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Diagnostics différentiels
AO NEWS#020 | SCIENTIFIQUE

des douleurs oro-faciales


Audrey Chanlon Critères Diagnostics de TTM La migraine  broiement, de tournevis d’enfoncement
Paris liés à la douleur La migraine épisodique a une forte prévalence dans l’œil
(8 à 12 % population) et principalement pré- La douleur est associée à un larmoiement,
Myalgie : sente chez des femmes (75 % de la population congestion nasale rhinorrhée, transpiration
Douleur dans le muscle temporal ou masséter atteinte). Il existe des formes avec et sans frontale et faciale, myosis, ptosis, injection
Les douleurs aiguës sont de diagnostic aisé altérée par le mouvement de la mâchoire, la aura mais également des formes chroniques. conjonctivale.
et bien prises en charge par le chirurgien- fonction ou la parafonction  Les céphalées apparaissent le plus fréquem- Les céphalées autonomiques trigéminales
dentiste. Par contre les douleurs chroniques -- Douleur lors de la palpation de l’un ment dans les 30 premières années de vie. sont des céphalées associées avec l’activation
orofaciales déconcertent les cliniciens car ou l’autre muscle Une susceptibilité génétique est avancée, 50 à de réflexes autonomiques parasympathiques.
fréquemment sans signes objectifs. -- Douleur pendant l’ouverture maximale 60 % des patients ont au moins un parent ayant Les plus fréquentes sont les algies vascu-
Le diagnostic s’appuie sur les caractéris- non assistée ou assistée. vécu une expérience migraineuse. Dans 60 % des laires de la face mais il existe également les
tiques de la description de la douleur d’où cas, la céphalée est unilatérale et se localise au SUNCT, pathologie très rare, et l’hémicrânie
l’importance d’un entretien et d’un examen Douleur myofasciale : niveau de la tempe et derrière les yeux. paroxystique, désordre rare.
clinique rigoureux. Douleurs régionales à la palpation des mus- Les crises sont sévères et invalidantes sou- Les signes et symptômes sont similaires à
Les douleurs orofaciales sont sur un territoire cles masticateurs ou de tête ou du cou. vent unilatérales et pulsatiles. Les symptômes ceux des AVF. L’efficacité de l’indométacine
partagé par plusieurs spécialités : ORL, oph- -- Douleur sourde et profonde peuvent être aggravés par le mouvement. pour traiter l’hémicranie paroxystique est le
-- Douleur augmentée par la fonction
talmologue, neurologue, chirurgien-dentiste. Il existe également une sensibilité du cuir signe pathognomonique de cette pathologie.
-- Présence de points gâchettes
Le point de vue de chaque spécialiste oriente chevelu chez 2/3 des patients pendant ou Dans 85 % des cas les crises sont épisodiques
ou de cordon musculaire tendu
son diagnostic et la prise en charge proposée. après la crise. Certains patients ont une phase et dans 15 % chroniques (en général secon-
-- Limitation d’ouverture par des
L’errance médicale consécutive à cette multi- myospasmes des m. masticateurs
annonciatrice quelques jours ou heures avant daire à des épisodiques mais quelques cas
disciplinarité retarde le diagnostic, impacte la la céphalée. de chroniques spontanées). La douleur peut
qualité de vie et contribue à la chronicisation Arthralgie : Les symptômes annonciateurs et ceux qui irradier vers la tempe, la joue, la gencive su-
de certaines douleurs tout en complexifiant Douleur dans la région pré-auriculaire évoquent la fin de la crise sont : périeure et inférieure, le front l’oreille le cou, et
la prise en charge. altérée par le mouvement de la mâchoire, la -- fatigue, difficulté de concentration, sensi- envahir toute l’hémiface la nuque et l’épaule.
Le chirurgien-dentiste est en première ligne fonction ou la parafonction bilité cervicale
puisque 88 % des patients présentant des -- sensibilité à la lumière ou au bruit, nausées - La douleur localisée et intense associée
-- Douleur lors de la palpation de l’ATM
douleurs similaires à des douleurs dentaires -- trouble de la vision, bâillement, pâleur aux diverses Céphalées Trijeminales
-- Douleur pendant l’ouverture maximale
consultent un dentiste, dans 3 % des cas Prodromes et symptômes d’alerte doivent Autonomiques, en particulier la douleur
non assistée, l’ouverture assistée
l’origine est non dentaire et dans 8 % elle ou les mouvements d’excursion être connus pour ne pas être confondus avec péri-orbitaire ou maxillaire, entraîne
est mixte. les auras. souvent des interventions dentaires et
Certains traitements dentaires irréversibles Le traitement de première intention est les la perte de dents (IASP 2013).
peuvent être pratiqués avec la caution du Les céphalées AINS et les Triptans. - Des douleurs projetées (ressentie par-
patient malgré l’absence de causes cliniques La céphalée est un terme générique désignant tout dans la distribution périphérique du
évidentes (1). toute douleur, quelle qu’elle soit, ressentie - La migraine sans aura affectant la se- nerf affecté) peuvent mimer une douleur
Les facteurs de risque de la chronicisation de la au niveau de la boîte crânienne. Également conde division du trijumeau (douleur d’origine dentaire (6).
douleur augmentent avec l’âge et selon le sexe appelées maux de tête dans le langage cou- hémiface unilatérale lancinante) imite - Artérite Temporale peut être confondue
(chez les femmes) et incluent des douleurs gé- rant, les céphalées sont très courantes et l’odontalgie. avec des myalgies des muscles masti-
néralisées et des facteurs psychologiques (2). représentent un motif majeur et fréquent - La sensibilité péricranienne et l’allody- cateurs ou des céphalées associées à
de consultation médicale.  nie, des caractéristiques courantes de des TTM (5).
Douleurs et troubles temporo Des céphalées temporales sont souvent la migraine avec ou sans aura, peuvent
mandibulaires (TTM) présentes en association avec les troubles être interprétées comme une douleur Les points clefs des céphalées
TTM est un terme générique qui regroupe temporo mandibulaires… (4) des muscles masticateurs. IASP 2013 (5)
les douleurs et dysfonctions impliquant les
- Les céphalées primaires sont des cépha-
muscles masticateurs et les articulations La Céphalée « de tension »  L’algie vasculaire de la face lées chroniques évoluant le plus souvent
temporo-mandibulaires (ATM). Ce sont les céphalées les plus fréquentes. C’est une céphalée trigéminale autonomique
par crise entre lesquelles le patient est
10 à 15 % des adultes et 4 à 7 % des adoles- Elles peuvent être épisodiques (moins d’une (CTA) très rare puisque la prévalence est es-
normal.
cents sont concernés, plus fréquemment des par mois) avec une prévalence de 80 % des timée à 0,1 %.
- Les examens complémentaires sont nor-
femmes (2 femmes pour 1 homme). cas à chronique (entre 1 à 15 jours par mois) Attaques douloureuses sévères, strictement
maux dans le cas des céphalées primaires
Les TTM sont dans 83 % des cas associées chez 3 % de la population. unilatérales localisées au niveau orbitaire,
- Importance de connaître les signes d’alerte
à d’autres pathologies, des comorbidités Elles apparaissent fréquemment entre 35 et supraorbitaire, temporal ou une combinai-
pour adresser en urgence
(céphalées primaires, syndromes somatiques 40 ans et diminuent avec l’âge. son de ces sites. Les crises durent entre 15
- Adresser au neurologue : migraine, cépha-
fonctionnels, troubles du sommeil, parafonc- Douleurs bilatérales, non pulsatiles, d’intensi- et 180 minutes sont quotidiennes jusqu’à
lée de tension, algies vasculaires.
tions, douleurs chroniques avec autre loca- té faible à modérée et non aggravées par une 8 fois par jour. Les douleurs sont décrites
lisation, plaintes psychologiques). Le terme activité physique de routine (à la différence de comme une sensation d’arrachement de
comorbidité a été introduit pour décrire un la migraine). Elles sont décrites comme une
trouble coexistant avec une pathologie. Ce pression, un serrement au niveau de la tête
trouble est susceptible de causer plus de (en étau) et leur durée pouvant aller jusqu’à
Tableau comparatif des céphalées
souffrances et une réponse atténuée aux 7 jours est invalidante
traitements. Il peut également entraîner des Pas de nausées mais parfois photophobie MIGRAINE CÉPHALÉE ALGIE VASCULAIRE
investigations et des consultations spéciali- et phonophobie. DE TENSION DE LA FACE
sées non nécessaires. Sex ratio 3F/1H F = H 1F/5H
Les myalgies sont présentes chez 80 % des Les céphalées cervicogéniques : une cépha- Durée des crises 4-72 heures 1h à 7 jours 15-180 mn
patients présentant des TTM, c’est le diagnos- lée assez répandue pour être signalée ; elle Fréquence crises Variable irrégulière Variable irrégulière 1 à 8/jours
Tous les jours
tic le plus fréquent. Les arthralgies isolées est présente chez 4 à 17 % de la population
Latéralité Unilatérale à bascule Bilatérale Unilatérale
représentent seulement 2 % des diagnos- générale. Souvent confondue avec la migraine. ou bilatérale Toujours même côté
tics. Les céphalées attribuées aux TTM se C’est une douleur de l’hémiface, sourde ou Topographie Variable Casque bandeau Orbito-temporale
localisent au niveau des tempes, elles sont perçante commençant à l’arrière de la tête Temporal rétro-orbitaire
modifiées par les mouvements des ATM et ou du cou et irradiante jusqu’au front ou fréquent
les parafonctions. tempes. La douleur peut irradier jusqu’au Type Pulsatile ou continue Pression, poids Broiement, arrachement
L’étiologie des TTM est multifactorielle et bras homolatéral et être provoquée par une Intensité Modérée à sévère Faible à modérée Très sévère
encore non complètement élucidée mais pression cervicale. Nausées Fréquents Possibles
l’origine occlusale est largement minoritaire Photo/phonophobie Fréquents Possibles
La douleur, ou une sensation de raideur
et le traitement orthodontique mis hors de Impact activité Important Activité conservée Activité impossible
musculaire, en particulier au niveau de
cause. La prise en charge est non invasive par Facteurs déclenchants Multiples Psy, aliments, Stress, contrariété
la musculature péricrânienne, peut être mode de vie
physiothérapie, apprentissage de la gestion
interprétée à tort comme un TTM. Activité physique Aggrave la douleur Peut améliorer la douleur Patient agité
du stress ou pose d’une orthèse (3).

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Appréhender les troubles temporo mandibulaires

Audrey Chanlon

de brûlure de faible intensité dans la zone La forme intra-orale est de diagnostic com- Les spondylarthrites
IMPORTANT des douleurs paroxystiques. plexe et il est important de se concentrer sur Le groupe d’expert international ASAS (As-
Des signes d’alerte en cas de céphalées : Les points gâchettes (trigger point) qui dé- la localisation (10). sessment of Spondylo Arthritis international
Les signes suivants incitent à demander clenchent la douleur peuvent être extra (plus Society) a déterminé deux principales formes
une consultation en urgence afin d’éliminer fréquemment au niveau de l’aile du nez, lèvre) C’est une douleur unilatérale faciale et/ou de spondylarthrite :
des céphalées secondaires (hémorragie ou intra-buccaux (gencive supérieure fréquem- orale avec une histoire traumatique iden- -- sujet de moins de 45 ans : forme axiale ;
méningée, une maladie de Horton, dis- ment). Des symptômes autonomiques peuvent tifiable au niveau du trijumeau. Des signes forme périphérique radiographique (pré-
section artérielle, hypertension intracrâ- être associés (larmoiement, rhinorrhée) (11). de dysfonctionnement du trijumeau tels sence d’une destruction radiographique
nienne). Les formes évoluées ont des crises d’une hyperalgésie, allodynie, hypoesthésie ou des sacro-iliaques) ou non.
-D  ébut brutal d’un premier épisode durée plus longue et accalmies plus courtes hypoalgésie peuvent être présents dans -- sujet âgé : pseudo-polyarthrtite rhizomé-
de céphalée ce qui peut être assimilé à une douleur de fond le territoire concerné. Les douleurs sont lique ou atteinte paranéoplasique
- Céphalées inhabituelles continue à caractère de brûlure ou tension (12). provoquées ou spontanées d’intensité mo- -- sujet jeune : arthrite juvénile idiopathique
chez un céphalalgique chronique Les localisations les plus fréquentes sont au dérée à sévère à type de brûlure, décharges (AJI)
- Migraines toujours du même côté niveau du V2 et V3. La forme V1 étant excep- électriques ou autres. Forme intra-orale Atteinte des ATM chez 69 % des AJI ; le dia-
- Anamnèse de traumatisme tionnelle il faut faire le diagnostic différentiel souvent en lien avec une procédure invasive gnostic est souvent tardif.
- Immunodéficience associée, cancer avec une douleur tumorale. dentaire, mais la douleur peut se déplacer
- Apparition brutale de céphalées Un IRM est indiqué pour diagnostiquer une en parallèle des différentes procédures. Les douleurs en lien
après 50 ans tumeur ou une SEP. Un ECG permet de dé- avec un cancer
pister un bloc auriculo-ventriculaire qui est Les étiologies possibles sont : Les douleurs orofaciales peuvent survenir en
Les douleurs neuropathiques une contre indication au traitement classique -- 3 à 5 % des patients en post-traitement tant que symptôme d’un cancer dans la région
La Névralgie Trigéminale de la NTC (carbamazépine). endodontique douloureuse ou à distance. Dans 90 % des
Classique (NTC) Il est important également de tester les fonc- -- 52-71 % avulsion dents de sagesse cas les cancers de la tête et du cou sont des
La NTC est une maladie rare présente chez tions rénales, hépatiques et le taux de sodium mandibulaires carcinomes à cellules squameuses fréquem-
0,3 % de la population. qui peuvent être modifiés par le traitement -- 3,6-14 % chirurgie implantaire ment localisés au niveau de la langue. Des
La Névralgie Trigéminale Classique est défi- médicamenteux. L’étiologie la plus commune -- 4-20 % avulsions autres invasions périneurovasculaires par les cellules
nie dans l’ICDH3 comme étant une douleur est un conflit vasculo-nerveux avec compres- Les douleurs induites par les chirurgies im- cancéreuses touchent au niveau orofaciale à
ressemblant à une brève décharge électrique sion ou autre changement morphologique plantaires sont de moins bon pronostic que 80 % le nerf trijumeau et le nerf facial.
unilatérale récurrente d’apparition brutale et du trijumeau. celles des avulsions. La douleur peut se dé-
d’arrêt brutal. La douleur est limitée à une ou Traitements médicamenteux carbamazepine velopper entre 3 à 6 mois après l’événement Les caractéristiques de la douleur peuvent
plusieurs divisions du nerf trijumeau (Ve nerf ou oxcarbamazepine est le traitement de traumatique. imiter ceux de la symptomatologie des
crânien) et peut être provoquée par un sti- référence. Cette pathologie est sous estimée, présente douleurs orofaciales : sourde, aiguë, vive,
mulus sensoriel « inoffensif » (allodynie). Traitement chirurgical par décompression souvent des femmes entre 45 et 50 ans avec coup de poignard, brûlure, arrachement,
La symptomatologie caractéristique de la microvasculaire. une charge psychosociale importante. lancinante.
NTC est le « tic douloureux », une douleur Traitement topique application de lidocaïne Les symptômes sont principalement
paroxystique d’intensité élevée de courte Les Neuropathies Trigéminales ou de capsaïcine 0,1 %. ceux d’une Névralgie Trigéminale Clas-
durée. Douloureuses Post-Traumatiques Traitement médicamenteux gabapentine, sique-NTC (brûlure, picotement, décharge
L’épisode paroxystique peut être isolé et durer (NTDPT) prégabaline mais abandons fréquents à cause électrique spontanée ou déclenchée par
seulement une fraction de seconde ou groupé L’ICDH-3 propose ce terme pour définir une des effets secondaires la fonction) ou des céphalées.
en salves, il est suivi d’une période réfractaire douleur neuropathique d’origine trauma- Des approches cognitives ou hypnose sont La douleur peut être référée au niveau des
sans douleur. Le patient rapporte plusieurs tique qui affecte le nerf trijumeau. Ce terme proposées avec des résultats encourageants. ATM et mimer un Trouble Temporo-Man-
crises isolées par jour ou des séries d’attaque. remplace les douleurs de déafférentation, dibulaire.
50 % des patients présentent également une neuropathies traumatiques ou autres dou- La SI dure fréquemment plusieurs années
douleur de fond plutôt sourde ou sensation leurs fantômes. avec des périodes de rémission possibles. Les cancers de la thyroïde, œsophage, sein,
Dans 50 % des cas elle est d’apparition spon- poumon, rein, foie, organes génitaux féminins,
tanée et 33 % des cas suite à une procédure prostate, colon et rectum peuvent métastaser
Tableau comparatif des douleurs neuropatiques dentaire ou médicale. Aucune étude n’a éva- en orofaciale. Une métastase au niveau des mâ-
NÉVRALGIE TRIGÉMINALE NTDPT
luée l’aspect prospectif mais dans moins de choires peut être la seule d’un cancer primaire.
Durée des crises 2-3 secondes à 2 minutes constantes/épisodiques
5 % des cas la résolution est spontanée (15). Les traitements type chimiothérapie et radio-
Latéralité unilatérale unilatérale
thérapie peuvent être également à l’origine
Dans le cas de névralgie post-herpétique de douleurs.
Topographie v2/v3 > v1 zone innervation du traumatisme
ou de NTC, des douleurs projetées per-
Type décharge électrique hyperalgésie/allodynie
hypoesthésie sistantes chroniques peuvent mimer des Conclusion
brûlure/picotements douleurs dentaires ou au niveau de l’os Afin d’améliorer la prise en charge des pa-
Intensité très sévère modérée à sévère alvéolaire (6). tients il est nécessaire de connaître les carac- AO NEWS#020 | SCIENTIFIQUE
Impact activité sidération brève phénomènes d’évitement téristiques de ces pathologies malgré leurs
Facteurs déclenchants zones gâchettes/mastication brossage/mastication Les maladies rhumatismales (18) prévalences très variables en cabinet dentaire.
Les patients atteints de ces pathologies Cela évitera l’errance médicale fréquente en
peuvent être en demande par rapport à des cas de douleurs chroniques orofaciales. Cette
Signes et symptômes des différentes douleurs neuropatiques symptômes localisés au niveau des ATM. Ils errance médicale est un des facteurs de la
Douleurs • Signes et symptômes ont souvent une inquiétude par rapport à chronicisation de la douleur qui complique
neuropathiques l’évolution de la maladie chronique de manière notable le traitement.
Névralgie • Unilatérale Sur 100 douleurs oro-faciales non odonto-
trigéminale • Localisation plus fréquente V2 et V3 La polyarthrite rhumatoïde (PR) gènes, liées aux TTM ou à une autre affection
• Point gâchette qui se déclenche à la mastication, frottement, froid,…
La polyarthrite rhumatoïde est une maladie de la région faciale ou céphalique, dans 44 %
Névralgie • Unilatérale
glossopharyngée • Localisation IX et X (oreilles, base de la langue, l’angle de la mandibule) inflammatoire chronique touchant préfé- des cas un traitement endodontique ou une
• Crises paroxystiques, intenses, décharge électrique rentiellement les petites articulations. Le extraction ont été effectués  (20). Cela nous
• Durée des crises très courte quelques secondes plusieurs crises par jour diagnostic est établi selon les critères ACR/ montre l’importance de la nécessité d’une
• Point de départ oropharynx avec irradiation vers l’oreille EULAR 2010. La PR est présente chez 0,5 % meilleure connaissance des diagnostics dif-
Névralgie • Unilatérale de la population. 40 à 100 % des patients ont férentiels.
post-herpétique • Douleur type brûlure continue ou intermittente
• Allodynie une atteinte de l’ATM.
• Apparition après une phase aiguë d’herpes (récidive possible malgré En moyenne cette atteinte apparaît 2 ans Bibliographie
des mois ou années sans douleur) après le diagnostic de PR. L’atteinte de l’ATM 1. Yatani H et al. Systematic review and recom-
Stomatodynie • Bilatérale et symétrique est incluse dans le décompte articulaire pour mendations for nonodontogenic toothache. J of
idiopathique • Langue, palais, gencive, lèvres et/ou pharynx évaluer la réponse clinique au traitement oral rehabilitation. 2014 ; 41(11) : 843-852.
• Douleurs type de brûlures spontanées
• Pas associée à une pathologie générale ou locale donc il est intéressant de la réévaluer ré- 2. MacFarlane TV et al. Predictors of outcome
• Possible dysgueusie, sécheresse buccale gulièrement. for orofacial pain in the general population : a
NTDPT • Unilatérale four year follow up study. J Dent Res. 2004 ;
• Dans la région du nerf lésé L’atteinte de l’ATM apparaît : 83 (9) : 712-717.
• Provoquées ou continues -- avant le diagnostic de PR :
• Hyperalgésie, allodynie, hypoalgésie, brûlure, engourdissement,…
• Intensité modérée à sévère 6,5 % des cas. Exceptionnelle Toute la bibliographie est à retrouver sur
• Consécutive à un traumatisme identifiable (avulsion, traitement endodontique, -- de manière concomitante www.aonews-lemag.fr
chirurgie maxillo-faciale, chirurgie implantaire) au diagnostic de PR : 24 %
• Traumatisme identifiable radiologiquement -- après le diagnostic de PR : 44 % 9

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