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Promotion 2015/2016
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Remerciements
Merci à Philippe Francke, médecin, D.O., mon maître de mémoire, pour sa disponibilité, son
aide et sa perspicacité.
Merci à Olivier Maréchal D.O., et Vincent Rollet D.O., pour nos entretiens et leurs
recommandations durant les heures de clinicat.
Merci à Maïka Echeverria, D. O., et Stéphanie Prouzet, D.O., pour leurs conseils, leurs
connaissances et leurs recherches afin de pouvoir réaliser ce mémoire.
Merci à Christian Jeambrun, directeur de l’école, pour m’avoir guidée dans la réalisation de ma
formation.
Merci au corps enseignant, qui durant ces cinq années de formation ont été là pour nous
guider, nous apprendre et nous soutenir.
Merci à ma promotion, atypique mais bien sympathique, ces années à vos côtés auront été
fortes en émotions.
Merci à ma famille et mes amis, Angéline, Eric, Emma, Kyara, Gisèle, Audrey et Pauline pour
leur soutien et présence chaleureuse de tous les instants.
Et merci à mon fils, Mathéo, qui aura été présent de la réalisation jusqu’à l’aboutissement de
ce mémoire.
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Problématique : L’ostéopathie peut-elle soulager les
douleurs de sacro-iliaque du 3ème trimestre au post-
partum ?
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b) Déficit de motilité ................................................................................................................... 35
D) Présentation du bébé ............................................................................................................ 35
a) Présentation par le sommet .................................................................................................. 35
b) Présentation de face ............................................................................................................. 36
c) Présentation de front ............................................................................................................. 36
d) Présentation transversale ..................................................................................................... 37
e) Présentation du siège ........................................................................................................... 37
IV) Traitement ................................................................................................................................ 38
A) Population étudiée ................................................................................................................ 38
a) Critères d’inclusion ................................................................................................................ 38
b) Critères de non inclusion ....................................................................................................... 39
c) Critères d’exclusion ............................................................................................................... 39
B) Protocole ............................................................................................................................... 39
C) Tests et techniques ............................................................................................................... 41
D) Résultats ............................................................................................................................... 53
a) Patiente 1 .............................................................................................................................. 55
b) Patiente 2 .............................................................................................................................. 59
c) Patiente 3 .............................................................................................................................. 63
d) Patiente 4 .............................................................................................................................. 66
e) Patiente 5 .............................................................................................................................. 69
f) Patiente 6 .............................................................................................................................. 72
g) Patiente 7 .............................................................................................................................. 76
V) Discussion ................................................................................................................................ 80
VI) Bibliographie............................................................................................................................. 81
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I) Introduction :
La grossesse est l’ensemble des phénomènes se déroulant entre la fécondation,
l’accouchement et le retour de couche, durant lesquels l’embryon, puis le fœtus se développent dans
l’utérus maternel jusqu’à l’expulsion. Après neuf mois de grossesse, la femme enceinte donne
naissance à son bébé. Durant cette période qui dure en général 9 mois, de nombreux changements
corporels sont subis par la femme. En effet, en plus d’une prise de poids lors de ce processus, le
corps s’adapte et se modifie pour permettre la croissance du fœtus. En 2018, il y a eu 758 000
naissances en France, ce qui signifie qu’environ 700 000 femmes ont vécu une transformation qui
peut parfois être douloureuse et mal vécu. Ces douleurs sont ressenties généralement dans la région
lombaire.
En France, on recense chaque année 400 000 nouveaux cas de douleur sciatique ou
sciatalgie, de lombalgie et de douleur sacro-iliaque, ce qui représente 2% de la population. Ces
pathologies sont localisées principalement dans la zone lombaire, elles s’accompagnent souvent
d’une limitation de la mobilité, d’une douleur dans la fesse et peut descendre dans la jambe en
suivant ou non un trajet bien précis. Si ces pathologies représentent 2% de la population française,
elles passent à une femme sur deux lors de la grossesse, sous l’effet des hormones et du ventre qui
grossit de jour en jour, c’est tout l’équilibre du corps de la future mère qui est déstabilisé.
Si dans la majorité des cas, les patientes consultant un ostéopathe ressentent une douleur
aigüe ou chronique d’autres consultent un ostéopathe parce qu’elles ont la sensation d’être bloquée
et moins mobile que d’ordinaire. Sans savoir que leurs maux proviennent du changement hormonal
qui entraine un relâchement ligamentaire. Ce relâchement s’opère principalement autour des
articulations sacro-iliaques, grâce aux mouvements de celles-ci l’expulsion du fœtus est possible lors
de l’accouchement. La sensation de blocage est également due à la mobilité des sacro-iliaques qui
est moins soutenue par ces ligaments lorsque la femme est gravide.
En admettant que la douleur est le problème d’une femme sur deux lors de la grossesse, on
peut se demander à quel moment de la grossesse elle survient, si elle est contraignante lors de
l’accouchement et si elle disparait une fois l’accouchement passé ou qu’elle persiste lors du post-
partum.
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II) Présentation et biomécanique du bassin entre le 3ème trimestre
et le post-partum
A) 3ème trimestre
a) 7ème mois et 8ème mois
1) Présentation du bassin
Le bassin, ou pelvis, est une ceinture osseuse située sous l’abdomen qui soutient la colonne
vertébrale. Il est fait de l’association des deux os coxaux (os de la hanche ou os iliaque), du sacrum
et du coccyx. Les os coxaux sont eux-mêmes issus de la fusion de trois os : l’ilium, l’ischium et le
pubis. La jonction des trois parties se localise au niveau de l’acétabulum.
L’os coxal a la forme d’une hélice à deux pales dont l’inférieure est perforée du foramen
obturé. Il présente deux faces (externe et interne), quatre bords (supérieur, inférieur, postérieur et
antérieur) et quatre angles (antéro-supérieur, antéro-inférieur, postéro-supérieur et postéro-inférieur).
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Les os coxaux rejoignent en arrière le sacrum, par les ailes de l’ilium, au niveau des
articulations sacro-iliaques. Les deux os coxaux se rejoignent à l’avant au niveau du pubis. Ils
s’associent par la symphyse pubienne. En position assise, nous sommes posés sur les branches
ischio-pubiennes (branche du pubis et de l’ischium).
Cavité en forme d’entonnoir, le bassin est divisé en deux régions : le grand bassin et le petit
bassin. Le grand bassin est la partie haute, délimitée par les ailes de l’ilium. Le petit bassin se situe
sous ces ailes.
- Le détroit supérieur qui est l’ouverture supérieure du bassin. Il marque la transition entre le
grand et le petit bassin. Il s’inscrit dans l’espace délimité d’avant en arrière par le bord
supérieur de la symphyse pubienne, les lignes arquées et le promontoire du sacrum (bord
supérieur).
- Le détroit inférieur est l’ouverture inférieure du bassin. Il forme un losange. Il est limité en
avant par le bord inférieur de la symphyse pubienne, sur les côtés par les branches ischio-
pubiennes et les tubérosités ischiatiques et finalement en arrière par la pointe du coccyx.
Chez la femme enceinte, les dimensions du bassin et des détroits sont des données importantes à
connaître pour anticiper le passage du bébé. Les articulations sacro-iliaques et la symphyse
pubienne gagnent aussi un peu de souplesse par l’action d’hormones afin de favoriser
l'accouchement.
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2) Présentation du sacrum
Le sacrum est un os médian et symétrique, constitué par la fusion de cinq vertèbres sacrales.
De forme pyramidale à base supérieure, il est dans son ensemble incurvé en avant et présente une
face pelvienne, une face dorsale, deux faces latérales, une base et un apex.
La face pelvienne participe à la formation de la cavité pelvienne. Elle est concave et inclinée
en avant. Sa face médiane est marquée par quatre lignes transversales, vestiges de la soudure des
corps vertébraux sacraux. Les foramens sacraux pelviens, situés à l’extrémité des lignes
transversales, se prolongent latéralement par des gouttières convergentes vers la grande incisure
ischiatique.
La face dorsale est convexe et très irrégulière, elle présente sur la ligne médiane, la crête
sacrale médiane : elle est marquée de trois ou quatre tubercules, vestiges des processus épineux.
Les faces latérales sont triangulaires à base supérieure, la moitié supérieure présente la
surface articulaire. Elle est située sur les vertèbres sacrales S1, S2 et la moitié de S3, elle s’articule
avec l’iliaque, incurvée en forme de L à concavité postérieur. La moitié inférieure épaisse, donne
insertion aux ligaments sacro-tubéral et sacro-épineux.
La base est inclinée en avant et forme à l’horizontale un angle d’inclinaison d’environ 40° chez
l’homme et plus chez la femme. L’apex est ovalaire, convexe et s’articule avec la base du coccyx.
3) Présentation du coccyx
Le coccyx est constitué de quatre ou cinq vertèbres soudées. Os sous-cutané, il répond à la
partie supérieure du sillon inter fessier. Il est triangulaire à sommet inférieur. Sa base supérieure se
prolonge latéralement par les processus transverses, elle représente la surface articulaire avec le
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sacrum. Son apex mousse donne insertion au ligament ano-
coccygien. Sa face pelvienne est concave avec des lignes
transverses et la face dorsale et convexe et donne insertion aux
ligaments sacro-tubéral et sacro-épineux.
4) Présentation de l’utérus
L’utérus est l’organe de la gestation, c’est un muscle
lisse et creux dont la cavité est tapissée d’une muqueuse
siège de modifications cycliques au cours de la vie génitale.
Le col de l’utérus ou région cervicale a son abouchement
dans le vagin, l’isthme est un rétrécissement où il s’infléchit
normalement vers l’avant, et son extrémité supérieure est
appelée fond utérin. L’utérus dépasse le bord supérieur du
pubis de quelques centimètres, et son fond est palpable, sa
hauteur est de 5 à 7 cm suivant son orientation et son
imprégnation hormonale.
Lorsqu'il y a fécondation,
l'embryon s'y loge (c'est la nidation) et
s'y développe. La taille de l'utérus
augmente au fur et à mesure de la
grossesse jusqu'à faire 35 cm de
hauteur environ. Il subit donc
d’importantes modifications
morphologiques et fonctionnelles au
cours de la grossesse.
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entre 1150 et 1700g. Les vaisseaux sanguins ainsi que la peau s’épaississent, le bébé émet plus
d’urine ce qui participe à l’alimentation du liquide amniotique et le cerveau continue à se plisser.
Lors du 8ème mois l’utérus est environ 15cm au dessus du nombril, le bébé fait environ 2400g
pour 45cm, c’est le mois « fignolage », ses mouvements deviennent plus coordonnés et plus doux.
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La croissance du bébé ralentit à ce stade mais il prendra environ 220g par semaine, il s’active à se
préparer pour la vie après la naissance. A ce stade, les poumons sont complètement développés.
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b) 9ème mois
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c) Biomécanique du bassin pendant les 3 derniers mois
La mécanique du bassin durant les 3 derniers mois de grossesse est le même qu’une femme
non gravide. En effet, le bassin fonctionne de la même façon et a pour rôle le port du tronc et la
fonction de la marche.
La marche est l’association des mouvements du bassin. Le bassin supporte des contraintes
importantes et répétées, ces contraintes sont augmentées notamment lors d’un appui unipodal
(comme la marche). Elles peuvent être très importantes lors de la course. Toutes ces contraintes
sont amorties par des déplacements des os du bassin, ces déplacements sont très réduits (on parle
de millimètres) mais ils sont suffisants pour mettre en tension les ligaments et disperser ces
contraintes.
Le bassin constitue donc un ensemble mobile. Lors de la marche, les deux iliaques sont
mobilisés de façon asymétrique, l’un en version antérieure et l’autre en version postérieure. Le
sacrum doit alors adapter cette double influence dans une torsion qui est le reflet du bassin dans son
ensemble. Le sacrum passe alternativement d’une torsion sacrée gauche/gauche ; gauche/droite ;
droite/gauche ; à une torsion sacrée droite/droite en fonction de la répartition des pressions du poids
du corps. En appui unipodal, l’os coxal qui ne supporte pas l’appui réalise un abaissement, une
antéversion et une torsion.
Abaissement
Antéversion
Torsion
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d) Biomécanique des sacro-iliaques
Les articulations sacro-iliaques sont des articulations dissipatrices de contraintes. Elles
amortissent les vibrations ébranlant le corps entier lors de la frappe des talons ; on peut les concevoir
comme des amortisseurs de rotation, comme des barres de torsion et des amortisseurs de vibration.
1) Amortisseur de rotation
Du fait de sa surface déployée surtout dans le plan horizontal, il semble possible de postuler
que l’articulation sacro-iliaques est un efficace amortisseur de rotation. A chaque pas, le pas pelvien
comprend une rotation autour de l’axe longitudinal du corps, les contraintes étant transmises aux
deux zones d’interface sacro-iliaques.
L’axe de rotation dans le plan sagittal ne passe pas par le centre de gravité du tronc mais par
l’extrémité inférieure de la colonne vertébrale. L’absence de résistance due à l’inertie lors des
mouvements de rotation autour de l’axe long du corps signifie que l’accélération est facile à obtenir,
mais ces mouvements rotatoires autour de l’axe long impliquent de contraintes sur les articulations
sacro-iliaques.
2) Amortisseur de vibration
Au cours de la marche, la frappe alternée des talons ébranle le corps entier : l’onde de choc se
propage le long du squelette du membre inférieur, atteint l’articulation des hanches, retransmet par
l’aile iliaques et arrive à l’articulation sacro-iliaque qui se comporte comme un amortisseur de
vibrations et de choc vertical.
B) Pré-partum
a) Présentation
Le pré-partum c’est les deux semaines avant l’accouchement. Lors du pré-partum le corps de
la femme se met en condition pour l’arriver du bébé et donc de l’accouchement.
Le bébé est habituellement en position verticale, tête en bas, siège en haut (c'est-à-dire dans
le fond de l’utérus) entouré par les membranes et par le liquide amniotique qui le protègent. Pour
franchir les différents obstacles, l’enfant va devoir effectuer toute une série d’évolutions qui vont lui
permettre de s’adapter aux formes et aux dimensions du tunnel. La tête commence par franchir
l’orifice supérieur du bassin ; on dit qu’elle s’engage. Cette amorce de descente surtout pour un
premier enfant peut se produire à la fin de la grossesse, dans les jours précédant l’accouchement.
Elle est parfois ressentie douloureusement par la future mère. Un autre signe annonciateur est la
perte du bouchon muqueux qui survient généralement quelques jours ou quelques heures avant
l’accouchement de façon plus ou moins importante. Le mucus épais qui a servi à colmater l’utérus et
à le protéger pendant toute la grossesse s’évacue spontanément et sans douleur.
b) Biomécanique
Le sacrum lui aussi se prépare au futur accouchement en postériorisant sa base pour ouvrir le
détroit supérieur et permettre à la tête du fœtus de descendre dans le détroit supérieur et se fixer.
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C) Accouchement
a) Présentation
L’accouchement est l’ensemble des phénomènes qui aboutissent à l’expulsion par les voies
naturelles d’un ou plusieurs fœtus viables. La durée d’un accouchement se situe en moyenne entre 8
et 14 heures. Il est annoncé par des contractions de l’utérus proches et régulières ; et parfois par la
perte des eaux lorsqu’il y a rupture de l’amnios et du chorion aboutissant à l’épanchement du liquide
amniotique.
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Sous l’effet des contractions, le col de l’utérus se dilate doucement, permettant peu à peu la
descente du bébé. Cette phase de travail est la plus douloureuse et la plus fatigante pour la femme,
elle se prolongera jusqu’à l’expulsion du fœtus.
Après la naissance, l’accouchement n’est pas terminé, plusieurs minutes après l’expulsion,
l’utérus se contracte brutalement afin de rejeter le placenta. Cette phase appelée la délivrance est
importante et il faut vérifier que toute la poche embryonnaire a bien été évacuée.
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b) Biomécanique
1) Détroit supérieur
Classiquement le bassin féminin est de forme gynécoïde (sa forme ressemble à un cœur d’un
jeu de carte). Lors de la descente dans le détroit supérieur, la tête fœtale s’engage en variété
antérieure ce qui signifie que l’occiput bute sur l’arc antérieur ce qui entraine la flexion de celle-ci.
La présentation fœtale gênée par le promontoire est obligée de s’engager dans un diamètre
oblique droit ou gauche. Les diamètres obliques relient l’éminence ilio-pectinée à l’articulation sacro-
iliaque opposée. Le repère étant l’éminence ilio-pectinée, le diamètre oblique gauche relie l’éminence
ilio-pectinée gauche à l’articulation sacro-iliaque droite. Il est le plus fréquemment emprunté par le
fœtus. Le diamètre transverse maximal est quant à lui trop postérieur pour être fondamental dans
l’accouchement.
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2) Excavation pelvienne ou détroit moyen
L’excavation pelvienne est la région du petit bassin située entre le détroit supérieur et le détroit
inférieur dans laquelle s’effectuent la descente et la rotation de la présentation fœtale. Elle
représente un segment de cylindre courbe dont le diamètre interne est de 12cm.
Elle est limitée en avant par la face postérieure de la symphyse pubienne ; latéralement par
les surfaces quadrilatères formées en avant des trous obturateurs et en arrière des échancrures
sacro-iliaques ; et en arrière par la face antérieure du sacrum à concavité antéro-inférieure.
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3) Détroit inférieur
Le détroit inférieur forme l’orifice inférieur du bassin et se définit comme le plan de
dégagement de la présentation. C’est la zone d’insertion des muscles superficiels du périnée.
C’est un orifice ostéo-fibreux non régulier constitué par le bord inférieur de la symphyse
pubienne en avant ; du bord inférieur des branches ischio-pubiennes, le bord inférieur des
tubérosités ischiatiques et des ligaments sacro-sciatiques latéralement ; et par la pointe du coccyx en
arrière.
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Le diamètre pubo-coccygien mesure 9,5 cm et le diamètre bi-ischiatique mesure 11 à 12 cm.
Et grâce à la rétropulsion du coccyx, le diamètre pubo-coccygien peut mesurer 12,5 cm.
4) Mécanisme de l’accouchement
L’accouchement est dû à une mobilité répétée du bassin grâce à la contre-nutation et la
nutation. La contre-nutation est la première étape de l’accouchement, elle augmente les dimensions
du détroit supérieur au moment où la tête du fœtus s’engage. La nutation est la deuxième étape de
l’accouchement, elle augmente les dimensions du détroit inférieur au moment de l’engagement
complet de la tête dans le petit bassin et l’engagement des épaules du fœtus après le promontoire.
i) Contre-nutation
On appelle contre-nutation le pivotement de la symphyse pubienne vers le haut, ce qui permet
l’écartement des ailes iliaques, le rapprochement des tubérosités ischiatiques et le refoulement du
promontoire en arrière et du coccyx en avant. Elle est obtenue lors de l’extension des cuisses.
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ii) Nutation
On appelle nutation le pivotement de la symphyse pubienne vers le bas ce qui entraîne un
rapprochement des ailes iliaques, un écartement des tubérosités ischiatiques, une bascule en avant
du promontoire et un refoulement en arrière du coccyx.
Elle est obtenue par la flexion des cuisses sur le bassin quand la patiente se penche en avant.
Elle a pour conséquence une diminution du diamètre promonto-rétro-pubien, une augmentation plus
importante du diamètre sacro-pubien et une augmentation du diamètre bi-ischiatique. Ce mouvement
agrandit le détroit inférieur et facilite le dégagement.
Elle facilite également l’engagement par une meilleure association entre l’axe de poussée
utérine et l’axe du détroit supérieur en réduisant l’hyperlordose.
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D) Post-partum
a) Présentation
Le post-partum est la période qui s’étend de la fin de l’accouchement jusqu’au retour de
couche, elle est d’environ 45 jours, soit 6 à 8 semaines. En effet c’est durant cette période que
l’utérus retrouve sa taille et son poids avant la grossesse, on appelle ce processus l’involution
utérine.
b) Biomécanique
En ce qui concerne la biomécanique du bassin durant cette période, c’est la même qu’une
femme non gravide. Le bassin reprend son rôle le port du tronc et la fonction de la marche. Les
articulations sont juste plus laxes à cause des hormones présentent dans l’organisme.
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III) Pourquoi ces changements surviennent ? Problème de
biomécanique des sacro-iliaques.
A) Dysfonctions du bassin
Les lésions sacro-iliaques sont une perte de mobilité de l’os iliaque par rapport au sacrum.
Elles sont la plupart du temps des fixations tridimensionnelles en raison de l’aspect tridimensionnel
du plan articulaire.
Cependant, dans un grand nombre de cas, on peut mettre en évidence une direction
dominante dans la perte de mobilité. Les différentes lésions sont nommées d’après cette dominance
même si les autres dimensions y jouent un rôle secondaire.
a) Dysfonctions iliaques
Les dysfonctions iliaques peuvent être associées entres elles. Par exemple, un iliaque peut
être antérieur et supérieur.
1) Iliaque supérieur ou « up slip »
Si une iliaque est supérieure par rapport à l’autre sans que ce soit due à une différence
physiologique (jambe courte) alors on parle d’iliaque en dysfonction supérieure. C’est une
dysfonction somatique selon laquelle l’épine iliaque antéro-supérieure (EIAS) et l’épine iliaque
postéro-supérieure (EIPS) sont supérieures à leur homologue contro-latérale.
Face antérieure
En plus des EIAS et EIPS les tubérosités ischiatiques et le pli fessier sont supérieurs du côté
de l’élévation de l’iliaque.
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Face postérieure
2) Iliaque antérieur
Une dysfonction iliaque antérieure, est une dysfonction somatique dans laquelle l’épine iliaque
antéro-supérieure est antérieure et inférieure par rapport au repère controlatéral. L’iliaque se mobilise
plus librement dans une direction antérieure et inférieure et il est restreint dans les mouvements
postérieur et supérieur.
L’os iliaque est fixé en antériorité par rapport au sacrum autour de l’axe transversal, la rotation
postérieure de l’os par rapport au sacrum n’est plus possible.
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3) Iliaque postérieur
Une dysfonction iliaque postérieure est une dysfonction somatique dans laquelle l’épine iliaque
antéro-supérieure est postérieure et supérieure par rapport aux repères controlatéraux. L’iliaque est
mobile dans une direction postérieure et supérieure et hypo-mobile en antériorité et infériorité.
L’os iliaque est fixé en postériorité par rapport au sacrum autour de l’axe transversal, la
rotation antérieure de l’os par rapport au sacrum n’est plus possible.
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Le mouvement se fait sur l’axe de rotation vertical de l’articulation sacro-iliaque.
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Généralement dans une direction inférieure/supérieure mais peut être également rencontré
dans une direction antérieure/postérieure.
c) Dysfonctions sacrées
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1) Sacrum antérieur
C’est une dysfonction somatique où un côté de la base sacrée fait une rotation par rapport aux
os du bassin vers l’avant et une flexion latérale du côté opposé à la rotation autour d’un axe diagonal.
3) Sacrum postérieur
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C’est une dysfonction somatique au cours de laquelle la base sacrée fait une rotation
postérieure et une flexion latérale opposée au côté de la rotation. La dysfonction se nomme par
rapport au côté de la rotation postérieure.
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Axe transverse moyen
5) Torsion sacrée
Une torsion sacrée est une dysfonction somatique du sacrum autour de l’axe oblique au cours
de laquelle un couple de torsion se produit entre le sacrum et les iliaques associées à une
compression de L5. L5 fait généralement une rotation dans le sens opposé au sacrum.
Torsion sacrée
postérieure
droite sur axe
oblique gauche
Sacrum D/G
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Torsion sacrée
antérieure
gauche sur axe
oblique gauche
Sacrum G/G
B) Dysfonctions sacro-iliaque
Les dysfonctions de sacro-iliaque se font au dépend de l’iliaque ou du sacrum au détriment de
l’articulation sacro-iliaque. La douleur affectant l’articulation sacro-iliaque est souvent attribuable aux
structures qui l’entourent. Les dysfonctions de la colonne lombaire, de la hanche ou des membres
inférieurs peuvent influencer grandement la biomécanique de celle-ci.
a) Arthrite sacro-iliaque
La douleur sera augmentée à la marche et dans les activités impliquant des sauts. L’extension
sera le mouvement le plus douloureux tandis que la flexion sera moins symptomatique.
b) Hypo-mobilité
L’hypo-mobilité est caractérisée par une limitation du mouvement disponible à l’articulation.
L’apparition des symptômes peut être insidieuse ou traumatique. Une chute sur les fesses, un
mouvement brusque en torsion ou un accident de voiture peuvent causer une fixation articulaire. La
douleur sera augmentée par la marche, les changements de position et les positions statiques
prolongées.
c) Hyper-mobilité
La douleur peut survenir suite à un traumatisme ou des microtraumatismes répétés. L’hyper-
mobilité peut également être secondaire à des changements hormonaux qui se produisent dès la
12e semaine de grossesse. Les symptômes seront accentués par la flexion antérieure, les
changements de position, la marche rapide ou le soulèvement de charges. On rapporte fréquemment
des craquements au niveau de l’articulation sacro-iliaque ou de la symphyse pubienne.
C) Dysfonction de l’utérus
Physiologiquement l’utérus est un organe très mobile. Il peut être dévié en arrière par une
vessie pleine, en arrière par le rectum plein, en haut par une grossesse ou une vessie et un rectum
pleins.
a) Déficit de mobilité
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Tous les organes de la cage thoracique ou de la cavité abdominale ou cavité périnéale sont
entourés de fascias et de ligaments qui les maintiennent en position. Les ligaments relient
directement le contenu et le contenant. Exemple avec l’utérus qui se situe entre la vessie et
l’ampoule rectale, le péritoine recouvre la partie supérieure de la vessie, la face antérieure de l’utérus
délimitant un cul-de-sac vésico-utérin peu profond, revêt la face postérieure de l’utérus débordant en
bas sur le dôme vaginal et se réfléchit sur la face antérieur de l’ampoule rectale délimitant le profond
cul-de-sac de Douglas.
Sous le péritoine, des cloisons fibreuses verticales séparent dans plusieurs plans frontaux
successifs. Elles s’étendent en bas jusqu’à l’aponévrose pelvienne : aponévrose ombilico-prévésicale
en avant, fascia vésico-vaginal, fascia recto-vaginal et fascia rétro-rectal.
Lors de la respiration, les organes vont donc se mouvoir sur eux-mêmes selon certains axes
et être maintenu entre eux et à la paroi.
1) Adhérences utérines
Les adhérences sont des bande de tissus cicatriciels qui se forment entre ou à l’intérieur des
organes, notamment l’utérus.
Une cause très fréquente d’adhérences utérines est une blessure survenue après une
procédure chirurgicale comme un examen de dilatation et de curetage. Il est très fréquent que les
adhérences post-chirurgicales surviennent après une chirurgie ouverte.
Des adhérences peuvent se former dans l’utérus suite à une endométriose, une maladie
inflammatoire pelvienne, une suppression de fibromes ou une césarienne.
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2) Spasmes
Les spasmes peuvent être d’origine utérine, on les appelle plus communément « contractions
utérines » ou alors peuvent être à l’origine des organes voisins à l’utérus comme la vessie ou le
rectum.
Les spasmes ou douleur du bas ventre se traduisent par des douleurs plus ou moins intenses
qui surviennent de façon anarchique et imprévisible. Ils sont souvent accompagnés de
vomissements, diarrhées, brûlure urinaires qui orientent vers un problème digestif ou urinaire.
Les contractions ne s’intéressent qu’à l’utérus et se traduisent par une sensation de
pesanteur, un durcissement du ventre rapidement accompagnées d’une brève douleur qui ressemble
à une crampe. La contraction est brève et constante dans le temps, elle peut se répéter et survient
de façon régulière et espacée (environ toutes les 30 minutes). Ces contractions peuvent survenir
durant la grossesse et en fin de celle-ci, le rapprochement des contractions et leur régularité doivent
faire penser à un rapprochement de l’échéance de l’accouchement. Toute fois, ces contractions
peuvent survenir chez une femme non gravide, elles seront donc associées à des douleurs de cycle.
b) Déficit de motilité
La motilité associée à la présence de la vitalité dans les tissus du corps humain est un concept
de base en ostéopathie. Ces mouvements initiaux, intrinsèques à l’énergie des tissus répondent à
une composante essentielle du mouvement normal des tissus du corps.
La motilité en général est un synonyme d’aptitude à se mouvoir ce qui signifie que la motilité
est le mouvement propre à l’organe, indépendant de la respiration thoracique.
1) Dysfonction en inspir
L’utérus est libre dans son mouvement propre en avant et vers le bas mais marque un temps
d’arrêt, un mouvement saccadé voire une absence totale du mouvement en arrière et vers le haut.
2) Dysfonction en expir
L’utérus est libre dans son mouvement propre en arrière et vers le haut mais marque un temps
d’arrêt, un mouvement saccadé voire une absence totale du mouvement en avant et vers le bas.
D) Présentation du bébé
Le plus souvent, le fœtus a la tête en bas au moment de l’accouchement. On appelle
présentation la partie du fœtus qui pénètre la première dans le bassin.
Habituellement la tête s’engage complètement fléchie, le menton sur le thorax et présente le
sommet du crâne (occiput) à l’entrée du bassin.
Le diagnostic de la présentation se fait en fin de grossesse en palpant l’abdomen vers le 8ème
mois, ce n’est qu’au cours de cette période que l’enfant prend sa position définitive dans l’utérus. On
confirme le diagnostic par une échographie.
Page 35
b) Présentation de face
Dans ce cas, la tête est complètement défléchie, rejetée en arrière. L’accouchement naturel
est possible mais souvent difficile surtout chez la femme primipare. Souvent recours à la césarienne.
c) Présentation de front
La tête est en position intermédiaire entre la face et le sommet. L’accouchement par voie
basse est impossible ; la tête présente à l’engagement un diamètre trop grand ; la césarienne est
nécessaire.
Page 36
d) Présentation transversale
Elle est également appelée présentation de l’épaule, le fœtus se présente à l’horizontal, le dos
en haut ou en bas. La césarienne s’impose.
e) Présentation du siège
Pour 3,6% des grossesses, le fœtus se présente le siège en bas, la tête se situant dans le
fond de l’utérus. Ce sont soit les fesses, dit siège décomplété (2/3 des cas) soit les pieds, appelé
également siège complété (1/3 des cas) qui se présentent en premier.
En effet la difficulté au moment de l’accouchement peut tenir du fait que la tête (qui sort en
dernière) selon son orientation et son volume ne passe pas et se bloque dans le bassin.
Quand l’enfant est encore en présentation du siège 4 à 5 semaines avant l’accouchement, le
médecin peut aider le fœtus à basculer pour amener la tête en bas, par manipulation du ventre de la
mère. Cette technique est appelé « version par manœuvre externe » qui réussit le plus souvent chez
une femme multipare. En cas d’échec, le médecin évaluera les possibilités d’un accouchement par
voies basses ou la nécessité de programmer une césarienne.
Page 37
IV) Traitement
A) Population étudiée
a) Critères d’inclusion
- Femmes entre 20 et 35 ans.
- Femmes dans le dernier trimestre de grossesse.
- Ayant des douleurs au niveau du bassin
- Faire trois séances minimums dont 2 avant l’accouchement et 1 après.
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b) Critères de non inclusion
- Femmes dans le premier et deuxième trimestre.
- Femmes non gravide
- Femmes non douloureuses
c) Critères d’exclusion
- Femmes ayant arrêté l’étude en cours
B) Protocole
Séance 1 :
Séance 2 : (facultative)
Page 39
Traitement en écoute sacré-diaphragme
Ecoute cranio-sacré
Séance 4 : post-partum
Page 40
C) Tests et techniques
Page 41
Traitement du sacrum debout
Page 42
Mobilisation iliaque
Technique du volant
Page 43
Mobilisation iliaque
Technique du volant
Page 44
Ecoute antérieur de l’utérus
Page 45
Ecoute yoyo de l’utérus (antérieur et postérieur)
Page 46
Ecoute sacrum/utérus
Page 47
Traitement et resynchronisation sacrum/utérus
Page 48
Traitement utérus
Page 49
Ecoute et traitement sacrum/diaphragme
Page 50
Diagnostic vertébral segmentaire de Maigne
Page 51
Ecoute et traitement crânio-sacré
Page 52
D) Résultats
Patientes Séance 1 Séance 2 Séance 3 Séance 4 (post-partum)
Page 53
semaines semaine ostéo :
ostéo : ostéo :
Page 54
plus de 30 assise mais ressent A du mal à marcher, à
minutes + toujours une gêne se mouvoir en générale
sciatalgie droite + se sent molle
ostéo : sacro-iliaque
ostéo : droite bloquée Bassin en fermeture
pincement
ostéo : pincement
sacro-iliaque
droite sacro-iliaque gauche
a) Patiente 1
Consultation le 03/10/19
Administratif :
Nom : Patiente 1
Enfants : 0
Enceinte de 7 mois
Antécédents :
Médicaux : RAS
Familiaux : RAS
Chirurgicaux : RAS
AVP : RAS
Motifs de consultation :
Page 55
et la douleur descend dans la jambe droite.
Circonstance d’apparition :
Les douleurs sont apparues après une petite randonnée il y a 3 semaines. Depuis les douleurs sont
là lorsqu’elle est en charge.
Les douleurs sacrées et coccygiennes sont là depuis longtemps, elles étaient présentent avant la
grossesse et la patiente était traitée par un ostéopathe pour ces douleurs.
Diagnostic clinique :
Traitements effectués :
Consultation du 17/10/19
Motif de consultation
Pubalgie
Circonstance d’apparition :
Page 56
Depuis la dernière séance plus aucune douleur sacrée, la patiente se sent « revivre », la lombalgie et
la sciatalgie ont également disparu.
Elle ressent en revanche une douleur plus forte sur le pubis, surtout côté droit. Cette douleur n’est
pas due à des contractions, elle a vu sa sage femme la veille.
Diagnostic clinique :
- Adducteurs contractés
Traitements effectués :
Consultation du 07/11/19
Motif de consultation
Lombalgie
Circonstance d’apparition :
La patiente a eu recours à une version le 5/11/19 qui ne s’est pas soldée par un résultat positif. Elle
est dans l’attente de savoir si elle aura une césarienne programmée ou si elle accouchera par voie
naturelle.
Diagnostic clinique :
Page 57
Diagnostic ostéopathique : pincement sacro-iliaque gauche
- TFD Droite
- Talus antérieur D
- L3-L4 D
- L5-S1G
Traitements effectués :
Consultation le 12/12/19
Motif de consultation
Circonstance d’apparition :
La césarienne a été programmée le 19/11/19. Elle est restée 4 jours à la clinique et n’a utilisé que
son bras droit pour se lever, se soulever avec l’aide du porte personne et ne se sert également que
du bras droit pour porter sa fille.
Diagnostic clinique :
Page 58
- Bloc thoracique T3-T6 en rotation droite
- L3-L4 D
Traitements effectués :
b) Patiente 2
Consultation le 03/10/19
Administratif :
Nom : Patiente 2
Enfants : 1 de 18mois
Enceinte de 8 mois
Loisir/Sport : marche
Profession : enseignante
Antécédents :
Médicaux : RAS
Familiaux : RAS
Chirurgicaux : RAS
Traumatiques : RAS
Page 59
AVP : RAS
Motifs de consultation :
Circonstance d’apparition :
Douleur aux lombaires depuis une semaine, en portant son fils, a eu une sensation de blocage. Et
n’arrive plus à dormir depuis une semaine également.
Diagnostic clinique :
Traitements effectués :
Consultation du 17/10/19
Motif de consultation
Page 60
Sciatalgie droite
Circonstance d’apparition :
Depuis le traitement d’il y a deux semaines, la patiente a retrouvé le sommeil, n’a plus de douleur au
niveau des lombaires mais une gêne persiste dans sa jambe droite quand elle reste trop longtemps
debout.
Diagnostic clinique :
Traitements effectués :
Consultation du 31/10/19
Motif de consultation
Fessalgie droite
Circonstance d’apparition :
La patiente ne sait pas comment la douleur est apparue, elle se souvient juste que c’est en se
relevant, après avoir joué avec son fils assise par terre il y a deux jours.
Diagnostic clinique :
Page 61
- Reste localisé dans la fesse droite
- Diaphragme plus mobile qu’il y a deux semaines mais la patiente me dit n’avoir fait les
exercices de respirations que les 3 premiers jours et avoir oublié par la suite.
- Sacrum D/G
Traitements effectués :
Consultation le 04/12/19
Motif de consultation
Fessalgie droite
Circonstance d’apparition :
La patiente a accouché le 13/11/19 par voie basse et sans péridurale comme elle le souhaitait. Mais
après 36heures de travail elle a ressentie des douleurs dans les fesses et les jambes. Depuis, une
douleur persiste dans la fesse.
Diagnostic clinique :
Traitements effectués :
Page 62
- Mobilisation des iliaques
- Test du sacrum (pompage, mobilisation des axes)
- Ecoute (sacrum, pubis, utérus, lombaires, diaphragme)
- Diagnostique de Maigne
- Traitement :
Structurel (pieds, chevilles, genoux, hanches, sacro-iliaques, pubis, iliaques, sacrum,
lombaires)
Myotensif (membres inferieurs, hanches)
Ecoute cranio-sacré
Traitement d’autres dysfonctions s’il y en a.
c) Patiente 3
Consultation le 04/12/19
Administratif :
Nom : Patiente 3
Enfants : 0
Enceinte de 8 mois
Loisir/Sport : marche
Antécédents :
Médicaux : RAS
Familiaux : RAS
Chirurgicaux : RAS
AVP : RAS
Motifs de consultation :
Circonstance d’apparition :
Page 63
Les douleurs sont apparues il y a deux semaines environs après une journée de travail.
Diagnostic clinique :
Traitements effectués :
Consultation du 08/01/2020
Motif de consultation
Circonstance d’apparition :
La patiente se décrit comme lourde, il lui tarde que bébé sorte, elle dort mal, ne supporte plus d’être
allongée. Sinon la patiente se sent en pleine forme, n’a plus aucune douleur.
Diagnostic clinique :
- RAS
Page 64
- Utérus moins mobile
Traitements effectués :
Consultation le 06/02/2020
Motif de consultation
Lombalgie droite
Circonstance d’apparition :
Diagnostic clinique :
- L3 D
Traitements effectués :
Page 65
- Test du sacrum (pompage, mobilisation des axes)
- Ecoute (sacrum, pubis, utérus, lombaires, diaphragme)
- Diagnostique de Maigne
- Traitement :
Structurel (pieds, chevilles, genoux, hanches, sacro-iliaques, pubis, iliaques, sacrum,
lombaires)
Myotensif (membres inferieurs, hanches)
Ecoute cranio-sacré
Traitement d’autres dysfonctions s’il y en a.
d) Patiente 4
Consultation le 23/11/19
Administratif :
Nom : Patiente 4
Enfants : 0
Enceinte de 7 mois
Loisir/Sport : lecture
Antécédents :
Médicaux : RAS
Chirurgicaux : RAS
Traumatiques : RAS
AVP : RAS
Motifs de consultation :
Circonstance d’apparition :
Page 66
La douleur au niveau du pubis est présente surtout quand la patiente est allongée.
Diagnostic clinique :
Traitements effectués :
Consultation du 08/12/19
Motif de consultation
Pubalgie gauche
Circonstance d’apparition :
La pubalgie est toujours présente depuis la première consultation, la douleur a diminué la première
semaine et elle est revenue forte il y a 3 jours. La patiente dit également ressenti des contractions
depuis le début de la semaine.
Diagnostic clinique :
Page 67
- Pubis supérieur à gauche
Traitements effectués :
Consultation du 27/02/2020
Motif de consultation
Douleur au sacrum
Circonstance d’apparition :
Accouchement le 10/02/2020 par voie basse avec péridurale, un travail rapide pour une première
grossesse.
Douleur depuis 5 jours, présente que lorsque la patiente est assise dessus.
Diagnostic clinique :
Traitements effectués :
Page 68
- Mobilisation des iliaques
- Test du sacrum (pompage, mobilisation des axes)
- Ecoute (sacrum, pubis, utérus, lombaires, diaphragme)
- Diagnostique de Maigne
- Traitement :
Structurel (pieds, chevilles, genoux, hanches, sacro-iliaques, pubis, iliaques, sacrum,
lombaires)
Myotensif (membres inferieurs, hanches)
Ecoute cranio-sacré
Traitement d’autres dysfonctions s’il y en a.
e) Patiente 5
Consultation le 23/12/19
Administratif :
Nom : Patiente 5
Enceinte de 8 mois ½
Loisir/Sport : Rien
Profession : ASH
Antécédents :
Médicaux : RAS
Familiaux : RAS
Hémangiome en 2013
Traumatiques : RAS
AVP : RAS
Informations complémentaires : porte des semelles pour le travail (ne les a pas avec elle)
Page 69
Motifs de consultation :
Douleur à la marche dans les deux membres mais plus à droite + pubis
Circonstance d’apparition :
Les douleurs sont apparues au cours du deuxième trimestre au travail, son médecin l’a mise en arrêt.
Sensation de jambes lourdes, et cette douleur n’est présente qu’à la marche. La douleur pubienne
est arrivée elle y a environ une semaine et demi, deux grand maximum.
Diagnostic clinique :
Traitements effectués :
Consultation du 03/01/2020
Motif de consultation
Pubalgie
Circonstance d’apparition :
Elle ressent une douleur plus forte sur le pubis, comme une sensation de pesanteur.
Page 70
Diagnostic clinique :
- Utérus hypo mobile marque un long temps d’arrêt en inspir et ne va presque pas en expir
Traitements effectués :
Consultation du 31/01/19
Motif de consultation
Sciatalgie droite
Circonstance d’apparition :
Depuis son retour à la maison, elle ressent une douleur dans sa jambe droite, ne la réveille pas la
nuit. Se sent courbaturée dans tout le corps.
Diagnostic clinique :
- Lasègue négatif
Page 71
- Limitation de flexion du rachis en général
- L3-L4 D
- L5-S1 G
- Sacrum G/D
Traitements effectués :
f) Patiente 6
Consultation le 29/01/2020
Administratif :
Nom : Patiente 6
Enfants : 0
Enceinte de 8 mois
Antécédents :
Médicaux : RAS
Familiaux : diabète du côté paternel (père, oncle, grand-père) cancer du colon (père) cancer du sein
côté maternel (mère et grand-mère)
Page 72
Traumatiques : Fracture du radius
Luxation de la clavicule
Luxation genou D et G
Entorse de la cheville D et G
AVP : RAS
Motifs de consultation :
Lombalgie + sciatalgie G
Circonstance d’apparition :
Les douleurs sont apparues après une « bonne » balade en vélo il y a 3 semaines. Depuis les
douleurs sont là lorsqu’elle est en charge. La patiente dit qu’elle avait beaucoup de chose à penser
comme son déménagement qui approche qu’elle n’y a pas vraiment prêter attention. Elle la décrit
comme une gêne permanente mais supportable.
Diagnostic clinique :
Traitements effectués :
Page 73
- Examen vertébral latéral de Maigne
- Traitement :
Structurel (pieds, chevilles, genoux, hanches, sacro-iliaques, pubis, iliaques, sacrum)
Techniques musculaires : Jones
Recoïl (membres inferieurs, hanches)
Traitement en écoute sacré-diaphragme
Traitement tissulaire des lombaires
Consultation du 12/02/2020
Motif de consultation
Lombalgie
Circonstance d’apparition :
La patiente ressent encore une gêne au niveau des lombaires mais dit que c’est sûrement à cause
de faire des cartons et des travaux dans la nouvelle maison. La séance précédente l’a fatigué
pendant deux jours puis après la patiente se sentait tellement bien qu’elle est allée casser des murs
dans sa maison.
Diagnostic clinique :
- RAS
- L3-L4 G
- T12-L1 G
Traitements effectués :
Page 74
Consultation du 19/02/2020
Motif de consultation
Lombalgie + fatigue
Circonstance d’apparition :
La patiente a continué les cartons et a ramassé les débris du chantier parce que son père ne veut
plus qu’elle casse de mur. La séance l’a soulagé deux jours mais la douleur est revenue à force de
porter des gravats.
Diagnostic clinique :
- TFD droite
- Sacrum D/G
- Iliaque ant D
- L3 G
Traitements effectués :
Consultation le 22/05/2020
Motif de consultation
Page 75
Douleur au bassin
Circonstance d’apparition :
Accouchement le 09/03/2020 par voie basse sans péridurale, son retour à la maison s’est très bien
passé, n’est pas sortie durant le confinement sauf pour son déménagement.
A mal au bassin depuis le mois d’avril environ. Surtout dans la fesse gauche.
Diagnostic clinique :
- RAS
- L3-L4 G
- Sacrum G/G
- Bassin en fermeture
Traitements effectués :
g) Patiente 7
Consultation le 12/10/19
Administratif :
Nom : Patiente 7
Enfants : 0
Enceinte de 8 mois
Loisir/Sport : danse
Profession : enseignante
Page 76
Antécédents :
Médicaux : RAS
Familiaux : RAS
AVP : RAS
Motifs de consultation :
Circonstance d’apparition :
La douleur dans la jambe s’arrête au niveau du genou, ne la réveille pas la nuit et disparait quand
elle est allongée. La douleur est là depuis 2 semaines
Depuis environ 5 jours la patiente ne supporte plus d’être assise plus de 30 minutes.
Diagnostic clinique :
Traitements effectués :
Page 77
- Ecoute (sacrum, pubis, utérus, lombaires, diaphragme)
- Examen vertébral latéral de Maigne
- Traitement :
Structurel (pieds, chevilles, genoux, hanches, sacro-iliaques, pubis, iliaques, sacrum)
Techniques musculaires : Jones
Recoïl (membres inferieurs, hanches)
Traitement en écoute sacré-diaphragme
Traitement tissulaire des lombaires
Consultation du 26/10/19
Motif de consultation
Douleur assise
Circonstance d’apparition :
La patiente reste plus longtemps assise mais ressent toujours une gêne.
Diagnostic clinique :
- TFD Droite
- Sacrum D/G
Traitements effectués :
Page 78
Consultation le 21/12/19
Motif de consultation
Lombalgie
Circonstance d’apparition :
Accouchement le 10/11/19 par voie basse avec utilisation des ventouses, le travail a duré 10h.
Diagnostic clinique :
- RAS
- TFD gauche
- Sacrum G/D
- Thoracique T7-T8 G
- L1-L2 D
- Naviculaire en rotation
Traitements effectués :
Page 79
V) Discussion
Ce mémoire m’a permis de mieux appréhender le corps de la femme enceinte, et de la femme
en général. Travailler sur une femme gravide est complètement différent qu’une femme non gravide.
En effet, il faut savoir s’adapter et composer avec la mère et le fœtus.
Mon étude de cas c’est porté sur 7 jeunes femmes qui ont été d’une patience et d’une aide
très précieuses pour l’écriture de ce mémoire. Sans elles je n’aurai pu apprendre autant sur les
pathologies les plus fréquentes qu’une femme enceinte puisse avoir. Même si apparemment les
pathologies sont les mêmes, le fait qu’elles surviennent à différents moment de la grossesse et
qu’elles disparaissent ou résistent suivant le métier ou l’activité que la femme exerce est une des
raisons pour lesquelles j’aime ce métier ; chaque patient, chaque patiente est une nouvelle toile à
découvrir.
Un des points que je regrette c’est de ne pas avoir pu faire d’avantage de cas cliniques. Avec
en moyenne 45 naissances par mois dans une seule maternité de Bayonne, j’aurai pu si j’avais
effectué plus de communication ou en coopération avec l’équipe obstétricale, l’étude aurait pu être
plus poussée en faisant un groupe test et un groupe traité.
De plus, mon mémoire ne concernait que les femmes enceintes du troisième trimestre et post-
accouchement. Si le travail de l’ostéopathe débutait dès le début de la grossesse lors de la fin du
premier trimestre une fois que les risque de fausse couche sont écartés le plus possible, est-ce que
les pathologies rencontrées post-accouchement seraient là ? Seraient-elles diminuées ?
Sur mes 7 patientes, 2 ont eu une césarienne. Sur les deux césariennes, la première était
programmée puisque le fœtus était en siège décomplété, l’autre après trois jours de déclenchement
sans succès, on peut se demander pour la deuxième patiente si un ostéopathe avait pu la voir lors
de son travail, aurait-elle pu éviter la césarienne ?
Les 5 autres patientes ont accouché par voie basse, seule une a eu besoin de l’utilisation de
matériel médical, cela signifie t-il que l’ostéopathie favorise les accouchements naturels ou est-ce
juste un hasard ?
Donc pour conclure, est-ce qu’en commençant les visites plus tôt chez l’ostéopathe dès le
premier trimestre de la grossesse, les douleurs sacro-iliaques seraient-elles complètement soulagées
lorsque l’accouchement a lieu ?
Page 80
VI) Bibliographie
https://osteopathelausanne.com/2019/10/10/enceinte-mal-au-bas-du-dos-douleurs-au-coccyx/
http://www.adosante.org/Sante_sexuelle/43.shtml
http://campus.cerimes.fr/maieutique/UE-obstetrique/suitescouches/site/html/1.html
https://books.google.fr/books?id=qFg6DwAAQBAJ&pg=PA1145&lpg=PA1145&dq=dysfonction+iliaqu
e+sup%C3%A9rieure&source=bl&ots=HgsEk-
SZiT&sig=ACfU3U2Cf_BVLTiNcUnjCAgLHq5wmsbxFw&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjXnZHf8rPqAhU
N8hQKHSF1AaQQ6AEwCnoECAkQAQ#v=onepage&q&f=false
http://osteopedia.iao.be/uploads/iliaque_demo.pdf
https://slideplayer.fr/slide/3408562/
https://www.aacom.org/docs/default-source/cib/glossairefrench.pdf?sfvrsn=d7d47c97_2
http://www.aly-abbara.com/livre_gyn_obs/termes/adherences.html
https://originelle.com/fr/adh%C3%A9rences-
ut%C3%A9rines.html#:~:text=Les%20adh%C3%A9rences%20sont%20des%20bandes,avec%20des
%20bandes%20plus%20%C3%A9paisses.
https://www.universalis.fr/encyclopedie/anatomie-pelvienne/3-la-loge-pelvienne/
https://sites.google.com/site/osteopatheversailles/osteopathie-viscerale
https://www.kinatex.com/cliniques/saint-vallier/education-et-conseils/la-dysfonction-sacro-iliaque-
comment-la-reconnaitre/
Cours de Monsieur Francke : ostéopathie viscérale pour étudiants utérus et ovaires / bilan pré-
partum
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