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INTERNATIONAL CLASSIFICATION OF

1/ Algies cranio-faciales HEADACHE SOCIETY (ICHS 2004) :


Définition
* Céphalées primaires :
Les algies cranio-faciales comprennent les algies
1) Migraine.
crâniennes localisées au niveau de la boîte crânienne
2) Céphalées dites de tension.
encore appelées céphalées qui sont les plus fréquentes
3) Algie vasculaire de la face et autres céphalées
et les algies faciales localisées au niveau de la face.
trigémino-autonomiques.
Rappel physiopathologique
* Céphalées secondaires :
* la sensibilité de la région cranio-faciale est assurée
1) Un traumatisme crânien et/ou cervical.
par : V, IX, X.
2) Une affection vasculaire, crânienne ou cervicale.
- le V : toute anomalies du trijumeau va se traduire
3) Une affection intra crânienne non vasculaire.
par des douleurs faciales ou des céphalées à projection
4) Prise ou retrait d’une substance.
antérieure (frontale, temporale ou pariétale).
5) Infection.
Le nerf trijumeau est un nerf mixte, sensitif pour les
6) Anomalie de l’homéostasie.
régions de La face et moteur pour les muscles
7) Anomalie du crâne, du cou, des yeux, des oreilles,
masticateurs.
du nez, des sinus, des dents, de la bouche ou d’une
autre structure faciale ou cranienne.
8) Affection psychiatrique.
9) Névralgies craniennes, et causes centrales de
douleurs faciales.
10) Autres céphalées, névralgies craniennes et
douleurs faciales centrales ou primaires.
DEMARCHE DIAGNOSTIQUE :
Elle repose primordialement sur l’interrogatoire et
l’examen clinique, permettant de dépister les signaux
d’alarme qui doivent faire craindre une affection sous-
jacente grave, et d’orienter l’exploration paraclinique.
A- L’INTERROGATOIRE :
Doit préciser :
* Le mode de début et le profil évolutif :
-céphalées récentes brutales: aigues (qq heures à qq
- le IX, X : dont l’atteinte se traduit par des céphalées jrs), survenant d’un coup, presque tjrs secondaires
postérieures (occipitales). -céphalées récentes progressives: récentes (qq jrs, Px
Ces douleurs peuvent être : semaines), s’aggravant progressivement. Le + souvent
- primaires ou essentielles : elles sont les plus secondaire.
fréquentes, épisodiques ou permanentes sans -céphalées chronique paroxystiques : évoluant depuis
aggravation. Ne nécessitant pas d’investigation car plusieurs années et par crises.
elles ne relèvent pas d’étiologie donnée. -céphalées chroniques continues
- secondaires ou symptomatologiques : brutales, * Le siège :
d’aggravation rapide. - localisé : hémi-cranien, hémifacial
Doivent bénéficier d’exploration car elles peuvent - diffus : unilatéral, bilatéral ou à bascule
engager le pronostic vital. * Le type : pulsatile, en éclaire, brulures…
. RAPPEL DES DISPOSITIFS SENSIBLES DU * L’intensité, la durée et la fréquence des crises
CRÂNE ET DE LA FACE : * Les prodromes : troubles de l'humeur, irritabilité,
1. Les structures sensibles endocraniennes : malaise…
Ce sont les vaisseaux méningés, la dure-mère (base du * Les facteurs déclenchant et aggravant : le froid,
crâne), les gros troncs artériels et lessinus veineux. l'effort, manque de sommeil, consommation de
Il est à noter que l’encéphale et les autres tuniques certains aliments, prise d‘alcool ou de certains
méningées ne sont pas sensibles. médicaments, traumatisme...
2. Les structures sensibles exo-cräniennes : Les symptômes associés : nausées, vomissements,
Ce sont l’œil, l'oreille moyenne, la mastoïde, les larmoiement, myosis, ptosis,
dents, les muqueuses buccale, nasale, sinusale, du B-L’EXAMEN CLINIQUE :
conduit auditif externe, le revêtement cutané. * Examen neurologique complet : signes de
localisation, syndrome méningé, syndrome d'HIC...
Examen au FO : à la recherche d'un œdème papillaire.
* Examen locorégional : à la recherche de signes en
faveur d’une sinusite, otites, ex de la peau ( zona,
plaie...), palpation des artères temporales (pulsatilité), B/ CEPHALEES SECONDAIRES
ex de la zone douloureuse. (SYMPTOMATIQUES) :
* Examen somatique complet : TA, T°, crdique, ORL HEMORRAGIE SOUS ARACHNOIDIENNE
C- IDENTIFICATION DU CARACTERE La HSA est par sa fréquence et sa gravité, la +
URGENT DES CEPHALEES : redoutable des céphalées.
= Devant des céphalées aigues, brutales, inhabituelles, Due à une affection vasculaire, le plus souvent une
rebelles à toute médication, associant ou pas des
rupture anévrismale (80% des cas) Céphalée
signes de focalisation : 1l s’agit de douleur secondaire
instantanée, atroce, en (( coup de tonnerre »,
jusqu’à preuve du contraire — enquête étiologique
urgente Par fois, certaines céphalées primitives habituellement bilatérale et diffuse.
relèvent d’un caractère urgent : impossibilité de boire, Associe : un Sd méningé au 1° plan, troubles de la
de manger avec risque de déshydratation nécessitant conscience, signes de focalisation, état d’agitation,
aussi une prise en charge urgente. œdème papillaire ou hémorragie rétinienne au FO
D- EXAMENS COMPLEMENTAIRES : TDMC sans produit de contraste pratiquée en urgence
- Ponction lombaire : méningite ou hémorragie met en évidence une hyperdensité des espaces
méningée. s/arachnoidiens.
- TDM cérébrale : permet d’éliminer un processus Si la TDMC est NLE, une PL est impérative ramenant
expansif, AVC, hémorragie méningée… du liquide hématique.
- IRM cérébrale : explore mieux la fosse cérébrale TRT est neurochirurgical.
post, le tronc cérébral, identifie les lésions infra-clnq
ARTERITE A CELLULES GEANTES OU
- Angio-IRM cérébrale: en cas de thrombophlébite
MALADIE DE HORTON :
cérébrale, de malformations vasculaires
- Doppler des vx du cou: pour les dissection artérielles Artérite inflammatoire intéressant les artères de gros
- Bilan biologique complet: VS+CRP pour l’artérite et moyen calibre, d’étiologie inconnue probablement
temporale de HORTON, bilan lipidique,glycémie, dys-immunitaire.
DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE : Apanage du sujet = 60 ans, avec légère prédominance
A/ LES CEPHALEFS PRIMAIRES féminine.
1) LA MIGRAINE La céphalée est le symptôme majeur de la maladie,
Accès de céphalées hémi-crâniennes, présente dans 60-90% des cas :
intermittents, séparés d’intervalles libres indolor - douleur à type de brulures ou picotement,
C’est le type de céphalées le + fréquent. paroxystique ou continue, dans un territoire
on distingue : migraine sans aura / migraine avec vasculaire, par ordre de fréquence : temporal, pariétal,
A-MIGRAINE AVEC AURA : occipital. (TPO)
-L’aura est l’ensemble des manifestations - uni ou bilatérale, aggravée par X par les mvmts de la
neurologiques stéréotypes témoignant d’un tête.
dysfonctionnement neurologique (du cortex ou du - signes locaux :
tronc cérébral), survenant par crises, précédant le plus * artère indurée, douloureuse, peu ou pas pulsatile
souvent la céphalée et totalement réversibles, * hyper-esthésie au touché ou au contact
- Les caractères de la céphalée ne sont pas * par X claudication de la mâchoire
déterminants. * risque de cécité par occlusion de l’artère
L'’aura : mode d’installation progressif lent, se ophtalmique ou l’une de ses branches
développe graduellement sur plus de 4 mn et dure - Diagnostic repose sur :
moins de 60mn. * VS accélérée > 50 mm la lere H / CRP positive
* la céphalée : s’installe après la disparition de l’aura, * biopsie de l’artère atteinte: infiltrat inflammatoire à
après un intervalle libre inférieur à 60 min (rarement cellules géantes, lymphocytes et polynucléaires
en même temps ou avant). affectant les 03 tuniques de la paroi artérielle
-Plusieurs types d’aura : aura visuelle, sensitive, (pan-artérite).
sensorielle et motrice. - TRT : corticothérapie à dose pleine (03-06 semaines
C- COMPLICATIONS : : | VS), puis dégression et maintien d’une dose
Etat de mal migraineux : les crises céphalalgiques minimale pendant 18 mois pour prévenir les récidives.
dépassent 72h malgré le TRT.
* Infarctus migraineux : très rare, la relation cause à
effet est mal établie.
HYPERTENSION INTRACRANIENNE QCMs proposés :
BENIGNE : Syndrome d’HIC = céphalées + baisse 1/ Comment sont généralement décrites les céphalées de tension?
de l’acuité visuelle + vomissements +/- paralysie de a. Comme des douleurs extrêmement sévères et pulsatives.
nerfs crâniens (VI ). b. Comme des céphalées souvent bilatérales, à type de pression,
d'intensité légère à modérée.
- Examen neurologique est normal en dehors de c. Comme des crises en grappe avec périodicité circannuelle.
l’atteinte du Il et du VI.
2/ Quelle est la cause fréquente de l'hémorragie sous-
- FO : œdème papillaire de degré variable arachnoïdienne?
- PL : de composition NLE, avec augmentation de la a. Artérite à cellules géantes.
pression d’ouverture (liquide hyper-tendu) et une PIC b. Rupture anévrismale.
c. Hypertension intracrânienne bénigne.
(sup. 200mm H2O).
- Imagerie cérébrale (TDM+IRM+ARM) est NLE 3/ Quel territoire vasculaire est principalement affecté par l'artérite à
- Causes : maladies endocriniennes, certains cellules géantes ?
a. Territoire temporal.
médicaments, certaines maladies de système, certaine b. Territoire occipital.
maladies infectieuses, maladies hématologiques, c. Territoire frontal.
obésité, grossesse... 4/ Hypertension intracrânienne bégnine :
AUTRES CEPHALEES SYMPTOMATIQUES a. céphalées + baisse de l’acuité visuelle + vomissements +/- paralysie de
- Post-traumatiques. nerfs crâniens (VI).
b. Examen neurologique est normal en dehors de l’atteinte du l et du VI.
- Anomalies intracrâniennes vasculaires :
c. FO : œdème papillaire de degré variable.
*thrombose veineuse cérébrale d. PL : de composition NLE, avec augmentation de la pression d’ouverture
*Dissection des artères cérébrales (liquide hyper-tendu) et une PIC (sup. 200mm H2O).
*Infarcissement cérébral 5/ Maladie de Horton :
*Hgie intracrânienne a. artérite inflammatoire intéressant les artères de moyen et petit calibre.
*Encéphalopathie hypertensive b. Apanage du sujet = 60 ans, prédominance masclin
c. hypo-esthésie au touché ou au contact est le symptome majeur de la
*Angéites isolées et granulomateuse du SNC*
maladie.
- Anomalies intracrâniennes non vasculaires : d. risque de cécité par occlusion de l’artère ophtalmique ou l’une de ses
*Anomalies de la circulation du LCR (HIC, branches.
I'hypotension IC) 6/ Hémorragie sous arachnoïdienne :
*Tumeurs intracrâniennes (crises, déficit a. Elle est par sa frqc et sa gravité, la + redoutable des céphalées.
neurologique...) b. Due à une affection vasculaire, le plus souvent une rupture anévrismale
(80% des cas).
*Infections : méningite, encéphalite, abcès cérébral. c. Céphalée instantanée, atroce, en (( coup de tonnerre », habituellement
- Toxiques (CO, Alcool) et médicamenteuses: dérivés unilatérale et diffuse.
nitrés, IPP, ciclosporine, AINS, organophosphoré d. Associe : un Sd méningé au 1° plan, troubles de la conscience, signes
de focalisation, état d’agitation, œdème papillaire ou hémorragie
- Métaboliques : dysthyroidies, insuffisance rénale,
rétinienne au FO.
hépatopathie, hypoglycémie, hypercapnie..
- Maladies systémiques. 7/ Névralgie essentielle e trijumeau :
a. Douleur faciale paroxystique intermittente, bilatérale, territoire du nerf
- Pathologies de la colonne cervicale. trijumeau (V) : Branche ophtalmiqueV1, maxillaire sup V2, maxillaire inf V3.
- Causes ORL (sinusite, Tm du pharynx.....) b. concerne une ou deux branches, jamais les trois branches à la fois.
- Ophtalmologiques (glaucome aigu...) Rarement unilatérale.
c. type : brulures, écrasement, déchirement.
- Stomatologiques . d. Evolution : par accès avec des intervalles libres.
CONCLUSION :
8/ Migraine avec Aura :
Les algies craniofaciales sont un motif assez fréquent
a. L’aura est l’ensemble des manifestations neurologiques stéréotypes
de consultation ,sources de douleurs chroniques et témoignant d’un dysfonctionnement neurologique (du cortex ou du tronc
d’invalidité, dont le retentissement socio-économique cérébral), survenant par crises, précédant le plus souvent la céphalée et
est considérable. L’évolution technologique et totalement irréversibles.
b. mode d’installation de l’aura : progressif lent, se développe
'engagement des radiologues dans la prise en graduellement sur plus de 04 mn, et dure moins de 60 mn.
charge de la douleur ont permis de développer un c. la céphalée : s’installe avant la disparition de l’aura, d’un intervalle libre
nombre croissant d’options thérapeutiques inférieur à 60 min (rarement en même temps).
d. Complications : Infarctus migraineux ; les crises céphalalgiques
dépassent 72h malgré le TR ou état de mal migraineux : très rare, la
relation cause à effet est mal établie.

Fin…

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