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Endocrinologie pédiatrique
CONFERENCES
MISE A JOUR
COLLABORATION :
REMERCIMENT AUX :
DIABETE DE L’ENFANT………………………………………………………………………………………………………………………………………………3
ACIDOCETOSE DIABETIQUE……………………………………………………………………………………………………………………………………….
COMPLICATIONS DU DIABETE……………………………………………………………………………………………………………………………………
HYPOTHYROIDIE………………………………………………………………………………………………………………………………………………………28
HYPERTHYROIDIE……………………………………………………………………………………………………………………………………………………..38
RACHITISME……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..47
RETARD STATURAL……………………………………………………………………………………………………………………………………………………59
DEFICIT EN GH…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..67
PUBERTE NORMALE…………………………………………………………………………………………………………………………………………………..80
PUBERTE PRECOCE…………………………………………………………………………………………………………………………………………………….84
RETARD PUBERTAIRE…………………………………………………………………………………………………………………………………………………91
HYPOGLYCEMIE…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………95
DIABETE DE L’ENFANT
I. INTRODUCTION:
A. Définition :
Dans sa forme la plus fréquente le diabète de l’enfant est dû à une carence partielle ou totale en insuline à l’origine
du troubles de métabolisme des hydrates de carbones provoquant une hyperglycémie avec glucosurie.
Selon L’OMS le diagnostic de diabète sucré est posé lorsque la glycémie plasmatique à jeûn dépasse 1g26
(7mmol/l),ou lorsque elle est ≥2g/l (11,1mmol/l)à n’importe quel moment de la journée .
B. Intérêt :
Fréquence : pathologie endocrinienne la plus fréquente chez l’enfant (25/100000).
Diagnostic : simple et facile.
Gravité : diabète, non traité, évolue vers : l’acidose, la déshydratation, le coma et la mort.
PEC : lourde et multidisciplinaire.
Pronostic : dominé par les complications dégénératives redoutables.
C. Classification :
2. Phase d’état :
Syndrome polyuropolydipsique, polyphagie ou anorexie, amaigrissement.
L’examen clinique est généralement normal (parfois Infection virale en cours, Candidose vaginale ou Granulome
annulaire).
B. Examens complémentaires:
1. Bandelettes réactives :
Hyperglycémie confirmée par une glycémie veineuse.
Glycosurie
Acétonurie.
2. Confirmer le diabète : selon l’OMS, le diagnostic du diabète repose sur la mesure de la glycémie plasmatique quand
les résultats sont :
Glycémie veineuse, à jeun 1,26g/l (7mmol/l) retrouvée sur 2 examens différents.
Une glycémie >2 g/l (11,1mmol/l) à n’importe quel moment de la journée, associée à des signes cliniques.
Une glycémie >2 g/l (11,1mmol/l) après 2h d’une HGPO.
HGPO :
Indication : hyperglycémie de découverte fortuite sans signes clinique.
Méthode : administration de 1,75g/kg ou 45g/m2 (max 75g).
Diagnostic positif si après 2h : glycémie > 2g/l.
3. Confirmer l’origine immunologique : par la recherche des différents AC (Anti insuline (IAA),Anti ilots(ICA),Anti GAD
(glutamate acide décarboxylase),Anti IA2 (phosphatase membranaire des cellules B).
4. Apprécier l’insulino-sécrétion :
Dosage de l’insuline et du peptide C : elle est effondrée si le diabète est révélé par une acidocétose.
Elle est appréciée grâce au test de stimulation du peptide C par le glucagon mais ce test est inutile en pratique
courante.
5. Dosage de l’HbA1C :
Son taux est le reflet du niveau glycémique moyen des trois derniers mois.
Constamment élevée au moment du diagnostic : 10-11% (N = 3-6 %).
6. Autres perturbations:
Bilan lipidique: cholestérol, triglycérides
NFS : à la recherche d’une hyper GB (infection déclenchant).
Bilan rénal, rechercher une micro albuminurie.
6 Dr Nekmouche
C. Formes cliniques:
1. Formes selon l’âge :
1) Diabète néo-natal:
Exceptionnel mais pronostic vital menacé.
Non immunologique.
Dysmaturité.
Hyperglycémie > 4g/l avec une glucosurie.
Évolution favorable sous insuline avec guérison définitive dans les mois qui suivent le diagnostic (anomalie de la
maturation fonctionnelle de l’insulino sécrétion).
2) Diabète du NRS :
Très rare avant l’âge de 6mois.
Fréquence et danger des hypoglycémies.
Grande sensibilité aux faibles variations d’insuline.
3) Adolescent :
Le diabète de l’adolescent est souvent difficile à équilibrer à cause des problèmes psychologiques fréquents.
2. Formes associées :
1) Endocrinopathie :
Maladie d’Addison
Thyroïdite auto immune
Hypo, hyperthyroïdie
Hypoparathyroïdie.
2) Pathologie du pancréas exocrine : mucoviscidose, hémochromatose
3) Autres maladies auto-immunes :
Maladie cœliaque, maladie de biermer, myasthénie…
4) Syndrome de Wolfram :
Troubles ophtalmologiques, surdité, diabète insipide, troubles neurologiques…
5) Autres associations :
Cystinose, Turner, aberration chromosomique, syndrome de Prader-willi
3. Autres formes de diabète
1) Le diabète de type 2
Le DT2 est une maladie polygénique, qui se caractérise d'abord par une insulinorésistance suivie d’une altération de
I' insulinosécrétion.
Un petit poids de naissance semble être un facteur prédictif.
Les facteurs de risque du DT2 sont :
I'appartenance à une ethnie à risque
I'obésité (insulinorésistance, syndrome métabolique)
une histoire familiale deDT2
la puberté qui s'accompagne d'une réduction de la sensibilité à I'insuline
le sexe féminin
Les arguments cliniques diagnostic deDT2: acanthosis nigricans,SOPK ( syndrome des ovaires polykystiques) ;
Les arguments biologiques pour le diagnostic deDT2 sont :
Absence de stigmates d'auto-immunité: ICA,IA2, Ac anti GAD
Insulinémie ou C peptide détectables ou à un taux normal au début
Absence de cétose
7 Dr Nekmouche
VI. Complications:
A. Complications aigues
1. Acidocétose:
Signes respiratoires : dyspnée ample et rapide de Kussmaul.
L'haleine odeur acétonémique.
Signes digestifs nausées, vomissements et douleurs abdominale.
Altération de la conscience.
Gly>4g/l, PH<7.30, HCO3_<15meq/l
Trb ioniques.
2. Hypoglycémie iatrogène
Glycémie plasmatique < 0.6g/L .
Signes de neuroglucopénie : Cephalées, sueurs, douleurs abdominales, vertige, crampes, délire, convulsion,coma
3. Coma hyperosmolaire:
Rare (retard mental, NRS moins de 2ans)
DSH intra et extracellulaire, hypertonie, raideur, nystagmus,babinski.
Glycémie sup à 6g/l cétonurie négative, Glucosurie+++.
Oculaires:
Rétinopathie proliférante et non proliférante.
Maculopathie oedémateuse.
Fo+angiographie à la fluoresceine.
Cataracte: rare
Rénale:
Microalbuminurie →protéinurie permanente.
Neurologiques:10 ans d’évolution
Troubles sensitifs, moteurs, atrophiques
8 Dr Nekmouche
D.Troubles de la croissance:
VI. Traitement
A. B u t :
- Mettre l’enfant sous traitement de fond.
- Assurer une éducation (ou reprendre l’éducation si diabétique connu) des parents (et de l’enfant si grand) à la
PEC de la maladie
- Prévenir les complications de la maladie (à court, moyen et long terme).
- Assurer un DSP et pubertaire normaux.
- Assurer un soutien psychologique pour la famille (et l’enfant si grand) et une vie sociale normale
B. Modalités :
1. Bases du traitement :
Hospitalisation initiale pour trt et éducation
L'insulinothérapie et l'autocontrôle glycémique
Les mesures diététiques
L’éducation thérapeutique
Le support psychologique (par un psychologue bien formé au diabète du jeune).
2) Analogues
Analogues rapides
- Lispro (Humalog-lilly)
- Aspart (Novorapid-novo)
- Glulisine (Apidra-sanofi)
9 Dr Nekmouche
Analogues lents :
- Glargine (lantus-sanofi).
- Detemir (levemir-novo)
Analogues d’insuline ont une AMM chez I'enfant à partir de 2 ans, et les analogues lents à partir de 6 ans ( à 2
ans actuellement
3) Pharmacocinétiques des insulines
Type Début d’action Pic fin d’action
Ultrarapides
Rapides
Insuman basale)
Analogues lents:
3) Pompe à insuline
8) Voies d’administration de l’insuline
Voie sous cutanée
Voie intramusculaire, voie intraveineuse, voie intra péritonéale possibles avec l’insuline rapide .
Pompe à insuline
9) Les sites d’injection
Le point d'injection sera changé chaque jour de même que les aiguilles pour éviter les lipodystrophies (surtout
hypertrophiques)
Les bras sans pli, l’abdomen avec ou sans pli (mince =sans pli), les cuisses avec pli
10) Conservation de l’insuline:
Entre 2 et 10° au frigo (stock)
A défaut dans un endroit frais à l’abri de la lumière et chaleur
L’insuline est dégradée a plus de 40° et suite a une congélation
Un flacon entamé se conserve a t° ambiante (<30°) Pendant 4 semaines
Conserver le capuchon sur le stylo en dehors des périodes d'utilisation, pour le protéger de la lumière.
4) Schémas
L’insulinothérapie conventionnelle :
Schéma à 2 injections
On donne un mélange d'insuline rapide et NPH humaines, réparties comme suit :
le matin 2/3 de la dose totale journalière (1/3 rapide et 2/3 NPH)
le soir 1/3 de la dose totale journalière (1/3 rapide et 2/3 NPH ou 1/2 Rapide et 1/2 NPH).
Les doses sont adaptées ultérieurement selon les glycémies capillaires 3 à 4 fois par jour.
Indications :
Le schéma le plus utilisé en début de traitement
DT1 de petit enfant et du « nourrisson »
Patients refusant de faire 4 à 5 injections/j
Inconvénients :
Hypoglycémies fréquentes en milieu de matinée et de nuit
Hyperglycémies à 19h et en fin de nuit
Horaires de repas rigides
Prises alimentaires imprévisibles chez le nourrisson
De plus il existe un facteur de variabilité propre aux insulines humaines. Il en résulte des variations
glycémiques d'un jour à I'autre
Schéma à 3 injections
En ajoute une insuline rapide, soit à 12h soit à l6h pour éviter les hyperglycémies de fin d'après midi.
Indication
Age : adolescent
HbA1c reste stagné à 8-8,5%
Passage à 3 injections pour tout enfant, dont la dose d’insuline du matin dépasse 35 U (risque
d’hypoglycémie sévère chez l’adolescent en période de puberté)
Insulinothérapie Basal-bolus
On doit la proposer à tout DTI plus de 2 ans
Les injections sont composées : d’un analogue lent de l’insuline (lantus ou levemir) le soir (avant le dîner ou au
coucher) combinée à 3 (ou 4) injections d’un analogue rapide de l’insuline avant chaque repas
En pratique:
- Basale : 0,35 à 0,40 UI/kg (35 à 40 % de la dose journalière)
- Bolus : 60% de la dose journalière : soit 15% pour le petit déjeuner ; 20 à25% pour le déjeuner ; 5% pour le
goûter et 20% pour le dîner.
- Les doses sont adaptées ultérieurement selon les glycémies capillaires.
Avantage:
Mimer la sécrétion physiologique normale de l’insuline
Équilibre proche de la normale
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Insulinothérapie fonctionnelle
Consiste à calculer les bolus selon la teneur en hydrates de carbone du repas et selon la glycémie du moment.
Il faut apprendre au patient le ratio : hydrates de carbone / unités d’insuline càd de combien d’UI d’insuline on a
besoin pour une portion de glucides (par ex 10 gr)
Ce ratio change avec le moment du repas
Pour 10 gr il faut compter : 2 UI au petit déjeuner, 1 UI à midi, 1,5 UI le soir
La pompe à insuline
permet de délivrer des débits de base et des bolus adaptés aux prises alimentaires.
Elle est indiquée en cas de diabète instable, chez I'adolescent mais surtout chez le nourrisson où elle s'est avérée
être le seul mode de traitement efficace qui diminue I' instabilité glycémique.
12) Adaptation des doses :
L’adaptation des doses d’insuline se fait selon les chiffres glycémiques rapportés sur le carnet d’auto surveillance. Il
est donc primordial d’apprendre ces mesures aux parents et à l’enfant s’il est en âge.
De combien d’unités augmenter ou diminuer la dose d’insuline ?
Si la dose est < à 5 unités : 0,5 unité.
Si la dose est entre 5 et 15 unités : 1 unité.
Si la dose est > à 15 unités : 2 unités.
1- Adaptation compensatoire :
Insulinothérapie conventionnelle :
En cas d’hyperglycémie >2,5gr/l aux heures de prise d’insuline : rajouter 0,5 à 2U de Rapide.
En cas d’hyperglycémie en dehors des heures de prise d’insuline : donner 1/10 de la dose totale si glycémie entre 2,5
et 3gr/l et 1/5 de la dose totale si la glycémie est > 3gr/l.
Insulinothérapie basal-bolus : même principe, l’adaptation ne se fait qu’avec l’insuline Rapide.
13 Dr Nekmouche
2- Adaptation rétrospective :
3- Adaptation anticipatoire :
Insulinothérapie conventionnelle :
Si activité sportive de 8h à midi : diminuer la Rapide de 8h du matin.
Si l’enfant est sous double injection avec activité physique de midi à 16h : diminuer la NPH de 8h du matin.
Si l’enfant est sous triple injection avec activité physique de midi à 16h : diminuer le Rapide de midi.
Insulinothérapie basal-bolus :
Si activité physique : diminuer la Rapide avant l’effort.
Si occasion d’un repas sucré, fête : augmenter la Rapide avant le repas.
B- Les règles diététiques :
1. Quantitatif :
Valeur énergétique: 1000 Kcal + 100 Kcal/ année d’âge/j sans dépasser 2000Kcal chez l’adolescente.
L’alimentation doit apporter une ration calorique normale pour l'âge répartie comme suit: 55 % de glucides, 15 % de
protides et 30 % de lipides.
La répartition de la ration journalière dépend du nombre d'injections.
Dans un schéma à 2 injections
P.déj. 10h déj. 16h dîner
15% 15% 30% 10% 30%
Dans un schéma à 4 ou 5 injections
P.déj. déj 16h dîner
20% 35% 10% 35%
Petite collation au coucher si glycémie < 1,50 gr /l
2. Qualitatif :
1) Glucides 55%
il faut apprendre aux enfants diabétiques la notion d'index glycémique ainsi que les équivalences glucidiques qui
seront étayées par des exemples afin de diversifier ce qui est proposé à I’enfant.
Privilégier les aliments à faible index glycémique
Fractionner la prise d’hydrates de carbone au cours de la journée.
On autorise par contre occasionnellement une vrai sucrerie après un repas bien équilibré, après une activité
physique soutenue, ou en donnant au préalable, un peu d'insuline rapide.
La consommation des produits dits < pour diabétiques > à base d'édulcorants de synthèse (aspartam, acesulfam K...)
ou de fructose doit être limitée car ils contiennent des sucres cachés. Les édulcorants sont interdits avant 3 ans car
ils contiennent de la phénylalanine.
L'ingestion régulière de fructose conduit à une hypertriglycéridémie.
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2) Lipides 30%
ADA recommande aux patients DT1 :
Ne comportant pas plus de 30 % de lipides.
Moins de 10 % de graisses saturées.
6 à 8 % de graisses polyinsaturées.
Le reste de l’apport lipidique sous forme de graisses mono insaturées.
Contenant au maximum 300 mg/j de cholestérol.
L'activité physique
Activité physique régulière après équilibration de la glycémie.
Eviter les sports violents et individuels
Prendre un sucre lent avant l’exercice et un sucre rapide après.
L'éducation thérapeutique :
Elle est fondamentale. Elle a pour but I'autonomie des parents. Il faut donc leur apprendre tout ce qui concernee le
diabète et sa prise en charge. Médecin, infirmière,diététicienne,. . . participent à l'éducation selon un programme.
Tous les aspects de la maladie seront abordés
Ce qu'est le diabète : carence en insuline
Rôle de I'insuline
Diftrents types d'insuline et leur durée d'action
La technique, les lieux d'injection
les objectifs glycémiques
La réalisation de l'auto-contrôle glycémique, l'ajustement des doses
La tenue du carnet de surveillance
La conduite à tenir devant les hypoglycémies et les cétonuries
L'injection du glucagon
Les mesures diététiques. . .
La Prise en charge psychologique
Est le complément nécessaire au traitement de cette maladie chronique.
Elle s'adresse aux parents et à I'enfant; parfois à la fratrie.
Le psychologue doit avoir une bonne connaissance de la maladie diabétique.
SUIVI :
Rythme et paramètres de suivi :
Quotidien par les parents ou l’enfant lui-même : autosurveillece
Signes d’hypo et d’hyper glycémie.
Glycémie capillaire au moins 4x/j.
CU si glycémie>2g/l.
Dose d’insuline injectée.
Activité physique et régime alimentaire.
En milieu médical :
1fois/mois pendant 03 mois puis 1fois /03mois.
Clinique :
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Conférence Constantine
Prise en charge du diabète de l’enfant et de l’adolescent Pr. Bouderda Zahia Béjaïa 16 Décembre 2011
Insulinothérapie Formation Complémentaire Spécialisée en Diabétologie pédiatrique 2011
Diabete sucre de l’enfant Dr Bouziane Dr Khettab Ain Taya
insulinothérapie Dr. M. RABIA 2012
Fiche technique insulinothérapie Dr Rahmaoui
Fiche technique insulinothérapie Siyoucef
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Acidocétose diabétique
I. Définition:
C'est I'expression d'une carence extrême en insuline. Elle peut survenir au cours de l'évolution d'un diabète connu
ou inaugurale 20-30%
1) Critères biochimiques :
Hyperglycémie >2 g/l.(11,1mmol/l)
Cétonémie >3mmol/l.
Acidose métabolique : pH < 7,30 et bicarbonates < 15 mmol/l.
2) Critères clinique
Déshydratation
Signes d’acidose (respiration kusmaul)
Vomissement, nausée
Conscience altérée
3) Sévérité de l’acidocétose :
Légère : Modérée : Sévère :
pH : 7,20-7,30. pH : 7,10-7,20. pH <7,10.
Bicarbonates <15mmol/l. Bicarbonates <10mmol/l. bicarbonates <5mmol/l.
DHA : 5%. DHA : 5-7%. DHA : 7-10 %
II. Intérêt :
C’est l’urgence métabolique la plus fréquente
Inaugurale dans 20-30% des cas
Morbi mortalité importante
Prise en charge codifiée
Pronostic immédiat liée aux complications de la maladie et du traitement (œdème cérébrale)
III. Bases physiopathologiques :
Carence profonde en insuline et sécrétion exagérée des hormones de contre régulation : Hyperglycémie
Déshydratation : mixte (polyurie osmotique, hyperosmolarité).
Acidose métabolique : liée à la lipolyse accrue qui entraine une cétose par production d’acides cétoniques (acide
hydroxy butyrique et acide acéto-acétique).
Déplétion des électrolytes : fuite de Na+ et surtout du K+ :
Natrémie initiale normale ou légèrement diminuée puis s’installe une hyponatrémie de dilution due à l’appel
d’eau vers le milieu extracellulaire en rapport avec le pouvoir osmotique de la glycémie.
L’excès de sortie du K+ hors des cellules est lié à trois phénomènes : l’insulinopénie, acidose, le transfert d’eau
vers le secteur extracellulaire (en rapport avec l’hyperglycémie) le K+ ainsi expulsé de la cellule est éliminé
dans les urines par diurèse osmotique et hyperaldostéronisme (secondaire à l’hypovolémie).
Importante du stock potassique sans pour autant que le K+ extracellulaire ne soit fortement modifiée
(l’hypokaliémie peut se dévoiler lors de la correction de l’acidose).
Souffrance cellulaire liée à : DHA, accumulation de Na+ dans les cellules, fuite potassique.coma
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2. Biologie :
CU : Glucosurie +++, Acétonurie +++.
Glycémie > 2g/l (11,1mmol/l).
GDS : pH acide, bicarbonates basses <15mmol/l.
Trou anionique : augmenté (> 17 mmol/L) N= 12 (TA = Na – (chlore+ bicarbonate )
Ionogramme : kaliémie souvent basse, natrémie variable.
Na+ variable : Na+ c = Na+ m + (0,3 x glycémies mmol/l)
K+ variable : K+ c = K+mesurée – 6 x (7, 40 – PH )
Autres anomalies biologiques :
IRA fonctionnelle.
FNS: GB élevée
Hyperamylasémie et hyerlipasémie ( 40 % da l’ACD de l’enfant et 40 à 80 % de l’ACD de l’adulte )
HbA1c
V. Diagnostic différentiel :
1) Acidose métabolique organiques non cétosique :
Acidose lactique.
Insuffisance rénale.
Intoxication aux salicylés, au méthanol, à l’éthylène glycol et au paraldéhyde.
2) Autres causes de l’acidose métabolique cétosique :
La cétose du jeun.
L’acidocétose alcoolique.
3) Troubles de vigilance d’autres origines :
Diabétique connu : coma hyperosmolaire, coma hypoglycémique.
Diabétique non connu : coma traumatique, neurologique, hépatique, urémique, toxique…
VI. Complications :
1) Collapsus circulatoire
2) Insuffisance rénale
3) Œdème cérébral+hypokaliémie prévention de ces risques par :
Réhydratation très progressive (<4L/24h).
Glycémie doit baisser très lentement : 0,50-0,70g/L/h (3 à 4mmol/L/h).
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4) Mortalité
VII. Traitement :
1) Buts :
Corriger la déshydratation.
Corriger l’acidose.
Corriger l’hyperglycémie.
Eviter les complications du traitement.
Identifier et traiter les facteurs déclenchant.
2) Moyens :
Solutés : Electrolytes:
SSI : 9‰. Kcl : 3g/l.
SBI : 14‰. Na Cl : 2g/l.
SG : 5% et 10%. Gluc Ca : 1g/l.
Sulf Mg : 0,5 g/l
Insuline d’action rapide à 100U/ml : Actrapid humaine ou NovoRapide :
Il faut diluer l’insuline en mélangeant : 1ml d’insuline+99ml de SSI=100ml=100U 1ml du mélange=1U d’insuline.
3)Mise en condition :
Libérer les VAS.
Position de sécurité et vidange gastrique si coma.
Deux voies d’abord.
Monitoring cardiaque : ECG : aplatissement ou inversion de l’onde T.
Oxygénothérapie si défaillance circulatoire.
Sachet collecteur d’urines.
Antibiothérapie si infection.
Ne rien donner à boire.
4)Conduite pratique :
La réhydratation:
H0 – H2 : 10cc/kg/h de SSI 9‰.
Si collapsus :
SSI 20cc/kg/30min à renouveler avec 10 cc/kg en 30min si persistance du collapsus.
Ne pas dépasser 30cc/kg.
Ajouter KCl 20 mEq/L si hypokaliémie.
D’emblée ou après correction de collapsus :
Ionogramme disponible :
- SSI selon natrémie corrigée : NaCl >138meq/l : 10cc/kg/h en 2h.
- NaCl = 135à136 : 8cc/kg/h en 2h.
- NaCl <135 : 6cc/kg/h en 2h.
Ionogramme non disponible :
- SSI 10cc/kg/h en 2h.
Dans tous les cas : Potassium 40meq/l.
20 Dr Nekmouche
L’insulinothérapie :
A débuter dès la fin des 2h de réanimation.
À la pousse seringue.
Insuline Actrapid ou NovoRapid.
Bien purger la tubulure avec 100cc de solution préparée.
Débit initial :
0,1UI/kg/h: enfant> 3ans.
0,05UI/kg/h: enfant< 3ans.
Ajustement du débit d’insuline en fonction des glycémies capillaires.
Objectifs :
Faire diminuer la glycémie de 0,5-0,7 g/h.
Dose d’insuline doit rester à 0,1UI/kg/h jusqu’à résolution de l’acidose.
Maintenir la glycémie >2g/l jusqu’à la 12ème heure.
Ne jamais interrompre la perfusion d’insuline.
En cas de diminution rapide de la glycémie remplacer le SG5% par SG10% pour éviter l’hypoglycémie.
Remarque : en l’absence de pousse seringue : donner l’insuline 22UI/L de liquide de perfusion (SG5%) à passer en
22h.
VIII. Surveillance :
1. Clinique :
CHD : FC, FR, TA, T°.
Etat de conscience et examen neurologique.
Etat d’hydratation, diurèse.
CU.
2. Paraclinique:
Glycémie capillaire toute les heures pendant 6h puis toute les 2h pendant 24h.
GDS, ionogramme sanguin, fonction rénale à H2, H4, H12, H24.
ECG à H4.
IX. Evolution :
1- Evolution favorable :
1) Les 12 premières heures :
Les signes de déshydratation doivent disparaitre vers la 6ème heure.
Glycémie doit rester 2g/l dans les 12 premières heures.
21 Dr Nekmouche
X. Cas particulier :
Si cétonurie seule, donner des appoints d'insuline rapide en IM à raison de 1/10 jusqu'à 1/5 d'UI / kg toutes les 4
heures tant que l'acétonurie persiste. Augmenter également les doses du traitement de base.
XI. Prévention de l’acidocétose :
Eviter les facteurs déclanchants.
Corriger les hyperglycémies avec cétose par des suppléments d’insuline rapide.
Renforcer la surveillance par auto surveillance pluriquotidienne et l’adaptation des doses selon les
recommandations habituelles.
Renforcer l’éducation ++++
22 Dr Nekmouche
Fiche technique
Acidocétose diabétique
Réalisée par Dr Nekmouche
Collaboration : Dr Khaldi Dr Moussouni Dr Rahmaoui Dr Maiz Dr Siyoucef Dr Zerfa
Nom : prénom :
Age : poids :
SC : 4P+7/P+90=
1) Réhydratation :
Phase 1: H0-H2: SSI 10cc/kg/h pendant 2h (sans dépasser 500ml/h)
le volume est adapté en fonction de la natrémie corrigée NaCl=Na+1,6x (gly g/l -1)
(Si Nac sup 138meq/l : 10cc/kg/h en 2H.SI Na=135-136 meq/l : 8cc/kg/h en 2H.SI Na<135 meq/l : 6cc/kg/h en 2H)
Si la kaliémie est < 2,5 mmol/l et/ou présence d’ondes T aplaties il faut ajouter 1,5 g KCl /l (15cc/L) au sérum physiologique
Interrompre la perfusion de NaCl : Quand la glycémie devient < 2,5 g/l (14 mmol/l) et remplacer par G5 ou G10
électrolyte : dans chaque flacon de 500cc (15cc de KCL +10cc NaCl +1.3cc ClCa +2,5gluconate de Mg)
SG10 % si glycémie< 2.5 g/l
2) L’insulinothérapie : H2-H24
Insuline rapide IV en continue a la SAP en Y avec la perfusion d’hydratation
1cc d’insuline dans 99cc de SSI (1cc de la solution =1 UI d’insuline)
Bien purger la tubulure avec 100cc de solution préparée.
II. ADAPTATION DES DOSES D’INSULINE selon glycémies capillaire toutes les heures
1. les 12 premières heures :
Objectifs glycémiques dans les 12 premières heures est de maintenir la glycémie >2g/L
Si avec le G10% la glycémie < 0,6 g/L 2-4ml/kg de G10% en IVD+ diminuer débit
d’insuline de 25%-50%
baisse > 1g/l en 1h Diminuer débit d’insuline de 25%
2. Entre 12-24h
COMPLICATIONS DU DIABETE
I. Complications aigues :
L’hypoglycémie :
1. Définition :
Complication fréquente et presque inévitable du traitement du Diabète type1.
Se définit par une glycémie < 0,70g/l (selon l’ISPAD 2009).
Le coma hyperosmolaire :
Très rare chez l’enfant.
De mortalité très élevée.
1. Clinique :
Syndrome polyuropolydipsique.
Vomissement.
Diarrhée.
Déshydratation.
Etat de choc, coma.
2. Biologie :
Na > 145meq/l.
Hyper glycémie > 6-8g/l.
Osmolarité plasmatique >350mosm/l.
pH normal.
Pas de cétose.
II. Les complications dégénératives :
1. Rétinopathie diabétique :
1ère cause de cécité acquise à l’âge adulte.
Les premiers signes peuvent apparaitre dés la 5ème année de diabète.
Présente chez la majorité des enfants après 14 ans d’évolution.
Classification:
Rétinopathie non proliférante.
Rétinopathie proliférante.
Maculopathie avec œdème maculaire: après 8 à 10 ans d’évolution.
Un fond œil au début de la maladie (de référence) puis après 5 ans puis tous les ans.
Angiographie rétinienne :
Chaque 2 à 3 ans si elle est normale.
Si anomalie détectée : examen tous les 6mois ou + pour poser à temps l’indication d’une photo coagulation.
2. Complications rénales :
Tardives, 2ème décade du diabète.
Classification: 5 stades :
St I : hypertrophie avec hyperfonctionnement glomérulaire.
St II : lésions glomérulaires histologiques mais sans micro albuminurie (stade préclinique).
St III : micro albuminurie.
St IV : protéinurie permanente, HTA, altération croissante de la fonction rénale.
28 Dr Nekmouche
HY P OTHY R OÏ DI E
I. Définition :
L’hypothyroïdie se définit par l’abaissement, au dessous des limites normales de variation, de l’une ou de l’autre des
formes circulantes des hormones thyroïdiennes.
II. Intérêt:
Maladie fréquente : 1/4000 naissances.
Sexe ratio est de 3 filles pour 1 garçon.
Réalise des tableaux cliniques variés.
Son diagnostic est biologique et doit être précoce à fin d’éviter des séquelles neurologiques.
Possibilité de dépistage néonatale
Le traitement est substitutif
III. Physiopathologie :
La carence en hormones thyroïdiennes se manifeste par :
A. Etude clinique :
En fonction de l’intensité du déficit en hormones, de son début pré ou post natal, de l’étiologie ≡ le tableau clinique
est variable.
On distingue 2 formes :
L’HT congénitale.
Les variétés cliniques tardives.
a) Signes fonctionnels :
Troubles digestifs : précoces et souvent au premier plan :
Anorexie rebelle contrastant avec le gain pondéral
Constipation tenace.
Troubles respiratoires : respiration difficile et bruyante avec fausses routes
b) Signes généraux :
L'hypothermie est habituelle
Surtout, le retard de développement psychomoteur est net : nourrisson anormalement sage, pleure rarement, dort
beaucoup et ne se réveille pas la nuit pour prendre ses tétées, sa gesticulation est pauvre.
c) Signes physiques
Le retard statural dysmorphique est l'élément majeur.
Retard statural la croissance pondérale est peu ralentie.
Dysmorphie :
Faciès grossier, nez écrasé, lèvres entourées d'un cerne gris-bleuâtre, bouche ouverte avec
macroglossie, les yeux sont globuleux à paupières closes donnant au bébé l'aspect de batracien.
Cheveux ternes, secs, implantés bas sur le front
Cou infiltré
Peau infiltrée, marbrée avec livedo annulaire. Il existe une desquamation importante.
Abdomen distendu, flasque luisant surmonté d'une volumineuse hernie ombilicale.
Hypotonie musculaire.
Bradycardie modérée; un souffle systolique dans 70 % des cas
le décès peut survenir lors d’une FR, crise convulsive, collapsus, Septicémie à point de départ cutané ou pulmonaire,
une occlusion Intestinale ou un coma myxœdémateux (ce dernier est rare).
2. Variétés cliniques tardives
Elle est rare, le diagnostic est plus difficile, l'âge de prédilection aux alentours de la puberté.
Plus l'installation est tardive plus les conséquences sont moindres pour le cerveau
Le tableau réalisé est celui d’un :
Retard de croissance statural isolé ou avec obésité parfois juste une hypertrophie de certaines masses musculaires
Retard pubertaire parfois une puberté précoce.
Déficience de l’émail dentaire, source de destruction précoce des dents.
Constipation chronique
Tendance à la somnolence.
Lenteur dans l’idéation
Le développement intellectuel est souvent normal.
Glycémie normal.
Créatinine sg diminuée.
Augmentation des enzymes musculaires dans le sérum.
Bilan calcique positif.
V. Diagnostic différentiel :
1. En période néonatale : devant
Ictère prolongé : ictères métaboliques (galactosémie, déficit de glucuro conjugaison, ictère au lait de mère)
Un gros poids de naissance : nouveau né de mère diabétique.
Une constipation opiniâtre : maladie de Hirschprung.
2. Chez le nourrisson : trisomie 21 peut être évoquée.
3. Forme tardives : Petite taille : maladie cœliaque déficit en STH
Périphérique :
1. Défaut de formation de la glande : dysgénésie thyroïdienne : ectopie ou athyréose
C'est la cause la plus fréquente d'hypothyroïdie congénitale (65-75 %); d'étiologie inconnue en rapport avec un
trouble de la migration de l'ébauche glandulaire, elle prédomine chez les filles.
Le diagnostic précis est posé grâce à l'exploration isotopique, ce qui permet de distinguer :
1) L'athyréose (1/3 des dysgénésies)
Réalise un tableau complet après l'âge de 2-3 mois
33 Dr Nekmouche
Elle peut être suspectée sur des taux effondrés de T4 et de T3, ainsi que sur une thyroglobuline plasmatique
indosable; cependant, elle ne peut être affirmée que sur l'absence de tout tissu thyroïdien décelable par écho-
graphie et surtout par scintigraphie
La scintigraphie au T99 doit être différée car elle nécessite l’arrêt du traitement éventualité non permise à cette
étape de maturation cérébrale.
2) L’ectopie thyroïdienne (2/3 des dysgénésies)
Le tableau clinique est moins grave.
La sécrétion résiduelle assure une meilleure protection du SNC du fœtus, le diagnostic se révèle après 2 ans voir
plus, en l'absence de dépistage.
Taux de FT3 et FT4 bas, TSH élevée, fixation d'iode faible.
La scintigraphie pose le diagnostic et précise le siège qui peut être lingual, médian subthyroïdien ou thoracique.
Tous les intermédiaires existent.
2. Troubles congénitaux de l'hormonogenèse
Il représente 10 à 20 % des cas. Ils se transmettent sur un mode autosomique récessif
Le diagnostic repose sur :
La présence d'un ou plusieurs cas déjà documentés dans la fratrie
La mise en évidence d'un goitre (rarement dès la naissance), inconstant
Les examens complémentaires, objectivant parfois un goitre avec fixation élevée de l'isotope, et surtout permettant
d'identifier le trouble causal.
Selon STANBURY on distingue 5 types :
Type I : Défaut d'organification : le syndrome de PENDRED associe une hypothyroïdie, un goitre familial
et une surdité. Le diagnostic de certitude est obtenu par le dosage de l'activité peroxydase dans le tissu
thyroïdien obtenu par biopsie.
Type II : Défaut de desiodation des iodotyrosines (rare): le diagnostic repose sur l'épreuve des
iodotyrosines marquées à l'iode 123 (DIT),
Type III : Défaut de couplage des iodotyrosines (les plus fréquentes), le diagnostic est posé après
administration d'iode radioactif suivi de biopsie chirurgicale : MIT, DIT élevées, absence de T3 et T4.
Type IV : Défaut de libération des iodothyronines
Type V : Déficit de captation des iodures (très rare.).
3. Syndromes de résistance aux hormones thyroïdiennes
Hypothyroïdie avec T4 et T3 élevées (accompagnée ou non d’un goitre) et TSH normale
4. Ingestion maternelle de goitrigène et d’iodures :
La glande est augmentée de volume lorsque l’ht est secondaire à l’ingestion par la mère durant la gestation
d’antithyroïdien de synthèse, de goitrigène et d’iode stable.
A la naissance goitre important comprimant la trachée et entraine un e asphyxie.
5. Crétinisme endémique :
Existe souvent une atteinte familiale.
Se voit dans les régions d’endémie goitreuse.
Centrale :
Déficit en TSH hypophysaire (15% des cas) :
Correspond à des mutations localisées à la sous-unité bêta de la TSH ou à des mutations du récepteur du TRH
Le dosage de la TSH au cours du test au TRH permet de localiser le niveau de l’atteinte.
34 Dr Nekmouche
VII. Traitement :
Basé sur l’opothérapie substitutive à vie et la prise en charge de l’enfant et de sa famille, car il s’agit d’une maladie
chronique.
A. Le but :
Obtenir un état d’euthyroïdie.
Rétablir les grandes fonctions métaboliques.
Restaurer le niveau de maturation neuronale.
±Rattraper le retard statural.
B. moyens :
Présentation :
35 Dr Nekmouche
2) Traitement d’entretien :
À partir de la dose moyennes efficace, la posologie est adaptée 3 à 4 fois/an en fonction des critères cliniques,
radiologiques (âge osseux) et biologiques : T4 doit se situer dans la zone normale (6-9µg/dl), et TSH < 10 unités/ml.
La posologie a tendance à baisser avec le temps, et en fonction de l’âge. elle n’est plus différente de celle de l’adulte
chez le grand enfant : 2,5 µg/kg/j
Principales posologie de L-Thyroxine en fonction de l’âge.
Age LT4 (micg/j) micg/kg/j
0-6mois 25-50 7-9
6-12mois 50-75 6-7
1-5ans 75-100 5-6
6-12ans 100-150 4-5
Sup12ans 100-200 2-3
Hypothyroïdies acquises :
La dose d’attaque est de 2 à7 µg/kg/j ou 100 µg /m2/j
Puis adaptée 3 à 4 fois/an en fonction des critères cliniques, radiologiques (âge osseux) et biologiques : T4 doit se
situer dans la zone normale, et TSH < 10 unités/ml.
36 Dr Nekmouche
VIII. Surveillance :
A. Maladie :
Clinique :
CHD, T°.
Examen cardio-vasculaire+++.
Etat neurologique : éveil, comportement.
Examen pleuro-pulmonaire.
Poids et transit.
Examen somatique complet.
Paraclinique:
FT4 et TSH à J15 du traitement.
B. Traitement :
Signes de surdosage et sous dosage.
Effets secondaires.
IX. Evolution :
Evolution favorable:
T° et CHD normale (FC).
Accélération du transit.
Gesticulation normale.
Amaigrissement.
Amorce de la croissance staturale.
Dosage hormonal normal.
X. Suivi ultérieur :
Rythme :
Tous les 15j jusqu’à normalisation des HT.
Puis tous les 2 mois jusqu’à l’âge de 6mois (2, 4, 6)
Puis tous les 3mois jusqu’à l’âge de 2ans.
Puis tous les 6 mois ensuite.
Paramètres de suivi de la maladie et du traitement:
Clinique :
DSP (T/P/PC), DPM.
Vaccination.
Examen somatique complet : +++ neurologique et pleuro-pulmonaire.
Performance scolaire et quotient intellectuel.
Puberté.
Paraclinique:
T4, TSH au même rythme que les contrôles.
PAL.
Age osseux/6mois : Rx de poignet ± de squelette.
bilan sensoriel : PEA.
Scintigraphie T99 après stabilisation
S’assurer de la bonne compréhension des parents du traitement préventif.
37 Dr Nekmouche
Liées au traitement :
Sous dosage : régression incomplète des troubles et croissance staturale insuffisante dosage hormonal et ajuster
les doses.
Sur dosage : nervosité, agitation, amaigrissement excessif, diarrhées importantes, état subfébrile dosage
hormonal et ajuster les doses.
L’accélération du transit : est tout à fait normale, il faut bien expliquer aux parents car ils risquent de la mettre sur
le compte d’effet secondaire ce qui conduit à l’arrêt intempestif du traitement.
B. Séquelles :
Croissance physique :
La taille définitive normale dans 75-80 % des cas.
Le rattrapage de la taille se fait en moins de 2 ans.
RS dysharmonieux si PEC inadaptée
l’âge osseux : récupération dans les 3 ans dans 80%.
puberté : risque de retard pubertaire.
pronostic mental : des séquelles dans 50% des cas : une maladresse des mouvements, une incoordination motrice
avec tremblement.
une ambidextrie ou gaucherie.
Une asynergie oculomotrice.
Retards et troubles du langage, une surdité.
Troubles psychique qui ont un impact familial scolaire et professionnel important.
le pronostic mental est l’élément le plus important de l’hypothyroïdie à long terme :
62.5% ont un niveau normal.
22% de débiles (QI sup à 50 et inf à 80).
15.4% d’arriérés (QI<50).
XII. Pronostic
Pronostic immédiat : dépend de la gravité du tableau initial, l’étiologie (athyréose), la précocité du diagnostic et la
possibilité des complications (troubles métaboliques).
Pronostic ultérieur dépend de la précocité et l’assiduité au traitement dominé par les séquelles neurosensorielles.
XIII. Dépistage néonatal :
1. population cible : il s’agit d’un dépistage de masse, intéressant tous les nouveau-nées.
38 Dr Nekmouche
2. Technique : le sang est prélevé au talon sur papier buvard au niveau des cercles d’un diamètre déterminé
6.5mm=10microl de sang) papier séché à l’air.
Il se fait 5-6èmej de vie, on dose la T4 et /ou la TSH.
Bonne spécificité.
Bonne sensibilité : dépiste les ht par atteinte thyroïdienne.
Les formes hypothalamo-hypophysaires échappent au dépistage.
le TRT doit être commencé avant la 3éme semaines de vie.
XIV. Prévention :
Conseil génétique
TRT anténatal chez le fœtus :
- Dont la mère a déjà mis au monde un hypothyroïdien avec un trouble de l’hormonosynthèse héréditaire.
- Dont la mère est traitée par l’antithyroïdien de synthèse.
- Quand la mère à reçu une forte dose d’iode radio actif pour cure de cancer.
Elle consiste en l’injection de thyroxine à travers l’utérus dans le liquide amniotique ou le muscle fœtal.
Eléments de pédiatrie
Conférence et planche Constantine
hypothyroïdie Dr M.Mansouri Ain Taya
Thèse pour l'obtention du doctorat en médecine FES 2013
EMC 2000
39 Dr Nekmouche
Hyperthyroïdie
I. DEFINITIONS :
Hyperthyroïdie c’est l’augmentation de la synthèse et de la sécrétion des hormones thyroïdiennes
Thyrotoxicose c’est l’ensemble des signes et symptômes lié à l’augmentation des hormones thyroïdiennes pouvant
agir sur leurs récepteurs, quelle que soit la cause
II. DIAGNOSTIC POSITIF :
A. Clinique :
1- Hyperthyroïdie congénitale :
Dgc anténatal : L’hyperthyroïdie fœtale peut être suspectée dans les cas de retard de croissance intra-utérin et
tachycardie fœtale.
Le diagnostic est d’emblée orienté si l’on a connaissance d’une maladie de Basedow maternelle, soit antérieure à la
grossesse et parfois considérée comme guérie ; soit identifiée lors de la grossesse.
Signes clinique :
Les fontanelles sont petites
Une hyperexcitabilité
Un appétit augmenté avec un gain pondéral insuffisant
Vomissements, diarrhée
Fièvre, sueurs, érythème
Tachycardie sinusale +/- arythmies, hypertension artérielle, Insuffisance cardiaque
Une hépato splénomégalie ou poly adénopathie, ainsi qu’un ictère, une choléstase et une thrombocytopénie ont
également été décrits dans la thyrotoxicose ; il faut dans ces cas exclure une infection néonatale
Avance de l’âge osseux, qui peut atteindre 3 mois voire plus à la naissance
2- Hyperthyroïdie acquise :
1. Manifestations générales
Asthénie
Amaigrissement : Il est quasi constant, rapide et massif, contrastant avec une polyphagie.
Hyperthermie modérée.
Thermophobie et hypersudation : Moiteur des mains, augmentation de la température cutanée, placards
érythémateux et polydipsie récente, diurne et parfois nocturne.
2. Troubles cardiaques
a) Tachycardie :
Sinusale, permanente, augmentée par l’effort et les émotions, quasi constante.
Le pouls est ample, il peut exister un thrill à la base du cou et des souffles continus ou systoliques.
Éréthisme cardiaque avec éclat des bruits du coeur (B1 intense, B2 dédoublé), parfois souffle systolique éjectionnel.
b) Cardiothyréose :
Crises de tachycardie sinusale, flutter, fibrillation auriculaire, tachyarythmie complète sont possibles au même titre
que extrasystoles ou tachycardie paroxystique.
L’insuffisance cardiaque peut être observée
NB : la cardiothyréose constitue une complication de l’hyperthyroïdie et doit être distinguée des signes simples
d’hyperthyroïdie.
40 Dr Nekmouche
3. Troubles musculaires
Fatigabilité à l’effort avec atteinte des racines des membres.
Amyotrophie proximale (signe du tabouret) avec fonte musculaire parfois spectaculaire au niveau scapulaire (sujet
âgé).
4. Troubles neuropsychiatriques
Tremblements, des extrémités le plus souvent, rarement généralisé, régulier, permanent.
Émotivité, instabilité, nervosité, insomnie, agressivité, agitation psychomotrice.
Des états confusionnels peuvent être observés.
5. Autres signes moins caractéristiques
Diarrhée ou amélioration d’une constipation.
Aménorrhée.
Gynécomastie.
Chute des cheveux.
NB : Le syndrome de thyrotoxicose ne comporte pas d’élément oculaire (tout au plus une rétraction palpébrale très
modérée responsable de l’éclat du regard et de l’élargissement de la fente palpébrale. Ces signes ne sont pas à
confondre avec ceux de l’ophtalmopathie basedowienne).
6. Formes cliniques de thyrotoxicose
a) Formes aiguës
Crise aiguë thyrotoxique : tachycardie extrême, fièvre à 40 °C, diarrhée, vomissements, agitation, voire délire,
amaigrissement massif.
b) Formes paucisymptomatiques
Sans amaigrissement avec parfois prise de poids paradoxale (la boulimie prenant le pas sur l’augmentation du
catabolisme),
Sans tachycardie
En raison d’un traitement associé (bêtabloquant) ou au début de l’affection.
Se résumant à une diarrhée, un amaigrissement, une asthénie musculaire.
B. Biologie :
1. Bilan thyroïdien :
En première intention, TSH nécessaire et suffisante.
Si TSH normale : doser T4 libre :
Si T4 libre élevée : origine hypothalamohypophysaire. Syndrome de résistance aux hormones thyroïdiennes.
Si TSH basse : doser T4 libre :
TSH basse, T4 libre élevée : hyperthyroïdie franche
TSH basse, T4 libre normale : doser T3 libre
TSH basse, T4 libre et T3 libre normales : hyperthyroïdie frustre.
2. Signes associés
Hypocholestérolémie (si l’on connaît un chiffre de référence), hypercalcémie, diminution de la tolérance au glucose.
SHBG augmentée, bon marqueur biologique de l’hyperthyroïdie, utile dans les formes frustes.
Leuco neutropénie (à ne pas confondre avec celle pouvant être induite par les antithyroïdiens de synthèse).
2. Examen clinique :
Examen de la thyroïde (pouvant identifier un goitre diffus homogène ou multinodulaire, un nodule) et des ganglions
cervicaux
Examen oculaire (pouvant reconnaître une ophtalmopathie basedowienne)
Recherche d’un terrain particulier : trisomie 21, syndrome de Turner
Recherche de manifestations susceptibles de s’intégrer dans une affection auto-immune, endocrinienne (DID,
maladie d’Addison…) ou non endocrinienne (myasthénie, lupus, vitiligo…), orientant vers une thyroïdite auto-
immune ou une maladie de Basedow.
3. Paraclinique :
Echographie thyroïdienne
La scintigraphie thyroïdienne
Dosage de FT4 et de FT3, de TSHus
Bilan inflammatoire (hémogramme, VS).
Ac anti récepteur de la TSH.
Ac anti-TPO, antithyroglobuline.
Thyroglobuline
anticorps anti-thyroïdiens du sang, voire à la cytoponction thyroïdienne.
B. Résultats de l’enquête :
A- Hyperthyroïdie congénitale :
1. Hyperthyroïdie transitoire du nouveau-né de mère basedowienne :
Présence d’une maladie de Basedow maternelle déjà connue, ou parfois à reconnaître par recherche
systématique
Thyrotoxicose :
Présente à la naissance
Habituellement discrète
Et surtout amorçant sa régression dans les 3 mois et disparaissant dans les 6 mois, ne récidivant pas.
2. Maladie de Basedow héréditaire : reconnues sur :
Caractère familial de la maladie de Basedow (atteinte d’un autre membre de la fratrie, éventuellement du père)
Thyrotoxicose :
Généralement sévère, difficile à traiter
Et surtout persistante.
3. Syndrome de Mac Cune-Albright : reconnues sur :
la présence de tâches café-au-lait, de dysplasie fibreuse des os, de manifestations endocriniennes susceptibles
d’être présentes dès la période néonatale
B- Hyperthyroïdie acquise :
1. Maladie de Basedow
Cause la plus fréquente des hyperthyroïdies (1 à 2 % de la population générale).
42 Dr Nekmouche
Le syndrome thyrotoxique biologique est constant, alors qu’il manque cliniquement dans la moitié des cas.
La scintigraphie montre une fixation nulle et les hormones thyroïdiennes ainsi que la thyroglobuline sont
pratiquement toujours élevées durant cette phase initiale.
Elle évolue spontanément vers la guérison.
4. Hyperthyroïdies induites par l’iode
Une surcharge iodée peut déterminer une hyperthyroïdie, que la thyroïde soit saine ou préalablement pathologique.
Cette surcharge iodée peut être médicamenteuse – en premier lieu amiodarone (Cordarone) – ou liée à un produit
de contraste iodé, ou à la prescription d’iode dans une région d’endémie goitreuse.
5. Hyperthyroïdie par hypersécrétion de TSH
1) Origine hypophysaire
Cause rarissime, se caractérisant par des signes cliniques d’hyperthyroïdie associés dans 70 % des cas à un goitre
Le tableau hormonal présente des hormones thyroïdiennes périphériques augmentées, alors que la TSH est élevée
ou normale mais en tout cas non abaissée.
Ce caractère inapproprié de la sécrétion de TSH est évocateur d’un adénome hypophysaire sécrétant de la TSH.
2) Origine tumorale
Carcinome embryonnaire du testicule (rôle thyréostimulant de l’HCG).
IV. Prise en charge :
A. Buts :
Obtenir une euthyroïdie.
Prévenir et traiter une les complications de la maladie et du traitement.
Eviter les rechutes.
B. Modalités pratiques : maladie de Basedow
1. 1ier volet de la PEC : traitement symptomatique :
Repos à la phase aigue (physique et psychique).
Sédatifs :
Atarax sirop
Nozinan (neuroleptique).
B bloquants (CI : asthme, insuffisance cardiaque) : Avlocardyl cp : 40mg 5mg/kg/j ou 80mg/m2 en 2-3prises/j
jusqu’à normalisation de la T4, T3 (2semaines en général).
Mesures de protection oculaire :
Larmes artificielles.
Méthyl cellulose collyre.
B bloquants.
2) Chirurgie
Si échec ou CI des ATS
Méthode ayant fait ses preuves d’efficacité vu le faible taux de rechute, adaptées aux gros goitre.
Généralement c’est une thyroïdectomie totale ou subtotale
3) Radio-iode :
Si échec ou CI de la chirurgie
L’administration d’iode 131 est une méthode radicale dans 98%des cas entrainant des rechutes négligeables (moin
de 1%).
Les risques post radiation : hypoparathyroidie ( fois plus que la chirurgie) ; hypothyroidie probable avec le temps est
à surveiller.
V. Surveillance à court terme :
1. Clinique :
CHD : FC, FR, TA, T°.
Poids, hydratation.
Périmètre cervical : j15 et j30.
Examen cardiovasculaire, neurologique, ophtalmologique…
Examen somatique complet.
Effets secondaires du traitement.
2. Paraclinique:
T4, T3, TSH chaque mois.
Ac anti récepteur TSH.
FNS/semaine puis chaque mois ou si infection.
Bilan hépatique.
VI. L’évolution à court terme :
A.Complications à court terme :
1.Liées à la maladie :
Crise aigue de thyrotoxicose :
Rare.
Signes généraux : tremblement, agitation voire coma, hyperthermie (39°-40°), déshydratation.
Signes cardiaques : FR>150b/mn, trouble du rythme, IC OAP.
Signes musculaires : quadriparésie voire quadriplégie (trouble pseudo myasthénique).
CAT :
Traitement symptomatique : MEC
Augmenter la dose d’ATS (synthèse des HT).
B bloquant à forte dose
Cardiothyréose :
Trouble du rythme : FA.
IC, HTA
Exophtalmie majeure maligne :
Inocclusion palpébrale, kératite, ophtalmoplégie, atteinte du nerf optique.
CAT :
Larmes artificielles.
Collyre ATB.
Collyre à la méthyl cellulose (protection de la cornée).
45 Dr Nekmouche
3. Liées au traitement :
ATS :
Troubles hématologiques :
Leucopénie transitoire <1200/mm3.
Agranulocytose par aplasie arrêt du traitement.
Urticaire (allergie).
Arthralgie.
Hépatite choléstatique arrêt du traitement.
Hypothyroïdie par surdosage : somnolence, constipation, T3, T4, TSH ajuster les doses + traitement
symptomatique.
B bloquant :
BAV.
Crise d’asthme.
Hypoglycémie.
B. Favorable :
1. Clinique :
Examen cardiaque et somatique normal.
Diminution du volume du goitre.
Reprise pondérale.
2. Biologique :
Euthyroïdie (T4 normale en 2-4 semaines).
Diminution ou normalisation du taux des Ac.
VII. SIUVI
A. Rythme de suivi :
1fois/mois pendant les 3 premiers mois (durant le traitement d’attaque).
Puis 1fois/3mois pendant 2ans.
Puis 1fois/6mois.
B. Paramètres de suivi :
Clinique :
DSP (P, T), DPM et pubertaire.
CHD : T°, TA+++.
Signes d’hypo ou d’hyperthyroïdie.
Périmètre cervical.
Examen somatique complet.
Comportement.
Assiduité au TRT.
46 Dr Nekmouche
Biologique :
T3, T4, TSH/ mois au début puis chaque 3 mois.
FNS/mois puis chaque 3mois.
C. Cette surveillance me permettra :
D’adapter les doses du traitement.
Et évaluer son efficacité.
Guetter les complications à moyen et long terme.
1. Mauvaise réponse au bout de 2-3mois :
Echec du traitement par mauvaise observance ou résistance : T3, T4 reste, TSH.
Agranulopénie par aplasie.
Goitre volumineux
Autres alternatives :
La chirurgie :
Bilan préopératoire.
Mettre l’enfant en euthyroïdie clinique et biologique avant la chirurgie.
Thyroïdectomie sub totale.
Complications post opératoire :
Hématome post opératoire suffocant.
Paralysie récurentielle.
Hypoparathyroïdie calcium + 1alfa.
Hypothyroïdie définitive traitement hormonal à vie avec surveillance.
Si échec ou CI à la chirurgie Iode radioactif (détruit le parenchyme) :
CI : ophtalmopathie évolutive.
Après préparation par les ATS.
Risque : hypothyroïdie définitive nécessitant un traitement hormonal à vie.
2. Bonne réponse :
Pas de goitre.
Euthyroïdie clinique et biologique.
TSH normale (1-6 mois).
TSI (Ac) négatif.
Courbe de fixation <20%.
Test de stimulation au TRH.
Arrêt de traitement (dégression progressive par paliers de 3-4semaines après 2ans de traitement).
3. Une rémission est définie par : absence de rechute de l’hyperthyroïdie (fonction thyroïdienne normale et absence
TRAbs) respectivement au moins 18mois après l’arrêt du traitement médical.
4. Complications à long terme :
Rechute après une cure d’ATS soit :
Séquence thérapeutique de 2 ans (avec arrêt du traitement tous les 2 ans) : maximum de 3 cures.
Chirurgie et si échec iode radioactif.
Rarement psychose, névrose.
47 Dr Nekmouche
VIII. Pronostic :
Bon :
Petit volume thyroïdien.
Faible activité auto-immune.
Mauvais :
Volume thyroïdien ou pas de diminution après TRT.
TSHaprès arrêt du TRT.
T3/T4>20 avant et après TRT.
…
Hyperthyroïdie EMC 2006
Pathologie thyroïdienne de l’enfant (hypothyroïdie, hyperthyroïdie et cancer) EMC 2007
Hyperthyroïdie et hypothyroïdie de l'enfant 1998
Hyperthyroïdie La Collection Hippocrate 2005
Planche malade Constantine
48 Dr Nekmouche
RACHITISME
I.INTRODUCTION :
1. Définition :
Le rachitisme carentiel est un syndrome résultant d’un déficit de minéralisation du tissu pré-osseux nouvellement
formé (tissu ostéoïde), de l’organisme en croissance, en rapport avec une carence en vitamine D.
2. Intérêt :
Fréquence : augmentée dans les pays en voie de développement, nettement diminuée dans notre pays grâce à la
prévention par l’administration systématique de la vitamine D à tous les nourrissons, dans le cadre du PNLCN.
Gravité : liée aux complications pulmonaires, complications de l’hypocalcémie et aux séquelles orthopédiques.
Le dépistage doit se faire avant l’âge de la marche.
Sa Prévention : est efficace et simple, assurée par une supplémentation orale en vitamine D.
II. EPIDEMIOLOGIE :
Age : surtout entre 6 et 18 mois, c'est-à-dire en période de croissance rapide.
Sexe : prédominance masculine, mais pour des raisons inconnues, cette prédominance disparait après 18mois.
Ethnie : enfants de pays nordiques.
Facteurs de risque :
Enfants à peau pigmentée.
Régions de moindre ensoleillement.
Enfants de mère carencée, dont la grossesse se déroule en hivers.
Enfant prématurés, enfants de PPN.
Jumeaux.
Enfants recevant des médicaments qui interfèrent avec le métabolisme ou l’action de la vitamine D :
anticonvulsivants (Gardénal, Di-Hydan), corticoïdes.
III. RAPPEL PHYSIOLOGIQUES DU METABOLISME PHOSPHOCALCIQUE :
1. La vitamine D :
Sources :
Exogène alimentaire :
Vitamine D3 : cholécalciférol (d’origine animale quasi exclusive).
Vitamine D2 : ergocalciférol (d’origine végétale)
Le lait maternel est moins riche que le lait de vache en vit D.
Endogène :
Photosynthèse cutanée à partir du 7-déhydrocholestérol, dérivé déshydrogéné du cholestérol d’origine hépatique,
sous l’action du rayonnement ultraviolet.
Cette source de vitamine D est prédominante.
Absorption intestinale et transport plasmatique :
La vitamine D est liposoluble, l’absorption s’effectue dans l’intestin grêle en présence de sels biliaires et de lipase.
La vit D est transportée dans le sang par une alpha globuline, la vitamine D binding protein ou DBP.
Métabolisme :
Pour être active, la vitamine D doit subir plusieurs transformations :
49 Dr Nekmouche
Au niveau hépatique : une 1ère hydroxylation transforme la vitamine D en 25-hydroxycalciférol (25OHD) ou calcidiol,
par une 25 hydroxylase microsomale..
Le 25OHD liée à la DBP est le principal métabolite circulant de la vitamine D dont le dosage permet de mesurer le
degré de la vitamine D d’un individu.
Au niveau du rein : une 2ème hydroxylation dans les cellules du TCP transforme la 25OHD en métabolite actif le
1,25(OH)2 D ou calcitriol grâce à la 1-alpha hydrolase qui est régulée essentiellement par la PTH.
NB : la vitamine D est essentielle pour l’homéostasie calcique, bien qu’elle joue un rôle important dans le
développement et le maintient du squelette, sa fonction principale est de maintenir les concentrations du calcium
circulant dans des limites étroites.
2. Métabolisme phosphocalcique :
Apport et besoin en calcium et phosphate de l’enfant :
Les besoins en calcium chez l’enfant sont en moyenne de 500mg/j avec quelques variations selon l’âge.
De manière générale les besoins en Ca++ et phosphore de l’enfant sont largement couverts par l’alimentation
(+++produits laitiers) et leur carence est exceptionnelle.
La qualité de la minéralisation osseuse dépend du bon fonctionnement de l’absorption intestinale et de la
réabsorption tubulaire du calcium et phosphore.
Un défaut de minéralisation peut survenir en cas de malabsorption digestive ou de fuite urinaire d’un de ses
éléments
Régulation hormonale de l’équilibre phosphocalcique :
Dépend essentiellement de deux hormones : la PTH et le calcitriol.
L’élément principal de la régulation de la sécrétion de la PTH est la concentration du calcium ionisé des liquides
extracellulaires : calcémie PTH ayant pour résultat :
Une stimulation de la résorption osseuse.
Une augmentation de la réabsorption tubulaire de calcium.
Stimule l’absorption intestinale du calcium.
Une augmentation de la production du 1,25(OH)2 D3.
50 Dr Nekmouche
En cas de déplétion de calcium prolongée, s’installe une réaction parathyroïdienne prolongée d’hyperparathyroïdie
secondaires.
En cas d’hypercalcémie, les cellules C de la glande thyroïde vont secréter la calcitonine qui bloque la mobilisation du
calcium osseux.
IV. PHYSIOPATHOLOGIE :
La conséquence de la carence en vitamine D :
Sur la balance calcique :
Balance négative par arrêt de l’absorption du calcium.
Sur la minéralisation du squelette :
Défaut de minéralisation du squelette
Augmentation de la résorption osseuse (PTH) entrainant une perte de rigidité des os qui se déforment sous l’effet du
poids du corps et des tractions des muscles.
L’intervention de la vitamine D dans le métabolisme musculaire expliquerait l’hypotonie et le retard des acquisitions
motrices dans le rachitisme carentiel.
V. LE DAIGNOSTIC POSITIF :
A. Anamnèse :
Age et sexe.
Diététique (type de lait et mode de diversification).
Ensoleillement.
Supplémentation en vitamine D ou mauvaise prise de la vitamine D.
Type d’habitation.
Notion de prématurité, RCIU, gémellité.
Retard d’éruption dentaire et des acquisitions motrices.
Niveau socio-économique des parents.
B. Signes cliniques :
1. Rachitisme avec manifestations d’hypocalcémie :
Est plus rare que la forme classique.
Le calcidiol maternel passe la barrière placentaire et procure une protection de 3 semaines au nouveau-né.
Cette forme est souvent observée avant l’âge de 6 mois et après 10 ans (pendant la période hivernale).
L’hypocalcémie peut se présenter sous différents aspects :
Convulsions généralisées (nourrisson). Laryngospasme (risque de mort subite).
Tétanie, spasme carpopédale. Paresthésies (enfant plus de 10 ans).
Myocardiopathie hypocalcémique (très rare) avec cardiomégalie et troubles du rythme.
En général les signes radiologiques sont absents ou discrets.
Au niveau du crâne :
Le craniotabès : il traduit le ramollissement des zones occipitales et pariétales dont la palpation donne la sensation
de la pression exercée sur une balle du ping-pong n’a pas de valeur qu’après l’âge de 3mois (avant, il peut être
physiologique).
Les déformations du crâne : à type de :
Aplatissement occipital ou pariétal (nourrisson avant 1an).
Bombement frontal (rachitisme évolué).
Asymétrie crânienne.
La palpation tardive des sutures et le retard de fermeture de la grande fontanelle.
Au niveau du thorax :
Le chapelet costal : est une succession de nodosités (hypertrophie du tissu cartilagineux et ostéoïde) palpables,
parfois visibles à la jonction chondro-costale, s’étendant de chaque coté du grill costal.
Les déformations du thorax :
Elargissement de la base thoracique.
Asymétrie thoracique.
Protrusion du sternum avec aspect en carène.
Dépression sous mammelonaire des cotes (ligne de Harrison).
Autres signes :
RSP, dans les formes graves.
PCM en rapport avec une anémie ferriprive associée.
SPM.
Cas particuliers :
Le syndrome de Von Jacksh-Luzet :
Forme très particulière et exceptionnelle (rachitisme carentiel sévère).
Cliniquement, il associe une pâleur importante, une SPM parfois monstrueuse, une HPM plus discrète.
Biologiquement : c’est un tableau de pseudo-leucémie myéloïde chronique avec :
Anémie hypochrome. Myélocytose et parfois myéloblastose.
Erythroblastose. Il n’ya jamais de thrombopénie.
Hyperleucocytose à 30.000GB/mm . 3
MO hypoplasique.
L’HSPM traduit une érythropoïèse de compensation.
L’ensemble des signes régresse après administration de la vitamine D argument en faveur d’un rôle important de
la vitamine D dans l’hématopoïèse.
Lésions du thorax :
Elargissement de la jonction chondro-costale donnant une image de « bouchon de champagne ».
Fractures, déminéralisation des cotes, des cals exubérants sont retrouvées dans les formes graves.
Parfois aspect réticulé des régions péri hilaires ainsi que des troubles de la ventilation, constituant le « poumon
rachitiques ».
Crâne :
Amincissement de la voute crânienne dans la majorité des cas.
Retard d’ossification des sutures.
Parfois épaississement des zones frontales et occipitales après l’âge de 2ans.
Rachis :
Aspect en double contour des corps vertébraux.
Transparence excessive.
Scoliose.
Bassin :
Fermeture de l’angle cervico-diaphysaire et parfois un enfoncement intra-pelvien de la cotyle pouvant être à
l’origine de difficultés obstétricales chez la file à l’âge adulte.
Une hyperaminoacidurie globale, signe une tubulopathie fonctionnelle qui parait dépendre de
l’hypocalcémie.
Excrétion urinaire accrue d’hydroxyproline témoin de la dégradation du collagène osseux.
Glycosurie exceptionnelle.
Les dosages hormonaux :
Abaissement constant du taux de 25(OH)D3 (<25nmol/l, 10ng/ml).
PTH : normale ou peu élevée au stade 1, augmentée aux stades 2 et 3.
Autres signes : l’anémie hypochrome et l’hyposidérémie (carence associée en fer) hyperleucocytose...
VI. Diagnostic de gravité
Signes liés à l’hypocalcémie :
Convulsion : la plus fréquente à l’origine de découverte de l’affection dans 60% des cas.
EMC. Défaillance cardiaque.
Laryngospasme. Troubles de conduction (mort subite).
Signes hématologiques : en rapport avec une carence martiale associée (syndrome de Von Jacksh-Luzet).
Fractures spontanées.
Complications broncho-pulmonaires répétées.
Déformations osseuses : dans les formes sévères et tardives.
L’ostéogénèse imparfaite :
Dans sa forme précoce est évoquée devant un aspect de déminéralisation diffuse avec extrême minceur des
corticales, associée à un bilan biologique normal.
2. Eliminer ce qui n’est pas un rachitisme carentiel :
Dans ce cas les données anamnestiques et cliniques orientent le diagnostic :
Un retard de croissance important.
Résistance au traitement par la vitamine D.
Trouble de l’absorption de la vitamine D :
Malabsorption digestive :
Résections étendues du grêle.
Insuffisance hépatique chronique.
55 Dr Nekmouche
Paraclinique:
Bilan phosphocalcique
PAL.
Rx de poignet ± de squelette.
S’assurer de la bonne compréhension des parents du traitement préventif.
XII. Evolution et pronostic :
A. Evolution sans TRT
L’évolution spontanée peut se faire vers la guérison par minéralisation progressive. mais il peut y avoir fixation des
déformations osseuses. Le traitement évite cette cpc
B. Evolution favorable sous TRT
Calcémie se normalise dans 5j.
PAL plasmatique se normalisent en plusieurs semaines (signe la régression).
Les 1ers signes radiologiques en réponse au traitement s’observent vers la fin de la 3ème semaine sous forme de liseré
de calcification bordant les lignes métaphysaires et se prolongeant pendant plus de 2ans.
Puis sous forme de bandes métaphysaires transversales denses.
Les déformations osseuses se corrigent lentement sur une période de 2-3ans
XIII. DEPISTAGE DU RACHITISME :
1. Buts :
Dépistage de la maladie à son stade de début.
PEC correcte.
Prévenir les complications.
2. Population cible :
Nouveau né à risque : prématuré, PNN, jumeaux.
Nourrisson sous alimenté ou alimentation pauvre en vitamine D.
Nourrisson à peau pigmentée.
Nourrisson de mère carencée.
Nourrisson vivant en climat non ensoleillé.
3. Moyens de dépistage :
Anamnèse.
Examen clinique et paraclinique.
4. Types de dépistage :
Dépistage des masses :
Se limite à la tranche d’âge de 6-18mois.
Se fait à domicile.
Repose sur :
Questionnaire familial.
Critères cliniques.
Inconvénients : difficile à réaliser avec appréciation difficile des résultats.
Dépistage individuel :
Systématique au niveau des secteurs sanitaires (consultation et vaccination).
Occasionnel :
Lors des complications : convulsions, infections respiratoires à répétition.
Enfant hospitalisé pour une autre affection.
58 Dr Nekmouche
Hygiène alimentaire :
Durant les 6 1ers mois, le lait maternel couvre les besoins en calcium.
Après 6mois : diversification équilibrée.
Supplémentation en vitamine D :
Doit être systématique et inscrite sur le carnet de santé.
En Algérie : la vitamine D per os (200.000UI) : une dose à 1mois et une dose à 6mois.
Une 3ème (12mois) et 4ème (18mois) prise peuvent être envisagées à un intervalle de 06mois qui doit être respecté.
La dose de 200.000UI couvre les besoins de l’enfant jusqu’à l’âge de la marche (18mois).
Au-delà, il n’est pas nécessaire de poursuivre la prophylaxie.
Les prématurés et les hypotrophes sont supplémentés à partir de l’âge de 1 semaine par une solution
polyvitaminique : 10gttes/j (1200UI de vitamine D/j) pendant 1 mois avec supplémentation en calcium et en
phosphore.
Chez l’enfant à peau très pigmentée ou peu exposé au soleil, des doses massives (200.000UI) à intervalles réguliers
(3-6mois) ou de 2000-2500UI/j sont nécessaires.
Chez le nourrisson alimenté par un lait 1er ou 2ème âge enrichis de vitamine D, une posologie de 400-800UI/j doit être
adaptée à l’enfant.
RETARD STATURAL
I. DEFINITION :
On parle de retard de la croissance staturale si:
la taille est inférieure au 3ème percentile ou à -2 DS au dessous de la taille moyenne pour un âge, un sexe et
dans une population donnés
Une différence >1,5 DS entre la taille de l’enfant et sa taille cible calculée à partir des tailles parentales
(exprimée en DS)
Une vitesse de croissance inférieure à la norme pour l’âge, conduisant à un changement de couloir de
croissance
II. Intérêt de la question :
Fréquence : problème fréquent de consultation pédiatrique.
Etiologies : multiples mais le plus souvent la petite taille est de type constitutionnel (> 70 % des cas).
Gravité : le pronostic vital peu être mis en jeu dans certaines étiologies avec répercussion sur la croissance
et des conséquences psychologique (à long terme).
Prévention: possible pour nombreuses étiologies.
III. Rappel
A. Déterminants de la croissance staturale:
1. Cartilage de conjugaison: relie la diaphyse à chacune des épiphyses, responsable de la croissance staturale
et de la minéralisation calcique de l’os.
2. Facteurs génétiques:
Hérédité
Taille cible parentale
Anomalies chromosomiques
3. Facteurs d’environnement: nutritionnel, psychique, socio-économique
4. Facteurs hormonaux:
1) Hormone de croissance ou GH
Synthétisée et sécrétée par les cellules somatotropes antéhypophysaires
Sécrétion pulsatile, essentiellement nocturne, contrôlée par deux facteurs hypothalamiques:
GRF (ou GH releasing hormone) stimulant
Somatostatine (SomatotropinRIH) inhibiteur
Se lie à un récepteur hépatique spécifique pour induire la synthèse de l’IGF1
2) Iinsulin-like growth factors(essentiellement l’IGF 1)
Facteur essentiel de la croissance post natale: agit directement sur le cartilage de croissance
3) Hormones thyroïdiennes
Action sur la croissance et la maturation osseuse
4) Stéroïdes sexuels: œstradiol ou testostérone
Accélèrent la vitesse de croissance à la puberté
Soudent les cartilages de croissance
5) Glucocorticoïdes
Leur excès inhibe la croissance
B. Déroulement de la croissance normale:
1. Période pré pubertaire:
De 0 à 4 ans:
Croissance très rapide et en décélération
24 cm/1ère année
60 Dr Nekmouche
12 cm/2ème année
8 à 9cm/3ème année
7cm/4ème année
Dépend de la nutrition et des hormones thyroïdiennes
De 4 ans à la puberté:
Croissance régulière de 5 à 6cm/an
Dépend de la génétique, de l’axe GH/IGF1 et des hormones thyroïdiennes
2. Période pubertaire:
Pic de croissance de 8 à 12cm/an
Dépend en premier lieu des stéroïdes sexuels
IV. DEMARCHE DIAGNOSTIC
A. Anamnèse:
1. Antécédents familiaux:
Taille des 2 parents avec calcul de la taille cible, date des premières règles chez la mère
Tailles dans la famille
Pathologie familiale connue ayant un impact sur la croissance
Contexte socioéconomique
2. Antécédents personnels:
Déroulement de la grossesse (HTA, infection, tabac) et de l’accouchement, terme (prématurité)
Mensurations à la naissance, APGAR (réanimation)
Pathologie néonatale
Pathologie chronique, traitements (CTC, cardiopathie,..)
Développement psychomoteur, scolarité
3. Rechercher des signes fonctionnels:
Anorexie, asthénie
Troubles digestifs: douleurs abdominales, diarrhées, vomissements, constipation
Polyuropolydipsie
Troubles neurologiques
Signes respiratoires: toux, bronchorrhée
B. Clinique:
1. Evaluer les paramètres de croissance et leur mesure:
1) Taille :
jusqu’à 100 cm la mesure se fait par une toise (l’utilisation du mètre ruban doit être proscrite)
à partir de 100 cm, la mesure se fait en position debout, tête défléchie
2) Poids: mesuré avec une balance chez un enfant déshabillé
3) Pc : mesuré avec un ruban mètre sur le plus grand diamètre céphalique
4) Vitesse de croissance(VC):c’est le nombre de centimètres acquis en une année
5) Indice de masse corporelle (IMC): poids (kg)/taille²(m)
6) Taille cible: moyenne des tailles parentales (+6.5 chez le garçon/ -6.5 chez la fille)
7) Age statural: c’est l’âge correspondant sur les courbes à la taille de l’enfant
8) Segment supérieur : hauteur cumulée du tronc, du cou et de la tête : (enfant assis sur un tabouret dont la
hauteur connue est soustraite).
9) Segment inférieur : taille debout – segment supérieur.
10) Envergure : distance séparant l’extrémité des deux médius (patient debout bras en croix).
Le traitement :
Hormone de croissance (voir trt)
Traitement de l’insuffisance ovarienne : Les oestrogenes+progestatif débutées dès que l’âge osseux >11
ans. But induire la puberté et assurer un développement pubertaire harmonieux et une vie sexuelle
normale.
2) Trisomie 21 : Le diagnostic est évoqué devant l’association éventuelle avec une dysmorphie et/ou des
malformations et/ou un retard mental.
3) Syndrome de Prader-Willi :
Clinique :
Hypotonie néonatale globale + difficultés alimentaires.
Dysmorphie faciale: front long et étroit, une bouche fine avec une lèvre supérieure en chapeau de
gendarme, des yeux en amande.
Micro-pénis et ectopie testiculaire.
Retard psychomoteur et difficultés d’apprentissage.
Obésité morbide (Pas de satiété).
63 Dr Nekmouche
Retard statural.
Arrêt du traitement:
- En cas d’inefficacité du traitement : vitesse de croissance sous traitement inférieure à 3 cm/an quel que
soit l’âge, après la première année de traitement
- ou à la soudure des épiphyses sur les radiographies,
- en cas d’apparition d’un processus tumoral.
3. Insuffisance rénale chronique :
Posologie : 0,045 à 0,050 mg/kg/j
Indications :
- Taille ≤ – 2 DS ou ralentissement de la vitesse de croissance 2 ans
- Débit de filtration glomérulaire < 60ml/min/1,73m²
- Signes pubertaires absents ou minimes
- Age osseux < 11 ans chez la fille et < 13 ans chez le garçon
Arrêt du traitement:
- Apparition ou évolution d’un processus tumoral
- Vitesse de croissance sous traitement inférieure à 3 cm/an, quel que soit l’âge
- Soudure des épiphyses sur les radiographies
- Transplantation rénale.
4. RCUI :
Posologie : 0,035 mg/kg/j
Indications
- Taille justifiant l’instauration du traitement ≤ - 3 DS pour l’âge chronologique
- Enfants n’ayant pas rattrapé leur retard de croissance à l’âge de 4 ans ou plus
- Taille < - 1 DS par rapport à la taille attendue en fonction des tailles des parents
Arrêt du traitement:
- Apparition ou évolution d’un processus tumoral
- Après la première année de traitement, une vitesse de croissance < + 1 DS
- Vitesse de croissance < 2 cm/an
- Soudure des épiphyses sur les radiographies.
5. Traitement étiologique: hypothyroïdie, chirurgie…….
Déficit en GH
I. Introduction
Le retard de croissance constitue un motif fréquent de consultation en Pédiatrie, parmi les étiologies de ce
retard le déficit en hormone de croissance (DGH) n'est pas une cause rare. Ses étiologies sont multiples et leur
présentation clinique est variable.
II. Clinique :
A. Clinique : dépend du caractère congénital ou acquis et de la profondeur du déficit :
1. Nouveau-né :
Nné à terme, la taille et le poids de naissance normaux
Hypoglycémie (80%).
Micro-pénis (longueur < 25 mm) et cryptorchidie uni ou bilatérale (déficit gonadotrope).
Ictère prolongé (déficit corticotrope ou thyréotrope associé).
Parfois anomalies malformatives congénitales :
- Oculaires : colobome rétinien, strabisme, nystagmus, cécité.
- Ligne médiane : fente labiopalatine, incisive unique, hernie ombilicale.
2. Nourrisson et enfant : La date d’apparition du retard statural est variable :
Déficit en GH congénital et complet ralentissement de VC à partir de 6-12 mois.
Déficit en GH acquis cassure de la courbe de croissance.
1) Formes sévères et à début précoce aspect morphologique est caractéristique :
Visage rond et poupin : front haut et bombé (PC nl), ensellure nasale, joues rondes, micrognatisme.
Peau fine, peu coloré avec cheveux fins.
Mains et pieds potelés, muscles peu développés et obésité tronculaire.
Retard dentaire, voix pointue.
Vieillissement prématuré et puberté souvent différée.
2) Formes tardives et /ou partielles : tableau clinique moins caractéristique, se limite au retard statural et
osseux.
3) Le développement psychomoteur:
Généralement conservé.
Atteint si déficit en GH associé : à des malformations endocrâniennes congénitales, à une hypothyroïdie
congénitale centrale ou hypoglycémies méconnues itératives.
III. Examens complémentaires :
A. Biologie :
1. Dosage de GH sérique de base :
Ne permet pas le diagnostic (sécrétion pulsatile).
Mais un taux de base ≥ 20mUI/l élimine le diagnostic.
2. ± Taux des IGF1.
3. Tests de stimulation de la GH.
Enfant à jeun depuis 12h, et au repos depuis 15 à 30 minutes.
Glucagon-Propranolol
Propranolol : per os= 0,75 mg/kg (max 40mg).
Glucagon : 0,03mg/kg max 1 mg.
GH et glycémie : 15 min avant le test, au moment de l’injection, puis toutes les 30min pendant 3h.
EI : bradycardie, bronchospasme et mal tolérance de l’hypoglycémie avec vomissement, asthénie,
hypotension, malaise...
CI : Nourrisson <1an, asthme, bradycardie < 45’, glycogénose de type I, phéochromocytome.
68 Dr Nekmouche
IV. Étiologies :
A. Primitives:
1. Causes génétiques:
Anomalie du gène de GH ou des facteurs de transcription hypophysaires.
Anomalie du gène du récepteur de la GH (syndrome de Laron).
2. Malformatives :
Interruption de tige pituitaire.
Hypoplasie hypophysaire.
Post hypophyse ectopique.
B. Secondaire:
1. Tumeurs intracrâniennes :
- Craniopharyngiome (le plus fréquent)++++
- Gliome du chiasma, de l’hypothalamus.
- Dysgerminomes, tératomes.
- Astrocytomes, épendymomes.
- Hamartomes, kystes arachnoïdiens.
- Adénomes hypophysaires.
2. Histiocytose-sarcoïdose.
3. Radiothérapie cérébrale.
4. Autres lésions (séquelles de méningites, d’encéphalites, traumatisme crânien, vasculaires).
5. Associée à une pathologie complexe : déficit fonctionnel dans le cadre d’un retard pubertaire, malnutrition,
hypothyroïdie, anorexie mentale.
V. Traitement :
A. But :
Normaliser la taille pendant la période prépubertaire.
Améliorer la taille définitive.
± Corriger une carence associée : anémie….
B. Modalités :
1. Traitement substitutif : somatotropine « Norditropine ».
69 Dr Nekmouche
Présentation : stylo pré rempli, jetable (facile à utiliser et remboursable par la caisse nationale) = 5 mg/1,5 ml :
1mg = 3UI, inj S/C.
Posologie :
0,025-0,035mg/kg/j en S/C, le soir , 7j/7j
2. Traitement étiologique
VI. Suivi ultérieur :
A. Rythme :
Chaque 3mois ou 6mois.
B. Paramètres de suivi de la maladie et du traitement:
Clinique :
Poids, taille, courbe de croissance, vitesse de croissance.
Examen clinique complet + puberté.
Assiduité et effets secondaires du traitement.
Vaccination, scolarité.
Paraclinique:
IGF1.
Glycémie et HGPO au moindre doute.
Age osseux.
TDM, IRM/an.
FO : si céphalée.
VII. Evolution :
La réponse immédiate de l’IGF1 (1-5J) est un bon indicateur de la réceptivité à l’hormone de croissance.
Complications liées au traitement : le TRT est généralement bien toléré, mais il ya des complications qu’il
convient de les connaitre pour les dépister à temps :
Diabète et intolérance au glucose : intérêt de doser la glycémie à jeun + HbA1c/6mois puis /an.
HIC : céphalées, œdème papillaire arrêt de TRT et reprise ultérieure à des doses progressives.
Complications orthopédique : épiphysiolyse des têtes fémorales ou aggravation d’une scoliose.
Récurrence tumorale : intérêt d’une surveillance neuroradiologique annuelle.
Arrêt du traitement:
- En cas d’apparition ou évolution d’un processus tumoral
- en cas d’inefficacité du traitement : vitesse de croissance sous traitement inférieure à 3 cm/an quel que soit
l’âge, après la première année
- à la soudure des épiphyses, constatée sur les radiographies.
Le déficit en hormone de croissance chez l’enfant pour l'obtention du doctorat en médecine FES 2012
Conférence de Constantine
70 Dr Nekmouche
71 Dr Nekmouche
I. INTRODUCTION:
1. Définition :
Le terme «HCS » désigne un groupe de maladies autosomiques récessives, caractérisées par des défauts
enzymatiques de la biosynthèse du cortisol.
2. Intérêt :
Diagnostic : doit être précoce, intérêt de dépistage néonatal.
Urgence dgc et trt
Traitement : substitutif par hydrocortisone la fludrocortisone
Evolution et pronostic : risque de diminution de la taille finale, d’excès pondéral et des troubles de la fertilité.
DEFICIT EN 21-HYDROXYLASE :
I. Introduction :
Le déficit en 21 hydroxylase survient le plus souvent par une mutation sur le bras court du chromosome 6
Transmission autosomique récessif
est responsable de 95 % des cas d’HCS.
Il entraîne un défaut de synthèse de cortisol, ± de l’aldostérone et un excès de sécrétion d’androgènes.
II. Physiopathologie :
L’enzyme 21-hydroxylase permet la transformation de :
La17OHP en 11-déoxycortisol sur la voie de synthèse du cortisol.
La progestérone en DOC sur la voie de synthèse de l’aldostérone.
En cas de déficit complet en 21-hydroxylase, la surrénale ne peut synthétiser ni le cortisol ni l’aldostérone.
La persistance d’une activité résiduelle minime (≈2 %) permet le maintien d’une synthèse d’aldostérone
suffisante pour éviter le syndrome de perte de sel.
La carence en cortisol absence du rétrocontrôle négatif sur l’axe corticotrope CRH et d’ACTH
↑ des précurseurs du cortisol (la 17OHP+++).
↑ des androgènes surrénaliens (la D4-androstènedione+++).
Hyperplasie des glandes surrénales
La synthèse accrue de la testostérone entraîne chez le fœtus féminin une virilisation des OGE (pseudo
hermaphrodisme féminin) variable en fonction du degré du déficit enzymatique (stade de Prader).
en fonction du degré du déficit enzymatique on distingue :
Formes classiques:
- Avec perte de sel
- Sans perte de sel = virilisante pure
III. Diagnostic positif: TTD La Forme classique (sévère) avec perte de sel :
A. Clinique :
1. Virilisation :
La FC se révèle à la naissance par une virilisation des OGE de la petite fille.
Le degré de virilisation est variable et est coté par le stade de Prader.
Type 01 : Vulve normale avec hypertrophie clitoridienne
Type 02 :
- Large vestibule en entonnoir s’ouvrant à la base du clitoris.
- Deux orifices séparés pour l’urètre et le vagin.
- Grandes lèvres séparées ou légèrement soudées
Type 03 :
- Clitoris très volumineux. Orifice uro-génital s’ouvrant à la base du clitoris.
- Grandes lèvres partiellement soudées
Type 04 : Aspect garçon avec verge plus ou moins hypoplasique et légèrement coudée Hypoplasie périnéale.
Hypospadias
Type 05 : Aspect de garçon cryptorchide
2. Perte de sel :
La perte de sel en l’absence de traitement substitutif se déclenche entre le 8ème et le 15ème jour de vie.
Elle se manifeste par une mauvaise prise pondérale, des troubles digestifs à type de vomissement, des troubles
du comportement avec une hypotonie.
Evolue par la suite vers la déshydratation qui peut être majeure et se compliquer d’un état de choc.
3. Signes d’hypoglycémie :
Le déficit en cortisol se manifeste par des hypoglycémies avec un risque important de convulsions chez le
nouveau-né.
B. Examens biologiques :
1. Ionogramme sanguin et urinaire :
En cas de syndrome de perte de sel, on retrouve l’association :
D’une hyponatrémie à natriurèse conservée.
D’une hyperkaliémie à kaliurèse basse.
Il peut exister une acidose et une hypercalcémie.
2. Hypoglycémie
73 Dr Nekmouche
3. Bilan hormonal :
17OHP, en général >50ng/ml (N <3 ng/ml).
Dosage du cortisol n’est pas utile car les nouveau-nés ont souvent une cortisolémie basse.
Les dosages de D4 androstènedione et de testostérone, en particulier chez la fille, sont informatifs et sont
corrélés à l’élévation de la 17OHP.
En cas de syndrome de perte de sel, la rénine ou l’activité rénine plasmatique est élevée (beaucoup plus
informative que le taux d’aldostérone).
Dans les formes précoces → il n’y a pas lieu de réaliser un test au Synacthène, le taux de base des
métabolites en amont du bloc enzymatique est suffisant pour faire le diagnostic.
C. Explorations radiologique
1. Echographie abdominale :
Dans l’hyperplasie congénitale des surrénales, la tailles des surrénales est augmentée avec une forme
lobulée ou cérebriforme.
2. L'échographie pelvienne
Afin d'apprécier les organes génitaux internes
3. Les opacifications génitales :
Systématiquement en cas d’anomalie de différenciation sexuelle et précisent le lieu de l’abouchement du
vagin dans la portion verticale de l’urètre, la longueur urétrale sus et sous vaginale et la position du vagin par
rapport au plan périnéal.
Elles gardent intérêt en pré opératoire et permetent de guider l’acte chirurgical.
D. Bilan génétique:
1. Le caryotype :
Est nécessaires afin de déterminer le sexe génétique
2. La biologie moléculaire :
Est essentielle pour déterminer les types de mutations génétiques impliquées dans l’HCS. La technique la plus
utilisé et la technique d’amplification de l’ADN par PCR
IV. Formes cliniques :
A. Forme classique virilisante pure :
La persistance d’une activité résiduelle minime de la 21-hydroxylase (≈2 %) permet le maintien d’une synthèse
d’aldostérone suffisante pour éviter le syndrome de perte de sel.
1. Chez le garçon : l’apparition à l’âge de 2-4 ans de :
Pilosité pubienne.
Croissance de la verge sans augmentation du volume testiculaire.
Accélération de la vitesse de croissance et de la maturation osseuse.
2. Chez la fille :
Elle se manifeste à la naissance par une virilisation.
Si celle-ci n’est pas diagnostiquée en période néonatale, le tableau clinique s’accentue avec :
Augmentation de la taille du clitoris.
Apparition de signes d’hyperandrogénie dans la petite enfance (pilosité pubienne, acné).
Accélération de la vitesse de croissance staturale.
C. Formes cryptiques
Elles sont totalement asymptomatiques ou limitées à une petite taille
Elles sont découvertes lors d'enquêtes génétiques dans les familles d'un sujet atteint.
V. Traitement :
A. But :
Obtenir un équilibre hormonal satisfaisant.
Permettre la compréhension de la maladie.
Prévenir les décompensations aiguës, dépister et éviter les complications à long terme.
Obtenir chez la fille un aspect d’OGE féminins et fonctionnels et permettre une fertilité normale.
Assurer une PEC multidisciplinaire aux âges pédiatrique et adulte pour une meilleure qualité de vie.
B. Armes :
Traitement médical (substitutif) :
L’hydrocortisone est le glucocorticoïde de choix pour remplacer le cortisol endogène.
La fludrocortisone remplace le déficit en aldostérone.
Apport sodé.
Traitement chirurgical.
C. Modalités :
Dans les formes classiques
La mise en route du traitement doit être immédiate après la réalisation du bilan et la confirmation du diagnostic.
Le traitement doit être adapté à l’état clinique du patient :
1. HCS sans syndrome de perte de sel, l’état clinique étant satisfaisant : (pas de signe de déshydratation, pas de
trouble digestif rendant la voie orale difficile)
Traitement par voie orale :
Hydrocortisone Cp 10mg :
- la dose d’attaque : 30-50mg/m2/j
- la dose d’entretien de 20-25mg/m2/j avant la fin du 1ier mois.
Fludrocortisone est débutée à 25μg 2fois/jour et doit être adaptée à la clinique et à la biologie (iono sg et
rénine).
NaCl : 500 mg x 3 à 4/j par voie orale (à répartir en fonction du nombre des repas).
2. Patient en insuffisance surrénalienne aiguë avec syndrome de perte de sel :
Hospitalisation
Traitement symptomatique :
MEC
Si collapsus : remplissage au SSI 10-20ml/kg sur 30min, à répéter éventuellement.
Réhydratation parentérale :
SGI : (⅓ sur 1H, ⅓ sur 3H, ⅓ sur 20H) :
Nné : 150-180cc/kg/J.
Nourrisson : 150cc/kg/J.
Enfant : 2,5-3L/m2/j.
Apport sodé : 10-15meq/kg/J dans la perfusion (la ½ de la dose est donnée dans les 6 1ères heures), (1g=17meq)
(maximum 408 m Eq/j = 24g).
Pas de potassium (KCl) dans la perfusion +++++
Si hypoglycémie : bolus de 1g/kg de SG10%.
Si hypoglycémie persistante : remplacer SGI par SG10%.
Traitement d’une éventuelle hyperkaliémie :
Si K˃7meq/L ou anomalies à l’ECG : Kayexalate (1g/kg per os ou lavement IR) + dose de charge de salbutamol (1
amp = 5 ml = 500 µg) 5µg/kg en IVL sur 20min.
Si QRS large : gluconate de Ca++ 10% : 0,5ml/kg en IVL.
75 Dr Nekmouche
Il peut être proposé aux patients avec pilosité pubienne précoce, progression rapide de la vitesse de croissance
et de la maturation osseuse, une puberté précoce/avancée, une hyperandrogénie, des troubles de règles et/ou
de la fertilité.
L’hydrocortisone est conseillée durant le premier trimestre de la grossesse en raison des risques plus importants
de fausse couche.
Le traitement minéralocorticoïde n’est pas nécessaire.
VI. Surveillance :
A. Maladie :
Clinique :
CHD
Etat d’hydratation (dieurese ,pds.
Etat de conscience.
Paraclinique:
Glycémie.
Ionogramme sanguin toutes les 6 heures au début, natriurèse.
17OHP, rénine : 1X/J jusqu’à normalisation.
ECG (onde T)/2heures, tant qu’il est anormal.
ECBU et fonction rénale 1X/semaine.
VII. Evolution:
A. Complications à court terme :
1. Liées à la maladie :
Choc hypovolémique
Hyperkaliémie ± troubles du rythme
Convulsion / troubles hydroélectrolytiques
2. Liées au traitement :
Surdosage : rétention hydrosodée (œdème et HTA).
Sous dosage : persistance des signes cliniques et biologiques.
DEFICIT EN 11β-HYDROXYLASE :
I. Introduction :
Un déficit en 11b-hydroxylase est responsable de 5-8 % des cas d’HCS dans (par mutations d’un gène situé sur le
chromosome 8).
La 11β-hydroxylase (également appelée CYP11B1 ou P450c11) est responsable de l’hydroxylation de :
La 11désoxycortisol (composé S) en cortisol sur la voie des glucocorticoïdes.
La désoxycorticostérone (DOC) en corticostérone sur la voie des minéralocorticoïdes.
Son déficit entraîne :
Un défaut de synthèse du cortisol et de l’aldostérone.
Une accumulation des métabolites en amont, soit le composé S et la DOC (HTA°+++).
Un excès de synthèse des androgènes surrénaliens : virilisation des fœtus de sexe féminin.
II. Clinique :
1. Virilisation :
Une virilisation chez la fille pouvant aller d’un stade de Prader 2 à 5.
Elles ont des OGI normaux.
2. Hypertension artérielle : en général, de sévérité modérée (2/3 des cas) dans les premières années de vie.
78 Dr Nekmouche
PUBERTE NORMALE
DEFINITION ET GENERALITES :
La puberté est l’ensemble des phénomènes de maturation, somatiques et psychiques, qui amènent l’enfant à
l’état adulte aboutissant à l’acquisition de la fonction de reproduction.
Cette série de changements étalée sur plusieurs années est caractérisée par le développement des caractères
sexuels secondaires, une accélération de la vitesse de croissance (VC) et des modifications du comportement.
Il est important de bien connaître la puberté normale et ses variantes afin de repérer toute anomalie : précocité
ou retard pubertaire, qui sera à explorer voire à traiter.
PHYSIOLOGIE DE LA PUBERTE :
Il s’agit d’un processus de maturation qui débute très tôt pendant la vie embryonnaire par la différenciation des
gonades, puis phase quiescente pendant l’enfance, et reprise de la maturation sexuelle pendant la période
pubertaire.
Le déclenchement de la puberté est sous la dépendance de facteurs neuroendocriniens, environnementaux
(nutritionnels et socio-économiques) et familiaux.
Le déclenchement de la puberté est le résultat d’une activation ou désinhibition de l’hypothalamus (noyau
arqué).
L’hypothalamus activé sécrète la gonadolibérine (GnRH-LHRH) qui entraine l’activation de l’antéhypophyse et
donc une sécrétion des gonadotrophines (FSH-LH).
L’augmentation de la sécrétion de LH et de FSH induit un développement des gonades : « gonadarche ».
Le mode de libération de la gonadolibérine, et donc celui des gonadotrophines, change en premier de continu
avant la puberté, il devient pulsatile dont le rythme circadien est amplifié en particulier celui de la LH.
Ainsi, les gonades augmentent leur sécrétion de stéroïdes sexuels:
Chez le garçon par les testicules :
- LH plus tardivement différenciation des cellules de Leydig sécrétion de testostérone
(CSS).
- FSH développement des tubes séminifères et des cellules de Sertoli synthèse de
l’aromatase qui transforme la testostérone en œstrogène maturation osseuse et arrêt de la
croissance.
Chez la fille par les ovaires (les follicules) :
- Œstradiol (à partir de l’âge de 10ans)CSS et volume de l’utérus.
- Puis progestérone.
Les surrénales interviennent dans le développement de la pilosité sexuelle en augmentant leur sécrétion de DHA
(déhydroépiandrostérone) ce phénomène appelé « adrénarche » débute avant la « gonadarche » (vers l’âge
de 8 ans chez la fille et de 10 ans chez le garçon). Il est probablement contrôlé par un facteur central différent.
Autres hormones jouent aussi un rôle direct ou indirect dans le déclenchement et le développement de la
puberté, entre autres : la GH, l’IGF1, l’insuline, la prolactine…
Thélarche : développement des seins (S) âge moyen de début : 11ans (9-13ans).
Pubarche : développement de la pilosité (P) : reflète la synthèse d’androgène par les surrénales et non
l’activité de l’axe gonadotrope pilosité pubienne vers 12ans, suivie par la pilosité axillaire.
Ménarche : premières règles 13.5 ± 1.1 ans (2-2,5ans après les 1iers signes pubertaires) ; les premiers
cycles souvent irréguliers et anovulatoires, deviennent ovulatoires la 2ème année après la ménarche.
Chez le garçon :
Développement des testicules (G) âge moyen de début : 13ans (10-15ans).
Développement de la pilosité (P) pilosité pubienne plusieurs mois après le développement de la
verge et du scrotum, puis pilosité axillaire 1 an après la pilosité pubienne.
L’évaluation des étapes de développement pubertaire se fait à l’aide des stades établis par Tanner et Marshall
5 stades côtés de 1 à 5 (pas de stade 0) :
Chez la fille :
Stade 1 : <8ans stade infantile S1P1 (stade impubère) absence de sein et absence de poils.
Stade 2 :
S2 : 10-11 ans petit bourgeon mammaire parfois unilatéral.
P2 : 9,5-10 ansquelques poils sur les grandes lèvres (épars et légèrement pigmentés), plus tard pilosité
axillaire.
Stade 3 : 11-12 ans :
S3 : développement mammaire avec élargissement des aréoles.
P3 : poils beaucoup plus épais, frisés et pigmentés s’étendant vers le pubis (mont de venus).
Développement des grandes et petites lèvres.
Stade 4 : 12-13 ans
S4 : augmentation de volume des seins, aréoles bombée, apparition du sillon sous-mammaire.
P4 : pilosité pubienne fournie, triangle à base pubienne.
Stade5 :
S5 : 14-15ans aspect adulte des seins, avec contour régulier.
P5 : 13-14 ans Pilosité adulte qui s’étend à la racine interne de la cuisse
Chez le garçon :
Stade 1 : 12ans stade : infantile G1P1 testicules et pénis de taille infantile et absence de poils.
Stade 2 :
G2 : 11-12 ans :
Accroissement en taille des testicules de 4 à 6 ml.
Le scrotum plus rouge, mince et rugueux.
Le pénis ne grandit pas.
P2 : 12-13 ans quelques poils sur le scrotum (foncés et droits).
Stade 3 :
G3 : 12-13 ans :
Les testicules continuent d’augmenter de volume (6-12ml).
Le scrotum s’allonge vers le bas.
Accroissement en taille du pénis surtout en longueur.
P3 : 13-14ans :
Poils beaucoup plus épais, bouclés et pigmentés s’étendant vers le pubis.
Début de moustache.
Début de mue de voix.
Stade 4 :
G4 : 13-14 ans :
Les testicules de 12-16ml.
Pigmentation marquée du scrotum.
81 Dr Nekmouche
1. Thélarche prématurée:
Développement prématuré isolé des seins chez la petite fille avant 2 ans.
Souvent antécédents de poussée mammaire néonatale.
Pas d’autre signe d’activité pubertaire :
Pas de coloration foncée du mamelon, absence de pilosité pubienne.
Pas d’accélération de la vitesse de croissance.
Pas d’avance de maturation osseuse.
Evolution par poussées qui disparaissent après l’âge de 2 ans.
Pas d’examen complémentaire systématique.
Surveillance clinique et échographique tous les 6 mois.
2. Pubarche prématurée :
Développement prématuré isolé de la pilosité pubienne.
82 Dr Nekmouche
3. Ménarche prématurée:
Apparition de règles précoces en début de puberté.
En rapport avec une imprégnation ostrogénique importante.
Arrêt spontané après 2 ou 3 cycles.
L’échographie pelvienne confirme l’origine de la métrorragie (ligne endométriale localisée au col).
2. L’échographie pelvienne :
Examen de première intention chez la fille.
Permet de juger de l’activité ovarienne et de l’imprégnation utérine.
Signes échographiques de début pubertaire :
Augmentation du volume ovarien >2 ml.
Hauteur utérine >36mm.
Ligne endocavitaire visible et apparition d’un renflement fundique.
3. L’exploration hormonale :
Dosages des stéroïdes sexuels : œstradiol chez la fille, testostérone chez le garçon.
Test de stimulation par le LHRH, début pubertaire si :
Pic de LH supérieur à 5 mUI/ml.
Rapport LH/FSH supérieur à 1 (0,6 chez la fille et 2 chez le garçon)
Dosage de l’IGF-1 : élévation en début de puberté secondaire à la sécrétion des stéroïdes sexuels.
83 Dr Nekmouche
Puberté précoce
I. INTRODUCTION :
La puberté précoce est définie par l’âge d’apparition précoce des caractères sexuels secondaires (CS II) :
Avant 8 ans chez la fille
Avant 9 ans chez le garçon.
Il en découle une sécrétion gonadique de stéroïdes sexuels avec pour conséquence des modifications somato-
psychiques importantes marquées par une accélération de la croissance et une soudure prématurée des
cartilages de conjugaison.
L’apparition d’une puberté précoce amène au paradoxe d’une grande taille pendant l’enfance et d’une petite
taille adulte.
II. PHYSIOLOGIE
A. Déclanchement de la puberté :
1. Axe Gonadotrope :
La puberté commence lors d'une augmentation de la sécrétion de gonadotrophines (FSH et LH).
Au cours de la vie, la mise en fonctionnement des cellules gonadotropes hypophysaires commence chez le
foetus, puis diminue pendant l'enfance et l’activité reprend au moment de la puberté.
2. Mécanisme de la puberté et Les molécules impliquées dans le déclenchement pubertaires : Voir puberté
normale
III. DIAGNOSTIC POSITIF :
Le diagnostic de PP repose sur un faisceau d’arguments : cliniques, hormonaux et radiologiques.
A. Clinique
1. Anamnèse
− Antécédents familiaux de puberté précoce ou retardée
− Menarche de la mère
− Date et chronologie des premiers signes
2. Examen clinique
1) L’apparition des caractères sexuels secondaires avant l’âge normal.
Stades pubertaires de Tanner :
Fille
84 Dr Nekmouche
Garcon :
Puberté précoce :
Chez la fille:
M2< 8 ans
Premières règles (= Ménarche): < 10 ans
Chez le garçon: G2< 9 an
2) Imprégnation oestrogénique chez la fille
− Signes d’hyper androgénie : hypertrichose, obésité…..
3) Analyse de la courbe de croissance staturo-pondérale :
Accélération de la vitesse de croissance : Il est nécessaire de tracer la courbe de croissance des enfants pour
déceler une anomalie pubertaire.
Dans le contexte de puberté précoce, l’accélération de la croissance se produit avant l’âge normal et peut parfois
précéder l’apparition des caractères sexuels secondaires.
3. RADIOLOGIQUE:
1) L’échographie pelvienne : examen clé fille
Pour la fille, l’échographie pelvienne est un examen de première intention car il permet de juger des signes
d’imprégnation utérine et de la stimulation ovarienne.
Les signes échographiques retenus pour une puberté précoce : « criteres de Cacciari »
Utérus ˃ 36mm.
Volume Ovarien ˃ 2ml.
Ligne endocavitaire visible et apparition d’un renflement fundique
2) L’âge osseux
Est le plus souvent avancé par rapport à l’âge chronologique, il permet d’estimer la croissance résiduelle
AO >>AS > AC
3) IRM
L’examen par résonance magnétique est indispensable devant toute suspicion de puberté précoce. Il permet de
juger de la hauteur et du volume de l’hypophyse.
En cas de puberté précoce, on note souvent une hyperplasie marquée, avec bombement de l’hypophyse.
Cet examen permet aussi de visualiser la zone supra sellaire à la recherche d’un syndrome tumoral.
4. Dosage hormonal : exploration
Dosage des stéroïdes sexuels :
- Testostérone (8H du matin) > 50 ng/ml
- Œstradiol >40pg/ml
❖ Dosage des gonadotrophines basales
Basal LH > 0.2 IU (ICMA immunochemiluminometric assay)
Basal LH > 0.6 IU (IFMA immunofluorometric assay) (specifique, non sensible):
❖ Le test au LHRH :
Dans les deux sexes, la réalisation d’un test LHRH permet de mettre en évidence une activité gonadotrope
85 Dr Nekmouche
Test LHRH
Injection de 100 mcg de Stimul LH
Prélèvements de LH et FSH aux temps 0, 15, 30, 45 et 60 minutes
Résultats :
Positive si Pic LH > Pic FSH et dès que le pic de LH > 7 mUI/ml
Franche si le pic de LH est > 15 MUI/ml et ratio Pic LH/Pic FSH > 0.66 (critère d’évolutivité)
Le test LHRH permet ainsi un diagnostic étage :
Réponse positive : activation hypophysaire par puberté précoce centrale
Absence de réponse : en faveur d’une puberté précoce d’origine périphérique
A. Etiologies
1. Puberté précoce centrale :
Ce sont les pubertés dues au déclenchement prématuré lésionnel ou non de l’axe hypothalamo-hypophysaire.
Elles sont 5 à 10 fois plus fréquentes chez les filles que chez les garçons.
Certaines confirmées par :
Test LH-RH pic LH/FSH >0,6 chez la fille, >2 chez le garçon, dont l’absence n’élimine pas le diagnostic.
Echographie abdomino-pelvienne normale.
Indication d’un scanner + IRM cérébrale.
1) Les causes organiques :
Les lésions tumorales :
Lésion de l’hypothalamus postérieur : gliomes, astrocytomes, neurofibromes, hamartomes.
Lésions pinéales : pinéalome, dysembryome.
Les lésions non tumorales:
Malformations ou anomalies constitutionnelles : encéphalopathie, hydrocéphalies congénitales, post-tumorales
ou post-traumatiques, sténose de l’aqueduc, microcéphalie...
Séquelles de méningite, d’encéphalite, de traumatisme crânien, d’irradiation cérébrale...
Certaines maladies générales :
- Phacomatoses : maladie de Von Recklinghausen (neurofibromatose de type 1).
- Maladie de Bourneville.
2) Les pubertés précoces centrales idiopathiques :
Chez la fille les PPC idiopathiques sont les plus fréquentes (95 %).
Chez le garçon diagnostic d’élimination retenu qu’après mise en œuvre des moyens d’exploration appropriés
dont l’IRM, pour éliminer une cause tumorale de la région hypothalamo-hypophysaire (50% des PPV).
Nécessitent une surveillance régulière.
2. Puberté précoce périphérique :
Stéroïdes sexuels habituellement élevées contrastant avec des taux plasmatiques de LH et FSH constamment
bas, non stimulables par le GnRH.
Chez la fille, l’exploration est complétée par une échographie pelvienne pour apprécier l’imprégnation
ostrogénique éventuelle et rechercher une tumeur ovarienne.
Dans les deux sexes :
- Echographie TDM des loges surrénales à la recherche d’un processus tumoral.
- Age osseux> âge statural > âge chronologique.
87 Dr Nekmouche
1) Chez la fille :
a) Puberté précoce périphérique iso sexuelle : due à une production anormale d’estrogènes par une
lésion ovarienne ou exceptionnellement surrénalienne.
Causes ovariennes
1) Syndrome de McCune-Albright : dû à une mutation activatrice de la sous- unité a de la protéine G
associant des taches cutanées café au lait, une dysplasie fibreuse des os et des anomalies
endocriniennes dont la plus fréquente est la puberté précoce, acromégalie (30%), hyper prolactinémie
(15%), hyperthyroïdie (20%), hypercorticisme (5%), hyperparathyroïdie.
2) Tumeurs ovariennes oestrogéno-sécrétantes
3) Kystes ovariens : cause la plus fréquente
4) Prise d’œstrogènes : ou phyto-œstrogènes
Causes surrénaliennes :
Tumeurs surrénaliennes oestrogéno-sécrétantes
b) Puberté précoce périphérique hétérosexuelle :
Due à une production anormale d’androgènes donnant un tableau d’hyper androgénie (développement
de la pilosité sexuelle, hirsutisme, hypertrophie du clitoris)
1) Forme tardive d’hyperplasie congénitale des surrénales (bloc en 21 hydroxylase) : la plus fréquente
des causes
2) Tumeur corticosurrénale androgèno-sécrétantes
3) Administration d’androgènes
2) Chez le garçon :
a) Puberté précoce périphérique iso sexuelle : due à une production anormale d’androgènes par une
lésion testiculaire ou surrénalienne.
Causes testiculaires : L’origine testiculaire est exceptionnelle
1) Testotoxicose : est une affection autosomique dominante caractérisée par une hyperplasie des cellules
de Leydig due à une mutation activatrice du gène du récepteur de LH.
2) Tumeurs testiculaires (cellules de leydig)
3) Tumeurs sécrétant de HCG : germinome, chorioépithéliome, hépatoblastome, tératome
4) Administration d’androgènes
Causes surrénaliennes
1) Hyperplasie congénitale des surrénales : c’est la cause la plus fréquente
2) Tumeur des surrénales androgéno-sécrétantes : corticosurrénalome ++
b. Puberté précoce périphérique hétérosexuelle : due à une production anormale d’estrogènes. Cette
production donne une gynécomastie.
- Tumeur surrénalienne oestrogéno-sécrétantes
- Administration d’œstrogènes
88 Dr Nekmouche
VI. TRAITEMENT :
A. Objectif
Optimiser le potentiel de croissance surtout si < 6ans
Diminution des conséquences psychologiques
B. Conduite du traitement
1. Puberté précoce centrale :
Un traitement par analogue de la LHRH (DECAPEPTYL, ENANTONE) en IM ou SC chaque 28 jours ou chaque
3mois est prescrit et ce pour une durée minimale de 2 ans
Mécanisme d’action :
Indication :
Tous les garçons
Les filles < 6 ans
Filles entre 6 et 8 ans au début de la puberté: au «cas par cas»
si risque de petite taille
si mal vécu
Effets secondaires rares :
Augmentation de l’appétit
Menstruations en début de traitement (diminution rapide sous ANDROCUR)
Céphalées, douleur point d’injection, bouffées de chaleur
2. Puberté précoce périphérique : traitement étiologique :
Tumeurs : chimiothérapie ou chirurgie
HCS : glucocorticoïdes
Mc Cune Albright : anti œstrogènes
VII. SURVEILLANCE :
La surveillance de l’efficacité du traitement est essentiellement clinique :
Il faut vérifier tous les 3 à 6 mois, la régression ou du moins la stabilisation du développement
mammaire ou testiculaire et de la vitesse de croissance.
L’âge osseux est contrôlé tous les 6 à 12 mois.
En cas d‘évolutivité clinique de la puberté sous traitement un test au LHRH devra être réalisé pour
vérifier la bonne freination de l’axe hypothalamo-hypophysaire.
Arrêt du traitement : à l’âge physiologique de la puberté
lorsque l’âge osseux est supérieur à 12-12,5 ans chez la fille et à 13-13,5 ans chez le garçon, en tenant
compte de l’âge chronologique, de la taille et de la vitesse de croissance dans les mois précédents.
Dans les formes non traitées car peu évolutives, un contrôle clinique et de l’âge osseux est fait tous les 3
à 6 mois.
PP Dr Rezak
PP Dr Bouhafara
PP Conférence Constantine
89 Dr Nekmouche
1) la pathologie peut être évidente, connue et prise en charge depuis longtemps : mucoviscidoses, les
insuffisances cardiaques, hépatiques ou rénales, endocrinienne
2) Parfois pauci-symptomatiques
Maladies digestives (maladie cœliaque, maladie de Crohn),
Maladies rénales. .
Le retard pubertaire simple est un diagnostic d’élimination et justifie toujours une surveillance pour
confirmer le diagnostic
1) Syndrome de TURNER :
Sa fréquence est de 1/2 500 naissances de filles.
Il résulte d’une absence partielle ou complète d’un chromosome X Il peut s’agir d’une anomalie
de nombre (1 seul chromosome X) 45X, d’une mosaïque : 45X/46XX, 45X/47XXX, 45X/46XY ou
d’une anomalie de structure. Les deux
signes majeurs sont une petite taille et une dysgénésie gonadique.
Les autres signes sont inconstants:
Lymphœdème des mains et des pieds à la naissance
Anomalies morphologiques dont les plus fréquentes sont: cou court, voire palmé (pterygium
colli), implantation basse des cheveux, thorax large et cubitus valgus, nævi fréquents et
nombreux;
Malformations cardiaques (en particulier coarctation de l’aorte) ;
Malformations rénales (en particulier rein en « fer à cheval ») ;
Otites fréquentes, déficit de l’audition.
Les anomalies thyroïdiennes (thyroïdite) ou de la tolérance glucidique (diabète sucré)
Le diagnostic de syndrome de Turner est fait sur le caryotype
Le traitement est à base de GH pour augmenter la taille adulte avec à partir de l’âge pubertaire un
traitement substitutif par estrogènes, puis par oestro-progestatifs, pour permettre une croissance
pubertaire normale
2) Syndrome de klinefelter :
Le syndrome de Klinefelter survient dans 1 pour 1 000 naissances de garçons Le plus souvent le
caryotype est 47 XXY. Plus rarement, il est 48 XXXY ou il s’agit d’une mosaïque 46 XY/ 47 XXY
Ce syndrome associe une : gynécomastie marquée et durable; une insuffisance de la
spermatogenèse de manière constante.
Celle-ci est responsable d’une non-augmentation du volume testiculaire à la puberté, d’une stérilité à
l’âge adulte et d’une augmentation du taux plasmatique de FSH. En revanche, la production de
testostérone est totalement ou partiellement préservée.
Les autres signes sont inconstants :
Grande taille avec une taille moyenne adulte autour de 185 cm, 10 cm au-dessus de la taille
cible
Retard du développement mental et difficultés scolaires
Cardiopathie congénitale à type de tétralogie de Fallot ou de CIV;
Ectopie testiculaire;
Anomalies morphologiques
Un traitement par la testostérone est indiqué dans deux circonstances
Lorsque la prédiction de taille adulte est supérieure à 195 cm; ce traitement peut accélérer la
maturation osseuse et ainsi réduire la durée de la croissance et la taille adulte;
Lorsqu’il y a une insuffisance de production de testostérone, soit dès l’âge pubertaire, soit vers
l’âge de 25-30 ans lorsque cette production s’épuise.
3) Dysgénésie gonadique a 46 XY :
Est une anomalie du développement sexuel associée à un développement anormal des gonades qui se
93 Dr Nekmouche
traduit par une ambiguïté génitale de degré variable allant du morphotype presque féminin au
morphotype presque masculin alors que le caryotype est masculin 46 XY.
Se manifeste chez l'adolescente ou la femme jeune par une absence ou un retard de puberté.
4) Le BPES (« blepharophemosis/ptosis/epicanthus inversus syndrome »)
maladie génétique rare, autosomique dominante, associant un syndrome malformatif ophtalmique et une
insuffisance ovarienne.
Les malformations ophtalmiques comportent une réduction des fentes palpébrales (blépharophimosis), un
ptosis et un épicanthus inverse.
5) Syndrome de l'X fragile :
Est une maladie génétique rare associée à
Un déficit intellectuel léger à sévère , des troubles du comportement
macro-orchidie chez le garçon et insuffisance ovarienne précoce chez la fille.
6) Anomalies génétiques rares : récepteur de FSH, récepteur de LH, résistance complète aux androgènes,
déficit ou résistance aux œstrogènes
Acquises:
Castration, infection, torsion, traumatisme, irradiation, chimiothérapie, auto-immunité.
III. TRAITEMENT :
1. Objectifs :
Développement des CSS.
Accélération de la vitesse de croissance et constitution de la masse osseuse.
Débuter le traitement à un âge physiologique si possible.
2. Indications :
Hypogonadismes :
Traitement substitutif systématique par œstrogènes chez la fille et testostérone chez le garçon.
Dans les hypogonadismes hypogonadotropes, l’administration de gonadotrophines, LH et FSH, n’est pas
consensuelle.
Retard pubertaire simple,
Surveillance clinique simple dans un premier temps.
Traitement d’induction si retentissement psychologique ou déminéralisation osseuse nette.
3.Conduite du traitement
Chez la fille :
Œstrogènes (17β œstradiol) par voie orale ou percutanée.
Bilan initial (profil lipidique, glycémie à jeun, bilan hépatique) puis tous les ans.
Démarrage à 1/10ème de la dose adulte puis dose augmentée tous les 3 à 6 mois.
Après 2 ans, introduction des progestatifs pour traitement cyclique.
Suivi tous les 6 mois en consultation : examen clinique (stade de Tanner, tension mammaire, hypertension
artérielle), âge osseux et échographie pelvienne, pour apprécier le développement des organes génitaux
internes et adapter le traitement.
Chez le garçon :
Testostérone (Androtardyl) par voie IM.
Augmentation progressive de la dose tous les 6 mois.
Suivi tous les 6 mois en consultation.
94 Dr Nekmouche
Hypoglycémie
I. INTODUCTION :
A. Définition:
On parle d’hypoglycémie pour toute glycémie veineuse ≤ 2.8m mol/l (≤ 0.50 g /l)
B. Intérêt :
Fréquence
Gravité (séquelles neurologiques)
Diagnostic biologique
Etiologies variées
PEC : urgence thérapeutique
Prévention
•
Substrat énergétique majeur du métabolisme intermédiaire
•
Utilisé de façon obligatoire par : cellules sanguines, MO, médullaire rénale, nerfs périphériques et de
façon préférentielle et permanente par le SNC
• Fonctionnement et maturation cérébrale chez le jeune enfant
B. Principales voies métaboliques
1. État postprandial:
Digestion et absorption
Consommation et stockage du glucose
Durée variable ≈4h
2. État post-absorptif:
Succède à la phase post prandiale
Hydrolyse du glycogène stocké
Durée variable ≈6h
3. État de jeûne:
Epuisement du glycogène stocké
Néoglucogenèse (AA, lactate, glycérol) ≈ 12h
Oxydation des Ac gras et production des CC > 12h
III. PHYSIOPATHOLOGIE DE L’HYPOGLYCEMIE:
La glycémie reflète l’équilibre entre le flux de glucose entrant et sortant de la circulation sanguine
Toute rupture de cet équilibre entraine une hypoglycémie ; qui reconnait plusieurs mécanismes :
Carence d’apport ou d’absorption
Troubles métaboliques
Troubles de régulation
A. Carences d’apport ou d’absorption :
- Jeûne+++ : tendance à l’hypoglycémie chez le petit enfant ;majorée en cas de fiévre, d’infection,
catabolisme
- Anomalies d’absorption
B. Troubles métaboliques et de régulation:
1. Déficits enzymatiques :
Glycogénosynthése ou glycogénolyse :HG de jeûne très court (2 à 6h)
Néoglucogenése ou les substrats néoglucoformateurs: HG de jeûne court (12 à 16h)
Voies de synthèse ou d’utilisation des substrats altérnatifs (AG, cc) : HG de jeûne prolongé (16 à 18h)
95 Dr Nekmouche
4. Examens biologiques :
1) Bilan initial :
• Sang: bilan hépatique , infectieux , ionogramme , équilibre acido-basique( GDS, lactate) dosage
hormonal( insuline ,peptide-C, cortisol , GH) , toxique (alcool , mdct)
• Urines : recueil de la 1ere miction qui suit l’HG ++ : cétonurie
2) Investigations fonctionnelles:
Cycle glycémique :
Principe: évaluer la glycémie , sur 4 à 5 repas d’une même journée , avant et 1H après la fin de chacun
d’entre eux
Épreuve de jeûne : d’une durée de 16 à 24h
Lorsque le seuil de tolérance au jeûne est atteint, seront évalués :
la glycémie
les paramètres d’adaptation au jeûne :
- Substrats néo glucoformateurs : lactate, pyruvate,
- La lipolyse et cétogenèse : AGL, CC, carnitinémie
- Régulation hormonale: insuline, peptide C, cortisol, glucagon, GH
Test au glucagon :
Surveillance de la glycémie, 10 ,20 et 30 min après l’injection de 1mg de glucagon, en fin de jeûne ou
3h après un repas
Intérêt : évaluation de la glycogénolyse
VI. ETIOLOGIES :
A. Contexte étiologique évocateur
1) HG toxiques et médicamenteuses :
Intoxication alcoolique chez l’adolescent
Excès d’insuline chez le diabétique
Prise médicamenteuse
2) Insuffisances hépatocellulaires graves (virales, toxique, sd de reye …)
3) le jeûne prolongé, la malnutrition, diarrhée, malabsorption digestives sévères
4) Cancers
5) Syndrome de MUNCHHAUSEN
B. Causes endocriniennes :
A- Hyperinsulinisme
1. Insulinome :
Définition:
Tumeur endocrine rare, développée aux dépend des cellules β des ilots de langerhans
Svt bénigne, unique, de petite taille (1,5cm)
Rarement multiple : NEM
Clinique:
Les signes de neuroglucopénie sont au 1er plan
hypoglycémies:
- Répétées, d'horaire anarchique; non liée au repas ou au jeune
- Sans cétose
- Pas d'Hyperlactacidémie
- Test au glucagon: test diagnostic et thérapeutique
Associée à une accélération de la croissance
Diagnostic positif : au cours d’une épreuve de jeûne : Une HG <0.50 g/ l associée Hyperinsulinémie et
augmentation du peptide C
97 Dr Nekmouche
Diagnostic topographique:
Echo endoscopie
Scanner en coupe fine du pancréas
Le diagnostic se fait par imagerie PET-scan et confirmé par biopsie extemporanée
Traitement:
Hypoglycémie: glucose IV
si échec: glucagon SC ou IV: 0,5 à 1 mg /24H
si échec Diazoxide
Si échec= Somatostatine
Si échec: pancréatectomie (subtotale ou focale)
3. Autre causes d’hyperinsulinisme :
HG leucinosensible
Nésidioblastome
Insuline exogène
B- Insuffisance en hormones hyperglycémiantes :
1. Déficit en GH:
Hypoglycémie de jeûne variable
Corps cétoniques absents
Hypoglycémie grave, récidivante
Peut précéder la cassure de la courbe de croissance
Signes évocateurs:
RS
Visage rond et poupin : front haut et bombé (PC nl), ensellure nasale, joues rondes, micrognatisme
Micropénis et cryptorchidie uni ou bilatérale (déficit gonadotrope).
Ictère prolongé (déficit corticotrope ou thyréotrope associé).
Parfois anomalies malformatives congénitales :
- Oculaires : colobome rétinien, strabisme, nystagmus, cécité.
- Ligne médiane : fente labiopalatine, incisive unique, hernie ombilicale.
Diagnostic :
Tests de stimulation de la GH.
IRM
Traitement: GH : 0,035/Kg/j permet de normaliser la glycémie+++
2. Insuffisance surrénalienne
1) HCS
2) Addison
3) Destruction acquise des surrénales
4) Déficit isolé en ACTH
5) Déficit glucocorticoides
3. Déficit en glucagon
C. Causes métaboliques
1. Déficits enzymatiques héréditaire du métabolisme des hydrates de carbone
1) Glycogénose
Clinique:
Age: 0-2ans
Hépatomégalie: par surcharge en graisse et ou glycogène
Caractéristiques de l'hypoglycémie: -l'hypoglycémie survient avec:
Acidose métabolique
98 Dr Nekmouche
Cétose
Ne répond pas à l'injection de glucagon
Etiologies:
1. Glycogénose de type I (déficit en glucose 6-phosphatase): (ou maladie de von Gierke
Tolérance au jeune (2-4h): courte
Hyperlactacidemie qui explique la bonne tolérance cérébrale
Hyperuricemie et hypertriglyceridemie
Neutropénie (glycogénose Ib)
Test au glucagon: négatif
Diagnostic: dosage enzymatique
2. Glycogénose de type III (déficit en enzyme debranchante: amylo1, 6-glucosidase): maladie de Cori-
Forbes
Tolérance au jeun 4-12h
Hépatomégalie importante avec myopathie et ou myocardiopathie
Hypolactacidémie en hypoglycémie et Hyperlactacidémie en postprandiale
Elévation permanente des triglycérides et transaminases
3. Glycogénose de type VI (déficit en phosphorylase hépatique) et type IX (déficit phosphorylase-B-
kinase): maladie de Hers
Hypoglycémie
Hépatomégalie avec faiblesse musculaire
2) Déficit de la néoglucogenèse
La néoglucogenèse se fait dans le foie et le rein, à partir d’acides aminés (AA) glucoformateurs (exemple :
l’alanine, le lactate, le glycérol.
Hypoglycémie au jeune tardif +HMG+acido-cétose
L'épreuve de jeûne montre une hypoglycémie avec augmentation du lactate et de l'alanine
Le traitement repose sur un régime assurant un apport régulier de glucose, associé à la prévention du
jeûne
On distingue :
Le déficit en fructose 1-6 diphosphatase
- Hépatomégalie
- Tolérance au jeun (8-16h)
- Acidose lactique
- Hypoglycémie induite par prise de fructose et non corrigés par une charge en alanine
Déficit en phosphoénolpyruvate carboxykinase (PEPCK).
- Tolérance au jeune courte <6 h
- Insuffisance hepatocellulaire, hypotonie et retard mental
- Hypoglycémie corrigée par le fructose et non corrigés par l'alanine
Déficits en pyruvate carboxylase (PC)
3) Galactosémie
Est liée à un déficit en galactose-1-phosphate uridyl transférase
La galactosémie classique se manifeste par
Une association syndromique : atteinte hépatique, tubulopathie, cataracte.
La forme aiguë typique de cette maladie se caractérise par une symptomatologie habituellement
précoce, dès le début de l’alimentation lactée (1ére semaine de vie), associant des signes digestifs
(vomissements, anorexie, diarrhée)
Le diagnostic repose sur la mise en évidence de la surcharge en galactose et galactose-1-phosphate.
Le traitement repose sur l’élimination totale et définitive du galactose et du fructose de l’alimentation,
initialement assurée par des laits spéciaux sans lactose
99 Dr Nekmouche
4) Fructosémie
Est une maladie à transmission autosomique récessive
qui se manifeste habituellement dès la petite enfance par :
Des signes digestifs (vomissements importants
Des manifestations postprandiales (à type de malaises avec sueurs, pâleur, tremblements, nausées,
troubles de conscience allant de la somnolence jusqu’au coma, et parfois des convulsions)
Des signes d’insuffisance hépatocellulaire associés à une hépatomégalie
Le traitement repose sur l’éviction complète et définitive du fructose de l’alimentation, à vie
5) Tyrosinémie
Maladie métabolique héréditaire, transmise selon un mode autosomal récessif, liée à un déficit
enzymatique en : fumaryl-aceto-acetat- hydroxylase (FAH)
Clinique :
Mauvaise prise pondérale, anorexie,vomissements , diarrhées, déshydratation.
Syndrome hémorragique, ictère
HMG.
Signe de rachitisme.
Biologie :
FNS : anémie, GB
Bilon hépatique :Sd cholestatique, Sd de cytolyse, Sd d’insuffisance hépatocellulaire
FP
Le diagnostic est posé sur la présence de taux élevé de l’acide δ-amine-levulinique et succenyl acétone
urinaire
2. Déficit de l’oxydation des acides gras ou déficit de la cétogenèse
La bêta-oxydation des acides gras permet la synthèse d’acétyl-CoA qui est une source énergétique pour la
majorité des tissus en cas de situations de catabolisme ou de jeûne.
Hypoglycémie de jeûne > 12 h ou période néonatale
Défaillance multiviscérale, trouble du rythme cardiaque
Sans cétonurie, Hyperammoniémie, cytolyse hépatique.
Déficit du cycle de carnitine : se manifestant par une hypoglycémie non cétosique, encéphalopathie
hépatique avec une hyperammoniémie, cardiomyopathie et myopathie traitement : diététique,
administration de carnitine
D. Hypoglycémie récurrente avec cétose
Diagnostic d’élimination
Signes évocateurs:
RCIU, Hypotrophie
Age:1-5ans
Hypoglycémie au jeune tardif et cétonurie
TTT: régime fractionné
Evolution favorable avec l’âge(vers 8-10ans)
100 Dr Nekmouche
VII-PRISE EN CHARGE :
SG10% : 100 cc/kg /j+ électrolyte : dans chaque flacon de 500cc (15cc de NaCl +10cc KCL +2,5 cc
ClCa)
4) Contrôle dextro : toute les 15min pdt 1h puis toutes les heures pdt 4h puis toutes les 4h pdt 24h
5) En cas de difficulté de perfusion et surtout si l’enfant n’en a pas déjà reçu avant son arrivée
faire une injection SC ou IM de Glucagon (s’il en a déjà reçu, il sera probablement inefficace). :
½ amp si < 25 kg
1 amp si > 25 kg.
6) Glycémie encore basse : injecter de nouveau du sérum glucosé à 10 % (refaire du Glucagen® est
inefficace).
7) NB: si voie veineuse impossible, Penser à la sonde gastrique
B. Si L’enfant est conscient :
SG :0,5-1g/kg per os soit :SG10%:5-10cc/kg SG30%:15-30cc/10kg
Prendre du sucre : 1 sucre (5gr) pour 20 kg sans dépasser 3 morceaux quel que soit le poids de l’enfant
On peut prendre a la place du sucre : 1 cuillère a soupe de confiture (10 g) ou 1 verre de jus en boite
(10 g) ; il est préférable de ne pas prendre de biscuits, de chocolat, de jus de fruit car ils ressucrent
lentement
Puis donner un sucre lent (pain)
2. TRT étiologique :
A. Diététique :
INTRODUCTION :
1. Définition :
On désigne par diabète insipide toute les situations lors desquelles les stimuli antidiurétiques normaux
« osmotique, volumique et tensionnel » n’entrainent pas de réponse appropriées en raison :
Soit d’un déficit en hormone antidiurétique : DI central, neurogène, hypothalamique,
hypophysaire, pitiuitaire ou pitrisso-sensible
Soit d’une résistance rénale à l’action de cette hormone : DI nephrogénique, périphérique ou
secondaire
2. Intérêt :
Fréquence : affection rare chez l’enfant.
Diagnostic : facile.
Gravité : liée aux formes périphériques (maltolérées).
Traitement : DI neurogène+
RAPPEL ANATOMIQUE :
ETUDE CLINIQUE :
Résultats :
Elévation de U osm >500mosm/Kg : POLYDIPSIE PRIMITIVE
Absence d’élévation d’Uosm : DIABETE INSIPIDE
Mais interprétation souvent délicate, car : élévation modérée de l’osmolarité urinaire dans le
DI partiel et la polydipsie primaire.
C. Identification du niveau du déficit :
TEST A LA dDAVP:
dDAVP (1 – deamino - 8D - Argenine Vasopressine) : agoniste peptidique du récepteur V2.
Réalisé à la fin d’épreuve de restriction hydrique (ou si Posm atteint au moins 300mosom/kg)
dDAVP =MINIRIN :
Voie nasale :
1pulvérisation=10µg = 0.1mL
Dose :
- 10 µg SI poids < 10Kg
- 20 µg si poids > 10 Kg
Sous cutanée : (1mL = 4 µg), DOSE 0.5 µg/m²
Intraveineuse : dose= 1/10 de la dose par voie nasale
Surveillance étroite :
Apports eau libres mais mesurés
Poids avant et après dDAVP (2heures)
Recueil des urines : Uosm (ou DU)
Si prise du poids 2,5% : arrêter les apports hydriques
Résultats :
Augmentation d’Uosm < 15% : polydipsie primaire ou DIN, mesure de l’ADH.
Augmentation d’Uosm > 15% : DIC partiel (15 – 50%) ou complet (> 50 %).
ETIOLOGIES :
Peut être associé à un déficit antéhypophysaire et donc masqué par un déficit cortisolique
Dans l’évolution on peut avoir d’un post hypophyse ectopion (réapparition de l’hypersignal)
Opératoires : chirurgie pour craniopharyngiome ou adénome hypophysaire avec 3aspects
évolutifs :
Début brutal et précoce puis régression dans les jours suivants
Début brutal et précoce qui persiste pendant des semaines ou devient permanent
Evolution triphasique :
DI précoce (4-5J)
Phase intermédiaire de régression (5-7J)
DI permanent
Séquelles de méningite (TBC), d’encéphalite, d’hémorragie méningée : svt associé à des troubles
neuropsychiques et hormonaux
Diabète insipide familial: anomalie génique 6%, de TAD ou R lié à l’X.
II- Reconnues ou suspectées sur l’examen physique (avec ou sans l’aide de l’anamnèse)
Génétiquement déterminées :
Syndrome de Wolfram ou DIDMOAD syndrome:
TAR, groupe HLA DR2.
Diabète sucré révélateur dans 2/3 des cas
Atrophie optique primitive bilatérale
Surdité neurogène
DI dans 1/3 des cas d’apparition tardive
Non génétiquement déterminées :
Histiocytose langerhansienne 15% :
DI patent, souvent partiel, transitoire ou variable d’une période à l’autre
Aplipsie ou hypodypsie peuvent se voir aggravant la déshydratation
Souvent le DI survient dans les 4 d’évolution d’une Hx connue
Il peut être révélateur de l’affection associé à d’autres signes : dlr osseuses,
exophtalmie…
Sd de Montgomery : Xanthomatose cutanéo-muq disséminée normolipidique prédominant
aux plis de flexion, aux flancs et VAS.
Affections vasculaires cérébrales; lésions anoxiques cérébrales.
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
• Diabète insulinodépendant
• Potomanie : polydipsie primaire,
TRAITEMENT :
A. Buts :
Eviter la déshydratation
Réduire les contraintes dues à la polydipsie et à la polyurie (réveils nocturnes…)
Assurer une croissance satisfaisante
B. Diabète insipide central:
1. Mesures générales:
Apport hydrique suffisant
Carte indiquant la maladie
2. Traitement étiologique
Histiocytose : chimiothérapie
Tumeur:
Craniopharyngiome : chirurgie + radiothérapie
Tumeur germinale:
Germinome: radio + chimiothérapie → 40 à 100% de guérison
Tumeur sécrétant β-HCG:
Chimiothérapie
Exérèse chirurgicale
radiothérapie
Tumeur non sécrétante:
Maligne: exérèse et chimio + radiothérapie
Bénigne: exérèse et radiothérapie
109 Dr Nekmouche
3. Traitement hormonal:
Desmopressine: (DDAVP: diamino-D-arginine vasopressine) Minirin® → agoniste sélectif des
récepteurs V2
Différentes présentations :
Sous-cutané :
Présentation : 1amp=1ml=4mg
Posologie : 1mg/j en 2prises
Indication : Post chirurgicale
Instillation nasale par rhynile :
Présentation : 1flc 2,2ml 0,1mg/ml
Posologie : 10 -20mcg /j
Indication : Doses faibles
Pulvérisation nasale (spray) :
Présentation : 1flc 2,5ml =250mg
Posologie : 1pulv (10µg) 2-3x/j
Forme de choix:
Action prolongée
Bonne tolérance
Effet vasoconstrictif moindre
Cp.
Présentation : Cp : 0,1mg
Posologie : 0,1 -0,2mg 3x /j
Cp. Orodispersible :
Présentation : Cp60 mcg, Cp120, Bientôt 240
surveillance:
Signes d’intoxication par l’eau: Maux de tête, nausées, vomissements-Ionogramme:
hyponatrémie :
- Ice corticotrope non corrigée
- Persistance d’une consommation excessive de l’eau d’entrainement
- Surdosage : Sauter une prise de Minirin®
Conduite du traitement:
Début: milieu hospitalier → déterminer la dose efficace minimale/prise
Posologie initiale:
Nouveau-né et Nourrisson : 0,5ug/kg/J.
Petit enfant: 5 à 10 ug
Grand enfant: 10 à 20 ug
Ultérieurement: le traitement est adapté en fonction de:
Evolution
Age
La situation
Rhinite: -mouchage, désinfection rhinopharyngée avant toute administration
-↑ à chaque administration d’¼ à ½ de la dose habituelle
Intervention chirurgicale: voie parentérale
110 Dr Nekmouche
1. diététique:
Apport hydrique suffisant V=pertes extra-rénales+charge osmotique du régime/osmolalité urinaire
moy≈60mOsm/kg
Régime pauvre en déchets osmotiques actifs:
Charge osmotique du régime = (Na (mmol/l) + K(mmol/l)) x2+(protides(g)x4) + phosphore(mg)/31
Apport protidique: 2-3 g/kg/j
Apport sodé: 1mmol/kg/j
phosphore : 400 -500 mg /j
L’allaitement maternel si possible est l’idéal
2. Diurétiques:
Hydrochlorothiazide: Esidrex® cp25mg sécables
Posologie: 2-4mg/kg/j en 2 prises
Supplément potassique nécessaire
Association à un diurétique type Amiloride:
• Effet additif
• Limite le risque d’hypokaliémie
• Dose: 20mg/1,73m2/j en 2 prises
3. Inhibiteurs de la synthèse de prostaglandines
Indométhacine: Indocid® gel 25mg
Posologie: 0,5mg/kg/j à ↑ progréssivement → 3mg/kg/j
Inhibiteurs de la cyclooxygénase (Prostaglandine synthétase): Rofecoxib®
Résultats interessants
4. Carbamzépine: Tegretol® cp200mg
Posologie: 200 à 600mg/j
Peut - être efficace dans les formes partielles car semble potentialiser la sécrétion d’ADH
RESULTAT ET PRONOSTIC :
Dr BOUHAFARA
Hypercalcémies
I- Définitions
L’hypercalcémie se définie par un taux de calcium total supérieur à 2,65 mmol/l, soit 105 mg/l chez
l’enfant et l’adolescent sur deux prélèvements consécutifs.
L’hypercalcémie majeure c’est une calcémie totale >3,5mmol/l soit >140 mg/l qui peut engager le
pronostic vital et doit être traitée en urgence.
La calcémie mesurée représente la somme du calcium lié (53% du calcium total) et du calcium libre ou
ionisé (47%). Le calcium lié comprend le calcium lié aux protéines (40% du calcium total), en
particulier à l'albumine, et le calcium complexé à des anions (13%) sous forme de bicarbonate,
phosphate, sulfate, citrate.
On peut classer l’hypercalcémie en 3 classes selon le taux et les signes cliniques accompagnateurs :
L'hypercalcémie est le résultat d'une dérégulation entre les flux entrant et sortant du calcium dans le
compartiment sanguin. Elle est due soit:
A une résorption osseuse accrue, par excès de PTH (hyperparathyroïdie primaire), de PTH
related peptide (PTHrp) (origine paranéoplasique), d'autres hormones (thyroxine, corticoïdes),
de cytokines à effet lytique osseux d'origine néoplasique locale (métastases osseuse ou
hémopathies), hypercalcémies d'immobilisation
III- Diagnostic
1- Circonstances de découverte :
112 Dr Nekmouche
2- Signes clinique
Les signes cliniques sont peu spécifiques et le diagnostic n'est évoqué que lorsque plusieurs de ces
signes sont associés
Signes digestifs :
Signes généraux ;
Hypercalcémie majeure :
• Déshydratation avec risque d’insuffisance rénale. • Fièvre, obnubilation. Voire le coma • Douleurs
abdominales pseudo-chirurgicales et vomissements. Pancréatite aigue • Troubles du rythme et de la
conduction cardiaque.
3- Biologie
Le diagnostic est essentiellement biologique basé sur le dosage de la calcémie totale ou ionisée
• Phosphorémie :
- Nouveau-né : 1,6 à 3 mmol/l
- Enfant : 1,25 à 2,1 mmol/l
- Au-delà de 10 ans : 0,95 à 1,5 mmol/l
• Dosage PTH (normes 6 à 55 pg/ml)
• Calciurie des 24 h (normes 0,01-0,15mmol/kg/jr)
• Dosage du calcitriol (normes 34 à 139 pmol/l)
• Bilan rénal.
• Electrophorèse des protides sériques.
• Marqueurs de formation osseuse : phosphatases alcalines totales (PAT), phosphatases alcalines
osseuses (PAO) et ostéocalcine.
• Marqueurs de résorption osseuse : hydroxy proline, phosphatases tartrate résistantes ( PATR )
• Dosage des pyridinolines urinaires :
•Plusieurs marqueurs tumoraux à la recherche d'une étiologie néoplasique peuvent être dosés.
4- Radiologie
• L’Electrocardiogramme
Une fois le diagnostic de gravité est posé, le patient doit être pris en charge dans une unité de
réanimation, et un traitement doit être démarré avant la recherche étiologique.
V- Etiologies
1- Hypercalcémie et parathyroïde
Hyperparathyroïdie primaire
La PTH est hyper secrétée de façon inappropriée et non freinable par du tissu parathyroïdien
pathologique
La PTH en excès favorise la résorption osseuse, l'absorption intestinale et la réabsorption rénale de
calcium empêchant le rein d'excréter la surcharge calcique filtrée.
La biologie est caractéristique : hypercalcémie; hypophosphorémie et hyperphosphaturie ; acidose
hyperchlorémique ; hypercalciurie; augmentation de la concentration de PTH active, augmentation des
PAT sériques et de l'excrétion urinaire de l'AMPc et de l'hydroxyprolinurie.
Hyperparathyroïdie secondaire
Suite à l'hyperproduction de la PTH secondaire à l’hypocalcémie par déficit en vitamine D dans le
cadre de l’insuffisance rénale chronique
Hyperparathyroïdie tertiaire
Chez les patients ayant une hyperparathyroïdie secondaire certains patients transplantés rénaux
conservent une hypercalcémie modérée qui est le résultat d'une hypersécrétion autonome de PTH
2- Hypercalcémie et néoplasie
L'hypercalcémie due au cancer est fréquente, souvent sévère, mettant en jeu le pronostic vital et
difficile à traiter. L'hypercalcémie néoplasique a deux mécanismes.
Elle peut être induite par la destruction de l'os par les cellules tumorales provoquée par des facteurs
protéolytiques locaux (prostaglandines E, TNF, TGF, CSF, Interleukine 1) ou dans les autres cas, par
des facteurs humoraux sécrétés par les cellules cancéreuses.
Les facteurs identifiés à ce jour, sont la PTH, le calcitriol et le PTH related peptide (PTHrP).
Au niveau biologique, on trouve des signes communs à l’hyperparathyroïdie primaire mais il n'y a pas
d'élévation de la PTH
L’augmentation des entrées de calcium est attribuée à une synthèse excessive et non régulée de
calcitriol par les macrophages des granulomes.
- outre la sarcoïdose, une hyper calciurie et une hypercalcémie peuvent compliquer l’évolution de
plusieurs autres granulomatoses de diverses origines : infectieuse (tuberculose, lèpre), non infectieuse
115 Dr Nekmouche
(granulomes à corps étrangers [silicone, paraffine], maladie de Wegener, maladie de Crohn, granulome
éosinophile), ou maligne dans le cadre de maladies lymphoprolifératives.
4- Endocrinopathies hypercalcémiantes
Hyperthyroïdie
Le mécanisme principal repose sur l’effet osseux de la T3, qui augmente le remodelage osseux et
le déséquilibre au profit de la résorption osseuse nette.
Insuffisance surrénalienne
Une hypercalcémie peut compliquer l’insuffisance surrénalienne, en particulier dans sa forme aiguë.
Acromégalie
5- Hypercalcémies iatrogènes
Intoxication par la vitamine D
L'intoxication par la vitamine A
Les diurétiques thiazidiques
Le lithium
6- Hypercalcémie-hypocalciurie familiale
L'hypercalcémie-hypocalciurie familiale est une maladie congénitale autosomique dominante
La maladie est caractérisée biologiquement par : hypercalcémie modérée associée quelquefois à une
hypermagnésémie dans un contexte familial ; une PTH « anormalement » normale ; une calciurie des
24 heures normale mais l'excrétion rénale de calcium comparativement à la calcémie est basse
7- Syndrome de Williams
Le syndrome de Williams décrit l’association d’une sténose aortique et un faciès particulier, dit «
elfique ».
Une hypercalcémie peut, inconstamment, s’y associer dès la première année de vie. Lorsqu’elle est
présente au stade initial, elle disparaît souvent spontanément vers la fin de la première année.
9- Syndrome de Jansen
Le syndrome de Jansen est une dysplasie métaphysaire, due à une mutation du gène du récepteur
commun de la PTH et de la PTH-rP.
116 Dr Nekmouche
- Immobilisation
- Hypophosphatasie infantile sévère,
3- Traitement symptomatique
Quelle que soit l’étiologie, l’hypercalcémie sévère s’accompagne fréquemment d’un tableau de
déshydratation secondaire aux troubles digestifs ou aux anomalies rénales
- Correction de la déshydratation : C'est une mesure générale à prendre devant toutes les
hypercalcémies (aiguës ou chroniques). L'administration de sérum isotonique est la première étape du
traitement, à raison de 3 l/m2/j de sérum salé isotonique.
L’utilisation de fortes doses d’un diurétique de l’anse a souvent été préconisée par le passé. Un tel
traitement, n’est plus utile, chez la majorité des patients car il peut aggraver l’hypovolémie,
l’utilisation de doses modérées peut cependant être utile (1mg/kg/12h)
Les biphosphonates
A l’heure actuelle, sont les traitements les plus efficaces pour corriger les hypercalcémies.
118 Dr Nekmouche
Ceux-ci sont des analogues du pyrophosphate inorganique endogène, caractérisés par leur grande
affinité pour l’os et leur liaison à l’hydroxyapatite.
Ces médicaments sont largement utilisés chez l’adulte depuis de nombreuses années ; leur efficacité
est importante et prolongée. Leurs propriétés communes est leur effet inhibiteur sur la fonction des
ostéoclastes
1ére génération : étidronate (Didronel®) possède une faible activité d’inhibition de la résorption
osseuse.
2éme génération : clodronate (Clastoban®) pamidronate (Aredia®)
3éme génération : zolédronate (Zometa®) dont l’effet serait 850 fois plus puissant in vitro que le
pamidronate
En pédiatrie, l’utilisation des biphosphonate est bien documentée dans le traitement de l’ostéogenèse
imparfaite en prévention ou comme traitement des complications osseuses.
Les effets secondaires sont peu fréquents en dehors d’une hypocalcémie et d’une hypophosphorémie
retardées et modérées nécessitant parfois une correction orale
Les doses de pamidronate préconisées varient entre 0,5 et 1 mg/kg L’administration est préconisée en
dose unique intraveineuse (lente sur 1 à 4 h) avec un effet attendu sur la calcémie entre un et trois
jours et une durée d’action d’une semaine à quelques mois. La calcitonine qui inhibe la résorption
osseuse a un effet rapide mais modéré
La calcitonine
La calcitonine est une hormone qui inhibe la résorption osseuse et augmente l'excrétion rénale de
calcium.
C'est la drogue qui agit le plus vite contre l'hypercalcémie, la baisse de la calcémie s'observe dès les
premières heures.
Les deux problèmes majeurs de cet agent sont l'existence d'un phénomène d'échappement après les 12
premières heures, malgré la poursuite du traitement et sa faible efficacité et l’effet modéré
La dose recommandée est de 2 à 8 UI/kg toutes les 6 à 12 heures en IV, en S/C ou en IM.
En cas de risque vital immédiat, l’association d’un biphosphonate avec la calcitonine peut être
envisagée.
Plicamycine
Le kétoconazole (NIZORAL)
Permet de contrôler l’hypercalcémie liée à l’hyperproduction du calcitriol
Les glucocorticoïdes
Sont en général inactifs contre l'hypercalcémie.
119 Dr Nekmouche
Cependant, leur action anti tumorale spécifique et l’inhibition de l’activité extrarénale de la 1-a
hydroxylase justifient leur utilisation dans les hypercalcémies d’origine tumorale et les intoxications à
la vitamine D et dans les granulomatoses.
- Épuration extrarénale
Dans certaines hypercalcémies très sévères, où les signes cliniques sont au premier plan et où l’effet
doit être immédiat, en particulier chez l’insuffisant rénal, ou dans certaines hyperparathyroïdies à
évolution rapide, on aura recours à l’épuration extrarénale
Références
- E. Mallet « Hypercalcémie » pas à pas en pédiatrie 2009
- PR Pascal HOUILLIER « Hypercalcémie avec le traitement » la revue du praticien 2002
- P. Houillier, G. Maruani, M. Briet « Hypercalcémies extraparathyroïdiennes » EMC
endocrinologie 2006
- F. Covili, L. Jacob « Hypercalcémie aiguë » SFAR 2001
- Phillipe labrune et coll. « Aspect aigue de la pathologie du métabolisme phosphocalcique »
Urgences pédiatriques tome1 2004
- C. Kerdudo et coll. « Hypercalcémie chez l’enfant cancéreux » Archives de pédiatrie 2005
- Daniel Orbach « prise en charge des hypercalcémies en oncologie pédiatrique » institut curie
1999
- C. Guidon « Hypercalcémies sévères » EMC-Anesthésie Réanimation 2005
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