l’amygdale seraient impliqués dans la composante émotionnelle des
stimuli sensoriels, ainsi que la mémorisation des stimuli émotionnels.
Les noyaux centraux participeraient également aux réponses émotionnelles, alors que les noyaux
corticomédiaux, qui sont interconnectés au bulbe olfactif, seraient impliqués dans la régulation des
comportements alimentaires et reproductifs.

- Le fornix (ou trigone) est un important faisceau de matière blanche qui fait communiquer les
différents éléments du système limbique.

- Le cortex limbique (gyrus cingulaire, cingulum, insula et gyrus parahippocampique) : rôle dans le
contrôle conscient du comportement.

- Le septum : L’un des premiers rôles fonctionnels à associer au septum a été l’implication dans le
circuit de récompense (ou de renforcement). Les noyaux du septum ont été impliqués dans un
certain nombre d’autres rôles tels que le comportement social et l’expression de la peur.
19
- L’hypothalamus. C’est une partie vitale du système limbique qui est responsable de la production
d’hormones. Ces hormones contrôlent les niveaux d’eau dans le corps, les cycles de sommeil, la
température corporelle, rythme cardiaque, l’apport alimentaire, les comportements sexuels, de
défense et de stress. L’hypothalamus est situé sous le thalamus.

- Les corps mamillaires : appartenant à l’hypothalamus, les corps mamillaires servent de relais dans
les sensations olfactives.

- Le gyrus cingulaire (circonvolution cingulaire) : recouvre le corps calleux, constitue la principale


zone corticale du système limbique. Il sert de voie de transmission des messages entre les parties
intérieure et extérieure du système limbique.

Le corps calleux est la principale jonction entre les hémisphères gauche et droit du cerveau. Il est
situé au centre et vers le bas des deux hémisphères. La face supérieure du corps calleux est ainsi en
contact avec les hémisphères.
Le corps calleux joue un rôle central dans le transfert d’information entre les hémisphères gauche et
droit du cerveau. Cette communication permet ainsi la coordination des deux hémisphères,
l’interprétation de l’information et l’action en conséquence.

- Noyau antérieur du thalamus.


- L’épiphyse
- Bulbes olfactifs

Cortex

Corps calleux
ème
3 ventricule Fornix
Thalamus Septum
Hypothalamus
Chiasma optique
Hypophyse
4ème ventricule

Gyrus cingulaire
Fornix

Corps mamillaire
Amygdale
Hippocampe

20
Le cervelet
Le cervelet est une sorte de petit cerveau situés à l’arrière du bulbe rachidien et du pont et en
dessous de la partie postérieure du cerveau. Il est composé de 2 hémisphères cérébelleux.

Le cervelet permet d’assurer la régulation et la coordination des mouvements des muscles


squelettiques. Pour cela, il analyse les messages envoyés par les récepteurs sensoriels et ajuste la
tension des muscles en inhibant les commandes issues de l’aire motrice du cerveau.

Le cervelet, qui est lié aux organes de l’équilibre, commande aussi la stature du corps en
agissant sur les muscles impliqués. Il pourrait aussi jouer un rôle dans la cognition et le traitement du
langage.

La couche superficielle du cervelet, le cortex cérébelleux, est faite de substance grise. En


dessous de ce cortex se déploie la substance blanche. Plus profondément, à l’intérieur de la
substance blanche se trouvent des zones de substance grise, les noyaux du cervelet, qui projettent
des axones chargés de transmettre les potentiels d’action du cervelet jusqu’aux autres centres de
l’encéphale et vers la moelle épinière.

(a)

(g)
(a) Cortex cérébelleux (b)
(b) Substance blanche (c)
(d)
(e)
Noyaux du cervelet : Coupe horizontale
(c) Embolus du cervelet
(d) Globulus
(e) Noyau du Toît
(g) Noyau Dentelé

Donc le tissu nerveux du cervelet se présente sous 3 aspects :


- une substance grise périphérique, très plissée, appelée écorce cérébelleuse ou cortex
- une substance blanche, en situation profonde.
- des noyaux gris centraux de substance grise.

Le cortex cérébelleux (écorce) : les cellules principales de l’écorce sont de grandes cellules en forme
de poire, appelées cellules de Purkinje. Elles sont en relation synaptique avec les fibres nerveuses
afférentes au cervelet et avec des cellules d’association.

La substance blanche : elle contient les fibres nerveuses myélinisées. Certaines sont efférentes. Ce
sont les axones des cellules de Purkinje. Elles se rendent aux noyaux gris du cervelet. D’autres
fibres sont afférentes, elles viennent de toute la hauteur du névraxe, de la moelle épinière, du tronc
cérébral et du cerveau. Elles s’articulent avec les dendrites des cellules de Purkinje. 21
Les noyaux gris centraux : ils sont au nombre de 4 de chaque côté de la ligne médiane :

- le noyau du toit (ou noyau fastigial) appartient au système de l’archéocervelet.


- le globulus et l’embolus sont des noyaux gris qui appartiennent au système du paléocervelet.
- le noyau dentelé (ou noyau denté) situé au milieu de chaque hémisphère cérébelleux, appartient au
système du néocervelet.

Le cervelet est subdivisé en :


Face
supérieure
Ø 3 fissures principales : - Primaire
.- Horizontale
- Postéro-latérale

Ø 3 lobes : - Lobe flocculo-nodulaire


- Lobe antérieur
- Lobe postérieur

Ø 3 grandes parties : - Archéocervelet


- Paléocervelet
- Néocervelet
Face
antérieure Face
inférieure

Coupe sagittale du cervelet

Vermis Hémisphère

Paléocervelet a
Lobe antérieure b
c Fissure primaire

d
Fissure horizontale
e
Néocervelet f
Lobe postérieur g
h
Fissure postéro-latérale
Archéocervelet
Lobe flocculo-nodulaire
Flocculus
Nodulus

Vue supérieure du cervelet


22
Le vermis du cervelet correspond à la région médiane du cervelet bordée par des hémisphères
droit et gauche. Il est subdivisé en plusieurs régions :

Au sein du lobe antérieur : lingula (a), lobule central (b), culmen (c)
Au sein du lobe postérieur : déclive (d), folium (e), tuber (f), pyramide (g), uvula (h)
Au sein du lobe flocculo-nodulaire : nodulus

Les hémisphères cérébelleux représentent la plus grande partie du cervelet. Ils régulent la
motricité. Ils sont en relation avec les noyaux dentelés. Ils représentent la partie du néocervelet.

3 lobes :

La segmentation se fait en 3 lobes par des sillons profonds :

- Lobe flocculonodulaire : est formé par l'extrémité antérieure du vermis inférieur ou nodule relié
aux deux flocculus (petits lobules irréguliers situés de part et d'autre).
Il est séparé du reste du cervelet par la fissure postérolatérale. Il contrôle
le système de l'équilibre (système vestibulaire).

- Lobe antérieur : comprend les lobules cérébelleux situés en avant de la fissure primaire.

- Lobe postérieur : comprend tous les lobules situés en arrière de la fissure primaire.

Chaque lobe est subdivisé en lobules par des sillons moins profonds. Les lobules cérébelleux sont
constitués de folioles (lamelles) parallèles dont le grand axe est essentiellement transversal.

Chaque lobule cérébelleux comprend une portion médiane ou lobule vermien et une partie latérale
ou lobule hémisphérique.

3 parties :

L'archéocervelet (lobe flocculo-nodulaire) :


Il reçoit des afférences vestibulaires, proprioceptives et cutanées. Son action s'exerce sur les noyaux
vestibulaires et sur la substance réticulée bulbo-pontine. Il contrôle les mécanismes de la station
érigée.

Le paléocervelet (lobe antérieur) :


Il reçoit des afférences proprioceptives mais aussi de nombreuses afférences somesthésiques, des
afférences vestibulaires et sensorielles variées. Son action s'exerce sur les noyaux du toit, sur le
noyau rouge, sur le noyau ventro-latéral du thalamus. Il permet de contrôler les réflexes de
redressement et d'adaptation posturale.

Le néocervelet (lobe postérieur) :


Il reçoit les afférences proprioceptives, somesthésiques et sensorielles, des afférences corticales par
l'intermédiaire des noyaux du pont et du pédoncule cérébelleux moyen. Il agit sur le noyau ventro-
latéral du thalamus. Il intervient dans la régulation du geste.
23
Pour conclure, on peut donc dire que l'archéocervelet intervient sur les mécanismes réflexes du
redressement et de l'équilibration, le paléocervelet contrôle la motilité axiale et la motilité d'attitude et
le néocervelet règle le déroulement du mouvement propositionnel.

Les noyaux du cervelet sont le point de départ des voies efférentes. Ils exercent de façon tonique
une action facilitatrice sur les dispositifs qui contrôlent la mobilité extrapyramidale (noyaux
vestibulaires, noyau rouge, réticulée du tronc cérébral).

Le cortex cérébelleux exerce une action inhibitrice sur les noyaux du cervelet. De cette façon il
assure une modulation de l'action excitatrice permanente exercée par ces noyaux.

La cellule de Purkinje est l'élément central du réseau synaptique cortical cérébelleux.


Le cervelet est rattaché au pont du tronc cérébral par 3 paires de faisceaux d’axones, appelés
pédoncules cérébelleux.

24
Le tronc cérébral
Le tronc cérébral constitue le prolongement de la moelle épinière dont il conserve la structure
histologique (matière blanque qui enveloppe la matière grise).

Il est composé de 3 parties principales : bulbe rachidien, pont (protubérance) et mésencéphale.

Les 3 parties renferment des faisceaux nerveux ascendants et descendant qui relient le cerveau et le
cervelet au reste du corps. Il joue aussi un rôle principal dans l’innervation de la tête car 10 paires de
nerfs crâniens sont directement rattachés.

Ø Bulbe rachidien

Le bulbe rachidien contrôle un certain nombre de fonctions vitales : respiration, circulation, rythme
cardiaque, toux, déglutition. Il prolonge la moelle épinière et constitue la partie inférieure du tronc
cérébral.

La substance blanche du bulbe rachidien abrite tous les faisceaux et les tractus d’axones sensitifs
(ascendants) et d’axones moteurs (descendants) qui relient la moelle épinière aux autres régions de
l’encéphale.
Le bulbe rachidien contient aussi des noyaux dont 2 principaux qui sont le centre cardiovasculaire
(pour la fréquence et la force des battements du cœur) et le centre bulbaire de la rythmicité (pour la
fréquence respiratoire).

Le bulbe rachidien contient les noyaux d’origine de 5 paires de nerfs crâniens dont :
le nerf vestibulo-cochléaire (VIII), le nerf glossopharyngien (IX), le nerf vague (X), le nerf accessoire
(XI) et le nerf hypoglosse (XII)

Ø Pont

Le pont (ou protubérance annulaire) contient des voies sensitives et des voies motrices. Avec le
bulbe rachidien, la protubérance contribue à la régulation de la respiration.

Le pont contient des noyaux d’origine de 4 paires de nerfs crâniens dont :


le nerf trijumeau (V), le nerf abducens (VI), le nerf facial (VII), le nerf vestibulo-cochléaire (VIII).

Ø Mésencéphale

Le mésencéphale contient des voies sensitives et des voies motrices. Les collicules supérieurs
coordonnent les mouvements des globes oculaires, de la tête et du cou en réponse aux stimulis
visuels. Les collicules inférieurs coordonnent les mouvements de la tête et du tronc en réponse aux
stimulis auditifs.

Les collicules sont au nombre de 4 dont 2 supérieurs et 2 inférieurs. Ils forment des protubérances
arrondies et sont situés sur la face postérieure du mésencéphale.

La partie antérieure du mésencéphale est composée d’une paire de larges faisceaux d’axones, les
pédoncules cérébraux. Ils contiennent des axones de neurones moteurs qui transmettent les
potentiels d’action du cerveau jusqu’au pont, au bulbe rachidien et à la moelle épinière.

Le mésencéphale contient des noyaux d’origine de 2 paires de nerfs crâniens dont :


le nerf oculomoteur (III) et le nerf trochléaire (IV). 25
Cerveau

Cervelet

Mésencéphale

Tronc cérébral Pont

Bulbe rachidien

Collicules
supérieur
Mésencéphale
inférieur Nerf oculomoteur (III)

Nerf trochléaire (IV)

Nerf trijumeau (V)


Pont
Nerf abducens (VI)
Nerf facial (VII)
Nerf vestibulo-cochléaire
(VIII)

Nerf hypoglosse (XII)


Bulbe rachidien
Nerf glossopharyngien (IX)
Nerf vague (X)
Nerf accessoire (XI)

Tronc cérébral (vue latérale)


Cervelet enlevé
26
La moelle épinière
La moelle épinière assure la liaison entre l’encéphale et les 31 paires de nerfs rachidiens, qui s’y
fixent par leurs racines sensitives et motrices. Elle prolonge le bulbe rachidien (portion caudale du
tronc cérébral) et occupe le canal rachidien.

La moelle épinière s’étend du trou occipital jusqu’au niveau de la vertèbre L2. Son extrémité
inférieure (le cône terminal) est effilée, nommée queue de cheval.

La moelle épinière est protégée par plusieurs membranes et liquides à l’intérieur du canal rachidien.
Les méninges vu précédemment (via l’introduction), sont des membranes protectrices de l’encéphale
et de la moelle épinière. De l’extérieur vers l’intérieur, on distingue successivement la dure-mère,
l’arachnoïde et la pie-mère.

L’espace épidural sépare la dure-mère et la vertèbre. Il est rempli de vaisseaux sanguins et de tissus
gras et joue un rôle protecteur.
Le liquide céphalo-rachidien est contenu dans les méninges entre la pie-mère et l’arachnoïde. Sa
composition s’apparente à celle du plasma sanguin et circule dans l’ensemble du système nerveux
central. Son rôle est de protéger le SNC afin d’amortir les chocs.

ARRIÈRE

Espace épidural
Dure mère Arachnoïde
Racine sensitive Moelle épinière
Pie-mère
Racine motrice Liquide
céphalo-rachidien

Nerf rachidien

AVANT

La moelle épinière est composée de 2 types de substances. La substance grise, qui forme un H au
centre de la moelle, est formée par les corps cellulaires des neurones. On y distingue les cornes
postérieures, qui contiennent les neurones sensitifs des nerfs rachidiens, et les cornes antérieures,
constituées de neurones moteurs.

La matière grise est entourée par de la substance blanche, constituée de faisceaux de fibres
nerveuses (prolongements des neurones) ascendantes et descendantes. Les faisceaux ascendants
amènent à l’encéphale les informations sensitives reçues par les cornes dorsales, tandis que les
faisceaux descendants conduisent les influx moteurs jusqu’aux cornes ventrales. 27
Coupe transversale de la moelle épinière

ARRIÈRE

Cordon postérieur

Cloison névroglique
Corne postérieure

Cordon latéral

Canal de l’épendyme

Corne antérieure

Cordon antérieur

AVANT

Substance blanche

Substance grise

La commissure grise relie les cornes gauche et droite de la substance grise. Elle est percée en son
centre par le canal central nommé : canal de l'épendyme.
La cloison névroglique (ou septum), sépare les deux cordons postérieurs en arrière.

La surface de la moelle est parcourue par plusieurs sillons (d'avant en arrière) :


- le sillon médian antérieur
- le sillon collatéral antérieur : émergence des racines antérieures, motrices.
- le sillon sillon collatéral postérieur : pénétration des racines postérieures, sensitives.
- le sillon médian postérieur : se poursuit par une cloison névroglique

Ces sillons délimitent les cordons de substance blanche. Chaque moitié de substance blanche est
ainsi divisée en 3 secteurs :

Le cordon antérieur est compris entre le sillon médian antérieur et le sillon collatéral antérieur.
Le cordon latéral est compris entre les sillons collatéraux antérieur et postérieur.
Le cordon postérieur est compris entre le sillon collatéral postérieur et le sillon médian postérieur.

28
Schéma récapitulatif :

Cerveau

Hypophyse

Pont

Bulbe rachidien

Moelle épinière

Cervelet

Vue inférieure de l’encéphale

29
Système nerveux périphérique u

Les nerfs rachidiens


On retrouve 31 paires de nerfs rachidiens (ou spinaux) qui se détachent de la moelle épinière dont :
8 cervicales ; 12 thoraciques ; 5 lombaires ; 5 sacrales ; 1 coccygienne.

8 paires de nerfs cervicales

12 paires de nerfs thoraciques

5 paires de nerfs lombaires

5 paires de nerfs sacrées

Moelle épinière
1 paire de nerf coccygien

L’émergence des nerfs rachidiens (spinaux) :

Le 1er nerf rachidien va sortir au dessus de C1. Le 2ème nerf rachidien va sortir au dessus de C2.
Donc le premier foramen intervertébral est émergé par C2. Le 8ème nerf émerge entre C7 et T1. Le
nerf T1 va sortir en dessous entre T1 et T2. Donc à partir de T1, les nerfs émergent en dessous.

Récapitulatif : - Entre C1 et C7, les nerfs rachidiens sortent au dessus de la vertèbre correspondante.
- De T1 jusqu’au coccyx, les nerfs sortent en dessous de la vertèbre correspondante.

Comme la moelle épinière s’arrête vers L2, les nerfs émergent vers le bas sont formés en haut. Ils
vont faire un trajet dans le canal vertébral avant de sortir. On va retrouver un rassemblement de nerfs
spinaux qu’on nomme : la queue de cheval.
30
Plusieurs filets nerveux émergent de la face ventrale et dorsale de la moelle épinière pour former
respectivement les racines ventrales et dorsales.
La réunion des racines ventrales et dorsales forme le nerf rachidien.

Immédiatement à sa sortie du foramen intervertébral, chaque nerf rachidien se divise en branche


dorsale et ventrale.
Les branches dorsales innervent la peau et les muscles du rachis. Les branches ventrales innervent
les membres et le reste du tronc.

Racine dorsale
Ganglion spinal

Corne dorsale

Substance blanche

Substance grise

Nerf rachidien Corne ventrale

Racine ventrale

Les nerfs des membres (supérieurs et inférieurs) proviennent de nerfs rachidiens, reliés au névraxe
par 2 racines : la racine antérieure motrice (ventrale) et la racine postérieure sensitive (dorsale).
Donc on retrouve 2 types d’innervation radiculaire :

Ø Motrice : destinée à certains groupes musculaires d’origine commune.


Chaque muscle reçoit en général son innervation motrice de plusieurs nerfs spinaux.

Ø Sensitive : correspondant à un territoire cutané précis nommé dermatome.

En ce qui concerne les dermatomes, plusieurs études se sont succédées et ont permis d’obtenir des
représentations différentes selon les auteurs. Actuellement, nous utilisons principalement la
représentation de Keegan et Garrett.

La représentation des dermatomes est primordiale dans le diagnostic des lésions médullaires.
Le déficit sensitif et l’irritation lésionnelle permettent de localiser le niveau de la lésion.

31
Dermatome du membre inférieur :

L1

L2

L3

L4

L5

S1

S2

S3

Vue antérieure Vue postérieure

Dermatome du membre supérieur :

C5

C6
Vue antérieure
C7

C8

T1

Vue postérieure

32
Dermatome du corps entier :

C2

C3
C4
C5

T1
T2
T3

T4

T5
T6
T7
T8
T9

T 10
T11
L1 T12
C6
L2 S2 C8 C7
S3

L3

L4

L5

Vue antérieure

33
C2

C3

C4

C5

C6
C7
C8 T1
T2
T3
T4
T5
T6
T7
T8
T9
T10
T11
T12
L1
L2
L3
L4

S3
L5

S1 S2 S5

L1 S4

L2

L3

L4

L5 L4

Vue postérieure

34
Territoire d’innervation sensitive des nerfs du membre inférieur :

Nerf cutané latéral cuisse

Nerf cutané postérieur cuisse

Nerfs cutanés antérieur/médial cuisse

Nerf obturateur

Nerf cutané sural latéral

Nerf saphène

Nerf fibulaire superficiel

Nerf fibulaire commun

Nerf sural

Nerf plantaire médial

Nerf plantaire latéral

Vue antérieure Vue postérieure

Territoire d’innervation sensitive des nerfs du membre supérieur :

Nerf axillaire

Nerf radial

Nerf musculo-cutané
Vue antérieure
Nerf médian

Nerf ulnaire

Nerf cutané médial avant-bras

Nerf cutané médial bras


Vue postérieure

35
Notion de plexus nerveux

Les branches nerveuses destinées aux membres du corps voient leurs neurofibres
s’entremêler au niveau des centres de relais périphériques. Les fibres nerveuses vont donc se
croiser et s’échanger des informations. Cela constitue les plexus nerveux.

Un nerf des membres peut donc provenir de neurofibres motrices et sensitives issues de
différents nerfs spinaux. Ceci explique qu’un territoire cutané sensitif chevauche celui des nerfs
spinaux adjacents et donc plusieurs dermatomes.

On retrouve plusieurs plexus dont les principaux sont :

Ø Plexus cervical : formé des 4 premiers nerfs cervicaux et participe avec le nerf accessoire
(nerf crânien)

Ø Plexus brachial : est situé dans l’aisselle. Il est formé par la convergence des branches C5,
C6, C7, C8 et T1. Il donne naissance à tous les nerfs du membre supérieur.
(Certaines branches vont rejoindre la partie haute du thorax, ce qui explique que
les douleurs cardiaques puissent donner des irradiations dans le bras gauche et la
mâchoire).

Ø Plexus lombaire : réunit les 4 premiers nerfs lombaires.

Ø Plexus sacré : est la réunion du 5ème nerf lombaire et des nerfs sacrés.

Ø Plexus solaire : réunit des fibres nerveuses végétatives formées des branches du nerf
vague (nerf crânien appartenant au système sympathique).
Il innerve les organes de la région : pancréas, estomac, duodénum.

36
Membre supérieur
Ø Plexus brachial

Le plexus brachial assure l’innervation sensitivo-motrice du membre supérieur. Il est constitué par la
réunion des branches antérieures des 4 derniers nerfs cervicaux (C5, C6, C7 et C8) et de la première
racine thoracique (T1). Il existe parfois un apport significatif des fibres provenant de C4 ou de T2.

Il existe 3 troncs : - le tronc supérieur provenant de la réunion des rameaux ventraux de C5 et C6


- le tronc moyen provenant du rameau ventral de C7
- le tronc inférieur provenant de la réunion des rameaux ventraux de C8 et T1

Chaque tronc se divise en 2, une division antérieure et une division postérieure, mélangeant leurs
fibres à leur tour pour constituer les faisceaux.

Les faisceaux sont au nombre de 3 :


- le faisceau latéral provient d’une division antérieure des troncs supérieur et moyen (C5 à C7).
- le faisceau médial provient de la division antérieure du tronc inférieur (C8 à T1).
- le faisceau postérieur provient des divisions postérieures des trois troncs (C5 à T1).

Les faisceaux tiennent leur dénomination de leur position par rapport à la partie infra-claviculaire de
l’artère axillaire. Les nerfs périphériques du membre supérieur naissent des faisceaux

Nerfs terminaux Faisceaux Divisions Troncs Racines

Musculocutané
Pectoral latéral Suprascapulaire Dorsal scapulaire
C5
Latéral Antérieure Supérieur
Axillaire C6
Médian Subclavier

Postérieur Postérieure Moyen C7


Radial
Subscapulaire sup.
+ inf.+ thoracodorsal C8
Médial Antérieure Inférieur
Ulnaire

Pectoral médial T1
Cutané médial du bras
Cutané médial avant-bras
Thoracique long

37
La zone des branches terminales est aussi nommée nerfs périphériques ou nerfs terminaux.
On observe 4 nerfs terminaux : Nerf ulnaire, nerf médian, nerf musculo-cutané, nerf radial

Le faisceau latéral se divise en 2 : nerf musculo cutané et une partie du nerf médian.
Le faisceau médial se divise en 2 : nerf ulnaire et une partie du nerf médian.

Les 2 branches de divisions médiales et latérales vont fusionner pour donner le nerf médian

Le faisceau postérieur donne le nerf radial (la totalité du faisceau).

Tous les muscles du membre supérieur sont innervés par les 4 nerfs terminaux. Les branches
collatérales sont des nerfs qui sont formés à hauteur du plexus.

Au niveau des racines, le nerf axillaire est formé au niveau du faisceau postérieur. Il est considéré
comme une branche collatérale et pas terminale (cela dépend des ouvrages).

Le nerf scapulaire dorsal est une branche collatérale qui se forme au niveau de la racine. Ce nerf
contient des neuro fibres de C5. Il innerve l’élévateur de la scapula et le rhomboïde.

Le nerf thoracique long provient de C5, C6 et C7. Il s’est détaché des rameaux antérieurs. Il innerve
le dentelé antérieur.

Au niveau des troncs (supérieur), le nerf supra scapulaire contient des neurofibres de C5 et C6.
Le nerf du muscle subclavier contient des neurofibres de C5 et C6.

Au niveau des divisions, on ne retrouve pas de branches collatérales.

Au niveau du faisceau latéral, on retrouve le nerf pectoral latéral. Il innerve le grand pectoral.

Au niveau du faisceau médial, on observe le nerf pectoral médial. Il innerve le petit pectoral et une
partie du grand pectoral. Le grand pectoral a donc une double innervation.

Au niveau du faisceau postérieur, on retrouve plusieurs nerfs dont :


Le nerf sub scapulaire inférieur. Il innerve aussi le sub scapulaire et le grand rond.
Le nerf coraco dorsal contient des neuro fibres de C5 à T1. Il innerve le grand dorsal.
Le nerf sub scapulaire supérieur. Il innerve le sub scapulaire.
Le nerf axillaire. Il innerve le deltoïde et le petit rond.

38
Ø Nerf axillaire

Le nerf axillaire est un nerf mixte. Il constitue l’une des deux branches terminales du faisceau
postérieur du plexus brachial. Il est responsable de l’innervation de la région scapulaire et du
moignon de l’épaule.
Il est formé de neurofibres provenant des divisions postérieures du tronc supérieur du plexus, lui-
même issu des rameaux ventraux de C5 et C6.

Branches collatérales :
Le nerf axillaire donne le long de son trajet les branches suivantes :
- Rameaux pour l’articulation gléno-humérale depuis ses portions antérieure et inférieure
- Nerf du muscle petit rond
- Nerf cutané latéral supérieur du bras
- Rameaux moteurs pour la partie inférieure du muscle subscapulaire sans assurer son
innervation motrice principale

Branches terminales :
Les branches terminales sont constituées par des rameaux moteurs destinés à la face profonde du
muscle deltoïde

Fonction motrice :
Il innerve le muscle deltoïde et le petit rond. Il permet de réaliser l’abduction et la rotation latérale.

Fonction sensitive :
Le territoire d’innervation sensitive correspond au moignon de l’épaule.

Ø Nerf musculo-cutané

Le nerf musculo-cutané est un nerf mixte. Il provient principalement du tronc supérieur du plexus
brachial et dans un second temps de la réunion des divisions antérieures du tronc moyen du plexus
brachial.

Le nerf musculo-cutané est une branche terminale du plexus brachial. Il est constitué de neurofibres
qui proviennent des racines C5 et C6 du plexus brachial. Il constitue une branche terminale du
faisceau latéral du plexus brachial.

Branches collatérales :
Le nerf musculo-cutané donne le long de son trajet les branches suivantes :
- Nerf diaphysaire de l’humérus
- Rameaux vasculaires (pour l’artère axillaire et l’artère brachiale)
- Rameaux musculaires destinés aux muscles brachial, biceps brachial et coraco-brachial.

Branches terminales :
Les branches terminales se terminent en traversant l’aponévrose du biceps brachial au niveau du pli
du coude et devient alors le nerf cutané latéral de l’avant-bras.

Fonction motrice :
Il innerve les muscles coraco-brachial, biceps brachial et brachial antérieur. Ce nerf permet la flexion
de l’avant-bras sur le bras et accessoirement à la supination (via l’innervation du biceps brachial).

Fonction sensitive :
Le territoire d’innervation sensitive correspond à la face latérale de l’avant-bras jusqu’au pouce
assuré par sa branche terminale, le nerf cutané latéral de l’avant-bras.
Sa branche antérieure est destinée à l’éminence thénar, mais sans en assurer l’innervation, et sa
branche postérieure à la face postéro-latérale de l’avant-bras. 39
Ø Nerf radial

Le nerf radial est un nerf mixte. Il correspond à la plus volumineuse branche terminale du plexus
brachial. Il reçoit des branches des trois troncs du plexus brachial.

Le nerf radial est constitué de neurofibres provenant des racines C5, C6, C7, C8 et T1. Il constitue la
principale branche terminale du faisceau postérieur, lequel a donné un peu plus haut le nerf axillaire.
Il se situe à son origine en arrière de l’artère axillaire.

Branches collatérales :
Le nerf radial donne le long de son trajet les branches suivantes :
- Branches musculaires : - Nerfs supérieur et inférieur du chef médial du triceps brachial
- Nerfs des muscles anconé, chefs long et latéral du triceps brachial,
brachio-radial, long extenseur radial du carpe.

- Branches cutanées : - Nerf cutané postérieur du bras


- Nerf cutané latéral inférieur du bras
- Nerfs cutanés postérieurs de l’avant-bras.

Branches terminales :
Le nerf radial se partage en 2 branches terminales : l’une antérieure (ou superficielle) et l’autre
postérieure (ou musculaire).

La branche terminale postérieure donne des rameaux destinés aux muscles de la loge postérieure
de l’avant-bras. Le nerf donne sept branches pour l’extenseur ulnaire du carpe, le court extenseur
des doigts, l’extenseur des doigts, les long et court extenseurs du pouce, l’extenseur du petit doigt et
l’extenseur de l’index.

La branche terminale antérieure est beaucoup plus petite que la précédente. Elle se divise au niveau
de l’épiphyse distale du radius en 3 rameaux : latéral, moyen et médial.
Le rameau latéral se destine à la partie latérale de l’éminence thénar. Le rameau moyen à sa partie
médiale et à la partie latérale de l’index, en regard de sa première phalange. Le rameau médial sera
destiné au deuxième espace interosseux, aux faces dorsales des premières phalanges de l’index et
du majeur.

Fonction motrice :
Il innerve les muscles triceps brachial, anconé, supinateur, brachio-radial, long extenseur radial du
carpe, court extenseur radial du carpe, long abducteur du pouce, long et court extenseur du pouce,
extenseur ulnaire du carpe, extenseur de l’index, du petit doigt et des doigts.

Fonction sensitive :
Le territoire d’innervation sensitive correspond à la partie externe et postérieure du bras, la face
postérieure de l’avant-bras, la face dorsale du pouce et les faces dorsales de l’index et du majeur
jusqu’à la jonction entre les 2ème et 3ème phalanges.

40
Ø Nerf médian

Le nerf médian est un nerf mixte provenant de deux branches principales, issues des faisceaux
latéral et médial du plexus brachial.

Le nerf médian est constitué de neurofibres provenant des racines C6, C7, C8 et T1. Parfois, on
retrouve des neurofibres issues de C5.
Après avoir donné le nerf musculo-cutané, le faisceau latéral du plexus brachial se termine par la
racine latérale du nerf médian. De même après avoir donné les nerfs ulnaire et cutané médial du
bras, le faisceau médial du plexus brachial se termine par la racine médiale du nerf médian.

Branches collatérales :
Le nerf médian donne le long de son trajet les branches suivantes :
- Rameau vasculaire pour l’artère brachiale
- Rameau diaphysaire pour l’humérus
- Rameaux articulaires pour le coude
- Rameaux moteurs pour les muscles de la loge antérieure de l’avant-bras
- Rameau sensitif palmaire pour la peau de l’éminence thénar et la paume de la main.

Branches terminales :
Le nerf médian se divise en 5 branches terminales :
- Branche motrice thénarienne : destinée aux muscles thénariens. Parfois elle se détache et
innerve les muscles opposant du pouce, court abducteur du pouce et du court fléchisseur du
pouce
- Nerf collatéral palmaire latéral du pouce : destiné à l’innervation sensitive du bord latéral de sa
face palmaire
- 3 branches sensitives cutanées : nerfs digitaux communs des 1er, 2ème et 3ème espaces
interdigitaux.

Fonction motrice :
Il innerve les muscles rond pronateur et tous les muscles de la loge antérieure de l’avant-bras hormis
le muscle fléchisseur ulnaire du carpe et la portion médiale du muscle fléchisseur profond des doigts.

Au niveau de la main, il innerve les muscles de l’éminence thénar et des lombricaux de l’index et du
majeur. Ce nerf permet donc la pronation et la flexion de la main sur l’avant-bras, la flexion des
doigts sur la main et la pince digitale.

Fonction sensitive :
Le territoire d’innervation sensitive correspond à la moitié latérale de la paume et des faces
palmaires des doigts I, II, III et la moitié radiale de la face palmaire du doigt IV.
La face postérieure correspond aux phalanges distales et moyennes des mêmes doigts : I, II, III et de
la moitié radiale du doigt IV.

41
Ø Nerf ulnaire

Le nerf ulnaire est un nerf mixte provenant du tronc inférieur du plexus brachial. Il est constitué des
racines C8, T1 et de temps en temps C7.
Le nerf ulnaire est une branche terminale du faisceau médial qui donnera également la racine
médiale du nerf médian et les nerfs cutanés médiaux du bras et de l’avant-bras. Le faisceau médial
du plexus brachial se dissocie en dedans de l’artère axillaire pour donner la racine médiale du nerf
médian et le nerf ulnaire.

Branches collatérales :
Le nerf ulnaire ne donne aucune branche collatérale au niveau du bras. Ses branches collatérales
naissent dès le niveau du coude. On retrouve :
- Rameaux articulaires
- Branche pour l’artère ulnaire
- Rameaux musculaires à l’avant-bras (pour le fléchisseur ulnaire du carpe et fléchisseur profond
des doigts pour sa portion médiale)
- Branches sensitives pour la face dorsale de la main
- Rameau palmaire pour l’éminence hypothénar

Branches terminales :
Le nerf ulnaire se divise en 2 branches terminales (superficielle et profonde) au niveau du poignet.
- Branche superficielle : sensitive qui donne les nerfs cutanés collatéraux palmaires médial du
doigt V, latéral du doigt V et médial du doigt IV.

- Branche profonde : motrice et destinée aux muscles interosseux dorsaux et palmaires de la


main et aux 3ème et 4ème lombricaux. Elle innerve également les muscles abducteur, opposant et
court fléchisseur du 5ème doigt, adducteur et chef profond du court fléchisseur du 1er doigt, ainsi
que l’arcade palmaire profonde.

Fonction motrice :
Il innerve les muscles fléchisseurs ulnaire du carpe et la moitié ulnaire du fléchisseur profond des
doigts, les muscles intrinsèques de la main (sauf des 1er et 2ème lombricaux, du court abducteur du
pouce et de son opposant). Le muscle court fléchisseur du pouce est innervé de façon mixte par le
nerf médian et ulnaire.

Ce nerf permet donc de réaliser l’adduction de la main, partiellement la flexion des doigts sur la main.
Il permet aussi les mouvements de préhension et d’écartements des doigts.

Fonction sensitive :
Le territoire d’innervation sensitive correspond à la partie ulnaire de la paume de la main, en dehors
de l’axe de l’annulaire, la face dorsale au niveau du 5ème doigt de la phalange proximale, les moitiés
médiales des phalanges moyenne et distale du 4ème doigt et la moitié médiale de la phalange
proximale du 3ème doigt.

(La répartition de l’innervation de la main peut varier selon les auteurs.)

42
Ø Nerf supra-scapulaire

Le nerf supra-scapulaire est un nerf moteur. Il est responsable de l’innervation de la région


scapulaire. Il provient des racines C5 à C6 et donc du tronc supérieur du plexus brachial.

Branches collatérales :
Le nerf supra-scapulaire donne le long de son trajet les rameaux :
- Articulaires destinés aux articulations acromio-claviculaire et scapulo-humérale
- Cutanés chez 1/3 des sujets. Ces branches passent dans l’échancrure coracoïdienne en avant
du ligament coraco-acromial et perforent le muscle deltoïde pour devenir sous-cutanées
- Musculaire pour le muscle supra-épineux

Branche terminale :
Le nerf supra-scapulaire se termine au niveau du muscle infra-épineux.

Fonction motrice :
Il innerve les muscles supra-épineux et infra-épineux.
Le nerf supra-scapulaire permet donc l’élévation de la tête de l’humérus, le starter de l’abduction et la
rotation latérale du bras.

Ø Nerf thoracique long

Le nerf thoracique long est un nerf moteur. Il fait partie d’une branche collatérale motrice du plexus
brachial, naissant dans sa partie supra-claviculaire. Il provient des racines C5, C6 et C7.

Branches terminales :
Le nerf thoracique long se termine au niveau du muscle dentelé antérieur.

Fonction motrice :
Il innerve le muscle dentelé antérieur.
Le nerf thoracique long permet donc de réaliser la sonnette externe de la scapula (abduction +
rotation latérale + abaissement de la scapula) et le maintien de la scapula contre la paroi postérieure
du gril costal.

43
Membre inférieur

Ø Plexus lombo-sacré

L’innervation du membre inférieur est assurée par le plexus lombo-sacré.

Le plexus lombaire est constitué par la réunion des branches ventrales des 4 premiers nerfs
spinaux lombaires. Dans environ la moitié des cas, un rameau issu de T12 participe à la constitution
du plexus lombaire.

Le rameau ventral de L1 se divise en 3 branches :


- Branche supérieure : constituant le nerf ilio-hypo-gastrique
- Branche intermédiaire : constituant le nerf ilio-inguinal
- Branche inférieure : se réunissant avec le rameau ventral de L2 pour constituer le nerf
génito-fémoral.

Le rameau ventral de L2 se divise en 4 branches participant respectivement à la constitution des


nerfs génito-fémoral (en s’anastomosant avec une branche du rameau ventral de L1), cutané latéral
de cuisse (en s’anastomosant avec un rameau de L3), fémoral et obturateur.

Le rameau ventral de L3 se divise en 3 branches :


- le rameau anastomotique avec L2 constituant le nerf cutané latéral de cuisse
- le nerf fémoral
- le nerf obturateur

Le rameau ventral de L4 se divise en 3 branches :


- une branche constituant le nerf fémoral
- une branche constituant le nerf obturateur
- une branche s’anastomosant avec le rameau ventral de L5 pour constituer le tronc lombo-sacré

Durant son trajet, le plexus lombaire décoche des rameaux destinés aux muscles avoisinants comme
les muscles : carré des lombes et ilio-psoas en arrière, le muscle petit psoas en avant.

Au total, le plexus lombaire décoche 2 branches importantes pour l’innervation du membre inférieur :
- les branches ventrales issues de L2, L3 et L4 se réunissent pour former le nerf obturateur
- les branches dorsales de L2, L3 et L4 donnent des divisions dont les plus volumineuses
s’anastomosent pour constituer le nerf fémoral. Les plus fines constituant le nerf cutané latéral de la
cuisse.

44
Le plexus sacré est constitué par la réunion des rameaux ventraux des nerfs lombaires L4, L5 et
sacrés S1, S2, et S3. Il se divise en plexus sacré proprement dit (L4-S3), se destinant à l’innervation
du membre inférieur et de la ceinture pelvienne. La majeure partie des rameaux ventraux de S1, S2
et S3 fusionne avec le tronc lombo-sacré pour former le nerf sciatique.

Le plexus lombo-sacré décoche plusieurs branches collatérales (non représenté sur le schéma) :
- Au niveau des branches ventrales, on retrouve :
le nerf du muscle obturateur interne, le nerf du muscle carré fémoral, les nerfs du muscle jumeau
supérieur et inférieur

- Au niveau des branches dorsales, on retrouve :


le nerf du muscle piriforme, le nerf glutéal supérieur (pour les muscles petits et moyens fessiers ainsi
que pour le tenseur du fascia lata), le nerf glutéal inférieur (pour le muscle grand fessier) et le nerf
cutané postérieur de la cuisse. Ce nerf sensitif est constitué de neurofibres issues de S1, S2 et S3.

Le plexus lombo-sacré va s’anastomoser avec le plexus pudendal (S2-S4) et des ganglions


sympathiques pelviens.

Schéma

T12

L
L1 O
Nerf ilio-hypogastrique M
L2 B
Nerf ilio-inguinal A
L
L3
Nerf génito-fémoral
L4
Nerf cutané latéral cuisse

L5
S
Nerf fémoral
A
S1 C
Nerf obturateur R
S2 A
L
S3

Nerf ischiatique

45
Ø Nerf fémoral

Le nerf fémoral est un nerf mixte. Il s’agit de la branche terminale principale du plexus lombaire. Il est
principalement destiné à l’innervation des muscles de la loge antérieure de la cuisse.

Il est constitué à partir des racines L2, L3 et L4. Les branches postérieures de ces racines lombaires
se réunissent en passant entre les deux feuillets du muscle ilio-psoas, au-dessous du nerf cutané
latéral de la cuisse et au-dessus et en arrière du nerf obturateur.

Branches collatérales :
Le nerf fémoral donne le long de son trajet des rameaux :
- musculaires destinées aux muscles ilio- psoas et pectiné
- pour l’artère fémorale

Branches terminales :
Le nerf fémoral se divise après avoir traversé le canal fémoral sous le ligament inguinal, dans le
trigone fémoral (triangle de Scarpa).

Le nerf fémoral donne 2 branches terminales principales : antérieure et postérieure. Par leur
intermédiaire, il se distribue aux muscles de la face antérieure de la cuisse et à la peau (avec les
nerfs cutanés antérieurs et le nerf cutané médial de la cuisse).

La branche antérieure se divise pour innerver les muscles de la face antérieure de la cuisse dont le
sartorius, le quadriceps fémoral et le pectiné.
Cette branche donne aussi un rameau à destinée vasculaire pour l’artère profonde de la cuisse et les
nerfs cutanés principaux, antérieurs et médial de la cuisse.

Le nerf fémoral se termine aussi par le nerf saphène. La branche postérieure (ou nerf saphène),
descend jusqu’au genou. Au niveau du genou, le nerf saphène devient sous-cutané pour innerver la
peau de la face médiale de la jambe. Il accompagne la grande veine saphène et finit par se diviser
en deux branches terminales.

Fonction motrice :
Il innerve les muscles ilio-psoas, le quadriceps, le sartorius et le pectiné. Il permet de réaliser la
flexion de la cuisse sur le tronc et l’extension de la jambe sur la cuisse. Il participe aussi à la rotation
latérale de la cuisse. Il a également une fonction accessoire d’adduction de la cuisse en innervant le
muscle pectiné.

Fonction sensitive :
Le territoire d’innervation sensitive correspond à la face antérieure de la cuisse, des faces antérieure
et médiale du genou, de la moitié médiale de la jambe et du bord médial de la cheville.

46
Ø Nerf obturateur

Le nerf obturateur est un nerf mixte. Il est issu d’une branche terminale du plexus lombaire. Il permet
à l’innervation sensitivo-motrice de la loge médiale de la cuisse.

Il provient des racines L2, L3 et L4 du plexus lombaire. Le nerf obturateur nait des branches
antérieures des racines lombaires ventrales qui le composent.

Branches collatérales :
Dans le foramen obturé, le nerf obturateur donne des branches suivantes :
- 2 nerfs destinés à l’articulation coxo-fémorale
- 1 à 2 nerfs destinés au muscle obturateur externe

Branches terminales :
La branche antérieure descend le long des muscles pectiné, long adducteur, obturateur externe et
court adducteur. Elle se termine en rameaux qui innervent la peau de la face interne de la cuisse et
les muscles long adducteur, pectiné, gracile et court adducteur.

La branche postérieure commence son trajet entre les muscles pectiné en avant et obturateur
externe en arrière. Elle s’enfonce ensuite pour traverser l’obturateur externe qu’elle innerve et se
retrouver en profondeur sur le petit adducteur. Elle chemine ensuite en avant du grand adducteur
qu’elle innerve aussi.

Fonction motrice :
Il innerve tous les muscles adducteurs de la cuisse et le muscle obturateur externe par une branche
collatérale. Il permet de réaliser l’adduction et la rotation latérale de la cuisse.

Fonction sensitive :
Le territoire d’innervation sensitive correspond à la face médiale de la cuisse.

47
Ø Nerf sciatique

Le nerf sciatique est un nerf mixte. C’est le nerf le plus volumineux du corps humain. Il a un trajet
postérieur : de la racine du membre inférieur, passe sous la fesse, jusqu’au creux poplité du genou
où il se divise en 2 branches terminales : le nerf tibial et le nerf fibulaire commun.
Le tronc du nerf sciatique innerve les muscles de la loge postérieure de la cuisse.

Il est formé des racines L4, L5, S1, S2 et S3. Le nerf sciatique est la seule branche terminale du
plexus sacré. Il est issu du tronc lombo-sacral, formé par les rameaux antérieurs des racines L4 et
L5, et des rameaux antérieurs des trois 3 premières racines sacrées.

Les racines lombaires s’assemblent en avant de l’articulation sacro-iliaque. Les racines sacrées
s’assemblent en avant du muscle piriforme. À son origine, le nerf sciatique répond en avant aux
vaisseaux iliaques internes et à l’uretère.

Branches collatérales :
Le nerf sciatique donne le long de son trajet de nombreuses branches motrices pour les muscles de
la loge postérieure de la cuisse dont :
- les nerfs supérieur et inférieur pour le muscle semi-tendineux
- le nerf du muscle semi-membraneux
- le nerf du muscle grand adducteur
- une branche pour chaque chef du muscle biceps fémoral
- un nerf articulaire destiné à la face postérieure de l’articulation du genou

Branches terminales :
Au niveau du creux poplité, le nerf sciatique se divise en 2 branches terminales :
- le nerf tibial médialement
- le nerf fibulaire commun latéralement

Fonction motrice :
Il innerve les muscles de la loge postérieure de la cuisse dont : les muscles biceps fémoral, semi-
tendineux, semi-membraneux et grand adducteur. Il permet de réaliser la flexion de la jambe sur la
cuisse et l’extension de la cuisse sur la fesse.

Par ses branches terminales, il permet de réaliser les mouvements de propulsion, stabilisation,
dorsiflexion et inclinaisons du pied.

Fonction sensitive :
Le nerf sciatique n’a pas de territoire sensitif propre à lui. Ses branches terminales assurent
l’innervation cutanée du pied et de la partie latérale de la jambe. La crête tibiale représente la limite
entre ces territoires cutanés et celui du nerf saphène (partie médiale de la jambe).

48
Ø Nerf tibial

Le nerf tibial est un nerf mixte. Il constitue la branche terminale médiale du nerf sciatique. Il innerve
les muscles de la loge postérieure de la jambe et la face plantaire du pied, en passant derrière la
malléole médiale.

Le nerf tibial est constitué des mêmes racines que le nerf sciatique (L4, L5, S1, S2 et S3). Il nait au
niveau de la fosse poplitée, dans son angle supérieur.

Branches collatérales :
Le nerf tibial donne le long de son trajet les branches suivantes :
- Branches musculaires pour : soléaire, plantaire, les gastrocnémiens, poplité, tibial postérieur,
long fléchisseur des orteils, long fléchisseur de l’hallux
- Branches articulaires pour : la face postérieure du genou et à la face médiale de l’articulation
tibio-tarsienne
- Branches sensitives pour : l’innervation des téguments. On va retrouver le nerf cutané sural
médial.

Branches terminales :
Sous la malléole médiale, le nerf tibial se divise en nerf plantaire médial et latéral. Comme indiqué,
les nerfs plantaires passent dans la région plantaire.

Le nerf plantaire médial décoche 3 branches musculaires pour les muscles : abducteur de l’hallux,
court fléchisseur des orteils et court fléchisseur de l’hallux qu’il innerve puis les nerfs digitaux
plantaires médiaux et latéraux de l’hallux et des orteils II, III et IV.

Le nerf plantaire latéral est recouvert au-dessus par le muscle carré plantaire, qu’il innerve, et en-
dessous par le muscle court fléchisseur des orteils. Au niveau du 5ème métatarsien, le nerf plantaire
latéral se divise en ses 2 branches terminales : superficielle et profonde.

Fonction motrice :
Il innerve l’ensemble des muscles de la loge postérieure de la jambe dont : le tibial postérieur, long
fléchisseur des orteils, long fléchisseur de l’hallux et la face plantaire du pied soit : le court fléchisseur
des orteils, lombricaux, interosseux plantaires, court fléchisseur du V, opposant du V, abducteur du V
et adducteur du I.
Il permet de réaliser une adduction, une inversion, une éversion et une extension du pied, de la
flexion, adduction et abduction des orteils.

Fonction sensitive :
Le territoire d’innervation sensitive est assurée par ses branches terminales : les nerfs plantaires
médial et latéral, et par la branche tibiale du nerf sural.

Le nerf sural innerve la partie inférieure de la face postéro-latérale de la jambe.


Ce territoire se prolonge jusqu’au bord latéral du pied et au 5e orteil.

Les nerfs plantaires assurent l’ensemble de l’innervation sensitive de la face


plantaire du pied. La séparation entre leurs territoires se situe généralement au
niveau du 4e orteil.
49
Ø Nerf fibulaire

Le nerf fibulaire commun est un nerf mixte. Il constitue la branche terminale latérale du nerf sciatique.
Il innerve les muscles de la loge antéro-latérale de la jambe et la face dorsale du pied par
l’intermédiaire de ses branches terminales (nerfs fibulaires profond et superficiel).

Le nerf fibulaire commun est constitué des racines L4, L5, S1 et S2. Il nait du tronc du nerf sciatique
au niveau de la fosse poplitée du genou, dans son angle supérieur.

Branches collatérales :
Le nerf fibulaire donne le long de son trajet les branches suivantes :
- un rameau pour s’anastomoser avec le nerf cutané sural médial et une branche du nerf tibial
- un rameau pour l’articulation du genou
- le nerf cutané sural latéral destiné à la peau
- des branches destinées au muscle tibial antérieur

Branches terminales :
Le nerf fibulaire se divise en 2 branches terminales. Il donne le nerf fibulaire superficiel, qui est
latéral, et le nerf fibulaire profond, qui est médial.

Le nerf fibulaire superficiel donne des branches collatérales, musculaires destinées aux muscles
longs et court fibulaires, puis des branches cutanées : nerfs cutanés dorsaux latéraux.
Il va ensuite se diviser en 2 branches terminales : branche médiale et branche latérale.

Le nerf fibulaire profond donne des branches collatérales : musculaires destinées aux muscles tibial
antérieur, long extenseur des orteils, long extenseur de l’hallux, long et court fibulaires ; et articulaires
pour l’articulation tibio-tarsienne.
Il se termine en deux branches : latérale et médiale.

Fonction motrice :
Il innerve les muscles de la loge antéro-latérale de la jambe dont : le tibial antérieur, long extenseur
des orteils, long extenseur de l’hallux, long et court fibulaires ; ainsi que les muscles de la face
dorsale du pied : court extenseur des orteils et court extenseur de l’hallux.
Ce nerf permet de réaliser la flexion du pied sur la jambe, l’éversion du pied et l’extension des orteils.

Fonction sensitive :
Le territoire d’innervation sensitive du nerf fibulaire provient principalement du nerf fibulaire
superficiel. Son territoire concerne la face dorsale du pied (sous les territoires des nerfs saphène et
cutané sural latéral, et médialement par rapport au territoire du nerf sural).
La branche terminale médiale sensitive du nerf fibulaire profond prend en charge l’innervation du
1er espace interdigital.

50
Ø Nerf cutané latéral de la cuisse

Le nerf cutané latéral de la cuisse est un nerf sensitif. Il innerve la région latérale de la fesse et de la
cuisse après être passé par la fosse iliaque.

Le nerf cutané latéral de la cuisse est constitué des racines L2 et de la branche unissant les racines
L2 et L3. Ce nerf fait partie d’une branche collatérale du plexus lombaire. Il nait au-dessus du nerf
fémoral et du nerf obturateur.

Branches terminales :
Le nerf cutané latéral de la cuisse se termine en croisant la face antérieure du muscle sartorius qui
prend son origine sur l’épine iliaque antéro-supérieure. Il se divise à ce niveau en 2 branches
terminales : antérieure et postérieure.

La branche antérieure innerve la région antéro-latérale de la cuisse sous les territoires des nerfs ilio-
hypogastrique et génito-fémoral. Le territoire d’innervation de cette branche se termine à la partie
supérieure du genou.
La branche postérieure se dirige vers le grand trochanter. Elle innerve la face postéro-latérale de la
fesse et la partie supérieure et latérale de la cuisse.

Fonction sensitive :
Il donne l’innervation sensitive de la face antéro-latérale de la cuisse jusqu’au genou.

Ø Nerf ilio-inguinal

Le nerf ilio-inguinal est un nerf sensitif. Il nait en-dessous du nerf ilio-hypogastrique avec qui, il
partagera des rapports. C’est une branche collatérale du plexus lombaire. Il parcourt la paroi
abdominale latéralement pour se distribuer aux téguments de l’hypogastre (partie médiane de la
région inférieure de l’abdomen).

Le nerf ilio-inguinal nait de L1, et chemine en sous-péritonéal au dessous du nerf ilio-hypogastrique.


Il aura donc le même trajet et les mêmes rapports que ce dernier.

Branches terminales :
Le nerf ilio-inguinal se termine en 2 branches terminales : antérieure et postérieure.

Fonction sensitive :
Il assure la sensibilité de la partie supéro-médiale de la cuisse, de la racine du pénis et du scrotum
(enveloppe cutanée des testicules) chez l’homme, du mont du pubis et de la grande lèvre chez la
femme.

51
Ø Nerf ilio-hypogastrique

Le nerf ilio-hypogastrique est un nerf mixte. Il fait partie d’une branche collatérale du plexus lombaire.
Il est destiné à l’innervation sensitive des organes génitaux externes et de la face supéro-médiale de
la cuisse. Il assure également l’innervation motrice de la partie inférieure de la paroi abdominale.

Le nerf ilio-hypogastrique nait de L1 et souvent de T12, au-dessus du nerf ilio-inguinal. Il apparait au


bord latéral du muscle psoas.

Branches collatérales :
Il donne des rameaux musculaires destinés aux muscles de la paroi abdominale.

Branches terminales :
La branche latérale cutanée traverse les muscles obliques interne et externe, pour se distribuer à la
partie inférieure de la paroi abdominale latérale et à la partie supérieure de la face latérale de la
fesse.

La branche cutanée antérieure continue le long du ligament inguinal. Elle devient superficielle en
traversant le muscle oblique externe. Ce nerf innerve la région hypogastrique et la partie adjacente
de la cuisse à sa face supéro-médiale

Fonction sensitive :
On retrouve de nombreuses variations anatomiques. Souvent, les territoires sensitifs de ces nerfs se
chevauchent. On observera donc des variations d’une personne à une autre et d’un côté à l’autre de
la même personne.

Nerf ilio-hypogastrique
Nerf génito-fémoral

Nerf ilio-inguinal

Nerf cutané latéral de la cuisse

52
Les nerfs crâniens
On distingue 12 paires de nerfs crâniens, numérotés de I à XII, suivant leur ordre
d'émergence à la surface de l'encéphale (= cerveau, cervelet et tronc cérébral) et leur ordre de sortie
dans la cavité crânienne. Ils font partie du système nerveux périphérique.

Sur l’ensemble des 12 paires de nerfs crâniens, 3 ne comprennent que des axones de neurones
sensitifs et sont par conséquent des nerfs sensitifs (I, II et VIII). 5 nerfs crâniens (III, IV, VI, XI et XII)
sont des nerfs moteurs puisqu’ils ne contiennent que des axones de neurones moteurs. Les 4 autres
(V, VII, IX et X) sont des nerfs mixtes car ils renferment des axones de neurones sensitifs et moteurs.

12 paires de nerfs crâniens :

I = Nerf olfactif
II = Nerf optique
III = Nerf oculomoteur
IV = Nerf trochléaire
V = Nerf trijumeau
VI = Nerf abducens
VII = Nerf facial
VIII = Nerf vestibulo-cochléaire
IX = Nerf glosso-pharyngien
X = Nerf vague
XI = Nerf accessoire
XII = Nerf hypoglosse

Nerfs Nerf Olfactif


sensoriels Nerf Optique
Nerf Vestibulo-cochléaire

Nerf Oculomoteur
Nerf Trochléaire
Nerfs moteurs Nerf Abducens
Nerf Accessoire
Nerf Hypoglosse

Nerf Trijumeau
Nerfs mixtes Nerf Facial
Nerf glosso-pharyngien
Nerf Vague

53
Schéma

Nerf olfactif
Nerf optique (I)
(II)

Nerf oculomoteur
Nerf trochléaire (III)
(IV)
Nerf trijumeau
(V)
Nerf abducens
(VI)

Nerf facial
Nerf (VII)
vestibulo-cochléaire
(VIII)
Nerf glossopharyngien
Nerf vague (IX)
(X)
Nerf accessoire Nerf hypoglosse
(XI) (XII)

54
Ø Nerf olfactif (I)

Le nerf olfactif est un nerf sensitif. Il prend naissance au niveau de la muqueuse olfactive dans la
paroi latérale et médiale des cavités nasales. Il traverse la lame criblée de l’os ethmoïde pour gagner
la face inférieure du bulbe olfactif situé à la base du cerveau.

Fonction : Véhicule l’odorat

Ø Nerf optique (II)

Le nerf optique est un nerf sensitif. Il prend naissance au niveau des cellules ganglionnaires de la
rétine. Toutes ces fibres convergent pour former, à leur émergence, un volumineux cordon arrondi, le
nerf optique.

Le nerf optique se détache de l'œil et se dirige en arrière et en dedans, traversant successivement


l'orbite, le canal optique, avant de pénétrer dans la cavité crânienne et de se terminer à l'angle
antéro-latéral correspondant au chiasma optique.

Fonction : Vision

Ø Nerf oculomoteur (III)

Le nerf oculomoteur est un nerf moteur. Il part de la surface antérieure du tronc cérébral pour passer
dans la fissure orbitaire puis dans l’anneau tendineux commun.

Il est composé de 2 types de fibres :


- Fibres efférentes somatiques générale (ESG) innervent les muscles oculomoteurs :
Muscle releveur de la paupière supérieure, muscles droits supérieur, inférieur, médial (tous sauf le
latéral) + oblique inférieur

- Fibres efférentes générales viscérales (EVG) appartiennent au système parasympathique de la


partie autonome du système nerveux périphérique. Ces fibres innervent les muscles :
Sphincter de la pupille et les muscles ciliaires (accommodation du cristallin)

Fonction : Mouvements de la paupière supérieure et du globe oculaire. Il permet d’ajuster le


cristallin pour la vision de près et d’ajuster la pupille à la quantité de lumière

Ø Nerf trochléaire (IV)

Le nerf trochléaire est lui aussi un nerf moteur et innerve uniquement le muscle oblique supérieur de
l'œil.

Ce nerf est le seul dont l'émergence se trouve à la face postérieure du mésencéphale. Après avoir
contourné le tronc cérébral, il entre dans le bord libre de la tente du cervelet, continue en avant dans
la paroi latérale du sinus caverneux et entre dans l'orbite par la fissure orbitaire supérieure.

Fonction : Mouvements du globe oculaire. Il permet de porter le regard en bas et en dehors.

55
Ø Nerf trijumeau (V)

Le nerf trijumeau est un nerf mixte. C’est le principal nerf sensitif de la tête et innerve également les
muscles qui mobilisent la mâchoire inférieure. Il émerge de la partie latérale de la protubérance par
2 racines : une grosse racine sensitive et une plus petite motrice.

Le nerf trijumeau est composé de 3 branches : 1- Nerf ophtalmique (sensitif)


2- Nerf maxillaire (sensitif)
3- Nerf mandibulaire (sensitivo-moteur : mixte)

Elles naissent du ganglion trigéminal (ou ganglion semi-lunaire). Ce ganglion est une masse
nerveuse, située sur la partie antérieure de la face antéro-supérieure de la partie pétreuse de l'os
temporal qui contient les corps cellulaires des neurones sensitifs.

Nerf ophtalmique (V1) :


Ce nerf sort du crâne en passant par la fissure orbitaire supérieure de l’os sphénoïde pour entrer
dans l’orbite. Il va se diviser en plusieurs branches collatérales sensitives.

Fonctions : Assure la communication sensitive entre le cerveau et le globe oculaire ainsi que la
peau située au dessus de l’œil (paupière, sourcil…), le nez, la muqueuse nasale, les
sinus frontaux, une partie des méninges et la peau du front et du cuir chevelu.

Nerf maxillaire (V2) :


Ce nerf sort du crâne en traversant le foramen grand rond jusqu’à la fosse ptérygo-palatine. Il va
ensuite entrer dans un canal (sous-orbitaire) pour sortir dans le foramen sous-orbitaire. Il va se
diviser en plusieurs branches collatérales sensitives.

Fonctions : Permet d’innerver la peau de la zone située sous l’œil, la bouche, la joue, les narines, la
lèvre et la mâchoire supérieure, les dents et la gencive du haut, la muqueuse nasale et
de la bouche, le toit du pharynx, le maxillaire, le sinus ethmoïde et sphénoïde.

Nerf mandibulaire (V3) :


Ce nerf sort du crâne vers le bas par le foramen ovale. Il se divise en 2 : le tronc terminal antérieur et
le tronc terminal postérieur. Ce nerf va aussi se diviser en plusieurs branches collatérales.
Par rapport aux 2 nerfs précédents, il a une composante supplémentaire moteur.

Fonctions : Les faisceaux d’axones sensitifs innervent la peau de la zone temporale postérieure, la
partie antérieure du pavillon de l’oreille, le conduit auditif externe, la lèvre inférieure, le
menton, une partie de la langue et de la muqueuse de la cavité buccale, les dents et la
peau de la mâchoire inférieure
Les axones moteurs innervent la musculature de la mâchoire inférieure (dont la
mastication).
Nerf ophtalmique

Nerf maxillaire
Nerf mandibulaire

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Ø Nerf abducens (VI)

Le nerf abducens est un nerf moteur. Il nait du tronc cérébral dans le sillon bulbo-pontique. Il pénètre
dans le sinus caverneux qu'il traverse entre le feuillet profond de sa paroi externe et l'artère carotide
interne. Il passe dans la fissure orbitaire supérieure et dans l'anneau tendineux commun pour
innerver le muscle droit latéral du globe oculaire.

Fonction : Il permet le mouvement du regard vers l’extérieur (abduction, d’où son nom) grâce au
muscle droit latéral.

Ø Nerf facial (VII)

Le nerf facial est un nerf mixte. Il est formé par 2 racines :


- une motrice, qui est le nerf facial proprement dit. Elle comprend aussi des fibres neurovégétatives
parasympathiques qui président à la sécrétion lacrymale. Elle nait du noyau du nerf facial situé
dans la substance réticulaire grise du pont.

- une sensitive, qui donne le nerf intermédiaire. Elle comprend également des fibres
neurovégétatives parasympathiques pour les glandes linguales, submandibulaires et sublinguales.
Elle prend origine dans le noyau géniculé situé sur le trajet du nerf facial, au niveau du premier
coude intrapétreux.

Le nerf facial donne des branches collatérales intrapétreuses (qui naissent du tronc nerveux dans la
partie pétreuse de l'os temporal), des branches extrapétreuses (qui se détachent en dessous
du foramen stylo-mastoïdien) et des branches terminales

Fonctions : Sur le plan moteur, il permet d’innerver les muscles de la face (mimique).
Sur le plan végétatif parasympathique, il assure la sécrétion lacrymale et la sécrétion
salivaire sous-maxillaire et sublinguale.
Sur le plan sensitif, il innerve le 1/3 moyen de l'auricule, le méat acoustique externe
et la membrane tympanique.
Sur le plan sensoriel, il innerve les 2/3 antérieurs de la langue (via la corde du tympan)

Ø Nerf vestibulo-cochéaire (VIII)

Le nerf vestibulo-cochléaire (ou nerf auditif) est un nerf sensitif. Ce nerf apparaît à la face latérale du
tronc cérébral (entre le pont et la moelle). Il est formé de 2 parties :
le nerf cochléaire et le nerf vestibulaire.

Les 2 parties du nerf ont leur origine réelle dans des ganglions périphériques. Le ganglion d'origine
du nerf cochléaire est le ganglion spiral. Il occupe dans les canaux semi-circulaires toute l'étendue du
canal spiral du modiolus.

Le ganglion d'origine du nerf vestibulaire est appelé ganglion vestibulaire. Il est situé dans le fond du
méat acoustique interne. Il reçoit les informations en provenance de l'utricule, du saccule et des
canaux semi-circulaires.

Fonctions : Il est responsable de l'audition. Le nerf cochléaire recueille dans l'oreille interne et
transmet aux centres les impressions auditives.
Il est aussi responsable de l'équilibre. Le nerf vestibulaire reçoit et conduit les
impressions liées à l'équilibre.
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Ø Nerf glosso-pharyngien (IX)

Le nerf glosso-pharyngien est un nerf mixte (sensitivo-moteur). Les fibres motrices naissent dans le
bulbe, tandis que les fibres sensorielles prennent leur origine dans 2 ganglions (inférieur et
supérieur) situés sur le trajet du nerf glosso-pharyngien au niveau du foramen jugulaire.

Depuis le bulbe, le nerf glosso-pharyngien se situe en avant et en dehors et sort du crâne par le
foramen jugulaire. Il va ensuite descendre jusqu'à la base de la langue où il se termine.

Le nerf unique ainsi formé se bifurquera en une branche périphérique qui se rend aux muqueuses
pharyngienne et linguale et une branche centrale qui devient une fibre sensitive du nerf glosso-
pharyngien.

Sur son trajet, le nerf glosso-pharyngien va donner plusieurs branches collatérales.


Les branches terminales sont destinées au 1/3 postérieur de la langue.

Fonctions : Les faisceaux d’axones sensitifs innervent le 1/3 postérieur de la langue, le


nasopharynx, la trompe auditive, la caisse du tympan et le pharynx buccal.

Les axones moteurs innervent le buccopharynx. Il permet entre autre la déglutition, la


sécrétion salivaire parotidienne.
Ce nerf est aussi un barorécepteur (dans le sinus carotidien) et un chémorécepteur
(corpuscule carotidien)

Ø Nerf vague (X)

Le nerf vague est un nerf mixte (sensitivo-moteur). Son territoire est très étendu. Il comprend les
viscères du cou, du thorax et de l'abdomen.

Le nerf vague émerge par 6 à 8 filets radiculaires principaux du sillon collatéral postérieur du bulbe,
au dessous du nerf glosso-pharyngien.

Ces filets vont se réunir et se porter en dehors, en avant et en haut. Le nerf va ensuite sortir de la
cavité crânienne par le foramen jugulaire. Le nerf vague descend ensuite à peu près verticalement,
traverse le cou, le thorax et pénètre dans l'abdomen (en traversant le diaphragme) où il se termine.

Aux niveau du foramen jugulaire, le nerf vague présente un premier renflement : le ganglion
supérieur du nerf vague puis juste un peu en dessous du foramen jugulaire, un deuxième
renflement : le ganglion inférieur du nerf vague. Ce ganglion est uni au nerf hypoglosse qui le croise
en arrière par de courts filets anastomotiques.

Fonctions : Sensation somatique au niveau de la face postérieure de l’auricule et une partie


du méat acoustique externe. Impression gustative de la langue en arrière du "V" lingual
et de l'épiglotte. Sensibilité proprioceptive au niveau des muqueuses du laryngo-
pharynx et du larynx.

Sur le plan moteur, il permet la déglutition (via les muscles constricteurs du pharynx) et
la phonation. Il innerve le voile du palais. Il participe également au contrôle de la
pression artérielle (sinus carotidien), au ralentissement de la fréquence cardiaque.
Il apporte également des influx sensitifs et moteurs au niveau viscéral thoracique et
abdominal
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Ø Nerf accessoire (XI)

Le nerf accessoire est un nerf moteur. Il se termine en partie dans le nerf vague et en partie dans les
muscles trapèze et sterno-cléido-mastoïdien.

Le nerf accessoire a 2 racines : Racine médullaire et Racine bulbaire

La racine médullaire se situe au niveau des 5 à 6 premiers nerfs cervicaux.


La racine bulbaire nait d'un noyau qui continue en bas le noyau moteur dorsal du nerf vague et forme
avec lui le noyau vago-spinal.

La racine médullaire monte dans le canal vertébral, pénètre dans le crâne par le foramen magnum et
se réunit à la racine bulbaire près du foramen jugulaire. Le nerf accessoire ainsi formé, va se diviser
en 2 branches terminales : une pour rejoindre le nerf vague et l’autre les muscles SCM et trapèze.

Fonctions : Partie médullaire è Mouvements de la tête et de l’épaule par innervation des muscles
sterno-cléïdo-mastoïdien et trapèze.

Partie bulbaire è Permet l’innervation du voile du palais, du pharynx et du larynx.


Il sera donc responsable du rétrécissement de la glotte et d'une
grande partie de la phonation

Ø Nerf hypoglosse (XII)

Le nerf hypoglosse est un nerf moteur. Il innerve les muscles de la langue.

Les fibres du nerf hypoglosse naissent des cellules d'une colonne grise bulbaire qui s'étend sur
presque toute la hauteur du bulbe. Il va sortir de la boite crânienne par le canal de l’hypoglosse, près
du foramen magnum, au niveau de l’angle de la mandibule. Il va ensuite descendre pour aller
innerver la langue. Le nerf hypoglosse va se diviser en plusieurs branches collatérales.

Fonctions : Mouvement de la langue pendant la parole et la déglutition. Il participe donc à la


mastication, au début de la déglutition et au langage articulé.

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Récapitulatif
Racines nerveuses des muscles du membre supérieur :

C3 C4 C5 C6 C7 C8 T1
Anconé
Biceps brachial
Brachial antérieur
Brachio-radial
Carré pronateur
Coraco-brachial
Court extenseur du pouce
Court extenseur radial carpe
Court supinateur
Deltoïde
Dentelé antérieur
Diaphragme
Élévateur scapula
Extenseur commun doigts
Extenseur propre auriculaire
Extenseur propre index
Extenseur ulnaire carpe
Fléchisseur profond doigts
Fléchisseur radial carpe
Fléchisseur superficiel doigts
Grand dorsal
Grand pectoral
Grand rhomboïde
Grand rond
Infra-épineux
Long abducteur pouce
Long extenseur pouce
Long extenseur radial carpe
Long fléchisseur pouce
Long palmaire
Muscles main
Petit pectoral
Petit rhomboïde
Rond pronateur
Subclavier
Sub-scapulaire
Supinateur
Supra-épineux
Trapèze
Triceps brachial

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Racines nerveuses des muscles du membre inférieur :

L1 L2 L3 L4 L5 S1 S2
Biceps fémoral
Carré fémoral
Court adducteur
Court fibulaire
Gastrocnémiens
Gracile
Grand adducteur
Grand glutéal
Grand psoas
Iliaque
Jumeau inférieur
Jumeau supérieur
Long adducteur
Long extenseur hallux
Long extenseur orteils
Long fibulaire
Long fléchisseur orteils
Long fléchisseur hallux
Moyen glutéal
Obturateur externe
Obturateur interne
Pectiné
Petit glutéal
Petit psoas
Piriforme
Poplité
Quadriceps
Sartorius
Semi-membraneux
Semi-tendineux
Soléaire
Tenseur fascia lata
Tibial antérieur
Tibial postérieur
Troisième fibulaire

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Annexe
Vous remarquerez des variations sur les racines nerveuses. Ce sont des évènements
fréquents dans l’anatomie humaine. Il faut considérer que les variations anatomiques sont normales.

Si vous souhaitez avoir plus d’informations sur l’Anatomie, vous pouvez consulter le site
internet : www.anatomiehumaine.net

Voici les autres documents disponibles sur le site internet :

Ø Tout savoir en Anatomie

Ø Fiches sur les muscles

Ø S’entrainer en Anatomie

Ø Fiches sur les os

Ø Fiches sur les ligaments

Ø Testing des muscles

Ø QCM / Schémas corrigés

Ø Jeu Anatomie

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Bibliographie :

Ø Ouvrages :

LARSON Nathan « Le système nerveux »


BARKER Roger « Neuroanatomie et neurosciences »
FRANK H. NETTER « Atlas d’anatomie humaine »
BLANDINE CALAIS-GERMAIN « Anatomie pour le mouvement »
SOBOTTA « Atlas d’anatomie »
P.V BASMAJIAN « Anatomie »
PRADES Jean-Michel « Anatomie clinique du système nerveux central »

Ø Liens internet :

www.anatomie-humaine.com
https://www.youtube.com/user/Anatomie3DLyon

Ø Autres :
Cours d’Anatomie de la formation en Kinésithérapie et en STAPS

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