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réalités en gynécologie-obstétrique # 149_Novembre 2010

Revues générales
Gynécologie

Douleurs périnéales, dyspareunies


et vulvodynies : reconnaître
et traiter l’origine neuromyofasciale

Résumé : Les douleurs périnéales chroniques sont fréquentes, invalidantes et insuffisamment identifiées sur
le plan diagnostique et thérapeutique. Il s'agit d'un syndrome douloureux complexe locorégional, déterminé
par une boucle nociceptive où s'articulent des éléments cutanéomuqueux, musculo-aponévrotiques,
radiculaires et neurovégétatifs, entretenus par une intégration centrale psycho-émotionnelle.
Cette complexité étiopathologique et la diversité d'expression clinique expliquent l'errance médicale lorsque le
syndrome neuromyofascial pelvien n'est pas identifié. Le diagnostic repose sur la recherche de points musculaires
“gâchettes” (trigger points), correspondant à des zones de contracture musculaire localisées et de “dérangements
douloureux intervertébraux mineurs”, à l'origine de douleurs de type radiculaire de topographie vulvo-inguinale.
La prise en charge thérapeutique repose sur la médecine manuelle, suivant un protocole cadré, l'application
régulière de désensibilisants locaux et l'accompagnement psycho-émotionnel. Les infiltrations locales de Botox
et la vestibulectomie ne doivent trouver leur place qu'en cas d'échec des précédentes mesures thérapeutiques.

L a prise en charge des dou-


leurs périnéales chroniques
reste souvent difficile et
décevante, malgré leur fréquence et
leur caractère très invalidant. Il peut
Il perturbe gravement le quotidien,
l'image corporelle et la vie de couple.

Le gynécologue recherche volontiers


une cause locale trophique ou infec-
s'agir de dyspareunies, primaires ou tieuse, d'ailleurs souvent retrouvée
secondaires, de vulvodynies, de coc- en tant que facteur déclenchant ou
cygodynies, de douleurs diffuses de associé, mais les traitements locaux
la sphère périnéale, douleurs spon- s'avèrent insuffisants face à ces dou-
tanées ou provoquées, isolées ou leurs périnéales chroniques.
associées : troubles cutanéomuqueux,
signes vésico-urétraux ou anorectaux, Par ailleurs, si l'aspect psycho-émo-
égarant volontiers le diagnostic et fai- tionnel est toujours à prendre en
sant multiplier les explorations com- charge, il n'est que rarement seul en
plémentaires. cause. Envisager ces douleurs chro-
➞ M. GRIMALDI niques sous ce seul aspect psycho-
Cabinet de Gynécologie,
Nice
Ces douleurs font l'objet de multiples émotionnel, malgré la forte charge
investigations, d'une errance médi- symbolique du périnée féminin,
cale la plupart du temps sans résul- conduit à une impasse thérapeutique
tat satisfaisant, car le bilan lésionnel dans la plupart des cas.
paraclinique est négatif ou non infor-
matif. Leur retentissement psycho- Une étiologie, peu connue des gyné-
émotionnel est cependant majeur. cologues, mérite d'être identifiée, à

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Syndrome myofascial Topographie de la douleur référée Relation anatomique


Muscles releveurs (fig. 1) Région anale, vaginale, sacro-coccygienne, Branches terminales du nerf pudendal :
vestibulite nerf rectal inférieur, nerf périnéal,
nerf dorsal du clitoris
Muscle transverse du périnée. Vestibulite, dyspareunie, hyperesthésie Branche périnéale du nerf pudendal
du noyau fibreux central
Muscle piriforme Région périanale, vulvaire, urétrale, Irritation du nerf pudendal à son origine S2/S3/S4,
douleur fessière haute, profonde du nerf sciatique et du nerf post-cutané de la cuisse
Muscle obturateur interne Douleur ano-coccygienne, dyspareunie, Nerf pudendal (niveau canal d'Alcock)
douleur face postérieure de la cuisse Irritation nerf sciatique
Muscle psoas Peau des grandes lèvres, du pubis, Irritation des racines L1 à L4.
urètre proximal, pli inguinal L1 : nerf ilio- hypogastrique, nerf ilio-inguinal.
et partie supéro-interne de la cuisse L2 : nerf génito-fémoral.
L2/L3/L4 : nerf crural et nerf obturateur

Tableau I : Syndrome myofascial pelvien.

savoir l'origine neuromyofasciale : De cet éclairage physiopathologique


il s'agit d' un ensemble de dysfonc- découlent un examen clinique rigou-
tionnements mécaniques de l'anneau reux et une prise en charge thérapeu-
pelvien et du rachis thoraco-lombaire, tique adaptée [4].
responsable de contractures muscu-
laires, de douleurs projetées, asso- 1. Le syndrome myofascial
ciés à des phénomènes neurovégéta- Fig. 1 : Syndrome myofascial des releveurs ou
tifs intriqués, l'ensemble conduisant Il s'agit de la présence de zones de “trigger points” (Travell et Simons).
parfois à un “syndrome douloureux contractures musculaires localisées,
régional complexe” auto-entretenu et repérées par la palpation de “points – mycoses récidivantes, atrophie
majoré par son intégration centrale, gâchettes” (ou trigger points), décrits muqueuse,
car très anxiogène [1, 2]. par Travell et Simons [5], pouvant – stress psycho-émotionnels, trau-
entraîner une douleur référée, c'est- matismes sexuels, traumatismes de
Dans ce cadre étiologique, une prise à-dire à distance, dans une zone cuta- l'enfance (éducation rigide, climat de
en charge adaptée, souvent multidis- néo-muqueuse plus ou moins éten- violence psychologique ou physique).
ciplinaire, permet dans près de 60 % due, et spécifique du muscle atteint.
des cas une diminution notable de ces Plusieurs zones musculaires, acces-
douleurs [3], améliorant enfin la vie La douleur peut s'accompagner de sibles à l'examen gynécologique,
quotidienne de ces femmes et leur vie troubles fonctionnels neurovégéta- peuvent être le siège d'un syndrome
de couple quand il s'agit de vulvody- tifs expliquant les symptomatologies myofascial, responsable de douleurs
nies ou de dyspareunies. parfois associées à type de cystalgies, référées : la topographie de ces douleurs
pesanteurs sus-pubiennes, dysurie, s'éclaire en fonction de l'innervation

[ Cneuromyofascial
proctalgies fugaces… pluriradiculaire des différents groupes
omprendre le syndrome musculaires et de leurs rapports ana-
pelvien Les facteurs déclenchants peuvent tomiques avec le nerf pudendal ou ses
être de plusieurs ordres : branches périnéales, ou les racines lom-
Trois mécanismes fondamentaux – trouble postural global : en par- baires pour le psoas (tableau I).
peu­vent s'associer dans ces douleurs ticulier, inégalité de longueur des
neuromyofasciales : un syndrome membres inférieurs, 2. Douleur radiculaire : le “dérangement
myofascial pelvien et périnéal, un – traumatismes : chute sur le coccyx ou le douloureux vertébral mineur”
“dérangement douloureux interver- bassin (ski, roller, sports de compétition), de Robert Maigne (DDIM)
tébral mineur”, à l'origine de douleurs – accouchement, suites de chirurgie
de type radiculaire, et enfin des phé- gynécologique ou proctologique, laser Un dérangement douloureux interver-
nomènes neurovégétatifs. vulvaire, épisiotomie, tébral mineur (DDIM) de la jonction

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thoracolombaire et des segments verté- myose doit être toujours recherchée, grand trochanter et le hiatus sacro-
braux sus- et sous-jacents peut entraî- en raison de sa fréquence et de sa res- coccygien ; la zone obturatrice est à
ner une irritation des racines L1/L2, ponsabilité dans la pérennisation du deux travers de doigt au-dessous, la
donnant une radiculalgie dans la zone syndrome myofascial. zone correspondant au piriforme au-
inguinale et les grandes lèvres. Même dessus,
en cas de syndrome myofascial périnéal l Par la palpation externe du périnée – au niveau du grand et du moyen
manifeste, ce DDIM doit être recherché sur une patiente en position gynéco- fessiers : zones supérieures de la fesse,
et pris en compte, car souvent associé logique : centrale pour le grand fessier, externe
en cas de trouble postural global. – au niveau du muscle transverse pro- pour le moyen fessier.
fond du périnée,
3. Les phénomènes neurovégétatifs – au niveau du faisceau ischio-coccy- l Par le toucher rectal
gien du releveur,
Ils sont directement liés au syndrome – au niveau du noyau fibreux central Patiente en décubitus latéral gauche,
myofascial. Ils se caractérisent par un du périnée, souvent le siège d'une l'index perçoit des “points gâchettes”
érythème muqueux, des phénomènes hyperesthésie. au niveau du faisceau ischio-coccy-
de cystalgie, d'hyperactivité vésico- gien, plus haut sur les autres faisceaux
urétrale, de ténesme… égarant sou- l Par la palpation de la zone fessière des releveurs et, à bout de doigt, sur
vent le diagnostic. sur une patiente assise ou en décubitus l'obturateur interne.
latéral :
Enfin, l'intégration centrale et le vécu – au niveau du muscle piriforme : trig- Le toucher rectal, très doux et respec-
anxiogène de la douleur aggravent l'en- ger point retrouvé 5 cm au-dessus de tueux, est quelquefois extrêmement
semble des phénomènes douloureux, l'intersection de 2 diagonales fictives douloureux en cas de syndrome myo-
expliquant la nécessité d'une prise en tracées sur la région fessière, fascial important.
charge multidisciplinaire afin d'inter- – au niveau du muscle obturateur
rompre le cercle vicieux nociceptif qui interne : directement à cette intersec- 2. Recherche d'un dérangement
s'est installé, parfois depuis des années. tion (fig. 2). Autre repérage possible : intervertébral mineur (DIM)
tracer la ligne entre le sommet du

[
La recherche d'une irritation radicu-
 econnaître le syndrome
R laire se fait par “palper rouler” de
neuromyofascial pelvien la peau, à la recherche d'une cellu-
lalgie paravertébrale d'une part, et
L'examen comprend deux axes sur la paroi abdominale antérieure
d'orientation diagnostique. d'autre part, en particulier dans la
zone pubienne et inguinale (territoire
1. Recherche de “points gâchettes” T12/L1).
musculaires
Egalement, directement au niveau
l Par le toucher vaginal (TV) : vertébral, l'examen recherche les
– au niveau des différents faisceaux signes cardinaux décrits par Maigne
des releveurs, [6] caractérisant le DIM : douleur à
– au niveau de l'obturateur interne, la pression axiale et latérale de l'épi-
perçu plus haut et latéralement, neuse, douleur à la friction zygapo-
contre la membrane obturatrice. physaire, douleur à la pression du
ligament interépineux.
Le TV apprécie également l'existence

[
d'un raccourcissement douloureux
ou non, symétrique ou non, des liga- L es axes du traitement
ments utérosacrés, lié au spasme des du syndrome
fibres musculaires lisses. neuromyofascial pelvien

L'existence d'une endométriose péri- Fig. 2 : Repérage du “point gâchette” (ou “trigger Les trois axes du traitement sont
tonéale associée et/ou d'une adéno- point”) du muscle obturateur. orientés par la physiopathologie du

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syndrome myofascial pelvien : obtenir “points gâchettes” peut également être 3. Désactiver les phénomènes
le relâchement musculaire, désensibi- obtenue par stimulation mécanique neurovégétatifs et l'intégration
liser les capteurs cutanéo-muqueux, simple, à l'aide d'aiguilles d'acupunc- centrale psycho-émotionnelle
désactiver les phénomènes neuro- ture, mais l'anesthésie locale se révèle
végétatifs et l'intégration “centrale” plus confortable pour la plupart des l Techniques de massage cutané réflexe,
psycho-émotionnelle. patientes, et d'une efficacité plus au niveau du rachis lombaire et jusqu'à
durable dans le temps [9]. la jonction T12/L1
1. Obtenir le relâchement musculaire
>>> Infiltration de toxine botulique Il s'agit de réaliser des traits cutanés,
l Prise en charge en médecine manuelle effectués avec la pulpe distale des
Elle s’effectue par voie périnéale doigts, selon un protocole précis, de
Techniques d'étirement post-isomé- externe, sous anesthésie générale, part et d'autre du rachis.
trique appelé aussi “myotensif” ou directement dans les faisceaux mus-
muscle energy technic de Mitchell, culaires des releveurs et de l'obtura- Cette technique est à l'origine d'une
méthode qui dérive du “contracter- teur, en cas d'échec des techniques réaction dermographique, et permet
relâcher” employé en rééducation. précédentes. de modifier le tonus neurovégétatif,
Elle s'applique aux muscles fes- avec effet para-sympathicomimé-
siers, obturateur interne, piriforme 2. Désensibiliser les capteurs tique, et de moduler l'histamino-
et psoas. cutanéo-muqueux sécrétion [11].

Ces techniques peuvent être complé- l Automassage à la lidocaïne topique l Prise en charge psycho-émotionnelle
tées par des techniques d'étirement- à 5 % en gel
vaporisation de cryo-fluorométhane, Elle est fondamentale et doit être sys-
selon des lignes parallèles au grand Prescription d'automassages quoti- tématiquement proposée. Il s'agit, plu-
axe du muscle à traiter : technique diens du vestibule et du tiers inférieur tôt que de thérapies verbales peu indi-
de spray and stretch, de Travell et du vagin, 2 à 3 fois par jour, afin de quées dans ces douleurs chroniques
Simons [7]. désensibiliser les capteurs sensitifs, qui complexes, de proposer des thérapies
entretiennent le “cercle vicieux” noci- psycho-corporelles et comportemen-
La compression ischémique, les pres- ceptif, et avant chaque rapport. tales, ou dérives : sophrologie, hypnose,
sions glissées doivent être également EMDR… afin de désactiver l'empreinte
utilisées, y compris par voie endoca- lInfiltration d'anesthésiques locaux, douloureuse intégrée au niveau central.
vitaire vaginale ou rectale, en parti- au niveau vestibulaire, en cas d'échec
culier au niveau des releveurs et de A citer, enfin, deux éléments théra-
l'obturateur interne. En particulier au niveau du noyaux peutiques particuliers :
fibreux central du périnée qui peut
L'équilibrage de la posture, en par- rester extrêment sensible, malgré une >>> Les thérapeutiques médicamen-
ticulier par semelles orthopédiques amélioration manifeste du syndrome teuses sont souvent décevantes, mais
proprioceptives, est parfois un com- myofascial pelvien, ce qui maintient peuvent parfois trouver leur place
plément thérapeutique indispensable. une appréhension tenace de toute en complément malgré leurs effets
approche sexuelle. secondaires qui en limitent l'utilisa-
Les auto-étirements doivent égale- tion (somnolence, nausées) : antidé-
ment être enseignés à la patiente. l Vestibulectomie presseurs tricycliques (amitriptyline,
5 à 10 mg en gouttes, au coucher) ou
l Les infiltrations A pratiquer uniquement en cas anticonvulsivants.
d'échec des techniques ci-dessus et
>>> Infiltration des trigger points à de la prise en charge psycho-émotion- >>> La chirurgie de décompression
la bupivacaïne à 0,5 % nelle. Les études témoignent d'une du nerf pudendal, entité clinique très
amélioration qui peut être radicale particulière, que cette mise au point
Elle est réalisée soit en sous-cutané, dans 61 à 94 % des cas, avec cepen- n'a volontairement pas détaillé, mais
soit par voie intramusculaire, et doit dant de possibles complications et des dont la clinique et les modalités de
être répétée éventuellement toutes aggravations dans respectivement 15 prise en charge, en particulier chirur-
les 2 semaines [8]. L'inactivation des et 9 % des cas [10]. gicale, doivent être connues [12].

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thérapeutique délicat, mais enfin gra-


POINTS FORTS tifiant pour le thérapeute et la plupart
des patientes, très invalidées par ces
douleurs périnéales chroniques et
û Les douleurs périnéales chroniques sont souvent à relier à un syndrome jusqu'alors sans réponse thérapeu-
neuromyofascial pelvien : contractures musculaires localisées, zones tique satisfaisante.
douloureuses à distance du muscle en cause, expliquant la complexité
clinique et diagnostique.
û L'origine est plurifactorielle : traumatismes divers, mécaniques et Bibliographie
psychiques, agressions de la muqueuse vulvaire, troubles de la posture. 01. Labat JJ, Guerineau M. Hypertonie péri-

ûPOINTS FORTS
L'intrication de douleurs de type radiculaire, l'association de signes
néale et douleur : physiopathologie et trai-
tements. SIFUD, 2004.
neurovégétatifs pelvi-périnéaux et le vécu nociceptif psycho-émotionnel 02. Mares P, Ripart-Neveu S. Dyspareunie et
contribuent à l'installation d'un syndrome douloureux périnéal complexe. vulvodynie : du diagnostic aux outils théra-
peutiques. 3e Congrès Gynazur (2006), Nice.
û L'examen clinique recherche des “points gâchettes” musculaires au 03. Grimaldi M. Le périnée douloureux sous
niveau des muscles releveurs, obturateurs internes, piriformes, psoas, toutes ses formes. Apport de la médecine
transverse du périnée, fessiers. manuelle et ostéopathie. Etude clinique.
J Gynecol Obstetr Biol Reprod, 2008 ; 37:
û La prise en charge en médecine manuelle est la base du traitement, 449-457.
appliquée selon un protocole précis : par voie externe sur l'anneau 04. Bonneau D. Approches des algies péri-
pelvien et le périnée, par voie vaginale et endorectale. néales de la femme en médecine manuelle.
“Ceinture pelvienne, sacro-iliaque et thérapies
û Les compléments thérapeutiques sont les suivants : application régulière manuelles”. Ed. Sauramps médical (2007).
d'anesthésiques locaux, prise en charge psycho-émotionnelle et, en 05.Travell JG, Simons DG. Myofascial pain and
dernier recours, infiltration de Botox et vestibulectomie. dysfunction. The trigger point manual.
Philadelphie : Lippincott Williams and
Wilkins (1983).
06. Maigne R. Diagnostic et traitement des dou-
leurs communes d'origine rachidienne,
une nouvelle approche. Expansion scien-
tifique française (1989), Paris.
[ Conclusion dérangement intervertébral mineur
et les perturbations neurovégéta-
07.Weiss JM. Myofascial causes of chronic
pelvic pain. References en Gynecologie
Obstetrique, 2009 ; vol. 12.
Les douleurs périnéales chroniques tives associées, permet d'éclairer ces 08. Baude C. La douleur pelvienne chronique
représentent souvent un écueil dia- tableaux douloureux pelviens com- rebelle. Les syndromes myofasciaux.
gnostique et thérapeutique pour le plexes, dont l'intégration psycho- Puddendalsite.com/Dr-Baude (2009).
09. Hong CZ. Lidocaine injection versus dry
gynécologue, malgré leur fréquence émotionnelle aggrave le “cercle dou- needling to myofascial trigger point. The
et leur caractère très invalidant. loureux”, auto-entretenu. Un examen importance of the local twich response.
clinique rigoureux et éclairé permet Am J Phys Med Rehabil, 1994 ; 73 : 256-
263.
L'origine neuromyofasciale doit être d'en faire le diagnostic.
10. Landry T, Bergeron S, Dupuis MJ. The treat-
évoquée, en particulier lorsque le ment of provocked vestibulodynia : a criti-
bilan lésionnel n'est pas corrélé à la La prise en charge souvent multidisci- cal review. Clin J Pain, 2008 ; 24: 155-171.
symptomatologie. Des circonstances plinaire, basée essentiellement sur la 11. Bossy J. Bases neurophysiologiques des
réflexothérapies. Masson (1985), Paris.
de survenue particulières, bien que médecine manuelle, les infiltrations 12. Bautrant E, Gardon G, Mollo M. How to indi-
fréquentes en gynécologie, seront des “points gâchettes” et l'accompa- cate a surgical decompression for pudendal
recherchées : traumatismes directs, gnement psycho-corporel et émotion- pain. In : 5th Mediterranean Society of Pelvic
Floor Disorders (2007), Caire.
chirurgicaux ou obstétricaux, cuta- nel permet une amélioration notable
néomuqueux ou psycho-émotionnels. dans un grand nombre de cas.

La compréhension des trois compo- Les thérapeutiques médicamenteuses


L'auteur a déclaré ne pas avoir de conflit
santes physiopathologiques que sont et la chirurgie peuvent aussi trouver d'intérêt concernant les données publiées
le syndrome myofascial pelvien, le leur place dans cet accompagnement dans cet article.

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