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DU DIABÈTE SUCRÉ
BENGHANI MOHAMMED MAHIEDDINE
ENDOCRINOLOGIE, FACULTÉ DE MÉDECINE D’ORAN
COMPLICATIONS
DÉGÉNÉRATIVES
DU DIABÈTE SUCRÉ
BENGHANI MM
DIABÉTOLOGIE ENDOCRINOLOGIE
EHU ORAN
▐ INRODUCTION/GÉNÉRALITÉS
▐ PHYSIOPATHOLOGIE : MÉCANISMES COMMUNS
▐ MICROANGIOPATHIES :
RÉTINOPATHIE DIABÉTIQUE
NEPHROPATHIE DIABÉTIQUE
NEUROPATHIE DIABÉTIQUE
▐ MACROANGIOPATHIES :
– PHYSIOPATHOLOGIE : MACROANGIOPATHIE ET ATHEROSCLEROSE
– HYPERTENSION ARTERIELLE DU DIABÉTIQUE
– INSUFFISANCE CORONARIENNE
– ACCIDENTS VASCULAIRES CÉRÉBRAUX
– ARTERIOPATHIE OBLITÉRANTE DES MEMBRES INFÉRIEURS
▐ PIED DIABÉTIQUE
▐ AUTRES COMPLICATIONS
▐ CONCLUSION
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INTRODUCTION/GÉNÉRALITÉS :
La problématique du diabète sucré comme étant un enjeu majeur de santé publique ne réside
pas seulement dans le fait qu’il soit fréquent ou en fréquence croissante. Tous les efforts
déployés par les différents acteurs de la santé allant du soignant (médecin ou infirmier)
jusqu’aux plus hautes autorités gouvernementales dans le monde et en passant par les sociétés
savantes sont motivés par un seul objectif.
Bon nombre de diabétiques n’adhèrent pas correctement au traitement et ne respectent pas
les mesures hygiéno-diététiques car ne se considèrent pas malades en raison de la latence de
l’hyperglycémie et trouvent absurde d’appliquer des mesures contraignantes recommandées
par leur médecin uniquement pour modifier des chiffres écrits sur un papier (glycémie,
hémoglobine glyquée).
Ces patients ne savent pas que toutes les campagnes de dépistage, d’éducation, de formation
du personnel soignant, tous les travaux de recherche et de développement des médicaments
ainsi que les systèmes de remboursement de sécurité sociale ne cherchent qu’à prévenir les
complications dégénératives du diabète sucré.
La connaissance de ces pathologies permet de justifier toutes les mesures entreprises pour
équilibrer les diabétiques.
▐ Le diabète constitue la quatrième cause de mortalité dans le monde et la première cause
d’amputations non traumatiques. La moitié des patients hémodialysés sont diabétiques et la
rétinopathie diabétique constitue une cause majeure de cécité dans le monde.
▐ Il est tout à fait logique de s’imaginer le rôle joué par l’hyperglycémie circulante dans
l’apparition des complications dégénératives chroniques du diabète sucré. L’excès de
glucose enclenche des processus biochimiques alternatifs qui modifient la structure et la
fonction des parois vasculaires aussi bien dans la microcirculation (atteinte des
microvaisseaux : microangiopathie) que dans la macrocirculation (vaisseaux de gros et
moyen calibre : macroangiopathie).
L’atteinte des microvaisseaux (microangiopathie) se manifeste essentiellement par LA
principale complication chronique spécifique du diabète : la rétinopathie diabétique ―
notons que les seuils glycémiques retenus comme critères diagnostiques du diabète sucré
ont été déterminés par leur mise en corrélation avec le développement de la rétinopathie
diabétique. Les 2 autres atteintes sont la néphropathie diabétique et la neuropathie
diabétique (Fig 1.).
La macroangiopathie est le remaniement des artères de gros et moyen calibre sous l’effet
partiel de l’hyperglycémie (celle-ci n’en est PAS LA SEULE responsable) qui, avec la
dyslipidémie et d’autres facteurs, favorise l’apparition de l’athérosclérose qui peut donner
lieu à des ischémies s’exprimant, en fonction de leur siège, par l’insuffisance coronarienne
(ICor), l’accident vasculaire cérébral (AVC), et l’artériopathie oblitérante des membres
inférieurs (AOMI) (Fig 1.).
Microangiopathie MAcroangiopathie
Fig. 1
Complications chroniques du diabète sucré.
Athérosclérose
PHYSIOPATHOLOGIE :
Le diabète sucré étant défini par l’hyperglycémie, il parait tout à fait logique de se dire que
cette anomalie biochimique serait directement responsable des complications chroniques. Ceci
est en partie vrai puisque celle-ci constitue le principal facteur favorisant les conséquences
dégénératives du diabète mais pas le seul. Au cours du diabète, en générale, il se produit
trois phénomènes incriminés dans les complications :
– L’hyperglycémie soutenue : qui signifie une glycémie élevée persistante.
– La variabilité glycémique : les fluctuations de la glycémie.
– Les hypoglycémies : essentiellement iatrogènes.
▐ L’hyperglycémie soutenue :
L’hyperglycémie soutenue peut être mesurée par l’hémoglobine glyquée (HbA1c), l’outil
biochimique qui permet de juger l’équilibre glycémique sur trois mois. Ce paramètre est
exprimé en pourcentage d’hémoglobine ayant subi une glycation et dont le chiffre peut être
corrélé à une moyenne de glycémie. Autrement dit, si l’HbA1c reflète le degré de
l’hyperglycémie, sa valeur est corrélée à l’apparition de complications : plus l’HbA1c est
élevée et plus la probabilité de développer des complications dégénératives est élevée. On
pourrait s’imaginer que la réduction de l’HbA1c par un traitement pourrait réduire le risque de
complications. Cette hypothèse a été prouvée par deux études majeures en diabétologie : la
« Diabetes Control and Complications Trial » (DCCT) et l’ « United Kingdom Prospective Diabetes
Study » (UKPDS) qui ont comparé les effets du traitement intensif contre le traitement
conventionnel chez des diabétiques de type 1 et de type 2 respectivement. Le résultat était
que toute réduction de l’HbA1c permettait une réduction significative des complications
microangiopathiques dans les deux études et macroangiopathique dans l’étude UKPDS (Fig
2.).
Cette corrélation de l’HbA1c rend compte non seulement de son utilité dans l’évaluation de
l’équilibre glycémique mais aussi dans la prédiction de l’apparition de complications. Cette
corrélation est si claire car l’HbA1c n’est autre que le produit de la GLYCATION de
l’hémoglobine. Autrement dit, l’HbA1c provient du même mécanisme incriminé dans
l’apparition des complications dégénératives du diabète sucré. Ce mécanisme n’est autre que :
la GLYCATION NON ENZYMATIQUE DES PROTEINES :
▐ La glycation non enzymatique des protéines (Fig. 3) est un phénomène naturel
passif (ne nécessitant pas une action enzymatique) par lequel des molécules de
glucose se fixent sur des protéines. Le degré glycation d’une protéine dépend de la
teneur du milieu environnant en glucides. Plus Fig. 2 Résultats des études DCCT et UKPDS.
le milieu est riche en glucides, plus la protéine
est glyquée, et plus cette richesse perdure,
plus la glycation se poursuit. C’est pour cela
que l’HbA1c constitue un bon moyen d’évaluer
le degré de l’hyperglycémie. Le phénomène La réduction de l’hémoglobine glyuée de 1% s’est accompagnée
d’une réduction de de 14% d’infarctus du myocarde et de 37%
de rétinopathie diabétique dans l’étude UKPDS.
█ La variabilité glycémique :
Les effets métaboliques délétères du diabète sucré ne se résument pas qu’à la seule élévation
soutenue de la glycémie mais s’exercent également par les fluctuations de celle-ci. Par
exemple pour une HbA1c donnée, la glycémie peut fluctuer comme elle peut rester
sensiblement la même. Imaginons deux patients avec une même HbA1c de 8%. Cette valeur
reflétant une glycémie moyenne d’environ 1,80 g/l, on peut s’imaginer que le patient A a des
glycémies qui varient entre 1,70 et 1,90 g/l tandis que le patient B pourrait très bien avoir
des glycémies qui vont de 0,80 jusqu’à 2, 80 g/l. Dans ce cas, pour une même HbA1c, le
patient B est plus exposé au risque de complications dégénératives que le patient A car
présente une plus grande variabilité glycémique.
La variabillité glycémique favorise, avec Fig. 4 Variabilité glycémique Patient A
l’hyperglycémie, le processus du stress oxydatif. Patient B
HbA1c
hautement instables sont générés
comme le peroxyde d’hydrogène
(H2O2), l’hydroxyle (OH-) et l’anion
superoxyde .O─2. Ces composés qu’on
appelle radicaux libres cherchent à
se stabiliser et vont interagir avec des produits qui deviendront à leur tour instables
et chercheront à déstabiliser d’autres produits et ainsi de suite. Il s’en suivra une
déstabilisation en chaine capables d’atteindre les protéines et l’ADN. Le résultat
serait des phénomènes athérogènes et oncogènes. Un organisme sain dispose de
moyens de lutter contre le stress oxydatif mais l’hyperglycémie augmenterait ce
phénomène dans certaines cellules.
█ L’hypoglycémie :
L’hypoglycémie aggraverait la rétinopathie diabétique et décompenserait la
cardiopathie ischémique par la tachycardie qu’elle engendre.
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COMPLICATIONSDÉGÉNÉRATIVES
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MICROANGIOPATHIE :
Les complications microangiopathiques se voient après plusieurs années d’évolution de la
maladie (en moyenne 10 ans d’évolution d’un diabète de type1, le type 2 pouvant être latent
et donc sa durée est le plus souvent incertaine),
Elles touchent plus fréquemment les sujet déséquilibrés +++ avec une certaine susceptibilité
individuelle.
Il s’agit essentiellement de complications du diabète de type 1 (mais se voient également chez
le diabétique de type 2)
Elles justifient un bilan annuel systématique.
La conjonction des trois principaux processus biochimiques favorisés par la glycémie (glycation
non enzymatique, voie des polyols et stress oxydatif) aboutit à une modification histologique
jouant un rôle majeur dans la microangiopathie : l’épaississement de la membrane basale
qui se voit au niveau des microvaisseaux rétiniens et glomérulaires rénaux. Cette
modification va altérer la perméabilité et conduire à des phénomènes exsudatifs
(extravasation de liquide avec protéines) et de fragilité des parois vasculaires.
█ Rétinopathie diabétique :
La rétinopathie diabétique (RD) est la première cause de cécité chez les sujets de moins de
60 ans dans l'ensemble des pays industrialisés et constitue LA complication classique et
spécifique du diabète sucré.
La RD s’accompagne souvent d’une atteinte œdémateuse de la macula (zone centrale de la
rétine responsable de la vision) : la maculopathie diabétique.
Silencieuse pendant de nombreuses années, elle ne devient symptomatique qu'au stade des
complications, ce qui justifie de la dépister systématiquement et annuellement chez tous
les diabétiques quel que soit le type et l’équilibre glycémique.
▐ Facteurs de risque :
– L'ancienneté du diabète (faible avant 5 ans, prévalence : 60 à 80% après 10 années)
– Le mauvais contrôle glycémique
– Grossesse
– Hypertension artérielle (HTA)
Fig. 5 Signes de la rétinopathie
– Période pubertaire et de croissance diabétique au fond d’oeil
Sclérotique
Choroïde
Rétine
Exsudat lipidique
Nodule cotonneux
Hémorragie en flammèche
Hémorragie punctiforme
Microanévrysmes
Hémorragies en tache
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▐ Examen ophtalmologique :
– Evaluation de l’acuité visuelle avec vision des couleurs
– Examen du segment antérieur : recherche d’une cataracte débutante
– Fond d'œil à l'ophtalmoscope y compris les régions rétiniennes de la périphérie
– Pression oculaire (glaucome)
– Motricité oculaire : paralysie d’un muscle oculomoteur
– Angiographies fluorescé iniques pratiquées régulièrement après 5 ans d'évolution.
▐ Classification : voir tableau 1.
La RD évolue par plusieurs stades, on distingue 2 grands stades :
1) la RD non proliférante caractérisée par des lésions hémorragiques et/ou
exsudatives minimes sans conséquence immédiate sur la vision. Leur signification
clinique est que le diabète est mal équilibré et que les processus
physiopathologiques conduisant aux complications dégénératives sont enclenchés et
évolutifs. Leur détection est très importante pour constituer un argument de plus en
faveur de l’obtention impérative d’un bon équilibre glycémique mais aussi pour
surveiller de près l’évolution de la RD afin de la traiter au bon moment pour
stopper son évolution.
Ce stade se subdivise en sous-stades : débutante, modérée et sévère définis
en fonction de l’étendue des lésions hémorragiques et la présence et/ou
l’étendue d’autres lésions exsudatives.
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█ Néphropathie diabétique :
Le diabète est la 1ère cause d'insuffisance rénale chronique.
Tous les diabétiques ne développent pas de néphropathie clinique en raison d’une
prédisposition génétique (30-40% quel que soit l’équilibre glycémique).
La prévalence de cette complication est en baisse probablement du fait :
de la correction de l'hyperglycémie
du traitement de l’HTA
de l'éradication des infections urinaires par des antibiotiques
de l'abstention ou de la surveillance des taux plasmatiques des drogues
potentiellement néphrotoxiques.
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▐ Conduite à tenir :
Il est important de ralentir l'évolution des lésions rénales avec:
Contrôle glycémique strict (HbA1C à 7%)
Surveillance régulière de la protéinurie et de la fonction rénale
Contrôle de la pression artérielle
Il faut limiter les facteurs d'aggravation:
Infections urinaires à répétition
Emploi d'antibiotiques potentiellement néphrotoxiques, AINS (si clairence
créatinine < 50) pouvant favoriser l'apparition d'une néphropathie interstitielle
Utilisation de produits de contraste en l'absence de réhydratation chez un
diabétique avec protéinurie à l'origine parfois d'insuffisance rénale aiguë
Il faut prévenir l'ostéo-dystrophie rénale par
La normalisation de la calcémie et
L'utilisation d'analogues de la vitamine D.
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█ Neuropathie diabétique :
On distingue la neuropathie périphérique de la neuropathie autonome,
▐ Neuropathie périphérique :
Les polynévrites (plus fréquentes)
— Atteinte bilatérale et symétrique des membres inférieurs
— A début distal évoluant de façon ascendante.
— Touchant secondairement les membres supérieurs
— Généralement à prédominance sensitive.
— Reflexes ostéo-tendineux abolis dans les territoires atteints (reflex achilléen:
— 1eratteint)
— L'EMG avec mesure des vitesses de conduction a peu d'intérêt au début
Mono-névrites (plus fréquentes chez le diabétique âgé)
— Doivent faire rechercher une autre étiologie que le diabète
— Différentes atteintes:
— cruralgie
— paralysies oculomotrices (VI ou III) avec un facteur vasculaire expliquant leur
début brutal
— amyotrophie proximale des membres inf
— névralgies du cubital, du médian, intercostales
Douleur neuropathique: évaluée par le questionnaire DN4
▐ Neuropathie autonome :
Atteinte cardiovasculaire/circulatoire : NAC « neuropathie autonome
cardiaque »:
– tachycardie de repos
– absence de variation de la fréquence cardiaque au cours du cycle respiratoire
et de l'orthostatisme
– hypotension orthostatique, limitant les déplacements et compliquant le choix
d'un traitement anti-hypertenseur
Atteinte digestive : constituée à des degrés variables:
– Diarrhée motrices souvent nocturnes
– Gastroparésie : ralentissement de la vidange gastrique responsable de
sensations de satiété précoce, plénitude post prandiale, nausées, peut retentir
sur l’équilibre glycémique : hypoglycémies post prandiales précoces et
hyperglycémies post prandiales tardives chez les patients traités par insuline.
Parfois : vomissements, phytobézoard, le retard dans la correction des
hypoglycémies par voie orale. Intérêt de l’administration IV ou per os
d’erythromicine (analogies structurales avec le GIP).
Atteinte urologique avec atonie vésicale et résidu post-mictionnel est
importante à détecter du fait des risques d'infection urinaire.
Atteinte génitale : dysfonction éréctile est souvent plurifactorielle, avec des
facteurs vasculaires et/ou psychologiques associés
▐ Le syndrome du canal carpien, est fréquent nécessitant des infiltrations ou une
décompression chirurgicale du nerf atteint.
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MACROANGIOPATHIE :
La macroangiopathie est définie par l’ensemble des manifestations liées à des lésions
intéressant les artères de gros ou moyen calibre dont le principal support anatomo-
pathologique mais non exclusif est l’athèrosclérose.
Sur le plan anatomo-pathologique, les conséquences du diabète sur les gros vaisseaux sont :
Athérosclérose : Accumulation de lipides et d’éléments fibreux dans les artères de gros
et moyen calibre.
Artériosclérose : Sclérose de l’ensemble de la paroi artérielle, pure, non focale et
diffuse.
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Fig. 7 Athérosclérose
Stades de l’athérosclérose
Lipoprotéines (lipides)
I. Accumulation de lipoprotéines dans
l’intima, présence de lipides dans les
macrophages (Fig. 7 : A). A Brèche de l’intima
II. Stries lipidiques: accumulation de
lipoprotéines dans l’intima, présence Macropahges
de lipides dans les macrophages et
les cellules musculaires lisses(Fig. 7 :
Athérosclérose
Plaque d’athérome
A).
III. Pré-athérome: II + dépots de lipides Chape fibreuse
extracellulaires(Fig. 7 : B). B
IV. Athèrome : III + noyau lipidique
(Fig. 7 : B).
V. IV + présence de cellules Fissuration/rupture de la
musculaires lisses par-dessus le plaque d’athérosclérose
noyau lipidique (Fig. 7 : B).
VI. IV ou V + thrombus ou hématome Trombus
intraplaque (Fig. 7 : C) C
Évolution:
1) Réincorporation
2) Saillie dans la lumière vasculaire
3) Rupture
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Avec l’athérosclérose, existe l’artériosclériose qui est une rigidité acquise des artères avec
perte de leur compliance et augmentation des résistances pouvant participer à l’apparition
d’une hypertension artérielle. Le rôle de l’hyperglycémie n’est pas certain car cet état peut
être présent avant même l’apparition d’un diabète de type 2.
Les macroangiopathies sont :
▌ Hypertension artérielle.
▌ Insuffisance coronarienne/IDM.
▌ Artériopathie oblitérante des membres inférieurs.
▌ AVC ischémique.
▌ Insuffisance cardiaque.
▐ Physiopathologie :
Chez le diabétique de type 1 : secondaire à la néphropathie diabétique,
prédisposition génétique.
Chez le diabétique de type 2 : elle précède le plus souvent le diabète
D’allure essentielle
Rentre dans le cadre du syndrome métabolique : l’hyperinsulinisme étant
incriminé par ation sur les vaisseaux mais aussi la rétention hydrosodée qui est
un effet de l’insuline.
▐ Diagnostic :
Mesure Ambulatoire de Pression Arterielle (MAPA) et/ou Automesure
Tensionnelle AMT lorsqu’elles sont réalisables.
Patients assis confortablement dans un environnement calme au moins 5 minutes
avant la mesure.
Trois mesures esoacées de 1 à 2 minutes (+ une supplémentaire si les 2 premières
différent de plus de 10mmHg). Retenir la moyenne des 2 dernières mesures.
À défaut : mesures répétées de la PA au cabinet sur plus d'une consultation,
sauf lorsque l'HTA est sévère.
Des mesures additionnelles doivent être réalisées en cas de labilité des chiffres
chez des patients présentant des troubles du rythme.
Brassard adapté.
En cas de différence de pression artérielle entre 2 bras supérieure à 15 mmHg,
rechercher un athérome et surveiller le bras où la tension est la plus élevée.
Rechercher hypotension orthostatique (neuropathie).
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▐ Traitement :
Moyens non pharmacologiques :
– Diététique: sel < 6g/j, privilégier fruits et légumes.
– Arrêt du tabac.
– Réduction de la prise d’alcool: 3verres/j (2 pour la femme)
– Activité physique
– Réduction pondérale
Traitement pharmacologique :
Inhibiteurs du système rénine angiotensine +++: en 1re intention:
IEC [inhibiteurs de l’enzyme de conversion] : (plutôt DT1),
Ramipril (TRIATEC®), Captopril (LOPRIL®) Perindopril
(COVERSYL®),…
ARAII [antagonistes du récepteurs à l’angiotensineII]: (plutôt
DT2); Losartan (COZAAR®), Candesartan (ATACAND®), Telmisartan
(MICARDIS®), Valsartan(TAREG®), Irbesartan(APROVEL®)
En 2e intention :
– Inhibiteurs Calciques: (bien tolérés, peu d’interactions): Lercanidipine
(ZANIDIP®) Amlodipine(AMLOR®), Nicardipine (LOXEN®),
– Diurétiques thiazidiques (associations fixes avec ARAII), ou apparentés:
Indapamide
– Les bêtabloqueurs ont perdu du terrain (3e intention, cardiopathie
ischémique)
█ Insuffisance coronarienne :
Se présente cliniquement sous forme d'angine de poitrine voire d'infarctus du myocarde.
Elle est souvent indolore en raison de la neuropathie diabétique (formes muettes
cliniquement) posant un problème de dépistage : on parle d’Ischémie Myocardique Silencieuse.
Peuvent être égalment muettes électriquement (ECG normal) nécessitant un dépistage par :
un ECG d'effort
Echocardiographie de stress
une scintigraphie myocardique et/ou une coronarographie
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Nécessite une prise en charge globale des facteurs de risque : traitement B.A.S.I.C.
(bêtabloqueurs, anti-agrégants plaquettaires(aspirine, clopidogrel, statines,IEC, correction des
facteurs de risque)
L’IDM : onde Q après 7jours ou sus décalage ST les 1éres heures.
▐ Moyens de dépistage :
ECG de repos
Echocardiographie
Epreuve d’effort
Echographie de stress
Scintigraphie myocardique
Score calcique
Coronarographie (invasif)
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▐ Paraclinique :
– Echo-Doppler artériel : doit être pratiqué chez un diabétique de plus de 40 ans ou
ayant un diabète depuis plus de 20 ans tous les cinq ans.
– Autres :
o mesure de la pression du gros orteil
o pression transcutanée en oxygène (TcPO2)
▐ Traitment :
Correction des facteurs de risque
Statine
Antiagrégants plaquettaires : aspirine et clopidogrel
Revascularisation chirurgicale : stent, pontage …
AUTRES COMPLICATIONS :
█ Pied diabétique :
Complication problématique de par sa gravité car expose au risque d’amputation avec
handicap et retentissement psychique sévère :
Difficulté de prise en charge
Absence de structure multidsciplinaire dédiée au pied diabétique.
La prévention reste incontournable par :
– Programme d'éducation personnalisé
– Dépistage et traitement des lésions au début
– Correction des troubles de la statique du pied par des semelles
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█ Autres :
▐ Lésions dermatologiques : candidoses, érysipèle, nécrobiose lipoïdique,
lipodystrophies (injections d’insuline)
▐ Infections : bactériennes, virales, fongiques
CONCLUSION :
Les complications dégénératives du diabète constituent toute la gravité
de la maladie et justifient, de ce fait, toute la prise en charge du
diabète allant du dépistage jusqu’aux thérapeutiques les plus
sophistiquées.
La vigilance est de mise par les praticiens qui doivent être à cheval sur
l’équilibre glycémique et le dépistage précoce des complications qui
doit passer obligatoirement par des examens systématiques au
moins annuels :
En consultation :
▐ Équilibre glycémique
▐ Prise de tension artérielle aux 2 bras à chaque consultation
▐ Auscultation des carotides
▐ Palpation des pouls poplités, tibiaux postérieurs et pédieux
▐ Examen soigneux des pieds : recherche de déformation,
coloration, chaleur/froid, hyperkératose, plaie, intertrigo
interorteil (infection mycosique entre les orteils)
▐ Recherche de neuropathie
▐ Recherche de troubles visuels
▐ Evaluation cardiovasculaire par un cardiologue au moins
annuelle.
▐ Evaluation ophtalmologique avec fond d’œil au moins annuelle.
▐ Microalbuminurie au moins annuelle.
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Microangiopathie MAcroangiopathie
Fig. 1
Complications chroniques du diabète sucré.
Athérosclérose
▐ PHYSIOPATHOLOGIE :
Hyperglycémie Glucotoxicité :
– GLYCATION non enzymatique des protéines, exemple : HbA1c valeur
d’HbA1c corrélée aux complications dégénératives
HbA1c fréquence de complications (confirmée par des études)
– Voie des polyols
– Stress oxydatif
lésions microvasculaires microangiopathie
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MICROANGIOPATHIE :
█ Rétinopathie diabétique :
LA complication classique et spécifique du diabète sucré.
S’accompagne d’une atteinte œdémateuse de la macula (zone centrale de la rétine
responsable de la vision) : la maculopathie diabétique.
Silencieuse pendant de nombreuses années,
Dépistage systématique annuel +++
▐ Facteurs de risque :
– Ancienneté du diabète
– Mauvais contrôle glycémique
– Grossesse
– HTA
– Puberté/croissance
▐ Facteurs de risque de progression rapide de la RD :
Déséquilibre glycémique +++
Équilibre rapide de la glycémie : d’où la nécessité de vérifier l’état oculaire avant
toute tentative d’équilibre glycémique par un traitement intensif (rapide)
HTA non équilibrée ;
Insuffisance rénale, protéinurie ;
Puberté, grossesse ;
Chirurgie de cataracte.
▐ Examen ophtalmologique :
– AV, couleurs
– Segment antérieur : recherche de cataracte
– Fond d'œil
– Pression oculaire (glaucome)
– Motricité oculaire
– Angiographies fluorescéiniques.
▐ Classification :
1. RD non proliférante : (diabète mal équilibré équilibre + surveillance)
a. Débutante
b. Modérée
c. Sévère (préproliférante) : attention à l’équilibre glycémique trop rapide !
2. RD proliférante : néovaisseaux : (diabète mal équilibré équilibre +
surveillance +traitement par photocoagulation)
a. minime,
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b. modérée et
c. sévère en fonction de la taille des néovaisseaux, puis vient le stade
ultime de
d. compliquée : hémorragie intravitréenne, décollement rétinien ou
glaucome néovasculaire mauvais pronostic visuel.
Dès le stade de RD préproliférante (non proliférante sévère) ; toute tentative
d’équilibre glycémique doit se faire progressivement car risque d’aggravation dans
le cas contraire (équilibre glycémique trop rapide).
La maculopathie diabétique phénomène œdémateux responsable d’uneAV
▐ Dépistage :
Dépistage annuel par un fond d'oeil +++
Dès la découverte du diabète (chez le type 1 à partir de 3 ans)
Grossesse : Dépistage avant la grossesse ou au début
Pas de RD : contrôle trimestriel et en post-partum
RD : surveillance mensuelle
Circonstances particulières :
Normalisation rapide de la glycémie
Diabète mal équilibré
Chirurgie de la cataracte
Décompensation tensionnelle et rénale :
Surveillance tous les 4 à 6 mois en fonction de la gravité
▐ Traitement :
Equilibre glycémique et tensionnel
Photocoagulation au laser
█ Néphropathie diabétique :
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▐ Conduite à tenir :
Ralentir l'évolution :
Contrôle glycémique strict (HbA1C à 7%)
Surveillance régulière de la protéinurie et de la fonction rénale
Contrôle de la pression artérielle
IEC/ARAII pour albuminurie
Limiter les facteurs d'aggravation:
Infections urinaires
Médicaments néphrotoxiques (AINS…)
Produits de contraste ! ( il faut réhydrater )
█ Neuropathie diabétique :
▐ Neuropathie périphérique :
Les polynévrites (plus fréquentes)
— Atteinte à prédominance sensitive bilatérale et symétrique des membres
inférieurs
— évolution ascendante.
— Reflexes ostéo-tendineux abolis (reflex achilléen : 1eratteint)
Mono-névrites
Douleur neuropathique : +++ évaluée par le questionnaire DN4
▐ Neuropathie autonome :
Atteinte cardiovasculaire/circulatoire : NAC « neuropathie autonome
cardiaque »:
– tachycardie de repos
– hypotension orthostatique,
Atteinte digestive :
– Diarrhée motrices
– Gastroparésie : ralentissement de la vidange gastrique responsable de
sensations de satiété précoce, plénitude post prandiale, nausées, peut retentir
sur l’équilibre glycémique : hypoglycémies post prandiales précoces et
hyperglycémies post prandiales tardives chez les patients traités par insuline.
Atteinte urologique : atonie vésicale et résidu post-mictionnel.
Atteinte génitale : dysfonction éréctile
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MACROANGIOPATHIE :
Ensemble des manifestations liées à des lésions intéressant les artères de gros ou moyen
calibre dont le principal support anatomo-pathologique mais non exclusif est l’athèrosclérose.
HTA
Insuffisance coronarienne (risque×2-4)
AVC (risque×2-5)
Artériopathie des membres inférieurs (risque×5-10)
En plus d’être diabétique, ces patients présentent plus fréquemment des facteurs de risque
cardio-vasculaires liés à leur maladie : HTA, hyperlipémie, protéinurie, obésité androïde.
Diabète favorise
Athérosclérose : Accumulation de lipides et d’éléments fibreux dans les artères de gros
et moyen calibre. (action sur les cellules endothéliales, agrégation plaquettaire,
lipoprptéines)
Artériosclérose : Sclérose de l’ensemble de la paroi artérielle, pure, non focale et
diffuse.
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Fig. 7 Athérosclérose
Stades de l’athérosclérose
Lipoprotéines (lipides)
VII. Accumulation de lipoprotéines dans
l’intima, présence de lipides dans les
macrophages (Fig. 7 : A). A Brèche de l’intima
VIII. Stries lipidiques: accumulation de
lipoprotéines dans l’intima, présence Macropahges
de lipides dans les macrophages et
les cellules musculaires lisses(Fig. 7 :
Athérosclérose
Plaque d’athérome
A).
IX. Pré-athérome: II + dépots de lipides Chape fibreuse
extracellulaires(Fig. 7 : B). B
X. Athèrome : III + noyau lipidique
(Fig. 7 : B).
XI. IV + présence de cellules Fissuration/rupture de la
musculaires lisses par-dessus le plaque d’athérosclérose
noyau lipidique (Fig. 7 : B).
XII. IV ou V + thrombus ou hématome Trombus
intraplaque (Fig. 7 : C) C
Évolution:
4) Réincorporation
5) Saillie dans la lumière vasculaire
6) Rupture
Avec l’athérosclérose, existe l’artériosclériose qui est une rigidité acquise des artères avec
perte de leur compliance et augmentation des résistances pouvant participer à l’apparition
d’une hypertension artérielle.
Les macroangiopathies sont :
▌ Hypertension artérielle.
▌ Insuffisance coronarienne/IDM.
▌ Artériopathie oblitérante des membres inférieurs.
▌ AVC.
▌ Insuffisance cardiaque.
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▐ Diagnostic :
Mesure Ambulatoire de Pression Arterielle (MAPA) et/ou Automesure
Tensionnelle AMT
Prise au cabinet
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▐ Traitement :
Moyens non pharmacologiques :
– Diététique: sel < 6g/j, privilégier fruits et légumes.
– Arrêt du tabac.
– Réduction de la prise d’alcool: 3verres/j (2 pour la femme)
– Activité physique
– Réduction pondérale
Traitement pharmacologique :
Inhibiteurs du système rénine angiotensine +++: en 1re intention:
IEC : (plutôt DT1), Ramipril (TRIATEC®), Captopril (LOPRIL®)
Perindopril (COVERSYL®),…
ARAII : (plutôt DT2); Losartan (COZAAR®), Candesartan
(ATACAND®), Telmisartan (MICARDIS®), Valsartan(TAREG®),
Irbesartan(APROVEL®)
En 2e intention :
– Inhibiteurs Calciques: (bien tolérés, peu d’interactions): Lercanidipine
(ZANIDIP®) Amlodipine(AMLOR®), Nicardipine (LOXEN®),
– Diurétiques thiazidiques (associations fixes avec ARAII), ou apparentés:
Indapamide
– Les bêtabloqueurs ont perdu du terrain (3e intention, cardiopathie
ischémique)
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█ Insuffisance coronarienne :
Angor/IDM
Souvent indolore (neuropathie diabétique) dépistage .
Risque d’insuffisance cardiaque
Prise en charge des facteurs de risque : traitement B.A.S.I.C. (Bêtabloqueurs, Anti-agrégants
plaquettaires (aspirine, clopidogrel) Statines, IEC, Correction des facteurs de risque)
▐ Moyens de dépistage :
ECG de repos
Echocardiographie
Epreuve d’effort
Echographie de stress
Scintigraphie myocardique
Score calcique
Coronarographie (invasif)
▐ Examen clinique :
– Palpation des pouls : pédieux, tibial postérieur et poplité.
– Index de Pression Systolique (IPS) : pression cheville/ pression bras
(normal=0.90-1.30) un IPS < 0,90 pathologique écho-Doppler.
▐ Paraclinique :
– Echo-Doppler artériel : âge> 40 ans ou diabète > 20 ans tous les cinq ans.
– Autres :
o pression du gros orteil
o pression transcutanée en oxygène (TcPO2)
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▐ Traitment :
Correction des facteurs de risque
Statine
Antiagrégants plaquettaires : aspirine et clopidogrel
Revascularisation chirurgicale : stent, pontage …
AUTRES COMPLICATIONS :
█ Pied diabétique :
Problématique car risque d’amputation
La prévention +++ :
– Education
– Dépistage
– Correction des troubles de la statique du pied par des semelles
– Artériopathie distale
█ Autres :
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CONCLUSION :
Complications dégénératives gravité
Prévention : équilibre glycémique + éducation
Dépistage
En consultation :
▐ Équilibre glycémique
▐ Prise de tension artérielle aux 2 bras à chaque consultation
▐ Auscultation des carotides
▐ Palpation des pouls poplités, tibiaux postérieurs et pédieux
▐ Examen soigneux des pieds : recherche de déformation,
coloration, chaleur/froid, hyperkératose, plaie, intertrigo
interorteil (infection mycosique entre les orteils)
▐ Recherche de neuropathie
▐ Recherche de troubles visuels
▐ Evaluation cardiovasculaire par un cardiologue au moins
annuelle.
▐ Evaluation ophtalmologique avec fond d’œil au moins annuelle.
▐ Microalbuminurie au moins annuelle.
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